CONFERENCE INTERAMERICAINE DES MINISTRES DU TRAVAIL
 

DIXIEME CONFERENCE
2 - 3 octobre 1995
Buenos Aires, Argentine
Original: espagnol

DECLARATION DE BUENOS AIRES
ET RESOLUTIONS ADOPTEES

DECLARATION DE BUENOS AIRES
 PLAN D’ACTION
RENFORCEMENT DU SYSTEME INTERAMERICAIN DU TRAVAIL
VOTE DE REMERCIEMENT AU PEUPLE ET AU GOUVERNEMENT D'ARGENTINE

 

DECLARATION DE BUENOS AIRES

(Adopt�e lors de la cinqui�me s�ance pl�ni�re
tenue le 3 octobre 1995)

 

Nous, les ministres du travail, r�unis dans la ville de Buenos Aires du 1er au 3 octobre 1995, � l'occasion de la dixi�me Conf�rence interam�ricaine des ministres du "travail de l’Organisation des Etats Am�ricains, dont le th�me est l'emploi et l'int�gration �conomique dans le continent",

DECLARONS:

1. Reconna�tre que lors du Sommet des Am�riques de d�cembre 1994, les chefs d’Etat et de gouvernement �lus des Am�riques ont conclu un Pacte pour le d�veloppement et la prosp�rit�: que par ce pacte, nos 34 nations s'engagent � renforcer les pratiques d�mocratiques, l’int�gration �conomique et la justice sociale; que la dixi�me Conf�rence interam�ricaine des ministres du travail s’inscrit dans ce Pacte continental, et donne la priorit� a deux objectifs fondamentaux de cet instrument: promouvoir l’int�gration �conomique; �liminer la pauvret� et la discrimination.

2. Bien que l’int�gration �conomique reconnaisse le libre-�change continental comme instrument principal, nous r�affirmons cependant que les efforts d�ploy�s pour �liminer la pauvret� doivent privil�gier comme instrument fondamental la promotion du d�veloppement �conomique et social, et en particulier la promotion de l’emploi productif. La recherche de la prosp�rit� doit reposer sur les concepts de la croissance, de l’int�gration, de l’emploi et du perfectionnement des r�gimes de relations de travail.

3. Que l’int�gration �conomique et les accords de libre-�change doivent contribuer � stimuler le d�veloppement �conomique et social, en suscitant de plus grandes possibilit�s de progr�s de nature � permettre l'�limination des in�galit�s �conomiques et sociales. Dans le domaine du travail, l'int�gration doit viser l'harmonisation progressive des r�gimes de relations de travail s'inspirant des principes internationalement reconnus par l'OIT et la promotion de l'application rigoureuse des droits des travailleurs consacr�s dans le droit de chaque pays et dans les instruments �manant de ladite Organisation. L'expansion des �changes sera ainsi assur�e de reposer sur une base morale ax�e sur le respect du travail de l'homme.

4. Que la croissance �conomique est la condition n�cessaire sans �tre la condition suffisante de l’am�lioration des conditions sociales dans la r�gion. Nous estimons que cette croissance doit s’harmoniser avec le concept de d�veloppement humain consacr� par le Sommet mondial de Copenhague sur le d�veloppement social, dont la D�claration met en exergue la promotion de l’emploi productif et convenablement r�mun�r�, la r�partition �quitable des revenus et le bien-�tre apport� par la jouissance de la sant�, de l’�ducation et du logement dans la dignit�, et l'�limination de toute forme de discrimination en mati�re d'emploi.

