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l’Essor des loisirs et des colos (1936)

La semaine de 40 heures et l’octroi de congés payés obtenus par le Front populaire  permettront aux Français de partir en vacances, et ce dès l'été 1936. La classe populaire accède enfin au temps libre (certains fonctionnaires et employés bénéficiaient de congés payés avant) mais leurs moyens financiers restent restreints. A la même époque, grâce à l’intervention des municipalités, se développent les colonies de vacances. La municipalisation des colos devient un phénomène particulièrement visible dans les banlieues socialistes et communistes. Dès lors, les centres de vacances deviennent une véritable institution d'éducation populaire et de loisirs toujours destinés aux enfants des classes populaires mais aussi aux enfants des classes moyennes.

La Ligue de l'e'nseignement soutient le gouvernement du Front populaire pour le développement des activités sportives, culturelles et de loisirs. Jean Zay, ministre de l’Education nationale, soutient fortement les initiatives de la Ligue de l'enseignement. Léo Lagrange, après avoir été sous-secrétaire d’Etat aux loisirs, devient commissaire général de l’UFOLEP.

En 1937, la Ligue de l'enseignement organise avec les Eclaireurs de France « l’Hygiène par l’exemple », le premier stage de formation de moniteurs de colonies de vacances, qui donnera naissance aux CEMEA. La même année, elle crée, avec la CGT, Tourisme-Vacances pour tous, puis en 1938 avec le SNI (syndicat national des instituteurs), la fédération nationale des œuvres laïques de vacances d’enfants et d’adolescents, qui deviendra, après la guerre, la JPA (jeunesse au plein air).