Pont-Aven se souvient de Jean-Pierre Marielle1 |
Au lendemain du décès de l’acteur, les habitants de Pont-Aven se souviennent de son passage dans la commune pour Les Galettes de Pont-Aven. Un film qui avait fait jaser à sa sortie.
Quand on dit Pont-Aven, on pense galette, Gauguin et… Jean-Pierre Marielle. Le passage de l’acteur dans la petite commune finistérienne, en 1974, pour le long-métrage Les Galettes de Pont-Aven, a laissé une trace indélébile.
La disparition du monstre sacré du cinéma français, mercredi 24 avril 2019, ravive son souvenir parmi les habitants.
Un film vu des « centaines de fois »
Sur les quatre scènes tournées à Pont-Aven, deux se sont déroulées à l’intérieur et à l’extérieur du restaurant Le Moulin du Grand Poulguin. C’était une épicerie-bar à l’époque, raconte Michel Satre, bijoutier pontaveniste. J’avais neuf ans à ce moment-là . Je me souviens de l’effervescence qu’il y avait aux abords du bâtiment. C’était inhabituel.
Le commerçant a surtout été marqué par le scandale qu’avait provoqué le film à sa sortie. « C’était très osé pour l’époque ! sourit-il. Les Bretons craignaient beaucoup pour leur image. »
Puis les mœurs ont évolué. Les Galettes de Pont-Aven est devenu le film culte pour les soixante-huitards
du coin », plaisante Jean-Marc Tanguy, propriétaire du Moulin du Grand Poulguin depuis 2000.
Le quadragénaire n’a su qu’un an après son arrivée dans la commune que son établissement avait été le théâtre des cabrioles du personnage de Henri Serin.
J’avais pourtant vu le film dans les années 90. Mais je n’avais pas fait le rapprochement au moment de l’acquisition. J’ai percuté quand il est passé à la télévision, en 2001. Des clients m’en ont aussi beaucoup parlé. J’en connais qui ont vu Les Galettes de Pont-Aven des centaines de fois ! Jean-Pierre Marielle a tellement marqué les habitants que certains ont voulu le faire citoyen d’honneur de la Ville de Pont-Aven, c’est pour dire !
« Merci l’artiste ! »
Parmi eux, on trouve Alexis, 76 ans, un gosse du pays
, absent l’année du tournage. C’était un grand événement pour Pont-Aven, lance-t-il. Même si beaucoup n’aimaient pas qu’il nous fasse passer pour des culs-terreux, il nous a donné un sacré coup de projecteur. À l’époque, il ne fallait pas trop en parler. Mais aujourd’hui, tout le monde est honoré.
Son regret ? Ne pas l’avoir rencontré ! Quelque part, Jean-Pierre Marielle a contribué à la notoriété de la ville. Merci l’artiste !
C'est un film qui n'était pas piqué des vers !