5. Que la d�mocratie se trouve renforc�e dans la mesure o� la croissance �conomique engendre de nouveaux emplois et de meilleures conditions de vie, par le biais d'un processus qui favorise la productivit�, l’efficacit� et la justice sociale. Qu'ils r�affirment que la croissance �conomique doit toucher toutes les couches de la population et en particulier inclure les jeunes, les femmes et les travailleurs du secteur non structur� et ceux qui se trouvent d�plac�s de leur emploi par suite de la reconversion industrielle, de l'innovation technologique et de la modernisation de l'�conomie. L’appui et les incitations offerts aux micro, moyennes et petites entreprises auront �galement une valeur primordiale, car leur importance en tant que cr�atrices d’emplois s'affirme de plus en plus.

6. Qu'afin de pouvoir b�n�ficier pleinement de la croissance �conomique, nous devons promouvoir une meilleure coordination entre les facteurs qui exercent des incidences sur les march�s du travail de nos pays. Dans cet ordre d'id�es, il faut stimuler les politiques et les programmes nationaux de formation professionnelle, de perfectionnement permanent et de recyclage des travailleurs afin d'assurer que les intervenants dans le processus de production soient aptes � r�pondre aux nouvelles exigences de la modernisation; aux m�thodes de relations de travail qui favorisent et stimulent l'augmentation de la productivit�; au renforcement des n�gociations collectives et aux effets des migrations sur les march�s du travail.

7. La politique du travail des pays du continent doit envisager un effort sp�cial dans le domaine du contr�le de l'application des lois du travail, en veillant � faire en sorte que leurs dispositions ne soient pas de pure forme. Il est �galement primordial de stimuler la modernisation des tribunaux du travail et d'accro�tre l'efficacit� de leurs proc�dures, ceci afin de garantir un recours exp�ditif � la justice du travail pour les travailleurs et les employeurs.

8. La stabilit� et la l�gitimit� des changements que les processus d'int�gration rendent n�cessaires dans le monde du travail, d�pendront pour une tr�s large part du degr� de consensus qui se manifestera entre les partenaires sociaux et les gouvernements. A cet �gard, les instruments existants sont vari�s et devront �tre appliqu�s en tenant compte des r�alit�s propres � chaque soci�t�, telles que les instances tripartites pour �laborer des d�cisions ou des cadres d'orientation � l'�chelle nationale, les instances bipartites concernant des mati�res plus sp�cifiques, particuli�rement au niveau des entreprises, o� les n�gociations collectives doivent �tre un instrument privil�gi� destin� � renforcer l'autonomie sociale des parties et l'auto-tutelle collective de ces derni�res.

9. Que pour marquer l'importance que nous accordons aux questions indiqu�es dans la pr�sente d�claration, nous joignons en annexe � celle-ci un Plan continental d'action dont la mise en application incombera au minist�re du travail de chaque pays. Pour certains domaines couverts par le Plan d'action, nous avons d�cid� d'�tablir des Groupes de travail charg�s de mener � bien les activit�s n�cessaires. Le programme de travail de chaque groupe comprendra l'identification pr�cise du th�me qui lui est assign� et des initiatives qui pourraient �tre mises en oeuvre par les gouvernements nationaux, agissant individuellement ou en groupe de pays. S�par�ment, nous fournirons � chaque groupe des cadres de r�f�rence, apr�s leur approbation par les gouvernements nationaux, et fixerons des d�lais de r�alisation de ses activit�s et indiquerons l’identit� des premiers coordinateurs. N'importe quel pays pourra participer aux Groupes de travail. Pour la mise en oeuvre de la pr�sente D�claration, nous demanderons � l'Organisation des Etats Am�ricains, � l'Organisation internationale du travail, � la Banque interam�ricaine de d�veloppement, � la Commission �conomique pour l'Am�rique latine et les Cara�bes et � d'autres organismes r�gionaux et sous-r�gionaux de fournir aux Groupes de travail sur leur demande l'appui analytique, l'assistance technique et les rapports pertinents, dans leurs sph�res de comp�tence respective. Nous assurerons le suivi de chacun des th�mes et r�viserons la mise en application du Plan d'action � une future r�union au niveau minist�riel, qui se tiendra avant septembre 1996.

