COMMUNAUTÉ D’UNIVERSITÉS ET D’ETABLISSEMENTS LILLE NORD DE FRANCE
UNIVERSITÉ LILLE 3 – CHARLES DE GAULLE
ECOLE DOCTORALE SCIENCES DE L’HOMME ET DE LA SOCIÉTÉ
LABORATOIRE IRHIS (INSTITUT DE RECHERCHES HISTORIQUES DU SEPTENTRION) UMR CNRS 8529
Thèse de Doctorat
Histoire, Civilisation, Archéologie et Histoire de l’Art des Mondes Anciens et
Médiévaux
Soutenue publiquement le 27 mars 2015
EXERCER LA MÉDECINE EN MILIEU CURIAL AU XVÈME
SIÈCLE : L’EXEMPLE DE LA COUR DE BOURGOGNE
(1363 – 1482)
Volume III :
Catalogue prosopographique des praticiens de la cour de Bourgogne
(1363 – 1482)
Laurie BAVEYE KOUIDRAT
Sous la direction de Monsieur Bertrand SCHNERB, Professeur en Histoire
Médiévale
Exercer la médecine en milieu princier
au XVème siècle : l’exemple de la cour
de Bourgogne (1363 – 1482)
Volume III :
Catalogue prosopographique
des praticiens de la cour de
Bourgogne (v. 1363 – v. 1482)
Avertissement
Ce catalogue prosopographique des praticiens médicaux ayant servi les
ducs de Bourgogne et leur entourage durant la période 1363 – 1482, se propose
de rassembler tous les médecins, physiciens, mires, chirurgiens, barbiers, sagesfemmes et épiciers ou apothicaires apparaissant dans les sources, inédites et
imprimées, inventaires et catalogues de sources, et ouvrages consultés dans le
cadre de mes recherches, ayant exercé à la cour de Bourgogne. Il ne prétend
donc pas à l’exhaustivité et est appelé à être complété et mis à jour
régulièrement.
Il s’inspire du Dictionnaire biographique des médecins en France au
Moyen Age d’Ernest Wickersheimer et Danielle Jacquart, qui a servi de base à la
rédaction des fiches biographiques. J’ai fait le choix de ne pas inclure les
personnages du Dictionnaire dont la notice est trop approximative, que ce soit
d’un point de vue chronologique ou du rôle véritable des praticiens en question1.
Ce recueil complète cependant significativement, pour la période et l’aire
géographique étudiées, le Dictionnaire, car celui-ci n’incluait que des
informations extraites de catalogues de sources et de sources imprimées : jamais
Wickersheimer et Jacquart n’ont utilisé de sources inédites dans leur corpus
pour recenser les praticiens de la période médiévale. En outre, ils ont écarté les
épiciers et apothicaires de leur étude : leur rôle dans la médecine médiévale est
pourtant fondamental. La mention, ou non, des praticiens dans le Dictionnaire
de Wickersheimer et Jacquart est indiquée dans chaque fiche biographique.
1
Quelques exemples de notices du Dictionnaire exclues de mon corpus : « Antoine Le Pymontois : chirurgien et
astrologue. Il a prédit l’avenir à Charles le Téméraire » (vol. 1, p. 36) ; « Isaac : médecin d’un duc de
Bourgogne » (vol. 1, p. 310) : l’absence de date ne permet pas une exploitation satisfaisante de ces
informations. Autres exemples : « Erard Pastourel : barbier à Paris en 1416, qui appartenait à la faction
bourguignonne » (vol. 1, p. 130) ; « Jean Carot : barbier et bourgeois de Paris qui a prêté serment à Jean Sans
Peur en août 1418 » (vol. 1, p. 377) : étaient‐ils simplement partisans des Bourguignons ou ont‐ils servi à la
cour de Jean Sans Peur ?
2
J’ai par ailleurs modifié le système de classement du Dictionnaire : les
personnages sont répartis par ordre alphabétique de leur nom, excepté lorsqu’il
n’est pas connu : dans ce cas, les personnages, qui sont très minoritaires, sont
classés par ordre alphabétique de leur prénom à la fin du catalogue.
Wickersheimer et Jacquart avaient opté pour un classement par prénom,
justement à cause du fait qu’un certain nombre de personnages n’avaient pas de
patronyme. Néanmoins, un tri par nom permet d’établir des regroupements
familiaux, et ainsi de dégager facilement des informations essentielles en vue de
la constitution de monographies ou, plus généralement, enrichir l’approche
prosopographique du sujet. La préposition « de » ou « d’ » dans les noms de
famille n’est pas prise en compte dans le classement alphabétique, contrairement
aux articles définis « le », « la » et à l’article contracté « du ». J’ai utilisé en
intitulé pour les notices les orthographes des noms et prénoms adoptées par
Wickersheimer et Jacquart, ou les plus proches de leur forme moderne, ou
encore les plus souvent rencontrées dans les sources, tout en citant les variantes
existantes en première ligne dans le formulaire standardisé2. Les dates ont été, le
cas échéant, converties dans le nouveau style. Sauf précision contraire, elles
indiquent
dans
géographique »,
les
rubriques
« formation,
« autres
parcours
cours
fréquentées »,
universitaire »,
« origine
« parcours
ecclésiastique », « lieu d’établissement », « réseau relationnel, familial »,
« service en ville », un moment où le personnage est cité3. Les lieux mentionnés
sont inventoriés et localisés dans l’index des noms de lieux.
2
Parmi les variantes de prénom n’est pas mentionnée la forme « Jehan », exclusivement utilisée à cette
époque pour « Jean ».
J’ai volontairement omis d’indiquer les sources dans lesquelles se trouvent ces différentes variantes
orthographiques : en effet, le fait de retrouver telle forme dans telle source, plutôt que dans une autre, est
aléatoire et n’a pas de signification scientifiquement exploitable. L’indication des variantes paléographiques a
pour seule utilité de montrer qu’il ne s’agit pas de personnages différents (par exemple Bruninc et Bommick ou
Candel et Cadet). Ces indications sont d’autant plus pertinentes que, sans rapport avec l’interprétation
paléographique, on peut trouver des formes très différentes pour un même personnage et, à ce moment‐là,
seule l’étymologie nous permet d’établir un rapprochement : ainsi par exemple Thévenin et Etienne, Dominique
et Dimanche, Boucher et Carnificis.
3
Par exemple pour Salomon de Baumes, dans « lieux d’établissement » : « Paris (1377) » signifie qu’il est cité
comme habitant Paris en 1377, mais on ignore si ce fut son lieu de résidence uniquement cette année‐là. De
3
On trouvera successivement dans les notices de ces praticiens des
informations sur :
- Les termes utilisés pour désigner leur profession4 ;
- Leur date d’apparition et de disparition, que ce soit dans les sources de
mon corpus, dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart, ou
dans toute autre étude les mentionnant ;
- Leur période d’attestation à la cour de Bourgogne ;
- Les autres cours fréquentées ;
- Leur origine géographique5 ;
- Leur formation et, le cas échéant, leur parcours à l’Université ;
- Leur parcours ecclésiastique ;
- Leur(s) lieu(x) d’établissement, de résidence ;
- Leur réseau relationnel, familial : sont-ils mariés ? Ont-ils des
enfants ? D’autres membres de leur famille sont-ils en fonction à la
cour de Bourgogne ? Y-a-t-il des cas de bâtardise ? d’anoblissement ?
- Leur service en ville ;
- Les missions confiées à la cour de Bourgogne, leurs rétributions,
l’évolution de leur carrière à la cour.
Certains épiciers, dont il n’est pas mentionné qu’ils ont délivré des
produits pharmaceutiques mais plutôt des épices de chambres ou de l’hypocras
par exemple, peuvent sembler ne pas avoir leur place dans un inventaire de
même pour Dominique de Baxadonne, dans « parcours ecclésiastique » : « chanoine de Sainte‐Waudru de
Mons (1473) » signifie qu’il est cité comme tel en 1473, mais cela ne correspond pas nécessairement à la date
où il a été nommé (il peut avoir reçu cette charge avant 1473).
4
J’ai, là aussi, négligé de mentionner les sources lorsque la profession de l’intéressé est désignée sous un seul
et même terme dans toutes les sources (sans tenir compte ici des variantes orthographiques : je considère par
exemple « silorgien » et « cirurgien » comme un seul et même terme, qui est alors transcrit dans cette rubrique
sous sa forme moderne « chirurgien »).
Les praticiens pour lesquels cette rubrique trouve son intérêt sont :
‐ les médecins, désignés tantôt sous les termes « physicien », « médecin », « docteur en médecine » :
on pourrait essayer de percevoir pourquoi un terme est préféré à un autre : est‐ce une question
d’époque, de lieu de formation, de diversité de compétences ?
‐ les épiciers et apothicaires
‐ les praticiens désignés comme appartenant à deux professions apparemment distinctes : médecin et
chirurgien, chirurgien et barbier.
5
C’est‐à‐dire leur lieu de naissance ou celui dans lequel leur famille est enracinée.
4
« praticiens médicaux » ; je les ai toutefois inclus, et ce pour deux raisons : la
première est que, au Moyen Age, les métiers d’apothicaire et d’épicier sont très
proches et, toutes les sources n’ayant pas été consultées, on ne peut être sûr
qu’un épicier-apothicaire ayant délivré des épices au duc de Bourgogne ne lui a
jamais délivré de parties d’apothicairies ; la seconde raison est que, il faut le
rappeler, les épices de chambre, l’hypocras, les fruits confits et autres sucreries,
étaient souvent consommés pour prévenir et empêcher la survenue de maladies.
Ainsi, il m’a paru pertinent d’inclure tous les épiciers/apothicaires ayant à un
moment donné délivré quelque marchandise à la cour de Bourgogne.
Les références de sources indiquées en gras font l’objet d’une transcription en
annexe.
5
ADAM (JEAN)
(MÉDECIN)
Variantes Nom : Adan
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : physicien
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
23/04/1385
01/09/13953
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1385 – 13954
Autres cours fréquentées :
FRANCE : chirurgien du roi Charles VI (1395)5
• Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire : En dépit de son titre de physicien, Jean Adam est
appelé à la cour de Bourgogne pour des problèmes qui semblent relever de la
compétence d’un chirurgien (malaidie de la jambe de Philippe le Hardi, fracture de
l’épaule de Jean, comte de Nevers). La faculté de médecine de Paris séparant
strictement les deux professions, on peut penser que Jean Adam n’y a pas suivi ses
études, et qu’il aurait plutôt été formé à Montpellier.
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement :
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 1, p. 350 ; supplément, p. 140.
ADCO, B 1463, f° 140 r°.
3
ADCO, B 1503, f° 100 r°.
4
ADCO, B 1463, f° 140 r° ; B 1503, f° 100 r°.
5
ADCO, B 1503, f° 100 r°.
1
2
6
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
En avril 1385, Philippe le Hardi le récompense de 20 francs pour l’avoir soigné
d’une malaidie […] en sa jambe6.
Il reçoit 20 écus, par mandement ducal du 1er septembre 1395, pour avoir soigné le
comte de Nevers, Jean de Bourgogne, de sa fracture à l’épaule. Il fut pour cela assisté
de Martin Gazel, médecin, et d’Enguerran, Fasse de Saint-Séverin et Jean Le Conte,
chirurgiens. Ceux-ci opérèrent probablement sous le commandement de Thomas
Froissard de Voyenne car une certification de celui-ci accompagnait le mandement
ducal7.
Il n’appartenait pas à l’hôtel ducal.
6
7
ADCO, B 1463, f° 140 r° : mandement ducal du 23 avril 1385.
er
ADCO, B 1503, f° 100 r° : mandement ducal du 1 septembre 1395.
7
ALEXANDRE (ASSELINE)
(SAGE-FEMME)
Variantes Nom : Alixandre
Variantes Prénom : Aceline, Aisseline,
Asselinne, Ameline
Recensée dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : sage-femme, ventrière
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
29/03/1371
28/08/13843
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1371 – 1384
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Paris (1371 – 1384)4
•
Réseau relationnel, familial : Mariée, au moins depuis 1374, à Robert Alexandre,
bourgeois de Paris5. Avant cette date, la sage-femme est seulement désignée par son
prénom, sans mention de son époux.
•
Service en ville :
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], supplément, p. 33.
PROST, Inventaires […], tome 1, n° 1382.
3
ADCO, B 1463, f° 118 v°, PROST, op. cit. tome 1, n° 1430.
4
PROST, op. cit. tome 1, n° 1382, 1430, 1807, 2042 (= ADCO, B 1444, f° 95 v°), 2096 (= ADCO, B 1444, f° 72 r°, 94
v°), 3105, 3115 (= ADCO, B 1452, f° 58 v°), 3201 (= ADCO, B 1452, f° 71 v°) ; tome 2, n° 350, 444.
5
PROST, op. cit. tome 1, n° 2042, 3115 ; tome 2, n° 444.
1
2
8
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Asseline Alexandre peut, comme l’ont affirmé B. et H. Prost6, être considérée comme
la sage-femme ordinaire de la duchesse de Bourgogne Marguerite de Male.
Elle est recrutée à l’approche de la naissance de Jean, en mars 1371, par la grandmère de la duchesse de Bourgogne, Marguerite de France, comtesse d’Artois.
Asseline est alors amenée par le concierge de l’hôtel de cette dernière à Rouvres pour
être présentée à Marguerite de Male7. L’accouchement se déroule bien et a pour issue
heureuse la naissance du premier héritier mâle des ducs Valois, Jean Monseigneur :
Asseline gagne donc immédiatement la confiance du couple ducal comblé et est
gratifiée de 200 £ t.8. De plus, la haquenee morelle et un valet des palefrois du duc
sont mis à sa disposition pour son retour à Paris9.
Elle est naturellement de retour pour la naissance de Charles (le 12 avril 1373), qui
lui rapporte 160 fr.10.
En août 1374, la duchesse est enceinte de Marguerite : Asseline vient accompagnée
de son époux Robert Alexandre. 32 fr. leurs sont octroyés en dédommagement des
frais de voyage de Paris en Bourgogne11. Le mari de la sage-femme ne s’attarde pas à
la cour de Bourgogne : apparemment, il regagne Paris avant elle car c’est de nouveau
un valet des palefrois du duc qui raccompagne Asseline à Paris, sans doute en
décembre 137412. Elle est payée 160 fr. pour ce troisième accouchement, plus 10 fr.
pour ses frais de voyage retour13.
Le 20 avril 1377, un messager est chargé de lui porter des lettres closes de la
duchesse à Paris14. Le couple de bourgeois parisiens arrive au début du mois de mai à
Dijon15. Comme à l’accoutumée, la sage-femme et son mari son dédommagés de
leurs frais de voyage aller (34 fr.)16, elle perçoit 160 fr. de la duchesse (dont 40 fr.
avant la naissance, pour la surveillance de la fin de la grossesse17 ; 6 fr. sont par
ailleurs octroyés en plus par le duc18 - ce supplément traduirait-il quelque difficulté
au cours de l’accouchement ? - et 10 francs en plus de l’escorte par un valet des
6
PROST, op. cit. tome 2, n° 350.
PROST, op. cit. tome 1, n° 1382.
8
PROST, op. cit. tome 1, n° 1430.
9
Ibid.
10
PROST, op. cit. tome 1, n° 1807.
11
ADCO, B 1444, f° 95 v° : mandement ducal du 2 août 1374. PROST, op. cit. tome 1, n° 2042.
12
ADCO, B 1444, f° 94 v°. PROST, op. cit. tome 1, n° 2096.
13
ADCO, B 1444, f° 72 r° (quittances du 28 novembre 1374 et du 8 février 1375), 94 v° (mandement de la
duchesse du 3 décembre 1374) ; PROST, op. cit. tome 1, n° 2096.
14
PROST, op. cit. tome 1, n° 3105.
15
ADCO, B 1452, f° 58 v° ; PROST, op. cit. tome 1, n° 3115.
16
ADCO, B 1452, f° 58 v° : mandement ducal et quittance du 7 mai 1377 ; PROST, op. cit. tome 1, n° 3115.
17
Ibid.
18
er
ADCO, B 1452, f° 58 v° : mandement ducal et quittance du 1 septembre 1377.
7
9
palefrois pour son retour chez elle en septembre (là encore, son mari ne semble pas
s’être attardé en Bourgogne)19.
Deux ans plus tard, en juin 1379, c’est à Montbard qu’Asseline Alexandre se rend,
Marguerite de Male s’apprêtant à y accoucher de Catherine20. On ignore quelles
rétributions elle perçut alors, mais on sait que pour la naissance de Bonne vers la fin
du mois de mai 1380 ou peu après (la duchesse est proche du terme de sa grossesse
en mai 1380 d’après Prost21) elle perçut 112 francs incluant sa pratique obstétricale et
les dépenses pour son retour à Paris22.
La ventriere qui vint de Paris a Dijon pour accueillir au monde Antoine en août 1384
reçut une somme identique23 : ce serait encore Asseline d’après les Inventaires de
Prost24. Partant, les sources consultées ne permettent pas d’affirmer, ni de contester le
fait qu’elle ait assisté la duchesse de Bourgogne pour les naissances de Marie et de
Philippe.
19
ADCO, B 1452, f° 71 v° ; PROST, op. cit. tome 1, n° 3201.
PROST, op. cit. tome 2, n° 350.
21
PROST, op. cit. tome 2, n° 436
22
PROST, op. cit. tome 2, n° 444.
23
ADCO, B 1463, f° 118 v° : mandement de la duchesse du 28 août 1384.
24
PROST, op. cit. tome 1, n° 1430. Elle n’est cependant pas nommée dans les sources dépouillées : ADCO, B
1463, f° 118 v°.
20
10
ALEXANDRIE (DIMANCHE D’)
(MEDECIN)
Variantes Nom : d’Alixandre, Alixandre, d’
Alixendre, Tacon1, Taconis
Variantes Prénom : Dymenche, Dymonge,
Dymanche, Dimenche, Domange
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI2
Désignation de sa profession dans les sources : physicien
Date d’apparition :
Date de disparition :
3
26/01/1375
02/07/13954. Meurt le 18 octobre 14055
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1374 – 13956
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique : Alessandria (Italie)7
•
Formation, parcours universitaire : Maître ès-arts et licencié en médecine8.
•
Parcours ecclésiastique : Prêtre. Doyen de Châlons-en-Champagne et de Langres.
Chanoine de Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Troyes. Chanoine cellérier de SaintEtienne de Troyes9.
•
Lieu(x) d’établissement : Châtillon-sur-Seine (1376 – 1377)10, puis Troyes (1383 –
1384)11 jusqu’à son décès.
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 1, p. 122 « Dominique Tacon » : il n’apparaît jamais sous ce patronyme
dans les sources consultées mais il est fort probable qu’il s’agisse de la même personne. En effet, Dominique
Tacon est pourvu de bénéfices ecclésiastiques à Troyes, et c’est dans cette ville que le couple ducal envoie
leurs messagers porter des lettres à Dimanche d’Alexandrie, dans les années 1383 – 1384. De plus, d’après
Wickersheimer, Dominique Tacon lègue plusieurs rentes sur le port de Gênes aux communautés
ecclésiastiques de Saint‐Pierre‐et‐Saint‐Paul et de Saint‐Etienne de Troyes, ce qui suggère une origine
italienne ; or Gênes est le port le plus proche d’Alessandria.
2
WICKERSHEIMER, loc. cit.
3
ADCO, B 1444, f° 37 r°.
4
ADCO, B 1503, f° 35 v°
5
WICKERSHEIMER, loc. cit. D’après Wickersheimer, Dimanche d’Alexandrie demanda à être inhumé en l’église
Saint‐Pierre‐et‐Saint‐Paul de Troyes, « en habits sacerdotaux et avec un calice ».
6
ADCO, B 1444, f° 37 r° ; B 1503, f° 35 v°, PROST, op. cit. tome 1, p. 253, note 1.
7
D’après PROST, op. cit. n° 2233.
8
WICKERSHEIMER, loc. cit.
9
WICKERSHEIMER, loc. cit.
10
ADCO, B 1451, f° 94 r° : une lettre ducale envoyée à Dimanche d’Alexandrie de Dijon à Châtillon laisse penser
que ce praticien y était établi.
1
11
•
Réseau relationnel, familial : Malgré un don ducal en 1375 de six hanaps et deux
aiguières d’argent12, cadeaux traditionnellement offerts aux serviteurs ducaux pour
leur mariage ou à l’occasion d’une naissance, Dimanche d’Alexandrie ne peut avoir
été marié, eu égard à sa prêtrise et aux bénéfices ecclésiastiques dont il est pourvu.
Les sources consultées ne révèlent pas non plus d’enfants illégitimes de ce prêtre.
En 1410, le duc de Bourgogne dispose comme trompette de Paulin d’Alixandre13 : on
ignore s’il existe un lien de parenté entre cet homme et le médecin.
•
Service en ville : Il examine en 1401, à Troyes, un habitant de Montargis suspect de
lèpre14.
11
WICKERSHEIMER, loc. cit. ; ADCO, B 1461, f° 142 v°, 144 r°, 147 r°, 156 r°, 159 r° ; B 1463, f° 149 r°.
PROST, op. cit. n° 2233.
13
THOUROUDE, « Jean sans Peur […] », p. 159, note 152.
14
WICKERSHEIMER, loc. cit.
12
12
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Il prescrit à plusieurs reprises des apothicairies à la duchesse de Bourgogne
Marguerite de Male :
- En janvier 1375 : elles sont préparées et livrées par Guillaume de Monthaut,
épicier-apothicaire de l’hôtel ducal15 ;
- En juillet 1375 : elles sont livrées par Pierre Darralon, apothicaire de Bar-surAube16
- En octobre 1376 : Colinet Jean les fournit, apothicaire de Troyes17.
- Entre le 29 novembre 1376 et le 2 décembre 1377 : cette prescription concerne
cette fois la duchesse, mais aussi le duc, les enfants et les serviteurs de l’hôtel
lorsqu’ils séjournent à Guillon18. Les apothicairies sont préparées et livrées et
par Guillaume de Monthaut.
- Entre le 14 août et le 4 décembre 1387 : Sancenot Du Brecey, apothicaire
dijonnais livre à la cour de Bourgogne des apothicairies prescrites au duc, à la
duchesse, à leurs enfants et à leurs gens par Dimanche d’Alexandrie, Jean de
Pouilly, Thomas Froissard de Voyenne et Henri Carpentin19.
- De janvier à mai 1388, il prescrit encore des apothicairies avec Henri Carpentin,
livrées par Sancenot Du Brecey au duc, à la duchesse et à leurs serviteurs20.
- En décembre 1393, il est toujours au service du couple ducal et lui prescrit des
apothicairies, livrées par Sancenot Du Brecey21.
Dimanche d’Alexandrie est déjà en janvier 1375 désigné comme phisicien de mondit
seigneur22, mais le devient officiellement le 30 septembre 1375. Il est précisé qu’il est
recruté pour le service du duc, de la duchesse ou de leurs enfants23. Il est alors gratifié
d’une pension annuelle à volonté de 200 francs qui lui est versée en une fois à chaque
Toussaint24. Cette pension est maintenue l’année suivante malgré la suppression de
toutes les pensions par ordonnance ducale du 2 décembre 137625. Son versement est
aussi attesté pour l’année 137726 et 138527. Entretemps elle ne lui a pas été payée
15
ADCO, B 1444, f° 37 r° : mandement de la duchesse de Bourgogne et quittance donnés le 26 janvier 1375.
ADCO, B 1445, f° 49 r° : mandement de la duchesse de Bourgogne et quittance donnés le 26 juillet 1375.
17
ADCO, B 1451, f° 42 v° : mandement ducal et quittance donnés le 12 octobre 1376.
18
ADCO, B 1452, f° 37 v° : mandement ducal et quittance donnés le 12 décembre 1377.
Il s’agirait de Guillon‐les‐Bains, car plus haut (f° 37 r°) il est dit que le duc quitte Guillon pour aller en France, ce
qui suggère que Guillon est situé en terre d’Empire : c’est le cas pour Guillon‐les‐Bains, mais pas pour Guillon
qui est située à l’ouest de Dijon.
19
ADCO, B 1469, f° 51 v°.
20
ADCO, B 1469, f° 52 r°.
21
ADCO, B 1508, f° 112 r° : mandement de la duchesse du 20 décembre 1393.
22
ADCO, B 1444, f° 37 r°.
23
ADCO, B 1445, f° 30 r°.
24
ADCO, B 1445, f° 30 r° : lettres ducales données à Rouvres le 30/09/1375.
25
è
ADCO, B 1451, f° 23 r° : le receveur précise que le mandement ducal stipule que nonobstant que le II jour de
decembre CCC LXXVI il rapelast toute pension, je li paie ladicte pension par sa quittance donnee III de septembre
CCC LXXVII.
26
ADCO, B 1452, f° 17 v° et 18 r°.
27
ADCO, B 1462, f° 44 r° : quittance du 22 mai 1386.
16
13
systématiquement, car le duc lui fait un don de 200 francs en mai 1385, en
dédommagement du non-paiement de sa pension annuelle pendant cinq annees ou
environ, et lui rembourse en plusieurs fois la somme de 600 francs entre novembre
1385 et janvier 138728. Par la suite, dès 1386, sa pension augmente à 300 £ t., car les
frais de ses robes de l’année y sont inclus29.
Ces revenus, censés être réguliers, sont complétés par des faveurs ponctuelles :
- En novembre 1375, il reçoit 80 francs du duc de Bourgogne en dédommagement
d’une haquenée morte au service de Jean de Bourgogne, fils du duc30.
- Puis, en décembre 1376, le duc de Bourgogne lui paye 81 francs pour la perte de
trois chevaux au château de Jaucourt et l’achat de deux roncins31.
- En 1384, le duc lui octroie par deux fois 100 francs pour ses services32 et pour
avoir une robe33.
- En 1386, il reçoit 100 francs pour l’achat d’un cheval34.
- Et en 1387, la même somme pour ses services au duc et à la duchesse35.
En juillet 1377, alors que s’achève la grossesse de la duchesse de Bourgogne, lui est
confiée la mission de recruter des nourrices pour le futur enfant du couple princier,
Louis. Il parcourt alors durant une semaine, en compagnie de Lambert de
Sermizelles, la campagne bourguignonne au nord et à l’est de Dijon, de Lamarchesur-Saône à Semur-en-Auxois, en passant par Bussy-Le-Grand et Rochefort-surBrévon notamment36.
Il est dit à ce moment-là phisicien de madame37. En effet, on constate que Dimanche
d’Alexandrie s’occupât davantage des soins de la duchesse et des enfants que de ceux
du duc. Déjà entre novembre 1376 et juillet 1377, il fut envoyé à Argilly pour visiter
l’air du lieu et du chastel en tant que fisicien de nossigneurs les enffans38. Cette
tendance se confirme par la suite : en mars 1378, il reçoit du duc de Bourgogne 60
francs pour ses services rendus à la famille ducale, et particulièrement aux enfants
avec lesquels il se demoure continuellement39. La même année, il est chargé de
choisir un hôtel pour la résidence de la duchesse et de ses enfants à Châtillon40. La
28
ADCO, B 1462, f° 20 r° (50 francs par lettre du 8 novembre 1385), f° 22 r° (200 francs par lettre du 22 mai
1386) ; B 1465, f° 18 v° (150 francs par lettre du 15 janvier 1387), f° 55 r° (200 francs, quittance du 31 octobre
1386).
29
ADCO, B 1465, f° 35 r° : don de 100 francs « a lui ordonné par mondit seigneur chascun an » pour ses robes
de l’année, quittance du 6 janvier 1387 ; B 1503, f° 35 v° : mandement ducal du 2 juillet 1395.
30
ADCO, B 1445, f° 84 v° : mandement ducal et quittance donnés le 16 novembre 1375.
31
ADCO, B 1451, f° 75 r° et v° : mandement ducal et quittance donnés le 4 décembre 1376.
32
ADCO, B 1463, f° 117 r° : mandement ducal et quittance du 18 août 1384.
33
ADCO, B 1461, f° 129 r° : mandement ducal et quittance du 30 avril 1384.
34
ADCO, B 1462, f° 111 v° : mandement ducal et quittance du 24 mai 1386.
35
ADCO, B 1469, f° 79 v° : mandement ducal du 6 novembre 1387.
36
ADCO, B 1451, f° 111 v° et 112 r° ; PROST, Inventaires […], tome 1, n° 3157 : mandement de la duchesse de
Bourgogne du 9 juillet 1377.
37
ADCO, B 1451, f° 111 v° et 112 r° : mandement de la duchesse donné le 9 juillet 1377.
38
PROST, op. cit. n° 2812.
39
ADCO, B 1452, f° 64 v° : mandement ducal du 4 mars 1378.
40
ADCO, B 1452, f° 78 r°. Cela peut supposer qu’il connaît bien la ville de Châtillon et confirme donc mon
hypothèse selon laquelle il y a lui‐même été établi.
14
duchesse le récompense à son tour pour ses services quelques temps après en lui
offrant deux livres de dragées41. Il continue à être souvent appelé par la duchesse de
Bourgogne dans les années 1383 – 138442 ; elle le sollicite même une fois pour
soigner son époux qui refuse43.
Il est toujours en première intention appelé au chevet des enfants de la maison de
Bourgogne car en octobre 1394, Jean de Chalon est amené à soigner les enfants
durant le temps que maistre Dimenche Alixandre a esté malade44.
Il visite par ailleurs sur ordre de la duchesse l’épouse de Robert Damance, durant 4
jours en mai 137745.
Physicien officiel de la duchesse de Bourgogne Marguerite de Male, et des enfants
issus du couple qu’elle formait avec Philippe le Hardi, il serait réducteur, et surtout
anachronique de qualifier ce physicien de l’hôtel de Bourgogne de gynécologue ou de
pédiatre. Il faut néanmoins admettre qu’il était reconnu pour son habileté à soigner les
femmes et les enfants, ce qui préfigure une spécialisation des compétences médicales
des praticiens qui s’amorce dès la fin du Moyen Age.
41
ADCO, B 1452, f° 78 v° ; PROST, op. cit. tome 2, n° 152.
ADCO, B 1461, f° 142 v° : mandement de la duchesse du 27 juin 1383 ; B 1461, f° 147 r° : mandement de la
duchesse du 23 septembre 1383, f° 159 r° : mandement de la duchesse du 24 juillet 1383 ; B 1463, f° 149 r° :
mandement de la duchesse du 15 septembre 1384, f° 162 r° : mandement de la duchesse du 25 août 1384.
43
ADCO, B 1461, f° 144 r° : A maistre Dymenche, fisicien de monseigneur à Troies, lequel elle avoit mandé venir
devers li à Rouvre, et ycellui a contremandé, II franz, mandement de la duchesse du 14 août 1383.
44
ADCO, B 1502, f° 55 r° : mandement ducal et quittance du 18 octobre 1394.
45
ADCO, B 1452, f° 78 v°.
42
15
ALFONSE (ERNOUL)
(CHIRURGIEN)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NON
Désignation de sa profession dans les sources : chirurgien
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
05/1470
05/14702
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
14703
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement :
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Il reçoit 18 £ en mai 1470 pour faire provision de drogueries et de matériel de
chirurgie pour accompagner le duc de Bourgogne Charles le Téméraire en son armee
par mer4.
Il n’appartenait pas à l’hôtel ducal.
PARAVICINI, Comptes de l’argentier […], vol. 3, n° 1561.
Ibid.
3
Ibid.
4
Ibid. Il s’agit de l’armée ducale mobilisée à L’Ecluse notamment, contre Richard Neville, comte de Warwick,
allié de Louis XI.
1
2
16
ALIXANDRE (LUC)
(MÉDECIN)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : docteur en medecine, physicien
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
12/02/1462
12/02/14623
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1462
Autres cours fréquentées :
MILAN (1462)4
• Origine géograhique : d’après son patronyme, et étant donné qu’il est rattaché à la
cour du duc de Milan, il peut être originaire d’Alessandria en Italie. Cette ville
appartient au duché de Milan.
•
Formation, parcours universitaire : Ses études à l’université sont achevées au moment
où il apparait dans nos sources puisqu’il est dit docteur en medecine5.
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Il est très certainement établi dans le duché de Milan.
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 2, p. 530.
ADN, B 2045, f° 259 r° ; LABORDE, Les ducs de Bourgogne […], tome 1, n° 1859.
3
Ibid.
4
Ibid.
5
Ibid.
1
2
17
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Il accompagne une ambassade envoyée au duc de Bourgoge à Bruxelles par le duc de
Milan Francesco Sforza, dont il était l’un des physiciens attitrés, en février 1462. A
cette occasion, il est amené à soigner Philippe le Bon qui le gratifie de 120 £ de 40
gros6.
6
Ibid. : certification de Jean de Mailly, évêque de Tournai.
18
ALLÈGRE (FRANÇOIS)
(MÉDECIN)
Variantes Nom : Alegret, Aleggre
Variantes Prénom : Françoys
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : physicien, médecin2
Date d’apparition :
Date de disparition :
3
24/11/1421
01 - 02/14514
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1419 – 14285
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Bruges6
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 1, p. 151 ; LABORDE, Les ducs de Bourgogne […], tome 1, n° 845, 878.
ADN, B 2008, f° 291 r° et v°.
3
ADN, B 1925, f° 55 r°: il est dit qu’il était physicien de Jean Sans Peur, donc il fut recruté à la cour de
Bourgogne au plus tard en 1419.
4
ADN, B 2008, f° 291 r° et v°.
5
ADN, B 1925, f° 55 r° ; B 1938, f° 213 v°.
6
ADN, B 1938, f° 108 r° ; B 2008, f° 291 r° et v°.
1
2
19
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Il reçoit de Philippe le Bon en novembre 1421 un rappel de don de 40 écus d’or
ordonné par Jean Sans Peur7 dont il était l’un des physiciens.
Philippe le Bon recourt encore à ses services : en avril 1428, il est récompensé de 24
£ par le duc de Bourgogne pour avoir soigné les gens et officiers de son hôtel. Ces
soins furent administrés en l’absence du duc puisque les paine et travaulx du médecin
lui sont relatés par ses maîtres d’hôtel8.
Il a notamment soigné, en cette année 1428, Coquinet, fou du duc de Bourgogne : ce
dernier lui rembourse en juin 9 et en octobre 10 les apothicairies et drogueries
nécessaires à la guérison du malade.
Il vivait encore en 1451, puisque Philippe le Bon le gratifie de 6 £ pour ses services
ou fait de sondit estat de medecin et pour lui aidier a vivre pour consideracion de sa
pauvreté ancien eaigie11.
Il appartenait à l’hôtel de Jean Sans Peur, mais ne fut apparemment pas intégré à celui
de son successeur12.
7
ADN, B 1925, f° 55 r°. Mandement ducal émis le 24 novembre 1421.
ADN, B 1938, f° 108 r°.
9
ADN, B 1938, f° 142 v°.
10
ADN, B 1938, f° 213 v°.
11
ADN, B 2008, f° 291 r° et v°
12
ADN, B 1925, f° 55 r° : il est dit phisicien de feu monseigneur le duc, alors qu’il est désigné comme phisicien
demourant a Bruges dans les sources ultérieures (notamment B 1938, f° 108 r°).
8
20
AMILLOT (NICOLAS)
(ÉPICIER)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensée dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NA
Désignation de sa profession dans les sources : épicier
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
11/03/1374
11/03/13742
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
13743
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Langres
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Il livre en 1374 de la confiture, c’est-à-dire des fruits et épices confits, à l’hôtel ducal
par l’intermédiaire de Copin, sommelier de la garde-robe de Philippe le Hardi4.
Il n’appartenait pas à l’hôtel ducal.
1
ADCO, B 1441, f° 33 v°.
Ibid.
3
Ibid.
4
Ibid. : mandement ducal du 11 mars 1374.
2
21
ARBELOT (JEAN)
(ÉPICIER)
Variantes Nom : Arbelo, Erbelot, Harbelot,
Variantes Prénom :
Herbelot
Recensée dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NA
Désignation de sa profession dans les sources : ayde de l’espicerie1, épicier
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
12/01/1440
14703
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1440 – 14674
Autres cours fréquentées :
1
ADCO, B 1673, f° 42 v°.
ADCO, B 1673, f° 42 v° : lettre de Jehan de Visen donnée le 12 janvier 1440.
3
PARAVICINI, Comptes de l’argentier […], vol. 3, § 225.
4
ADCO, B 1673, f° 42 v° ; B 11195.
2
22
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire : Il est aide de l’épicerie en 1440 5. Cela peut
signifier qu’il est encore apprenti, mais pas forcément : un aide de l’épicerie peut être
un maître épicier qui seconde l’épicier « en chef », ou premier épicier, de l’épicerie
ducale6. Quoi qu’il en soit, il est, au moment de la rédaction du projet d’ordonnance
de l’hôtel de Philippe le Bon en 1445, épicier « confirmé » puisqu’il y est nommé
maistre Jehan7.
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Son office de clerc de bailliages bourguignons, l’octroi d’un
fief près de Vesoul et le fait que l’entérinement de la lettre de légitimation de sa fille
Alix soit à la charge de la chambre des comptes de Dijon porte à croire que Jean
Arbelot résidait, en dehors de son service ducal, en Bourgogne.
•
Réseau relationnel, familial : Il se marie à Dijon en 14508. Il surmonte ensuite un
veuvage puis se remarie en 14589.
L’une de ces épouse est Guillemette Vion, fille de Girard Vion, officier ducal, et de
Jeanne de La Piscine, fille unique d’un bourgeois de Dijon10.
Il avait une fille bâtarde, Alix, légitimée par le duc de Bourgogne le 24 avril 146711.
•
Service en ville :
5
Ibid.
BAVEYE, « La mort […] », p. 2.
7
KRUSE, PARAVICINI, Die Hofordnungen […], « [Projet d’] Ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1445) », §
313.
8
ADN, B 2004, f° 356 r°.
9
ADN, B 2034, f° 167 r° et v°.
10
BARTIER, Légistes et gens de finances […], p. 414 : Girard Vion fut notamment procureur du duc au bailliage de
Dijon (1418), procureur général à la Chambre du Conseil ducal (1422), greffier au Parlement de Beaune (1428 –
1439). Il est nommé au Grand Conseil ducal (12 janvier 1438), président de la Chambre des Comptes de Dijon
(1444).
11
ADN, B 1692, f° 52 r° ; ADCO, B 11195.
6
23
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Il apparaît à la cour de Bourgogne en 1440 en tant qu’aide de l’épicerie ducale : le
duc lui rembourse une somme de 54 £ 17 s. de 40 gr. pour des frais relatifs à
l’épicerie engagés par Jean Arbelot.
En septembre 1445, il achète pour 21 £ 12 s. de 40 gr. de drogueryes et
appotiquaireryes à la foire d’Anvers pour approvisionner l’épicerie du duc de
Bourgogne12. Il semble avoir l’habitude d’approvisionner la cour à la foire d’Anvers,
car on le voit encore en septembre 1464 y acheter des produits pharmaceutiques13.
Jean Arbelot est également chargé de l’approvisionnement de l’épicerie ducale
pendant les déplacements de Philippe le Bon : ainsi, il achète en janvier 1451 à
Aubertin Frenier, épicier bruxellois, des apothicairies en vue d’un voyage en
Luxembourg14. Il est même amené à accompagner le duc de Bourgogne dans ses
expéditions, tel que le voyage d’Allemagne d’avril – août 145415 : il reçoit en avril
1455, 24 écus de 16 gr. en dédommagement d’un cheval perdu au cours de ce
périple16.
Il appartient dès 1440 à l’hôtel ducal17. Les ordonnances qui nous sont parvenues
nous apprennent qu’il commence sa carrière à la cour de Bourgogne en secondant
Jacot Michel : lorsque celui-ci est absent, Jean Arbelot dispose de deux chevaux et
d’un valet, sinon, il ne dispose que d’un cheval et un valet. On recourt à Nicolas de
Morrey en l’absence de Jean Arbelot18.
Puis à partir de l’ordonnance de 1458, il a le même statut que Jacot Michel : les deux
épiciers servent à tour de six mois. Jean Arbelot peut compter officiellement compter
sur 12 sols de gages par jour depuis que le duc l’a ordonné le 2 décembre 145219.
En réalité, Jean Arbelot perçoit ces gages journaliers depuis au moins 1446. Il reçoit
en effet en 1448 un rappel de gages de l’année finye le derrain jour de decembre l’an
mil CCCC XLVI. Son montant s’élève à 217 £ 17 s. ce qui témoigne d’un service
ducal quasiment tous les jours de l’année20. Ceci étant, il n’est pas toujours présent à
la cour : en 1455, il ne perçoit des gages que pour novembre et décembre21, puis il
12
ADN, B 1686, f° 17 v°.
ADN, B 2051, f° 354 v° : quittance et certification de Jean Arbelot du 28 septembre 1464.
14
ADN, B 2008, f° 334 v° et 335 r° : lettres patentes ducales du 3 janvier 1451, quittance de Jean Arbelot du 7
septembre 1451.
15
ADN, Cf. PARAVICINI, « Philippe le Bon en Allemagne […] », pour plus de détails concernant ce voyage ducal.
16
ADN, B 2017, f° 236 v° et 237 r° : mandement ducal du 7 avril 1455.
17
ADCO, B 1673, f° 42 v° : il est dit varlet de chambre.
18
KRUSE, PARAVICINI, Die Hofordnungen […], « [Projet d’] Ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1445) »,
§ 313 ; « Ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1449) », § 448 à 453.
19
KRUSE, PARAVICINI, Die Hofordnungen […] : « Ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1458) », § 522 et
523.
20
ADN, B 2004, f° 247 v° : lettres patentes ducales du 27 septembre 1447, réitérées le 26 avril 1448, et
quittance du 6 août 1450.
21
ADN, B 2026, f° 167 v° et 168 r°.
13
24
sert d’avril à décembre en 145622, et de janvier à avril en 145723. Il sert la cour de
Bourgogne jusqu’au décès de Philippe le Bon : lorsque sa fille Alix est légitimée par
le duc en avril 1467, il est toujours désigné comme varlet de chambre et espicier de
monseigneur24.
Philippe le Bon le gratifie de divers dons et legs au cours de sa carrière :
- Il lui offre, à l’occasion de son mariage en 1450, six tasses d’argent valant
ensemble 72 £ 18 s25.
- En mars 1454, Jean Arbelot se voit confier par le duc de Bourgogne le fief de
Vauvillers (Haute-Saône), près de Vesoul26.
- Il se remarie en 1458 et reçoit un don ducal de 200 francs de 32 gr.27
- Cette même année, le duc lui fait un don exceptionnel de 200 francs de 32 gr.
pour ses services ; puis en 1465 un don de 60 écus28.
Comme d’autres officiers ducaux, il arriva à Jean Arbelot de fournir l’écurie ducale
en chevaux29.
Jean Arbelot ne conserva pas son office d’épicier ducal sous Charles le Téméraire. Ce
dernier lui octroya néanmoins une pension annuelle à vie de 180 £ (soit 200 fr. rl.)30,
qui lui est versée au moins jusqu’à l’année 146931. Il disparaît de nos sources ensuite.
On apprend par le compte de l’argentier du duc de l’année 1469 que l’épicier avait été
nommé par Philippe le Bon clerc des bailliages bourguignons de Dijon, d’Amont et
de La Montagne ; et garde des prisons de Malines. Il était également contrôleur du
grenier de Pouilly32. Les revenus de ces offices lui furent retirés à l’avènement de
Charles le Téméraire au profit de ce dernier, d’où l’instauration de la pension
annuelle à vie, en compensation33.
22
ADN, B 2026, f° 167 v° et 168 r°.
ADN, B 2026, f° 167 v° et 168 r°, f° 142 r° à 144 v°, f° 149 v° à 152 v°.
24
ADCO, B 11195.
25
ADN, B 2004, f° 356 r°.
26
ADN, B 1686, f° 17 v°.
27
ADN, B 2034, f° 167 r° et v° lettres patentes ducales du 8 février 1458, et quittance du 30 avril 1459.
28
ADN, B 2055, n° 63959 : mandement ducal du 29 avril 1465.
29
ADN, B 2026, f° 380 r° : vente d’un cheval de poil bai à longue queue au duc de Bourgogne valant 36 £, en
décembre 1457.
30
PARAVICINI, Comptes de l’argentier […], vol. 2, § 113 : lettres patentes ducales du 31 janvier 1468.
31
PARAVICINI, Comptes de l’argentier […], vol. 3, § 225.
32
Cet office n’implique pas qu’il y résidait. Cf. BARTIER, Légistes et gens de finance […], p. 64, note 2.
33
PARAVICINI, Comptes de l’argentier […], vol. 2, § 113 : lettres patentes ducales du 31 janvier 1468.
23
25
ARMENTIÈRES (ANDRIEU D’)
(BARBIER)
Variantes Nom :
Variantes Prénom : Andriet, André
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NON
Désignation de sa profession dans les sources : barbier
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
24/09/1395
08/04/14112
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1395 – 14113
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique : Probablement Armentières d’après son patronyme.
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement :
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
1
ADCO, B 1503, f° 107 r°.
ADCO, B 1562, f° 47 r°.
3
ADCO, B 1503, f° 107 r° ; B 1562, f° 47 r°.
2
26
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Il est dit barbier et valet de chambre du duc de Bourgogne : il appartient donc à
l’hôtel4.
Andrieu d’Armentières reçoit en 1395 de Philippe le Hardi 75 francs, en trois dons,
pour l’achat de chevaux a monter en son service5.
On le retrouve en décembre 1404 au service de Jean Sans Peur : le duc lui accorde un
don de 6 fr. 15 s. t. pour couvrir des frais médicaux en raison d’une maladie qu’il
avoit au visaige6.
Sa présence à la cour de Bourgogne se manifeste jusque 1411, exclusivement par des
dons ducaux en espèces :
- Pour l’achat de chevaux7,
- Pour l’achat de robes8,
- Sans motif précis9.
Il fut opposé, lors d’un procès au Châtelet de Paris en 1410, à Robin Le Charron,
apothicaire ducal dans les années 1388 – 1395. Jean Sans Peur lui attribua 8 écus
pour ses frais de justice10.
4
ADCO, B 1503, f° 107 r° ; f° 174 r° et v° ; B 1508, f° 104 r°.
ADCO, B 1503, f° 107 r° : mandement ducal du 24 septembre 1395 (30 fr.) ; f° 174 r° et v° : mandement ducal
du 21 octobre 1395 (25 fr.) ; B 1508, f° 104 r° : mandement ducal du 29 septembre 1395 (20 fr.).
6
ADCO, B 5520, f° 108 r° à 108 r°.
7
ADN, B 1878, f° 123 v° : mandement ducal du 21 janvier 1406.
8
ADN, B 1878, f° 123 v° ; ADCO, B 1554, f° 65 v° et 66 r° mandement ducal du 16 janvier 1407 ; B 1562, f° 47 r° :
il s’agit d’un don pour l’achat d’une robe de livrée, mandement ducal du 8 avril 1411.
9
ADN, B 1878, f° 201 v° : mandement ducal du 22 mai 1406.
10
ADCO, B 1560, f° 91 r° : mandement ducal du 28 janvier 1410.
5
27
AUBERTIN (JEAN)
(APOTHICAIRE)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NA
Désignation de sa profession dans les sources : apothicaire
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
08/03/1450
08/03/14502
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
14503
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Bruxelles (1450)4
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Jean Aubertin prépare et livre des remèdes au duc de Bourgogne, malade à Bruxelles
en janvier 14505.
Il n’appartenait pas à l’hôtel ducal.
1
ADN, B 2005, pièce n° 60496.
Ibid.
3
Ibid.
4
Ibid.
5
Ibid.
2
28
AUSOYE (BRAS D’)
(APOTHICAIRE)
Variantes Nom : d’Osoye, d’Azoia, d’Auzoie Variantes Prénom : Braz
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NA
Désignation de sa profession dans les sources : apothicaire
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
18/12/1447
08/07/14752
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1447 – 14713
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique : Azoia (Portugal)4
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement :
•
Réseau relationnel, familial : Il se marie en 1449, après le 9 mars5. Son épouse se
prénomme Marie et appartenait au personnel de la duchesse Isabelle de Portugal6. Il a
eu un fils qui avait pour parrain Charles, comte de Charolais7.
En 1461, Bras d’Ausoye a acheté le fief de Maingoval, proche du château ducal de la
Motte-au-Bois8. Il était donc noble.
•
Service en ville :
1
ADN, B 17667.
PAVIOT, Portugal et Bourgogne […], p. 521
3
ADN, B 17667 ; date du décès d’Isabelle de Portugal (17 décembre 1471) pour la date de fin de service à la
cour de Bourgogne.
4
SOMME, Isabelle de Portugal […], p. 339 – 340.
5
ADN, B 2002, f° 189 v° et 190 r° : lettres ducales données le 9 mars 1449.
6
SOMME, op. cit., p. 272. Elle recevait 3 s. de gages journaliers.
7
ADN, B 3661, f° 56 v° d’après DEHAISNES, DESPLANQUES, FINOT, Inventaire sommaire […], tome 8.
8
SOMME, op. cit., p. 339 – 340.
2
29
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Bras d’Ausoye reçoit du duc de Bourgogne 100 £ de 40 gr., le 9 mars 1449, à
l’occasion de son mariage. Le don est ordonné en advancement de son mariaige : il
est donc imminent mais n’a pas encore eu lieu à cette date9. Puis Charles, comte de
Charolais, lui offre un gobelet d’argent doré à l’occasion du baptême de son fils dont
il était le parrain10.
Cet apothicaire fut recruté pour servir Isabelle de Portugal, duchesse de Bourgogne,
entre 1438 et 1447 : il n’apparaît pas dans l’ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le
Bon pour la duchesse Isabelle de Portugal et Charles, comte de Charolais de 143811,
mais il est, en 1447, désigné comme nostre bien amé apothicaire et varlet de
chambre, dans une lettre de décharge en sa faveur de la duchesse12. C’est à partir de
cette même année qu’il sert à tour avec Jean Rémond, apothicaire d’Isabelle depuis
143013. Il reste attaché à cette princesse jusqu’à sa mort : il est cité dans le compte
d’exécution testamentaire de cette dernière, le 8 juillet 147514. Isabelle de Portugal
l’avait en haute estime puisqu’en 1462, elle renonça au quart de sa pension annuelle
(soit 1000 £), pour que quatre de ses officiers puissent bénéficier d’une rente annuelle
à vie de la part du duc de Bourgogne : Bras d’Ausoye fut l’un de ces privilégiés15.
Il apparaît également dans l’ordonnance ducale de 1458 établissant la composition de
l’hôtel d’Isabelle de Bourbon, comtesse de Charolais et de sa fille Marie de
Bourgogne16 : il y sert à tour de six mois (au deuxième semestre), en alternance avec
Jean Rémond17, et est si besoin remplacé par Evrard Sparke18. Il est compté a deux
bouches.
Il lui arriva de prêter des sommes d’argent assez conséquentes à Isabelle de
Portugal19, preuve d’une certaine aisance matérielle.
9
ADN, B 2002, f° 189 v° et 190 r°.
ADN, B 3661, f° 56 v° d’après DEHAISNES, DESPLANQUES, FINOT, Inventaire sommaire […], tome 8 : dépense de 21
£ 12 s., prix d’un gobelet d’argent doré qui dernierement fut presenté par le comte de Charolais au bapteme de
l’enfant dudit Bras et qu’il fit tenir en son nom sur les fonds baptismaux.
