Vendée : leader du robot cartésien, la Sepro s'attaque aux lignes de montage du futur

La Sepro fête ses 50 ans. Après avoir imposé ses robots cartésiens, la firme yonnaise voit plus global et se lance dans la conception de lignes automatisées et intelligentes. 

Charles de Forges, directeur général, Eric Radat, actionnaire, et Anthony Montassier, respnsable production, dévoilent les ambitions futures pour la Sepro qui fête ce weekend ses 50 ans.
Charles de Forges, directeur général, Eric Radat, actionnaire, et Anthony Montassier, responsable production, dévoilent les ambitions futures de la Sepro qui fête ses 50 ans  ce week-end. ©Stéphanie HOURDEAU
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Week-end festif au sein de la firme yonnaise Sepro qui va souffler ses 50 bougies.

Un grand moment que les dirigeants ont décidé de partager avec les familles des 450 collaborateurs du site des Ajoncs (plus 200 répartis dans les 11 filiales à l’international, NDLR)

Ce samedi 10 juin, la Sepro leur ouvrira grand ses portes pour leur faire découvrir l’univers de la robotique qui a fait le succès de cette entreprise familiale fondée en 1973 par Paul Radat à La Roche-sur-Yon.

Depuis le boulevard de l’Industrie au site des Ajoncs, la Sepro a su s’imposer comme leader industriel.

Ça a commencé par des machines pour plier la tôle.

Cinquante ans plus tard, l’entreprise, qui s’est spécialisée dans les années 80 dans la fabrication de robots pour l’injection plastique, a imposé son savoir-faire dans le monde entier pour équiper tous les secteurs industriels qui ont la nécessité de produire de gros volumes.

Automobile, médical, cosmétique, agricole, bricolage… Les automates Sepro sont un gage de productivité. Ils ont fait de cette entreprise familiale, entre les mains de la deuxième génération, une référence labellisée industrie du futur.

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Une stratégie d’avenir globale

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Pour sa pérennité et son développement, la Sepro ne veut plus se contenter d’être un simple fabricant de robots. Elle veut offrir des solutions globales pour les industries du monde. ©Stéphanie HOURDEAU

50 ans signe aussi de nouvelles perspectives pour poursuivre l’aventure. Avec un positionnement plus global, enclenché depuis plusieurs années maintenant, qui s’est accéléré après le Covid.

« La stratégie aujourd’hui dépasse le cadre de la fabrication du simple robot », explique Charles de Forges, directeur général depuis 2021.

Le business de la Sepro évolue vers des solutions complètes avec des lignes d’automatisation qui vont de la fabrication à la mise en palettes.

Charles de Forges, directeur général de Sepro Group.

Ces solutions globales d’automatisation, qui peuvent réunir plusieurs robots, avec logiciels intégrés et autres outils connectés, sont l’avenir pour la Sepro. Et pour toutes les industries du monde. « Face à la hausse des coûts des matières, de l’énergie, mais aussi face au manque de main-d’œuvre, les entreprises ont compris qu’il fallait automatiser », note Charles de Forges. « Il y a des productions qui étaient parties en Asie qui commencent à revenir en Europe, au Maghreb. Pour réussir à réduire leur coût de production, elles investissent dans ce type de solutions complètes. » Une aubaine aussi à l’heure où l’on parle de réindustrialisation française.

Des solutions à 1 M€

Le savoir-faire et le maillage à travers le monde de la Sepro permettent à la firme yonnaise d’enclencher ce virage. « Notre force est d’être en local, au plus près des clients. » Ce qui lui donne une longueur d’avance par rapport à ses concurrents qui opèrent le même voyage industriel.

Après l’extension de 2018 sur le site des Ajoncs, la Sepro envisage, dès 2024, un agrandissement de ses sites en Allemagne et aux Etats-Unis. Ces solutions complètes demandent de la place. Par exemple, la cellule en cours de montage à La Roche pour une entreprise qui fabrique des plots de terrasse en plastique, « s’étale sur 200 m² et réunit neuf presses à injection, plus trois robots », détaille Anthony Montassier. Des conceptions qui peuvent être facturées jusqu’à un million d’euros, là où un robot coûtait seulement une dizaine de milliers d’euros.

Un virage fondamental

« C’est un gros switch pour la Sepro », reconnaît Charle de Forges. Un virage « fondamental » qu’il faut prendre maintenant pour poursuivre la croissance. Avec un chiffre d’affaires de 125 millions d’euros en 2022, la Sepro reste sereine, même si 2023 s’annonce « plus contrastée. Le début de l’année a été bon, mais on sent un fléchissement, notamment dans la commande de robots. Les clients ont freiné sur le renouvellement de leurs machines ». Face à la conjoncture économique et l’incertitude, les entreprises évitent de vider les trésoreries et, attentistes, préfèrent reporter la modernisation de leurs outils de production.

C’est pour ne plus être dépendant de ce marché du robot, dont 40 % se font dans le secteur automobile qui connaît lui aussi de fortes tensions, que la Sepro mise sur une compétence globale et connectée.

Grâce à l’intelligence artificielle, la data, nos solutions vont permettre d’améliorer la performance productive, mais aussi assurer une maintenance prédicative, tout en aidant à économiser de la matière et à mesurer la consommation énergétique.

Charles de Forges.

Un corps et un cerveau entièrement automatisés qui, espère Eric Radat, fils du fondateur, assurera la pérennité de l’entreprise familiale pour la future génération. 

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