Enjeux G/8/G/20

fiche d�informationLe G-20QU�EST-CE QUE LE G-20?Le Groupe des Vingt, ou G-20, a �t� cr�� pour � aplanir les bosses � sur le chemin de la mondialisation financi�re. Il a �t� mis sur pied � la suite des crises financi�res qui ont provoqu� le grippage de l��conomie mondiale et la ruine d�une grande partie de l�Asie, de la Russie et de l�Am�rique latine � la fin des ann�es 1990. Le mandat du G-20 est � d�encourager les discussions ainsi que la recherche et l�examen des questions d�orientation au sein des pays industrialis�s et des march�s en �mergence, en vue de promouvoir la stabilit� financi�re internationale �.QUI SI�GE AU G-20?Les ministres des finances et les gouverneurs des banques centrales des pays suivants : l�Afrique du Sud, l�Allemagne, l�Arabie saoudite, l�Argentine, l�Australie, le Br�sil, le Canada, la Chine, la Cor�e du Sud, les �tats-Unis, la France, l�Inde, l�Indon�sie, l�Italie, le Japon, le Mexique, le Royaume-Uni, la Russie et la Turquie. Font aussi partie du G-20 l�Union europ�enne, le Fonds mon�taire international et la Banque mondiale. Ensemble, les pays membres du G-20 repr�sentent environ les deux tiers de la population du monde et 87% de sa production �conomique. L 87% de sa production �conomique. Le Canada, repr�sent� par le ministre des Finances Paul Martin, en assume actuellement la pr�sidence.Le G-20 s�est r�uni pour la premi�re fois � Berlin en d�cembre 1999. Sa deuxi�me r�union se tient � Montr�al les 24 et 25 octobre 2000.DE QUOI Y PARLE-T-ON?M. Martin avait d�clar� : � Pratiquement tous les aspects majeurs de l'�conomie mondiale ou du syst�me financier international seront de la comp�tence du Groupe. � Or, jusqu�� maintenant, la discussion n�a port� que sur des questions de stabilit� financi�re int�rieure dans les �conomies de march� �mergentes. Les propositions issues de la premi�re r�union du G-20 portaient sur :

  • la surveillance du secteur financier des pays par le FMI et la Banque mondiale;
  • l�adoption de normes et de codes internationaux facilitant la supervision des secteurs bancaire et financier int�rieurs;
  • la � � la � gestion de la dette � comme moyen d��viter l�endettement cumulatif d� aux dettes � court terme;
  • le r�le des diff�rents r�gimes de taux de change dans la diminution de la vuln�rabilit� des pays face aux crises �conomiques.

Le G-20 tente d�int�grer le secteur priv� � la pr�vention des crises financi�res. Ce concept de participation forc�e du secteur priv�, est simple : il s�agit d�emp�cher les investissements priv�s � court terme de fuir les march�s �mergents en p�riode d�instabilit� financi�re. Pour ce faire, on oblige les cr�anciers et les investisseurs � court terme, qui sont en grande partie responsables des crises, � assumer une part importante des co�ts de ces crises plut�t que de profiter de mesures de � sauvetage � internationales subventionn�es � m�me des fonds publics. On cherche ainsi � laisser les dettes priv�es au secteur priv�. En principe, il est difficile de s�opposer � un objectif de participation des investisseurs du secteur priv�. Comment proc�dera-t-on et qui en profitera vraiment? voil� qui reste n�buleux, toutefois.Il y a sans doute lieu d�am�liorer la r�gl">Il y a sans doute lieu d�am�liorer la r�gulation des secteurs financiers, mais ces propositions n�en refl�tent pas moins une profonde impuissance � aborder les aspects syst�miques des r�centes perturbations financi�res. Pourtant, s�il est une conclusion qui ressort clairement des crises survenues en Asie, en Russie, au Br�sil et au Mexique, c�est bien la n�cessit� d�une transformation fondamentale et globale du syst�me financier international � transformation que des progr�s minimes en mati�re de surveillance et de transparence ne sauraient produire.

Le G-20, ou tout autre groupe semblable cens� s�occuper de questions fondamentales de r�forme �conomique, doit poss�der des m�canismes de participation et de repr�sentation publiques larges.