11
KRUSE, PARAVICINI, Die Hofordnungen […] , « ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon pour la duchesse
Isabelle de Portugal et Charles, comte de Charolais (1438) ».
12
ADN, B 17667 ; PAVIOT, Portugal et Bourgogne […], document n° 293 .
13
SOMME, op. cit., p. 339 – 340.
14
PAVIOT, op. cit., p 521 : il y est dit jadiz serviteur de la duchesse de Bourgogne.
15
SOMME, op. cit., p. 122, 326, 331. Les autres officiers qui bénéficièrent de cette pension à vie furent le
physicien Alphonse de Lucène, le secrétaire Jean Vasque, et l’huissier d’armes Ysembert du Bourg. Le montant
de ces pensions n’est pas connu.
16
KRUSE, PARAVICINI, op. cit. « ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon pour Isabelle de Bourbon, comtesse
de Charolais, et Marie de Bourgogne (1458) ».
17
Cf. fiche biographique « Rémond (Jean) ».
18
Cf. fiche biographique « Sparke (Evrard) ».
19
ADN, B 2046, n° 63330 : remboursement de 300 £ de 40 gr. à Bras d’Ausoye par la duchesse de Bourgogne,
10 août 1462 ; SOMME, op. cit., p. 211 – 212, 356.
10
30
AVANTAGE (JEAN)
(MÉDECIN)
Variantes Nom : Lavantaige, Avantaige,
Variantes Prénom :
Lavantage
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : physicien2
Date d’apparition :
Date de disparition :
3
08/01/1422
M. le 26/11/14564
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
Avant 14225 - 14406
Autres cours fréquentées :
BRABANT7
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 1, p. 355 – 356.
Il est dit phisicien ou phizicien dans toutes les sources consultées, exceptées ADN, B 1969, f° 133 v°, f° 193 r°,
246 r° où le titre d’évêque d’Amiens prend l’ascendance sur celui de physicien (même s’il est encore appelé en
tant que tel auprès de la duchesse malade en 1440). Par ailleurs, le titre de conseillier ducal vient s’ajouter à
celui de physicien à partir de l’année 1432 : ADN, B 1945, f° 143 v° ; B 1948, f° 50 v°, 74 v° ; B 1954, f° 34 r°, 37
r°, 42 v°, 45 r°, 102 r° et v°, 111 r°, 189 v° ; B 1957, f° 98 r°, 297 v° ; B 1961, f° 70 r° ; B 1605, f° 160 r°.
3
ADN, B 1925, f° 33 v° : lettres patentes ducales du 8 janvier 1422.
4
Date de décès d’après WICKERSHEIMER, loc. cit.
5
ADN, B 1925, f° 33 v° : en 1422, Jean Avantage reçoit une pension annuelle en vertu des services qu’il a
longuement faits au duc de Bourgogne.
6
ADN, B 1969, f° 193 r° : dernière apparition dans mon corpus de sources.
7
WICKERSHEIMER, loc. cit. note 1 : pas d’indication de dates concernant la période d’exercice de Jean Avantage à
la cour de Brabant. Il aurait donc été le médecin de Jean IV et/ou de Philippe de Saint‐Pol, respectivement ducs
de Brabant en 1415 – 1427 et 1427 – 1430.
1
2
31
•
Origine géograhique : Né à Etaples8
•
Formation, parcours universitaire : Wickersheimer retrace son parcours universitaire
en affirmant qu’il aurait étudié les arts et la médecine à Montpellier et à Paris, d’après
son épitaphe. Il figure sur les registres de la faculté de médecine de Paris en 1407 –
1408 mais semble avoir interrompu ses études car il n’est reçu bachelier qu’en 1416.
Il est ensuite banni de Paris sous peine de mort, et contraint de se retirer en terres
bourguignonnes. Il parvient néanmois à obtenir sa licence en médecine en 1418, sous
maître Jacques Sacquespée, autre physicien de la cour de Bourgogne9, puis obtient la
maîtrise en 1419. Il fait partie des maîtres-régents jusque 142510.
•
Parcours ecclésiastique : sous-diacre du diocèse de La Morinie (1418). Chanoine de
Paris (1422)11. Prévôt de Saint-Pierre de Lille (1434). Chanoine de Cambrai. Evêque
d’Amiens (1437)12.
•
Lieu(x) d’établissement, de résidence : Amiens (1437 – 1456)13.
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
8
WICKERSHEIMER, loc. cit.
Cf. fiche biographique « Sacquespée (Jacques) ».
10
WICKERSHEIMER, loc. cit. pour le parcours universitaire de Jean Avantage.
11
Cette prébende lui a été obtenue par Philippe le Bon. Cf. PARAVICINI, SCHNERB, « Les « investissements »
religieux […] », p. 211.
12
WICKERSHEIMER, loc. cit. pour le parcours ecclésiastique de Jean Avantage. Son successeur à l’évêché d’Amiens,
Ferry de Beauvoir, est conseiller et procureur à la cour de Rome de Philippe le Bon (BARTIER, Légistes et gens de
finances […], p. 126, note 1).
13
Il semble qu’il réside en permanence à Amiens à partir du moment où il y est nommé évêque. Il n’apparaît
plus que rarement à la cour de Bourgogne ensuite. Jean Avantage est, d’après Wickersheimer, inhumé dans la
chapelle Saint‐Joseph (autrefois Notre‐Dame‐Anglette) de la cathédrale d’Amiens.
9
32
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Jean Avantage appartenait à l’hôtel de Philippe le Bon avant 1422, car lorsqu’il
obtient une pension annuelle du duc de Bourgogne en 1422, il est dit qu’elle lui est
octroyée en plus de ses gages ordinaires et pour des services rendus au duc de
Bourgogne longuement14. Il semble en tout cas qu’il prête allégence au duc de
Bourgogne depuis 1416 puisqu’il est banni de Paris pour se rendre en terres
bourguignonnes à cette date.
La pension annuelle de Jean Avantage s’élève à 100 francs et est payée en deux
termes (Saint-Jean-Baptiste et Noël). Elle lui est versée régulièrement jusqu’au terme
de Noël 143615, en étant toutefois abaissée à 80 francs à partir de 142816.
Ce médecin est cité dans les écroues de la dépense de l’hôtel ducal du 23 août 1427
au 22 février 143817. Il cesse en effet de percevoir des gages journaliers cette même
année : le dernier rappel de gages qu’il perçoit date du 29 mai 143818.
Les ordonnances de l’hôtel de Philippe le Bon confirment son retrait de l’office de
physicien du duc en 1438 : il apparaît aux côtés de Jean Cottereau 19 dans
l’ordonnance établie le 14 décembre 142620, et dans celle faite le 27 février 143321.
Mais dans l’ordonnance du 12 janvier 1438, c’est Roland Lescrivain qui est nommé
en son lieu22.
Le renoncement en 1438 à ses fonctions de physicien du duc de Bourgogne, et par
conséquent aux gages et pension afférents, s’explique par le fait qu’il a, sur demande
14
ADN, B 1925, f° 33 v° : il est dit en 1422 que Jean Avantage reçoit une pension annuelle en vertu des services
qu’il a longuement faits au duc de Bourgogne.
15
ADN, B 1925, f° 33 v° (Saint‐Jean‐Baptiste 1422) ; B 1927, f° 48 r° (Noël 1422, Saint‐Jean‐Baptiste 1423) ; B
1929, f° 46 r° (Noël 1423, Saint‐Jean‐Baptiste 1424) ; B 1931, f° 108 v° (Noël 1424, Saint‐Jean‐Baptiste 1425), B
1933, f° 40 v° et 41 r° (Noël 1425, Saint‐Jean‐Baptiste 1426) ; B 1938, f° 158 r° (Saint‐Jean‐Baptiste 1428), f° 254
r° (Noël 1428) ; registres perdus pour les années 1429 et 1430 ; B 1942, f° 111 r° (Noël 1430), f° 114 r° (Saint‐
Jean‐Baptiste 1431) ; B 1945, f° 34 r° (Noël 1431 et Saint‐Jean‐Baptiste 1432) ; B 1948, f° 50 r° (Noël 1432, Saint
Jean‐Baptiste 1433) ; B 1951, f° 231 v° (Saint‐Jean‐Baptiste et Noël 1434) ; B 1954, f° 189 v° (Saint‐Jean‐Baptiste
et Noël 1435) ; B 1957, f° 98 r° (Saint‐Jean‐Baptiste 1436) ; B 1961, f° 70 r° (Noël 1436).
16
ADN, B 1938, f° 158 r° : versement de 32 £ de 40 gr. pour le terme de Saint Jean‐Baptiste 1428 de sa pension
annuelle de 80 fr. de 32 gr. La restriction de sa pension peut dater de l’année précédente, mais le registre de la
recette générale des finances de 1427 n’a pas été conservé donc on ne peut l’affirmer avec certitude. Toujours
est‐il que Jean Avantage percevait encore 100 francs par an de pension à la Saint‐Jean‐Baptiste 1426 (ADN, B
1933, f° 40 v° et 41 r°).
Le don ducal de 125 fr. perçu entre le 4 octobre et le 31 décembre 1426 pour ses services (ADN, B 1935, f° 74
r° : mandement ducal donné le 7 décembre 1426) peut suggérer qu’il n’a pas perçu le terme de Noël 1426 de
sa pension et que ce don en constitue un dédommagement. De la même manière, il ne perçoit pas le terme de
Noël 1433 mais a reçu en novembre de cette année‐là un don ducal de 200 £ p. pour ses services (ADN, B 1954,
f° 102 r° : mandement ducal du 21 novembre 1433) .
17
DHI Paris, Prosopographia Curiae Burgundicae, ID personne : 0302 (Internet : www.prosopographia‐
burgundica.org, 09/07/2014).
18
ADN, B 1969, f° 133 v° : rappel de gages de 85 £ 16 s, mandement ducal du 29 mai 1438.
19
Cf. fiche biographique « Cottereau (Jean) ».
20
KRUSE, PARAVICINI, Die Hofordnungen […], « ordonnance de l’hôtel de Philippe le Bon (1426 – 1427) », § 288,
289.
21
Ibid. « ordonnance de l’hôtel de Philippe le Bon (1433) », § 326 à 328.
22
Ibid. « ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1438) », § 369 à 371.
33
de Philippe le Bon, obtenu le titre d’évêque d’Amiens. Le duc lui octroie d’ailleurs
1200 £ pour s’acquitter des frais de cette prestigieuse dignité ecclésiastique23 qui lui
assurera des revenus confortables jusqu’à sa mort.
On se souvient néanmoins de ses compétences médicales à la cour de Bourgogne car
il est appelé à Hesdin pour soigner la duchesse Isabelle de Portugal en 1440. Il
collabore à cette occasion avec maître Jacques Despars24. Ses missions médicales à la
cour ne prédominent toutefois pas dans les sources consultées25.
Jean Avantage se distingue principalement pour des voyages diplomatiques effectués
pour le duc de Bourgogne Philippe le Bon. A. B. Spitzbarth lui en attribue 11 à 15,
soit une par an en moyenne26, parmi lesquellles :
- Il est par deux fois envoyé à Paris auprès du duc de Bedford Jean de Lancastre, de
la régente, son épouse, et sœur du duc, Anne de Bourgogne et de leurs conseillers,
du 22 décembre 1427 au 9 février 142827, et du 27 septembre au 20 octobre
142828.
- Il négocie ou assiste au mariage de conseillers ducaux : il se rend en Hainaut
auprès de Marie de Lallaing, dame de Quiévrain, en novembre 1428, dans le
cadre du mariage de celle-ci avec Jean de Croÿ (c’est à cette occasion que le duc
lui demande de soigner Gauvin de la Viefville)29. Puis, en novembre 1432, il
accompagne Jean de Brimeu, conseiller et maître de l’hôtel ducal, à son mariage
en Artois30.
- En avril et mai 1429, il prend part à une des trois ambassades devant aboutir au
traité de Delft, conclu avec Jacqueline de Bavière le 3 juillet31.
- En avril 1433, Jean Avantage se rend à Namur avec Jean de Croÿ et d’autres
conseillers ducaux pour discuter des réparations à effectuer suite aux exactions
commises par les Liégeois à l’encontre de l’autorité ducale32.
- Dès 1431, certains de ses voyages prennent une orientation plus ecclésiastique33 :
il se rend en avril à Thérouanne en compagnie de l’évêque de Nevers, Jean V
Germain34. Puis, du 7 septembre au 27 octobre 1433, il représente Philippe le
23
ADN, B 1969, f° 246 r°.
ADN, B 1969, f° 193 r°. Cf. fiche biographique « Despars (Jacques) ».
25
ADN, B 1938, f° 142 v° : il négocie en juin 1428 avec un apothicaire brugeois Jacob Van den Leene (cf. fiche
biographique) l’achat d’appoticaries et drogueries en vue d’un voyage que le duc entend faire en Hollande.
F° 226 v° : il soigne Gauvin de La Viefville dans sa dernière maladie en novembre 1428. Ce sont, avec les soins à
Isabelle de Portugal en 1440, les seules mentions d’actes médicaux retrouvées.
26
SPITZBARTH, Ambassades et ambassadeurs […], p. 275 et 280.
27
ADN, B 1938, f° 60 r° : paiement de 60 £ (gages journaliers de 24 s.).
28
ADN, B 1938, f° 205 v° et 206 r° : paiement de 37 £ 8 s. (gages journaliers de 2 fr.).
29
ADN, B 1938, f° 226 v° : paiement de 12 £ 16 s. (gages journaliers de 2 fr.).
30
ADN, B 1945, f° 65 v° : paiement de 18 fr. (gages journaliers de 2 fr.). Mandement ducal du 29 novembre
1432.
31
SPITZBARTH, Ambassades et ambassadeurs […], p. 343
32
ADN, B 1948, f° 74 v° et 75 r° : paiement de 32 fr. (gages journaliers de 2 fr.).
33
SPITZBARTH, Ambassades et ambassadeurs […], p. 326 : l’auteur confirme cette « spécialisation » de Jean
Avantage, estimant à 45,4 % la part des ambassades du médecin ayant rapport avec des questions religieuses.
Remarquons que ce pourcentage peut augmenter si ses missions secretes furent de nature religieuse
également…
34
ADN, B 1942, f° 76 v° : paiement de 6 £ 8 s. (gages journaliers de 2 fr.).
24
34
-
Bon, avec d’autres ambassadeurs bourguignons, au concile de Bâle35 : le duc le
convoqua avant son départ, avec ses compagnons de voyage, pour les informer
des modalités de leur mission et de ce qu’il attendait d’eux dans le cadre de cette
ambassade36. Les négociations religieuses se poursuivent en 1435 lorsque le
physicien se rend auprès du pape Eugène IV, à Florence, avec d’autres conseillers
ducaux, du 17 mars au 8 juillet37.
Tous les autres voyages qu’il effectue sur ordre ducal le sont pour des motifs
tenus secrets, et s’étalent de 1428 à 143638.
Les gratifications du duc évoluent à mesure que les charges de Jean Avantage
prennent de l’importance : au début, il ne reçoit, en plus de ses gages ordinaires39, que
des sommes d’argent destinées à l’achat de vêtements (1424 – 1428)40. A l’occasion,
il se voit soulagé de frais médicaux lorsqu’il tombe malade à Paris41. Puis, lorsque
Philippe le Bon commence à lui conférer un rôle diplomatique, il lui offre 40 £ pour
l’achat d’un bon cheval42. Il se voit alors récompensé pour ses bons services de dons
ponctuels plus généreux : 250 £ en 143243, 200 £ en 143344, 300 £ en 1434 pour
réparer la maison qu’il occupe en la prévôté de Saint-Pierre de Lille45, 200 £ en
143546. Ces faveurs vont jusqu’à l’attribution en 1436 d’un lot de terre nommé La
Garde47 et surtout, rappelons-le, à l’accession facilitée par le duc au titre d’évêque
d’Amiens.
35
ADN, B 1954, f° 34 r° : paiement de 116 fr. 10 s. 8 d.
SPITZBARTH, Ambassades et ambassadeurs […], p. 197.
37
ADN, B 1954, f° 45 r° et v° : paiement de 456 fr.
38
ADN, B 1938, f° 186 r° : deux voyages en Hainaut, en compagnie de David de Brimeu, seigneur de Ligny et de
er
Bauduin Dongnies, du 8 au 13 mai et du 27 septembre au 1 octobre 1428 (paiements de 7 £ 4 s. et de 8 £) ; B
er
1942, f° 76 v° : voyage en certain lieu dont il ne veult aultre declaracion estre faicte du 27 avril au 1 mai 1431
(paiement de 8 £) ; B 1969, f° 212 v° et 213 r° : plusieurs voyages pour les besongnes et afferes de mondit
seigeur dont il ne veult este faicte autre declaracion, du 20 au 31 octobre 1435, du 12 au 25 mai 1436, du 2 au
12 septembre 1436, du 6 au 19 octobre 1436 (paiement de 132 fr., gages journaliers de 2 fr.)
39
DHI Paris, Prosopographia Curiae Burgundicae, ID personne : 0302 (Internet : www.prosopographia‐
burgundica.org, 09/07/2014) ; ADN, B 1927, f° 26 r° ; B 1931, f° 39 r° ; B 1954, f° 37 r° et v°.
40
ADN, B 1929, f° 92 v° et 93 r° (60 £ pour l’achat d’une robe pour Pâques en 1424); B 1931, f° 108 v° (100 écus
d’or pour ses bons services et pur être honnourablement vestu en 1425) ; B 1933, f° 121 r° (100 fr. pour la
confection d’un vêtement à porter lors du servce ducal, en 1426); B 1935, f° 74 r° (125 fr. pour ses services et
pour l’achat de vêtements en 1426) ; B 1938, f° 107 r° (60 £ pour l’achat d’une robe à porter lors du service
ducal en 1428).
41
ADN, B 1931, f° 94 r° et v° : don ducal de 112 fr. ½.
42
ADN, B 1938, f° 234 v°.
43
ADN, B 1945, f° 107 v° et 108 r° : don de 150 £, mandement ducal du 13 janvier 1432 ; f° 143 r° : don ducal de
100 £, mandement ducal du 23 septembre 1432.
44
ADN, B 1954, f° 102 r° : don de 200 £, mandement ducal du 21 novembre 1433.
45
ADN, B 1954, f° 102 v° : don de 300 £, mandement ducal du 20 mai 1434.
46
ADN, B 1954, f° 111 r° : don de 200 £, mandement ducal du 19 février 1435.
47
ADN, B 1605, f° 160 r°.
36
35
BARBOTIN (JEAN)
(ÉPICIER)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NA
Désignation de sa profession dans les sources : marchand
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
12/11/1385
12/11/13852
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1385
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Paris (1385)3
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Jean Barbotin est un marchand parisien dont le métier était, au moins en partie,
orienté vers le commerce d’épices, puisqu’il a livré à la duchesse de Bourgogne des
grenades et des fleurs de romarin en 13854.
Il n’appartenait pas à l’hôtel ducal.
1
ADCO, B 1462, f° 64 r°.
Ibid.
3
Ibid.
4
Ibid. : mandement de la duchesse du 12 novembre 1385.
2
36
BARBET DE CUSERY (HUGUENIN)
(EPICIER)
Variantes Nom : Le Barbet, Le Barbier,
L’Epicier
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NA
Désignation de sa profession dans les sources : épicier
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
13/09/1372
15/06/13882
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1372 – 13883
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Dijon (à partir de 1368 au plus tôt, 1377 au plus tard)4, il y
possède une maison et en est un important contribuable5.
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville : Il a participé à une assemblée restreinte des habitants de la ville de
Dijon en juin 13876.
1
ADCO, B 1438, f° 32 r°.
ADCO, B 1469bis, f° 40 r°.
3
D’après les dates d’apparition et de disparition des sources étudiées.
4
ADCO, B 1438, f° 31 v°, 32 r° ; B 1444, f° 37 r° ; B 1452, f° 38 v°, 78 v° ; B 1462, f° 64 v°. DUTOUR, Une société de
l’honneur […], p. 225.
5
DUTOUR, op. cit. p. 227, 228.
6
DUTOUR, op. cit. p. 223.
2
37
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
On le voit dans les années 1372 – 1373 livrer plusieurs fois au duc de Bourgogne des
apothicairies7, et des onguents prescrits par le chirurgien Thibaut de Montcornet
Marguerite de Male8. En 1374, il livre encore plusieurs fois à la duchesse, alors
qu’elle est enceinte de Marguerite, des apoticairies, emplastres et autres chouses9.
Son commerce à la cour de Bourgogne ne concernera plus ensuite que des épices de
chambre confites :
- En 1378, le duc de Bourgogne lui achète des dragées qu’il offre à la duchesse et à
son physicien Dimanche d’Alixandre10.
- En 1384, il fournit la chambre des enfants du duc Jean, Catherine et Bonne en
épices de chambre11.
- En 1386 et 1388, il livre à la duchesse diverses confitures et au duc du vin et de la
cire12.
Le duc lui demande un prêt de 10 francs pour sa guerre en 1385 ou 138613.
Epicier établi à Dijon, Huguenin Barbet était un fournisseur habituel de la cour ducale
mais ne fut pas intégré à l’hôtel.
7
ADCO, B 1438, f° 31 v° : mandement ducal et quittance donnés le 13 mai 1373.
ADCO, B 1438, f° 32 r° : mandements de la duchesse donnés les 13 et 29 septembre 1372. PROST, Inventaires
[…], tome 1, n° 1849.
9
ADCO, B 1444, f° 37 r° mandement de la duchesse et quittance donnés le 5 juillet 1374.
10
ADCO, B 1452, f° 38 v° : mandement ducal du 7 juillet 1378 ; f° 78 v° ; PROST, op. cit. tome 2, n° 152.
11
ADCO, B 1461, f° 168 r° et v° : mandement ducal du 21 janvier 1384.
12
ADCO, B 1462, f° 64 v° : mandement de la duchesse et quittance du 27 janvier 1386 ; B 1469bis, cédule du 15
juin 1388.
13
ADCO, B 1462, f° 27 v°.
8
38
BAR-SUR-AUBE (JEAN DE)
(ÉPICIER ET APOTHICAIRE)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NA
Désignation de sa profession dans les sources : apoticaire1, espicier2, espicier et
appothicaire3,
Date d’apparition :
Date de disparition :
4
31/05/1400
15/11/14195
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1400 – 14196
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Dijon7
•
Réseau relationnel, familial : Il est peut-être le père de Michel de Bar-sur-Aube8,
épicier dijonnais en 1434.
•
Service en ville :
1
ADCO, B 1556, f° 122 r°.
ADCO, B 5520, f° 121 r° ; B 1558, f° 115 v° ; B 1588, f° 288 r° ; MOLLAT, Comptes généraux […], II.1, n° 2214 ;
II.2, n° 5202.
3
ADCO, B 1558, f° 115 v°.
4
ADCO, B 1556, f° 122 r°
5
MOLLAT, op. cit. II.2, n° 5203.
6
D’après les dates d’apparition et de disparition des sources consultées.
7
ADCO, B 1556, f° 122 r° ; B 5520, f° 121 r° ; B 1558, f° 115 v° ; B 1588, f° 288 r° ; MOLLAT, op. cit. II.1, n° 2214 ;
II.2, n° 5202.
8
Cf. fiche biographique « Bar‐sur‐Aube (Michel de) ».
2
39
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Jean de Bar-sur-Aube fournit à plusieurs reprises Jean Sans Peur, ses frères et sœurs,
son épouse Marguerite de Bavière et leurs enfants entre 1400 et 1418 :
- Il est payé en octobre 1400 pour des apothicairies et épices de chambre fournies
jusque fin mai 1400 à la comtesse de Nevers et aux enfants de Philippe le Hardi9.
- Entre le 6 août et le 6 novembre 1403, il livre des apothicairies et des épices de
chambre à Jean, comte de Nevers10 ; et en 1408 à son épouse et leurs enfants11.
- En 1408, il fournit à Marguerite de Bavière et à ses enfants des remèdes prescrits
par Jean de Chalon, physicien du duc12 ; et, en 1418, une prescription de Pierre
Miotte13, physicien du duc également, et Jean de Chalon à la duchesse et ses filles
Anne et Agnès de Bourgogne entre le 18 mars et le 20 octobre 141814.
Son rôle fut aussi, en juillet 1417, d’approvisionner l’armée ducale en salpêtre
nécessaire à la fabrication de poudre à canon, qu’il amena de Besançon15.
Il n’apparaît plus dans nos sources après la cérémonie funéraire d’octobre 1419
célébrée en l’honneur de Jean Sans Peur à Dijon, pour laquelle il fournit les coleurs et
autres choses emploiés en 46 escussons armoyez aux armes de feu mondit seigneur16,
ainsi que les cierges et torches17.
Il n’appartenait pas à l’hôtel ducal.
9
ADCO, B 1556, f° 122 r° : cédule du 14 octobre 1400.
ADCO, B 5520, f° 121 r° et v° : mandement comtal du 3 janvier 1403.
11
ADCO, B 1558, f° 115 v° : mandement ducal du 9 décembre 1408.
12
Cf. fiche biographique « Chalon (Jean de) » ; ADCO, B 1558, f° 115 v° : mandement ducal du 22 juin 1408.
13
Cf. fiche biographique « Miotte (Pierre) ».
14
MOLLAT, op. cit. II.1, n° 2214 : mandement ducal du 2 novembre 1418.
15
ADCO, B 1588, f° 288 r° : mandement de la duchesse du 8 juillet 1417.
16
MOLLAT, op. cit. II.2, n° 5202 : mandement de la duchesse du 10 novembre 1419.
17
MOLLAT, op. cit. II.2, n° 5203 : mandement de la duchesse du 15 novembre 1419.
10
40
BAR-SUR-AUBE (MICHEL DE)
(ÉPICIER)
Variantes Nom :
Variantes Prénom : Michelet
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NA
Désignation de sa profession dans les sources : épicier
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
30/04/1434
30/04/14342
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1434
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique : Dijon3
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Dijon4
•
Réseau relationnel, familial : il est probablement le fils de Jean de Bar-sur-Aube,
épicier dijonnais, fournisseur de la cour de Bourgogne, entre 1400 et 14195.
•
Service en ville :
1
ADN, B 1951, f° 173 r°.
Ibid.
3
Etant sans doute le fils de Jean de Bar‐sur‐Aube, établi à Dijon depuis au moins 1400. Cf. fiche biographique
« Bar‐sur‐Aube (Jean de) ».
4
ADN, B 1951, f° 173 r°.
5
Cf. fiche biographique de « Bar‐sur‐Aube (Jean de) ».
2
41
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Michel de Bar-sur-Aube fournit des apothicairies à Jean Despeaulx6, épicier et valet
de chambre du duc de Bourgogne, en avril 1434. Elles sont destinées à être
emmenées par Philippe le Bon en Flandre7.
Il n’appartenait pas à l’hôtel ducal.
6
7
Cf. fiche biographique « Despeaulx (Jean) ».
ADN, B 1951, f° 173 r° : mandement ducal du 30 avril 1434.
42
BAUDERI (GILET)
(BARBIER)
Variantes Nom : Boudon, Baudon, Bardoul,
Variantes Prénom : Gillet, Gilles, Gillot
Bardou, Baudoul, Baudour, Baindul
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : barbier
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
24/05/1395
12/03/14153
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1395 – 14154
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement :
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 1, p. 195.
ADCO, B 1503, f° 107 r°.
3
KRUSE, PARAVICINI, Die Hofordnungen […], « ordonnance de l’hôtel de Jean de Bourgogne pour son fils Philippe
et madame Michelle de France, comte et comtesse de Charolais (1415)».
4
D’après les dates d’apparition et de disparition des sources consultées.
1
2
43
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Gilet Bauderi est rattaché à l’hôtel de l’héritier du titre de duc de Bourgogne, entre
1395 et 1415 : soit Jean, comte de Nevers, puis Philippe, comte de Charolais. Il est
dès 1395 qualifié de varlet de chambre et barbier du comte de Nevers5 et est cité
ensuite dans les ordonnances de l’hôtel de Philippe, comte de Charolais, en 1409 et
1415. Il dispose en cette qualité d’un cheval à livrée et d’un valet, dont il partage les
services avec l’épicier Gilet du Célier en 1409, mais en dispose seul en 14156. Il est
absent de l’ordonnance du duc Philippe le Bon faite pour son épouse Bonne d’Artois
et ses fils en 1419 – 14217, et de celle faite pour lui-même en 1426 – 14278 : cela peut
signifier qu’il est décédé ; ou qu’il a été congédié, sa fonction étant affiliée à l’héritier
du duc de Bourgogne et Philippe n’ayant pas d’héritier à cette date.
Il a peut-être été intégré à l’hôtel de Jean de Bourgogne depuis peu en 1395, car il
reçoit un don ducal de 30 fr9. pour l’achat d’un cheval et autres neccessites pour le
service comtal. Ensuite, il accompagne son maître au voyage de Hongrie en 1396 et
reçoit pour s’y préparer 17 fr. 19 s. 2 d. t10.
Il bénéficie sous le principat de Jean Sans Peur de dons réguliers, peut-être annuels,
de 20 francs d’or pour les services rendus à son fils11.
Gilet Bauderi se voit ensuite octroyer des revenus complémentaires officiels, en étant
désigné par le duc de Bourgogne comme bénéficiaire de la jouissance viagère de
l’office des jeux de la ville d’Audenarde12. Cette faveur est préservée en 1414 malgré
l’abolition des dons d’offices13.
5
ADCO, B 1503, f° 107 r°.
KRUSE, PARAVICINI, op. cit., « ordonnance de l’hôtel de Jean de Bourgogne pour Philippe, comte de Charolais
(1409)» ; « ordonnance de l’hôtel de Jean de Bourgogne pour son fils Philippe et madame Michelle de France,
comte et comtesse de Charolais (1415)».
7
KRUSE, PARAVICINI, op. cit., « ordonnance de l’hôtel de Philippe le Bon (1419 – 1421)».
8
KRUSE, PARAVICINI, op. cit., « ordonnance de l’hôtel de Philippe le Bon (1426 – 1427)».
9
ADCO, B 1503, f° 107 r° : mandement ducal du 24 mai 1395.
10
ADCO, B 1508, f° 27 v°.
11
ADCO, B 1556, f° 70 v° : mandement ducal du 14 mai 1408 ; B 1560, f° 30 v° et 31 r° : lettre ducale du 12 mai
1410 ; f° 115 v° : mandement ducal du 7 janvier 1411.
12
ADN, B 1600, f° 123 v° : lettre du 21 juillet 1411.
13
ADN,B 1601, f° 42 v° : lettre du 22 octobre 1414.
6
44
BAUDUIN (SIMON)
(MÉDECIN)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NON
Désignation de sa profession dans les sources : physicien
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
04/01/1404
04/01/14042
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1403 – 14043
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement :
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Simon Bauduin reçoit, en janvier 1404, 40 écus de la part de Jean, comte de Nevers,
pour ses services rendus à la comtesse et à leurs enfants, et en particulier pour avoir
pris soins des enfants lors de l’épidémie de peste à Dijon4.
Il est dit phisicien de mondit seigneur5 ce qui suggère qu’il appartenait à l’hôtel du
comte de Nevers.
1
ADCO, B 5520, f° 99 v°.
Ibid.
3
Les services pour lesquels il est rétribué en janvier 1404 semblent avoir été rendus l’année précédente.
4
ADCO, B 5520, f° 99 v°.
5
Ibid.
2
45
BAUDUYN (PHILIPPE)
(MÉDECIN)
Variantes Nom : Bauduy
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : NA2
Date d’apparition :
Date de disparition :
3
1442
14674
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1467
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Valence (1442)5
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville : Médecin de la ville de Valence (1442)6.
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
D’après Wickersheimer, Philippe Bauduyn a été sollicité par le duc Charles le
Téméraire, peu après son avènement, en 14677.
Il ne semble pas avoir appartenu à l’hôtel ducal.
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 2, p. 600.
Il n’apparaît pas dans les sources consultées, sa fiche biographique est établie à partir de la notice que
Wickersheimer lui consacre.
3
WICKERSHEIMER, loc. cit.
4
Ibid.
5
Ibid.
6
Ibid.
7
Ibid.
1
2
46
BAUMES (ADAM DE)
(ÉPICIER)
Variantes Nom : Beaumez, Baulmes,
Variantes Prénom : Adenet, Adenin, Adenes
Bammes, Beaumetz
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NA
Désignation de sa profession dans les sources : épicier
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
09/1389
07/05/14102
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1389 – 1404 et 1407 – 14103.
Autres cours fréquentées :
1
ADN, B 1859, n° 51687.
ADCO, B 1559, f° 51 v°.
3
Il ne fut apparemment pas au service de Jean Sans Peur au début de son principat, de 1404 à 1407.
2
47
•
Origine géograhique : Beaumetz (Somme), d’après son patronyme et son lieu
d’établissement supposé.
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Artois : son lieu d’établissement n’est pas explicitement
désigné mais ses livraisons à la maison ducale se font en Artois : à Arras ou à
Hesdin4.
•
Réseau relationnel, familial : Il peut être parent avec Jean de Beaumetz, peintre du
duc de Bourgogne (1376 – 1396) et Pierre de Beaumetz, fournisseur en tapisseries
arrageoises du duc de Bourgogne à Paris, jusque dans les années 1399 – 14005.
Il n’appartenait pas à la famille d’Henry de Baulmes, religieux soigné à Besançon par
le physicien du duc Humbert Quanteau en 1413, et qui appartenait sans doute à
l’abbaye clunisienne de Baume-les-Moines6 ; ni à celle de Salomon de Baumes,
médecin juif établi à Dijon7.
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Adam de Baumes appartenait à l’hôtel de Philippe le Hardi depuis 1389 et jusqu’au
décès de ce duc en 1404 ; puis à celui de Jean Sans Peur, avec certitude de 1407 à
1410. Il ne fut pas immédiatement réintégré à l’hôtel ducal après la mort de Philippe
le Hardi car il est dit le 22 janvier 1406 jadiz espicier et varlet de chambre de feu
monseigneur8.
Je suppose qu’il fut introduit à la cour ducale par Guillaume de Monthaut, épicier de
Philippe le Hardi : en septembre 1389, alors qu’il ne pouvait se rendre disponible à
Hesdin pour le service ducal, étant au chevet de Pierre de La Trémoille, conseiller et
chambellan du duc, à Lille, il se fit remplacer par Adam de Baumes9. La confiance
que lui portait Guillaume de Monthaut est confirmée par le fait qu’il désigne Adam
de Baumes comme héritier de recouvrements de dettes ducales à son encontre10.
4
ADN, B 1859, pièce n° 51687 : livraison à Hesdin ; ADCO, B 1538, f° 151 r° : livraison à Arras.
CHATELET, « Les commandes artistiques […] », p. 166.
6
ADCO, B 1567, f° 147 r°. Cf. fiche biographique de « Quanteau (Humbert) ».
7
Cf. fiche biographique de « Baumes (Salomon de) ».
8
ADCO, B 1538, f° 151 r°.
9
ADN, B 1859, pièce n° 51687 : cédule de Guillaume de Monthaut du 27 février 1396.
10
ADCO, B 1554, f° 103 v° : mandement ducal du 25 octobre 1407, 104 r° : même mandement.
5
48
Suite au remplacement de 1389, Adam est intégré comme aide de l’épicerie ducale11
et reçoit 20 francs pour ses frais de service12. Il apparaît ponctuellement à la cour de
Philippe le Hardi jusqu’en 1404, mais il n’en est pas moins estimé par le duc, qui le
gratifie du titre d’épicier et valet de chambre, d’un don de terres à L’Ecluse
(finalement rattachées au domaine ducal et remplacées par un don de 100 francs)13, et
d’une récompense de 40 francs en 1398 pour ses bons services14.
On le voit davantage chargé des livraisons mensuelles ordinaires d’épices de chambre
et d’hypocras15, en particulier entre mars 1408 et juillet 140916, et en 141017. Mais il
lui arriva aussi de livrer des apothicairies à la famille ducale :
- Entre mars et juin 1408, à Jean Sans Peur, selon une prescription de Geoffroy
Maupoivre, physicien du duc18 ;
- Entre novembre 1408 et juillet 1409 : selon des prescriptions de Geoffroy
Maupoivre et de Pierre Miotte au duc, et de Guillaume Bourgeois à Philippe,
comte de Charolais et à ses sœurs19.
PROST, Inventaires […], tome 2, n° 3623.
Ibid.
13
ADCO, B 1508, f° 103 r° : mandement ducal du 6 juin 1394.
14
ADCO, B 1515, f° 57 v° : mandement ducal du 19 juin 1398.
15
ADN, B 1859, pièce n° 51687 (livraison de septembre 1389, cédule de Guillaume de Monthaut du 27 février
1396) ; ADCO, B 1538, f° 151 r° (livraison du 19 mars au 5 avril 1404, mandement ducal du 22 janvier 1406)
16
ADCO, B 1554, f° 102 v° et 103 r° (livraison d’avril 1408, mandement ducal du 4 juillet 1408), 103 r° (livraison
de juin 1408, même mandement) ; B 1556, f° 75 r° (livraison de mars 1408, même mandement) ; B 1558, f° 115
r° (livraison de janvier 1409, mandement ducal du 27 mars 1409), 116 v° (livraison de décembre 1408, même
mandement) ; B 1560, f° 135 v° (livraison de novembre 1408, même mandement), 135 r° et v° (livraisons de
mai, juin et juillet 1409, mandement ducal et quittance du 14 février 1410), f° 192 v° (décharge de Jean de
Pressy du 28 décembre 1408).
17
ADCO, B 1560, f° 30 v° (lettre du 3 avril 1410) ; B 1559, f° 51 v° (lettre du 7 mai 1410) ; B 1560, f° 8 r° (même
lettre).
18
ADCO, B 1558, f° 117 r° : mandement ducal du 21 avril 1409. Cf. fiche biographique de « Maupoivre
(Geoffroy) ».
19
ADCO, B 1560, f° 135 r° et v° : mandement ducal et quittance du 14 février 1410. Cf. fiches biographiques de
« Maupoivre (Geoffroy) », « Miotte (Pierre) » et « Bourgeois (Guillaume) ».
11
12
49
BAUMES (SALOMON DE)
(MÉDECIN JUIF)
Variantes Nom : Baulmes, Balmes
Variantes Prénom : Salemin, Saulemin,
Salmin
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : Il n’est pas désigné comme médecin dans les
sources bourguignonnes ; on connaît sa profession grâce au contrat qui le liait à Jeanne
d’Arceau, veuve de Sandrin de Guines, écuyer et capitaine de Saint-Denis-en-France, par
lequel il s’engageait, moyennant une pension annuelle de 10 francs d’or, a la visiter en
maniere de phisique. Contrat publié par R. Kohn2.
Date d’apparition :
Date de disparition :
3
1364
14174
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1376 – 13875
Autres cours fréquentées :
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 2, p. 727 ; Suppément, p. 266.
WICKERSHEIMER, loc. cit. ; KOHN, Les juifs de la France du Nord […], document 31, p. 314, Contrat d’engagement
de Salomon de Balmes comme médecin de Jeanne, veuve de Sandrin de Guienot, pour dix francs par an, avec
ajout postérieur annulant ce contrat, 4 août 1390.
3
WICKERSHEIMER, loc. cit.
4
Ibid.
5
ADCO, B 1451, f° 76 r° ; B 1465, f° 45 v°.
1
2
50
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Paris (1377)6, Dijon (1384 – 1415)7, Gray (1395).
•
Réseau relationnel, familial : Salomon de Baumes fait partie des représentants de la
communauté juive de Bourgogne. Il est, en 1384, désigné par le duc de Bourgogne,
avec Joseph de Saint-Michiel et David de Baumes, son frère, pour choisir les 52
familles juives autorisées à résider en Bourgogne8. C’est aussi par son intermédiaire
que le Philippe le Hardi gère les prêts qu’il sollicite aux Juifs bourguignons9. T.
Dutour suppose qu’il est rabbin parce qu’il est désigné comme maître : cette
hypothèse n’est pas à exclure, mais le fait qu’il soit médecin suffit à lui attribuer ce
titre10.
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Les sources consultées ne révèlent aucun rôle médical de cet homme à la cour de
Bourgogne, il y est souvent désigné comme Salomon le Juif11.
Il fut chargé de certaines besoignes par la duchesse Marguerite de Male en 1376 –
137712, dont le duc le récompensa par un don de 40 francs pour acheter un cheval13.
On sait aussi qu’il consentit, au nom de sa communauté religieuse, un prêt de 1000
francs au duc de Bourgogne pour le fait de sa guerre en 1385, qui fut remboursé en
138714.
D’après R. Kohn, l’essentiel de son activité est dans le prêt15.
6
ADCO, B 1451, f° 103 r°.
KOHN, op. cit., p. 43 – 48, ne réside plus à Dijon en août 1415 (p. 273 – 275).
8
KOHN, op. cit., p. 43 – 48.
9
ADCO, B 1465, f° 45 v° ; B 1462, f° 26 v°.
10
DUTOUR, Une société de l’honneur […], p. 239.
11
ADCO, B 1451, f° 75 v°, 76 r°, 103 r°, 109 r°.
12
ADCO, B 1451, f° 76 r° : mandement de la duchesse du 22 septembre 1376 ; 109 r° : mandement de la
duchesse du 29 septembre 1376 ; 103 r° : mandement de la duchesse du 21 avril 1377.
13
ADCO, B 1451, f° 75 v° : mandement ducal et quittance du 23 octobre 1376.
14
ADCO, B 1462, f° 26 v° : lettre du receveur général du 10 décembre 1385 ; B 1465, f° 45 v° : quittance de
Salomon, Joseph et David de Baumes du 20 janvier 1387.
15
KOHN, op. cit., p. 181 – 191.
7
51
BAURENS (GILLES DE)
(ÉPICIER)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NA
Désignation de sa profession dans les sources : épicier
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
13/09/1386
13/09/13862
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
13863
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Arras4
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Il reçoit du duc de Bourgogne une somme d’argent qui lui était due, en 13865.
1
ADN, B 1844, pièce n° 50261
Ibid.
3
Ibid.
4
Ibid.
5
Ibid. Mandement ducal du 13 septembre 1386. Document dont l’encre est partiellement effacée, très peu
lisible.
2
52
BAXADONNE (DOMINIQUE DE)
(MÉDECIN)
Variantes Nom : de Basadoms, de
Variantes Prénom : Dominicque
Bassidonnes, de Bassadonia, de Baxadonis,
Genevois
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : médecin, docteur en médecine, physicien
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
1461/62
M. av. le 1er avril 14883
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1461/62 – 14804
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique : Genève5
•
Formation, parcours universitaire : Il est dit docteur en medecine en 14806, ce qui
porte à croire qu’il a complété sa maîtrise de médecine par un doctorat dans les
années 1470.
•
Parcours ecclésiastique : Chanoine de Sainte-Waudru de Mons (1473). Prévôt de
Saint-Pierre de Louvain (1477). Il se fait enterrer dans cette église, donc y a exercé sa
dernière charge ecclésiastique7.
•
Lieu(x) d’établissement : Bruges (1461/62) 8 . Peut-être avait-il une résidence à
Malines en 1480, car le duc Maximilien le fait venir de Malines à La Haye en avril9.
•
Réseau relationnel, familial : Dominique de Baxadonne est noble10.
•
Service en ville :
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 1, p. 120 – 121.
LABORDE, Les ducs de Bourgogne […], tome 1, n° 1866.
3
WICKERSHEIMER, loc. cit.
4
LABORDE, loc. cit. ; ADN, B 2121, f° 382 v° et 393 r°.
5
LABORDE, loc. cit. Wickersheimer estime qu’il est possible qu’il soit gênois.
6
ADN, B 2121, f° 392 v° et 393 r°.
7
WICKERSHEIMER, loc. cit. pour le parcours ecclésiastique et le lieu d’inhumation de ce physicien.
8
LABORDE, loc. cit.
9
ADN, B 2121, f° 392 r° et 393 r°.
10
ADN, B 3376, pièce n° 113546 : messire Dominicque.
1
2
53
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Dominique de Baxadonne est sans doute ce maistre Dominique appelé de Bruges à
Bruxelles auprès du duc de Bourgogne malade au début de l’année 1462. Il fut
rétribué de 36 £ pour cette consultation11. Il est de nouveau convoqué par Philippe le
Bon, encore malade à Bruxelles en juin, et reçoit la même rémunération12.
Il est intégré à l’hôtel de la duchesse de Bourgogne Marguerite d’York et de sa bellefille Marie de Bourgogne en septembre 1468. Il est tenu de la servir en permanence et
est compté à six bouches. De juillet à décembre, il est aidé par Jean de Lannoy,
compté à quatre bouches13.
Il fait toujours partie des officiers de la duchesse en 1470, et reçoit en cette qualité
une haquenée de poil bai du duc Charles le Téméraire14. Il a soigné ce dernier d’août
à octobre 1469, en collaboration avec les médecins Roland Lescrivain, Simon de
L’Escluse, Loup de Garde, Jean Spierink, Robert du Homme, et les chirurgiens Jean
Candel, Pierre Le Loup, Guillaume du Bois, Jean et Laurent Bruninc ; et fut rétribué
pour cela de 40 £15.
Son office de médecin ducal ne fut pas prolongé à l’avènement de Maximilien de
Habsbourg, mais il vint néanmoins de Malines à La Haye, en avril 1480, visiter ce
prince et le soigner pendant près de trois semaines. A cette occasion, il eut pour
confrères Wesclus Goetsborde, Jean Spierink et Ernoul de Gornichem, tous
médecins16.
11
LABORDE, loc. cit. ; WICKERSHEIMER, loc. cit.
ADN, B 2045, f° 204 r° et v° : les autres praticiens convoqués sont Jean Spierinck, Jean Lamy et Nicolas de
Valkenisse ; f° 270 v°.
13
Ibid. Cf. fiche biographique de « Lannoy (Jean de) ».
14
PARAVICINI, op. cit., vol. 3, § 1457.
15
PARAVICINI, op. cit., vol. 2, § 1102. Cf. fiches biographiques de « Lescrivain (Roland) », « L’Escluse (Simon de) »,
« Guarde (Loup de) », « Spierink (Jean) », « Du Homme (Robert) », « Candel (Jean ) » et « Le Loup (Pierre) ».
16
ADN, B 2121, f° 392 v° et 393 r°. Cf. fiches biographiques de « Goetsborde (Wesclus) », « Spierink (Jean) » et
« Gornichem (Ernoul de) ».
12
54
BIGNES (JEAN DE)
(ÉPICIER)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NA
Désignation de sa profession dans les sources : épicier
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
8/03/1377
8/03/13772
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
13773
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Audenarde4
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Il est rétribué en mars 1377 pour avoir livré des épices à la duchesse de Bourgogne
Marguerite de Male5.
Il n’appartient pas à l’hôtel ducal6.
1
ADCO, B 1451, f° 43 r° et v°.
Ibid.
3
Ibid.
4
Ibid.
5
Ibid.
6
Ibid. : il est désigné comme espicier demorant à Audenarde.
2
55
BIOLET (BARTHELEMY)
(MEDECIN)
Variantes Nom : Barlet, de Bealeciis, de
Variantes Prénom :
Bealerio
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : NA2
Date d’apparition :
Date de disparition :
3
1451
14764
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
14765
Autres cours fréquentées :
SAVOIE : médecin de Louis, duc de Savoie (1451 – 1465), puis de sa belle-fille Yolande de
France (1467 – 1476)6.
• Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire : Docteur en arts et en médecine7.
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement :
•
Réseau relationnel, familial : Marié8. Il est peut-être le fils d’Antoine de Bealetiis,
médecin cité dans le testament de Bonne de Savoie (1429)9.
•
Service en ville : Médecin de Pignerol (1466 – 1468)10.
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 1, p. 59 « Barthélémy de Bealeciis », « Barthélémy Biolet » : D. Jacquart
pense qu’il s’agit de la même personne, cf. supplément, p. 38.
2
Il n’apparaît pas dans les sources consultées, cette fiche biograhique est réalisée à partir des données du
Dictionnaire.
3
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 1, p. 59.
4
Ibid.
5
Ibid.
6
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 1, p. 59 ; supplément, p. 38.
7
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 1, p. 59.
8
Ibid.
9
JACQUART, Le milieu médical […], « Addenda », p. 432.
10
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 1, p. 59 ; supplément, p. 38.
1
56
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Il fut appelé au chevet de Charles le Téméraire, malade à Lausanne au printemps
147611. Il a donc sans doute collaboré avec Ange Cato à cette occasion12.
11
12
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 1, p. 59.
Cf. fiche biographique « Cato (Ange) ».
57
BONGARSON (JEAN)
(MÉDECIN)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : je n’ai pas eu accès à l’ordonnance de Charles
le Téméraire, utilisée par le DHI pour la création de sa fiche2.
Date d’apparition :
Date de disparition :
11/11/1472
M. vers 14823.
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1472 – 14734
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique : Besançon5
•
Formation, parcours universitaire : Il a effectué ses études à l’université de Paris.
Bachelier en médecine (1459). Docteur en médecine (1463)6.
•
Parcours ecclésiastique : Echappe à une sentence d’excommunication en 14697.
•
Lieu(x) d’établissement : Besançon8.
•
Réseau relationnel, familial : Fils de Renaud Bongarson, apothicaire, bourgeois de
Besançon.
Epoux de Jeanne Taveul dont il eut au moins un fils en 14739.
•
Service en ville : Médecin pensionné du chapitre de Besançon. Examine un individu
suspect de lèpre en 1480.
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 1, p. 366.
DHI Paris, Prosopographia Curiae Burgundicae, ID personne : 2517 (Internet : www.prosopographia‐
burgundica.org, 26/08/2014
3
WICKERSHEIMER, loc. cit.
4
DHI Paris, Prosopographia Curiae Burgundicae, ID personne : 2517 (Internet : www.prosopographia‐
burgundica.org, 26/08/2014
5
WICKERSHEIMER, loc. cit.
6
Ibid.
7
Ibid.
8
Ibid.
9
Ibid.
1
2
58
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Il était au service du duc de Bourgogne Charles le Téméraire qui aurait été parrain de
son fils né en 147310.
10
Ibid.
59
BOUCHER (GUILLAUME)
(MÉDECIN)
Variantes Nom : Bouchier, Bochier, Le
Variantes Prénom :
Bouchier, Le Boucher, Boucherii, Bucherii,
Carnificis, de La Boucherie1.
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI2
Désignation de sa profession dans les sources : physicien
Date d’apparition :
Date de disparition :
3
Né vers 1340 – 1345
M. le 6/07/14104
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1395 – 14025
Autres cours fréquentées :
ORLÉANS : physicien de Louis Ier, duc d’Orléans (attesté en 1396 – 1398)6
FRANCE : au service du roi Charles VI (attesté en 1393 – 1409)7
• Origine géograhique : Savigny, aujourd’hui quartier d’Aulnay-sous-Bois8
•
Formation, parcours universitaire : Il fit ses études à Paris. Maître ès-arts (reçu en
1362). Procureur de la Nation de France de l’Université de Paris (1367). Recteur de
l’Université de Paris (16/12/1368)9. Maître en médecine (reçu en 1375). Maîtrerégent en médecine (1375 – 1410), grâce à une dispense pontificale car il était
marié10. Il était très attaché à son université, dont il était l’un des créanciers11, et l’un
des ambassadeurs12.
Ses consilia médicaux (1395 – 1408)13 ont été publiés par Wickersheimer14.
Forme attribuée à Chomel, et qui n’apparaîtrait dans aucune source, d’après WICKERSHEIMER, Dictionnaire […],
vol. 1, p. 229.