ANNEXE

 

PLAN D’ACTION

Les ministres du travail, r�unis dans la ville de Buenos Aires du 1er au 3 octobre 1995, � l’occasion de la dixi�me Conf�rence interam�ricaine des ministres du travail de l’Organisation des Etats Am�ricains, d�sireux de promouvoir les objectifs de la D�claration de Buenos Aires, r�affirment leur engagement d'appliquer ce Plan d’Action.

Modernisation des minist�res du travail

Les minist�res du travail doivent �voluer au gr� des temps et se moderniser afin de relever les d�fis lanc�s par la globalisation et l’int�gration �conomique du continent. Ils doivent remplir un r�le actif dans la d�finition des politiques �conomiques et commerciales afin d’assurer une large r�partition des bienfaits de l’int�gration �conomique et de r�aliser le progr�s social.

Les minist�res du travail:

— s'efforceront de participer activement � la d�finition et � la mise en oeuvre des politiques et programmes �conomiques et commerciaux de leurs pays respectifs, en fournissant une coordination efficace dans notre domaine de politique du travail, afin d’�viter la dangereuse dissociation de la dynamique de la croissance et de la question sociale.

— Au besoin, ils modifieront les structures traditionnelles qui les associent � une simple m�diation juridique dans les conflits de travail et ils adopteront des optiques actives ax�es sur la d�finition des politiques et programmes pour l’emploi, la formation professionnelle et la reconversion des ressources humaines pour les adapter aux structures modernes de la production et des services.

— Nous, les ministres, avons d�cid� de cr�er un Groupe de travail charg� de la liaison avec le Fonds multilat�ral d’investissement de la Banque interam�ricaine de d�veloppement pour obtenir l’assistance de cette institution dans la modernisation des minist�res du travail de la r�gion.

Le dialogue social

Dans la soci�t� actuelle, la participation des acteurs sociaux, le dialogue social, le tripartisme, l’entente et la concertation des facteurs de production constituent les m�canismes les plus aptes � assurer l’institutionnalisation du travail, � �viter les affrontements et faire en sorte que le d�veloppement profite � tous les secteurs de la soci�t�. Il est essentiel de reconna�tre la "co-responsabilit�" des secteurs syndical, patronal, gouvernemental et d'autres groupes repr�sentatifs de la soci�t� civile, dans le succ�s comme dans l’�chec de ces politiques �conomiques, commerciales et de travail. Malgr� cette responsabilit�, qui est la contrepartie de la participation, c'est � l’Etat qu'il incombe au premier chef de prendre les d�cisions et de conduire les actions qui doivent �tre men�es pour garantir le bien commun.

Les minist�res du travail:

— Encourageront le dialogue avec les travailleurs et les chefs d’entreprises sur les questions centrales du monde du travail: l’emploi, la formation professionnelle, la modernisation de la n�gociation collective et, surtout, le processus d’int�gration �conomique et ses incidences sociales. Les r�sultats de ce dialogue devront se traduire par des d�cisions qui seront communiqu�es aux autres organes gouvernementaux charg�s de la d�finition des politiques.

— Nous, les ministres, cr�erons un Groupe de travail charg� d’analyser les m�canismes permettant d’intensifier le dialogue social dans les pays du continent. La premi�re �tape � franchir par ce Groupe est l’examen des m�canismes utilis�s dans la r�gion � cette fin, pour qu'ils servent de guide � l’identification des m�thodes les plus efficaces � employer pour favoriser la concertation dans nos pays.

La force de travail de demain: la reconversion productive et la formation professionnelle

Afin de b�n�ficier du processus d’int�gration �conomique, les pays du continent doivent disposer d'une force de travail form�e. L’introduction de nouvelles technologies dans le processus de production affecte directement la qualification de la main d’oeuvre. Il est donc urgent d’appliquer des politiques de r�adaptation et de formation professionnelle afin que la force de travail soit apte � r�pondre aux exigences de la modernisation. Il importe �videmment de renforcer les politiques et d’�largir les programmes d’orientation et de formation professionnelle en fonction des besoins actuels du march� du travail et des besoins futurs.

