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Chapitre 2 : Figures et liens utiles pour la compréhension de la matière


La vitesse de dérive

Dans un matériau conducteur comme un métal, les électrons de valence des atomes sont détachés de leurs atomes et sont mobiles. Ils se déplacent continuellement d'un atome à l'autre. On les appelle « électrons libres ».


Leur nombre dépend directement du matériau du conducteur. Le nombre d'atomes par unité de volume définit n le nombre d'électrons libres par unité de volume. Le tableau ci-contre donne quelques valeurs pour des matériaux connus.


En tout temps, ces électrons libres se déplacent dans toutes les directions et ont de brèves interactions avec les atomes du matériau. Leur vitesse entre les interaction est de l'ordre de 106 m/s, mais il ne subissent pas de déplacement résultant le long du fil (en moyenne) après un grand nombre interactions.


Dès l'établissement d'une différence de potentiel aux extrémités du conducteur, un champ électrique s'établit d'un bout à l'autre du conducteur à la vitesse de la lumière et applique une force électrique sur les électrons libres.

Les électrons continuent leurs déplacements erratiques, mais dérivent petit à petit dans une direction générale au fil des interactions.


L'ensemble des électrons libres « dérive » dans une direction générale, et ce déplacement (à la « vitesse de dérive ») constitue un courant. La valeur du courant est liée à cette vitesse de dérive vd (de l'ordre de 1 mm/s!).

Le nombre d'électrons libres N dans un volume donné V permet de définir n, le nombre d'électrons libres par unité de volume :

N = nV

Pour un  fil cylindrique, le volume d'une section de longueur D est donné par cette longueur et par l'aire de sa section :

V = AD

Donc :

N = nAD

La charge totale q en mouvement dans ce volume est alors :

q = Ne = (nADe

La distance D est directement liée à la vitesse de dérive vd et au temps requis pour que tous les électrons libres de ce volume avancent d'une distance D :

D = vd·Δt

D'où :

q = nA×(vd·Δte

Le courant étant défini par qt, on trouve finalement :

I = (nAvdΔte) / Δt

I = neAvd