UNE UNIVERSITÉ CATHOLIQUE À MONS ...
En 1899, la création de l'institut Warocqué par des industriels va provoquer un électrochoc au niveau provincial, le gouverneur étant à cette époque d'obédience catholique.
Cette fois, plus question pour le parti catholique de louper le coche en tentant vainement d'envoyer ces étudiants vers Leuven. Il faut une institution « locale ». Surtout que l'ULB a fondé, à peu près à la même date (en 1899), un département d'Economie, largement financé par Ernest Solvay (ami des Warocqué) dont il prendra le nom quelques années plus tard.
Une Ecole Supérieure Commerciale et Consulaire avait été créée deux ans plus tôt à La Louvière sous l'impulsion d'un groupe d'industriels (catholiques cette fois) du Hainaut et du Gouverneur de la Province, le Baron du Sart de Boulant. Monsieur le Chanoine Augustin Wautier en était le Directeur. En fait de la ville de La Louvière, il s'agit plus exactement de la commune de Manage, dans un bâtiment appelé « Château de Scailmont» .
Les études comportent trois années. La première année se fera en Belgique, la deuxième en Allemagne et la troisième en Angleterre. Cette Conception, probablement trop hardie pour l'époque devra être abandonnée.
L'Ecole est transférée à Mons, Grand'Place, à l'ancien Hôtel de la Couronne. Elle y deviendra « La consule ». En 1965, la loi d'expansion universitaire donne à l'institut supérieur le statut universitaire.
Les FUCAM ont étés jusqu'en 2011, une université indépendante dénommée « Facultés universitaires catholiques de Mons ». Depuis cette date, elles ont étés absorbées par l'université catholique de Louvain (UCL).
Ci dessous :
Photo 1 : L'Hôtel de la Couronne
Photo 2 : Etudiant de Liepzig et son Tellermuze qui a inspiré le "calot consulaire".
Photo 3 : La Chateau de Scailmont : site de la première Ecole Consulaire - devenu institution franciscaine au départ de l'école vers Mons.
Photo 4 : Une partie des batiments actuels de l'Université Catholique de Louvain à Mons
Une fois l'école consulaire intallée à Mons, deux cercles étudiants y furent rapidement (en 1899) fondé « La Calotte Montoise » et « L'Union ». Deux ans plus tard, ces deux sociétés fusionnaient pour devenir "La société générale des étudiants catholiques de Mons".
Cette deuxième « Société Générale de Mons » disposa rapidement d'un organe de presse « L'Amical » et surtout d'un appui considérable des députés provinciaux catholiques. L'abbé Van Caeneghem, Directeur de l'école en 1902, devient président d'honneur de l'association.
Les velléités cléricales vont être de mise dans le journal « L'Amical » qui ne semble pas l'être envers les étudiants libéraux et des tentatives de séduction de certains étudiants de l'Ecole des mines, favorables aux idées cléricales, vont se traduire par des articles peu au goût de la Société Générale des Etudiants des Mines et surtout de la société des étudiants libéraux de l'Ecole des Mines . Le Professeur Maquet, directeur de l'Ecole des mines et ancien président d'honneur de la Société des étudiants libéraux fut un soutien inconditionnel pour le maintien des valeurs libérales au sein de l'Ecole des Mines .
La fraternité qui liait certains étudiants de l'Ecole des Mines et de l'Ecole Commerciale fit que les « Mineurs » se virent offrir des colonnes dans « L'estudiantina » qui était le journal des « commerciaux ». L'idée d'une presse commune chemina dans la tête des dirigeants des deux cercles et l'année 1914 vit la création de « L'assaut », journal anticlérical commun à l'Ecole des Mines et à l'Institut Commercial.