2
WICKESHEIMER, loc. cit.
3
GUENEE, La folie de Charles VI […], p. 111.
4
WICKERSHEIMER, « Les secrets […] », p. 207.
5
ADCO, B 1502, f° 79 v° ; ADN, B 1878, f° 127 r°.
6
WICKERSHEIMER, loc. cit.
7
GUENEE, La folie […], p. 122. Il est toujours physicien de Charles VI d’après Wickersheimer en 1409.
8
WICKERSHEIMER, loc. cit.
9
WICKERSHEIMER, « Les secrets […] », p. 207.
10
Ibid. Dispense du pape Grégoire IX du 24 mai 1375.
11
WICKERSHEIMER, loc. cit.
12
GUENEE, La folie […], p. 111.
13
JACQUART, La médecine médiévale […], p. 13.
14
Les consilia médicaux sont des cas cliniques. Il s’agit de l’article de WICKERSHEIMER, « Les secrets […] ».
1
60
•
Parcours ecclésiastique : Sollicite un canonicat de Saint-Barthélémy de Beauvais
(1362), et un canonicat de Saint-Germain-l’Auxerrois (1365)15.
•
Lieu(x) d’établissement : Paris16
•
Réseau relationnel, familial : Guillaume Boucher était marié : son épouse était sans
doute Marion, femme de Guillemin Boucher citée dans le testament de Pierre du
Chastel17. Il eut au moins deux fils : Guibert, licencié ès-lois et bachelier en décrêt, et
Pierre18. L’un de ses enfants a eu pour parrain Louis Ier, duc d’Orléans19.
Jean de Domprémi, médecin empirique jugé pour exercice illégal de la médecine en
1423, relate au cours de son procès qu’il avait soigné avec succès une patiente de
Guillaume Boucher. Admiratif, ce dernier contribua à forger la réputation de moult
expert de l’accusé, et lui aurait même proposé sa fille en mariage20.
•
Service en ville : En 1385, la justice épiscopale parisienne fait appel à lui en tant
qu’expert21.
15
WICKERSHEIMER, loc. cit. note 1. On ne sait pas s’il les a obtenus.
ADCO, B 1502, f° 53 v°, 79 v° ; ADN, B 1878, f° 127 r°.
17
http://corpus.enc.sorbonne.fr/testaments/testament_003, dernière consultation le 8 août 2014.
18
WICKERSHEIMER, loc. cit.
19
GONZALEZ, Un prince en son hôtel […], p. 272, note 118.
20
GARRIGUES, « Les professions […] », p. 359.
21
WICKERSHEIMER, loc. cit.
16
61
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Lorsqu’il apparaît dans les sources bourguignonnes en 1395 il est physicien du roi22.
Il est appelé deux fois pour soigner la duchesse de Bourgogne malade, en Bourgogne
et en Artois23. Il reçoit du duc de Bourgogne pour ces interventions : un cheval
roussin sellé24 et 400 francs d’or, ainsi que le titre de physicien du duc25.
D’après Wickersheimer, Philippe le Hardi était parrain d’un de ses fils et a offert à
l’occasion du baptême de l’enfant une aiguière et un gobelet doré à l’épouse de son
physicien26.
Il est ensuite appelé au chevet de Jean, comte de Nevers, malade d’une bosse à
Conflans, en 1402. Ce prince le rétribue en 1406 de 20 écus d’or. Guillaume Boucher
n’est plus attaché à l’hôtel ducal à cette date car il est dit phisicien demourant à
Paris27.
22
ADCO, B 1502, f° 79 v° : port de lettres ducales au médecin, de Germolles à Paris, le 25 juin 1395.
ADCO, B 1502, f° 53 v° : mandement ducal du 26 juillet 1395 ; ADCO, B 388, liasse 28, cote 148, quittance du
11 février 1397.
24
ADCO, B 1503, f° 156 r° et v°.
25
ADCO, B 388, liasse 28, cote 148.
26
WICKERSHEIMER, loc. cit.
27
ADN, B 1878, f° 127 r° : mandement ducal du 18 juillet 1406.
23
62
BOURGEOIS (GUILLAUME)
(MÉDECIN)
Variantes Nom : Bourgois, Bourgoiz,
Variantes Prénom :
Burgensis
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : physicien
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
1398
M. en 14163
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1399 – 14154
Autres cours fréquentées :
SAINT-POL (1399 – 1415)5,
BRABANT (1407)6
• Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire : Licencié en médecine (1398)7. Auteur d’après D.
Jacquart d’une traduction vernaculaire du Liber de conservanda sanitate du cardinal
anglais du XIIIème siècle Jean de Tolède8.
•
Parcours ecclésiastique : Chanoine de Saint-Donatien de Bruges (1398). Reçoit les
ordres majeurs en 1404 à Tournai. Titulaire d’une prébende à Cassel (1406)9.
•
Lieu(x) d’établissement : Bruges. Il a une deuxième résidence à Cassel (1406)10 mais
réside sans doute plus régulièrement à Bruges où il décède.
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 1, p. 229 ; supplément, p. 100 – 101.
WICKERSHEIMER, op. cit., supplément, p. 100 – 101.
3
WICKERSHEIMER, op. cit., vol. 1, p. 229.
4
WICKERSHEIMER, op. cit., supplément, p. 100 – 101 ; KRUSE, PARAVICINI, Die Hofordnungen […], « Ordonnance de
l’hôtel de Jean de Bourgogne pour son fils Philippe et madame Michelle de France, comte et comtesse de
Charolais (1415), § 45.
5
WICKERSHEIMER, op. cit., vol. 1, p. 229 ; supplément, p. 100 – 101. D. Jacquart dit qu’il est déjà médecin du
comte de Saint‐Pol en 1399. E. Wickersheimer ne donne pas de date mais affirme qu’il a soigné le comte de
Saint‐Pol, neveu de Jean Sans Peur, c’est‐à‐dire Philippe de Bourgogne (fils d’Antoine de Bourgogne, duc de
Brabant), comte de Saint‐Pol de 1415 à 1430.
6
WICKERSHEIMER, op. cit., supplément, p. 100 : il soigne Jeanne de Luxembourg, duchesse de Brabant dans sa
dernière maladie.
7
WICKERSHEIMER, op. cit., supplément, p. 100 – 101.
8
Ibid.
9
Ibid. pour l’ensemble du parcours ecclésiastique de ce physicien.
10
WICKERSHEIMER, op. cit., vol. 1 p. 229 : Guillaume Bourgeois décède à Bruges ; supplément, p. 100 – 101.
1
2
63
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Il soigne Philippe, comte de Charolais, dès 1407, puisqu’il perçoit en 1411 un rappel
de sa pension annuelle de 100 francs pour 140711.
Il est intégré à l’hôtel de ce prince en 1408 : Jean Sans Peur lui fait alors don de 100
francs d’or pour avoir ses neccessitez et plus honnorablement estre ou service dudit
monseigneur de Charolois12. Par la suite il apparaît dans les ordonnances de l’hôtel
de Philippe en 1409 et en 1415 : il dispose pour son office de 2 valets à livrée et de 3
chevaux à gages13.
Sa pension annuelle de 100 francs est instituée le 30 avril 1408, et lui est versée à
partir du 1er octobre suivant, en deux termes : Saint-Rémy (1er octobre) et Pâques14.
En 1413, elle est revalorisée à hauteur de 160 francs15.
On le voit prescrire des apothicairies, livrées par Adam de Baumes16, au comte de
Charolais et à ses sœurs entre novembre 1408 et janvier 140917.
Ce médecin était visiblement spécialisé dans les soins aux enfants, puisque, outre les
enfants de Jean Sans Peur, il fut appelé pour soigner Philippe, neveu du duc, alors âgé
de 11 ans, vers 141518.
11
ADN, B 1894, f° 65 v° et 66 r° : lettres ducales du 22 novembre 1411 et quittance du 31 mars 1412.
ADCO, B 1554, f° 97 r°.
13
KRUSE, PARAVICINI, op. cit., « ordonnance de l’hôtel de Jean de Bourgogne pour Philippe, comte de Charolais
(1409) », § 10 ; « ordonnance de l’hôtel de Jean de Bourgogne pour son fils Philippe et madame Michelle de
France, comte et comtesse de Charolais (1415) », § 45.
14
ADCO, B 1558, f° 63 r° : lettres ducales du 30 avril 1408, quittance du 31 juillet 1409.
15
ADN, B 1897, f° 42 r° : lettres ducales du 16 janvier 1413.
16
Cf. fiche biographique « Baumes (Adam de) ».
17
ADCO, B 1560, f° 135 r° et v° : mandement ducal et quittance d’Adam de Baumes du 14 février 1410.
18
WICKERSHEIMER, op. cit., vol. 1 p. 229.
12
64
BOUSSAT (PHILIPPOT)
(ÉPICIER)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NA
Désignation de sa profession dans les sources : épicier
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
25/05/1406
25/05/14062
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1406
Autres cours fréquentées :
GUYENNE3
• Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Paris4
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Il fournit, en 1406, 53 arbalètes au duc de Bourgogne, pour un montant de 250 écus
d’or5.
1
ADCO, B 1554, f° 200 r° et v°.
Ibid.
3
Ibid. : il est valet de chambre de Marguerite de Bourgogne, duchesse de Guyenne.
4
Ibid. : il est dit bourgeois de Paris.
5
Ibid. : mandement ducal du 25 mai 1406.
2
65
BRABANT (MASSIN DE)
(BARBIER)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NON
Désignation de sa profession dans les sources : barbier
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
12/11/1431
04/07/14322
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1431 – 1432
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique : Brabant, d’après son patronyme.
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement :
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Il appartient à l’hôtel ducal puisqu’il est dit barbier et varlet de chambre de
monseigneur. Cependant, il n’apparaît pas dans les ordonnances de l’hôtel ducal
publiées par Paravicini et Kruse3 et n’a pas été recensé par le DHI.
Philippe le Bon lui fait don de 11 £ 8 s. en novembre 14314, et de 9 £ en 14325 pour
l’aider à acheter un cheval.
1
ADN, B 1942, f° 170 r° et v°.
ADN, B 1945, f° 124 r° et v°.
3
PARAVICINI, Die Hofordnungen […].
4
ADN, B 1942, f° 170 r° et v° : mandement ducal du 12 novembre 1431.
5 ADN, B 1945, f° 124 r° et v° : mandement ducal du 4 juillet 1432.
2
66
BRABANT (VICTOR DE)
(ÉPICIER)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NA
Désignation de sa profession dans les sources : épicier
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
14/08/1409
14/08/14092
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
14093
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique : Brabant, d’après son patronyme.
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Lille4
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
En 1409, une lettre du receveur général du duc de Bourgogne mentionne que 332 £
14 s. lui sont dus, ainsi qu’à plusieurs autres marchands lillois5.
Il n’appartenait pas à l’hôtel ducal.
1
ADCO, B 1560, f° 345 r°.
Ibid.
3
Ibid.
4
Ibid.
5
Ibid. Lettre du 14 août 1409.
2
67
BRECEY (SANCENOT DE)
(ÉPICIER ET APOTHICAIRE)
Variantes Nom : de Bercy, de Brecy, Du
Brecey, Du Brerey, Lespicier
Variantes Prénom : Sanconnet, Sansenot,
Sansonnet, Sansonot, Sanssonnet, Saucenot,
Saussonnet
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NA
Désignation de sa profession dans les sources : épicier, espicier et appoticaire1
Date d’apparition :
17/09/13842
Date de disparition :
M. 13963. Liquidation de sa succession
encore en cours en 14164.
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1384 – 1396
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Dijon5
•
Réseau relationnel, familial : Il est le fils de Jean de Brecey, tisserand, et a un fils et
héritier nommé Pierre-Sancenot6.
•
Service en ville :
1
ADCO, B 1562, f° 52 v°.
ADCO, B 1463, f° 69 r°.
3
ADCO, B 1562, f° 52 v°.
4
ADCO, B 1588, f° 195 r°.
5
ADCO, B 1463, f° 69 r° ; B 1465, f° 97 v° ; B 1469, f° 51 v° ; B 1508, f° 112 r° ; B 1499, f° 58 v° ; B 1503, f° 184
v° ; B 1588, f° 195 r°.
6
DUTOUR, Une société de l’honneur […], p. 99.
2
68
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Epicier dijonnais, Sancenot de Brecey livre régulièrement à la maison de Bourgogne
les apothicairies que prescrivent au duc, à la duchesse, à leurs enfants ou à leurs
serviteurs les médecins et chirurgiens de la cour ducale : Dimanche d’Alexandrie7,
Jean de Pouilly8, Thomas Frouissart de Voyenne9, Henri Carpentin10, Lambert de
Sermizelles11, Thibaut de Montcornet12, Jean Durand13, Jean de Chalon14 et Henri de
Mons15.
En 1386, il est continuellement au service de Philippe le Hardi, malade à Dijon, et
reçoit 50 francs16.
Il fournit également à l’épicier ducal Robin Le Charron17 les épices de chambre, pour
la consommation ordinaire18 ou lors de grandes occasions, telles que, en 1394, la
visite de la marquise de Montferrat à Dijon19 ou la gésine de la contesse de Nevers20.
Jean de Beaumetz, peintre du duc, achète son matériel chez cet épicier en 139521.
En 1396, alors que le comte de Nevers prépare le voyage de Hongrie, il est nommé
7
Cf. fiche biographique « Alexandrie (Dimanche d’) ». ADCO, B 1463, f° 69 r° et v° (entre le 1/08 et le
8/12/1384) ; B 1462, f° 63 v° et 64 r° (mandement de la duchesse du 12 août 1385), 64 r° (mandement de la
duchesse du 26 septembre 1385) ; B 1465, f° 60 v° (mandements du duc du 10 juin 1386, et de la duchesse du
21 octobre et du 11 décembre 1386) ; B 1469, f° 51 v° (entre le 14/08 et le 4/12/1387), 52 r° (entre le 2/01 et le
12/05/1388) ; B 1508, f° 112 r° (mandement de la duchesse du 20 décembre 1393).
8
Cf. fiche biographique « Pouilly (Jean de) ». ADCO, B 1463, f° 69 v° (entre le 17/10 et le 8/12/1384) ; B 1469, f°
51 v° (entre le 14/08 et le 4/12/1387).
9
Cf. fiche biographique « Frouissart de Voyenne (Thomas) ». ADCO, B 1463, f° 69 r° et v° (entre le 1/08 et le
8/12/1384) ; B 1462, f° 64 r° (mandements de la duchesse et quittances du 18 janvier et du 21 mai 1386) ; B
1465, f° 60 r° (mandements du duc du 10 juin 1386) ; B 1469, f° 51 v° (entre le 14/08 et le 4/12/1387).
10
Cf. fiche biographique « Carpentin (Henri) ». ADCO, B 1469, f° 51 v° (entre le 14/08 et le 4/12/1387), 52 r°
(entre le 2/01 et le 12/05/1388) ; B 1499, f° 58 v° (mandement de la duchesse du 21 juin 1394), 59 r°
(mandement de la duchesse du 20 décembre 1394).
11
Cf. fiche biographique « Sermizelles (Lambert de) ». ADCO, B 1463, f° 69 r° et v° (entre le 1/08 et le
8/12/1384) ; B 1465, f° 60 v° (mandements du duc du 10 juin 1386, et de la duchesse du 21 octobre 1386).
12
Cf. fiche biographique « Montcornet (Thibaut de Langres ou de) ». ADCO, B 1463, f° 69 v° (entre le 17/10 et
le 8/12/1384).
13
Cf. fiche biographique « Durand (Jean) ». ADCO, B 1499, f° 59 r° : mandement de la duchesse du 20
décembre 1394.
14
Cf. fiche biographique « Chalon (Jean de) ». ADCO, B 1508, f° 112 r° : mandement de la duchesse du 18
janvier 1396.
15
Cf. fiche biographique « Mons (Henri de) ». ADCO, B 1465, f° 60 v° (mandements du duc du 10 juin 1386 et
de la duchesse du 21 octobre et du 11 décembre 1386).
16
ADCO, B 1465, f° 97 v° : mandement ducal du 10 juin 1386 et quittance du 23 octobre 1386.
17
Cf. fiche biographique « Le Charron (Robin) ».
18
ADCO, B 1499, f° 60 r° : mandement de la duchesse du 13 janvier 1395.
19
ADCO, B 1499, f° 59 r° : mandement de la duchesse du 30 mai 1394.
20
ADCO, B 1499, f° 59 v° : mandement de la duchesse du 16 décembre 1394.
21
ADCO, B 1503, f° 184 v°.
69
épicier et valet de chambre de ce prince. Il rassemble les apothicairies nécessaires que
Thomas de Voyenne prescrit pour l’armée de Jean de Bourgogne22, reçoit 112 fr. et ½
pour soy monter et habillier, prend part à l’expédition et y trouve la mort23.
22
23
ADCO, B 1508, f° 112 r° : mandement ducal du 27 avril 1396.
ADCO, B 1562, f° 52 v°.
70
BRENOT (REGNAUT)
(ÉPICIER)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NA
Désignation de sa profession dans les sources : épicier
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
09/09/1395
09/09/13952
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
13953
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Chalon-sur-Saône4
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
En 1395, une lettre du receveur général de Bourgogne mentionne que 20 fr. 3 s. 4 d. t.
lui sont dus5.
Il n’appartenait pas à l’hôtel ducal.
1
ADCO, B 1502, f° 37 r°.
Ibid.
3
Ibid.
4
Ibid.
5
Ibid. : lettre du 9 septembre 1395.
2
71
BRETONERE (JEAN DE)
(APOTHICAIRE)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NA
Désignation de sa profession dans les sources : apothicaire
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
10/1383
10/13832
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1383
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Dijon (1383)3
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Jean de Bretonere a délivré, avec Guiot Poissonnier, des apothicairies prescrites par
Thomas Frouissart de Voyenne aux serviteurs de l’hôtel de la duchesse de Bourgogne
Marguerite de Male en octobre 13834.
Il n’appartenait pas à l’hôtel ducal.
1
ADCO, B 1461, f° 72 v°.
Ibid.
3
Ibid.
4
Ibid.
2
72
BROESCHNISEN (REGNAULT DE)
(MÉDECIN)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NON
Désignation de sa profession dans les sources : docteur en médecine
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
02/04/1480
10/04/14802
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
14803
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire : Il est docteur en médecine4.
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Haarlem5.
•
Réseau relationnel, familial : Il était sans doute habitué à travailler avec maître Aert6,
médecin de Haarlem qui fut aussi appelé au chevet de Maximilien en avril 1480.
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Regnault de Broeschnisen fut appelé auprès de Maximilien de Habsbourg, malade à
La Haye, et l’y soigna du 2 au 10 avril 14807.
1
ADN, B 2121, f° 322 r° et v°.
Ibid.
3
Ibid.
4
Ibid.
5
Ibid.
6
Cf. fiche biographique « Aert ».
7
ADN, B 2121, f° 322 r° et v°.
2
73
BROICHONS (JEAN DE)
(MÉDECIN)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : physicien
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
03/10/1385
23/01/13873
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1385 – 1387
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement :
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Il est dit physicien du duc donc on peut admettre qu’il appartenait à l’hôtel de
Philippe le Hardi. Un prêt de 50 francs qu’il avait accordé au duc de Bourgogne en
1385 lui est remboursé en 13874.
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], supplément, p. 148.
ADCO, B 1465, f° 47 r°.
3
Ibid.
4
Ibid.
1
2
74
BRUNINC (JEAN)
(CHIRURGIEN)
Variantes Nom : Bruninck, Bommick,
Variantes Prénom :
Brunync, Brunicq, Brunick, Bruninch,
Brunincq, Gruninck
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : chirurgien
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
03/06/1461
14773
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1461 – 1477
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Brabant, d’après les lieux d’établissement des autres
membres de la famille Bruninc4.
•
Réseau relationnel, familial : Il est très certainement parent (frère ?) de Josse et
Laurent Bruninc, chirurgiens attachés à la cour de Bourgogne également.
•
Service en ville :
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 1, p. 373 ; vol. 2, p. 512.
DHI Paris, Prosopographia Curiae Burgundicae, ID personne : 2172 (Internet : www.prosopographia‐
burgundica.org, 09/07/2014)
3
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 2, p. 512.
4
Cf. fiches biographiques « Bruninc (Josse) » et « Bruninc (Laurent) ».
1
2
75
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Jean Bruninc est un chirurgien rattaché à la personne du comte Charles de Charolais
dès 1461, et le restera pendant tout le principat de duc de Bourgogne de celui-ci5. Il
conserve son office de chirurgien ducal à l’avènement de Maximilien de Habsbourg6.
Charles le Téméraire lui fait don de 16 £ en avril 1467 pour l’entretenir en son
service7.
En 1469, il est rétribué de 32 £ pour avoir soigné, au moyen de substances
pharmaceutiques et de bandages, d’août à octobre 1469, Charles le Téméraire qui
souffrait d’un furoncle (clou)8.
On le voit en particulier servir le duc lors de ses campagnes militaires :
- il reçoit 20 £ en octobre 1467 pour se préparer à la répression par le duc des
insurgés liégeois9.
- On le voit encore recevoir 16 £ en août 1468 pour l’achat de drogueries et d’une
monture pour servir le duc de Bourgogne en son armée. Il ne semble cependant
recruté qu’en renfort, de même que Guillaume Du Bois, car les autres chirurgiens
Jean Candel, Laurent Bruninc et Pierre Le Loup reçoivent 32 £, ce qui indique
qu’ils constituaient l’équipe chirurgicale principale pour cette campagne10.
5
DHI Paris, Prosopographia Curiae Burgundicae, ID personne: 2172 (Internet: www.prosopographia‐
burgundica.org, 09/07/2014)
6
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 2, p. 512.
7
ADN, B 2064, f° 120 r° : quittance du 7 mai 1467.
8
PARAVICINI, Comptes de l’argentier […], vol. 2, § 1106, 1505, 1507. Un nombre important de praticiens furent
mobilisés au chevet du duc de Bourgogne pendant cette période : les physiciens Roland Lescrivain, Simon de
L’Escluse, Jean Spierink, Loup de Guarde, Robert du Homme, Dominique de Baxadonne, et les chirurgiens Jean
Candel, Pierre Le Loup, Guillaume du Bois, Jean et Laurent Bruninc.
9
ADN, B 2064, f° 357 v°.
10
PARAVICINI, op. cit. vol. 1, § 1227. Cf. fiches biographiques « Du Bois (Guillaume) », « Candel (Jean) », « Bruninc
(Laurent) » et « Le Loup (Pierre ) ».
76
BRUNINC (JOSSE)
(CHIRURGIEN)
Variantes Nom : Brunyt, Bruncq, Brunicq,
Variantes Prénom : Joosse, Jooz
Brunijnch, Brunninc, Bruninck, Brunincq,
Bruminc
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : chirurgien
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
30/11/1444
21/02/14613
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1444 – 14614
Autres cours fréquentées :
BOURBON5
• Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Bruxelles6
•
Réseau relationnel, familial : Il est très certainement parent (frère ?) de Jean et
Laurent Bruninc, chirurgiens attachés à la cour de Bourgogne également7.
Il ne faut pas le confondre avec Josse Nicolay, chirurgien anversois ayant fréquenté la
cour de Bourgogne entre 1441 et 14468.
•
Service en ville :
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 2, p. 512.
DHI Paris, Prosopographia Curiae Burgundicae, ID personne : 1081 (Internet : www.prosopographia‐
burgundica.org, 11/07/2014)
3
Ibid.
4
Ibid.
5
Il a probablement soigné vers 1450 un membre de la cour de Charles, duc de Bourbon, seigneur de Beaujeu et
époux d’Agnès de Bourgogne, sœur de Philippe le Bon, car il reçoit de ce prince 10 écus dont il donne quittance
le 25 juillet 1450. ADN, B 2005, f° 60490. Il ne faisait cependant pas partie de l’hôtel de ce prince car dans cette
même quittance il se dit chirurgien du duc de Bourgogne.
6
ADN, B 2020, f° 265 v°.
7
Cf. fiches biographiques « Bruninc (Jean) » et « Bruninc (Laurent) ».
8
Cf. fiche biographique « Nicolay (Josse) ».
1
2
77
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
En juin 1453, Josse Bruninc reçoit 40 £ de Philippe le Bon pour acheter des
« drogueries de cirurgie » en vue de la campagne ducale contre les Gantois9.
Il accompagne ensuite le duc de Bourgogne lors de son voyage d’Allemagne en 1454,
et recevra 100 £ pour les frais qu’il y a engagés. Il part donc des Pays-Bas avec le duc
puis rentre en Bourgogne avec lui, et reste auprès de son maître quelques mois car
Philippe le Bon ne lui octroie 24 £ pour son retour en Brabant qu’en avril 145510.
En juillet suivant, il reçoit 400 £ de rappel de gages : sans doute ne les avait-il pas
perçus lors de ses déplacements des mois précédents11 ; puis il est rappelé auprès du
duc de Bourgogne qui souffre de la jambe à Ath12.
Il n’apparaît pas dans les ordonnances de l’hôtel établies pour le duc de Bourgogne
mais dans celle de Charles, comte de Charolais, en 145613. C’est à l’hôtel de ce
dernier prince qu’il est rattaché officiellement, et ce depuis 1447 au moins, et au nom
de cet office qu’il perçoit ses gages journaliers qui de 12 s. passent à 18 en 145114. En
1450, il reçoit un don ducal de 40 £ pour ses services et pour approvisionner l’hôtel
de Charles en drogueries15.
Mais Philippe le Bon l’accapare, nous l’avons vu, régulièrement, et pour des missions
importantes, ce qui permet au chirurgien de s’enorgueillir du titre de « chiurgien du
duc »16.
On le voit en 1457 auprès d’Isabelle, comtesse de Charolais : il est chargé par le
comte des soins de suites de couches de la princesse, pour lesquels il est rétribué de
36 £17 ; et, même si cela n’apparaît pas clairement, on peut admettre qu’il l’assista
lors de son accouchement18.
9
ADN, B 2012, f° 290 r°.
ADN, B 2017, f° 144 v° : mandement ducal du 27 ocotbre 1455 ; f° 240 r° : mandement ducal du 7 avril 1455.
11
ADN, B 2020, f° 142 v° : lettre du 14 juillet 1455.
12
ADN, B 2020, f° 265 v° : il est convoqué le 16 juillet 1455.
13
KRUSE, PARAVICINI, Die Hofordnungen […], « ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le bon pour le comte de
Charolais [perdue] (1456) », § 197, 198.
14
SOMME, Isabelle de Portugal […], p. 329.
15
ADN, B 2004, f° 288 r° : lettres patentes ducales du 12 juillet 1450, quittance du 12 juin 1450.
16
ADN, B 2005, pièce n° 60490
17
ADN, B 3661, f° 63 v°.
18
ADN, B 3661, f° 22 r°. Aucune sage‐femme qui aurait pu assister à la naissance de Marie de Bourgogne
n’apparaît dans les sources.
10
78
BRUNINC (LAURENT)
(CHIRURGIEN)
Variantes Nom : (+/- de) Brunincq,
Variantes Prénom : Laurens, Leurens
Bruyninck, Brunnin, Bruninck, Brunnicq,
Brunnich, Bonninc, Brunic, Brunink,
Bruninq, Brunync, Brunicq
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : chirurgien, docteur en chirurgie2, docteur en
médecine3
Date d’apparition : 10/05/14554
Date de disparition : M. le 02/03/14985
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1455 – 14796
Autres cours fréquentées :
LIÈGE7
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 2, p. 519 – 520.
ADN, B 2030, f° 323 v° ; B 2034, f° 178 r°.
3
ADN, B 2034 f° 175 r°.
4
KRUSE, PARAVICINI, Die Hofordnungen […], « ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1449) », § 462.
5
WICKERSHEIMER, loc. cit. Fut inhumé en la cathédrale Sainte‐Gudule de Bruxelles.
6
KRUSE, PARAVICINI, loc. cit. ; ADN, B 2118, f° 379 v°.
7
WICKERSHEIMER, loc. cit. : il était aussi chirurgien du prince‐évêque de Liège Louis de Bourbon.
1
2
79
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire : possédant le titre de docteur (ce qui explique que
le clerc du receveur général Guiot Du Champ l’ait pris pour un médecin, de même
que certains historiens, d’après Wickersheimer) et étant Brabançon, on peut envisager
qu’il ait reçu sa formation de chirurgien à l’université de Louvain8. Cette probabilité
d’un cursus universitaire est renforcée par le fait que Laurent Bruninc était pourvu de
bénéfices ecclésiastiques.
•
Parcours ecclésiastique : chanoine de Sainte-Gudule de Bruxelles (1491), puis de
Saint-Servais de Maastricht et de Saint-Pierre de Louvain9.
•
Lieu(x) d’établissement : Brabant. Sans doute Bruxelles, au moins à partir de 1491,
puisqu’il y possédait un canonicat, y décéda et demanda à y être enterré. Par ailleurs,
un membre de sa famille (son frère ?), Josse, réside dans cette ville10.
•
Réseau relationnel, familial : Il est très certainement parent (frère ?) de Jean et Josse
Bruninc, chirurgiens attachés à la cour de Bourgogne également.
•
Service en ville : Il examine trois personnes suspectes de lèpre en 1470 à Lille11, avec
Jean Candel, premier chirurgien du duc de Bourgogne12.
8
Il est dit « docteur en médecine » au f° 175 r° du registre B 2034 des ADN, puis « docteur en chirurgie » dans
le même registre, f° 178 r°.
Wickersheimer introduit sa notice biographique en ces termes : Ne fut pas, ainsi qu’il a été dit, docteur en
médecine mais chirurgien […] (loc. cit.).
Cf. fiche biographique de « Candel (Jean) ».
9
WICKERSHEIMER, loc. cit. pour le parcours ecclésiastique de ce chirurgien.
10
Cf. fiches biographiques de « Bruninc (Jean) » et « Bruninc (Josse) ». WICKERSHEIMER, loc. cit.
11
WICKERSHEIMER, loc. cit.
12
WICKERSHEIMER, loc. cit. et vol. 1, p. 377. Cf. fiche biographique de « Candel (Jean) ».
80
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Il est retenu second chirurgien du duc de Bourgogne, à la place de Jacques Candel,
décédé, le 10 mai 145513. Il dispose de deux chevaux et d’un valet14 et perçoit 12 s.
de gages journaliers ordinaires15. Etant aussi qualifié que Jean Candel, puisqu’ils sont
tous deux chirurgiens issus de l’université de Louvain16, Laurent Bruninc se voit
attribuer 6 s. de gages journaliers extraordinaires, au moins dès 146217, pour ensuite
voir ses gages ordinaires alignés sur ceux du premier chirurgien, à 18 s. par jour, à
partir du 5 janvier 146518.
On le voit en 1458 et 1459 percevoir plusieurs dons pour l’entretenir au service du
duc ou pour l’achat de matériel chirurgical19. Ces dons laissent place à partir de 1461
à une rémunération annuelle (en plus de ses gages et de ses interventions) de 20 £
pour ses provisions annuelles de drogueries et de matériel de chirurgie20.
Les sources comptables illustrent particulièrement bien à travers ce personnage la
diversité des interventions auxquelles un chirurgien de cour peut être confronté :
- Laurent Bruninc soigne en 1463 une petite fille âgée de 6 ans, Louise de Clèves,
fille d’Adolphe, seigneur de Ravenstein21.
- La même année, il soigne le comte de Charolais de ses blessures lors de joutes à
Lille et au Quesnoy, et d’une épaule déboîtée22.
- En février 1465, il supervise avec Jean Candel un chirurgien lillois, Jean Fromont,
qui se trouve sur ordre ducal au chevet de Solet, fils de Bastien Ernequin, blessé
par un sanglier à proximité de l’hôtel du duc de Bourgogne23.
- Il accompagne les troupes de Charles le Téméraire en 1467 – 1468, à Liège
notamment24, en tant que chirurgien principal avec Jean Candel et Pierre Le Loup.
13
KRUSE, PARAVICINI, op. cit. « ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1449) », § 462.
Ibid.
15
KRUSE, PARAVICINI, op. cit. « ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1458) », § 613.
16
Cf. fiche biographique « Candel (Jean) ».
17
ADN, B 2051, f° 168 r° et v° : 188 £ 8 s. pour ses gages extraordinaires du 13/04/1462 au 31/12/1463,
quittance du 11 juillet 1464 ; B 2051, f° 169 r° : 18 £ pour ses gages extraordinaires du 01/01 au 29/02/1464 ; B
2054, f° 127 r° : 91 £ 16 s. pour ses gages extraordinaires du 01/03 au 31/12/1464, quittance du 15 mai 1465 ;
PARAVICINI, Comptes de l’argentier […], vol. 3, § 2405 : 10 £ 16 s. en janvier 1470 pour ses gages extraordinaires
du 1/01 au 05/02/1464.
18
KRUSE, PARAVICINI, op. cit. « ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1458) », § 613.
19
ADN, B 2030 f° 323 v° : 72 £ en juillet 1458 ; B 2034, f° 175 r° : 24 £ en février 1459 ; f° 178 r° : 24 £ en mars
1459.
20
Ce don régulier est instauré par mandement ducal du 20 mars 1464 (ADN, B 2051, f° 279 r°) : Laurent Bruninc
perçoit 60 £ pour les années 1461 à 1463. Il reçoit ensuite 20 £, chaque année jusqu’à la mort de Philippe le
Bon : 1464 : B 2054, f° 232 r° et v° (lettres patentes ducales du 28 février 1465) ; 1465 : B 2058, f° 219 r°
er
(mandement ducal du 1 mars 1466) ; 1466 : B 2061, f° 181 r° (mandement ducal du 31 janvier 1467) ; du
01/01 au 15/06/1467 : 10 £, PARAVICINI, op. cit. vol. 3, § 2431
21
Du 4 au 16/08 et du 10 au 13/09/1463 : l’enfant est blessée à la hanche. ADN, B 2051, f° 207 v° et 208 r°,
mandement ducal du 18 janvier 1464 (12 £) ; f° 168 r° à 169 r°.
22
ADN, B 2051, f° 168 r° à 169 r°.
23
ADN, B 2054, f° 232 r° : lettres patentes ducales du 22 février 1465. Cf. fiche biographique de « Fromont
(Jean) ».
14
81
-
Ils seront secondés si besoin par Guillaume du Bois et Jean Bruninc25.
Il soigne durant l’été 1468 Antoine, bâtard de Bourgogne, qui s’est fracturé la
jambe lors des joutes ayant animé le mariage du duc et de Marguerite d’York26.
Il est convoqué le 9 août 146927 pour participer à la collatio réunie auprès du
Téméraire apparemment gravement malade28.
Ses compétences seront reconnues durablement puisqu’il est encore désigné en 1479
comme conseiller et chirurgien du duc d’Autriche Maximilien de Habsbourg29.
24
ADN, B 2064, f° 357 v° : il reçoit 24 £ pour préparer le voyage de Liège en octobre 1467.
PARAVICINI, op. cit. vol. 1, § 1226 : il reçoit 32 £, de même que Jean Candel et Pierre Le Loup, pour aydier [le
duc] en sadicte armee.
26
PARAVICINI, op. cit. vol. 1, § 1352 : il reste auprès d’Antoine du 16 juillet au 31 août 1468 et est rétribué de 42
£ 6 s. en septembre suivant.
27
PARAVICINI, op. cit. vol. 2, § 555.
28
PARAVICINI, op. cit. vol. 2, § 1105 : il reçoit 40 £ en novembre. Un nombre important de praticiens furent
mobilisés au chevet du duc de Bourgogne pendant cette période : les physiciens Roland Lescrivain, Simon de
L’Escluse, Jean Spierink, Loup de Guarde, Robert du Homme, Dominique de Baxadonne, et les chirurgiens Jean
Candel, Pierre Le Loup, Guillaume du Bois, Jean et Laurent Bruninc.
29
ADN, B 2118, f° 379 v° : rappel de gages ordinaires des années 1473 à 1475. Lettres patentes ducales du 24
novembre 1479.
25
82
BULLAND (POLY)
(ÉPICIER)
Variantes Nom : Buland, Bullant
Variantes Prénom : Pauly, Poli, Polly
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NA
Désignation de sa profession dans les sources : épicier
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
22/02/1460
14/11/14702
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1460 – 1470
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique : Lons-Le Saunier3
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Lille4
•
Réseau relationnel, familial : Etant issu d’une famille aisée de Lons-le-Saunier, il a
forcément un lien de parenté avec Simon Bulland, apothicaire de Lons-le-Saunier,
cité dans une lettre de rémission de mars 14745.
•
Service en ville : Bourgeois de Lille (1468)6.
KRUSE, PARAVICINI, Die hofordnungen […], « ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1458) », § 524.
ADN, B 2082, pièce n° 65919.
3
LEMAIRE, « La mort de Philippe le Bon […], p. 321, note 1.
4
BAVEYE, « La mort de Philippe le Bon […], p. 2, 3.
5
ADN, B 1695, f° 31 v° et 32 r° et B 1697, f° 22 : rémission pour Perrenette, fille de feu Claude Jehannin, épouse
de Pierre de Mars, pour tentative d’empoisonnement de son mari. Mars 1474.
6
LEMAIRE, loc. cit.
1
2
83
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Poly Bulland apparaît pour la première fois dans nos sources le 22 février 1460, dans
l’ordonnance de l’hôtel de Philippe le Bon établie à Mons le 31 décembre 1458, à
laquelle furent par la suite apportées de nombreuses corrections. Il est alors retenu
comme aide de l’épicerie à la place de Hervé Massin qui vient de décéder7. Il devient
ensuite épicier du duc le 25 mai 1465, date de mort de son prédécesseur Nicolas de
Morrey. Il sert à tour de six mois, c’est-à-dire un semestre sur deux, en alternance
avec Jean Arbelot8. Son poste vacant d’aide de l’épicerie est alors octroyé à Philibert
Sanche9.
On le voit régulièrement approvisionner l’épicerie ducale en épices et apothicairies.
Il les achète par exemple :
- à la foire d’Anvers en octobre 1462 : ce sont des matières premières destinées à la
confection de remèdes prescrits par le physicien du duc Roland Lescrivain10.
- A Bruges, en 1466 : ce sont des produits sans doute d’usage courant ou de
première nécessité constituant le stock habituel de l’épicerie ducale11.
Il est responsable de la gestion du stock, de la conservation et de la mise en sûreté de
ces produits de luxe que sont les épices et apothicairies, pour lesquelles il achète 4
grands coffres de cuir ferrés et équipés de serrures en 146512.
Le duc lui offre en 1463 un cheval brun bai à longue queue en récompense de ses
bons services13.
En juin 1467, il accompagne Philippe le Bon dans ses derniers instants et assiste à
l’examen post-mortem de ce prince. Témoin occulaire privilégié des événements,
c’est lui qui annonce par lettre la mort du duc de Bourgogne aux mayeur et échevins
de Lille. Il était apparemment très attaché à son maître dont il se dit entierement
desolet et desconfortet de la perte14.
Poly Bulland est toujours épicier et valet de chambre du duc de Bourgogne sous
Charles le Téméraire en 147015.
7
KRUSE, PARAVICINI, op. cit. « ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1458) », § 524.
Ibid. § 522.
9
Ibid. § 524.
10
ADN, B 2048, f° 231 v° et 232 r° : certification de Roland Lescrivain du 20 octobre 1462.
11
ADN, B 2058, f° 219 v° : mandement ducal du 12 mai 1466 ; f° 219 v° et 220 r° : mandement ducal du 12 mai
1466.
12
ADN, B 2055, pièce n° 63978 : certification de Poly Bulland du 24 avril 1465.
13
ADN, B 2048, f° 237 r° : quittance du 10 janvier 1463.
14
ADN, B 1084, pièce n° 16124.
15
ADN, B 2082, pièce n° 65919 : quittance du 14 novembre 1470.
8
84
BURGHET (AUGUSTIN)
(APOTHICAIRE)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NA
Désignation de sa profession dans les sources : apothicaire
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
03/1482
03/14822
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1482
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Bruges3
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Il est le fournisseur du baume et autres produits nécessaires à l’embaumement de
Marie de Bourgogne4.
1
ADN, B 2127, f° 317 r°.
Ibid.
3
Ibid.
4
Ibid.
2
85
CADART (JEAN)
(MÉDECIN)
Variantes Nom : Cadard, Cadardi1
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI
Désignation de sa profession dans les sources : licencié en medicine2
Date d’apparition :
Date de disparition :
3
1403
M. en 14494
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1412
Autres cours fréquentées :
FRANCE5
ORLÉANS6
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 1, p. 374 – 375 ; supplément, p. 149.
ADN, B 1897, f° 96 v°.
3
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 1, p. 374 : est cité en 1403 parmi les maîtres‐régents de la faculté des arts de
l’université de Paris.
4
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 1, p. 375.
5
Ibid. : médecin des dauphins Louis (m. 1415), Jean (m. 1417) et Charles. Il reste attaché au roi Charles VII à son
avènement, il est aussi l’un de ses conseillers.
6
Ibid. : il accueille à Avignon, Jean dit « Dunois », bâtard d’Orléans, en 1441.
1
2
86
•
Origine géograhique : diocèse de Thérouanne7
•
Formation, parcours universitaire : Il suit son cursus universitaire à Paris. Maître en
arts (avant 1403). Inscrit à la faculté de médecine en 1405. Bachelier en médecine
(1410). Licencié 8 et maître en médecine (1412). Maître-régent de la faculté de
médecine jusque 14169.
•
Parcours ecclésiastique : Clerc du diocèse de Thérouanne. Chanoine de la basilique
Saint-Martin de Tours10.
•
Lieu(x) d’établissement : Provence, à partir de 142511.
•
Réseau relationnel, familial : Noble, chevalier. Seigneur de Beauvoir. Baron du Thor.
Epoux de Jeanne des Moulins, veuve de Jean de Clary, brodeur du roi de France. Ils
ont un fils, Pierre. Jean Cadart et son épouse seraient morts la même année, en 1449.
Apparemment, une descendante de Jean Cadart aurait épousé un membre de la
famille d’Ancézune, détentrice du duché de Caderousse : Wickersheimer mentionne
en effet les noms de Cadart-d’Ancézune ou d’Ancézune-Cadart12.
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Jean Cadart reçoit du duc de Bourgogne 25 francs afin d’acheter un queue de vin
pour fêter sa licence de médecine, en 141213.
Il aurait participé au complot ayant mené à l’assassinat de Jean Sans Peur14.
7
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 1, p. 374.
ADN, B 1897, f° 96 v°.
9
Cf. WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 1, p. 374 – 375 pour son parcours universitaire.
10
Ibid. pour son parcours ecclésiastique.
11
Ibid. : Il se retire de la cour de France en 1425 et s’installe en Provence, où il possède un important
patrimoine immobilier, notamment à Avignon, Oppède, Le Thor.
12
Ibid.
13
ADN, B 1897, f° 96 v°.
14
WICKERSHEIMER, op. cit. ; vol. 1, p. 375.
8
87
CAILLEU (EUSTACHE)
(MÉDECIN)
Variantes Nom : Caillel, Cailleul, Caleuli,
Variantes Prénom : Eustace
Carculi
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : physicien
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
08/06/1430
M. en 12/14513
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1430 – 14484
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique : Pays-Bas bourguignons5
•
Formation, parcours universitaire : Il suit ses études à l’Université de Paris. Bachelier
en médecine (1420). Licencié en médecine (1422). Maître-régent en médecine jusque
1430, puis de nouveau en 1440 – 1442. Il fut pressenti pour le décanat en 14236.
•
Parcours ecclésiastique : Prévôt de la collégiale Saint-Pierre de Lille7, dont il se retire
en 1450 pour rejoindre l’évêque d’Amiens, Jean Avantage8.
•
Lieu(x) d’établissement : Paris (1420 – 1430 ; 1440 – 1442), Lille (1439 ; 1444 –
1450)9.
•
Réseau relationnel, familial : Il se fait remplacer à la prévôté de Saint-Pierre de Lille
à partir du 27 août 1450 par son neveu, Nicolas Cailleu10. J. Calculi, qui a copié avec
lui un Commentaire d’Avicenne par Jacques Despars était sans doute de sa famille
également11.
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 1, p. 145.
DHI Paris, Prosopographia Curiae Burgundicae, ID personne : 0455 (Internet : www.prosopographia‐
burgundica.org, 16/07/2014)
3
Ibid.
4
Ibid.
5
WICKERSHEIMER, loc. cit. : il appartenait à la nation picarde de l’Université de Paris.
6
Ibid. pour l’ensemble de son parcours universitaire.
7
Ibid. + ADN, B 1969, f° 272 v°.
8
SOMME, Isabelle de Portugal […], p. 329
9
WICKERSHEIMER, loc. cit.
10
Ibid. ; SOMME, loc. cit.
11
Ibid.
1
2
88
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Eustache Cailleu est le médecin d’Isabelle de Portugal, duchesse de Bourgogne, et de
Charles, comte de Charolais, de 1430 à 1448 au moins. Il dispose de 3 chevaux et de
deux valets, à gages ou à livrée en 143012, à gages en 143813. 18 s. de gages
journaliers lui sont comptés14. Il perçoit en outre une pension annuelle de 200 francs
payée en deux termes de 100 francs par semestre15.
Bien qu’attaché à l’hôtel de la duchesse, il lui arrive de servir le duc de Bourgogne16
ou de lui dispenser des soins, notamment à Saint-Omer, en 1439, avec Guillaume
Paradis17. Philippe le Bon lui octroie plusieurs dons extraordinaires de 100 francs
entre 1432 et 143518, l’honore du titre de conseiller et physicien du duc en 143519, et,
sans doute, est à l’origine de son accession à la prévôté de la collégiale Saint-Pierre
de Lille en 143920.
Eustache Cailleu semblait très attaché à Charles, comte de Charolais pendant son
enfance : c’est à lui qu’en juin 1440 Guy Guilbaut, trésorier, et Jean de Visen,
receveur général lui envoient une lettre lui demandant des nouvelles de la santé du
petit prince21 ; et, la même année, il offre à ce dernier un petit chariot qu’il fait
envoyer de Lille à Hesdin par un de ses compagnons 22 . Ces attentions envers
l’héritier du duc lui assurent un nouveau don de 100 fr. cette année-là23.
KRUSE, PARAVICINI, Die Hofordnungen […], « ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon pour la duchesse
Isabelle de Portugal (1430) », § 157.
13
KRUSE, PARAVICINI, op. cit. « ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon pour la duchesse Isabelle de Portugal
et Charles, comte de Charolais (1438) », § 192.
14
SOMME, op. cit. p. 251.
15
KRUSE, PARAVICINI, op. cit. « ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon pour la duchesse Isabelle de Portugal
(1430) », § 172.
16
ADN, B 1954, f° 112 r° : mandement ducal de 1435.
17
ADN, B 1966, f° 208 r° et v° : rétribution de 60 £ de 40 gr. (mandement ducal du 13 novembre 1439). Cf. fiche
biographique « Paradis (Guillaume) ».
18
ADN, B 1945, f° 108 v° et 109 r° : mandement ducal de 1432, don de 100 fr. pour ses services à la duchesse ;
B 1948, f° 241 r° et v° : mandement ducal de 1433, don de 100 fr. rl. pour ses services à la duchesse et pour
compenser la perte de plusieurs chevaux ; B 1954, f° 112 r° : don de 100 fr. pour ses services au duc et à la
duchesse.
19
ADN, B 1948, f° 112 r°.
20
WICKERSHEIMER, loc. cit.
21
ADN, B 1969, f° 187 r°.
22
ADN, B 1969, f° 272 v°.
23
ADN, B 1969, f° 265 v°.
12
89
CAMP (GUILLAUME)
(BARBIER)
Variantes Nom : Du Champ
Variantes Prénom : Guillemet, Guillemot
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NON
Désignation de sa profession dans les sources : barbier
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
02/09/1468
12/07/14802
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1468 – 14773
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement :
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
1
DHI Paris, Prosopographia Curiae Burgundicae, ID personne : 2648 (Internet : www.prosopographia‐
burgundica.org, 17/07/2014)
2
ADN, B 2121, f° 479 v°.
3
Ibid. Il est dit en 1480 jadiz varlet de chambre et barbier ordinaire de feu monseigneur le duc Charles. Sa
dernière apparition à la cour de Bourgogne date du 6 mai 1477.
90
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Guillaume Camp est barbier et valet de chambre de Charles le Téméraire, de 1468 au
décès de ce duc 4 . Il ne conserve pas son office à l’avènement de Marie de
Bourgogne5.
En septembre 1468 il reçoit du duc de Bourgogne 12 £ pour s’acheter une monture et
s’équiper en vue d’une campagne militaire6.
En mai 1477, il consent un prêt de 72 £ à Marie de Bourgogne, pour lequel elle lui
laisse en gage une petite croix incrustée de diamants. Maximilien et Marie lui
remboursent ce prêt en juillet 14807.
4
DHI Paris, Prosopographia Curiae Burgundicae, ID personne : 2648 (Internet : www.prosopographia‐
burgundica.org, 17/07/2014) ; PARAVICINI, Comptes de l’argentier […], vol. 1, § 1419.
5
ADN, B 2121, f° 479 v°.
6
PARAVICINI, loc. cit.
7
ADN, B 2121, f° 479 v° : cédule du 6 mai 1477 et lettres patentes du duc et de la duchesse ordonnant le
remboursement du 12 juillet 1480.
91
CANDEL (JACQUES)
(CHIRURGIEN)
Variantes Nom : Candet, Caudel, Caudet
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : chirurgien
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
1434
M. avant le 10/05/14553
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1434 – 1455
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique : diocèse de Paris4
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Bruges (1434)5, Bruxelles (1441)6, puis Lille, au moins à
partir de son mariage en juillet 14487.
•
Réseau relationnel, familial : Il épouse en juillet 1448 Isabelle Mullier (ou Matthieu8),
veuve de Guillaume Janzone, valet de chambre du duc de Bourgogne 9 . Il est
probablement le frère de Jean Candel, premier chirurgien du duc de Bourgogne à la
même période10.
•
Service en ville :
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 1, p. 323.
ADN, B 1951, f° 38 r° et v°.
3
KRUSE, PARAVICINI, Die Hofordnungen […], « ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1449).
4
Son frère Jean est originaire du diocèse de Paris d’après WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 1, p. 377.
5
ADN, B 1951, f° 38 r° et v°.
6
ADN, B 1972, f° 84 v°.
7
Il se marie à Lille (ADN, B 2000, f° 164 v°) et sa veuve Isabelle Mullier y réside toujours en 1470 (ADN, B 2082,
pièce n° 65925).
8
WICKERSHEIMER, loc. cit. Je n’ai pas retrouvé ce patronyme dans mes sources.
9
ADN, B 2000, f° 164 v°.
10
Cf. fiche biographique « Candel (Jean) ».
1
2
92
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Jacques Candel fut sans doute présenté à Philippe le Bon par son frère Jean qui était
au service du duc de Bourgogne depuis au moins 142611, en 1434. Le duc de
Bourgogne recherche à ce moment-là un chirurgien pour son hôtel afin d’assister Jean
Candel, car Henry de Troyes s’est retiré de la cour depuis peu12. Jean Candel est en
effet en juin 1434 convoqué pour soigner Jean de Bourgogne, comte d’Etampes,
cousin du duc de Bourgogne, et honore cette mission accompagné d’un sien frere13.