Ces efforts d'investissement dans les ressources humaines sont conditionn�s par le captage puis par la mobilisation ad�quate d’importantes ressources financi�res, internes et externes, qui doivent sans d�lai faire l'objet de n�gociations. Cependant, les Etats ne devront point assumer ni la responsabilit� exclusive du financement ni celle de la mise en oeuvre de ces programmes. Le patronat, les syndicats, les instituts de formation priv�s et la soci�t� civile dans son ensemble, doivent reconna�tre et accepter leurs responsabilit�s dans la r�alisation de cette t�che gigantesque, dont d�pend l’avenir de nos soci�t�s.

— Nous, les ministres, avons d�cid� de cr�er un Groupe de travail charg� d’examiner l’�laboration de politiques nationales de formation de la force de travail, de r�adaption et de pr�paration des travailleurs dont l’emploi a �t� affect� par l’introduction de nouvelles technologies et l’internationalisation de l’�conomie. Le Groupe de travail encouragera l’appui � ces politiques par les acteurs sociaux et sollicitera le soutien et l’assistance technique des organisations internationales de coop�ration.

L'int�gration �conomique et ses incidences sur l'emploi

Le commerce �tant l'un des catalyseurs de la croissance �conomique, l'int�gration du continent contribuera � l'�l�vation du niveau de vie et � l'am�lioration des conditions de travail de la population. En particulier, la zone de libre-�change des Am�riques ouvre de grandes perspectives aux habitants du continent. En revanche, elle est une source de pr�occupation pour certains qui se sentent menac�s par l’intensification de la concurrence �conomique et ses effets. Pour que la zone de libre-�change des Am�riques soit un succ�s, il est n�cessaire que les habitants du continent soient convenablement inform�s de la mani�re dont leurs vies seront affect�es par le processus d’int�gration �conomique et les dispositions �dict�es dans le but de maintenir les normes de travail et d’aider ceux qui pourraient �tre p�nalis�s par ce ph�nom�ne.

— Nous, les ministres, avons d�cid� de cr�er un Groupe de travail charg� d’analyser l’int�gration �conomique dans le continent et d'�tablir un rapport sur ce sujet. Ce rapport devra comprendre notamment, une revue des perspectives continentales sur les liens existant entre les normes de travail et le commerce. Le Groupe de travail devra �galement recommander les m�canismes les plus aptes � assurer que la croissance �conomique soit assortie d’am�liorations des conditions de travail, sur la base du plein respect des normes de travail de base qui consacrent des droits fondamentaux.

— Nous, les ministres, recommandons � ce Groupe d'�tablir dans les meilleurs d�lais un rapport que nous remettrons aux ministres du commerce pour leur �dification. Un rapport pr�liminaire devra �tre �tabli pour soumission aux ministres du commerce avant leur r�union en Colombie en mars 1996; le rapport final devra �tre pr�sent� aux ministres du commerce � l’occasion d’une r�union minist�rielle ult�rieure.

Donn�es sur les march�s du travail

Il existe manifestement une grande raret� de donn�es disponibles � tout moment sur les march�s du travail. Ces donn�es sont essentielles pour faciliter le r�embauchage des travailleurs et obtenir que la force de travail de l'avenir b�n�ficie de la formation et de l'apprentissage n�cessaires. Nous rendons hommage � l’important travail r�alis� par l’Organisation internationale du travail dans ce domaine. N�anmoins, nous concluons que le manque d’informations sur les march�s du travail a une influence n�faste sur la d�finition de politiques dans chacun de nos pays.

