Pourquoi Jean-Marie Philips a été licencié

"Nettoyer l'image de l'Union belge". Voici la priorité que s'était fixée Jean-Marie Philips à sa désignation en tant que directeur général de la Maison de Verre en décembre 2006. Aujourd'hui, Philis est poussé vers la sortie. Que s'est-il passé durant ces 3 ans et demi?

Trop bavard
Responsable de l'administration, des ressources humaines mais aussi du département juridique, le juriste de formation est aussi chargé de dénicher des sponsors. Son point faible? Il est très loquace. Trop pour l'Union Belge, qui lui reproche ses sorties médiatiques osées. Il est vrai que Philips n'a jamais eu sa langue dans la poche. En voici la preuve.

Détracteur de Vandereycken
En juin 2007, lors d'un dîner de presse en Finlande, il révèle que Emile Mpenza jouera son dernier match international ce soir. (ndlr. Mpenza voulait l'annoncer plus tard aux médias). En novembre 2007, il insinue que certains Diables ont simulé une blessure pour se défaire de leurs obligations internationales. En 2008, il accorde une interview-choc à Sport/Footmagazine. Philips tire à boulets rouges sur Vandereycken, Vercauteren, l'organisation de la Fédé et les juristes de l'UB (ndrl. La photo s'accompagne d'une photo où on le voit avec une batte de base-ball en mains prêt à frapper). Malgré un avertissement, la Fédé lui maintient sa confiance. C'est ce qu'on peut lire dans Het Laatste Nieuws.

"Taupe" de l'Union Belge
Lorsque Dick Advocaat reçoit son bon de sortie du Zénit Saint-Pétersbourg, il crie dans la presse qu'il ne faut pas faire venir l'entraîneur batave plus tôt que prévu. Dernier exemple: la polémique suite au match amical contre l'Irlande (du Nord). Advocaat reproche à Philips d'avoir annoncé un match amical contre l'Irlande du Nord alors qu'Advocaat voulait affronter l'Irlande! Advocaat traitera Jean-Marie Philips de "mouchard" de l'Union belge.

Dérapages à répétition
C'est pour cette accumulation de dérapages que Philips doit faire ses valises. Il nuisait à l'image de l'Union Belge. "Bref, Philips dérangeait dans une Fédération où l'immobilisme est la marque de fabrique. Du coup, De Keersmaeker et Colin vont s'en séparer, histoire d'avoir les coudées encore plus franches", conclut Vincent Legraive, de Bel RTL, dans son éditorial de ce matin. (mb)