Jacques apparaît nommément dans les comptes bourguignons en 1436 : le 24 mars, il
donne quittance d’une somme de 20 £ que Philippe le Bon lui a accordée pour l’achat
de drogueries à emmener en vue du voyage de Hollande14.
Il est désigné comme chirurgien de monseigneur le duc dès 1437 : il est rétribué en
juin de 36 £ pour acheter un cheval et pour ses frais de séjour à Lille auprès du duc15.
Ayant fait ses preuves à cette occasion, puis lors de soins donnés à un archer blessé
par les Anglais au Crotoy16, son intégration à l’hôtel est confirmée par l’ordonnance
de 1438, par laquelle on apprend qu’il seconde son frère Jean et qu’il bénéficie de 2
chevaux et d’un valet à gages17. Il officie à la cour de Bourgogne selon les mêmes
dispositions d’après les ordonnances de l’hôtel ducal de 1445 (projet d’ordonnance)
et de 144918.
Le duc de Bourgogne lui fait don de 60 £ en 1439 pour l’achat d’une monture et de
son équipement de chirurgien19 ; puis 30 £ en 1440 pour remplacer un cheval mort20.
Ensuite, il reçoit 6 tasses d’argent pour son mariage avec Isabelle Mullier en 144821.
Cette dernière profite d’une rente annuelle de 4 muids de blé sur la recette de
Fampoux, qui lui est toujours versée en 146622.
11
Ibid.
Cf. fiche biographique « Troyes (Henri de) ».
13
ADN, B 1951, f° 38 r° et v° : mandement ducal du 24 juin 1434.
14
ADN, B 1959, pièce n° 57368 : copie de quittances données à Jean Abonnel du 24 mars 1436 ; B 1957, f° 268
r°.
15
ADN, B 1961, f° 148 v° : mandement ducal du 29 juin 1437.
16
ADN, B 1963, f° 170 v°.
17
KRUSE, PARAVICINI, op. cit. « ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1438) », § 372, 373.
18
KRUSE, PARAVICINI, op. cit. « [Projet d’] ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1445) », § 318, 319 ;
« ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1449) », § 461, 462.
19
ADN, B 1966, f° 197 v° et 198 r° : mandement ducal du 10 mars 1439.
20
ADN, B 1969, f° 259 v°.
21
ADN, B 2000, f° 164 v° : lettres ducales du 2 août 1448.
22
ADN, B 2003, n° 60375, quittance de Jacques Candel du 17 novembre 1449 pour l’année 1448 ; B 2025, n°
61854 : quittance d’Isabelle Mullier du 23 septembre 1456 pour l’année 1455 ; B 2028, n° 62120 quittance du
15 septembre 1457 pour l’année 1456 ; B 2032, n° 62390, quittance du 15 juillet 1458 pour l’année 1457 ; B
2043, n° 63229, quittance du 29 janvier 1462 pour l’année 1461 ; B 2050, n° 63723, quittance du 24 janvier
1464 pour l’année 1463 ; B 2053, n° 63902, quittance du 11 janvier 1465 pour l’année 1464 ; B 2060, n° 64466,
quittance de décembre 1465 pour l’année 1465 ; B 2050 n° 63375, quittance du 7 janvier 1467 pour l’année
1466.
12
93
En 1470, elle donne quittance d’une somme de 36 £ 10 s. perçue sur la recette
d’Arras pour deux termes d’une rente à vie 23 : on ignore si elle remplace, à
l’avènement de Charles le Téméraire, la rente des 4 muids de blé ou si elle vient s’y
ajouter.
Jacques Candel décède peu avant le 10 mai 1455, date à laquelle il est remplacé par
Laurent Bruninc24.
23
ADN, B 2082, n° 65925 : quittance du 24 juillet 1470 pour les termes du 26 novembre 1469 et du 26 mai
1470.
24
KRUSE, PARAVICINI, op. cit. « ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1449) », § 462a.
94
CANDEL (JEAN)
(CHIRURGIEN)
Variantes Nom : Cadel, Cadet, Candet,
Caudec, Caudel, Caudet
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : chirurgien, licencié en cireurgie et cireurgien
de mondit seigneur2, phisicien3
Date d’apparition :
15/06/14264
Date de disparition :
M. entre le 8 octobre 1475, date de rédaction
de son testament5, et juillet 1476, date de son
exécution 6 . C’est son homonyme, Jean
Candel, premier avocat de Charles le
Téméraire en 1473 qui serait mort avant le
17/07/1474 ? 7.
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1426 – 14698
Autres cours fréquentées :
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 1, p. 375, 377.
ADN, B 1969, f° 295 v°.
3
ADN, B 2030, f° 237 r° : le rédacteur du compte a sans doute été induit en erreur par le fait qu’un chirurgien
ne peut normalement pas être chanoine.
4
ADN, B 1933, f° 115 v°.
5
ADN, B 17721, lettre n° 1.
6
ADN, B 1698, f° 61 v° à 63 r° ; B 17721, une lettre du 13/07/1476 + deux lettres du 28/09/1476 ; B 17724,
lettre de 1476
7
DHI Paris, Prosopographia Curiae Burgundicae, ID personne : 0543 (Internet : www.prosopographia‐
burgundica.org, 19/07/2014). Jean Candel, docteur en décrêt, décède en 1474 d’après WICKERSHEIMER, op. cit.
vol. 2, p. 623 – 624.
8
ADN, B 1933, f° 115 v° ; PARAVICINI, Comptes de l’argentier […], vol. 2, § 1103.
1
2
95
•
Origine géograhique : diocèse de Paris9
•
Formation, parcours universitaire : Clerc de Henry de Troyes, chirurgien du duc de
Bourgogne, Jean Candel accède à la profession par apprentissage sous ce maître entre
1428 et 143110. Il est ensuite intégré à la faculté de médecine de Louvain grâce aux
aides financières de Philippe le Bon, qui lui accorde 100 saluts d’or en 1435 pour son
inscription11 et 219 £ pour couvrir ses frais quotidiens d’une année d’étude (1436) à
Louvain12. Ce don est renouvelé pour l’année 143713, et, à hauteur de 200 £ pour les
années 1438 – 143914 et 1439 – 144015. L’année universitaire 1437 – 1438 est
couverte par le rappel de gages des années passées du 20 octobre 1441, s’élevant à
202 £ 12 s16. Il est en effet précisé lors du premier don de 219 £ en 1435 qu’il
correspond à la somme des gages journaliers de 12 s. pour ung an entier […] autant
qu’il lui eust esté compté s’il eust servy en l’ostel d’icellui seigneur17.
Il ressort licencié en chirurgie de la faculté de médecine de Louvain en 144018.
•
Parcours ecclésiastique : Chanoine de Saint-Omer (1454 ?)19.
•
Lieu(x) d’établissement : Bruges (1434)20, Louvain (1435 – 1440)21, Saint-Omer
(1454, jusqu’à son décès, avant 1476)22.
•
Réseau relationnel, familial : Il est le frère de Jacques Candel, chirurgien du duc de
Bourgogne en 1436 – 145523.
Un certain Jehannin Candel, clerc apparaît dans la recette générale du duc de
9
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 1, p. 377.
ADN, B 1933, f° 115 v° ; B 1938, f° 171 v°, quittance de juillet 1428 : il est toujours clerc de maître Henry de
Troyes ; B 1942, f° 59 v°, quittance de mars 1431 : il est dit « maistre Jehan Caudet, chirurgien ». Cf. fiche
biographique de Henry de Troyes, infra.
11
ADN, B 1957, f° 238 v° : mandement ducal du 3 décembre 1435.
12
ADN, B 1957, f° 239 r° : mandement ducal du 18 décembre 1435.
13
ADN, B 1957, f° 15 v° : lettre de décharge du receveur général du 17 décembre 1436.
14
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 1, p. 377.
15
ADN, B 1966, f° 190 r° : mandement ducal du 5 mars 1439.
16
ADN, B 1972, f° 15 r° : lettre de décharge du receveur général du 20 octobre 1441.
17
ADN, B 1957, f° 239 r°.
18
Il est pour la première fois désigné comme « maistre Jehan Candel, licencié en cireurgie et cireurgien de
mondit seigneur », ADN, B 1969, f° 295 v°. Dans Reusens, Matricule de l’université de Louvain, p. 161 (p. 119 du
ème
position pour l’année 1447 : Johannes Candel, cyrurgicus
manuscrit) : Jean Candel est immatriculé en 16
domini nostri ducis, Parisiensis diocesis. L’introduction de l’édition du Matricule avertit d’une possibilité
d’erreurs de dates : c’est visiblement le cas ici, la recette générale des finances du duc de Bourgogne atteste
bien d’une fréquentation de l’université de Louvain par Jean Candel entre 1435 et 1440, date à laquelle il reçoit
le grade de licence en chirurgie. Il ne revient pas à l’université par la suite.
19
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 1, p. 377. Il réside à Saint‐Omer au moins à partir de 1454 : ADN, B 2017, f° 144 r°.
20
ADN, B 1951, f° 192 r° et v°.
21
Il réside à Louvain pendant ses études universitaires.
22
ADN, B 2017, f° 144 r° ; B 1698, f° 61 v° à 63 r°.
23
Cf. fiche biographique de « Candel (Jacques) ».
10
96
Bourgogne en 1444 – 1445, il pourrait s’agir de son fils : dans ce cas c’est peut-être à
lui que fait allusion Commynes dans ses Mémoires : le fils du médecin parisien Jean
Cadet aurait, selon le chroniqueur, sauvé la vie du comte de Charolais à Monthléry en
146524.
Wickersheimer mentionne en outre Pierre Caudel (ou Candel), maître ès-arts,
bachelier en médecine et recteur de l’université de Caen en 1457, bachelier en
théologie et licencié en médecine en 1462. Celui-ci aurait eu un frère nommé Jean,
docteur en décrêt, mort en 147425. On retrouve en effet un Jean Candel, conseiller et
maître des requêtes de l’hôtel du duc de Bourgogne en 147226, puis premier avocat du
duc en 147327. Il est possible que les frères Pierre et Jean Candel soient cousins, ou au
moins parents, des frères chirurgiens Jean et Jacques Candel. Dans ce cas on peut
supposer que le chirurgien Jean aurait facilité le recrutement du juriste Jean à la cour
de Bourgogne.
•
Service en ville : Il examine, avec Laurent Bruninc, des malades suspects de lèpre en
1470 à Lille28.
ADN, B 1982, f° 209 r°. Cf. aussi COMMYNES, Mémoires […], I, 4, p. 28 – 29. Cette hypothèse est d’autant plus
recevable que Jean Candel était originaire de Paris, et qu’il pouvait être qualifié de physicien ou de médecin par
ses contemporains peu habitués à ce qu’un chirurgien soit pourvu de grades universitaires.
25
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 2, p. 623, 624.
26
ADN, B 2085, n° 66183, 66182, 66184 ; B 2087, n° 66494 ; B 2088, n° 66637 ; B 2091, n° 66690 ; B 2093, n°
66885.
27
ADN, B 2142, n° 73049.
28
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 1, p. 377. Cf. fiche biographique de « Bruninc (Laurent) ».
24
97
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Jean Candel fréquente déjà la cour de Bourgogne en 1426, en tant que clerc de maître
Henry de Troyes, chirurgien de l’hôtel ducal29. Philippe le Bon lui octroie 40 fr. pour
ses services en 142630 : il est possible que ce soient déjà des missions d’ordre
chirurgical car il est précisé qu’il les effectue en l’absence de sondit maistre ; et 8 £
en 1428 pour l’aider à supporter des frais médicaux31.
Puis, en 1431, alors qu’il vient probablement de terminer son apprentissage en
chirurgie, il reçoit 24 £ pour acheter un cheval32.
Jean Candel est à son tour retenu chirurgien de Philippe le Bon en 1432 33 .
L’ordonnance de l’hôtel de 1433 indique qu’il seconde Henry de Troyes, et qu’il
dispose d’un cheval et d’un valet, à gages34. Lorsque son maître en chirurgie se retire
de la cour (ou décède ?), Jean Candel prend sa place de premier chirurgien du duc et
dispose de 3 chevaux et de deux valets à gages35. Il la conservera jusqu’au décès de
Philippe le Bon36. Jean Candel est dans un premier temps secondé par son frère
Jacques dès 143737 ; puis, lorsque ce dernier meurt en 1455, par Laurent Bruninc,
chirurgien formé comme lui à l’université de Louvain38. Ce binôme est renforcé par
l’arrivée de Guillaume du Bois en 1465, chirurgien dont l’office n’est pas destiné à
être renouvellé en cas de décès, de démission ou de renvoi39.
Lorsqu’il fait son entrée dans l’hôtel ducal, Jean Candel est rétribué de plusieurs dons
exceptionnels pour ses bons services entre 1432 et 143440. Ils deviennent réguliers à
partir de 1436, date à laquelle est instauré le don annuel de 100 £ pour l’achat du
matériel et des produits nécessaires à sa pratique à la cour de Bourgogne, qu’il perçoit
jusqu’en 1467. Ce don inclut aussi sa pension annuelle41.
29
ADN, B 1933, f° 115 v°.
ADN, B 1933, f° 115 v°, mandement ducal du 15 juin 1426.
31
ADN, B 1938, f° 171 v°, quittance de juillet 1428.
32
ADN, B 1942, f° 59 v°, quittance de mars 1431.
33
ADN, B 1945, f° 110 v°.
34
KRUSE, PARAVICINI, Die Hofordnungen […], « ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1433) », § 329, 330.
35
KRUSE, PARAVICINI, op. cit. « ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1438) », § 372, 373.
36
KRUSE, PARAVICINI, op. cit. « [projet d’] ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1445) », § 318, 319 ;
« ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1449) », § 461, 462 ; « ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le
Bon (1458) », § 612, 613, 614.
37
Cf. fiche biographique « Candel (Jacques) » et KRUSE, PARAVICINI, op. cit. « ordonnance de l’hôtel du duc
Philippe le Bon (1438) », § 373.
38
Cf. fiche biographique « Bruninc (Laurent) » et KRUSE, PARAVICINI, op. cit. « ordonnance de l’hôtel du duc
Philippe le Bon (1449) », § 462a.
39
KRUSE, PARAVICINI, op. cit. « ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1458) », § 614. Cf. fiche
biographique « Du Bois (Guillaume) ».
40
ADN, B 1945, f° 110 v°, don de 40 £, mandement ducal de 1432 ; B 1948, f° 173 r°, don de 40 £, mandement
ducal du 23 février 1432 ; B 1951, f° 112 v°, don de 50 fr., mandement ducal de mars 1434.
41
ADN, B 1957, f° 331 r° (1436) ; B 1963, f° 206 r° (1437) ; B 1966, f° 240 r° (1438) ; B 1969, f° 295 v° (1439) ; B
1972, f° 60 v° (1440) ; B 1975, f° 134 r° (1442) , 137 v° (1441) ; B 1978, f° 20 v° (1442) ; B 1983, n° 59050 (1443),
B 1982, f° 43 r° (1443) ; B 1987, n° 59470 (1443) ; B 1983, n° 59049 (1444), B 1982, f° 43 r° (1444), B 1987, n°
59469 (1444) ; B 1988, f° 52 v° (1445), B 1991, f° 52 r° (1446), B 2000, f° 37 v° et 38 r° (1447) ; B 2004, f° 98 v°
30
98
Jean Candel se distingue particulièrement par les aides que Philippe le Bon lui
accorde pour financer ses études à l’université de Louvain, assurant par ce biais la
promotion de son premier chirurgien et de la faculté de médecine de cette université
des Pays-Bas bourguignons, peut-être la première et la seule en Occident à former des
chirurgiens.
Les sources consultées nous permettent d’entrevoir la nature de ses interventions :
- Il soigne, en mai – juin 1434, Jean de Bourgogne, comte d’Etampes, cousin de
Philippe le Bon, avec son frère Jacques Candel42.
- Il se rend à Bruges auprès de la duchesse Isabelle de Portugal en 145443.
- Il supervise avec Laurent Bruninc l’intervention de Jean Fromont, chirurgien
lillois, sur un homme blessé par un sanglier à proximité du palais Rihour, en
146544.
- Il est régulièrement appelé pour venir visiter Philippe le Bon, souvent d’ugence,
probablement pour des soins45 mais aussi parfois pour des motifs tenus secrets46.
Par ailleurs, il fit partie de la collatio chargée de guérir Charles le Téméraire en
146947.
- On le voit accompagner le duc dans ses déplacements aux marches de
l’Allemagne en 145448 ; en Hollande, à Bruges, à Bruxelles et ailleurs en 145849.
- Il accompagne et fournit en matériel chirurgical et drogueries Philippe le Bon lors
de ses campagnes militaires de 143450. Il dirige ensuite, en tant que premier
chirurgien, l’équipe sanitaire de l’armée ducale, notamment en 1452 - 1453 lors
de la répression de la révolte gantoise, où il fut assisté de Martin de Remunde,
chirurgien-barbier bruxellois51.
On lui doit aussi probablement l’élaboration de la liste de matériel et de remèdes
destinés à être emmenés à la croisade contre les Turcs que s’était promis de faire
Philippe le Bon52.
(1448), f° 99 r° (1449) ; B 2008, f° 84 v° et 85 r° (1450) ; B 2017, f° 108 r° (1452), f° 215 r° (1453) ; B 2020, f° 163
v° (1454) ; B 2030, f° 305 v° et 306 r° (1456), f° 306 r° (1458) ; B 2034, f° 66 r° (1459) ; B 2040, f° 218 r° (1460) ;
B 2045, f° 244 r° (1461) ; B 2048, f° 214 v° (1462) ; B 2051, f° 168 r° (1463) ; B 2058, f° 220 r° (1464) ; B 2061, f°
180 v° (1466) ; PARAVICINI, Comptes de l’argentier […], vol. 2, § 1650 (1467) ; § 1651 (1466).
42
ADN, B 1951, f° 38 r° et v°, mandement ducal du 24 juin 1434.
43
ADN, B 2017, f° 144 r°.
44
ADN, B 2054, f° 232 r°.
45
ADN, B 1966, f° 143 r° : il est appelé le 16 juillet 1439 de Louvain à Gravelines ; B 1972, f° 84 v° : il est appelé
« hastivement » auprès du duc avec son frère Jacques le 4 avril 1440 ; f° 99 v° ; le 19 juin 1440, un chevaucheur
st chargé de l’amener à Bruxelles auprès du duc ; B 2020, f° 277 r° et v° : le duc de Bourgogne le convoque
d’urgence le 6 septembre 1455 ; et en juin 1458 (B 2030, f° 237 r°) ; B 2051, f° 278 r° et v° : il est rétribué de
100 fr. pour avoir soigné le duc.
46
ADN, B 2061, f° 96 r° : le duc de Bourgogne le fait venir d’urgence pour affaires secrètes le 11 janvier 1467.
47
PARAVICINI, op. cit. vol. 2, § 1103.
48
ADN, B 2017, f° 144 r°.
49
ADN, B 2030, f° 152 v° et 153 r°, 305 v°.
50
ADN, B 1951, f° 192 r° et v°.
51
ADN, B 2012, f° 251 v°, 294 r°.
52
ADN, B 3537, n° 125788, édité dans ALI BACHA, BAVEYE, « Le mauvais côté […] ».
99
-
Charles le Téméraire le recruta aussi comme chirurgien de son armée en 146853.
Enfin, il fut chargé de l’embaumement de Philippe le Bon le 16 juin 146754.
Dans son testament, Jean Candel réclame la fondation d’un obit en son église de
Saint-Omer, pour le salut des âmes de Philippe le Bon, d’Isabelle de Portugal, de luimême et de ses amés trespassés55.
53
PARAVICINI, op. cit. vol. 1, § 1226.
Cf. BAVEYE, « La mort de Philippe le Bon […] ».
55
ADN, B 1698, f° 61 v° à 63 r°.
54
100
CANOT (PIERRE)
(MÉDECIN EMPIRIQUE)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NON
Désignation de sa profession dans les sources : Il est dit maistre des Sanffloz, sans plus de
précision concernant sa profession. On devine qu’il est médecin car il est appelé par le duc
de Bourgogne pour soigner une jeune fille à Dijon1.
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
1442
14423
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1442
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire : Il s’agit probablement d’un empirique, car sa
profession n’est pas précisée et il exerce en milieu rural.
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Saffloz4
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Pierre Canot est convoqué en 1442 à Dijon par le duc de Bourgogne pour examiner
une jeune fille malade5.
1
ADN, B 1975, f° 121 v°.
Ibid.
3
Ibid.
4
Ibid.
5
Ibid.
2
101
CARDONNEL (GUILLAUME)
(MEDECIN)
Variantes Nom : Cardonnelli, Chardonnel
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : NA2
Date d’apparition :
Date de disparition :
3
1379
M. le 08/10/14184
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
14035
Autres cours fréquentées :
FRANCE : médecin du dauphin Charles de France (1390 – 1400), du roi Charles VI (1401 –
1403) et de Louis, duc de Guyenne (1401)6. La reine Isabeau de Bavière l’a chargé de
contrôler l’état sanitaire du château de Vincennes, où elle souhaitait envoyer ses enfants7.
• Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire : Formé à l’université de Paris. Maître ès-arts et en
médecine (1379)8.
•
Parcours ecclésiastique : Prêtre. Chanoine de Bayeux, de Coutances, de Lisieux, de
Notre-Dame de Paris. Archidiacre de Josas (ancienne circonscription ecclésiastique
appartenant au chapitre de Notre-Dame de Paris), 1407.9
•
Lieu(x) d’établissement : Paris (il y possède 6 maisons)10.
•
Réseau relationnel, familial : Oncle de Pierre Cardonnel, médecin parisien, partisan
des Bourguignons en 141811.
•
Service en ville :
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 1, p. 232 – 233 ; supplément, p. 103.
Son nom n’a pas été relevé dans les sources consultées, sa fiche biographique est issue du Dictionnaire.
3
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 1, p. 232 ‐ 233.
4
Ibid.
5
Ibid.
6
Ibid.
7
WICKERSHEIMER, op. cit. supplément, p. 103.
8
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 1, p. 232 – 233.
9
Ibid.
10
Ibid.
11
Ibid. ; vol. 2, p. 623.
1
2
102
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
En 1403, le duc Philippe le Hardi se trouvant malade à Melun, Isabeau de Bavière lui
envoie Guillaume Cardonnel12.
Il n’a pas appartenu à l’hôtel ducal.
12
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 1, p. 232 – 233.
103
CARIN (GILLES)
(ÉPICIER)
Variantes Nom : (+/- de) Caim
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NA
Désignation de sa profession dans les sources : épicier
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
28/02/1376
18/03/13772
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1376 – 1377
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Arras3
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
En février 1376, il livre des apothicairies prescrites par Jean de Poilly, médecin du
duc de Bourgogne, au duc et à ses gens4.
L’année suivante, le 17 mars, il livre des épices de chambre au duc de Bourgogne5.
Gilles Carin est un fournisseur local et occasionnel, il n’appartenait pas à l’hôtel du
duc.
1
ADCO, B 1445, f° 47 r°.
ADCO, B 1451, f° 44 r°.
3
ADCO, B 1445, f° 47 r° ; B 1451, f° 44 r°.
4
ADCO, B 1445, f° 47 r° : mandement ducal et quittance du 28 février 1376. Cf. fiche biographique « Poilly
(Jean de) ».
5
ADCO, B 1451, f° 44 r° : livraison du 17 mars 1377, mandement ducal et quittance du 18 mars 1377.
2
104
CARPENTIN (HENRI)
(MÉDECIN)
Variantes Nom : Carpentier, Carpentini
Variantes Prénom : Hanry, Henrious, Henry
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : physicien, maistre en medicine2
Date d’apparition :
Date de disparition :
3
1379
M. en 14174
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
13855 - 14106
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique : diocèse de Laon7
•
Formation, parcours universitaire : Il a suivi ses études à l’université de Paris. Maître
en arts, bachelier en médecine en 1379, et sur le point de recevoir la licence en
médecine d’après Wickersheimer. Principal du collège de Laon en 1381. Il obtient sa
maîtrise de médecine entre 1379 et 1384 puisqu’il est, à partir de 1384, autorisé à
exercer la régence pour 5 ans8.
•
Parcours ecclésiastique : Prêtre (avant 1384), doyen de Saint-Marcel-lès-Paris
(1384)9 , chapelain de Notre-Dame de Saint-Denis au château de Dole (1396)10,
chanoine de Tournai (av. 1408)11.
•
Lieu(x) d’établissement : Bruges12, Tournai (1408 – 1417)13.
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 1, p. 276 ; supplément, p. 116.
ADCO, B 1465, f° 37 r°.
3
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 1, p. 276.
4
Ibid.
5
ADCO, B 388, liasse 26, cote 87 ; B 1462, f° 93 v°
6
ADCO, B 1560, f° 111 r°.
7
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 1, p. 276.
8
Ibid. pour l’ensemble du parcours universitaire de ce physicien.
9
Ibid.
10
PROST, Inventaires […], vol. 2, n° 3154.
11
ADCO, B 1558, f° 162 r°.
12
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 1, p. 276.
13
ADCO, B 1558, f° 162 r°, WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 1, p. 276, nous apprend qu’il décède à Tournai.
1
2
105
•
Réseau relationnel, familial : Il est peu probable qu’un Jean Carpentin soigna le duc
Philippe le Hardi en 139014.
Wickersheimer recense un autre Jean Carpentin, médecin de René II, duc de Lorraine,
en 1481, noble15 : ce personnage est sans doute un descendant de Henri Carpentin.
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Henri Carpentin est apparemment retenu physicien du duc de Bourgogne Philippe le
Hardi en 1385 : une pension annuelle de 160 francs lui est accordée, payée en deux
termes (Noël et saint-Jean-Baptiste) à partir du terme de Noël 138516. Quelques mois
plus tôt, en octobre, il avait reçu de la duchesse de Bourgogne 80 francs pour
s’acheter une monture pour le service de cette princesse17. Ces financements pour
l’achat de chevaux furent renouvelés notamment en 1395 (50 francs)18 et 1396 (40
francs)19.
Il est toujours mentionné comme physicien du duc puis comme physicien du duc et de
la duchesse à partir de 140220 : il était en réalité au service de toute la famille ducale
et de leurs gens depuis 138521, mais l’officialisation de cette double affiliation sert de
prétexte pour augmenter sa pension annuelle à 200 fr. à partir de Noël 140222.
Il se voit offrir en outre chaque année, dès sa retenue, une somme d’argent variant de
40 à 80 francs pour sa robe de l’année23, ou des pièces d’étoffe luxueuses : par
exemple du drap de Bruxelles, du gros et du menu vair pour fourrer ses vêtements, en
138924. Il est à noter que ce don annuel n’est pas supprimé lorsque sa pension
augmente de 160 à 200 fr.
14
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 1, p. 377 : Jean Carpentin, physicien de Philippe le Hardi, duc de Bourgogne, en
1390. Après vérification de la source de Wickersheimer (Mémoire de l’Académie impériale des sciences, arts et
ème
belles‐lettres de Dijon, 1858 – 1859, 2 section, tome VII, p. 168), il pourrait s’agir d’une confusion avec Henri
Carpentin : l’auteur dresse la liste des physiciens du duc Philippe le Hardi et mentionne Jean Carpentin, extrait
de divers comptes mais qui n’apparaît pas dans les sources que j’ai consultées. En revanche, il ignore
totalement Henri Carpentin, dont la présence dans les registres et pièces comptables de cette époque ne peut
passer inaperçue. Je considère donc que l’auteur a distraitement substitué le prénom Jean à Henri Carpentin,
et donc que Jean Carpentin, physicien du duc de Bourgogne Philippe le Hardi, n’a en fait jamais existé.
15
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 1, p. 378.
16
ADCO, B 1465, f° 37 r°.
17
ADCO, B 1462, f° 93 v° ; B 388, liasse 26, cote 87, quittance du 22 octobre 1385.
18
ADCO, B 1503, f° 99 v° et 100 r° : mandement ducal du 4 février 1395.
19
ADCO, B 1508, f° 96 r° et v° : mandement ducal du 25 juin 1396.
20
ADCO, B 1536, f° 95 r° : quittances du 24 juin 1403.
21
ADCO, B 1469, f° 51 v° : prescriptions d’apothicairies au duc, à la duchesse, à leurs enfants et à leurs gens, f°
52 r° : prescriptions au duc, à la duchesse et à leurs gens ; B 1499, f° 58 v°, f° 59 r° : prescriptions à plusieurs
personnes.
22
ADCO, B 1536, f° 95 r°.
23
ADCO, B 1469, f° 89 r° : 40 francs, mandement ducal du 6 novembre 1387 ; B 1503, f° 100 r° : 70 francs,
mandement ducal du 16 février 1395 ; B 1508, f° 97 v° : 80 francs, mandement ducal du 18 juillet 1396 ; B 1538,
f° 149 v° : 80 francs, mandement ducal du 24 mars 1404.
24
PROST, loc. cit.
106
Henri Carpentin semble apprécier de collaborer avec l’épicier Sancenot Du Brecey :
lorsqu’il prescrit des apothicairies à la cour de Bourgogne entre 1387 et 1394, c’est
toujours cet épicier dijonnais qui en assure la confection et la livraison25.
Lorsque décèdent Philippe le Hardi et Marguerite de Flandre, il ne fait plus partie de
l’hôtel ducal26, mais est néanmoins appelé plusieurs fois en 1409 et 1410 pour soigner
Philippe, comte de Charolais en Flandres (1409)27 et à Douai (1410)28 : il eut comme
confrère à cette dernière occasion le médecin déchu du roi Charles VI exilé à
Cambrai, Regnaut Fréron29.
25
ADCO, B 1469, f° 51 v°, 52 r° ; B 1499, f° 58 v°, 59 r°.
Il est dit simplement phisicien (ADCO, B 1558, f° 104 r° ; B 1560, f° 111 r°), ou phisicien de feu monseigneur le
duc [ou] de feue madame la duchesse (ADCO, B 1538, f° 282 r° ; B 1560, f° 79 r°).
27
ADCO, B 1558, f° 104 r° : mandement ducal du 11 décembre 1409 pour un paiement de 33 fr. 15 s. t. ; B
1560, f° 79 r° : mandement ducal du 8 novembre 1409.
28
ADCO, B 1560, f° 111 r° : mandement ducal du 8 novembre 1410.
29
Cf. fiche biographique de « Fréron (Regnaut) ».
26
107
CASTELONGNE (GUILLAUME DE)
(BARBIER)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NON
Désignation de sa profession dans les sources : barbier
Date d’apparition : 03/14701
Date de disparition : 03/14702
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1470
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Bruges3
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Le duc de Bourgogne Charles le Téméraire le chargea d’éviscérer le corps de son
conseiller et chambellan, le chevalier Jean de Coppons4, en mars 1470, et le rétribua
pour cela de 6 £.
PARAVICINI, Comptes de l’argentier […], vol. 3, § 2183.
Ibid.
3
Ibid.
4
Ibid.
1
2
108
CATO (ANGE)
(MEDECIN)
Variantes Nom : Cato de Supino, Catho,
Variantes Prénom : Angelo
Cattho
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : NA
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
Né probablement avant 1440
M. vers le début de 14963
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
14764
Autres cours fréquentées :
NAPLES : médecin du roi Ferdinand Ier d’Aragon (entre 1458 et 1494). Il accompagne le fils
de ce dernier, Frédéric, qui quitte Naples en octobre 1474 pour la Bourgogne (il projette
d’épouser Marie de Bourgogne), qu’il atteint en février 1475.5
FRANCE : médecin de Louis XI (1477 – 1485), et son aumônier6.
ORLÉANS : convoqué à Blois auprès de Louis, duc d’Orléans (1484)7.
• Origine géograhique : Supino
•
Formation, parcours universitaire : Enseignant en philosophie et astrologie à
l’université de Naples (entre1470 et 1474), ainsi qu’en médecine probablement.8
•
Parcours ecclésiastique : Archevêque de Vienne (1482 – 1495)
•
Lieu(x) d’établissement :
•
Réseau relationnel, familial : Marié, veuf au plus tard en 1482 9 . Père de deux
enfants.10
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 1, p. 26 ; supplément, p. 19. Il n’apparaît pas dans les sources consultées,
sa fiche biographique est établie uniquement à partir des données contenues dans le Dictionnaire.
2
WICKERSHEIMER, op. cit. supplément, p. 19.
3
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 1, p. 26.
4
Ibid.
5
Ibid.
6
Ibid.
7
Ibid.
8
Ibid. p. 26 ; supplément, p. 19.
9
Suite à son veuvage, il s’engage dans une carrière ecclésiastique et est promu archevêque de Vienne, avec
l’appui du roi de France, en 1482.
10
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 1, p. 26.
1
109
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Convoqué à Lausanne au printemps 1476 par le duc Charles le Téméraire malade,
Ange Cato lui aurait prédit l’issue malheureuse des batailles de Morat et Grandson11.
11
Ibid.
110
CELSOY (GUIBERT DE)
(MÉDECIN)
Variantes Nom : de Celseto, de Certayn, de
Variantes Prénom : Gilbert, Guybert
Salceto, de Selceto, Clerget, Le Clerget
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : physicien
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
1349
M. le 28/08/1390 à Paris3
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
13854
Autres cours fréquentées :
FRANCE : médecin des rois Jean II, Charles V et Charles VI5 (1385)6.
• Origine géograhique : Né à Celsoy7
•
Formation, parcours universitaire : Formé à l’université de Paris. Maître en arts
(1349). Maître en médecine.
Doyen de la faculté de médecine (1357, 1360). Maître-régent en médecine jusque
1385, voire jusqu’à son décès.8
•
Parcours ecclésiastique : Diacre, candidat à un canonicat de Saint-Martin de Tours
(1362)9. Nommé chanoine de Laon10 entre 1363 et 137011. Prêtre et chanoine de
Saint-Germain-l’Auxerrois à Paris (1380)12. Chanoine de Châlons-en-Champagne et
de Meaux13. Chapelain de Saint-Nicolas à Tonnerre, Saint-Jean-Baptiste à SaintMerri de Paris, Saint-Martin et Saint-Louis à Mâcon14. Fondateur de l’église de
Celsoy, où il est enterré, et à laquelle il avait légué sa maison parisienne et le bénéfice
de la vente de sa vaisselle d’argent15.
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 1, p. 217 – 218 « Guibert » et « Guibert de Celsoy » ; supplément, p. 97.
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 1, p. 218.
3
Ibid.
4
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 1, p. 217 – 218 ; ADCO, B 1463, f° 95 v°.
5
Ibid.
6
ADCO, B 1463, f° 95 v°.
7
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 1, p. 218.
8
Ibid. pour l’ensemble de son parcours universitaire.
9
Ibid.
10
Ibid.
11
WICKERSHEIMER, op. cit. supplément, p. 97.
12
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 1, p. 218.
13
Ibid.
14
Ibid.
15
Ibid.
1
2
111
•
Lieu(x) d’établissement : Paris (jusque 1390)
•
Réseau relationnel, familial : De mère noble, il est anobli par le roi Charles V en
1374. Frère de Jean Le Clerget et oncle de Raymbaud Le Clerget. Oncle de
Guillaume de Celsoy, médecin.
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Convoqué par la duchesse de Bourgogne Marguerite de Male, Guibert de Celsoy se
rendit de Paris à Conflans, en empruntant la Seine, en 1385, afin d’éradiquer une
épidémie qui sévissait parmi les serviteurs de l’hôtel de la princesse16.
Il fut récompensé de 6 tasses d’argent par le duc pour ces services17.
Guibert de Celsoy n’appartenait pas à l’hôtel ducal.
16
17
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 1, p. 217 – 218.
ADCO, B 1463, f° 95 v° : mandement ducal et quittance du 20 mai 1385.
112
CERCEAUX (LOYSET DE)
(BARBIER)
Variantes Nom : Cerreau, « le bel homme »
Variantes Prénom : Louiset
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : barbier
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
1379
M. 13963
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1379 – 1396
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement :
•
Réseau relationnel, familial : Il s’est marié en 13844.
•
Service en ville :
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 2, p. 530, « Louiset ».
PROST, Inventaires […], tome 2, n° 357.
3
Mention de son décès ou voyage de Honguerie : ADCO, B 1522, f° 36 r°.
4
ADCO, B 1463, f° 128 r°.
1
2
113
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Loyset de Cerceaux se fait connaître à la cour de Bourgogne par l’intermédiaire du
chambellan de Philippe le Hardi, Guy de La Trémoille, dont il est le barbier. Il reçoit
en 1379 4 £ du du pour lui avoir fait la barbe 4 ou 5 fois5.
Il est ensuite recruté comme barbier de Jean, comte de Nevers, qu’il ne quittera plus
jusqu’à la bataille de Nicopolis : il y est probablement fait prisonnier et exécuté sur
ordre du sultan Bayezid à la suite de celle-ci car il est dit mort ou voyage de
Honguerie6 mais des gages lui étaient dus jusqu’au 31 octobre 13967 (alors que la
bataille qui marque la fin de cette expédition militaire a eu lieu en septembre).
Philippe le Hardi lui octroie pour son service des dons en nature ou en argent :
- trois dons de 20 à 40 francs pour l’achat de chevaux entre 1384 et 13958 ;
- un cheval en 13889 ;
- 40 francs pour avoir ses neccessitez en 139310 ;
- du drap pour la confection de vêtements en 138411 et 1388 (de couleur pers)12.
Il reçoit également 100 francs pour son mariage en 138413.
Par ailleurs, il fut remboursé de l’achat d’instruments de musique pour Jean
Monseigneur en 1383 (une musote et des fleutes)14, et d’une aumône faite au nom de
ce dernier en 138615.
D’après Wickersheimer, il était aussi attaché à l’hôtel de la duchesse de Bourgogne
en 1385, et fut chargé par cette princesse en 1385 de se rendre de Conflans à Paris
pour y trouver un chirurgien.
5
PROST, op. cit. tome 2, n° 357.
ADCO, B 1522, f° 36 r°.
7
ADCO, B 1508, f° 27 v°.
8
ADCO, B 1463, f° 126 r° : mandement ducal et quittance du 19 novembre 1384 pour un don de 30 francs ; B
1467, f° 61 v° : mandement ducal du 6 juin 1386 pour un don de 20 francs ; B 1503, f° 106 r° : mandement
ducal du 24 mai 1395 pour un don de 40 francs.
9
ADCO, B 1469, f° 57 r° : un cheval est attribué au barbier du comte de Nevers, qui n’est pas nommé mais je
suppose que c’est Loyset de Cerceaux. Mandements ducaux émis entre le 22 et le 27 juin et le 9 juillet 1388.
10
ADCO, B 1499, f° 63 v° : mandement ducal du 5 mars 1393.
11
ADCO, B 1463, f° 85 v° : achat de drap pour les officiers et valets de chambre des enfants ducaux dont Loyset
le bel homme. Mandement de la duchesse et quittance du 26 novembre 1384.
12
PROST, op. cit. tome 2, n° 3020.
13
ADCO, B 1463, f° 128 r° : mandement ducal et quittance du 12 décembre 1384.
14
PROST, op. cit. tome 2, n° 757, 767.
15
ADCO, B 1465, f° 109 r° : mandement ducal du 19 août 1386.
6
114
CEYGUIRANDE (ELIE DE)
(MÉDECIN)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NON
Désignation de sa profession dans les sources : maistre en medecine et phizicien1
Date d’apparition :
Date de disparition :
06/07/1400
06/07/1400
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1400
Autres cours fréquentées :
Médecin de Louis de Sancerre, connétable de France, conseiller du duc de Bourgogne2.
• Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire : Maître en médecine.
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement :
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Il reçut 72 francs de Philippe le Hardi en 1400, pour s’acheter une robe, en
récompense des soins qu’il lui a dispensés au cours d’une maladie ou bras ou en
l’espaule3.
1
ADCO, B 388, liasse 67, cote 104.
Ibid.
3
Ibid.
2
115
CHACY (JEAN DE)
(APOTHICAIRE)
Variantes Nom : de Chassey
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NA
Désignation de sa profession dans les sources : apothicaire
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
13/12/1394
25/11/14072
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1394 – 1407
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Paris3
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
1
ADCO, B 1508, f° 111 v°.
ADCO, B 1556, f° 75 r° et v°.
3
ADCO, B 1508, f° 18 r°, 111 v° ; B 1556, f° 75 r°.
2
116
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Apothicaire de l’hôtel des ducs Philippe le Hardi puis Jean Sans Peur4, Jean de Chacy
délivra plusieurs fois des médicaments prescrits par les physiciens du duc, Jean
Durand en particulier 5 , mais aussi Geoffroy Maupoivre 6 , Thomas Froissard de
Voyenne7 et Jean Vignon8, à plusieurs personnes fréquentant la cour de Bourgogne,
entre 1394 et 1407.
La source la plus remarquable le concernant est un rôle de parchemin de 1, 65 m sur
0, 34 m, malheureusement tronqué, mais qui reprend le détail de toutes les livraisons
de cet apothicaire à la cour ducale, avec pour chaque produit la date exacte et le nom
de la personne à qui il est destiné, du 20 avril 1398 au 26 avril 1399 (le document
initial prenait fin au 1er février 1401)9.
4
ADCO, B 1556, f° 75 r°.
ADCO, B 1508, f° 111 v° et 112 r°, B 388, rôle d’1, 65 m * 0, 34 m ; B 1556, f° 75 r°. Cf. fiche biographique
« Durand (Jean) ».
6
ADCO, B 388, rôle d’1, 65 m * 0, 34 m ; B 1556, f° 75 r° et v°. Cf. fiche biographique « Maupoivre (Geoffroy) ».
7
ADCO, B 1508, f° 111 v°. Cf. fiche biographique de « Frouissard de Voyenne (Thomas) ».
8
ADCO, B 388, rôle d’1, 65 m * 0, 34 m. Cf. fiche biographique de « Vignon (Jean) ».
9
ADCO, B 388, rôle d’1, 65 m * 0, 34 m.
5
117
CHALMELLI DE VIVARIO (RAYMOND)
(MEDECIN)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : NA2
Date d’apparition :
Date de disparition :
3
1364
M. peu avant le 15/10/13984
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
13885
Autres cours fréquentées :
AVIGNON : au service de Clément VII en 1388.
Il était aussi attaché aux cardinaux Anglic Grimoard (1379), et Pierre Flandrin (1380)6
• Origine géograhique : Viviers7.
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique : Chanoine de Valence (1373), puis doyen (1381)8. Chanoine
de Viviers (1392)9.
•
Lieu(x) d’établissement :
•
Réseau relationnel, familial : Il a un frère, Guillaume, apparemment apothicaire
(ypothecarius)10.
•
Service en ville :
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 2, p. 674 ; supplément, p. 249.
Il n’a pas été relevé dans les sources dépouillées, les informations de cette fiche sont limitées aux données du
Dictionnaire.
3
WICKERSHEIMER, op. cit. supplément, p. 249.
4
Ibid.
5
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 2, p. 674.
6
Ibid.
7
Ibid.
8
Ibid.
9
WICKERSHEIMER, op. cit. supplément, p. 249.
10
Ibid.
1
2
118
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Raymond Chalmelli de Vivario a été envoyé en 1388 par le pape Clément VII à la
duchesse de Bourgogne Marguerite de Flandres malade11.
Il n’appartenait pas à l’hôtel ducal.
11
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 2, p. 674.
119
CHALON (JEAN DE)
(MÉDECIN)
Variantes Nom : de Challon, de Cabilone
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : physicien
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
18/10/1394
09/11/14193
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1394 – 1419
Autres cours fréquentées :
BRABANT : a soigné Jeanne de Luxembourg, duchesse de Brabant, épouse d’Antoine de
Bourgogne, à Bruxelles, dans sa dernière maladie, entre le 20 juillet et le 15 août 14074.
• Origine géograhique : probablement Chalon-sur-Saône d’après son patronyme.
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique : chanoine de la chapelle ducale de Dijon (1396 – 1399)5,
chanoine de Saint-Donatien de Bruges6
•
Lieu(x) d’établissement : Dijon (1417 – 1418)7
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville : En 1418, il est décommagé par la duchesse de Bourgogne pour
avoir délaissé plusieurs fois son hostel et sa praticque à Dijon afin de venir soigner à
Rouvres les filles du duc8 : il était donc probablement, parallèlement à ses fonctions à
la cour de Bourgogne, un référent médical important pour la population dijonnaise.
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 1, p. 380 ; supplément, p. 150.
ADCO, B 1502, f° 55 r°.
3
MOLLAT, Comptes généraux […], II.2, n° 4912.
4
ADCO, B 1556, f° 166 v° et 167 r°.
5
ADCO, B 1502, f° 43 v° ; B 1507, f° 45 v° ; B 1513, f° 27 r° ; B 1515, f° 46 r° ; B 1518, f° 47 r° et v°.
6
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 1, p. 380.
7
ADCO, B 1588, f° 167 r° ; MOLLAT, op. cit. II.1, n° 3978.
8
MOLLAT, op. cit. II.1, n° 3978.
1
2
120
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Introduit à la cour de Bourgogne en 1394, à l’occasion d’une indisposition de maître
Dimanche d’Alexandrie qui l’empêcha exceptionnellement de remplir ses fonctions
attitrées de médecin des enfants ducaux9, Jean de Chalon finira par remplacer ce
dernier durablement puisqu’il est, le 25 juillet 1395, retenu comme physicien du duc
ordonné a demorez avec messeigneurs ses enfans et ceulx de monseigneur de Nevers.
Il reçoit dès lors une pension annuelle de 80 francs, payée à deux termes (saint-JeanBaptiste et Noël)10 ; elle prend effet dès Noël 1395 et lui est toujours versée à la saintJean-Baptiste 141811.
Elle est en outre complétée par une seconde pension annuelle de 160 francs payée aux
mêmes termes, selon une ordonnance ducale du 15 novembre 1398 et confirmée par
Jean Sans Peur le 30 juillet 140812. On n’a retrouvé qu’une mention du paiement de
celle-ci, pour le terme de saint-Jean-Baptiste 139913, et il semble qu’elle ne lui ait pas
été payée régulièrement car elle fait l’objet d’une lettre de réclamation de la duchesse
Marguerite de Bavière en 1412 à la chambre des comptes de Lille : cette pension
n’aurait pas été versée au physicien depuis longtemps et pour un grand nombre de
termes14. Lettre à laquelle répondent les officiers des comptes de Flandres en disant
qu’il n’ont pas retrouvé de preuve du non-paiement de cette pension et en conseillant
à la duchesse de se rapprocher de la chambre des comptes de Dijon pour résoudre
cette affaire15.
235 £ 10 s. 10 d. ob. t. de gages journaliers datant du principat de Philippe le Hardi
lui sont versés en novembre 1419 par la duchesse Marguerite de Bavière16. Ce
recouvrement de dettes semble marquer la fin de sa carrière à la cour de Bourgogne
après le décès de Jean Sans Peur.
On n’a pas relevé de dons pour l’achat de chevaux concernant ce physicien, mais il
obtient 80 fr. en 139617, et 40 fr. en 140718 pour ses robes de l’année.
Pour ce qui est de sa pratique médicale à la cour, on voit effectivement ce médecin
s’occuper principalement de la santé des enfants et de la duchesse de Bourgogne :
- En 1395 – 1396, il prescrit des apothicairies à la duchesse Marguerite de
Flandres, à ses enfants et à leurs serviteurs pour un montant de 23 fr. 4 gr. ½. Elle
9
ADCO, B 1502, f° 55 r° : paiement de 60 francs, mandement ducal et quittance du 18 octobre 1394.
ADCO, B 1502, f° 43 v° : lettres ducales du 25 juillet 1395.
11
ADCO, B 1502, f° 43 v° : Noël 1395 ; B 1507, f° 45 v° et B 388, liasse 13, cote 6 : saint‐Jean‐Baptiste et Noël
1396 ; B 1513, f° 27 r° et B 388, liasse 21, cote 77 : saint‐Jean‐Baptiste et Noël 1397 ; B 1515, f° 46 r° : saint‐
Jean‐Baptiste 1398 ; B 1518, f° 47 r° et v° : Noël 1398 ; B 388, liasse 10, cote 109 : saint‐Jean‐Baptiste 1418.
12
ADN, B 17614, lettre n° 1 concernant Jean de Chalon.
13
ADCO, B 1518, f° 47 r° et v°.
14
ADN, B 17614, lettre n° 1 concernant Jean de Chalon.
15
ADN, B 17614, lettre n° 2 concernant Jean de Chalon.
16
Mollat, op. cit. II.1, n° 4029 ; II.2, n° 4912 : mandement ducal du 8 septembre 1416 renouvellé par la
duchesse le 9 novembre 1419.
17
ADCO, B 1513, f° 34 v° : mandement ducal et quittance du 18 juillet 1396.
18
ADCO, B 1554, f° 69 r° : mandement ducal du 7 avril 1407 : il est précisé que cette robe doit être portée au
service de la duchesse.
10
121
-
-
-
-
-
sont livrées à la cour par l’épicier dijonnais Sancenot de Brecey19.
En octobre 1397, il reçoit 40 francs pour avoir visité les enfants du duc à
Rouvres20.
En 1407, il prescrit des apothicairies aux enfants et aux gens du duc, fournies par
l’apothicaire de la duchesse Thibaut Tristan pour un montant de 44 £ 13 s. 6 d.
p.21.
Entre le 20 juillet et le 15 août 1407, il est entre Gand et Bruxelles sur ordre de
Jean Sans Peur qui lui a confié les soins de sa belle-sœur Jeanne de Luxembourg,
duchesse de Brabant, mourante ; ainsi que pluseurs autres menues parties et
chevaucheries. Ces missions lui rapportent 32 fr. 15 s. t.22.
En 1408, il precrit des remèdes à la duchesse et à ses enfants pour un montant de
77 fr. 14 d. t. versé à Jean de Bar-sur-Aube23.
Entre le 23 août et le 25 septembre 1417, il assiste Pierre Miotte au chevet de la
duchesse de Bourgogne malade à Dijon pour 6 fr. Il y croise ses confrères
bourguignons Jean Coiffy et Nicolas Joliette24.
En décembre 1417, il perçoit 6 fr. pour être allé visiter avec Jean de Palmes
Agnès de Bourgogne, fille du duc, malade de varole, et être resté auprès d’elle
pendant 6 jours25.
En 1418, il veille encore plusieurs fois sur la santé des filles de Jean Sans Peur à
Rouvres, ce qui lui rapporte 10 francs26.
19
ADCO, B 1508, f° 112 r° : mandement de la duchesse du 18 janvier 1396.
ADCO, B 1518, f° 53 r° : mandement ducal du 6 octobre 1397.
21
ADCO, B 1547, f° 112 r° et v° : mandement ducal du 15 janvier 1407.
22
ADCO, B 1556, f° 166 v° et 167 r° : lettres ducales du 19 décembre 1408.
23
ADCO, B 1558, f° 115 v° : mandement ducal du 22 juin 1408.
24
ADCO, B 1588, f° 207 v° : lettres de la duchesse du 25 septembre 1417.
25
ADCO, B 1588, f° 167 r° : lettres patentes de la duchesse du 16 décembre 1417. La maladie dont a souffert la
jeune Agnès de Bourgogne est plus probablement la varicelle que la variole (ou petite vérole). Cette dernière
pathologie dure au moins 10 jours (or Jean de Chalon quitte la princesse au bout de 6 jours, ce qui montre
qu’au bout de ce terme il la considère comme hors de danger), elle est très contagieuse, le traitement est long
et difficile, elle a des manifestations plus spectaculaires, plus durables et laissant des lésions plus marquées
que la varicelle. De plus, la variole a un pronostic de mort assez élevé (30 à 50 %) : pour toutes ces raisons le
médecin n’aurait pas abandonné la surveillance de sa patiente aussi rapidement s’il n’avait pas écarté de
manière certaine l’hypothèse diagnostique de la variole au profit de la varicelle.