— Nous, les ministres, cr�ons un Groupe de travail charg� d’examiner la disponibilit� d’informations sur les march�s du travail et demandons � ce groupe de nous pr�senter lors de la prochaine r�union des ministres du travail un rapport assorti de conclusions sp�cifiques. Le Groupe de travail devra solliciter l’assistance technique de l’Organisation internationale du travail, de l’Organisation des Etats Am�ricains, de la Banque interam�ricaine de d�veloppement, de la Commission �conomique pour l’Am�rique latine et les Cara�bes et de tout autre organisme international apte � apporter non seulement une contribution technique mais une assistance financi�re � la mise en place d’un syst�me international d’informations sociales et industrielles.

Int�gration �conomique et migrations

La reconversion productive et la mobilit� accrue des facteurs qui ont men� � l’ouverture �conomique et au libre-�change dans la r�gion ont intensifi� des ph�nom�nes migratoires � l'int�rieur des nations et entre les nations dans le continent. L’int�gration �conomique qui s’est op�r�e en ex�cution des accords de libre-�change des Am�riques pourrait entra�ner une intensification de la pression migratoire. Bien qu'en partie ces flux migratoires entre pays se soient effectu�s conform�ment � des normes l�gales et aient �t� motiv�s par les forces du march�, il n’en a pas �t� de m�me dans tous les cas. Il est g�n�ralement admis que les migrations ill�gales ont augment�. Les migrants ill�gaux sont victimes d’exploitation par des employeurs sans scrupules et ils travaillent fr�quemment dans des conditions inacceptables.

Nous, les ministres, formons un Groupe de travail charg� de:

— l’identification des causes de la migration ill�gale et de ses r�percussions sur l’�conomie, la soci�t� et la d�mographie, ainsi que de ses implications sur la d�finition de politiques relatives au march� du travail et aux migrations internationales.

— l’�tude des moyens que les pays de la r�gion pourraient employer pour r�duire l’incidence des migrants ill�gaux et pr�venir leur exploitation.

— de recommander des sanctions efficaces contre ceux qui organisent la migration ill�gale, exploitent les migrants ill�gaux, ou font la traite de migrants.

Premiers Coordinateurs des Groupes de travail

Nous convenons que la premi�re r�union de chaque groupe de travail sera organis�e par les coordinateurs sur les th�mes indiqu�s ci-apr�s, qui informeront � leur tour les pays du continent de la premi�re r�union propos�e:

— Int�gration �conomique et ses incidences sur l'emploi et les migrations du travail

— Le dialogue social et la n�gociation collective

—    Modernisation des Minist�res du Travail et donn�es sur des march�s du travail

—    La force de travail de demain: reconversion productive et formation professionnelle

 Le Secr�tariat technique de la dixi�me conf�rence interam�ricaine des ministres du travail remplira l'office de Secr�tariat de ces groupes.

 

CONFERENCE INTERAMERICAINE DES MINISTRES DU TRAVAIL

 DIXIEME CONFERENCE
2 - 3 octobre 1995
Buenos Aires, Argentine
Original: espagnol 

  

RENFORCEMENT DU SYSTEME INTERAMERICAIN DU TRAVAIL

(R�solution adopt�e lors de la cinqui�me s�ance pl�ni�re
tenue le 3 octobre 1995)

 LA DIXIEME CONFERENCE DES MINISTRES DU TRAVAIL,

VU:

La D�claration des principes et le Plan d'action du sommet des Am�riques (Miami 1994),

La r�solution "Le contexte de la politique g�n�rale et des priorit�s de la coop�ration solidaire pour le d�veloppement" AG/RES. 1 (XX-E/94) et la d�claration "Engagement en faveur du partenariat pour le d�veloppement et l'�limination de la pauvret�" AG/RES. 2 (XX-E/94) adopt�es � l'occasion de la vingti�me session extraordinaire de l'Assembl�e g�n�rale sur coop�ration interam�ricaine pour le d�veloppement" (AGECID) et les r�solutions "Coop�ration interam�ricaine pour le d�veloppement int�gral" AG/RES. 1314 (XXV-O/95) et "Renforcement de l'OEA" AG/RES. 1338 (XXV-O/95),

