L'organisation de l'UEM repose
sur plusieurs principes : l'ind�pendance de la Banque centrale � laquelle
on affecte l'objectif d'inflation, l'abscence de coordination des politiques budg�taires
entre elles et avec la politique mon�taire, enfin l'encadrement de la politique
budg�taire par des ratios prudentiels.
Ce cadre institutionnel pose probl�me parce qu'il y a
contradiction entre les crit�res de convergence et la
coordination. Cette derni�re implique une certaine marge de
libert� pour que les pays puissent pratiquer une politique
expansionniste lorsqu'ils sont atteints par des chocs
d�pressifs. Nous avions d�j� fait la critique de ce mod�le
d'organisation dans un mod�le statique Capoen, Sterdyniak, Villa
(1994), Villa (1995). Dans une situation de ch�mage classique,
il existe une relation de coh�rence entre les politiques
mon�taires et budg�taires qui ne peuvent �tre ind�pendantes.
En situation keyn�sienne, l'ind�pendance de la Banque Centrale
introduit un conflit d'objectif qui am�ne � une politique
budg�taire expansionniste et une politique mon�taire
restrictive. Dans le cadre n�o-classique, cela aboutit �
l'incapacit� des deux instances � fournir une r�gle mixte
commune qui permette au secteur priv� de formuler des
anticipations claires. Ce conflit d'objectif peut �tre r�solu
de trois mani�res : (1) on reconstitue l'unit� de l'Etat
et de la Banque centrale en coordonnant les politiques
budg�taire et mon�taire, (2) l'Etat est d�courag� et
subordonne sa politique � celle de la Banque Centrale, (3) une
des instances abandonne la r�gulation conjoncturelle pour g�rer
le dilemme dette publique/croissance.
Cette approche a �t� critiqu�e principalement parce qu'elle ne
prend pas en compte la dynamique. L'int�r�t de l'�tude
dynamique que nous proposons est de quatre ordres :
- prendre en compte la dynamique de la dette publique et les
restrictions sur la politique budg�taire impos�es par les
ratios prudentiels de Maastricht,
- �tudier le conflit entre l'Etat et la banque centrale dans un
cadre intertemporel : � court terme, les deux politiques
sont antagonistes, la politique de l'Etat est subordonn�e � la
politique mon�taire � long terme,
- r�gler la question de la coh�rence temporelle de la politique
�conomique. Celle-ci peut prendre plusieurs aspects : (1)
la politique mon�taire est par exemple trop restrictive � court
terme et trop expansionniste � long terme parce que les agents
anticipent une inflation de long terme qui a lieu d�s le court
terme, (2) La politique budg�taire est trop expansionniste �
court terme et trop restrictive � long terme parce que les
agents anticipent la contrainte de dette publique et une
inflation de long terme qui ont lieu d�s le court terme.
- traiter rigoureusement les anticipations rationnelles de prix
et de taux de change ainsi que la dynamique patrimoniale, le
ratio dette publique/PIB de Maastricht fixant le partage entre
richesses publique et priv�e.
La m�thode consiste � calculer des �quilibres de Nash parfaits
entre autorit�s puis � mod�liser les coordinations internes et
externes par une proc�dure de Nash-Bargaining dynamique. |
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