26
MOLLAT, op. cit. II.1, n° 3978 : mandement de la duchesse du 26 juillet 1418.
20
122
CHAVANGES (JACQUES DE)
(CHIRURGIEN)
Variantes Nom : de Chanauges, de
Variantes Prénom :
Chavanches, de Chavauges, de Chenauves,
de Chevannes
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : chirurgien
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
1382
13943
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
13854 – 13925
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Dijon6
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville : En 1383, il s’est engagé à guérir un Dijonnais des maladies
apparans qu’il a sur le cors par dehors contre la somme de 9 fr. d’or7.
D’après Wickersheimer, il visita un religieux de l’abbaye de La Bussière-sur-Ouche
en échange de 100 fr. qu’il réclama au père de ce patient. La date de cette
intervention n’est pas précisée8.
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 1, p. 323 – 324 ; supplément, p. 133.
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 1, p. 323 – 324.
3
Ibid.
4
ADCO, B 1462, f° 125 v° : mandement de la duchesse du 14 novembre 1385.
5
ADCO, B 388, liasse 12, cote 49 : quittance du 25 septembre 1392.
6
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 1, p. 323 – 324 ; ADCO, B 1462, f° 102 v° et 103 r°, 125 v° ; B 1465, f° 105 v°.
7
WICKERSHEIMER, op. cit. supplément, p. 133 ; RICHARD, « Le contrôle juridique […] », p. 282.
8
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 1, p. 323 – 324.
1
2
123
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Jacques de Chavanges soigna à plusieurs reprises des serviteurs de la cour de
Bourgogne en 1385 – 1386, et fut rétribué, pour ces consultations mais aussi pour
l’administration de remèdes ou la confection de pansements, de 10 à 15 francs9.
Il est désigné en 1385 – 1386 comme chirurgien demeurant à Dijon10 mais, dans une
quittance datée de 1392, il se dit chirurgien du duc11 : il a donc dû être intégré à
l’hôtel entretemps.
9
ADCO, B 1462, f° 102 v° et 103 r° : mandement de la duchesse du 19 mars 1386 pour un paiement de 15 fr. ; f°
125 v° : mandement de la duchesse du 14 novembre 1385 pour un paiement de 10 fr. ; B 1465, f° 105 v° :
mandement de la duchesse du 12 septembre 1386 pour un paiement de 15 fr.
10
ADCO, B 1462, f° 102 v° et 103 r°, f° 125 v° ; B 1465, f° 105 v°.
11
ADCO, B 388, liasse 12, cote 49.
124
CHEVALIER (ETIENNE)
(MÉDECIN)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : médecin
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
15/09/1461
1469
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1461 – 14683
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire : docteur en médecine4
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Dijon (14665 – 14696)
•
Réseau relationnel, familial : probablement parent (fils ?) avec Jean Chevalier,
médecin de la duchesse de Bourgogne en 1439.
•
Service en ville : Co-auteur d’un avis des médecins dijonnais relatif à l’épidémie de
peste en 1466, destiné aux mayeur et échevins de Dijon.
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 1, p. 138.
KRUSE, PARAVICINI, Die Hofordnungen [...], « ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1458) », § 609.
3
D’après la date de sa retenue comme médecin du duc et la dernière mention de ce praticien à la cour selon
DHI Paris, Prosopographia Curiae Burgundicae, ID personne : 2543 (Internet : www.prosopographia‐
burgundica.org, 23/07/2014)
4
WICKERSHEIMER, loc. cit.
5
L’avis des médecins (cf. « service en ville ») date de 1466, d’après WICKERSHEIMER, loc. cit.
6
Il est mentionné comme paroissien de Saint‐Etienne de Dijon en 1469, d’après WICKERSHEIMER, loc. cit.
1
2
125
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Il est retenu médecin ordinaire du duc de Bourgogne Philippe le Bon le 15 septembre
1461, aux gages de 18 sols par jour comme les autres médecins de l’hôtel ducal. Il
sert par demi an, du 24 juin (saint-Jean-Baptiste) au 25 décembre (Noël), comme
Henri de Zwolle7. Il a pour autres confrères à la cour : Roland Lescrivain, Gondesalve
de Vargas, Simon de Roiches, Henri Steinhoewel, Pierre de Wede (à partir de 1463)
et Guillaume Le Brun (à partir de 1466)8.
7
8
KRUSE, PARAVICINI, loc. cit. Cf. fiche biographique de « Zwolle (Henri Arnault de) ».
Cf. fiches biographiques de ces praticiens.
126
CHEVALIER (JEAN)
(MÉDECIN)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : médecin
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
04/1439
04/14393
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1439
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement :
•
Réseau relationnel, familial : Il est possible qu’il soit de la même famille (père ?)
qu’Etienne Chevalier, retenu physicien du duc de Bourgogne en 14614.
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Il est le seul médecin retenu au service de la duchesse de Bourgogne Isabelle de
Portugal, d’après l’état abrégé du personnel de l’hôtel de la duchesse d’avril 1439. Il
dispose d’un valet et d’un cheval5.
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 1, p. 381.
ADN, B 3373, n° 113502.
3
Ibid.
4
Cf. fiche biographique « Chevalier (Etienne) ».
5
ADN, B 3373, n° 113502.
1
2
127
CHRESTIEN (GERVAIS)
(MÉDECIN)
Variantes Nom : Christiani, Kerany
Variantes Prénom : Gervaise
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : physicien, médecin, astrologien.
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
Né v. 1330
M. le 10 mai 1382, enterré à Bayeux3.
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
13674 – 13745
Autres cours fréquentées :
FRANCE : physicien des rois Jean II (1352 – 1362), puis Charles V, dont il est le premier
phisicien (1362 – 1374)6.
SAINT-EMPIRE : notaire de l’empereur Charles IV (1357)7.
• Origine géograhique : Vendes8
•
Formation, parcours universitaire : Formé à l’université de Paris. Boursier du roi
(1345). Maître en arts. Maître en médecine (1352). Maître-régent en médecine jusque
1379 au moins.
Doyen de la faculté de médecine (1359).9
Fondateur du collège dit de maître Gervais ou de Notre-Dame de Bayeux (1370), qui
s’est enrichi de plusieurs dons royaux de livres de médecine, de livres et
d’instruments d’astrologie10.
Auteur d’un Remède contre la peste11.
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 1, p. 189 – 190.
GANE, Le chapitre de Notre‐Dame […], p. 303.
3
WICKERSHEIMER, loc. cit. ; PROST, Inventaires […], tome 1, p. 110 – 111, note 6.
4
PROST, op. cit. tome 1, n° 672.
5
PROST, op. cit. tome 1, n° 2029.
6
WICKERSHEIMER, loc. cit. ; PROST, op. cit. tome 1, p. 110 – 111, note 6.
7
Ibid.
8
WICKERSHEIMER, loc. cit. ; PROST, op. cit. tome 1, p. 110 – 111, note 6.
9
WICKERSHEIMER, loc. cit. pour l’ensemble de son parcours universitaire.
10
WICKERSHEIMER, loc. cit. ; PROST, op. cit. tome 1, p. 110 – 111, note 6 ; JACQUART, La médecine médiévale […], p.
153.
11
JACQUART, op. cit. p. 174.
1
2
128
•
Parcours ecclésiastique : Diacre du diocèse de Bayeux, chanoine de Bayeux 12 ,
chanoine du Saint-Sépulcre à Caen, candidat à un canonicat de Saint-Liphard à
Meung-sur-Loire (1362). Chanoine de Saint-Quentin (1364). Nommé chanoine de
Rouen, il retire sa candidature à l’archidiaconat des paroisses du Grand-Caux,
chanoine de Lisieux13 (1367). Chanoine de Notre-Dame de Paris (1370). Chanoine de
Chartres (1376)14. Chanoine et chancelier de Bayeux, de La Mare, d’Arry, archidiacre
des paroisses du Pincerais.15
•
Lieu(x) d’établissement :
•
Réseau relationnel, familial : Noble. Petit-fils de l’écuyer Guillaume Chrestien.
Neveu de Guy Chrestien, seigneur de Bazenville.16
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
En juin 1367, Gervais Chrestien se voit offrir une robe en drap de Bruxelles fourrée
de menu et de gros vair, pour avoir soigné le duc Philippe le Hardi, avec ses confrères
Evrard de Conty et Jean Jacmé17.
Il est rappelé par le duc de Bourgogne, malade à Gand en juin 1374. Il séjourne dans
cette ville, au Lion d’Or, pendant 10 jours avec l’apothicaire du roi Laurencin Le
Sénéchal. Ils reçoivent à leur retour deux quartes et 18 tasses d’argent rangées dans
des étuis de cuir18.
Gervais Chrestien n’appartenait pas à l’hôtel ducal.
12
GANE, op. cit. p. 303.
Ibid.
14
Ibid.
15
WICKERSHEIMER, loc. cit. pour l’ensemble de son parcours ecclésiastique, sauf mention contraire.
16
Ibid.
17
PROST, op. cit. tome 1, n° 672.
18
PROST, op. cit. tome 1, n° 2029.
13
129
CLAISSONNE (JEAN)
(APOTHICAIRE)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NA
Désignation de sa profession dans les sources : apothicaire
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
09/1469
09/14692
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1469
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : La Haye3
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Jean Claissonne livre au duc de Bourgogne des apothicairies pour lesquelles il est
payé 6 £ 8 s. en septembre 1469.
Il n’appartient pas à l’hôtel ducal4.
PARAVICINI, Comptes de l’argentier […], vol. 2, § 1538.
Ibid.
3
Ibid.
4
Ibid.
1
2
130
CLARAMBAUT (GUILLEMETTE)
(ÉPICIERE)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NA
Désignation de sa profession dans les sources :
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
1362
M. avant 03/13962
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
13743 – 13844
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Dijon5
•
Réseau relationnel, familial : Son père se nommait Guillot. Elle est la veuve de
Richard Clarambaut, dit aussi Richard Guillot (surnom repris du nom de son beaupère), décédé au plus tard en 13626 et qui était probablement épicier. Ils ont eu au
moins deux fils, Huguenin et Nicolas Clarambaut (ce dernier est aussi épicier7), et
une fille, Guillemette Clarambaut8.
•
Service en ville : Elle pratiquait le prêt sur gages9.
DUTOUR, Une société de l’honneur […], p. 91.
DUTOUR, op. cit. p. 194.
3
ADCO, B 1444, f° 35 v°.
4
ADCO, B 1463, f° 53 r°.
5
DUTOUR, op. cit. p. 91.
6
Ibid.
7
Cf. fiche biographique « Clarambaut (Nicolas) ».
8
DUTOUR, op. cit. p. 100, 197, 367.
9
DUTOUR, op. cit. p. 82.
1
2
131
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Guillemette Clarambaut a livré des épices au duc de Bourgogne10, de la cire pour la
gésine de la duchesse et les cierges pour le baptême de l’enfant du couple ducal en
137411, puis du savon et du soufre pour la duchesse en 137512. Elle est encore payée
pour des épices et de la cire livrées en 1376 – 1378 et en 138313, et en 1384 pour du
matériel acheté par le peintre Jean de Beaumetz14. On suppose donc que Richard
Guillot était épicier, et que sa femme reprit la direction de la boutique après sa mort.
Comme le fait remarquer T. Dutour, les produits que vend Guillemette Clarambaut
sont très variés : elle s’est d’ailleurs en 1371 engagée à former un apprenti non au
métier d’épicier mais au métier de marchandise15.
10
ADCO, B 1441, f° 33 v° : mandement ducal du 16 mars 1374.
ADCO, B 1444, f° 35 v° : mandement ducal et quittance du 20 octobre 1374.
12
ADCO, B 1463, f° 160 r° : mandement de la duchesse du 8 février 1375 ; f° 67 v° et 68 r° : autre livraison de
savon le 9 juin 1375, mandement ducal et quittance du 8 juillet 1375.
13
ADCO, B 1462, f° 59 r° : cédules du 21 novembre et du 3 décembre 1376, et quittance du 8 juillet 1383 ; f° 56
v° : cédules du 22 avril et du 4 juillet 1377, et quittance du 8 juillet 1383 ; B 1463, f° 67 v° à 68 v° : mandements
du duc et de la duchesse, et quittances du 10 septembre 1377, 17 et 29 février 1378, 8 juillet 1383.
14
ADCO, B 1463, f° 53 r° : quittance du 20 septembre 1384.
15
DUTOUR, op. cit. p. 194.
11
132
CLARAMBAUT (NICOLAS)
(ÉPICIER ET APOTHICAIRE)
Variantes Nom : Clarembault, Clerambault
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NA
Désignation de sa profession dans les sources : épicier, apothicaire
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
1385
14202
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
13853
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique : Dijon4.
•
Formation, parcours universitaire : Formé au métier d’épicier sans doute par ses
parents.
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Dijon (1385 – 1420)5
•
Réseau relationnel, familial : Fils de Richard et Guillemette Clarambaut. Il a un frère,
Huguenin, et une sœur, Guillemette6.
•
Service en ville : Bourgeois de Dijon7.
PROST, Inventaires […], tome 2, n° 3066.
Ibid.
3
Ibid.
4
Cf. fiche biographique de sa mère « Clarambaut (Guillemette) ».
5
Ibid.
6
DUTOUR, Une société de l’honneur […], p. 100, 197, 367.
7
PROST, loc. cit.
1
2
133
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Nicolas Clarambaut a livré à Jean de Beaumetz, peintre du duc Philippe le Hardi,
plusieurs métaux (or, étain, mine8) nécessaires à son métier9.
Nicolas Clarambaut n’appartenait pas à l’hôtel ducal.
8
Mine : d’après GODEFROY, désigne le minium, oxyde de plomb, de couleur rouge orangé. Utilisé comme
pigment en peinture, pour les enluminures, pour décorer la vaisselle. Très toxique (responsable du saturnisme).
9
PROST, loc. cit.
134
CLARICE (MATHIS DE)
(MÉDECIN)
Variantes Nom : de Clarices, de Clarici, de
Claricis, de Clarisses, de Clarrisses, Clerc,
Clericis de Troyes, Des Clers
Variantes Prénom : Mathieu
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : médecin
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
05/01/1474
14763
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1474 – 1476
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique : Milan4
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique : D’après Wickersheimer, Charles le Téméraire aurait tenté de
lui faire obtenir un bénéfice de l’église de Besançon5.
•
Lieu(x) d’établissement :
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
WICKERSKEIMER, Dictionnaire […], vol. 2, p. 545 « Mathieu Clerc » ; supplément, p. 208.
DHI Paris, Prosopographia Curiae Burgundicae, ID personne : 3697 (Internet : www.prosopographia‐
burgundica.org, 24/07/2014).
3
WICKERSKEIMER, op. cit. vol. 2, p. 545.
4
WICKERSKEIMER, op. cit. supplément, p. 208.
5 WICKERSKEIMER, op. cit. vol. 2, p. 545.
1
2
135
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Mathis de Clarice est un des médecins de l’hôtel du duc de Bourgogne Charles le
Téméraire en 1474 – 14756. Il perçut 27 £ 18 s. de gages ordinaires en décembre
14757.
En 1476, il soigna le duc de Bourgogne malade à Lausanne8.
6
DHI Paris, Prosopographia Curiae Burgundicae, ID personne : 3697 (Internet : www.prosopographia‐
burgundica.org, 24/07/2014).
7
ADN, B 3377, n° 113554.
8
WICKERSKEIMER, op. cit. vol. 2, p. 545.
136
CLAUDEL (JEAN)
(CHIRURGIEN)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : chirurgien
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
1427 – 1428
1427 – 14283
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1427 – 1428
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement :
•
Réseau relationnel, familial :
•
•
Service en ville :
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Jean Claudel reçut 8 £ du duc de Bourgogne en 1427 – 14284. Je ne pense pas qu’il
faille le confondre avec Jean Candel, car celui-ci n’était pas encore chirurgien à cette
époque (il est encore désigné comme clerc de maître Henry de Troyes dans ce même
registre B 1938 des Archives Départementales du Nord d’où Laborde tire la mention
de Jean Claudel)5.
Jean Claudel n’appartenait pas à l’hôtel du duc.
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 1, p. 383.
LABORDE, Les ducs de Bourgogne […], vol. 1, n° 853.
3
Ibid.
4
Ibid.
5
Cf. fiche biographique de « Candel (Jean) ».
1
2
137
CLAUWART (NICOLAS)
(MÉDECIN)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NON
Désignation de sa profession dans les sources : docteur en medecine1
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
04/1480
04/14803
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1480
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire : docteur en médecine.
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Hollande4
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Nicolas Clauwart fut rétribué de 32 £ 16 s. pour avoir soigné le duc Maximilien de
Habsbourg, malade au début du printemps 1480, jusqu’au 12 avril 1480 : 12 £ 16 s.
lui furent attribuées pour ses soins et 20 £ pour l’aider à effectuer un pèlerinage qu’il
s’était promis d’entreprendre alors qu’il se trouvait prisonnier des ennemis et rebelles
[du] pays de Gheldres5.
1
ADN, B 2121, f° 398 r°.
Ibid.
3
Ibid.
4
On peut le supposer car il fut prisonnier des partisans des Etats de Gueldres (soutenus par le roi de France
Louis XI) et, lorsqu’il fut appelé par Maximilien, celui‐ci se trouvait à La Haye.
5
ADN, B 2121, f° 398 r°.
2
138
CLERMONT (GUILLAUME DE)
(MÉDECIN)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources :
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
1365
13683
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1365 – 1368
Autres cours fréquentées :
BOURGOGNE : physicien de Philippe de Rouvres, duc de Bourgogne (1361)4
• Origine géograhique : Savoie ?5
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement :
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Après avoir servi le duc Philippe de Rouvres, Guillaume de Clermont serait resté au
service de son successeur Philippe le Hardi, de 1365 à 13686.
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 1, p. 234.
PROST, Inventaires […], tome 1, n° 3157.
3
Ibid.
4
WICKERSHEIMER, loc. cit.
5
PROST, loc. cit.
6
Ibid.
1
2
139
CLEVE (JEAN DE)
(MÉDECIN)
Variantes Nom : +/- de
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NON
Désignation de sa profession dans les sources : physicien
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
08/1404
24/09/14042
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1404
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Paris ?3
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Jean de Clève visite la duchesse de Bourgogne Marguerite de Bavière en août 1404 et
est rétribué par le duc de 22 fr. ½4 puis 6 fr. 15 s. t. le mois suivant5.
Il n’appartenait pas à l’hôtel ducal6.
1
ADCO, B 5520, f° 113 r°.
ADCO, B 5520, f° 108 v°.
3
ADCO, B 5520, f° 108 v° : le don que le duc de Bourgogne lui fait le 24 septembre 1404 a lieu à Paris.
4
ADCO, B 5520, f° 113 r°.
5
ADCO, B 5520, f° 108 v°.
6
ADCO, B 5520, f° 113 r°.
2
140
COCQUILLON (JEAN)
(APOTHICAIRE)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NA
Désignation de sa profession dans les sources : apothicaire
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
07/1470
07/14702
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1470
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Saint-Omer3
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
42 s. lui sont remboursés par Charles le Téméraire en juillet 1470, pour la fourniture
de remèdes ayant servi à soigner sur ordre du duc un certain fol nommé Johan4.
Jean Cocquillon n’appartenait pas à l’hôtel ducal.
PARAVICINI, Comptes de l’argentier […], vol. 3, n° 2285.
Ibid.
3
Ibid.
4
Ibid.
1
2
141
COIFFY (JEAN)
(MÉDECIN)
Variantes Nom : +/- de
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : physicien
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
23/06/1413
25/09/14173
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1413 – 1417
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique : Langres4
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Langres5
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 1, p. 384.
ADCO, B 1567, f° 145 r° et v°.
3
ADCO, B 1588, f° 207 v°.
4
D’après WICKERSHEIMER, loc. cit. , il appartenait à une famille connue de Langres.
5
WICKERSHEIMER, loc. cit. ; ADCO, B 1567, f° 145 r° et v°.
1
2
142
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Il visite la duchesse de Bourgogne Marguerite de Bavière par deux fois :
- Au printemps 1413, pendant trois semaines : il est pour cela rétribué de 15 francs,
et eut pour confrères à cette occasion Boniface, Jean de Palmes et Nicolas
Joliette, tous Bourguignons6.
- A la fin de l’été 1417 : il assiste Pierre Miotte, de même que Jean de Chalon et
Nicolas Joliette, au chevet de la duchesse et reçoit 20 francs à sa guérison. Il est
en cette circonstance le principal collaborateur de Pierre Miotte, car les deux
autres physiciens ne reçoivent que 6 et 4 francs7.
6
7
ADCO, B 1567, f° 145 r° et v°, lettres patentes de la duchesse du 23 juin 1413.
ADCO, B 1588, f° 207 v°, mandement de la duchesse du 25 septembre 1417.
143
CONNILLI (FRANÇOIS)
(MÉDECIN)
Variantes Nom : Cuniculi, Cunilli, Cunilii
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : NA2
Date d’apparition :
Date de disparition :
3
1377
14184
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
13885
Autres cours fréquentées :
NAVARRE : physicien du roi Charles le Mauvais (1377)6
ARAGON : a soigné en 1387 le roi d’Aragon, soit Pierre IV (m. en 1387), ou son successeur
Jean Ier7.
AVIGNON : médecin de Clément VII (1388 – 1392)8.
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 1, p. 154.
Il n’apparaît pas dans les sources consultées, sa fiche biographique est intégralement issue de la notice que lui
consacre Wickersheimer.
3
WICKERSHEIMER, loc. cit.
4
Ibid.
5
Ibid.
6
Ibid.
7
Ibid.
8
Ibid.
1
2
144
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire : Formé à l’université de Montpellier. Maître en
arts et en médecine. Maître-régent en médecine (1377). L’université a obtenu grâce à
lui la confirmation de l’autorisation de recevoir chaque année le corps d’un condamné
à mort pour les dissections.9
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Possédait une résidence à Barcelone (1387)10.
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
François Connilli a été envoyé par le pape Clément VII au chevet de la duchesse
Marguerite de Male, malade à Dijon en 138811.
Il n’a pas appartenu à l’hôtel ducal.
9
Ibid.
Ibid.
11
Ibid.
10
145
CONTY (EVRARD DE)
(MÉDECIN)
Variantes Nom : de Contiaco, de Contis, de
Coucy
Variantes Prénom : Evrart
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : maistre es ars et en medicine2
Date d’apparition :
Date de disparition :
3
Né en 1325
M. en 14054
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1367 – 13935
Autres cours fréquentées :
FRANCE : Médecin de Charles V (1363 – 1368) et de la reine Blanche de Navarre, veuve de
Philippe VI de Valois ( ? – 1398) qui teste en sa faveur 6.
• Origine géograhique : Famille originaire de Conty7, installée à Amiens8.
•
Formation, parcours universitaire : Formé à l’université de Paris. Maître en médecine
(reçu en 1353)9. Maître-régent de la faculté de médecine (1357 – 1403)10. Il organise
une réception pour fêter ses 50 années d’enseignement à la faculté de médecine en
140311. Il légua à ses collègues de l’université quelques biens, dont des livres12. Il est
l’auteur d’une traduction française, enrichie de ses propres réflexions, du
commentaire des Problèmes d’Aristote, par Pietro d’Abano, et du Livre des eschez
amoureux moralisés13, ouvrage dont un exemplaire a été offert par Jean Sans Peur à
son premier physicien Geoffroy Maupoivre.
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 1, p. 146 ; supplément, p. 72.
PROST, Inventaires […], tome 1, n° 672.
3
GUENEE, La folie de Charles VI […], p. 105.
4
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 1, p. 146 ; GUENEE, op. cit. p. 112.
5
PROST, loc. cit. et ADCO, B 1499, f° 52 r°.
6
PROST, loc. cit. ; WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 1, p. 146.
7
PROST, loc. cit.
8
GUENEE, op. cit. p. 105.
9
GUENEE, op. cit. p. 121.
10
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 1, p. 146.
11
GUENEE, op. cit. p. 112
12
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 1, p. 146.
13
JACQUART, La médecine médiévale […], p. 153.
1
2
146
•
Parcours ecclésiastique : Sous-diacre du diocèse d’Amiens, chanoine de Saint-Fursy
de Péronne et candidat à un canonicat de Saint-Walburge de Furnes (1362). Curé de
Daubeuf-près-Vatteville (1363). Chanoine d’Amiens (1405)14.
•
Lieu(x) d’établissement :
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Evrard de Conty soigne le duc de Bourgogne Philippe le Hardi, vers 1367, avec
Gervais Chrestien et Jean Jacmé. Ils sont chacun récompensés de drap de Bruxelles et
de fourrures de menu et de gros vair, valant en tout 50 francs environ, destinés à la
confection de robes15.
Par ailleurs, il consentit deux prêts, d’un montant total de 16 £ 17 s. 6 d., à la
duchesse de Bourgogne Marguerite de Male qui lui furent remboursés en 139316.
14
GUENEE, op. cit. p. 112.
PROST, loc. cit. Cf. fiches biographiques « Chrestien (Gervais) » et « Jacmé (Jean) ».
16
ADCO, B 1499, f° 52 r°.
15
147
COTTEREAU (JEAN)
(MÉDECIN)
Variantes Nom : Coctereau, Coctreau,
Variantes Prénom :
Coitreau, Coterel, Cotterelli, Cotriel,
Couterelle, Costereau, Cotereau, Cottreau,
Cottrau
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : physicien, medecin 2
Date d’apparition :
Date de disparition :
3
1418
17/09/14694
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
14215 – 1469
Autres cours fréquentées :
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 1, p. 387.
ADN, B 2045, f° 260 v°.
3
WICKERSHEIMER, loc. cit.
4
PARAVICINI, Comptes de l’argentier […], vol. 2, § 581.
5
ADN, B 1923, f° 89 v°.
1
2
148
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire : formé à l’université de Paris, où il appartenait à la
nation de France. Bachelier en médecine (reçu en 1418), licencié et maître en
médecine (reçu en 1420). Maître-régent en médecine (1418 – 1430)6. Maître en arts7.
•
Parcours ecclésiastique : chanoine de Saint-Germain à Mons, il abandonne cette
fonction en 1459 pour un canonicat à Tournai8.
•
Lieu(x) d’établissement : Paris, qu’il quitte en 1432 pour Bruxelles9. Mons (1440)10.
Bruxelles (1468 – 1469)11.
•
Réseau relationnel, familial : Il s’est marié en 142412. Il a plusieurs enfants13 dont un
né en 143114 qui pourrait être sa fille Philippotte, mariée en 144315 ; et Robin, cité
comme page du comte de Charolais entre 1447 et 145416. Colin Cottereau, messager
du duc Philippe le Bon en décembre 1447, est sans doute un membre de sa famille17,
de même que Robert Cotreau, chevalier et lieutenant des fiefs en Brabant18, et Jean
Cotereau, secrétaire et notaire du duc d’Orléans entre 1484 et 149619.
Jean Cottereau a été anobli par le duc Philippe le Bon en 1435. Cela lui a coûté la
somme de 100 £ t.20 mais elle lui a été remboursée intégralement au travers d’un don
ducal pour bons services cinq jours avant21.
•
Service en ville :
6
WICKERSHEIMER, loc. cit.
ADN, B 1927, f° 108 r°.
8
WICKERSHEIMER, loc. cit.
9
ADN, B 1945, f° 100 v°.
10
ADN, B 1972, f° 78 r°.
11
PARAVICINI, op. cit. vol. 1, § 786, 978 ; vol. 2, § 581.
12
ADN, B 1929, f° 93 v° et 94 r°.
13
ADN, B 1945, f° 100 v° ; B 1948, f° 187 r° et v°.
14
ADN, B 1942, f° 58 r°.
15
ADN, B 1978, f° 189 v°.
16
SOMME, Isabelle de Portugal […], p. 314 – 315, 499.
17
ADN, B 1996, f° 19 r°. SPITZBARTH, Ambassades […], p. 134.
18
PARAVICINI, op. cit. vol. 1, § 2049.
19
GONZALEZ, Un prince en son hôtel […], p. 184.
20
ADCO, B 1655, f° 49 v° : paiement du 26 février 1435.
21
ADCO, B 1655, f° 103 r° : mandement ducal du 21 février 1435.
7
149
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Jean Cottereau est depuis peu maître en médecine lorsqu’il est réquisitionné par le
duc de Bourgogne pour assurer l’assistance sanitaire anglo-bourguignonne lors du
siège de Melun en 142022. Ses compétences satisfont Philippe le Bon qui l’intègre à
son hôtel. Il restera au service des ducs de Bourgogne jusque 1469 au moins, avec le
titre de conseiller et physicien du duc dès 143423. Il reçoit 60 fr. en octobre 1421 pour
acheter du drap et de la panne destiné à la fabrication d’une robe pour son office24.
Un don similaire est réitéré en juin 142325.
Une pension annuelle de 100 fr. (80 £) lui est instituée le 8 janvier 1422, payée en
deux termes, saint-Jean-Baptiste et Noël. Le premier terme lui est versé en juin
142226. Elle est réduite à 80 fr. (64 £) en 142827 puis retrouve son montant initial en
1438, dernière année pour laquelle elle semble lui être payée28. Les revenus réguliers
de ce physicien comportent aussi ses gages ordinaires dont le paiement apparaît tout
au long de sa carrière à la cour de Bourgogne29.
D’après les ordonnances de l’hôtel des ducs, il bénéficie en outre de trois chevaux et
de deux valets à gages ou à livrée en 142630, à gages à partir de 143331.
Philippe le Bon accorde à son physicien de généreux et fréquents dons exceptionnels :
- En 1424, pour son mariage, Jean Cottereau reçoit 300 fr.32 ;
- En 1428, il reçoit sans motif précis 100 £ en avril33, puis 32 £ en novembre pour
ses bons services34 : peut-être pour les multiples achats de gants qu’il a effectué
pour le duc de Bourgogne à Paris35.
- En 1431, le duc est choisi comme parrain de son enfant et lui offre 6 tasses
22
ADN, B 1923, f° 89 v° : don de 50 écus de 40 gr. (mandement ducal du 5 janvier 1421).
ADN, B 1951, f° 191 v° et 192 r°.
24
ADN, B 1923, f° 114 r° et v° : lettres patentes ducales du 2 octobre 1421.
25
ADN, B 1927, f° 108 r° : don de 50 fr. par mandement ducal du 27 juin 1423.
26
ADN, B 1925, f° 33 r°.
27
ADN, B 1938, f° 85 r°.
28
ADN, B 1963, f° 44 v° : lettres patentes ducales du 12 janvier 1438.
29
ADN, B 1935, f° 94 r° : paiement de 200 écus de 40 gr. (mandement ducal du 7 octobre 1426 : paiement de
gages non perçus pendant 4 mois alors qu’il était allé rendre visite à son épouse. La somme versée comporte
en outre la compensation du prix d’un joyau que le duc n’a pas offert à la mariée alors qu’il s’était promis de le
faire) ; B 1655, f° 69 v° : paiement de 40 fr. (mandement ducal du 19 février 1435) ; B 1957, f° 84.5 r° :
paiement de 24 £ (1436) ; B 1961, f° 98 v° et 99 r° : paiement de 24 £ (mandement ducal du 14 mars 1437) ; B
er
1972, f° 15 r° : paiement de 120 £ (décharge du receveur général du 1 septembre 1441) ; B 1996, f° 7 r° :
paiement de 101 £ 12 s. (décharge du 14 mai 1447) ; B 2040, f° 120 r° et v° : paiement de 200 £ (lettres
patentes ducales du 6 décembre 1459), f° 120 v° et 121 r° : paiement de 108 £ 14 s. (lettres patentes ducales
du 6 décembre 1459.
30
KRUSE, PARAVICINI, Die hofordnungen […], « ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1426 – 1427) », §
288.
31
KRUSE, PARAVICINI, op. cit. « ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1433) », § 326.
32
ADN, B 1929, f° 93 v° : mandement ducal du 12 avril 1424.
33
ADN, B 1938, f° 106 v°.
34
ADN, B 1938, f° 235 r°.
35
ADN, B 1938, f° 85 r° et 190 v° : achat par le physicien de 60 paires de gants pour le duc, pour un montant de
20 £.
23
150
-
-
-
-
d’argent valant 84 £ 18 s.36 ; puis il gratifie son médecin de 100 £ pour maintenir
son estat37.
L’année suivante, Jean Cottereau entreprend de déménager sa famille, alors
installée à Paris, en Pays-Bas bourguignons (à Bruxelles certainement), à cause
du mauvais temps38 et des guerres qui ne permettent pas une existence aisée dans
la capitale : Philippe le Bon aide la petite famille en leur offrant 200 fr. pour les
frais de voyage 39 et 200 fr. pour équiper en mobilier le nouvel hôtel des
Cottereau40.
Toujours pour pourvoir aux besoins de la famille du médecin, le duc leur accorde
100 écus de Dodrecht en 1433, en dédommagement de pertes occasionnées par
les guerres41.
Philippe le Bon compense la perte de plusieurs chevaux en 1434 par son médecin,
en lui octroyant 50 fr.42, et en 1438, par un don de 40 £43.
Jean Cottereau reçoit encore pour ses bons services 100 fr. en 143944, et, ultime
don de grace especial relevé dans les sources dépouillées, mais non des moindres,
600 £ en 144145.
Il recevra encore 500 fr. rl. pour le mariage de sa fille Philippotte en 144346, qui
semble être la filleule du duc, née en 1431.
Ses compétences médicales ayant été remarquées par Philippe le Bon dans un cadre
militaire, lors du siège de Melun de 1420, la pratique de Jean Cottereau est parfois
orientée vers le service sanitaire des armées ducales au début de sa carrière auprès du
duc de Bourgogne :
- Il soigne le maréchal de Bourgogne Jean de Cotebrune du 26 août au 7 octobre
142247. Il s’agit sans doute de sa dernière maladie car il meurt cette même année
et est remplacé par Jean de Toulongeon.
- En 1434, il est chargé de l’achat d’apothicairies pour le voyage et l’armée ducale
en Bourgogne, achat qu’il effectue auprès d’un épicier brugeois, Jacques Van den
Leene48.
Il entreprend par ailleurs plusieurs déplacements pour son maître, dont on ignore s’ils
36
ADN, B 1942, f° 58 r°.
ADN, B 1942, f° 154 v° : mandement ducal du 6 septembre 1431.
38
Il faut sans doute interpréter cette expression par « mauvaise qualité de l’air », redoutée des médecins de
l’époque particulièrement lorsque la densité urbaine est forte, plutôt que par « mauvaises conditions
climatiques », les Flandres n’étant pas plus avantagées que Paris, de ce point de vue…
39
ADN, B 1945, f° 100 v° : mandement ducal du 10 janvier 1432.
40
ADN, B 1945, f° 136 v°.
41
ADN, B 1948, f° 187 r° et v°.
42
ADN, B 1957, f° 232 v° : mandement ducal du 20 mars 1434.
43
ADN, B 1963, f° 173 r° : mandement ducal du 29 mai 1438.
44
ADN, B 1966, f° 191 r° et v° : mandement ducal du 5 mars 1439.
45
ADN, B 1975, f° 107 r° et v° : mandement ducal du 6 octobre 1441.
46
ADN, B 1978, f° 189 v° : mandement ducal du 29 décembre 1443.
47
ADN, B 1927, f° 75 r° et v° : mandement ducal du 17 octobre 1422. Paiement de 18 s. p. de gages par jour,
soit 48 fr. 6 s.
48
Cf. fiche biographique « Van den Leene (Jacob) ». ADN, B 1951, f° 191 v° et 192 r° : mandement ducal du 22
octobre 1434.
37
151
concernent son activité militaire ou non. Il peut en effet s’agir d’ambassades ou
d’autres missions et voyages dont le motif est tenu secret :
- Du 18 février au 13 mars et du 6 au 21 juin, il se rend des Flandres à Paris49.
- Du 3 au 6 septembre 1432, il soigne Jean de Luxembourg aux frais du duc de
Bourgogne50. Le 14, le duc lui envoie des lettres closes51 : il part alors en missions
du 17 au 2452.
- Le 15 janvier 1449, il reçoit 19 s. pour être allée, d’Arras, récupérer de l’argent
auprès du receveur de Saint-Quentin53.
- Charles le Téméraire lui confie également la gestion d’affaires secrètes en 146954.
A la cour de Bourgogne, il officie dans un premier temps avec Jean Avantage55, puis
avec Roland Lescrivain dès 143856. Ensuite, trois autres physiciens viennent les
assister dans vers la fin des années 1440 : Simon de Roches en 144657, Henri de
Zwolle en 144958 et Gondesalve de Vargas en 145259.
En 1439, il soigne Philippe le Bon, malade à Saint-Omer et perçoit 60 £60.
L’année suivante, l’état de santé du jeune comte Charles de Charolais est
préoccupante : on appelle deux fois Jean Cottereau pour le guérir à Hesdin61.
Le 20 juillet 1443, il est appelé à Dijon pour visiter plusieurs demoiselles de l’hôtel
de la duchesse de Bourgogne victimes d’une épidémie62.
Il a également fait partie des praticiens ayant entouré Philippe le Bon, gravement
malade au début de l’année 1462. Il perçut 32 £63.
En 1456, Jean Cottereau passe au service de Charles, comte de Charolais, aux gages
de 18 s./j.64. Il n’apparaît plus alors dans les ordonnances de l’hôtel de Philippe le
Bon mais conserve son titre de conseiller et physicien du duc65. Charles le Téméraire
maintient ses fonctions à la mort de son prédécesseur. Le 15 juin 1468, il est malade à
49
ADN, B 1933, f° 66 v° : mandement ducal du 3 juillet 1425. Paiement de 18 s. p. de gages par jour, soit 45 fr.
ADN, B 1945, f° 62 r° : mandement ducal du 2 octobre 1432. Paiement de 2 fr. de gages par jour, soit 8 fr.
51
ADN, B 1945, f° 83 r°. Le duc est à Louvain.
52
ADN, B 1945, f° 62 r° : mandement ducal du 2 octobre 1432. Paiement de 2 fr. de gages par jour, soit 16 fr.
53
ADN, B 2002, f° 106 r°.
54
PARAVICINI, op. cit. vol. 2, § 581.
55
KRUSE, PARAVICINI, op. cit. « ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1426 – 1427) », § 288, 289 ;
« ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1433) », § 326, 327, 328.
56
KRUSE, PARAVICINI, op. cit. « ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1438) », § 369, 370, 371 ; « [Projet
d’] ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1445) », § 315, 316.
57
KRUSE, PARAVICINI, op. cit. « ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1449) », § 459.
58
KRUSE, PARAVICINI, op. cit. « ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1449) », § 458.
59
KRUSE, PARAVICINI, op. cit. « ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1449) », § 460.
60
ADN, B 1966, f° 207 v° et 208 r° : mandement ducal du 13 novembre 1439.
61
ADN, B 1969, f° 186 v° ; B 1972, f° 78 r°.
62
ADN, B 1978, f° 103 v°.
63
ADN, B 2045, f° 260 v° : mandement ducal du 17 mars 1462.
64
KRUSE, PARAVICINI, op. cit. « ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon pour Charles, comte de Charolais
(1456) », § 194, 195.
65
ADN, B 2040, f° 120 r° et v°, 120 v° et 121 r°.
50
152
Bruges et convoque Jean Cottereau, qui reste à son chevet jusqu’au 16 juillet. Il
perçoit 32 s. de gages journaliers, soit un total de 54 £ 4 s.66.
66
PARAVICINI, op. cit. vol. 1, § 786, 978.
153
COULON (JEAN)
(CHIRURGIEN)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NON
Désignation de sa profession dans les sources : chirurgien
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
1423/1424
1423/14242
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
Avant 14233
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement :
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Jean Coulon reçoit 6 fr. du duc de Bourgogne en 1423 – 1424. Il a appartenu avant
cela à l’hôtel de Philippe le Bon, peut-être du temps où il était comte de Charolais,
car il est dit jadis cirurgien de mondit seigneur4.
1
ADN, B 1929, f° 86 r°.
Ibid.
3
Ibid.
4
Ibid.
2
154
COULONGNE (JEAN DE)
(MÉDECIN)
Variantes Nom : de Colonia, de Couloingne
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : astronomien
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
1424
M. vers 1483 – 14843.
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1436 – 14624
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire : Inscrit à la faculté de médecine de l’université de
Paris en 1424 – 1425. Licencié en médecine (1430).
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement :
•
Réseau relationnel, familial : Sans doute parent avec Guillaume de Coulongne,
astrologue qui fréquente la cour de Bourgogne dans le même temps, et qui reçoit du
duc 12 £ en février 1458 pour lui aidier a vivre et pour certaines autres causes et
raisons qui a ce le meuvent 5.
•
Service en ville :
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 1, p. 385, 388.
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 1, p. 385.
3
Ibid.
4
LABORDE, Les ducs de Bourgogne […], vol. 1, n° 1179.
5
ADN, B 2030, f° 311 v°.
1
2
155
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Jean de Coulongne fut plusieurs fois appelé par le duc de Bourgogne Philippe le Bon
en tant qu’astrologue, dès 1436 – 14376, puis en mai 14587 et en août 14598. Ses
visites au duc continuent en 1460 – 1462 9, et il est cette fois désigné comme
astronomien de mondit seigneur, ce qui suggère qu’il appartient à l’hôtel ducal.
Pourtant, il ne figure pas dans l’ordonnance de l’hôtel de 145810 : ce titre est peut-être
simplement honorifique (l’office d’astrologue n’existe pas en réalité) et, à défaut de
la perception de gages, permet de justifier la relative régularité des dons ducaux.
Les dons qu’il reçoit du duc de Bourgogne s’échelonnent de 12 à 36 £, et leur motif
n’est jamais détaillé précisément.
6
LABORDE, loc. cit.
ADN, B 2030, f° 317 v° (12 £).
8
er
ADN, B 2034, f° 191 v° (36 £, quittance du 1 août 1459)
9
ADN, B 2040, f° 227 v° (24 £, quittance du 17 novembre 1460) ; B 2045, f° 262 v° (30 £, quittance du 14 avril
1462) ; B 2048, f° 221 r° (certification du premier chambellan du duc du 26 octobre 1462).
10
KRUSE, PARAVICINI, Die Hofordnungen […], « ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1458) ».
7
156
COURBERON (JEAN DE)
(ÉPICIER)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NA
Désignation de sa profession dans les sources : épicier
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
25/11/1374
25/11/13742
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1374
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Troyes3
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Guillaume de Monthaut, épicier du duc Philippe le Hardi, s’est fourni chez lui en
épices de chambre en 13744.
Jean de Courberon n’appartenait pas à l’hôtel ducal.
1
ADCO, B 1444, f° 37 v° : mandement ducal du 25 novembre 1374.
Ibid.
3
Ibid.
4
Ibid.
2
157
COURCELLES (THOMAS DE)
(ÉPICIER)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NA
Désignation de sa profession dans les sources : épicier
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
16/11/1375
11/09/13772
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1375 – 1377
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Amiens3
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Thomas de Courcelles livra des remèdes prescrits par Jean de Pouilly au duc de
Bourgogne Philippe le Hardi en 13754 ; puis des épices de chambre en 13775.
Il n’appartenait pas à l’hôtel ducal.
1
ADCO, B 1445, f° 47 r°.
ADCO, B 1452, f° 38 r°.
3
ADCO, B 1445, f° 47 r° ; B 1452, f° 38 r°.
4
ADCO, B 1445, f° 47 r° : mandement ducal du 16 novembre 1375. Cf. fiche biographique de « Pouilly (Jean
de) ».
5
ADCO, B 1452, f° 38 r° : mandement ducal et quittance du 11 septembre 1377.
2
158
COURTRAI (HENRI DE)
(CHIRURGIEN)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : chirurgien
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
18/07/1423
14363
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1423 – 1436
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique : Courtrai4
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Bruges (1436)5
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville : chirurgien-pensionnaire de Bruges (1436)6
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 1, p. 276.
ADN, B 1927, f° 110 v°.
3
WICKERSHEIMER, loc. cit. : le siège de Calais a lieu en 1436 et non en 1435 comme l’indique Wickersheimer.
4
D’après son patronyme.
5
WICKERSHEIMER, loc. cit.
6
Ibid.
1
2
159
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Le duc de Bourgogne lui octroie un don de 10 francs pour ses services en 14237. Il
n’apparaît plus dans nos sources par la suite mais Wickersheimer nous apprend qu’il
fut recruté pour soigner les combattants flamands, partisans du duc de Bourgogne au
siège de Calais de 14368.
7
8
ADN, B 1927, f° 110 v°.
WICKERSHEIMER, loc. cit.
160
DALEM (PIERRE DE)
(CHIRURGIEN)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NON
Désignation de sa profession dans les sources : chirurgien
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
07 – 08/1446
07 – 08/14462
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1446
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Bruxelles3
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Pierre de Dalem prit part, avec Henry Nay, Jean Nay et Gilles Vinc, tous trois
chirurgiens bruxellois également, à l’ouverture du corps de Catherine de France,
comtesse de Charolais, décédée le 30 juillet 1446 à l’âge de 18 ans. Chacun des
chirurgiens fut rétribué par le duc de Bourgogne à hauteur de 12 £4.
Il n’appartenait pas à l’hôtel ducal.
1
ADN, B 1991, f° 177 r°.
Ibid.
3
Ibid.
4
Ibid. Cf. fiches bibliographiques de ces pratiens : « Nay (Henri) », « Nay (Jean) », « Vinc (Gilles) ».
2
161
DAMIENS (JEAN)
(BARBIER)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NON
Désignation de sa profession dans les sources : barbier
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
v. 1434
14362
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1434 – 14353
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement :
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Jean Damiens est payé 16 s. en 1436 pour avoir coiffé Jean, bâtard de Flandre,
environ un an et demi auparavant4.
Il n’appartient pas à l’hôtel ducal.
1
ADN, B 1957, f° 309 v°.
Ibid.
3
Ibid.
4
Ibid.
2
162
DAVALON (PIERRE)
(APOTHICAIRE)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NA
Désignation de sa profession dans les sources : apothicaire
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
26/05/1375
26/07/13752
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1375
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Bar-sur-Aube3
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
1
ADCO, B 1445, f° 49 r°.
Ibid.
3
Ibid.
2
163
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Il livre, en 1375, sur ordre de la duchesse de Bourgogne Marguerite de Flandre, des
apothicairies :
- En mai, à la nourrice de Jean de Bourgogne, fils aîné du duc, et à Hugues, ancien
valet de saucerie de la duchesse4.
- En juillet, à la duchesse de Bourgogne par l’intermédiaire de son médecin
Dimanche d’Alexandrie5.
Pierre Davalon n’appartenait pas à l’hôtel ducal.
4
5
Ibid. Mandement de la duchesse du 26 mai 1375.
Ibid. Mandement de la duchesse du 26 juillet 1375.
164
DECRATS (CLAIS)
(CHIRURGIEN)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NON
Désignation de sa profession dans les sources : chirurgien
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
Avant le 02/12/1481
02/12/14812
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1481
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique : Allemagne3
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement :
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Clais Decrats est payé 494 £ 16 s. en décembre 1481, pour ses gages et pertes au
services du duc d’Autriche, et pour avoir soigné les blessés de langue thyoise de
l’armée ducale et fourni les remèdes nécessaires aux soins de ces derniers4.
Il appartenait à l’hôtel du duc Maximilien d’Autriche.
1
ADN, B 2127, f° 256 r°.
Ibid.
3
Ibid.
4
Ibid. Lettres patentes ducales du 2 décembre 1481.
2
165
DECUPPERE (BAUDECHON)
(BARBIER)
Variantes Nom : de Cupere, de Cupper
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NON
Désignation de sa profession dans les sources : barbier
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
30/03/1470
10/12/14732
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1470 – 1473
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement :
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Valet de chambre et barbier du duc Charles le Téméraire, il reçut 25 £ en août 1470
en récompense de ses services et pour acheter du matériel nécessaire à son métier3.
1
DHI Paris, Prosopographia Curiae Burgundicae, ID personne : 3010 (Internet : www.prosopographia‐
burgundica.org, 30/07/2014)
2
Ibid.
3
PARAVICINI, Comptes de l’argentier […], vol. 3, § 1665.
166
DELATTRE (ALART)
(BARBIER)
Variantes Nom : Delatre, de Latre, de Lattre
Variantes Prénom : Alard, Allard, Allart
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : barbier
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
11/02/1448
Après 14673
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1448 – 1467
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Volonté d’établissement en Artois : il se renseigne sur les
statut juridique et valeur de La Montoire 14554, et acquiert le fief de La Bistade en
14605. Ces lieux sont situés en Artois.
•
Réseau relationnel, familial : Il est marié et a un enfant en 1448. Plusieurs personnes
portant le nom de Delattre fréquentent la cour de Bourgogne :
- Droynet Delattre (cité en 1424 – 1426), valet de chambre de Bonne d’Artois
(1424) puis barbier de Charles et Jean de Nevers (1426), cousins germains du duc
Philippe le Bon, est sans doute le père d’Alart6.
- Bocquet Delattre (cité en 1420 – 1454): écuyer de cuisine du duc puis de la
duchesse Isabelle de Portugal, il est ensuite maître d’hôtel de celle-ci7.
- Jean Delattre (cité en 1450) : archer de corps du duc de Bourgogne et du comte de
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], supplément, p. 13.
KRUSE, PARAVICINI, Die Hofordnungen […], « ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1449) », § 432.
3
ADN, B 2061, f° 3 v° du cahier attaché en fin de registre.
4
ADN, B 17677, lettre concernant Alart Delattre datée du 15 mars 1455.
5
ADN, B 2037, n° 62636, 62637, 62641.
6
KRUSE, PARAVICINI, op. cit. « ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon pour Charles et Jean de Nevers
(1426) ». DHI Paris, Prosopographia Curiae Burgundicae, ID personne : 4705 (Internet : www.prosopographia‐
burgundica.org, 07/12/2014).
7
DHI Paris, Prosopographia Curiae Burgundicae, ID personne : 0095 (Internet : www.prosopographia‐
burgundica.org, 07/12/2014).
1
2
167
Nevers8.
- Charles Delattre (cité en 1452 – 1476) : échanson de Charles le Téméraire9.
- Philippe Delattre (cité en 1459 – 1458)10.
- Willequin Delattre (cité en 1468), archer de guerre du duc de Bourgogne11.
- Henriet Delattre (cité en 1476)12.
- Motaine Delattre (cité en 1476)13.
Aucun indice n’a été relevé dans les sources consultées permettant d’établir les liens
de parenté qui pourraient unir ces personnes.
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Alart Delattre est retenu comme barbier suppléant du duc Philippe le Bon le 11
février 1448. Il est tenu de servir le duc à chaque fois qu’un de ses barbiers ordinaires
est absent. A compter du 22 août 1450, il peut être convoqué par le duc à tout
moment, même si aucun barbier ordinaire ne manque à l’appel. Pour le calcul de ses
gages ordinaires, il est dit compté a deux chevaulx, en 145714. L’ordonnance de
l’hôtel ducal de 1458 l’institue barbier ordinaire, toujours compté aux gages de 12 s.
par jour (dont les paiements apparaissent plusieurs fois) 15 , au même titre que
Barthélémy Partant et Guillaume de Sens.
