Farciennes

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Farciennes
Farciennes
Les vestiges de l'ancien château de Farciennes.
Blason de Farciennes
Héraldique
Drapeau de Farciennes
Drapeau
Administration
Pays Drapeau de la Belgique Belgique
Région Drapeau de la Région wallonne Région wallonne
Communauté Drapeau de la Communauté française de Belgique Communauté française
Province Drapeau de la province de Hainaut Province de Hainaut
Arrondissement Charleroi
Bourgmestre Hugues Bayet (PS)
Majorité PS
Sièges
PS
FARCITOYENNE
21
17
4
Section Code postal
Farciennes
Pironchamps
6240
6240
Code INS 52018
Zone téléphonique 071
Démographie
Gentilé Farciennois(e)
Population
– Hommes
– Femmes
Densité
11 233 ()
48,44 %
51,56 %
1 083,06 hab./km2
Pyramide des âges
– 0–17 ans
– 18–64 ans
– 65 ans et +
()
23,30 %
61,65 %
15,05 %
Étrangers 16,42 % ()
Taux de chômage 26,39 % (octobre 2013)
Revenu annuel moyen 13 328 €/hab. (2021)
Géographie
Coordonnées 50° 25′ 53″ nord, 4° 32′ 51″ est
Superficie
– Terr. non-bâtis
– Terrains bâtis
– Divers
10,37 km2 (2021)
56,19 %
17,03 %
26,78 %
Localisation
Localisation de Farciennes
Situation de la commune au sein de l'arrondissement de Charleroi et de la province de Hainaut
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Farciennes
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Farciennes
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Farciennes
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Farciennes
Liens
Site officiel www.farciennes.be

Farciennes (en wallon Fårcene) est une commune de Belgique située en Région wallonne dans la province de Hainaut, ainsi qu’une localité où se situe son siège administratif.

Située sur la Sambre et à la périphérie de la ville de Châtelet, Farciennes est une commune anciennement industrialisée.

Lors de la fusion des communes de 1977, la commune de Pironchamps[1] a été rattachée à la commune de Farciennes. Quant au Wainage et au Wairchat (pas Werchat), il s'agit de quartiers excentrés qui appartenaient déjà au territoire de Farciennes, tout comme Tergnée, par exemple.

Toponymie[modifier | modifier le code]

Selon l'historien Alexandre-Guillaume Chotin, le nom de Farciennes proviendrait de « Farcinius », du nom du propriétaire d'une villa gallo-romaine. Plus tard, l'on trouve le toponyme « Farciana » aux archives de Lobbes en 1080 et, en 1314, « Favrechines ». Une autre hypothèse est que Farciennes provienne du terme Farcimen qui, en latin, indique l'engraissage du bétail sur de vastes prairies qu'offraient la vallée de la Sambre à Farciennes[2].

Géographie[modifier | modifier le code]

Sections de la commune[modifier | modifier le code]

# Nom Superf.
(km²)[3]
Habitants
(2020)[3]
Habitants
par km²
Code INS
1 Farciennes 9,40 9.240 983 52018A
2 Pironchamps 0,97 2.015 2.069 52018B

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes de Farciennes
Fleurus
Châtelet Farciennes Sambreville
Aiseau-Presles

Démographie[modifier | modifier le code]

Démographie : Avant la fusion des communes[modifier | modifier le code]

  • Source: DGS recensements population

Démographie : Commune fusionnée[modifier | modifier le code]

En tenant compte des anciennes communes entraînées dans la fusion de communes de 1977, on peut dresser l'évolution suivante :

Les chiffres des années 1831 à 1970 tiennent compte des chiffres des anciennes communes fusionnées.

  • Source : DGS, de 1831 à 1981=recensements population; à partir de 1990 = nombre d'habitants chaque 1 janvier

Histoire[modifier | modifier le code]

Moyen Âge[modifier | modifier le code]

Dans l'Antiquité, il existait peut-être une exploitation rurale propriété d'un gallo-romain nommé Farcinius (ou Fabricius). Au VIIIe siècle, la localité appartenait à l'abbaye de Lobbes, et passa en 888, avec ce monastère, sous l'autorité de la principauté de Liège. Farciennes releva alors du prince-évêque jusqu'à la révolution française. Plusieurs seigneuries se sont succédé et notamment les de Bucquoy. C'est Charles-Albert de Longueval, comte de Bucquoy, chevalier de la Toison d'Or, qui construisit le château de Farciennes de style mosan et ses jardins vers 1635 ; il était seigneur de Farciennes, gouverneur général et grand bailli du Hainaut, général au service du roi d'Espagne[5]. Le château qui était autrefois réputé pour sa beauté est, à présent, à l'état de ruine.

Le blason des princes de Longueval, tel qu’il est représenté sur le château.