QU�EST-CE QUI CLOCHE DANS LE G-20?Le G-20 est un groupe tr�s ferm� dont le fonctionnement est opaque et dont l�ordre du jour manque d�envergure. Le G-20 se r�unit derri�re des portes closes, n�est pas ouvert � la population et n��met pas de d�claration dont il pourrait avoir � r�pondre. Le G-20 est, de fait, un club priv� pour �lite financi�re. Ainsi, des d�cisions susceptibles d�">Ainsi, des d�cisions susceptibles d�avoir des effets en profondeur sur des milliards de personnes dans le monde sont confi�es � de petits groupes d�� experts �, et aucune disposition ne pr�voit la possibilit� d�apport de la population ou de la soci�t� civile.Bien que le G-20 compte parmi ses membres plusieurs pays en d�veloppement qui, autrement, seraient exclus de ce type de discussions, il reste qu�un tiers de la population mondiale n�y est m�me pas repr�sent�e. Tandis qu�un grand nombre de petits pays moins avanc�s peuvent difficilement avoir un impact important sur la sant� des march�s financiers mondiaux, l�inverse est loin d��tre vrai. La subsistance et le bien-�tre de millions de citoyens dans les pays les moins avanc�s risquent d��tre modifi�s profond�ment par des changements � l�architecture financi�re mondiale, sur lesquels ils n�ont d�ailleurs aucun contr�le. Cette situation soul�ve la question suivante : le G-20 est-il un forum indiqu� pour aborder la question cruciale de la r�forme du syst�me financier mondial?SOLUTIONS DE RECHANGE AU G-20Depuis 1998, l�Initiative d�Halifax ne cesse de r�clamer la cr�ation d�une commission financi�re mondiale fonctionnant sous l��gnanci�re mondiale fonctionnant sous l��gide des Nations Unies et qui serait charg�e d�examiner les questions reli�es � la r�forme du syst�me financier mondial. Une telle entit� aurait l�avantage de repr�senter vraiment tous les pays du monde et permettrait la participation d�agents tr�s divers et de repr�sentants de la soci�t� civile.Cette id�e suscite de plus en plus l�int�r�t de la communaut� des organismes non gouvernementaux (ONG) et de certains gouvernements. Les ONG plaident pour une approche fond�e sur les droits et pla�ant les int�r�ts des plus d�munis au c�ur du processus d��tablissement des r�gles �conomiques.La commission financi�re mondiale pourrait assurer le suivi des recommandations qui d�couleront de la conf�rence des Nations Unies sur les investissements et le d�veloppement pr�vue pour 2001. Cette conf�rence �tudiera des recommandations concr�tes sur les moyens � prendre pour mobiliser les ressources nationales et internationales au service du d�veloppement. Ne nombreux probl�mes y seront abord�s, entre autres l�endettement, l�aide au d�veloppement �tranger, le commerce, ainsi que la coordination accrue des politiques mon�taires et fiscales en faveur du d�veloppement.CE QUE VOUS POUVEZ FAIRE 

1. �crivez au ministre des Finances Paul Martin, qui pr�side le G-20, afin de l�informer que :vous vous opposez � ce qu�un groupe s�lect repr�sentant l��lite financi�re d�cide de l�avenir de millions de gens. Les principes sous-jacents � la cr�ation du G-20 sont profond�ment antid�mocratiques et doivent �tre modifi�s. R�clamez la cr�ation d�un lieu de discussion plus participatif et plus universel, tel que le projet de commission financi�re mondiale;le cadre des discussions au G-20 est trop �troit et ne permet pas d�aborder les probl�mes syst�miques du capitalisme mondial;
vous attendez du Canada qu�il joue un r�le de chef de file dans le cadre du processus des Nations Unies sur le financement du d�veloppement, afin d�identifier des sources novatrices ou existantes de financement du d�veloppement.L�adresse de M. Martin est : Chambre des Communes, Ottawa (Ontario) K1A 0A6 � aucun affranchissement requis. Envoyez-nous une copie de votre lettre et faites-en parvenir une copie � votre d�put�, en insistant pour obtenir une r�ponse.

2. �crivez une lettre ouverte � votre quotidien local ou national, exprimant votre refus de laisser l��conomie mondiale entre les mains des �conomistes. D�autres crises financi�res surviendront in�vitablement, � moins que des changements imm�diats soient apport�s.3. Participez � notre campagne sur la taxe Tobin. Signez notre D�claration des citoyens sur la taxe Tobin (jointe � notre fiche d�information intitul�e �Nous pouvons mettre un frein au grand casino des capitaux sp�culatifs �).4. Renseignez-vous sur le processus de consultation sur le financement du d�veloppement parrain� par les Nations Unies, ainsi que sur les possibilit�s d�y participer, en consultant le site Web http://www.un.org/esa/ffd