On voit souvent Alart Delattre accompagner le duc de Bourgogne dans ses
déplacements :
- En avril 1448, il obtient 8 £ pour préparer son départ de Bruxelles avec la cour16.
- Il est autorisé à s’absenter en juillet suivant pour aller voir son épouse qui vient
d’accoucher17.
- En 1449, 48 £ lui sont accordées lorsqu’il quitte Bruges avec le duc pour se
rendre à Saint-Omer, afin d’assister au pas d’armes organisé par le chevalier de la
Belle Pélerine, Jean de Luxembourg18.
8
ADN, B 2002, f° 223 v° et 224 r° ; B 2004, f° 308 r° et v°, 367 v°.
DHI Paris, Prosopographia Curiae Burgundicae, ID personne : 1657 (Internet : www.prosopographia‐
burgundica.org, 07/12/2014).
10
DHI Paris, Prosopographia Curiae Burgundicae, ID personne : 2048 (Internet : www.prosopographia‐
burgundica.org, 07/12/2014).
11
PARAVICINI, Comptes de l’argentier […], vol. 1, § 2029.
12
DHI Paris, Prosopographia Curiae Burgundicae, ID personne : 4088 (Internet : www.prosopographia‐
burgundica.org, 07/12/2014)
13
DHI Paris, Prosopographia Curiae Burgundicae, ID personne : 4119 (Internet : www.prosopographia‐
burgundica.org, 07/12/2014).
14
ADN, B 2026, f° 133 r° à 137 r°, 142 r° à 144 v°, 149 v° à 152 v°.
15
ADN, B 2048, f° 117 v° et B 2054, f° 213 r° : 182 £ 8 s. pour des gages jusqu’au 30 novembre 1462 ; B 2054, f°
220 v° et 221 r° : paiement de 105 £ 12 s. en 1465 pour reste de gages ; B 2061, f° 3 v° du cahier attaché en fin
de registre : paiement de 64 £ 4 s. piur reste de gages.
16
ADN, B 1998, f° 124 v° à 125 v° : lettres ducales du 5 avril 1448.
17
ADN, B 2000, f° 127 v°.
9
168
-
Au printemps 1450, il n’accompagne pas le duc mais son chambellan, Antoine de
Croÿ, auprès du roi à Paris. Il est rétribué de 24 £19.
- Puis entre août et octobre de la même année, il quitte Hesdin pour Bruxelles avec
le duc, et est payé 12 £20.
Tous ces déplacements imposés obligent le duc à le pourvoir en chevaux : il lui
accorde 31 £ 10 s. t. en 1454 pour compenses la perte de l’un d’eux21. Il obtient en
outre des dons exceptionnels pour ses bons services : 30 écus (soit 36 £) en 145322 et
en 145623.
Alart Delattre a acheté à Jean de Wez le fief de La Bistade en Artois en 1460. Le duc
de Bourgogne ordonna la remise des droits seigneurieux de ce fief à son barbier,
pouvant atteindre la somme de 100 écus 12 s. de 48 gr. 24 , afin d’assurer un
complément de revenus régulier confortable à ce dernier.
18
ADN, B 2002, f° 189 v° : lettres patentes ducales du 9 septembre 1449.
ADN, B 2004, f° 307 v°.
20
ADN, B 2004, f° 311 v°.
21
ADN, B 292 v° : mandement ducal du 21 juillet 1454.
22
ADN, B 2012, f° 288 r° : mandement ducal du 30 octobre 1453.
23
ADN, B 2026, f° 338 r° : mandement ducal et quittance du 4 novembre 1456.
24
ADN, B 2037, n° 62636, 62637, 62641 : lettres datées de septembre 1460.
19
169
DELATTRE (DROYNET)
(BARBIER)
Variantes Nom : de Latre
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NON
Désignation de sa profession dans les sources : barbier
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
1424
14262
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1424 – 1426
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement :
•
Réseau relationnel, familial : Probablement père d’Alart Delattre3, barbier du duc de
Bourgogne (1448 – 1467).
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Droynet Delattre était valet de chambre de Bonne d’Artois, duchesse de Bourgogne,
en 1424. A la mort de celle-ci, il passe en 1426 au service de ses fils Charles et Jean
de Nevers, nés de son premier mariage avec Philippe le Bourgogne, comte de Nevers,
oncle de Philippe le Bon4.
1
DHI Paris, Prosopographia Curiae Burgundicae, ID personne : 4705 (Internet : www.prosopographia‐
burgundica.org, 07/12/2014).
2
KRUSE, PARAVICINI, Die Hofordnungen […], « ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon pour Charles et Jean
de Nevers (1426) », § 21.
3
Cf. fiche biographique « Delattre (Alart) ».
4
KRUSE, PARAVICINI, loc. cit.
170
DELF (FLORENCE DE)
(MÉDECIN)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NON
Désignation de sa profession dans les sources : docteur en medicine1
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
05/04/1480
12/04/14803
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1480
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire : Docteur en médecine4.
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Pays-Bas bourguignons5
•
Réseau relationnel, familial : Très certainement parent (frère ?) avec Lambert de Delf,
médecin appelé en même temps que lui auprès de Maximilien d’Autriche6.
•
•
Service en ville :
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Florence de Delf fait partie des nombreux praticiens appelés au chevet du duc
Maximilien de Habsbourg, malade à La Haye en ce début de printemps 1480. Il fut
rétribué 12 £ 16 s. pour ses soins et frais de déplacement, de même que ses confrères
Lambert de Delf, Clais de Gornichem et Henry de Le Leyden7.
1
ADN, B 2121, f° 390 r°.
Ibid.
3
Ibid.
4
Ibid.
5
On peut déduire cela du fait qu’il est appelé à La Haye.
6
Cf. fiche biographique de « Delf (Lambert de) ».
7
ADN, B 2121, f° 389 v° et 390 r°. Cf. fiches biographiques de « Gornichem (Clais de) » et « Le Leyden (Henry
de) ».
2
171
DELF (LAMBERT DE)
(MÉDECIN)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NON
Désignation de sa profession dans les sources : docteur en medicine1
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
05/04/1480
12/04/14803
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1480
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire : Docteur en médecine4.
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Pays-Bas bourguignons5
•
Réseau relationnel, familial : Très certainement parent (frère ?) avec Florence de
Delf, médecin appelé en même temps que lui auprès de Maximilien d’Autriche6.
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Lambert de Delf fait partie des nombreux praticiens appelés au chevet du duc
Maximilien de Habsbourg, malade à La Haye en ce début de printemps 1480. Il fut
rétribué 12 £ 16 s. pour ses soins et frais de déplacement, de même que ses confrères
Florence de Delf, Clais de Gornichem et Henry de Le Leyden7.
1
ADN, B 2121, f° 390 r°.
Ibid.
3
Ibid.
4
Ibid.
5
On peut déduire cela du fait qu’il est appelé à La Haye.
6
Cf. fiche biographique « Delf (Lambert de) ».
7
ADN, B 2121, f° 389 v° et 390 r°. Cf. fiches biographiques « Gornichem (Clais de) » et « Le Leyden (Henry de) ».
2
172
DES CLOCHERS (JEAN)
(ÉPICIER)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NA
Désignation de sa profession dans les sources : sa profession n’est pas renseignée.
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
20/07/1378
26/07/13782
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1378
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Chalon-sur-Saône3
•
Réseau relationnel, familial : Il a un fils et unique héritier, Guillaume4.
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Il a fourni en épices le duc de Bourgogne Philippe le Hardi le 20 juillet 1378. C’est
son fils et héritier qui a perçu la somme due5.
1
ADCO, B 1515, f° 53 v° ; B 1522, f° 41 v°.
Ibid.
3
Ibid.
4
Ibid.
5
Ibid.
2
173
DESPARS (JACQUES)
(MÉDECIN)
Variantes Nom : de Partibus, Des Pars,
Variantes Prénom :
Dissars
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : physicien, maistre en medicine2, doctor in
medicina3
Date d’apparition :
Date de disparition :
4
Né v. 1380
M. le 3/01/14585
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
14206 – 14477
Autres cours fréquentées :
FRANCE ?8
• Origine géograhique : Né à Tournai9
•
Formation, parcours universitaire : Maître ès-arts de l’école cathédrale de Tournai,
inscrit à l’université de Paris (1403). Recteur de l’université de Paris (1406).
Bachelier en médecine après 38 mois de formation dont 6 à Montpellier (1408).
Licencié, maître et docteur en médecine de Paris (1410). Maître-régent en médecine
(04/11/1410 – 1418)10.
Ambassadeur de l’université de Paris au concile de Constance (1418)11.
Rédacteur d’un commentaire du Canon d’Avicenne, ainsi que d’une description de
l’épidémie ayant sévit lors du siège d’Arras en 141412.
•
Parcours ecclésiastique : Clerc du diocèse de Tournai. Chanoine de Lille (1415 –
1420)13. Chanoine-trésorier de Tournai (1419). Chapelain perpétuel de l’église de
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 1, p. 326 – 327 ; supplément, p. 134 – 135.
ADN, B 1957, f° 335 v°.
3
ADN, B 1606, f° 169 r°.
4
JACQUART, Un médecin parisien […].
5
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 1, p. 326.
6
DHI Paris, Prosopographia Curiae Burgundicae, ID personne : 0211 (Internet : www.prosopographia‐
burgundica.org, 30/07/2014)
7
ADN, B 1606, f° 169 r° à 170 r°.
8
Fut peut‐être médecin de Charles VII, d’après WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 1, p. 326.
9
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 1, p. 326.
10
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 1, p 326 ; JACQUART, La médecine médiévale […], p. 156.
11
Ibid.
12
Cf. les travaux de D. Jacquart.
13
SOMME, Isabelle de Portugal […], p. 330
1
2
174
Cuvilliers, chanoine de Cambrai, chanoine de Cysoing, (v. 1445 – 1446). Chanoine
de Notre-Dame de Paris14.
•
Lieu(x) d’établissement : Paris (1403 – 1419), Tournai (1419 – 1426), Cambrai (1426
– 1436), Tournai (1436 – 1450), Paris (1450 – 1458)15.
•
Réseau relationnel, familial : Fils de Rombaud Despars, chevalier. Il a quatre frères :
Jean Thierry, André (médecin), Pierre ; et une sœur : Marie.
Il fut un des enseignants de Jean Spierinck et de Guillaume de Naste, tous deux
médecins des ducs de Bourgogne Philippe le Bon et Charles le Téméraire16.
•
Service en ville : Il a soigné les malades des hôpitaux d’Audenarde (1441) et de
Bruges17.
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Jacques Despars fit partie de l’hôtel du duc de Bourgogne dans les années 1420 –
142218.
Il s’en retire ensuite, probablement pour se consacrer à ses travaux universitaires (il
est connu pour avoir rédigé un commentaire du Canon d’Avicenne, véritable somme
du savoir médical au XVème siècle selon Danielle Jacquart19. On peut avancer comme
autre raison le fait que, jouissant d’une grande notoriété, elle-même témoignant d’une
grande compétence professionnelle, il s’est refusé à donner l’exclusivité de ses soins
à la cour de Bourgogne, pour en faire bénéficier le plus grand nombre.
Cette prise de distance n’empêche cependant pas Jacques Despars de se rendre
plusieurs fois au chevet de membres de la famille ducale au cours de sa carrière, et
souvent pour des causes graves, voire désespérées :
- En juin 1432, il est appelé à Gand pour visiter la duchesse de
Bourgogne hastivement. Le chirurgien Henry de Troyes le rejoint quelques jours
plus tard20.
- Il est rappelé en novembre 1435 au chevet d’Isabelle de Portugal, à Arras21.
- En 1436, il visite Charles, comte de Charolais, âgé de trois ans : suite à la perte
14
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 1, p. 326 – 327 ; supplément, p. 134 – 135.
WICKERSHEIMER, op. cit. supplément, p. 134. Il est enterré à Notre‐Dame de Paris, chapelle Saint‐Jacques.
16
Ibid. Cf. fiches biographiques « Spierinck (Jean) » et « Nast (Guillaume de).
17
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 1, p. 326.
18
DHI Paris, Prosopographia Curiae Burgundicae, ID personne : 0211 (Internet : www.prosopographia‐
burgundica.org, 30/07/2014).
19
WICKERSHEIMER, op. cit. supplément, p. 134.
20
ADN, B 1945, f° 78 r°.
21
SOMME, op. cit. p. 330.
15
175
-
-
-
-
des deux précedents héritiers mâles, on préfère directement s’adresser à l’un des
meilleurs représentants de l’élite médicale de l’époque22. Il visite de nouveau le
jeune prince à Lille l’année suivante23.
En 1438, il est appelé auprès de Philippe le Bon mal disposé à Lille et pour
aucunes choses secretes 24 , puis à Saint-Omer en 1439 au sujet de certaine
maladie25. Il reçoit pour chacune de ces consultations 60 £.
En 1440, il vient hastivement à Hesdin examiner Isabelle de Portugal, duchesse de
Bourgogne, avec Jean Avantage 26 ; et Charles de Charolais qui restera malade
pendant longue espace. 132 £ sont dépensées pour rétribuer les médecins qui
viennent à bout de ce mal : Jacques Despars, Jean de L’Escluse, Guillaume
Paradis et Florent. Jean Cottereau participe aussi aux soins27.
En 1443 – 1444, il passe 18 jours à Bruxelles au chevet de Catherine, comtesse de
Charolais. Il reçoit une coupe d’argent, 45 £, du vin pour les serviteurs qui
l’accompagnent et le remboursement de ses frais d’hébergement à L’Aigle d’Or28.
Il soignera encore cette jeune princesse dans sa dernière maladie à Bruges en
juillet 1446, pour un montant de 158 £29.
Enfin, en 1444, il est encore appelé d’urgence auprès du duc de Bourgogne, avec
un chirurgien d’Anvers, Nicolas30.
On remarque que dans les sources bourguignonnes, dans environ la moitié des cas31,
il est désigné comme maistre Jacques Despars, sans que sa profession ne soit
précisée : ce détail témoigne encore de la grande renommée de ce médecin.
Le duc de Bourgogne lui adressa en 1447 des lettres d’amortissement lui permettant
l’obtention de bénéfices ecclésiastiques : il s’agissait peut-être du canonicat de NotreDame de Paris32.
22
ADN, B 1957, f° 335 v°.
SOMME, op. cit. p. 330.
24
ADN, B 1963, f° 164 v°, 183 v° ; B 1969, f° 277 v°.
25
ADN, B 1966, f° 143 v°, 205 r° et v°.
26
ADN, B 1969, f° 193 r°.
27
ADN, B 1969, f° 186 v°, 254 v°.
28
ADN, B 1978, f° 330 v°, 332 v°.
29
ADN, B 1991, f° 176 r°.
30
ADN, B 1982, f° 86 r°.
31
7 cas, sur les 15 sources de mon corpus le mentionnant.
32
ADN, B 1606, f° 169 r° à 170 r°.
23
176
DESPEAULX (JEAN)
(EPICIER)
Variantes Nom : Despaux, Des Peaulx, Des
Peaux
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NA
Désignation de sa profession dans les sources : épicier, ayde de l’espicerie1
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
03/04/1426
14453
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1426 – 1445
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement :
•
Réseau relationnel, familial : Il s’est marié en 14324. Ernoton Despeaulx, brigandinier
de l’écurie ducale en 1455 était sans doute de sa famille (son fils ?)5.
•
Service en ville :
ADN, B 1933, f° 181 r° ; KRUSE, PARAVICINI, Die Hofordnungen […], « ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le
Bon (1433) », § 302.
2
ADN, B 1933, f° 181 r°.
3
KRUSE, PARAVICINI, op. cit. « [Projet d’] ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1445) » : il y est cité
comme valet de chambre seulement.
4
ADN, B 1945, f° 114 v°.
5
DHI Paris, Prosopographia Curiae Burgundicae, ID personne : 4559 (Internet : www.prosopographia‐
burgundica.org, 31/07/2014)
1
177
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Jean Despeaulx apparaît pour la première fois au service de Philippe le Bon en 1426 :
il achète à Middelburg pour le duc, au moment où celui-ci s’apprête à quitter les
lieux, 60 s. de certaines choses appartenant en fait de medecine […] que plus
amplement il ne veult estre declairé6.
Il est déjà à ce moment-là valet de chambre et aide de l’épicerie ducale. C’est un
homme de seconde main, qui sera toujours soit aide de l’épicerie, soit épicier
remplaçant (en l’absence de l’un des épiciers en titre, Gilet Du Célier ou Jacot
Michiel) 7 . Il dispose de deux chevaux et d’un valet à gages 8 . Dans le projet
d’ordonnance de 1445, il n’est même plus cité parmi les épiciers et n’a plus que le
titre de valet de chambre9.
On le voit plusieurs fois prendre en charge l’approvisionnement ordinaire de
l’épicerie ducale, notamment en 1436 et 143810.
En 1434, il achète des apothicairies à l’épicier dijonnais Michel de Bar-sur-Aube, en
vue d’un voyage du duc de Bourgogne en Flandre11. En 1438, il envoie des remèdes à
la duchesse de Bourgogne malade à Hesdin12.
Jean Despeaulx reçut de son maître 8 marcs d’argent en 1432 à l’occasion de son
mariage13, et donne quittance d’un don ducal de 27 £ en juillet 1434 pour soustenir
[son] estat14. Le duc lui octroie par ailleurs 30 francs pour couvrir des frais médicaux
l’année suivante15.
L’épicier se rendit en 1437 et 1438 à Notre-Dame de Hal, où il fit deux offrandes de 4
£ 16 s. aux reliques de cette église au nom du duc de Bourgogne16.
6
ADN, B 1933, f° 181 r° : mandement ducal du 3 avril 1426.
KRUSE, PARAVICINI, op. cit. « ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1433) », § 302 ; « ordonnance de
l’hôtel du duc Philippe le Bon (1438) », § 365. Cf. fiches biographique « Michiel (Jacot) » et « Du Célier (Gilet) ».
8
Ibid. § 367.
9
KRUSE, PARAVICINI, op. cit. « [Projet d’] ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1445) ».
10
ADN, B 1957, f° 25 v°, 84.7 v°.
11
ADN, B 1951, f° 173 r° : mandement ducal du 30 avril 1434. Cf. fiche biographique « Bar‐sur‐Aube (Michel
de) ».
12
ADN, B 1963, f° 203 v°.
13
ADN, B 1945, f° 114 v°.
14
ADN, B 1953, n° 56891.
15
ADN, B 1954, f° 107 v°.
16
ADN, B 1961, f° 173 r° et v° : offrande du 29 juin 1437 ; B 1966, f° 199 r° : offrande du 18 octobre 1438.
7
178
DEULLE (GRÉGOIRE)
(APOTHICAIRE)
Variantes Nom :
Variantes Prénom : Grigoire
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NA
Désignation de sa profession dans les sources : apothicaire
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
09/07/1440
09/07/14402
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1440
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Bruges3
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Il livra à Jean Rémon, apothicaire d’Isabelle de Portugal, 10 livres de manne de
grenade, en juillet 1440, pour l’usage du duc et de la duchesse4. Jean Rémon achète
dans le même temps un coffre destiné à conserver ce produit5.
1
ADN, B 1969, f° 297 r° et v°.
Ibid.
3
Ibid.
4
Ibid. Cf. fiche biographique « Rémon (Jean) ».
5
ADN, B 1969, f° 300 r°.
2
179
DIEPPE (GUILLAUME DE)
(ÉPICIER)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NA
Désignation de sa profession dans les sources :
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
14/03/1376
16/03/13762
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1376
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique : Dieppe3
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Saint-Omer4
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Il livra des apothicairies prescrites par Jean de Pouilly, médecin de Philippe le Hardi,
au duc et à ses serviteurs en mars 13765, ainsi que des épices servant à confectionner
de l’hypocras6.
Il n’appartenait pas à l’hôtel ducal.
1
ADCO, B 1445, f° 47 v°.
ADCO, B 1445, f° 47 r° et v°.
3
D’après son patronyme.
4
ADCO, B 1445, f° 47 r°.
5
ADCO, B 1445, f° 47 r° et v°.
6
ADCO, B 1445, f° 47 v°.
2
180
DITMARI (ALBERT)
(MÉDECIN)
Variantes Nom : Didmari, Didmaire,
Variantes Prénom : Aelbrecht, Albertus
Dycmari, Vitmaury, +/- de Bremis
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : NA2
Date d’apparition :
Date de disparition :
3
1408
M. avant le 15/02/14434
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
14345
Autres cours fréquentées :
BRABANT : médecin d’Elisabeth de Goerlitz, duchesse de Brabant (1415) ; puis de Jean, duc
de Brabant6.
• Origine géograhique : diocèse de Brême7.
•
Formation, parcours universitaire : a peut-être été formé à l’université de Prague
(1408). Licencié en médecine. Docteur en médecine et maître en arts (1426).
Enseigne à l’université de Louvain dès 1426.8
•
Parcours ecclésiastique : Chanoine de Sainte-Waudru de Mons (1425). Chanoine du
chapitre de Soignies (1434).9
•
Lieu(x) d’établissement : Soignies (1434)10
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 1, p. 15.
Il n’apparaît pas dans les sources dépouillées, sa fiche biographique est intégralement tirée de la notice que
Wickersheimer lui consacre.
3
WICKERSHEIMER, loc. cit.
4
Ibid.
5
Ibid.
6
Ibid.
7
Ibid.
8
Ibid.
9
Ibid.
10
Ibid.
1
2
181
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Il est cité en 1434 comme physicien du duc Philippe le Bon, qui lui fait livrer 12
chênes afin de lui permettre la construction de certain edifice en sa maison […] de
Soignies11.
11
Ibid.
182
DONART (GUISELIN)
(BARBIER)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NON
Désignation de sa profession dans les sources : barbier
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
1437
14372
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1437
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement :
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Barbier attaché à la personne de Jean de Clèves, fils d’Adolphe de Clèves et de Marie
de Bourgogne, neveu de Philippe le Bon élevé à sa cour, Guiselin Donart reçut du
duc de Bourgogne 12 £ en 1437, afin d’acheter un cheval pour accompagner son
maître de Lille à Gand3.
1
ADN, B 1961, f° 151 r°.
Ibid.
3
Ibid.
2
183
DU BOIS (GUILLAUME)
(CHIRURGIEN)
Variantes Nom : Van den Bossche
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : chirurgien
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
1459
14753
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1459 – 1475
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement :
•
Réseau relationnel, familial : Il est peut-être un descendant du chirurgien Jean Du
Bois4.
•
Service en ville : Il a sollicité le poste de chirurgien de la ville de Malines en 14695.
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 1, p. 240.
ADN, B 2048, f° 215 v° et 216 r°.
3
WICKERSHEIMER, loc. cit.
4
Cf. fiche bibliographique « Du Bois (Jean) ».
5
WICKERSHEIMER, loc. cit.
1
2
184
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Guillaume Du Bois est retenu comme chirurgien du duc de Bourgogne le 13 janvier
1460, aux gages de 6 sols par jour6. Ceux-ci sont doublés à partir du 15 septembre
14617. Etant continuellement auprès de Philippe le Bon du 1er janvier 1460 au 15
février 14658, il est considéré comme valet de chambre et chirurgien ordinaire à partir
du 14 février 14659. Ses gages journaliers restent les mêmes et s’il venait à décéder
ou à abandonner son poste, il ne serait pas remplacé10. Il reçoit chaque année, en plus
de ses gages, 20 £ pour renouveller ses instruments de chirurgie et ses drogueries11 ;
ainsi que des dons ponctuels pour l’achat de montures12.
A la mort du duc Philippe, Charles le Téméraire semble hésiter à garder Guillaume
Du Bois à son service : il lui fait un don de 25 £ en août 1467 qui pourrait être un
dédommagement de congédiement 13 . Finalement, son office est maintenu, en
reconnaissance de son assistance sanitaire lors de la campagne ducale contre Liège à
la fin de l’année 146714. Il renouvelle cette expérience militaire auprès du duc de
Bourgogne l’année suivante, et se voit offrir pour s’y préparer un harnois valant 30
£15, en plus de 16 £ pour son équipement chirurgical16.
Guillaume Du Bois a par ailleurs participé aux soins du duc d’août à octobre 146917.
6
er
ADN, B 2040, f° 114 v° : retenu officiellement le 13 janvier 1460, son service a commencé en réalité le 1
janvier, voire avant car le duc lui a payé son équipement chirurgical pour l’année 1459 (ADN, B 2048, f° 215 v°
et 216 r°).
7
ADN, B 2045, f° 119 r° : lettres patentes ducales du 2 avril 1462.
8
ADN, B 2040, f° 114 v° (quittance du 24 novembre 1460 de paiement de 82 £ 4 s. pour ses gages du 01/01 au
30/09/1460), B 2040, f° 114 v° et 115 r° (quittance du 14 septembre 1461 de paiement de 81 £ 18 s. pour ses
gages du 01/10/1460 au 30/06/1461) ; B 2045, f° 118 v° et 119 r° (quittance du 3 mars 1462 de paiement de 22
£ 16 s. pour ses gages du 01/07 au 14/09/1461), f° 119 r° (quittance du 24 juillet 1462 de paiement de 118 £ 16
s. pour ses gages du 15/09/1461 au 31/03/1462), f° 119 r° et v° (quittance du 3 août 1462 de paiement de 37 £
4 s. pour ses gages du 01/04 au 01/06/1462) ; B 2048, f° 131 r° (paiement de 91 £ 4 s. pour ses gages du 02/06
au 31/10/1462) ; B 2051, f° 167 r° et v° (quittance du 2 janvier 1464 de paiement de 72 £ pour ses gages du
01/11/1462 au 28/02/1463), f° 167 v° (quittance du 26 mars 1464 e paiement de 235 £ 4 s. pour ses gages du
01/03/1463 au 26/03/1464), f° 167 v° (quittance du 30 septembre 1464 de paiement de 36 £ pour ses gages du
27/03 au 25/05/1464) ; B 2054, f° 126 v° et 127 r° (certification du chambellan du 7 mai 1465 pour un paiement
de 104 £ 8 s. de gages du 26/05 au 15/11/1464) ; B 2058, f° 92 v° (quittance du 6 juillet 1466 de paiement de 54
£ 12 s. pour ses gages du 16/11/1464 au 15/02/1465). Autres paiements de gages : PARAVICINI, Comptes de
l’argentier […], vol. 2, § 1680 (restes de gages du temps du duc Philippe montant à 64 £ 11 s. 6 d.).
9
KRUSE, PARAVICINI, Die Hofordnungen […], « ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1458) », § 614.
10
Ibid.
11
ADN, B 2048, f° 215 v° et 216 r° : mandement ducal du 9 mars 1463, années 1459 à 1462 ; B 2051, f° 202 r° :
lettres patentes ducales du 22 janvier 1464, année 1463 ; B 2054, f° 232 r° : lettres patentes ducales du 15 juin
1465, année 1465.
12
ADN, B 2040, f° 242 v° : quittance du 8 juin 1461 pour un don de 24 £ ; B 2058, f° 171 v° : mandement ducal
d’octobre 1465 pur un don de 48 £.
13
ADN, B 2064, f° 251 v° : quittance du 26 août 1467.
14
ADN, B 2064, f° 359 r° : don ducal de 24 £.
15
PARAVICINI, op. cit. vol. 1, § 1503.
16
PARAVICINI, op. cit. vol. 1, § 1227. Il participe à cette campagne avec Jean Bruninc (cf. fiche bibliographique).
17
PARAVICINI, op. cit. vol. 2, § 1107.
185
DU BOIS (JEAN)
(CHIRURGIEN)
Variantes Nom : Du Bos
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : chirurgien
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
1400
M. vers 1421 - 14223
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
14064 – 1421/225
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Lille (1400 – 1412)
•
Réseau relationnel, familial : Guillaume Du Bois est peut-être un de ses descendants6.
•
Service en ville : Je pense que nous pouvons l’identifier à Jean Du Bos, chirurgien
juré de Lille en 1400 – 1402, et qui aurait proféré des paroles injurieuses à l’encontre
de la loi de cette ville, lui valant des poursuites judiciaires en 14127.
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 1, p. 393.
Ibid.
3
Il donne quittance d’un don ducal le 14 mai 1421 (ADN, B 1923, f° 102 r°), mais est dit « feu maistre Jehan Du
Bois » le 16 novembre 1422 (ADN, B 1927, f° 5 v°).
4
ADCO, B 1547, f° 102 r°.
5
Il semble avoir été au service du duc de Bourgogne jusqu’à sa mort.
6
Cf. fiche bibliographique « Du Bois (Guillaume) ».
7
WICKERSHEIMER, loc. cit. « Jean Du Bos ».
1
2
186
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Jean Du Bois est récompensé de 20 écus en octobre 1406 pour ses services au duc de
Bourgogne Jean Sans Peur et à son épouse8. A la suite de cela, en juin 1407 au plus
tard, il est retenu chirurgien du duc9.
A la mort de ce prince, il reste au service de son successeur Philippe le Bon. Ce
dernier lui octroya 24 heaumes d’or pour l’achat d’un cheval et de matériel de
chirurgie afin qu’il accompagne le duc de Bourgogne auprès du roi en novembre
141910.
Il fournit régulièrement en remèdes et instruments chirurgicaux l’hôtel ducal, pour
lesquels il obtient des remboursements : 10 écus d’or en février 142011, 20 fr. rl. en
mai12.
Il fit partie de l’équipe sanitaire des troupes anglo-bourguignonnes ayant assiégé
Melun en 1420, et fut rétribué par Philippe le Bon à hauteur de 30 écus en 142113.
Ce fut sans doute sa dernière mission importante au service du duc de Bourgogne, car
il est décédé le 16 novembre 1422, date à laquelle ses héritiers reçurent 15 £ de la part
du duc14.
8
ADCO, B 1547, f° 102 r° : mandement ducal du 3 octobre 1406.
ADCO, B 1547, f° 48 r° : lettres ducales du 7 juin 1407 pour un don de 10 écus. Il est dit chirurgien du duc.
10
MOLLAT, Comptes généraux […], I, n° 1190 : mandement ducal du 12 novembre 1419.
11
MOLLAT, op. cit. I, n° 1370 : mandement ducal du 20 février 1420, et quittance du 16/02/1420.
12
MOLLAT, op. cit. I, n° 1369 : mandement ducal du 10 mai 1420.
13
ADN, B 1923, f° 102 r° : mandement ducal et quittance du 14 mai 1421.
14
ADN, B 1927, f° 5 v°.
9
187
DU BOURC (DREUX)
(CHIRURGIEN)
Variantes Nom : Du Boint
Variantes Prénom : Dreue, Dreulx, DreulxJacobin, Jacquemin-Dreulx, Jacques
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : chirurgien
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
1379
13883
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1382/834 – 13845
Autres cours fréquentées :
FRANCE (1379 – 1388)6
• Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement :
•
Réseau relationnel, familial : Fils de Jacques Du Bourc, chirurgien du roi (1362 –
1382/83)7
•
Service en ville :
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 1, p. 123 « Dreux Du Bourc » ; supplément, p. 63 « Dreux Du Boint »,
« Dreux Du Bourc » ; p. 130 « Jacquemin Dreulx ».
2
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 1, p. 123.
3
Ibid.
4
ADCO, B 1461, f° 72 v° : mandement ducal, et quittance du 25 juin 1383.
5
ADCO, B 1463, f° 130 v° : mandement ducal et quittance du 31 décembre 1384.
6
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 1, p. 123.
7
Cf. fiche biographique « Du Bourc (Jacques) ».
1
188
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Dreux Du Bourc prescrivit avec son père Jacques, sans doute peu de temps avant
qu’il ne décède, des médicaments (emplâtres, onguents et autres) confectionnées chez
Etienne Pasté pour des serviteurs de l’hôtel de Philippe le Hardi8.
Il dispensa encore ses soins à des officiers ducaux en 1384 : Gauvignon de Semur et
Pierrenet de Haie, écuyers échansons du duc, Jean de Poquières, écuyer tranchant de
la duchesse, et d’autres non nommés9.
8
9
ADCO, B 1461, f° 72 v°.
ADCO, B 1463, f° 130 v°.
189
DU BOURC (JACQUES)
(CHIRURGIEN)
Variantes Nom : de Bourc, Du Boint,
Variantes Prénom : Jacobin
Dubourg
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources :
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
1362
M. av. le 22/01/13833
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
13644 – 13665
Autres cours fréquentées :
FRANCE (1362 – 1382/83)6
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 1, p. 328.
PROST, Inventaires […], tome 1, n° 672.
3
WICKERSHEIMER, loc. cit. ; DOUËT‐D’ARCQ (L.), Comptes de l’hôtel […], p. 204 : Dreux Du Bourc est retenu
chirurgien du roi suite au décès de son père Jacques, le 22 janvier 1383.
4
ADCO, B 388, liasse 13, cote 157 ; liasse 19, cote 183.
5
PROST, loc. cit.
6
WICKERSHEIMER, loc. cit. ; PROST, loc. cit. ; ADCO, B 388, liasse 13, cote 157 ; liasse 19, cote 183.
1
2
190
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire : Il est dans toutes nos sources présenté comme
chirurgien mais Wickersheimer l’a trouvé désigné comme physicien7 : s’il ne s’agit
pas d’une erreur, on peut être amené à penser qu’il a reçu sa formation à l’université
de Montpellier, celle-ci dispensant à ses futurs médecins un enseignement de
chirurgie.
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement :
•
Réseau relationnel, familial : Son fils, nommé Dreux, reprit son office de chirurgien
du roi à sa mort8. Jacques Du Bourc avait pris soin de former son fils à cet office
quelques temps avant sa mort, au moins dès 13799 : on les voit conjointement
prescrire des remèdes pour les gens de l’hôtel du duc de Bourgogne vers fin 1382 –
début 138310.
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Chirurgien des rois Charles V puis Charles VI, Jacques Du Bourc reçut de Philippe le
Hardi deux dons de 100 francs en 136411, pour ses services et notamment pour avoir
accompagné le duc es chevauchiés12.
Il n’appartenait pas à l’hôtel ducal.
7
WICKERSHEIMER, loc. cit.
Ibid. Cf. fiche biographique « Du Bourc (Dreux) ».
9
WICKERSHEIMER, op. cit., vol. 1, p. 123 « Dreux Du Bourc ».
10
ADCO, B 1461, f° 72 v° : mandement ducal, et quittance de Dreux Du Bourc du 25 juin 1383.
11
ADCO, B 388, liasse 13, cote 157 : quittance du 15 juillet 1364 ; liasse 19, cote 183 : mandement ducal du 28
octobre 1364 et quittance du 6 mars 1365..
12
ADCO, B 388, liasse 19, cote 183.
8
191
DU CÉLIER (GILET)
(ÉPICIER ET APOTHICAIRE)
Variantes Nom : De Celier, Du Cellier, Du
Chelier, Du Selier, Du Sellier
Variantes Prénom : Gillet, Gillot
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NA
Désignation de sa profession dans les sources : épicier, apothicaire
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
27/05/1409
M. v. 1438 – 14392
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1409 – 1438
Autres cours fréquentées :
FRANCE (1420)3
• Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement :
•
Réseau relationnel, familial : Il se marie avec Cécile Basan vers 1415. Elle s’est
remariée suite à son veuvage avec Anceau Petit (v. 1439)4.
Cornille Du Célier, aide de la garde-robe (1439)5 puis valet de chambre (1442)6 du
duc de Bourgogne était peut-être le fils de Gilet Du Célier et de Cécile Basan.
•
Service en ville :
KRUSE, PARAVICINI, Die Hofordnungen […], « ordonnance de l’hôtel de Jean de Bourgogne pour Philippe, comte
de Charolais (1409) », § 22.
2
ADN, B 1963, f° 57 v° ; B 1966, f° 83 v°.
3
ADCO, B 1602, f° 300 r°.
4
ADN, B 1966, f° 83 v°.
5
ADN, B 1966, f° 191 r°.
6
ADN, B 1975, f° 158 v°.
1
192
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Gilet Du Célier fut retenu apothicaire du comte Philippe de Charolais en 1409. Il
disposait alors d’un cheval et d’un valet7. L’ordonnance de l’hôtel de ce prince établie
en 1415 le désigne comme valet de chambre, épicier et apothicaire8.
Lorsque Philippe de Bourgogne devient duc, il le garde à son service et lui adjoint
Jacot Michiel et un aide d’apothicairie. Chacun des épiciers dispose de deux chevaux
et d’un valet, et sert à tour de six mois 9 . Ces modalités de leur offices sont
renouvellées à l’identique dans l’ordonnance de 1433, mais le poste d’aide
d’apothicaire semble supprimé10.
Il reçoit deux dons ducaux de 20 fr. d’or en 140911 et 141112 pour ses services, ainsi
que 100 francs en 1415 en avancement de son mariage13. Le roi Charles VI le
rétribue de 200 l. t.14 pour ses services rendus au roi et au duc de Bourgogne et pour
les pertes qu’il a encourues dans le cadre du conflit franco-anglais.
Gilet Du Célier se tenait à disposition du duc de Bourgogne lors du siège
d’Allibaudières au printemps 1420, car on le voit acheter à Troyes, à Gilet Le
Cornuet, une caisse d’oranges pour le duc15 ainsi que huit grenades que Philippe le
Bon offrit à Jean de Luxembourg-Ligny, tombé malade au cours de cette campagne
militaire16.
Il était mort en 1439 car c’est sa veuve Cécile Basan qui perçut un reste de ses gages
ordinaires de 18 £17.
7
KRUSE, PARAVICINI, loc. cit.
KRUSE, PARAVICINI, op. cit. « ordonnance de l’hôtel de Jean de Bourgogne pour son fils Philippe et madame
Michelle de France, comte et comtesse de Charolais (1415) », § 68.
9
KRUSE, PARAVICINI, op. cit. « ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1426 – 1427) », § 279 à 282.
10
KRUSE, PARAVICINI, op. cit. « ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1433) », § 323 à 325.
11
ADCO, B 1560, f° 107 r° : mandement ducal du 9 juillet 1409.
12
ADCO, B 1560, f° 113 v° : mandement ducal du 7 janvier 1411.
13
ADCO, B 1588, f° 174 v° : mandement ducal du 14 septembre 1415.
14
ADCO, B 1602, f° 300 r° : lettres royales du 9 avril 1420.
15
MOLLAT, Comptes généraux […], I, n° 1367.
16
MOLLAT, Comptes généraux […], I, n° 1368.
17
ADN, B 1966, f° 83 v°.
8
193
DUCY (JEAN DE)
(BOUCHER)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NON
Désignation de sa profession dans les sources : boucher
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
Vers le 28/04/1404
20/08/14042
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1404
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Hal3
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Ce boucher fut chargé de l’éviscération de la dépouille de Philippe le Hardi, duc de
Bourgogne, en avril 14044 et fut payé 4 francs.
1
Philippe le Hardi décède à Hal le 27 avril dans la soirée, son éviscération a donc eu lieu au plus tôt le
lendemain.
2
ADCO, B 5520, f° 113 v°.
3
Ou à proximité.
4
ADCO, B 5520, f° 113 v°, don ducal du 20 août 1404.
194
DU HOMME (ROBERT)
(MÉDECIN)
Variantes Nom : de Homes, de Homme, Du
Variantes Prénom :
Hommes, de Rosa
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : physicien
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
1463
M. le 17 octobre 1477 à Bruges3
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
14674 – 14755
Autres cours fréquentées :
AQUITAINE (1472)6
• Origine géograhique : Rouen7
•
Formation, parcours universitaire : A suivi ses études à l’université de Paris.
Bachelier en médecine (1463), licencié et maître (1466). Maître-régent en médecine
(1466 – 1467).
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Pays-Bas bourguignons8
•
Réseau relationnel, familial : Il s’est marié en juin 14689. Sa fille Antoinette était
l’épouse d’Arnould Van der Banck10.
•
Service en ville :
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 2, p. 710.
Ibid.
3
Ibid.
4
ADN, B 2064, f° 277 r°.
5
DHI Paris, Prosopographia Curiae Burgundicae, ID personne : 2518 (Internet : www.prosopographia‐
burgundica.org, 04/08/2014)
6
WICKERSHEIMER, loc. cit. : soigne Charles de France, frère du roi Louis XI, dans sa dernière maladie en 1472 à
Bordeaux.
7
WICKERSHEIMER, loc. cit.
8
Les lieux mentionnés dans les sources le concernant sont toujours situés dans cette zone.
9
PARAVICINI, Comptes de l’argentier […], vol. 1, § 848.
10
WICKERSHEIMER, loc. cit.
1
2
195
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Wickersheimer le dit médecin de Philippe le Bon, pourtant il n’apparaît dans mon
corpus de sources qu’en septembre 1467, date à laquelle il est rétribué pour avoir
accompagné Jacques Le Muet, secrétaire ducal, d’Anvers à Bois-le-Duc pour se
renseigner sur l’épidémie de peste qui y sévissait11.
Il est déjà en 1467 conseiller et physicien de Charles le Téméraire12 et perçoit 18 s. de
gages journaliers, qu’il soit effectivement au service du duc13 ou non, car pour la
période du 21 octobre au 28 novembre 1468, alors qu’il est malade à Bruxelles, il a
quand même reçu ses gages14.
Le duc de Bourgogne lui offre 62 £ 10 s. pour son mariage15.
Il reçoit trois fois entre 1467 et 1470 des sommes d’argent pour acheter des
montures16, car il effectue souvent des voyages pour le duc de Bourgogne :
- Du 21 au 26 avril 1468, il se rend à Bruges au chevet de Jacques de Bourbon et de
Jean de Luxembourg17.
- Il est à Tenremonde (Mérignies) sur ordre ducal en décembre 1469 pour un motif
non précisé18.
- Du 20 août au 8 septembre 1470, il effectue un voyage secret pour le duc19. Ce
n’était pas sa première mission confidentielle car en août 1469 il avait déjà reçu
60 £ pour un motif tenu secret20.
Il fit partie de l’équipe médicale chargée des soins de Charles le Téméraire, malade
d’août à octobre 1469 et fut rétribué de 40 £21.
11
ADN, B 2064, f° 277 r°.
ADN, B 2064, f° 363 r°.
13
PARAVICINI, op. cit. vol. 1, § 489.
14
Ibid. § 1881.
15
Ibid. § 848.
16
ADN, B 2064, f° 363 r° : don ducal de 32 £ en octobre 1467 pour acheter une haquenée afin d’effectuer des
voyages ordonnés par le duc ; PARAVICINI, op. cit. vol. 1, § 577 : don ducal de 31 £ pour acheter une haquenée ;
PARAVICINI, op. cit. vol. 3, § 1658 : don ducal de 36 £ pour acheter une haquenée.
17
PARAVICINI, op. cit. vol. 1, § 685.
18
PARAVICINI, op. cit. vol. 3, § 325
19
Ibid. § 1255.
20
Ibid. § 963.
21
Ibid. § 1101.
12
196
DURAND (JEAN)
(MEDECIN)
Variantes Nom : Durant
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : physicien
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
Né v. 1350
01/04/14133
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
13864 – 1413
Autres cours fréquentées :
FRANCE : est appelé au Mans en août 1392, au déclenchement de la maladie de Charles VI5.
BOURBON : a reçu Louis, duc de Bourbon, en son hôtel à Paris, en 14026.
BERRY : a reçu Jean, duc de Berry, en son hôtel à Paris en 14027.
WICKERSHEIMER, Dictionnaire [...], vol. 1, p. 395 ; supplément, p. 154.
GANE, Le chapitre de Notre‐Dame […], p. 317.
3
ADCO, B 1576, f° 190 r° et v°.
4
ADCO, B 1465, f° 100 v°.
5
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 1, p. 395.
6
Ibid.
7
Ibid.
1
2
197
•
Origine géograhique : diocèse de Rouen8
•
Formation, parcours universitaire : Formé à l’université de Paris. Maître en arts,
bachelier en décrêt (avant 1379)9. Chargé par le roi Charles V de donner des cours
d’astrologie alors qu’il est étudiant en deuxième année de médecine (1379)10. Lauréat
de la licence, et maître en médecine, il s’apprête à donner son premier cours en tant
que maître-régent en médecine (1386)11.
•
Parcours ecclésiastique : Sous-diacre (1387). Candidat à un canonicat de Rouen
(1387)12. Chanoine et prévôt de Saint-Barthélémy de Béthune (1393)13. Chanoine de
Cambrai non assigné à résidence (1391)14. Chanoine de Notre-Dame de Paris, Rouen,
Le Mans et Poitiers (1400)15. Diacre (1403). Candidat à un canonicat de Tournai,
Chartres ou Saint-Pierre de Lille (1403)16.
•
Lieu(x) d’établissement : Paris (1379 – 1402)17 : il réside au cloître de Notre-Dame
en 140218.
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
8
Ibid.
Ibid. ; GANE, op. cit. p. 317.
10
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 1, p. 395 ; JACQUART, La médecine médiévale […], p. 457.
11
Ibid. ; ADCO, B 1465, f° 100 v° ; PROST, Inventaires […], tome 2, n° 2574.
12
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 1, p. 395.
13
ADN, B 1852, n° 50932 ; PROST, op. cit. tome 2, n° 2574.
14
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 1, p. 395.
15
GANE, op. cit. p. 317.
16
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 1, p. 395.
17
Ibid. ; ADCO, B 1465, f° 107 v° ;
18
PARAVICINI, SCHNERB, « Les « investissements religieux » […] », p. 211 ; WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 1, p. 395.
9
198
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Jean Durand, premier licencié de la faculté de médecine de Paris en 1386, est pour
cette raison retenu comme physicien du duc Philippe le Hardi. Celui-ci le récompense
de 100 fr.19. Jean Durand a rapidement l’occasion de servir son nouveau maître : en
septembre 1386, le duc lui envoie une lettre lui commandant de l’accompagner en
Angleterre20.
Le 12 juillet 1387, une pension annuelle de 160 francs est instituée. Elle est payée en
deux fois, à la saint-Jean-Baptiste et à Noël, et a un effet rétroactif : le premier terme
étant versé pour le terme de Noël 138621. En 1402, peut-être avant, cette pension est
revalorisée et atteint 200 fr. par an22. Il n’a par ailleurs pas à se soucier de ses robes
de service qui lui sont fournies en tant que physicien de l’hôtel ducal (dons de drap de
Bruxelles, de gros et de menu vair pour la confection et la fourrure de robes et de
chaperons, attestés en 138823, 138924, 139525, 139626, 140427).
Les dons de Philippe le Hardi permettent à Jean Durand de profiter d’une certaine
aisance matérielle :
- En 1387, un roncin est d’une valeur de 30 fr. est offert au physicien28.
- En 1392, c’est un cheval gris pommelé valant 40 fr. qu’il reçoit29.
- En 1393, le duc lui octroie 200 chênes du bois de Beuvry30.
- En 1395, Jean Durand perçoit 300 fr. pour ses services31.
- En 1396, un don ducal de 1300 fr. est destiné à l’achat d’un hôtel à Paris32.
- En 1412 et 1413, Jean Sans Peur lui offre du vin de Beaune33.
19
ADCO, B 1465, f° 100 v° : mandement ducal du 7 août 1386 et quittance du 19 janvier 1387.
ADCO, B 1465, f° 107 v° : mandement ducal du 6 septembre 1386.
21
ADCO, B 1467, f° 17 v° et 18 r° : lettres patentes ducales du 12 juillet 1387 et quittance du 28 juillet 1397 de
paiement des termes de Noël 1386 et saint‐Jean‐Baptiste 1387. Autres versements : ADCO, B 1469, f° 23 v° :
quittances du 10 mai 1388 de paiement du terme de Noël 1387 et du 14 septembre 1388 (saint‐Jean‐Baptiste
1388) ; B 388, liasse 26, cote 199 : quittance du 15 décembre 1391 de 40 fr. pour sa pension annuelle ; B 1503,
f° 75 r° : quittance du 22 avril 1395 de 260 fr. pour sa pension annuelle, 35 r° : quittance du 17 juillet 1395 de
80 f. pour le terme de saint‐Jean‐Baptiste 1395 de sa pension annuelle ; B 1522, f° 36 v° : mandement ducal du
18 novembre 1402 de paiement de 300 fr. pour plusieurs termes de sa pension annuelle.
22
B 1536, f° 94 v° : paiement de 200 fr. pour les termes de Noël 1402 et saint‐Jean‐Baptiste 1403 de sa pension
annuelle.
23
PROST, op. cit. tome 2, n° 2574, 2586 (= ADCO, B 1471, f° 28 r° et v°), 2610, 2669.
24
PROST, op. cit. tome 2, n° 3147, 3284, 3299.
25
ADCO, B 1503, f° 99 v° : mandement ducal du 15 décembre 1394 de don de 80 fr. pour ses robes de livrée.
26
ADCO, B 1508, f° 97 v° : mandement ducal du 18 juillet 1396 de don de 80 francs pour sa robe de la présente
année.
27
ADCO, B 1538, f° 293 v° : lettres patentes ducales du 15 mars 1404 de don de 80 fr. pour ses robes de l’année
1404.
28
ADCO, B 1469, f° 79 v° : mandement ducal du 11 juillet 1387.
29
ADCO, B 1508, f° 116 v° : mandement ducal du 9 juin 1392.
30
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 1, p. 395 ; ADN, B 1852, n° 50932 : attestation de Pierre, seigneur d’Illies, châtelain
de Beuvry.
31
ADCO, B 1503, f° 99 v° : mandement ducal du 27 février 1395.
32
ADCO, B 1508, f° 96 v° : mandement ducal du 22 février 1396.
33
er
ADN, B 1894, f° 252 v° ; ADCO, B 1576, f° 190 r° et v° : mandement ducal du 1 avril 1413.
20
199
Il faut dire que les prescriptions de ce physicien sont omniprésentes dans les comptes
ducaux, en particulier pendant les 14 dernières années du principat de Philippe le
Hardi, et elles concernent l’ensemble des personnes fréquentant la cour de
Bourgogne. Il collabore dans un premier temps avec l’épicier parisien Etienne Pasté,
jusqu’à son décès vers 139434, puis reste fidèle à Jean de Chacy, de Paris également35.
Cela suggère que même s’il lui est arrivé de suivre la cour de Bourgogne dans ses
déplacements (outre le voyage en Angleterre de 1387, il se fournit en apothicairies
pour la duchesse Marguerite de Male chez le Dijonnais Sancenot de Brecey en
139436), c’est surtout lorsqu’il réside à Paris que le duc fait appel à ses services.
Jean Durand n’a par ailleurs pas fait preuve d’ingratitude envers le duc de
Bourgogne, le recevant plusieurs fois chez lui en 1402, au cloître de Notre-Dame, à
l’occasion d’événements religieux : pendant le Carême, à Pâques et à l’Assomption37.
34
ADCO, B 388, « 1391. Apothicairies achetées à Paris pour le duc » entre le 8 août 1390, et le 13 février 1392 ;
er
B 1502, f° 51 v° : mandement ducal du 1 juillet 1394.
35
ADCO, B 1508, f° 111 v° : mandement ducal du 8 janvier 1396 pour des prescriptions entre le 13 décembre
er
1394 et le 1 janvier 1396 ; 111 v° et 112 r° : mandement ducal du 13 mars 1396 pour des prescriptions entre
er
er
er
le 1 janvier et le 1 mars 1396 ; B 388, rôle de 165 cm : prescriptions du 20 avril 1398 au 1 février 1401 ; B
er
1556, f° 75 r° : mandement ducal du 6 décembre 1406 pour des prescriptions du 1 avril 1401 au 12 mars 1404.