Les d�lib�rations de cette Dixi�me conf�rence interam�ricaine des Ministres de travail, et

CONSIDERANT:

Le besoin de compter sur un Syst�me interam�ricain du travail (SIT) en plein fonctionnement afin de pouvoir mettre en oeuvre efficacement la D�claration de Buenos Aires et son Plan d'action,

Que l'appui actif au SIT de la part des gouvernements, des secteurs du travail et des entreprises de la R�gion est essentiel pour qu'il continue � d�velopper ses activit�s avec efficience et efficacit�;

Qu'il est n�cessaire que le Secr�tariat g�n�ral de l'OEA continue � appuyer les activit�s de la Conf�rence interam�ricaine et ses organes assesseurs et qu'il vise � l'�largissement et le renforcement des activit�s de coop�ration technique dans les domaines sociaux et du travail du Conseil interam�ricain pour le d�veloppement int�gral (CIDI);

DECIDE:

1. De faire conna�tre la D�claration de Buenos Aires et le Plan d'action aux Pr�sidents et Chefs de Gouvernement des Etats membres pour qu'ils soient consid�r�s dans leurs politiques nationales.

2. Demander la coordination des Groupes de travail mentionn�s � la D�claration de Buenos Aires aux Minist�res du travail suivants:

- Argentine, Groupe de travail sur l'int�gration �conomique et ses incidences sur l'emploi et les migrations du travail; ce Groupe de travail a �t� constitu� par le Br�sil, la Colombie, les Etats-Unis d'Am�rique, le Venezuela, le P�rou, le Guatemala, l'Uruguay, le Mexique et le Paraguay;

- La Colombie et la Bolivie, Groupe de travail sur le Dialogue social et la n�gociation collective; ce groupe de travail a �t� constitu� par l'Equateur et le Mexique;

- Panama et les Etats-Unis d'Am�rique; Groupe de travail sur la Modernisation des Minist�res du travail et l'Information sur des march�s du travail. Ce groupe de travail a �t� constitu� par le Br�sil, l'Argentine, la Bolivie, le P�rou, le Chili et Costa Rica;

- Costa Rica, Groupe de travail sur la force de travail de l'avenir: Reconversion productive et Formation professionnelle. Ce Groupe de travail a �t� constitu� par la R�publique Dominicaine, le Chili, l'Uruguay et Panama.

3. Charger le COPTAL d'entreprendre, dans le cadre de ses fonctions, une �tude portant sur la cr�ation d'un institut destin� � �tayer les objectifs de la D�claration de Buenos Aires afin de renforcer le Syst�me int�ram�ricain de travail.

4. Accepter l'engagement des Minist�res du travail qui assumeront la coordination des Groupes de travail, de financer le co�t local de l'organisation des respectives r�uniones.

5. Requ�rir du Secr�tariat g�n�ral de l'OEA la gestion aupr�s de la Banque mondiale, de la Banque interam�ricaine du d�veloppment et de l'Organisation internationale du travail afin d'obtenir leur appui technique et op�rationnel aux activit�s des Groupes de travail et leur consid�ration de la possiblit� de financer les projets formul�s par ces Groupes.

6. Recommander que le Groupe de travail pour l'int�gration �conomique et ses incidences sur l'emploi commence ses activit�s en novembre 1995 afin que son rapport soit approuv� en bonne et due forme et, partant, soit pr�sent� � la Conf�rence des Ministres de commerce devant se tenir en mars 1996 � Cartagena de Indias, Colombie.