Révolution industrielle (XIXe siècle)[modifier | modifier le code]

Lors de la révolution industrielle du XIXe siècle, Farciennes a accueilli sur son territoire des charbonnages (Roton et Saint-Jacques) et des sociétés sidérurgiques qui ont marqué son paysage avec des mines, des terrils (tels que le terril Saint-Jacques et le terril Sainte-Catherine ou des Aulniats) et autres usines. Cette activité industrielle fait maintenant partie du passé. Le dernier charbonnage wallon, à savoir le puits Sainte-Catherine de la société du Roton a été fermé le 30 septembre 1984, marquant la fin d'une époque[6]. A cela, s'est ajouté la chute des industries sidérurgiques, jadis grosses pourvoyeuses d'emploi entre Liège et Charleroi. Aujourd'hui, le site du Roton dont ne subsistent que la tour et le vestiaire, a été aménagé et accueille plusieurs petites et moyennes entreprises.

Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Au début de la Première Guerre mondiale, le des régiments indéterminés de l'armée impériale allemande y passèrent par les armes 20 civils et détruisirent 146 maisons, lors des atrocités allemandes commises au début de l'invasion[7].

Immigration au XXe siècle[modifier | modifier le code]

Une des périodes qui resteront dans l'histoire farciennoise du XXe siècle est l'arrivée des immigrants italiens, venant de régions pauvres de l'Italie. Ces immigrants sont venus chercher du travail dans le Hainaut, région riche en mines de charbon. La population italienne a participé au mode de vie et à la culture farciennoise, ainsi que les immigrants turcs et marocains pour que Farciennes devienne une communauté d'immigrés solidaires. Ces gens ont su mélanger leur culture afin de vivre en communauté et devenir un village à population hétéroclite mais aux valeurs compatibles entre elles.

Armoiries[modifier | modifier le code]

Ces armes, confirmées après la fusion des communes, sont identiques à celles accordées à la commune en 1955, qui étaient celles des comtes de Bucquoy de la maison de Longueval.
Blasonnement : Bandé de vair et de gueules de six pièces, l'écu sommé d'une couronne à trois fleurons séparés par un groupe de trois perles et entouré du collier de la toison d'or[8].



Patrimoine[modifier | modifier le code]

  • Dessin représentant le château avant la destruction.
    Église paroissiale l'Assomption de la Sainte-Vierge, édifice néo-classique construit de 1834 à 1836 par l'architecte Branquet.
  • Église paroissiale Saint-Fançois-Xavier, édifice construit en 1916 en style néo-gothique.
  • Sur la Grand'Place, où l'on trouve deux maisons de style art nouveau.
  • Les ruines du château de Farciennes.

Enseignement[modifier | modifier le code]

Sports[modifier | modifier le code]

Culture[modifier | modifier le code]

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des bourgmestres[modifier | modifier le code]

Jumelages[modifier | modifier le code]

Farciennes était jumelée avec :

Économie[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Pironchamps était un ancien hameau de la commune de Pont-de-Loup, aujourd'hui intégré dans l'entité de Aiseau-Presles.
  2. J. Kaisin, Annales historiques de la commune de Farciennes - Tome 1, Tamines, Duculot-Roulin, (lire en ligne), p. 112-113
  3. a et b https://statbel.fgov.be/fr/open-data/population-par-secteur-statistique-10
  4. https://view.officeapps.live.com/op/view.aspx?src=https%3A%2F%2Fstatbel.fgov.be%2Fsites%2Fdefault%2Ffiles%2Ffiles%2Fdocuments%2Fbevolking%2F5.1%2520Structuur%2520van%2520de%2520bevolking%2FPopulation_par_commune.xlsx&wdOrigin=BROWSELINK
  5. Willy Staquet, Le Pays de Charleroi, Mons, Imprimerie de la Fédération du Tourisme du Hainaut, , 197 p., p. 86,87
  6. Paul Delforge, « 30 septembre 1984 : Roton, fermeture du dernier charbonnage wallon », sur Connaître la Wallonie (consulté le )
  7. John Horne et Alan Kramer, 1914 Les atrocités allemandes, Tallandier, , 640 p. (ISBN 2-84734-235-4), p. 480
  8. Lieve Viaene-Awouters et Ernest Warlop, Armoiries communales en Belgique, Communes wallonnes, bruxelloises et germanophones, t. 1 : Communes wallonnes A-L, Bruxelles, Dexia, , p. 323
  9. Aujourd'hui Rassemblement National.
  10. « A Beaucaire, les assos fuient le FN : « Parfait, cela fera des économies »», Libération, 11 avril 2014
  11. Willibrord-Christian van Dijk, O.F.M. Cap, Mère Élisabeth Docquier (1796-1854) : Fondatrice des Franciscaines du Règne de Jésus-Christ de Manage (Belgique), Dufay, , 60 p.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • J. Kaisin, Annales historiques de la commune de Farciennes, Tamines, Imprimerie Duculot-Roulin, , 506 p.

Liens externes[modifier | modifier le code]