36
ADCO, B 1499, f° 59 r° : mandement de la duchesse du 20 décembre 1394.
37
PARAVICINI, SCHNERB, loc. cit.
200
FALQUET (PIERRE)
(MÉDECIN)
Variantes Nom : Falket, Falque, Falqueti,
Variantes Prénom :
Farquet
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : physicien
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
1376
14003
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
13964 – 14005
Autres cours fréquentées :
AVIGNON (1376 – 1394)6
GENEVOIS (1400)7
• Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire : Licencié en médecine (vers 1380/82)8.
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Dijon (1380/82 – 1396)9
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 2, p. 632.
WICKERSHEIMER, loc. cit.
3
WICKERSHEIMER, loc. cit.
4
ADCO, B 1507, f° 68 r°.
5
ADCO, B 1522, f° 50 v°.
6
WICKERSHEIMER, loc. cit. : il témoigne d’une guérison miraculeuse attribuée au pape Urbain V dans le cadre de
sa procédure de béatification en 1376 ; et assiste Clément VII dans sa sernière maladie en 1394.
7
WICKERSHEIMER, loc. cit. le cite comme témoin du testament de Humbert VII de Thoire‐Villars, comte de
Genevois, en 1400.
8
WICKERSHEIMER, loc. cit.
9
WICKERSHEIMER, loc. cit. ; ADCO, B 1507, f° 60 r° et v°, 68 r°.
1
2
201
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Physicien du duc Philippe le Hardi, Pierre Falquet fut rétribué de 70 francs en juin
1396 pour avoir délaissé sa patientèle dijonnaise afin de rejoindre le duc à
Compiègne qui souhaitait s’entretenir avec lui10.
L’année suivante, il reçut 80 francs pour s’acheter une robe de fourrure, en
récompense des soins qu’il avait dispensés aux enfants ducaux à Rouvres, en
compagnie d’autres médecins de la cour11.
Il reçoit encore en 1400 un don ducal de 60 écus d’or pour ses services12.
10
ADCO, B 1507, f° 68 r° : mandement ducal du 21 juin 1396 pour un don de 20 fr. ; f° 60 r° et v° : mandement
ducal du 26 juin 1396 pour un don de 50 fr.
11
ADCO, B 1515, f° 56 v° : mandement ducal du 6 octobre 1397.
12
ADCO, B 1522, f° 50 v° : mandement ducal du 13 février 1400.
202
FERE (GUILLAUME DE)
(MÉDECIN)
Variantes Nom : de Fare, Le Fere
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : physicien
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
01/09/1468
13/01/14693
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1468 – 1469
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire : docteur en médecine4
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Salins-les-Bains (1466)5
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville : Il est en 1466 recruté comme médecin du personnel de la saunerie
de Salins6
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Guillaume de Fere perçoit, en janvier 1469, 109 £ 16 s. de 40 gr., correspondant à ses
gages journaliers (18 s./j.) de physicien de Charles le Téméraire, pour la période du
01/09 au 31/12/1468. Il appartenait donc à l’hôtel ducal7.
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 1, p. 242.
ADN, B 2071, n° 65276 ; PARAVICINI, Comptes de l’argentier […], vol. 1, § 2010.
3
ADN, B 2071, n° 65276 : quittance du 13 janvier 1369.
4
WICKERSHEIMER, loc. cit.
5
Ibid.
6
Ibid.
7
ADN, B 2071, n° 65276 ; PARAVICINI, loc. cit.
1
2
203
FÉRRON (JEAN)
(ÉPICIER)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NA
Désignation de sa profession dans les sources : épicier
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
28/02/1400
26/05/14072
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1400 – 14043
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Paris (v. 1400), Arras (1407)
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville : Bourgeois de Paris (v. 1400)
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Jean Ferron fournit en cire le duc de Bourgogne pour l’organisation des funérailles de
son garde des joyaux Tristan de La Cruyse, vers 14004.
En mai 1407, il perçoit des recouvrements de dettes datant de 1400 et 1404, s’élevant
à près de 900 £ t.5
Il n’appartenait pas à l’hôtel ducal.
1
ADCO, B 1538, f° 191 r°.
ADCO, B 1554, f° 160 r° et v° ; B 1556, f° 127 v° et 128 r°.
3
ADCO, B 1556, f° 127 v° et 128 r°.
4
ADCO, B 1538, f° 191 r°.
5
ADCO, B 1554, f° 160 r° et v° ; B 1556, f° 127 v° et 128 r°. Mandement ducal du 26 mai 1407 pour ces deux
recouvrements.
2
204
FLORY (FLORENT)
(MEDECIN)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : physicien
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
18/07/1440
14503
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1440
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Saint-Omer 4 (1440 – 1443): il habite la maison de le
Gayole, jouxtant et appartenant à l’hôpital Saint-Jean (1442 – 1443)5.
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville : Médecin pensionnaire de Saint-Omer (1450)6
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 1, p. 150.
ADN, B 1969, f° 189 v°.
3
WICKERSHEIMER, loc. cit.
4
ADN, B 1969, f° 189 v°, 271 r°.
5
WICKERSHEIMER, loc. cit.
6
Ibid.
1
2
205
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Florent Flory fut appelé au chevet de Charles, comte de Charolais par sa mère la
duchesse Isabelle de Portugal le 18 juillet 14407. Il est resté à Hesdin auprès du jeune
prince pour le soigner avec Jacques Despars, Jean de L’Escluse et Guillaume
Paradis8, et fut rétribué de 30 £9.
Il n’appartenait pas à l’hôtel ducal.
7
ADN, B 1969, f° 189 v°.
ADN, B 1969, f° 254 v° : une fiche biographique est consacré à chacun de ces praticiens : « Despars
(Jacques) », « L’Escluse (Jean de) ».
9
ADN, B 1969, f° 254 v° : mandement ducal du 2 janvier 1441 pour un don de 24 £ ; 271 r° : don de 6 £
supplémentaires.
8
206
FOUQUERE (PIERRE)
(BARBIER)
Variantes Nom : Foquère, Foucquère,
Variantes Prénom : Perrin, Perrinet
Fouquerel, Fouqueret, Fouquerey
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NON
Désignation de sa profession dans les sources : barbier
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
10/04/1385
13972
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1385 – 1397
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire : Les mentions de son frère Richard3 sont toujours
précédées du titre de maître. Ce n’est pas le cas pour lui. Il est par ailleurs dit aide de
maistre Richard4 : peut-être n’était-il qu’apprenti.
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Dijon5
•
Réseau relationnel, familial : Il est le frère de Richard Fouquère, barbier du duc de
Bourgogne dans le même temps6. Pierre Fouquère se marie en 13877. B. et H. Prost
disent que Pierre Fouquerel, barbier à Dijon, doit être de la même famille que Perrinet
Fouquère : il s’agit en fait de la même personne8.
•
Service en ville :
1
ADCO, B 1462, f° 104 r°.
PROST, Inventaires […], tome 2, n° 2589.
3
Cf. fiche biographique « Fouquère (Richard) ».
4
ADCO, B 1465, f° 89 r°.
5
ADCO, B 1503, f° 106 r°.
6
ADCO, B 1465, f° 89 r°.
7
ADCO, B 1469, f° 88 v°.
8
PROST, loc. cit.
2
207
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Pierre Fouquère reçoit 20 fr. pour s’acheter un cheval à monter au service du duc de
Bourgogne en 13859 : ce don fait probablement suite à son recrutement en tant que
barbier et valet de chambre de Philippe le Hardi, auprès duquel il fut introduit par son
frère Richard, barbier du duc depuis 1377 au moins10.
Pierre Fouquère possède le même office que son frère : barbier et valet de chambre
du duc ; mais il existe malgré tout une hiérarchie entre les deux hommes : Pierre est
en effet qualifié d’aide de maistre Richard11.
Il reçoit divers dons ducaux au cours de sa carrière, illustrant bien la variété des
gratifications qu’un officier du duc de Bourgogne peut espérer :
- 20 francs en dédommagement de frais médicaux en 138612 ;
- 200 francs pour son mariage en 138713 ;
- du drap moitié vert aucre et moitié gris en mars14, et du drap pers en décembre15,
pour la confection d’un vêtement que l’on suppose de livrée, car plusieurs
officiers ducaux reçoivent le même tissu au même moment, en 1388 ;
- 20 francs en 1393 pour ses services16 ;
- 30 francs en 1395 pour les travaux de restauration de sa maison où il réside à
Dijon17.
Il serait resté au service du duc de Bourgogne avec son frère jusqu’en 139718.
9
ADCO, B 1462, f° 104 r° : mandement ducal, et quittance, du 10 avril 1385.
Cf. fiche biographique « Fouquère (Richard) ».
11
ADCO, B 1465, f° 89 r°.
12
ADCO, B 1465, f° 89 r° : mandement ducal, et quittance, du 19 novembre 1386.
13
ADCO, B 1469, f° 88 v° : mandement ducal du 28 septembre 1387.
14
ADCO, B 1471, f° 30 r° : mandement ducal, et quittance, du 10 mars 1388.
15
PROST, op. cit. tome 2, n° 3020
16
ADCO, B 1499, f° 63 v° : mandement ducal du 7 septembre 1393.
17
ADCO, B 1503, f° 106 r° : mandement ducal du 21 avril 1395.
18
PROST, loc. cit.
10
208
FOUQUÈRE (RICHARD)
(BARBIER)
Variantes Nom : Foquère, Foucquère,
Variantes Prénom : Richart
Fouquerel, Fouqueret, Fouquerey, Fourquière
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : barbier
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
23/11/1377
13973
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1377 – 1397
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Dijon (1377 – 1396)4, Paris5
•
Réseau relationnel, familial : Frère, sans doute aîné puisqu’il lui est hiérarchiquement
supérieur, de Pierre Fouquère, barbier qui le seconde au service du duc de Bourgogne
à partir de 13856.
•
Service en ville :
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 2, p. 694 : « Richart », barbier et valet de chambre du duc de Bourgogne
en 1392.
2
ADCO, B 1452, f° 62 r°.
3
PROST, Inventaires […], tome 2, n° 2589.
4
ADCO, B 1452, f° 62 r°
5
ADCO, B 1503, f° 106 r° : construction d’une maison à Paris en 1394.
6
Cf. fiche biographique « Fouquère (Pierre) ».
1
209
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Barbier et valet de chambre du duc de Bourgogne Philippe le Hardi de 1377 à 1397, il
est aussi garde de ses livres à partir de 13877.
Mis à part en 1383, où il est rétribué de 40 francs pour avoir accompagné le duc de
Bourgogne lors d’une chevauchée en Flandre avec le roi8, les apparitions de Richard
Fouquère dans la comptabilité bourguignonne illustrent davantage le goût du luxe et
des beaux objets destinés aux soins du corps à la cour que la facette médicale du
métier de barbier : il est en effet plusieurs fois cité comme intermédiaire dans les
achats pour la famille ducale de peignes d’ivoire9, de rasoirs aux manches d’argent
doré et émaillé, aux armes de la maison de Bourgogne10, de toille fine destinée à la
confection de coiffes de nuit pour le duc11 ; ou encore, puisqu’il possède également la
charge de garde des livres, de reliures luxueuses pour les ouvrages garnissant la
bibliothèque ducale12.
En janvier 1384, il se trouve à Paris et fait pour le duc de Bourgogne une offrande de
6 francs à Saint-Antoine hors […] et dedens Paris13.
On le voit par ailleurs recevoir les habituels dons octroyés aux officiers de l’hôtel
princier pour l’achat de robes14, pour leurs bons et agréables services et pour avoir
leurs nécessités15. Le duc l’aide en outre à hauteur de 50 francs pour la construction
d’une maison à Paris en 139416.
7
ADCO, B 1471, f° 8 v°, 48 v°.
ADCO, B 1461, f° 120 v° : mandement ducal et quittance du 8 décembre 1383.
9
er
ADCO, B 1463, f° 74 r° : mandement ducal et quittance du 1 juillet 1384 ; f° 114 v° : mandement ducal du 20
juillet 1384 ; B 1465, f° 124 r° : mandement ducal du 7 mars 1386 ; B 1466, f° 23 r° : mandement ducal du 7
décembre 1386 ; B 1471, f° 58 r° : mandement ducal et quittance du 26 février 1388, certification de Richard
Fouquère du 27 février 1388 ;
10
ADCO, B 1471, f° 8 v° : certification de Richard Fouquère du 18 juin 1387 ; B 388, liasse 28, cote 197,
certification de Richard Fouquère du 10 août 1392.
11
ADCO, B 1471, f° 53 r° ; PROST, op. cit. tome 2, n° 1798 : mandement ducal du 18 décembre 1387.
12
ADCO, B 1471, f° 8 v° : certification de Richard Fouquère du 18 juin 1387 ; f° 48 v° : certification de Richard
Fouquère du 18 mars 1388.
13
ADCO, B 1461, f° 150 r°.
14
ADCO, B 1462, f° 98 v° : don de 20 fr. pour acheter une robe, mandement ducal et quittance du 23 décembre
1385.
15
er
ADCO, B 1465, f° 82 r° : mandement ducal de don de 50 fr. et quittance du 1 octobre 1386 ; B 1467, f° 59 r° :
mandement de don de 30 fr. du 5 novembre 1387, et quittance du 18 février 1388 ; B 1469, mandement
ducaux de dons de 40 fr. du 24 novembre 1387, du 15 juillet 1388 et du 4 novembre 1388 ; B 1503, f° 105 v° :
mandement ducal de don de 30 fr. du 2 août 1393 ; f° 105 v° et 106 r° : mandement ducal de don de 50 fr. du
26 février 1395 ; B 1508, f° 103 v° : mandement ducal de don de 40 fr. du 25 septembre 1396.
16
ADCO, B 1503, f° 106 r° : mandement ducal du 7 janvier 1394.
8
210
C’est un amateur de chevaux qui souvent reçoit des sommes d’argent pour l’achat ou
la compensation de perte de montures17, mais qui vend aussi ses animaux au duc de
Bourgogne que ce soit pour lui-même ou pour rétribuer ses officiers18.
17
ADCO, B 1452, f° 62 r° : mandement de don de 12 fr. pour l’achat d’un cheval, et quittance du 23 novembre
1377 ; B 1461, f° 116 v° : mandement de don de 32 fr. pour l’achat d’un cheval, et quittance du 20 juillet 1383 ;
B 1463, f° 130 v° : mandement de don de 40 fr. en dédommagement d’un cheval mort, et quittance du 31
décembre 1384 ; B 1462, f° 88 r° : mandement de don de 40 fr. pour l’achat d’un cheval, et quittance du 10
juillet 1385 ; 109 r° : mandement de don de 40 fr. en dédommagement d’un cheval mort, et quittance du 14
février 1385 ; B 1467, f° 61 v° : mandement de don de 40 fr. du 23 février 1387 pour acheter un roncin et
« avoir ses nécessités », et quittance du 15 avril 1387 ; B 1469, f° 84 r° : mandement de don de 40 fr. du 12
août 1388 pour l’achat d’un cheval.
18
ADCO, B 1461, f° 89 r° : vente d’une haquenée valant 60 fr. au duc de Bourgogne (mandement et quittance
du 4 août 1383) ; B 1465, f° 74 v° : vente d’un cheval bai au duc de Bourgogne pour son braconnier, d’une
er
valeur de 50 fr. (mandement du 27 juin 1386 et quittance du 1 octobre 1386) ; B 1467, f° 46 r° : vente d’un
cheval bai au duc de Bourgogne pour son sommelier d’épicerie, d’une valeur de 24 fr. (quittance du 15 avril
1387).
211
FOURANNE (HENRY DE)
(MÉDECIN)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NON
Désignation de sa profession dans les sources : elle n’est pas précisée.
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
23/04/1408
23/04/14082
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1408
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Arras ?3
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Sans doute médecin (il a le titre de maître), il accompagne sur ordre ducal Geoffroy
Maupoivre, médecin de Jean Sans peur, d’Arras à Paris où se trouve le duc en avril
14084.
1
ADCO, B 1554, f° 198 v°.
Ibid.
3
Ibid.
4
Ibid.
2
212
FOURQUE (GUILLAUME)
(APOTHICAIRE)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NA
Désignation de sa profession dans les sources : apothicaire
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
27/08/1396
27/08/13962
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1396
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Saint-Omer3
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Il livre à la duchesse de Bourgogne Marguerite de Male, se trouvant à Hesdin en août
1396, des apothicairies prescrites par le chirurgien Pierre Le Mire, destinées à
soigner sa jambe4.
Il n’appartenait pas à l’hôtel ducal.
1
ADCO, B 1507, f° 62 v°.
Ibid.
3
Ibid.
4
Ibid. Mandement de la duchesse du 27 août 1396.
2
213
FRENIER (AUBERTIN)
(ÉPICIER)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NA
Désignation de sa profession dans les sources : épicier, apothicaire
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
1443/1444
03/01/14522
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1444 – 1452
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Bruxelles (1443 – 1452)3
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Aubertin a vendu à Roland Lescrivain 4 , médecin du duc Philippe le Bon, des
drogueries et autres choses pour un voyage du duc au Luxembourg5.
Il fournit, par ailleurs, à la fin de l’année 1451, à Jean Arbelot, épicier du duc
Philippe le Bon, des apothicairies pour le même motif6.
Il n’appartenait pas à l’hôtel ducal.
1
ADN, B 1978, f° 237 v°.
ADN, B 2008, f° 334 v° et 335 r°.
3
ADN, B 1978, f° 237 v° ; ADN, B 2008, f° 334 v° et 335 r°.
4
cf. fiche biographique « Lescrivain (Roland) ».
5
ADN, B 1978, f° 237 v°.
6
ADN, B 2008, f° 334 v° et 335 r°.
2
214
215
FRENNET (PIERRE)
(BARBIER)
Variantes Nom :
Variantes Prénom : Pirret
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NON
Désignation de sa profession dans les sources : barbier
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
20/05/1377
20/05/13772
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1377
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Dijon3
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Ce barbier dijonnais reçoit 16 s. 8 d. t. en mai 1377 du duc de Bourgogne pour lui
avoir vendu un bassin, afin de recueillir le sang des saignées, pour la chambre de la
duchesse de Bourgogne4.
Il n’appartenait pas à l’hôtel ducal.
1
ADCO, B 1451, f° 51 r°.
Ibid.
3
Ibid.
4
Ibid. Mandement ducal du 20 mai 1377.
2
216
FRERON (REGNAULT)
(MÉDECIN)
Variantes Nom : Ferron
Variantes Prénom : Regnaul
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : physicien
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
Né vers 1355
14173
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
13874 – 14105
Autres cours fréquentées :
FRANCE : Premier physicien du roi (1387 – 1395), il y dispose d’un clerc, un valet et trois
chevaux6. Une aide royale de 100 £ p. lui est accordée pour la construction d’un hôtel à
Paris7. Il accompagne Charles VI au Mans en août 13928.
• Origine géograhique : diocèse de Soissons9
•
Formation, parcours universitaire : Formé au collège de Navarre (à partir de 1372)10
puis à l’université de Paris. Maître ès-arts et bachelier en médecine (1378). Maître en
médecine (reçu entre 1383 et 1385)11.
•
Parcours ecclésiastique : Clerc du diocèse de Soissons, il ne semble pas avoir évolué
dans la hiérarchie ecclésiastique.
•
Lieu(x) d’établissement : Paris, Cambrai
•
Réseau relationnel, familial : Epouse Jeanne, fille de Pierre du Châtel, maître des
comptes du roi et chanoine de Notre-Dame de Paris, en 1389 (un don royal de 4000
fr. d’or lui est versé à cette occasion)12. Ils ont trois filles : Ysabeau, Jacqueline et
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 2, p. 689 ; supplément, p. 255 « Regnaul » et « Regnault Fréron ».
GUENEE, La folie de Charles VI […], p. 125.
3
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 2, p. 689.
4
ADCO, B 1466, f° 10 v°.
5
ADCO, B 1560, f° 111 r°.
6
Ibid. ; GUENEE, op. cit. p. 111.
7
GUENEE, op. cit. p. 125.
8
GUENEE, op. cit. p. 114.
9
ADCO, B 1560, f° 111 r°.
10
GUENEE, op. cit. p. 125.
11
Ibid. ; GUENEE, op. cit. p. 108, 125.
12
GUENEE, op. cit. p. 125.
1
2
217
Perrette. Il est l’un des exécuteurs testamentaires de son beau-père13. Masse Fréron,
notaire du roi Charles VI, cité dans la comptabilité bourguignonne en 1400 et 1420,
était sans doute de sa famille14, de même que Simon Fréron, docteur en théologie,
chanoine de Notre-Dame de Paris, mort en 139815.
Régnault Fréron était un ami du poète Eustache Deschamps16.
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Connu de la cour de Bourgogne dès 1387 au moins, puisqu’il reçoit à cette année-là,
en mai, un hanap d’argent doré à pied de la part de la duchesse Marguerite de
Flandre17, Regnault Fréron s’installe de manière opportune à Cambrai, en territoire
bourguignon, après avoir été renvoyé de la cour de Charles VI et banni de Paris en
1395, en raison de son incapacité à délivrer le roi de ses souffrances mentales18.
La valeur de ses compétences médicales n’est pas remise en cause par la famille
ducale : c’est lui qui est appelé à Hal pour soigner Philippe le Hardi dans sa dernière
maladie en avril 140419. Il est ensuite convoqué au chevet du prince Philippe, comte
de Charolais, à Gand et à Douai en novembre 140920, à Douai en novembre 1410,
avec Henri Carpentin21.
Regnault Fréron est dit physicien de monseigneur le duc en 140922. Il est donc intégré
à l’hôtel princier.
13
http://corpus.enc.sorbonne.fr/testaments/testament_003, dernière consultation le 8 août 2014.
ADN, B 1868, n° 52354 ; B 1924, n° 54939.
15
GANE, Le chapitre de Notre‐Dame […], p. 322 ; GUENEE, op. cit. p. 125.
16
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 2, p. 689.
17
ADCO, B 1466, f° 10 v° : don de la duchesse du 2 mai 1387.
18
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 2, p. 689 ; GUENEE, op. cit. p. 124..
19
ADCO, B 310, « du trespassement de monseigneur de Bourgoingne […] ». Wickersheimer cite « Jean Ferron,
physicien appelé de Cambrai à Bruxelles pour donner ses soins à Philippe le Hardi […] », en avril 1404. Il s’agit
d’une erreur de sa source, à savoir PETIT, Itinéraires […], p. 579 car d’après ADCO, B 310, c’est bien « Regnault
Ferron » qui reçoit 22 francs et demi pour avoir assisté le duc de Bourgogne dans sa dernière maladie, et non
Jean Ferron.
20
ADCO, B 1558, f° 101 v° : mandement ducal du 7 novembre 1409.
21
Cf. fiche biographique « Carpentin (Henri) ». ADCO, B 1560, f° 111 r°.
22
ADCO, B 1558, f° 101 v°.
14
218
FROMONT (JEAN)
(CHIRURGIEN)
Variantes Nom : de Froitmont, Defromont,
Variantes Prénom :
Dufromont
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : chirurgien
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
1428
M. en 1472/14733
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
14484 – 14655
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement :
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville : D’après Wickersheimer, il était chirurgien assermenté de la ville de
Lille (1428 – 1472). Il fut contraint d’effectuer un pèlerinage à Saint-Côme-et-SaintDamien de Luzarches en 1451 pour expier des fautes professionnelles. Il appartenait
au personnel médical de l’hospice Comtesse en 1467.
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 1, p. 402, « Jean de Froitmont ».
Ibid.
3
Ibid.
4
Ibid.
5
ADN, B 2054, f° 232 r°.
1
2
219
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Il fut chargé d’une autopsie par le duc Philippe le Bon en 1448, d’après
Wickersheimer6.
En 1465, il est rétribué par le duc de 10 écus de 48 gr. pour avoir soigné un homme
d’une blessure causée par un sanglier chassé derrière le palais Rihour, et pour les
remèdes qu’il lui a administrés sur avis de Jean Candel et Laurent Bruninc,
chirurgiens de l’hôtel ducal, auquel il n’était pas intégré7.
6
7
WICKERSHEIMER, loc. cit.
ADCO, B 2054, f° 232 r°. Cf. fiches biographiques « Candel (Jean) » et « Bruninc (Laurent) ».
220
FROUISSART DE VOYENNE (THOMAS)
(MÉDECIN)
Variantes Nom : Froissart, Froissart de
Variantes Prénom :
Voienne, Froissart de Voyenne, de Boemre,
de Voenne, de Voyenna, de Woyenna
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : physicien
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
Né au plus tard en 1347
M. en 13963
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
13814 – 1396
Autres cours fréquentées :
FRANCE : il est venu au Mans en août 1392 visiter le roi Charles VI au début de sa maladie5.
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 2, p. 760 ; supplément, p. 272 « Thomas de Boemre » et p. 274 « Thomas
Frouissart de Voyenne » : c’est la même personne, une erreur de transcription a substitué Boemre à Voenne.
2
GUENEE, La folie de Charles VI […], p. 114.
3
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 2, p. 760.
4
ADCO, B 1461, f° 43 v°.
5
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 2, p. 760.
1
221
•
Origine géograhique : Voyenne6
•
Formation, parcours universitaire : Formé à l’université de Paris. Boursier puis
principal du collège de Laon (à partir de 1374)7 appartenant à l’université de Paris.
Maître en médecine (reçu en 1375)8. Maître-régent en médecine de l’université de
Paris (1375 – 1379)9.
•
Parcours ecclésiastique : Régnaire du chapitre cathédral de Laon (1377 – 1387)10.
Candidat à un canonicat de Noyon (1379)11. Devenu prêtre, il dirige sa première
messe à la Chartreuse de Champmol en présence de Philippe le Hardi le 7 février
138812. Chanoine de Laon et de la chapelle ducale de Dijon13.
•
Lieu(x) d’établissement :
•
Réseau relationnel, familial : D’après Wickersheimer, une hypothèse a été émise
selon laquelle il serait parent avec le chroniqueur Jean Froissart14.
•
Service en ville :
6
D’après son patronyme et le fait qu’il soit clerc du diocèse de Laon (WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 2, p. 760).
WICKERSHEIMER, op. cit. supplément, p. 274.
8
GUENEE, La folie de Charles VI […], p. 114.
9
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 2, p. 760.
10
WICKERSHEIMER, op. cit. supplément, p. 274.
11
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 2, p. 760.
12
Ibid.
13
PROST, Inventaires […], tome 1, p. 207 – 208.
14
Ibid.
7
222
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Thomas Frouissart de Voyenne a été retenu physicien du duc Philippe le Hardi à la
pension annuelle de 160 fr., payée en deux fois à Pâques et à la Toussaint, le 12 mai
138115. Elle lui est versée régulièrement jusqu’à Pâques 139616. Il accompagne
ensuite le comte de Nevers en Hongrie où il trouve la mort17.
En tant que physicien de l’hôtel ducal, il perçoit en outre des gages journaliers18, des
dons de draps et fourrures de qualité pour la confection de ses vêtements de service19,
ainsi que divers dons20, éventuellement pour l’achat de chevaux21.
Son activité médicale au sein de la cour de Bourgogne est très variée.
prescriptions médicamenteuses fréquentes, en concertation avec les autres
ducaux et pour l’ensemble des personnes fréquentant la cour (le duc, la
leurs enfants et leurs serviteurs)22, Thomas de Voyenne s’est également
15
Outre les
praticiens
duchesse,
soucié de
ADCO, B 1461, f° 43 v°.
ADCO, B 1461, f° 43 v° : termes de Toussaint 1383 (quittance du 20 décembre 1383) et de Pâques 1384
(quittance du 10 mai 1384) ; B 1463, f° 42 v° : termes de Toussaint 1384 (quittance du 4 novembre 1384) et de
Pâques 1385 (quittance du 12 mai 1385) ; B 1462, f° 44 r° : termes de Toussaint 1385 (quittance du 30
décembre 1385) et de Pâques 1386 (quittance du 8 mai 1386) ; B 1465, f° 39 r° : terme de Toussaint 1386
(quittance du 10 mai 1387) ; B 1499, f° 42 v° : terme de Pâques 1394 (mandement ducal du 19 novembre
1394) ; B 1503, f° 35 v° : terme de Toussaint 1394 ; B 1502, f° 43 v° : termes de Pâques 1395 (quittance du 22
mai 1395) et de Toussaint 1395 (quittance du 12 novembre 1395) ; B 1507, f° 45 v° : terme de Pâques 1396
er
(quittance du 1 mai 1396).
17
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 2, p. 760 ; PROST, op. cit. tome 2, p. 207 – 208. Effectivement, il n’apparaît plus
dans les sources comptables au‐delà de 1396.
18
er
ADCO, B 1461, f° 65 r° : reste gages du 1 mai au 30 septembre 1382 montant à 35 fr. 15 s. t. ; B 1508, f° 27
r° : calcul de gages dus jusqu’au 31 octobre 1396, 45 fr. 14 s. 2 d. t. pour maistre Thomas.
19
ADCO, B 1463, f° 113 v° : don de 40 fr. pour une robe (mandement ducal et quittance du 18 juillet 1384) ;
PROST, op. cit. tome 2, n° 2669 (1388 : don de drap de Bruxelles pour une robe), n° 3147 (1389 : don de 5
pannes de gros vair et de 100 menus vair pour la fourrure de son chaperon), n° n° 3284 (1389 : don de drap de
Bruxelles pour sa robe de l’année 1389), n° 3299 (1389 : don de 5 pannes de gros vair pour la fourrure de sa
robe) ; ADCO, B 1503, f° 100 r° : don ducal de 70 fr. pour sa robe de l’année 1395 (mandement ducal du 16
février 1395).
20
ADCO, B 1461, f° 117 r° : mandement ducal et quittance du 14 septembre 1384 pour un don de 40 fr. B 1502,
f° 55 r° : mandement ducal du 17 octobre 1395 pour un don de 100 fr.
21
‐ ADCO, B 1461, f° 107 v° : mandement ducal et quittance du 24 juin 1383 d’un don de 40 fr. pour ses
services au duc, à la duchesse et à leurs enfants et pour l’achat d’un cheval ;
‐ B 388, liasse 5, cote 23 et B 1469, f° 80 r° : mandement ducal du 20 juin 1386, et quittance du 26 mai 1388
pour un don de 40 fr. destiné à l’achat d’un cheval.
22
ADCO, B 1461, f° 71 r° : prescription d’apothicairies à Jean monseigneur, ses sœurs et les gens de leurs hôtels
du 17 août au 7 décembre 1381, livrées par Guillaume de Monthaut pour un montant de 19 £ 2 s. 3 d. t.
(mandement de la duchesse et quittance du 15 septembre 1383), prescription d’apothicairies pour renouveller
le stock de la duchesse de Bourgogne le 14 septembre 1383, livrées par Guillaume de Monthaut pour un
montant de 16 £ 4 s. 5 d. t. (mandement de la duchesse et quittance du 15 septembre 1383), f° 71 r° et v° :
prescription d’apothicairies pour Jean monseigneur, ses sœurs et les gens de leurs hôtels du 21/09/1382 au
05/02/1383 livrées par Guillaume de Monthaut pour un montant de 8 £ 15 s. 5 d. t. (mandement de la
duchesse et quittance du 15 septembre 1383), f° 72 v° : prescription d’apothicairies pour les gens de l’hôtel de
la duchesse livrées par Jean de Bretonere et Guiot Poissonnier pour un montant de 4 fr. 17 s. 8 d. t.
(mandement de la duchesse et quittance d’octobre 1383), f° 72 v° : prescription d’apothicairies à la duchesse,
ses enfants et les gens de leurs hôtels livrées par Etienne Marriot pour un montant de 40 s. 10 d. t. ;
16
223
l’équilibre nutritionnel de Jean de Bourgogne et de ses sœurs (Catherine et Bonne
notamment), comme le prouve une prescription alimentaire pour le norrissement de
ces enfants datée de mars 138423.
En 1395, il a pris sous sa responsabilité la collatio réunie autour de Jean, comte de
Nevers, lors de sa fracture à l’épaule : c’est d’après ses conseils que le duc de
Bourgogne a convoqué Martin Gazel, Jean Adam, Enguerran et Fasse de SaintSéverin24.
Il a par ailleurs effectué plusieurs voyages en Bourgogne, sur ordre de la duchesse,
afin d’élire les résidences des enfants du couple ducal 25 , ou encore pour le
recrutement des nourrices d’Antoine en 1384, avec Lambert de Sermizelles26.
D’autres missions imposant des déplacements lui ont été commandées par le couple
ducal :
- Pour la duchesse en 1384, avec d’autres personnes27 ;
- Il a été réquisitionné en 1386 pour accompagner le duc en Angleterre : à cette
occasion, il a probablement été chargé de l’intégration à la cour de Jean Durand,
‐ B 1463, f° 69 r° : prescription d’apothicairies avec Dimanche d’Alexandrie livrées par Sancenot de Brecey pour
un montant de 28 fr. 12 d. t. (mandement de la duchesse du 17 septembre 1384 et quittance du 2 mars 1385),
69 r° et v° : prescription d’apothicairies avec Lambert de Sermizelles du 01/08 au 15/10/1384 livrées par
Sancenot de Brecey pour un montant de 12 fr. (mandement de la duchesse et quittance du 2 mars 1385), 69
v° : prescription d’apothicairies avec Dimanche d’Alexandrie, Jean de Pouilly, Lambert de Sermizelles et
Thibault de Montcornet du 17/10 au 8/12/1384 livrées par Sancenot de Brecey pour un montant de 29 fr. 11
gr. (quittance du 2 mars 1385) ;
‐ B 1465, f° 60 v° : prescription d’apothicairies avec Dimanche d’Alexandrie, Henri de Mons et Lambert de
Sermizelles, livrées par Sancenot de Brecey pour un montant de 45 fr. 10 s. 5 d. t. (mandement ducal du 10 juin
1386 et quittance du 23 octobre 1386) ;
‐ B 1469, f° 51 v° : prescriptions d’apothicairies avec Jean Le Conte, et Jean de Pouilly du 10/05/1387 au
04/07/1388 livrées par Etienne Pasté pour un montant de 29 £ 5 s. 6 d. p. (mandement ducal et quittance du
18 juillet 1388), f° 51 v° : prescription d’apothicairies et de confitures avec Dimanche d’Alexandrie, Jean de
Pouilly et Henri Carpentin pour le duc, la duchesse leurs enfants et les gens de leurs hôtels du 14/08 au
04/12/1387 livrées par Sancenot de Brecey pour un montant de 54 fr. 10 s. 10 d. t. (mandement de la duchesse
et quittance du 17 avril 1388) ;
‐ B 1508, f° 111 v° : prescriptions d’apothicairies avec Jean Durand entre le 13/12/1394 et le 01/01/1396,
livrées par Jean de Chacy pour un montant de 89 £ 17 s. p. (mandement ducal du 8 janvier 1396), f° 112 r° :
prescriptions d’apothicairies à Jean, comte de Nevers, livrées par Sancenot de Brecey (mandement ducal du 27
avril 1396 : il s’agit très certainement de l’approvisionnement de l’armée du comte de Nevers pour le voyage
de Hongrie).
23
ADCO, B 1463, f° 68 v° : denrées alimentaires fournies par Guiot Poissonnier. Certification de Thomas de
Voyenne du 10 mars 1384, mandement ducal et quittance du 13 avril 1384.
24
er
ADCO, B 1503, f° 100 r° : certification de Thomas de Voyenne du 1 septembre 1395.
25
ADCO, B 1461, f° 152 r° : mandement ducal du 11 avril 1384 pour un don de 5 fr. en dédommagement d’un
voyage fait avec Lambert de Sermizelles à Argilly et ses environs, Maisey, Salmaise et Montbard ; ADCO, B
1463, f° 162 v° : mandement de la duchesse du 6 septembre 1384 pour un don de 6 fr. en dédommagement
notamment d’un voyage au bailliage de La Montagne.
26
ADCO, B 1463, f° 162 v° : mandement de la duchesse du 6 septembre 1384 pour un don de 6 fr. en
dédommagement notamment d’un voyage en août 1384 pour le recrutement des nourrices d’Antoine avec
Lambert de Sermizelles.
27
ADCO, B 1463, f° 163 v° : don de 15 fr. 16 s. 7 d. t. (mandement de la duchesse du 29 septembre 1384).
224
-
28
29
nouvellement diplômé et recruté par le duc28 ;
Enfin, en raison de la proximité qu’il a entretenu avec le comte de Nevers depuis
son enfance, et suite au succès remporté dans le cadre de la direction des soins de
son espaule rompue, il a été nommé physicien de ce prince en 1395, en vue de la
croisade contre les Turcs qui lui a été fatale29.
ADCO, B 1465, f° 84 v° : don de 100 fr. (mandement ducal et quittance du 12 septembre 1386).
ADCO, B 1502, f° 55 r°, 112 r° ; WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 2, p. 760.
225
GAZEL (MARTIN)
(MÉDECIN)
Variantes Nom : Gaget, Gasel, Gaselli,
Variantes Prénom :
Gazelliez, de Gazay
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : physicien
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
Né en 1353
M. avant le 10/08/14183
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
13954
Autres cours fréquentées :
FRANCE (1394 – 1403) : premier médecin du roi en 14035.
• Origine géograhique : Normandie6
•
Formation, parcours universitaire : Boursier en médecine du collège de Bayeux à
Paris (1377). Etudiant en théologie (avant 1379). Maître ès-arts et bachelier en
médecine de l’université de Paris (1379). Maître en médecine (reçu en 1385)7 .
Maître-régent en médecine (1385 – 1409)8. Maître en théologie9.
•
Parcours ecclésiastique : Sous-diacre du diocèse de Bayeux, chanoine de Bayeux
(1379). Prêtre, curé de Saint-Sauveur à Caen (1387). Chanoine de Notre-Dame de
Paris (1399). Echange ce dernier canonicat contre deux autres, à Bayeux et à NotreDame des Andelys ; chapelain de la Sainte-Trinité à Caen (1401). Chanoine de Rouen
(1408)10.
•
Lieu(x) d’établissement :
•
Réseau relationnel, familial : Exécuteur testamentaire de Guillaume de Lirois,
conseiller au Parlement de Paris11.
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 2, p. 541 – 542 ; supplément, p. 207.
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 2, p. 541 ; GANE, Le chapitre de Notre‐Dame […], p. 324.
3
Ibid.
4
ADCO, B 1503, f° 100 r°
5
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 2, p. 541.
6
GANE, loc. cit.
7
GUENEE, La folie de Charles VI […], p. 122.
8
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 2, p. 541.
9
GANE, loc. cit.
10
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 2, p. 541 ; GANE, loc. cit.
11
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 2, p. 541.
1
2
226
•
Service en ville : Chargé d’une expertise médicale par le Parlement de Paris en juillet
1394 : il doit, avec plusieurs confrères, examiner le sang d’un individu qui se dit
empoisonné12.
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Il reçoit 20 écus du duc de Bourgogne en septembre 1395 pour avoir soigné Jean de
Bourgogne d’une fracture de l’épaule, avec Jean Adam, Enguerran, et Fasse de SaintSéverin et Jean Le Conte13.
12
WICKERSHEIMER, op. cit. supplément, p. 207.
er
ADCO, B 1503, f° 100 r° : mandement ducal du 1 septembre 1395. Cf. fiches biographiques de ces
praticiens.
13
227
GOETSBORDE (WESCLUS)
(MÉDECIN)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NON
Désignation de sa profession dans les sources : docteur en médecine
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
04/1480
04/14802
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1480
Autres cours fréquentées :
Utrecht3
• Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire : docteur en médecine4
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Utrecht5
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Ce médecin de David de Bourgogne, prince-évêque d’Utrecht, fut convoqué à La
Haye auprès de Maximilien de Habsbourg, dont l’état de santé était très préoccupant
au début du printemps 1480. Il lui dispensa ses soins, avec notamment Jean
Spierinck, Ernoul de Gornichem et Dominique de Baxadonne, pendant 17 jours et fut
rétribué de 40 £ 16 s6. Il n’appartenait pas à l’hôtel ducal.
1
ADN, B 2121, f° 392 v° et 393 r°.
Ibid.
3
Ibid.
4
Ibid.
5
Ibid.
6
Ibid.
2
228
GORNICHEM (CLAIS DE)
(MÉDECIN)
Variantes Nom : Gorinchem
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NON
Désignation de sa profession dans les sources : docteur en médecine
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
05/04/1480
12/04/14802
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
14803
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire : docteur en médecine4
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement :
•
Réseau relationnel, familial : Il est probablement de la famille d’Ernoul de
Gornichem, aussi médecin qui a soigné Maximilien de Habsbourg au même
moment5.
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Il reçut 12 £ du duc Maximilien de Habsbourg, pour avoir contribué à ses soins à La
Haye du 5 au 12 avril 1480. Il collabora notamment avec Lambert de Delf, Florence
de Delf, Henry de Le Leyden, Jean de Lannoy6.
1
ADN, B 2121, f° 389 v° et 390 r°.
Ibid.
3
Ibid.
4
Ibid.
5
Cf. fiche biographique « Gornichem (Ernoul de ) ».
6
ADN, B 2121, f° 389 v° et 390 r°. Cf. fiches biographiques de ces médecins.
2
229
GORNICHEM (ERNOUL DE)
(MÉDECIN)
Variantes Nom : Gorinchem
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NON
Désignation de sa profession dans les sources : docteur en médecine
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
04/1480
04/14802
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
14803
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire : docteur en médecine4
•
Parcours ecclésiastique : Chanoine de la chapelle de l’hôtel ducal à La Haye5
•
Lieu(x) d’établissement : La Haye6
•
Réseau relationnel, familial : Il est probablement de la famille de Clais de
Gornichem, aussi médecin qui a soigné Maximilien de Habsbourg au même
moment7.
•
Service en ville :
1
ADN, B 2121, f° 392 v° et 393 r°.
Ibid.
3
Ibid.
4
Ibid.
5
Ibid.
6
Ibid.
7
Cf. fiche biographique « Gornichem (Clais de) ».
2
230
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Il reçut 6 £ du duc Maximilien de Habsbourg, pour avoir contribué à ses soins à La
Haye au début du printemps 1480. Etant chanoine de l’hôtel ducal, il est probable
qu’il ait été intégré à l’hôtel aussi en tant que médecin8.
8
ADN, B 2121, f° 392 v° et 393 r°.
231
GOUBAUT (ADAM)
(BARBIER)
Variantes Nom : Gombaut
Variantes Prénom : Adenet
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NON
Désignation de sa profession dans les sources : barbier
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
18/08/1443
26/08/14492
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1443 – 1449
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Bruxelles (1449)3
•
Réseau relationnel, familial : S’est marié en 14434.
•
Service en ville :
1
ADN, B 1978, f° 188 v°.
ADN, B 2004, f° 293 v°.
3
Ibid.
4
ADN, B 1978, f° 188 v°.
2
232
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Adam Goubaut est dit barbier du commun de l’ostel de monseigneur, c’est-à-dire
qu’il est au service des gens, officiers et serviteurs de la cour de Bourgogne, mais pas
de la famille ducale5. Il est possible qu’en cette qualité il ait perçu des gages du duc
de Bourgogne.
Quoi qu’il en soit, Philippe le Bon lui offrit 40 francs pour son mariage en 14436, et
20 écus d’or en 1449 pour l’aider à rétribuer les ouvriers chargés de l’entretien de son
logement à Bruxelles7.
5
ADN, B 1978, f° 188 v° ; B 2004, f° 293 v°.
ADN, B 1978, f° 188 v° : mandement ducal du 18 août 1443.
7
ADN, B 2004, f° 293 v° : mandement ducal du 9 mai 1449, et quittance du 26 août 1449.
6
233
GRANT-RUE (PIERRE DE)
(ÉPICIER)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NA
Désignation de sa profession dans les sources : épicier
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
17/11/1405
19/10/14182
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1405 – 14063
Autres cours fréquentées :
FRANCE (1415 – 1418) : livraison de marchandise à Louis, duc de Guyenne, dauphin de
Viennois, payée en 1418 par le roi (440 £ p.).
• Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Paris (1405 – 1418)4
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville : Bourgeois de Paris (1418)5
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Barthélémy Le Jay, épicier de l’hôtel de Jean Sans Peur, se fournit chez Pierre de
Grant-Rue en épices de chambre et hypocras pour le duc de Bourgogne entre le 8
novembre 1405 et le 1er janvier 14066. Il n’appartenait pas à l’hôtel ducal.
1
ADCO, B 1554, f° 103 v°.
ADCO, B 1593, f° 144 v°.
3
ADCO, B 1554, f° 103 r° et v°.
4
ADCO, B 1554, f° 103 r° et v° ; B 1593, f° 144 v°.
5
ADCO, B 1593, f° 144 v°.
6
ADCO, B 1554, f° 103 r° et v° : livraison du 8 octobre au 26 novembre 1405, d’un montant de 167 £ 13 s. p.,
er
mandement ducal du 16 février 1406 ; 103 v° : livraison du 17 novembre 1405 au 1 janvier 1406, d’un
montant de 92 £ 5 s. p., mandement ducal du 16 février 1406.
2
234
GUARDE (LOUP DE)
(MÉDECIN)
Variantes Nom : de La Garde, de La Garda
Variantes Prénom : Lobo, Louppe
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : physicien, médecin, chirurgien2
Date d’apparition :
Date de disparition :
3
1469
M. en 1503 à Malines, enterré à Bruges4.
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1472 – 15025
Autres cours fréquentées :
En tant qu’ambassadeur du duc de Bourgogne, il a fréquenté les cours des rois de Portugal
(Alphonse V, 1472)6, d’Angleterre (Edouard IV, 1471 – 1474)7, des ducs de Guyenne
(Charles de France, 1472)8 et de Bretagne (François II, 1472)9, ainsi que le condottiere
Bartolomeo Colleoni (1474)10.
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 2, p. 530.
Désigné comme tel dans PARAVICINI, Comptes de l’argentier […], vol. 2, § 1062 : il s’agit d’une erreur, Loup de
Guarde était bien médecin.
3
PAVIOT, Portugal et Bourgogne […], p. 104.
4
DHI Paris, Prosopographia Curiae Burgundicae, ID personne : 2519 (Internet : www.prosopographia‐
burgundica.org, 09/12/2014).
5
Médecin de Philippe le Beau et de ses enfants d’après WICKERSHEIMER, loc. cit.
6
ADN, B 2093, n° 66862 ; B 2088, n° 66609.
7
PAVIOT, op. cit. p. 104 ; ADN, B 2093, n° 666862 ; B 2088, n° 66609 ; B 2097, n° 67294 ; B 2118, f° 262 r° à 263
r°.
8
ADN , B 2088, n° 66609.
9
Ibid.
10
ADN, B 2118, f° 262 r° à 263 r°.
1
2
235
•
Origine géograhique : Portugal11
•
Formation, parcours universitaire : docteur en médecine, docteur en droit et en
théologie12.
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement :
•
Réseau relationnel, familial : Marié à Marguerite Breydel, Brugeoise, en 147913. Ils
eurent au moins un enfant, né en 148114.
•
Service en ville :
11
WICKERSHEIMER, loc. cit.
Ibid.
13
ADN, B 2118, f° 273 r°.
14
ADN, B 2127, f° 251 v°.
12
236
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Loup de Guarde apparaît auprès de Charles le Téméraire dès 1469, où il fut appelé
pour soigner ce prince manifestement gravement malade entre août et octobre15. C’est
au plus tard à cette occasion que le duc de Bourgogne le retint à son service comme
conseiller et physicien16. Il conservera ces fonctions sous Marie et Maximilien, dont il
est le premier physicien17, probablement jusqu’à sa mort puisqu’il est encore attesté
auprès de Philippe le Beau en 150218. Il percevait une pension qui fut intégralement
maintenue en 1474, contrairement à l’ordonnance de restriction qu’avait promulguée
le duc de Bourgogne pour les pensions de tous ses officiers19 ; ainsi que des gages
ordinaires, qu’il fut auprès de son maître (18 s. par jour) ou en déplacement sous ses
ordres (de 18 à 60 s. par jour)20. Maximilien de Habsbourg lui a de plus accordé 220
£ pour son mariage en 147921, et 84 £ destinées à l’achat de vaisselle d’argent à
l’occasion du baptême de son enfant parrainé par ce prince et son épouse Marie de
Bourgogne22.
L’acte médical le plus connu de ce praticien est l’identification, sur le champ de
bataille de Nancy en janvier 1477, du corps de Charles le Téméraire, rapportée par
Philippe de Commynes23. D’autre part, des prescriptions détaillées de ce médecin,
destinées à Maximilien de Habsbourg, pour les années 1479 24 et 1480 25 , sont
conservées. Elles comportent en particulier la liste des remèdes administrés au duc
lors de sa maladie à La Haye au printemps 1480, visite médicale pour laquelle Loup
de Guarde perçut 88 £26 et le règlement d’une dette ducale datant de 1475, relative à
un don de 400 écus (soient 480 £) sur la vente par le duc du fief de Droogenhout
ayant appartenu à feu Martin Alfonso de Oliveira27. Il a également soigné le seigneur
15
PARAVICINI, op. cit. vol. 2, § 1062
Il reçoit pour ces soins 40 £ (PARAVICINI, op. cit. vol. 2, § 1100) + 80 £ pour gages non reçus (PARAVICINI, op. cit.
vol. 2, § 1062).
17
ADN, B 2118, f° 262 r° à 263 r° ; B 2121, f° 259 v° et 260 r°, 388 r° et v°, 474 v° et 475 r°, 535 v° à 537 r° ; B
2124, f° 296 r° à 297 v° ; B 2127, f° 204 v° et 205 r°, 229 v° et 230 r°, 244 r° et v°.
18
WICKERSHEIMER, loc. cit.
19
ADN, B 17713 : lettre du 30 novembre 1474 ; B 17717 : lettre du 19 janvier 1475.
20
ADN, B 3377, n° 113554 : extrait des gages ordinaires de l’hôtel ducal pour décembre 1475. Loup de Guarde
a perçu 27 £ 18 s. (18 s./j.) ; B 2118, f° 262 r° à 263 r° : lettres patentes ducales ordonnant un paiement de 360
£ 6 s. sur 972 £ de gages pour trois voyages (60 s./j.), 390 v° : paiement de 17 £ 16 s. pour reste de gages ; B
2121, f° 388 r° et v° : paiement de 13 £ 10 s. pour reste de gages du 15 au 29/01/1480 (18 s./j.), 474 v° et 475
er
er
er
r° : paiement de 73 £ 16 s. pour ses gages du 1 au 26/02, du 1 au 31/07 du 1 au 03/08 et du 9 au
30/11/1479 (18 s./j.) ; B 2127, f° 251 r° : paiement de 54 £ 18 s. pour ses gages de 61 jours entre avril et août
1481 (18 s./j.), 204 v° et 205 r° : paiement de 19 £ 16 s. pour ses gages du 5 au 15 et du 21 au 31/03/1482 (18
s./j.).
21
ADN, B 2118, f° 273 r°.
22
ADN, B 2127, f° 251 v° : lettres patentes du duc et de la duchesse du 7 septembre 1481.
23
PAVIOT, op. cit. p. 105.
24
ADN, B 2121, f° 535 v° à 537 r°.
25
ADN, B 2124, f° 296 r° à 297 v° : lettres patentes ducales du 4 juillet 1480.
26
ADN, B 2121, f° 478 v° et 479 r° : lettres patentes ducales du 30 septembre 1480.