7. Demander au Secr�tariat g�n�ral de l'OEA d'organiser une r�union du COTPAL au niveau minist�riel � �tre tenue au si�ge de l'OEA � Washington D.C. en septembre 1996 et exhorter les coordinateurs des Groupes de travail � r�aliser leurs activit�s pendant le premier semestre 1996 afin que leurs rapports soient approuv�s avant le 31 juillet de la m�me ann�e et puissent �tre pr�sent�s � ladite r�union.

8. Exhorter les Ministres du travail � participer activement aux Groupes de travail en leur donnant leur appui technique et op�rationnel.

9. Inviter le Conseil syndical de consultation technique (COSATE) et la Commission patronale de consultation technique pour les questions d'emploi (CEATAL) � participer, en leur qualit� d'organismes de consultation, aux Groupes de travail d�sign�s par les Ministres du travail, en vue de faire le suivi et d'�valuer l'ex�cution des r�sultats �man�s de la Dixi�me conf�rence des Ministres du travail.

10. Ent�riner l'existence et la repr�sentativit� du Comit� ex�cutif permanent de la Commission patronale de consultation technique sur les questions du travail (CEATAL) et du Comit� ex�cutif permanent du Conseil syndical d'assessorat technique (COSATE) comme organes d'ex�cution de programmes de travail devant �tre d�velopp�s par les institutions respectives.

11. Requ�rir du Secr�tariat g�n�ral de l'OEA que, lors de la r�daction de ses programmes de coop�ration technique, il s'occupe du domaine social et d'accorder la priorit� � l'encouragement des activit�s visant � �liminer la pauvret� absolue. Et ce par, entre autres, la cr�ation d'emplois productifs, la formation professionnelle, le d�veloppement de petites et micro entreprises et de programmes de solidarit� et d'investissements sociaux susceptibles de contribuer � am�liorer � court et moyen terme les conditions sociales et de l'emploi de la r�gion.

12. Prier le Secr�tariat g�n�ral de l'OEA d'inscrire comme domaine th�matique la situation de la femme de la r�gion et ses conditions de travail, ainsi que ses r�percussions sur les groupes les plus vuln�rables de la soci�t�, et qu'elle examine les m�canismes les plus appropri�s en vue de garantir la participation des dirigeantes syndicales aux travaux du COSATE, afin de compter sur leur contribution lors de la prise de d�cisions portant sur l'int�gration.

13. Encourager les minist�res du travail � utiliser la coop�ration horizontale en tirant profit des m�canismes existants au sein de l'OEA et d'autres organismes internationaux.

14. Adopter les modifications au r�gime du COSATE et celui de la CEATAL propos�s par lesdits organismes dans leurs rapports finaux, qu'ils ont soumis l'examen de la Dixi�me conf�rence.

15. Accepter l'offre g�n�reuse du Gouvernement du Chili d'�tre le si�ge de la Onzi�me Conf�rence interam�ricaine des Ministres du travail, pr�vue pour 1998.

 

 

CONFERENCE INTERAMERICAINE DES MINISTRES DU TRAVAIL

DIXIEME CONFERENCE
2 - 3 octobre 1995
Buenos Aires, Argentine
Original: espagnol

VOTE DE REMERCIEMENT AU PEUPLE ET AU GOUVERNEMENT
D'ARGENTINE

(R�solution adopt�e lors de la cinqui�me s�ance pl�ni�re,
tenue le 3 octobre 1995)

  

LA DIXIEME CONFERENCE INTERAMERICAINE DES MINISTRES DU TRAVAIL,

DECIDE:

1. De t�moigner sa profonde reconnaissance � M. Jos� Armando Caro Figueroa, pr�sident de la R�union, pour l'efficacit�, l'impartialit� et le dynamisme avec lesquels il a dirig� les d�bats.

2. D'exprimer sa sinc�re reconnaissance au peuple et au Gouvernement d'Argentine pour leur g�n�reuse hospitalit� et pour leur appui efficace et soutenu, �l�ment fondamental de la r�ussite des travaux de la Dixi�me conf�rence interam�ricaine des Ministres du travail.