27
ADN, B 2127, f° 244 r° et v° : lettres patentes ducales du 8 novembre 1482 citant une lettre ducale du 29
novembre 1475 ; B 17732, lettre du 23 septembre 1480 et du 26 octobre 1480 ; PAVIOT, op. cit. p. 105.
16
237
de Polham, chambellan du duc, en 147928 ; et été tenu de demeurer auprès de Marie
de Bourgogne à Namur alors que Maximilien se trouvait à Luxembourg, en octobre
1480 29 . Enfin, il a obtenu 30 £ pour l’achat d’un cheval lorsqu’il fut chargé
d’accompagner le duc à Liège en 1482, pour assurer le service sanitaire des armées30.
Mais Loup de Guarde est surtout connu pour ses missions diplomatiques auprès de
souverains européens :
- Il se rend en Angleterre auprès d’Edouard IV en 147131, 147232, et deux fois en
1473 – 147433.
- En 1472, il est aussi envoyé auprès d’Alphonse V de Portugal, de François II, duc
de Bretagne, et de Charles de France, duc de Guyenne34.
- En 1474, la volonté de Charles le Téméraire le mène avec Antoine, seigneur de
Montjeu, à Venise35, auprès du condottiere Bartolomeo Colleoni que le duc de
Bourgogne veut s’allier36.
- D’autres missions secrètes ont continué à jalonner sa carrière à la cour de
Bourgogne après la mort du duc Charles : en 1479 à Bruges, Bruxelles et
ailleurs37 ; entre avril et août 148138 et en mars 148239.
28
er
ADN, B 2121, f° 474 v° et 475 r° ; lettres patentes ducales du 1 mai 1480.
er
ADN, B 2121, f° 259 v° et 260 r° : lettres ducales envoyées le 1 octobre 1480.
30
ADN, B 2127, f° 244 r° et v° : lettres patentes ducales du 8 novembre 1482.
31
PAVIOT, op. cit. p. 104.
32
Ibid. ; ADN, B 2093, n° 66862 : quittance d’un chevaucheur de l’écurie ducale citant Loup de Guarde du 4
décembre 1472 ; B 2088, n° 66609 : quittance de Loup de Guarde (431 £ 6 s.) du 28 février 1473.
33
PAVIOT, op. cit. p. 104 ; ADN, B 2097, n° 67294 : quittance de Loup de Guarde du 20 avril 1473 (voyage du
20/04 au 26/06/1473); B 2118, f° 262 r° à 263 r° : lettres patentes ducales du 14 décembre 1478 (voyage du 20
avril au 26 juin 1473 et du 19/12/1473 au 08/04/1474).
34
ADN, B 2088, n° 66609 : quittance du 28 février 1473.
35
ADN, B 2118, f° 262 r° à 263 r°.
36
PAVIOT, op. cit. p. 104 – 105.
37
er
ADN, B 2121, f° 474 v° et 475 r° : lettres patentes ducales du 1 mai 1475.
38
ADN, B 2127, f° 251 r° : lettres patentes ducales du 20 septembre 1481.
39
ADN, B 2127, f° 204 v° et 205 r°.
29
238
GUILLAUME (ETIENNE)
(ÉPICIER)
Variantes Nom :
Variantes Prénom : Estienne
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NA
Désignation de sa profession dans les sources : épicier
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
27/05/1375
26/08/13772
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1375 – 1377
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Bruges3
•
Réseau relationnel, familial : Il est très vraisemblable qu’il soit le frère de Jean
Guillaume, épicier au service du duc de Bourgogne établi à Paris4.
•
Service en ville :
1
ADCO, B 1444, f° 37 r° et v°.
ADCO, B 1452, f° 37 r°.
3
ADCO, B 1444, f° 37 r° ; B 1452, f° 37 r°.
4
Cf. fiche biographique « Guillaume (Jean) ».
2
239
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Philippe le Hardi et Marguerite de Flandre se sont plusieurs fois approvisionnés chez
Etienne Guillaume à Bruges, essentiellement en épices de chambre ou épices confites
et pour des sommes importantes (plus de 1600 £ p. pour les années 1375 et 1376)5.
Il a aussi fourni pendant l’hiver 1375 – 1376 les remèdes nécessaires aux soins de
serviteurs ducaux malades à Bruges et pris en charge par le médecin de cour Jean de
Poilly 6 ; mais aussi des produits tels que de l’azur au peintre du duc 7 ou de
l’orpiment, substance minérale de couleur jaune utilisée en fauconnerie8.
L’épicier du duc Guillaume de Monthaut se procure encore chez lui à Bruges, et chez
son frère Jean à Paris, des épices de chambre pour Philippe le Hardi en juillet 13779.
5
ADCO, B 1444, f° 37 r° et v° : mandement ducal de paiement de 146 £ 8 s. 10 d. p. du 27 mai 1375 ; 37 r° :
mandement ducal de paiement de 289 £ 18 s. 6 d. p. du 28 mai 1375 ; 37 v° : deux mandement ducaux de
paiement de 87 £ 7 s. p. et 252 £ 15 s. p. du 14 juillet 1375 ; B 1445, f° 48 v° : mandement ducal de paiement de
250 £ 2 s. p. du 30 janvier 1376 ; f° 48 v° et 49 r° : mandement ducal de paiement de 349 £ 9 s. 6 d. p. du 30
janvier 1376 ; f° 49 r° : mandement ducal de paiement de 81 £ p. du 31 janvier 1376 ; f° 48 v° : mandement de
la duchesse de paiement de 5 francs du 26 avril 1376 ; f° 48 v° : mandement ducal de paiement de 148 £ 4 s. p.
du 14 juillet 1376.
6
ADCO, B 1445, f° 48 v° : cédule et quittance rendues le 30 janvier 1376.
7
ADCO, B 1444, f° 37 v° : mandement ducal et quittance du 14 juillet 1375.
8
ADCO, B 1445, f° 48 v° : mandement ducal du 18 juillet 1375 ; B 1444, f° 37 v° : mandement ducal du 21 juillet
1375.
9
ADCO, B 1452, f° 37 r° : mandement ducal et quittance du 26 août 1377.
240
GUILLAUME (JACQUES)
(ÉPICIER)
Variantes Nom :
Variantes Prénom : Jaquet
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NA
Désignation de sa profession dans les sources : épicier
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
08/02/1388
12/05/13922
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1390 – 1392
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique : Paris3
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Paris4
•
Réseau relationnel, familial : Il est très certainement le fils de Jean Guillaume, épicier
parisien au service de la maison de Bourgogne depuis 1372 au moins. Etienne
Guillaume serait donc son oncle5. Jacques Guillaume a épousé la fille de Jean Du
Vivier, orfèvre du roi, vers 13886.
•
Service en ville :
1
ADCO, B 1471, f° 13 v°.
ADCO, B 1503, f° 117 r°.
3
Son père Jean Guillaume était établi à Paris.
4
ADCO, B 1503, f° 117 r°.
5
Cf. fiches biographiques « Guillaume (Jean) », et « Guillaume (Etienne) ».
6
ADCO, B 1471, f° 13 v°.
2
241
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Jacques Guillaume est dit épicier et valet de chambre du duc de Bourgogne. Celui-ci
lui offrit à l’occasion de ses noces deux pintes d’argent blanc et un gobelet d’argent
doré.
Cet épicier envoya à l’apothicaire de la duchesse de Bourgogne des conserves de
citron et un baril de sucre, en 1390, à l’occasion du mariage du duc d’Autriche Albert
IV de Habsbourg et de Jeanne-Sophie de Bavière, sœur de Marguerite, comtesse de
Nevers7.
7
ADCO, B 1503, f° 117 r° : mandement de la duchesse du 12 mai 1392.
242
GUILLAUME (JEAN)
(ÉPICIER)
Variantes Nom : Guille
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NA
Désignation de sa profession dans les sources : épicier
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
02/08/1372
17/01/13932
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1372 – 1393
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Paris (1372 – 1393).
•
Réseau relationnel, familial : Il a un fils qui se marie vers 1388 avec la fille de Jean
de Viviers, orfèvre du roi de France. Il s’agit certainement de Jacques Guillaume3.
Jean Guillaume s’est remarié en 13894.
•
Service en ville : Bourgeois de Paris5.
1
ADCO, B 1438, f° 31 r°.
ADCO, B 342, « 17 septembre 1393 ».
3
ADCO, B 1471, f° 13 v°.
4
PROST, Inventaires […], tome 2, n° 3285.
5
ADCO, B 1438, f° 31 r°.
2
243
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
L’épicier Jean Guillaume était l’un des fournisseurs réguliers de la cour de
Bourgogne en épices confites, apothicairies, cire, salpêtre, produits destinés au soin
des faucons de chasse, matériel de peinture, papier et encre, et autres marchandises
que l’on peut trouver dans les boutiques de ces artisans6.
Tout en résidant continuellement à Paris, il était intégré à l’hôtel ducal puisqu’il est
souvent désigné comme épicier et valet de chambre de Philippe le Hardi, à partir de
13747.
Pour la confection et l’approvisionnement de la cour ducale en apothicairies, il
travaillait en collaboration avec le médecin Jean de Pouilly8, assisté des chirurgiens
Nicolas de Saint-Julien9 et de Thibaut de Montcornet10 lors de la préparation d’une
chevauchée de Philippe le Hardi en juin 1373.
Il connaissait bien aussi Guillaume de Monthaut, épicier du duc résidant à la cour et
chargé de la gestion de l’épicerie ducale, qui effectuait souvent ses achats chez lui
lorsque la cour de Bourgogne se trouvait à Paris11.
6
Epices de chambre et hypocras et autres vins : ADCO, B 1438, f° 31 r° et v°, 32 r° ; B 1441, f° 33 v° ; B 1444, f°
35 v°, 36 v°, 37 r° ; B 1445, f° 47 r°, 48 r°, 48 v° ; B 1451, f° 43 r°, 43 v° ; B 1452, f° 37 r°, 38 r°, 38 v° ; B 1461, f°
73 v° ; B 1463, f° 68 v° et 69 r°.
Eau de rose et autres produits odorants : ADCO, B 1461, f° 72 v° : oiselets de Chypre pour Jean monseigneur ; B
342, « 17 septembre 1393 » : eau de rose pour le bain du roi venu s’estuver en l’hôtel du duc de Bourgogne à
Paris
Produits de fauconnerie (orpiment) : ADCO, B 1445, f° 48 r° et v° ; B 1451, f° 43 r° ; B 1467, f° 71 r°.
Cire et torches : ADCO, B 1445, f° 48 r° ; B 1451, f° 43 r° ; B 1461, f° 84 r° et v° ; B 1463, f° 69 r°
Matériel de peinture (coleurs), papier et encre (pour les secrétaires) : ADCO, B 1438, f° 31 v° ; B 1445, f° 48 v° ;
B 1463, f° 165 v°, 168 r°.
Salpêtre : ADCO, B 1463, f° 68 v° (pour la garnison des forteresses de Flandres).
Vaisselle précieuse : ADCO, B 1463, f° 94 r°.
Autres marchandises et achats non détaillés : ADCO, B 1444, f° 36 v° ; B 1463, f° 69 r°, 76 v°.
7
ADCO, B 1444, f° 35 v°, 36 v° ; B 1451, f° 43 r° et v° ; B 1452, f° 37 r° ; B 1461, f° 72 v°, 73 v° ; B 1463, f° 165 v°,
168 r° ; PROST, op. cit. tome 2, n° 1128.
8
ADCO, B 1438, f° 32 r° : quittance du 24 juin 1373 pour la livraison de 36 £ 12 d. p. d’apothicairies prescrites
par Jean de Pouilly et Nicolas de Saint‐Julien pour une chevauchée ducale ; B 1441, f° 33 r° : mandement ducal
et quittance du 14 décembre 1373 pour l’achat par Guillaume de Monthaut de 44 £ 17 s. p. de drogueries,
medicines et autres chouses pour le duc de Bourgogne d’après une prescription de Jean de Pouilly ; B 1444, f°
36 v° : mandement ducal et quittance du 7 mars 1375 pour la livraison de 26 £ 19 s. p. de drogueries et
apothicairies prescrites par Jean de Pouilly au duc de Bourgogne pour son voyage en Flandres ; B 1451, f° 43 r°
et v° : achat d’apothicairies par Jean de Pouilly pour un montant de 6 £ 13 s. p.
9
ADCO, B 1438, f° 32 r° : mandement ducal et quittance du 24 juin 1373.
10
Ibid.
11
ADCO, B 1438, f° 31 r°, 31 v° ; B 1452, f° 37 r°.
244
GURGY (GUYOT)
(BARBIER)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NON
Désignation de sa profession dans les sources : barbier
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
1431
14312
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1431
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement :
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Barbier du commun de l’hôtel de Philippe le Bon, donc recruté exclusivement pour le
service des officiers et serviteurs de l’hôtel ducal, Guyot Gurgy reçut 15 fr. du duc de
Bourgogne en 1431 pour couvrir ses frais de retour chez lui après son service à la
cour3.
1
ADN, B 1942, f° 173 v°.
Ibid.
3
Ibid.
2
245
GUYART (PHILIPPE)
(MÉDECIN)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : physicien
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
15/10/1411
18/01/14123
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1411 – 1412
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Beauvais4
•
Réseau relationnel, familial :
•
•
Service en ville :
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Philippe Guyart soigna, sur ordre de Jean Sans Peur, un Anglais nommé Jean
Bloquelet, qui se trouvait en compagnie du duc de Bourgogne pour le servir en sa
guerre, et qui tomba malade à Beauvais le 15 octobre 1411. Il reçut 9 francs pour ses
traitements qui se prolongèrent pendant 45 jours, soit jusqu’au 28 novembre5.
Philippe Guyart n’était pas intégré à l’hôtel ducal.
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 2, p. 602.
ADN, B 1894, f° 307 v°.
3
Ibid.
4
Ibid.
5
Ibid. Lettres patentes du duc données le 18 janvier 1412.
1
2
246
HANNOT (GUILLEMIN)
(BARBIER)
Variantes Nom : Hanot
Variantes Prénom : Guillaume
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : barbier
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
24/05/1367
13793
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1367 – 1379
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement :
•
Réseau relationnel, familial : Il s’est marié en 13794.
•
Service en ville :
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 1, p. 267.
PROST, Inventaires […], tome 1, n° 667.
3
PROST, op. cit. tome 2, n° 360.
4
Ibid.
1
2
247
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Barbier et valet de chambre de Philippe le Hardi, B. et H. Prost ont surtout relevé des
mentions d’achats de peignes, gravoires, et miroirs pour le duc de Bourgogne5, ainsi
que de couvre-chefs qu’il a fait faire par Robinet, couturier de la reine en 13686.
En 1372, il est remboursé pour l’achat d’un bassinet de barbier 7 . Le duc de
Bourgogne lui achète un cheval d’une valeur de 32 francs en 13748.
A l’occasion de ses noces, en 1379, il reçut du couple ducal deux gobelets d’argent
doré d’une valeur de 70 francs9.
5
PROST, op. cit. tome 1, n° 667, 1101, 1460.
PROST, op. cit. tome 1, n° 955.
7
ADCO, B 1438, f° 45 v° : mandement ducal et quittance du 23 août 1372.
8
ADCO, B 1444, f° 61 v° : mandement ducal du 5 novembre 1374.
9
PROST, op. cit. tome 2, n° 360.
6
248
HAUX (NICOLAS)
(CHIRURGIEN)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NON
Désignation de sa profession dans les sources : chirurgien
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
1482
14822
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1482
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement :
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Il reçoit, en 1482, 4 £ de la part du duc Maximilien pour l’avoir servi, avec Christien
Hermand, aussi chirurgien, lors d’une campagne militaire contre les Liégeois3.
Il ne faisait pas partie de l’hôtel ducal.
1
ADN, B 2127, f° 235 v°.
Ibid.
3
Ibid.
2
249
HEBERT (ROBERT)
(MÉDECIN)
Variantes Nom : Heberti, Deo de Almania,
Variantes Prénom :
d’Alemaingne
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : physicien
Date d’apparition : 13592
Date de disparition : 13843
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1367 – 13844
Autres cours fréquentées :
BOURBON5 (1384)
• Origine géograhique : diocèse de Bayeux6
•
Formation, parcours universitaire : d’après Wickersheimer, il est présent à la faculté
de médecine de l’université de Paris de 1359 à 1364. Il en est le doyen en 1362, ce
qui prouve qu’il est déjà maître en médecine à cette date7.
Il intègre en 1365 la faculté de théologie de Paris8.
•
Parcours ecclésiastique : Curé de Saint-Germain de Varaville (Calvados), diocèse de
Bayeux (1365)9
•
Lieu(x) d’établissement :
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 2, p. 712.
WICKERSHEIMER, loc. cit.: il est attesté à la faculté de médecine de l’Université de Paris de 1359 à 1364.
3
Ibid. : Wickersheimer le dit physicien des ducs de Bourgogne et de Bourbon en 1384.
4
PROST, Inventaires […], tome 1, p. 253, note 3 ; WICKERSHEIMER, loc. cit.
5
WICKERSHEIMER, loc. cit.
6
Ibid.
7
Ibid.
8
Ibid.
9
Ibid.
1
2
250
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Il prescrit des apothicairies au duc de Bourgogne et aux gens de son hôtel en 1368.
Celles-ci sont réceptionnées et redistribuées à leurs destinataires par Guillaume de
Monthaut, épicier-apothicaire de l’hôtel ducal.10
Il semble qu’il appartenait à l’hôtel de Philippe le Hardi.
10
ADCO, B 378, liasse 26, cote 62 : quittance de recette des parties d’apothicairies par Guillaume de Monthaut,
datée du 9 juillet 1368.
251
HEDA (JEAN DE)
(MÉDECIN)
Variantes Nom : de Beda, de Neda
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : physicien
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
1398
14273
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
14194 – 1427
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique : Venlo5
•
Formation, parcours universitaire : Licencié en médecine de l’université de Paris
(reçu en 1398)6
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Bruxelles (1419 – 1427)7.
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville : Médecin de la ville de Bruxelles8.
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 1, p. 348 ; vol. 2, p. 418 ; supplément, p. 161.
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 2, p. 418.
3
LABORDE, Les ducs de Bourgogne […], tome 2, n° 4915.
4
MOLLAT, Comptes généraux […], I, n° 1114.
5
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 2, p. 418.
6
Ibid.
7
MOLLAT, loc. cit. ; LABORDE, loc. cit.
8
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 2, p. 418.
1
2
252
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Jean de Heda est appelé à Arras en novembre 1419 par le duc Philippe le Bon
malade. Il séjourne auprès de lui du 13 au 30 novembre, perçoit un dédommagement
de 36 heaumes d’or ; puis il est retenu physicien du duc et est donc compté à gages à
partir du 1er décembre9.
En outre, une pension annuelle de 200 fr. lui est affectée par lettres patentes ducales
du 4 décembre 1419. Elle est payée aux termes de Pâques et de Saint-Rémy à partir
de Pâques 142010. Le duc lui donna également un cheval rouan à longue queue, valant
140 fr., en avril 142011.
Jean de Heda sert effectivement le duc de Bourgogne du 5 avril au 30 mai 142012,
puis disparaît des sources ; pour réapparaître en 1427 à Zevenbergen, où il donne une
consultation à Philippe le Bon et reçoit 25 £13.
9
MOLLAT, loc. cit. : mandement ducal du 17 décembre 1419.
MOLLAT, op. cit. III.2, n° 9334.
11
MOLLAT, op. cit. II.2, n° 5073.
12
DHI Paris, Prosopographia Curiae Burgundicae, ID personne : 0090 (Internet : www.prosopographia‐
burgundica.org, 30/12/2014).
13
LABORDE, loc. cit.
10
253
HERKENSTEIN (NICOLAS DE)
(MÉDECIN)
Variantes Nom : d’Archstein, Darckestein,
Variantes Prénom :
d’Erbestain, d’Erkestein, de Herkenstain, de
Herkesten, Van Herbestrijn
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : physicien
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
1477
M. en 1514, à Malines3
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1477 – 1514
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement :
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 2, p. 578 – 579, « Nicolas Van Herbestrijn ».
Ibid.
3
WICKERSHEIMER, loc. cit.
1
2
254
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Conseiller et physicien du duc d’Autriche Maximilien de Habsbourg4, on le voit
suivre ce prince dans ses déplacements en différentes villes des Pays-Bas
bourguignons, par exemple à Namur, Luxembourg et Bruxelles en 14805, à Malines
en 14816, à Gand et à Bruges en 14827.
Il fit partie de l’équipe soignante réunie au chevet de Maximilien à La Haye en avril
1480 et perçut 40 £8.
En octobre 1480, Nicolas de Herkenstein est auprès de Marie de Bourgogne à Namur,
avec Loup de Guarde : Maximilien n’ayant aucun de ses médecins à disposition, il lui
ordonne de venir le rejoindre9.
Ce physicien suivit aussi l’armée ducale en 1480, et reçut 100 £ en dédommagement
des pertes encourues10.
En plus de servir de son métier le duc d’Autriche, on constate qu’il lui fournit
également les remèdes nécessaires aux soins, que ce soit dans le cadre militaire ou
privé11, assurant donc une fonction traditionnellement dévolue à l’épicier-apothicaire
de cour.
En tant que praticien de l’hôtel ducal, il a reçu 7 aunes de drap pour la confection
d’une robe longue à l’occasion de la fête de Noël 148112.
D’après Wickersheimer, il est resté attaché aux successeurs en ligne directe de
Maximilien de Habsbourg et de Marie de Bourgogne jusqu’à sa mort, survenue en
1514 sous l’empereur Charles Quint13.
4
Il est désigné comme tel dans toutes les sources citées.
ADN, B 2124, f° 273 r°.
6
ADN, B 2124, f° 202 r°.
7
ADN, B 2127, f° 207 r° et v°.
8
ADN, B 2124, f° 245 v°.
9
ADN, B 2121, f° 259 v° et 260 r°.
10
ADN, B 2121, f° 474 v°.
11
ADN, B 2121, f° 503 r° ; B 2124, f° 273 r°.
12
ADN, B 2127, f° 274 v° et 275 r°.
13
WICKERSHEIMER, loc. cit.
5
255
HERLEM (PIERRE DE)
(MÉDECIN)
Variantes Nom : Harlenc1, Herlensis
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI2
Désignation de sa profession dans les sources : docteur en médecine
Date d’apparition :
Date de disparition :
er
1 semestre 1462
18/08/1462
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1462
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire : Maître ès-arts et en médecine. Docteur en
médecine3
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Bourg-en-Bresse4
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Il fut appelé auprès du duc de Bourgogne gravement malade à Bruxelles au début de
l’année 1462, et séjourna 3 mois à la cour. Il reçut pour cette mission 120 £, incluant
ses frais de séjour et de déplacement5.
1
La source de Wickersheimer, L’Echo médical du Nord, 1908, p. 222, cite Pierre de Harlenc comme médecin et
non comme chirurgien. C’est en fait la même personne que Pierre de Herlem.
2
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 2, p. 637, « Pierre de Harlenc » et « Pierre de Herlem ».
3
ADN, B 2045, f° 275 v° et 276 r°.
4
WICKERSHEIMER, loc. cit.
5
ADN, B 2045, f° 275 v° et 276 r°.
256
HERMAND (CHRISTIEN)
(CHIRURGIEN)
Variantes Nom : Herman
Variantes Prénom : Chrétien, Chrispien,
Cyprien
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : chirurgien
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
1481
M. avant 14963
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1481 – 14824
Autres cours fréquentées :
SAINT-EMPIRE5
• Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Lille ?6
•
Réseau relationnel, familial : Il a une fille, Marie7.
•
Service en ville :
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 1, p. 99 « Chrétien Herman », et p. 100 « Cyprien Hermand ».
ADN, B 2124, f° 236 v°.
3
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 1, p. 99.
4
ADN, B 2124, f° 236 v° ; B 2127, f° 227 r°, 235 v°.
5
Il est dit par Wickersheimer chirurgien du roi des Romains, sans préciser s’il s’agit de Frédéric III ou de
er
Maximilien I .
6
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 1, p. 99.
7
Ibid.
1
2
257
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Il est dit cyrurgien syevant la cour de monseigneur8 : il est donc probable qu’il fasse
partie de l’hôtel ducal mais les autres sources ne permettent pas de l’affirmer avec
certitude.
Il fut rétribué en 1481 de 30 £ pour des services tenus secrets rendus à Maximilien de
Habsbourg9.
Il fut appelé auprès de Marie de Bourgogne, mortellement blessée à Bruges en mars
148210. Il est quelques mois plus tard chirurgien de l’armée ducale contre Liège, avec
Nicolas Haux11.
8
ADN, B 2124, f° 236 v°.
Ibid.
10
ADN, B 2127, f° 227 r°.
11
ADN, B 2127, f° 235 v°. Cf. fiche biographique « Haux (Nicolas) ».
9
258
HOLLANDE (THIERRY DE)
(CHIRURGIEN)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : NA2
Date d’apparition :
Date de disparition :
3
1477
14774
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1477
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement :
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Thierry de Hollande est mentionné parmi les chirurgien ayant fréquenté la cour de
Bourgogne en 1477, sous Marie de Bourgogne5.
Il ne semble pas avoir appartenu à l’hôtel ducal.
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 2, p. 754.
Ce personnage n’a pas été extrait des sources consultées, sa fiche biographique est établie d’après les
données du Dictionnaire.
3
WICKERSHEIMER, loc. cit.
4
Ibid.
5
Ibid.
1
2
258
HUESDAING (JEAN DE)
(MÉDECIN)
Variantes Nom : de Huesdaing, de
Variantes Prénom : Jean Proper
Heusdaing, de Heusden, de Heusdine, Van
Heusden, de Hédin
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : physicien
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
1363
M. le 1er février 1401 à Bruges3
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
13694 - 13975
Autres cours fréquentées :
FLANDRE : médecin de Louis de Male (1363 – 1384)6
• Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire : Maître ès-arts et en médecine7.
•
Parcours ecclésiastique : Chanoine de Saint-Donatien de Bruges (1363). Prêtre,
chanoine de Courtrai, prévôt de Notre-Dame de Bruges (1383)8.
•
Lieu(x) d’établissement : Bruges9
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 2, p. 469 – 470.
Ibid.
3
Ibid.
4
PROST, Inventaires […], tome 1, n° 1001.
5
ADN, B 1860, n° 51740.
6
WICKERSHEIMER, loc. cit.
7
Ibid.
8
Ibid. ; ADN, B 1860, n° 51740.
9
Il y possède deux charges ecclésiastiques et y est mort.
1
2
259
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
C’est par son beau-père Louis de Male que Philippe le Hardi connut ce médecin. Le
duc de Bourgogne lui offrit un gobelet en 1369, lors de ses noces à Gand avec
Marguerite de Male10.
Au service du comte de Flandre, dont il est témoin du testament, et qu’il assiste dans
sa dernière maladie à Saint-Omer en janvier 138411, Jean de Huesdaing est réintégré
après la mort de ce dernier à l’hôtel du duc de Bourgogne. Il percevait chaque année
100 £ de gages, payés en deux termes (saint-Jean-Baptiste et Noël) dont deux
quittances sont conservées aux Archives du Nord pour l’année 139612.
10
PROST, loc. cit.
WICKERSHEIMER, loc. cit.
12
ADN, B 1858, n° 51536 ; B 1860, n° 51740.
11
260
JACMÉ (JEAN)
(MÉDECIN)
Variantes Nom : Jacobin, Jacob, Jacobi,
Variantes Prénom :
Jasme, Jaume
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : physicien2
Date d’apparition :
Date de disparition :
3
1364
M. avant le 11/08/13844
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
13675
Autres cours fréquentées :
ANJOU : physicien de Louis de France, duc d’Anjou (1369)6.
FRANCE : physicien du roi (1367 – 1378)7, visite le dauphin Charles en 13788.
AVIGNON : a visité les papes Urbain V, Grégoire XI et Clément VII (1370 – 1384)9.
• Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire : Formé à l’université de Montpellier. Maître en
arts. Maître en médecine.
Chancelier de l’université de Montpellier (1364).10
A enseigné la médecine à l’université de Montpellier11.
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Propriétaire d’un hôtel à Montpellier12.
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 2, p. 422 – 424 ; supplément, p. 162. Contrairement à B. et H. Prost
(PROST, Inventaires […], tome 1, n° 672), Wickersheimer pense qu’il ne faut pas l’identifier à mestre Jacobin,
phiziciain du roy. Il ne précise cependant pas la raison de son opposition, et ne propose pas d’hypothèse
alternative concernant l’identité de ce médecin. Nous supposerons donc, jusqu’à preuve du contraire, que ce
maître Jacobin est bien Jean Jacmé.
2
Ayant été formé à Montpellier, Jean Jacmé devait maîtriser également la pratique chirurgicale.
3
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 2, p. 422 – 424.
4
Ibid.
5
PROST, loc. cit.
6
Ibid. ; WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 2, p. 422 – 424.
7
PROST, loc. cit.
8
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 2, p. 422 – 424.
9
Ibid.
10
Ibid. pour l’ensemble de son parcours universitaire.
11
PROST, loc. cit.
12
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 2, p. 422 – 424.
1
261
•
Réseau relationnel, familial : Son épouse s’appelle Marie. Il a été anobli par Charles
V en 1369.13
Guy de Chauliac (M. en 1368) le désigne comme son ami, dans son ouvrage majeur
Chirurgia Magna14.
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Jean Jacmé, en collaboration avec Gervais Chrestien et Evrard de Conty, a soigné le
duc Philippe le Hardi en 1367. Il reçut comme ses confrères une robe de drap de
Bruxelles fourrée de gros et de menu vair15.
Il n’appartenait pas à l’hôtel ducal.
13
Ibid.
PROST, loc. cit.
15
Ibid.
14
262
JEAN (ANGE)
(MÉDECIN)
Variantes Nom : Johan, Johannis, Jouen, de
Variantes Prénom : Angèle, Angle, Augié1
Aquila, de Aquilla, de L’Aigle
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI2
Désignation de sa profession dans les sources : physicien
Date d’apparition :
Date de disparition :
3
1398
24/01/14254
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
14185
Autres cours fréquentées :
FRANCE : physicien du roi6
• Origine géograhique : L’Aquila7
•
Formation, parcours universitaire : Formé à l’université de Bologne. Maître ès-arts et
en médecine. Enseigne la rhétorique (1398 – 1399)8. Il a sans doute aussi fréquenté
l’université de Paris puisqu’il désigne Jacques Sacquespée comme magister meus,
d’après Jacquart9.
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Paris (1407 – 1425)10
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville : Expert médical pour la Parlement de Paris en 142111.
MOLLAT, Comptes généraux […], III.2, n° 9676 : il doit s’agir du même personnage que maistre Angle, […]
phisicien [du duc].
2
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 1, p. 27 – 28.
3
Ibid.
4
Ibid.
5
MOLLAT, loc. cit.
6
WICKERSHEIMER, loc. cit.
7
WICKERSHEIMER, loc. cit.
8
Ibid.
9
WICKERSHEIMER, op. cit. supplément, p. 138.
10
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 1, p. 27 – 28.
11
Ibid.
1
263
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
En octobre 1418, le duc de Bourgogne Jean Sans Peur donne un cheval moreau à
longue queue à maistre Angle, son phisicien12 : il doit s’agir d’Ange Jean, et le duc de
Bourgogne lui fait don de cette monture pour les ambassades dont il est chargé auprès
du dauphin Charles, futur roi Charles VII13.
12
13
MOLLAT, op. cit.
ADCO, B 1602, f° 202 v°.
264
JEAN (COLINET)
(APOTHICAIRE)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NA
Désignation de sa profession dans les sources : apothicaire
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
21/05/1376
12/10/13762
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1376
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Troyes3
•
Réseau relationnel, familial : Probablement frère de Pierre Jean, épicier à Troyes4
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Dimanche d’Alexandrie, médecin du duc de Bourgogne, lui a acheté des
apothicairies pour la duchesse de Bourgogne en 13765. Il a aussi livré, la même
année, des épices confites (anis, noix, madrian) et du sucre à la duchesse de
Bourgogne6.
1
ADCO, B 1445, f° 49 r°.
ADCO, B 1451, f° 42 v°.
3
ADCO, B 1445, f° 49 r° ; ADCO, B 1451, f° 42 v°.
4
Cf. fiche biographique « Jean (Pierre) ».
5
ADCO, B 1451, f° 42 v° : mandement ducal et quittance du 12 octobre 1376.
6
ADCO, B 1445, f° 49 r° : mandement de la duchesse du 21 mai 1376.
2
265
JEAN (PIERRE)
(ÉPICIER)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NA
Désignation de sa profession dans les sources : épicier
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
15/12/1384
09/02/13852
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1384 – 1385
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Troyes3
•
Réseau relationnel, familial : Marié à Jehannote, veuve de Jean, dit Rampillon,
marchand et bourgeois de Châtillon. Colinet Jean, apothicaire de Troyes, doit être son
frère4.
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Son épouse donne quittance en février 1385 d’une somme qui était due à son défunt
mari Jean dit Rampillon, pour des draps et un cheval5.
1
ADCO, B 1463, f° 20 v° et 21 r°.
ADCO, B 1463, f° 93 r° et v°.
3
ADCO, B 1463, f° 20 v° et 21 r°, 93 r° et v°.
4
Cf. fiche biographique « Jean (Colinet) ».
5
ADCO, B 1463, f° 93 r° et v°.
2
266
JOHAN (JACQUES)
(ÉPICIER)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NA
Désignation de sa profession dans les sources : épicier
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
06/06/1395
04/08/13982
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1395 – 1398
Autres cours fréquentées :
FRANCE : touche une pension royale de 3000 fr./an en 1395
• Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Paris (1395 – 1398)3
•
Réseau relationnel, familial : Il est peut-être le fils de Pierre Jouhem, épicier à Troyes
dans les années 13704.
•
Service en ville : Bourgeois de Paris
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
2489 fr. lui sont prélevés sur la recette générale des finances du duc de Bourgogne
pour sa pension royale de 3000 fr. en 13955. Il reçoit encore 1000 £ t. de Philippe le
Hardi en 13986.
1
ADCO, B 1503, f° 64 r°.
ADCO, B 1522, f° 25 r°.
3
ADCO, B 1503, f° 64 r° ; B 1522, f° 25 r°.
4
Cf. fiche biographique « Johem (Pierre) ».
5
ADCO, B 1503, f° 20 r°, 64 r°.
6
ADCO, B 1522, f° 25 r°.
2
267
JOHEM (PIERRE)
(ÉPICIER)
Variantes Nom : Johan, Jouhem
Variantes Prénom : Perrin
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NA
Désignation de sa profession dans les sources : épicier
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
03/08/1372
07/10/13762
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1372 – 1376
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Troyes3
•
Réseau relationnel, familial : Il est peut-être le père de Jacques Johan, épicier et
bourgeois de Paris pensionné par le roi dans les années 13904.
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Il fournit la cour de Bourgogne en épices de chambre et autres produits sucrés dans
les années 1372 – 1376, directement5 ou par l’intermédiaire de l’épicier de l’hôtel
ducal Guillaume de Monthaut6.
1
ADCO, B 1438, f° 31 r°.
ADCO, B 1451, f° 42 v°.
3
ADCO, B 1438, f° 31 r° et v° ; B 1441, f° 33 v°, 34 r° ; B 1451, f° 42 v°.
4
Cf. fiche biographique « Johan (Jacques) ».
5
ADCO, B 1438, f° 31 v° : mandements ducaux des 15 février, 13 mars et 28 avril 1373 ; B 1441, f° 33 v° et 34
r° : mandements ducaux des 3 février et 26 juillet 1374 ; B 1451, f° 42 v° : mandements ducaux du 7 octobre
1376.
6
ADCO, B 1438, f° 31 r° : mandement ducal du 3 août 1372.
2
268
JOLIETTE (JEAN)
(MÉDECIN)
Variantes Nom : Julieti
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources :
Date d’apparition :
Date de disparition :
M. avant le 01/11/14192
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
Avant 1419
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Dijon3
•
Réseau relationnel, familial : Sans doute de la famille de Nicolas Joliette, aussi
médecin établi à Dijon4.
•
Service en ville :
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], supplément, p. 163.
Ibid.
3
Ibid.
4
Cf. fiche biographique « Joliette (Nicolas) ».
1
2
269
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Dans l’Histoire générale et particulière […] de Plancher5, il est indiqué que Jean
Joliette a soigné la duchesse de Bourgogne à Dijon avec Boniface, Jean de Palmes et
Jean Coiffy en 1413. Cette information est à l’origine de la notice « Jean Joliette » du
volume 2 du Dictionnaire […] de Wickersheimer (p. 426). Mais il s’agit en réalité
d’une confusion avec Nicolas Joliette, la source utilisée par Plancher, qui évoque
cette maladie de Marguerite de Bavière en 1413, étant forcément le folio 145 r° et v°
du registre B 1567 des Archives Départementales de la Côte d’Or6.
Jean Joliette a cependant bien existé, puisque D. Jacquart mentionne, p. 163 du
supplément au Dictionnaire […], un manuscrit conservé à la BNF, légué à la
communauté religieuse de Saint-Etienne de Dijon, par « Iohannes Iulieti de Divione
[…] ducis Burgundie consiliarius ». Bien que n’apparaissant pas dans les sources de
mon corpus, l’absence totale de similitude entre les prénoms « Jean » et « Nicolas »,
et la date de décès de Jean (1419) ne pouvant pas correspondre avec celle de Nicolas
(qui vivait encore à Dijon en 1426), m’obligent à admettre l’existence de Jean
Joliette, médecin dijonnais contemporain de Nicolas Joliette, qui aurait aussi été
introduit à la cour de Bourgogne.
5
6
PLANCHER, Histoire générale et particulière […], III, p. 381.
Cf. fiche biographique « Joliette (Nicolas) ».
270
JOLIETTE (NICOLAS)
(MÉDECIN)
Variantes Nom : Joliete, Jolieti, Joly, Le
Variantes Prénom :
Jolietet, Le Jolyetet
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : physicien
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
1394
14263
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
14124 – 14185
Autres cours fréquentées :
GUYENNE : soigne Marguerite, duchesse de Guyenne, fille de Jean Sans Peur (1418),
AUTRICHE : soigne Marguerite d’Autriche, fille du duc Albert IV, nièce de la Marguerite de
Bavière (1418)6
• Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire : Formé à la faculté de médecine de l’université de
Paris. Inscrit en 1394 – 1400. Licencié en médecine (v. 1407 – 1410)7.
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Dijon (1413 – 1426)8
•
Réseau relationnel, familial : Jean Joliette, médecin dijonnais avec qui il a été
confondu9, est sans doute de sa famille.
•
Service en ville : A Dijon, forme Hugues Bricaut au métier de chirurgien. Examine
Perrote de Rolampont, blessée suite à une rixe (1417).
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 2, p. 573 + confusion avec « Jean Joliette », p. 426 ; supplément, p. 215.
Cf. fiche biographique « Joliette (Jean) ».
2
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 2, p. 573.
3
Ibid.
4
ADCO, B 1569, f° 111 v°.
5
MOLLAT, Comptes généraux […], II.1, n° 2153.
6
Ibid.
7
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 2, p. 573.
8
ADCO, B 1567, f° 145 r° et v°.
9
Cf. fiche biographique « Joliette (Jean) ».
1
271
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Nicolas a soigné la fille de Jean Sans Peur, Isabelle de Bourgogne, comtesse de
Penthièvre, dans sa dernière maladie en 1412, avec Boniface de Meaulx, Humbert
Quanteau, Jean de Palmes et Raymond10.
Il fut plusieurs fois ensuite appelé auprès de la duchesse de Bourgogne à Dijon :
- En 1413, il reste à son chevet trois semaines avec Boniface, Jean de Palmes, et
Jean Coiffy. Il perçoit 5 francs11.
- En 1417, il est rétribué de 4 francs pour avoir assisté Pierre Miotte, avec Jean
Coiffy et Jean de Chalon, entre le 28 août et le 25 septembre12.
- En 1418, il reçoit 50 francs du duc de Bourgogne pour ses consultations
accordées au duc de Bourgogne, à son épouse, à leur fille la duchesse de
Guyenne, à Marguerite d’Autriche leur nièce, et aux enfants de ces dames13.
Il n’appartenait pas à l’hôtel ducal.
10
ADCO, B 1569, f° 111 v°.
ADCO, B 1567, f° 145 r° et v° : lettres patentes de la duchesse du 23 juin 1413.
12
ADCO, B 1588, f° 207 v° : lettres patentes de la duchesse du 25 septembre 1417.
13
MOLLAT, loc. cit.
11
272
LA CARTE (ETIENNE DE)
(MÉDECIN)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : physicien
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
29/06/1383
07/07/13833
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1383
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Paris (1383)4
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Etienne de La Carte a perçu 20 francs du duc Philippe le Hardi le 29 juin 1383 pour
des besongnes secretes qu’il lui a enseignées5.
Il n’appartenait pas à l’hôtel ducal.
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], supplément, p. 69.
ADCO, B 1461, f° 77 r°.
3
Ibid.
4
Ibid.
5
Ibid. Mandement ducal du 7 juillet 1383.
1
2
273
LALEMANT (JEAN)
(CHIRURGIEN)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NON
Désignation de sa profession dans les sources : chirurgien
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
27/07/1403
27/07/14032
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1403
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Estrées-Saint-Denis ou environs3
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
En 1403, Jean Lalemant reçut 2 fr. 6 s. du duc de Bourgogne Jean Sans Peur, alors
que celui-ci quittait Arras pour Paris, pour avoir soigné son barbier, blessé à EstréesSaint-Denis4.
Il n’appartenait pas à l’hôtel ducal.
1
ADCO, B 5520, f° 93 v°.
Ibid.
3
Ibid.
4
Ibid.
2
274
LA MASURE (GILLES DE)
(BARBIER)
Variantes Nom : La Masine
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NON
Désignation de sa profession dans les sources : barbier
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
03/1428
03/14282
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1428
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Bruges3
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Gilles de La Masure reçoit 9 £ du duc de Bourgogne en 1428 pour avoir formé un
serviteur de Guy, bâtard de Bourgogne, au métier de barbier4.
1
ADN, B 1938, f° 85 v°.
Ibid.
3
Ibid.
4
Ibid.
2
275
LAMBAN (JEAN)
(APOTHICAIRE)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NA
Désignation de sa profession dans les sources : apothicaire
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
10/05/1403
10/05/14032
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1403
Autres cours fréquentées :
RETHEL : valet de chambre et apothicaire d’Antoine de Bourgogne, comte de Rethel (1403)3
• Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement :
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
En 1403, il reçoit 8 francs du duc de Bourgogne Philippe le Hardi pour la confection
d’une robe identique à celles des autres valets de chambre de son maître, le comte de
Rethel, fils du duc4.
Il n’appartenait pas à l’hôtel ducal.
1
ADCO, B 1538, f° 127 v°.
Ibid.
3
Ibid.
4
Ibid.
2
276
LAMY (JEAN)
(MÉDECIN)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NON
Désignation de sa profession dans les sources : médecin
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
05/06/1462
05/06/14622
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1462
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire : Etant titulaire d’un canonicat, on admet qu’il a été
formé à l’Université.
•
Parcours ecclésiastique : chanoine de Noyon3
•
Lieu(x) d’établissement : Noyon4
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Philippe le Bon suspectant une récidive de la maladie qui l’avait tenu alité au début
de l’année 1462, le convoque à son chevet au début du mois de juin, avec Jean
Spierinck, Dominique de Baxadonne et Nicolas de Valkenisse5.
1
ADN, B 2045, f° 204 r°.
Ibid.
3
Ibid.
4
Ibid.
5
Ibid. Cf. fiches biographiques de ces médecins.
2
277
LANCE (LAURENT)
(APOTHICAIRE)
Variantes Nom :
Variantes Prénom : Lorens
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NA
Désignation de sa profession dans les sources : apothicaire
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
15/10/1411
18/01/14122
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1411 – 1412
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Beauvais3
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Il fournit les apothicairies prescrites par Philippe Guyart à Jean Bloquelet, Anglais de
la compagnie du duc de Bourgogne malade à Beauvais entre le 15 octobre et le 28
novembre 14114.
1
ADN, B 1894, f° 307 v°.
Ibid.
3
Ibid.
4
Ibid.
2
278
LANGRES (PHILIBERT DE)
(CHIRURGIEN)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : NA2
Date d’apparition :
Date de disparition :
3
1368
13684
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1368
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement :
•
Réseau relationnel, familial : Il n’est pas impossible qu’il ait des liens de parenté avec
Thibaud de Montcornet, dit de Langres, et Nicolas de Montcornet, tous deux
chirurgiens ayant fréquenté la cour de Bourgogne sous Philippe le Hardi5.
•
•
Service en ville :
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Philibert de Langres est cité par Wickersheimer comme chirurgien ayant servi le duc
Philippe le Hardi en 13686.
Son appartenance à l’hôtel ducal n’est pas explicite.
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 2, p. 598.
N’apparaissant pas dans les sources consultées, sa fiche biographique est rédigée à partir des données de
Wickersheimer.
3
WICKERSHEIMER, loc. cit.
4
Ibid.
5
Cf. fiches biographiques « Montcornet (Nicolas de) » et « Montcornet (Thibaud de) ».
6
WICKERSHEIMER, loc. cit.
1
2
279
LANNOY (JEAN DE)
(MÉDECIN)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : médecin
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
02/08/1463
12/04/14803
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1463 – 1480
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement :
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 2, p. 429. Il n’appartenait pas à l’hôtel de Charles le Téméraire, mais à
celui de ses épouses et fille.
2
DHI Paris, Prosopographia Curiae Burgundicae, ID personne : 2255 (Internet : www.prosopographia‐
burgundica.org, 11/08/2014)
3
ADN, B 2121, f° 389 v° et 390 r°.
1
280
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Il apparaît dès 1463 comme médecin de l’hôtel de la comtesse de Charolais Isabelle
de Bourbon4. Puis, en 1468, son nom est indiqué dans l’ordonnance de l’hôtel établie
par le duc Charles le Téméraire pour son épouse Marguerite d’York et sa fille Marie
de Bourgogne, comme second médecin : il sert les princesses au deuxième semestre
de l’année aux côtés de leur médecin principal, Dominique de Baxadonne. Il est
compté à 4 bouches5.
En avril 1480, il est appelé au chevet de Maximilien de Hasbourg, avec de nombreux
autres praticiens parmi lesquels Florence et Lambert de Delf, Clais de Gornichem et
Henri de Le Leyden. Il reste à La Haye du 5 au 12 avril et reçoit 9 £ 12 s. Il fait partie
de l’hôtel du duc dont il est aussi l’un des conseillers6.
4
DHI Paris, Prosopographia Curiae Burgundicae, ID personne : 2255 (Internet : www.prosopographia‐
burgundica.org, 11/08/2014)
5
ADN, B 3376, n° 113546. Cf fiche biographique « Baxadonne (Dominique de) ».
6
ADN, B 2121, f° 389 v° et 390 r°. Cf. fiches biographiques « Delf (Lambert de) » et « Delf (Florence de) »,
« Gornichem (Clais de) » et « Le Leyden (Henry de) ».
281
LANTERNIER (JEAN, L’AÎNÉ)
(BARBIER)
Variantes Nom : Le Lanternier
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : barbier
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
05/04/1420
15/03/14543
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1420 – 1454
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire : il est parfois dit maître4 ce qui signifie qu’il est
maître d’une corporation de barbiers.
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Bourgogne (1432 – 1437)5.
•
Réseau relationnel, familial : Son fils Jean est déjà mentionné comme barbier du duc
en 1426 – 14276. Il est possible de les distinguer par leurs surnoms : l’aîné pour le
père, et le jeune pour le fils. Jean Lanternier l’aîné est marié (son épouse est citée en
14357) et a eu un autre enfant baptisé en 1438 et parrainé par le duc Philippe le Bon8.
•
Service en ville :
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 2, p. 428.
DHI Paris, Prosopographia Curiae Burgundicae, ID personne : 0584 (Internet : www.prosopographia‐
burgundica.org, 12/12/2014).
3
ADN, B 2017, f° 218 v° et 219 r°.
4
KRUSE, PARAVICINI, Die Hofordnungen […], « ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1426 – 1427) », §
267 ; B 1963, f° 227 r°.
5
Certaines mentions de dons ducaux survenant en fin de service à tour de ce barbier précisent qu’il retourne
en Bourgogne : ADN, B 1945, f° 154 r° ; B 1961, f° 151 v°.
6
KRUSE, PARAVICINI, op. cit. « ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1426 – 1427) », § 267.
7
ADN, B 1954, f° 130 v°.
8
ADN, B 1961, f° 39 r° ; B 1963, f° 227 r°.
1
2
282
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Jean Lanternier l’aîné apparaît pour la premières fois dans les sources comptables
bourguignonnes le 5 avril 14209, ce qui pourrait correspondre à sa date de retenue en
tant que barbier et valet de chambre de Philippe le Bon.
Il sert à tour pendant toute la durée de sa carrière à la cour de Bourgogne, selon des
modalités quelque peu variables au fil des remaniements imposés par les ordonnances
de l’hôtel du duc :
En 1426 – 1427, il sert à tour de six mois, en alternance avec Richart Le Conte. Son
fils Jean Lanternier le jeune est son suppléant10.
En 1433, il sert à tour de 4 mois, en alternance avec Richart Le Conte et Jacques
Parent11.
En 1438, il sert à tour de six mois, mais en binôme : le premier semestre est assuré
par Jacques Parent et Jean Lanternier l’aîné, le second par Richart Le Conte et Michel
Zuerinc12.
Il est cité dans le projet d’ordonnance de 144513, officialisé en 1449 : les barbiers
servent encore semestriellement par deux : Jacques Parent et Jean Lanternier le jeune
sont présents au premier semestre, Michel Zuerinc et Jean Lanternier l’aîné au second
semestre14.
En vertu des deux premières ordonnances, Jean Lanternier dispose de deux chevaux
et d’un valet15. Un don de 19 £ lui a été octroyé en 1432 pour le remplacement d’un
cheval, au moment de son retour en Bourgogne après son semestre de service16. Jean
Lanternier était sans doute bien pourvu en montures par la suite car il a vendu deux
chevaux à Philippe le Bon : un valant 19 £ 4 s. que le duc a offert à un de ses valets
de chambre en 144117, et un autre valant 24 £ en 1450 à mettre dans l’écurie ducale
pour servir à mener le charriot de son armoierie18.
Il percevait en outre des gages journaliers 19 pouvant s’élever à 16 s. lorsqu’ils
impliquaient des déplacements : ainsi lorsqu’il est allé en avril 1445 de Gand à
Bruxelles auprès de la comtesse de Charolais afin de livrer et administrer un onguent
à l’une de ses demoiselles20. On sait par ailleurs que 5 ans de service, comprenant
9
DHI Paris, Prosopographia Curiae Burgundicae, ID personne : 0584 (Internet : www.prosopographia‐
burgundica.org, 12/12/2014).
10
KRUSE, PARAVICINI, op. cit. « ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1426 – 1427) », § 266, 267.
11
KRUSE, PARAVICINI, op. cit. « ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1433) », § 306 à 309.
12
KRUSE, PARAVICINI, op. cit. « ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1438) », § 342 à 348.
13
KRUSE, PARAVICINI, op. cit. « [Projet d’] ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1445) », § 296.
14
KRUSE, PARAVICINI, op. cit. « ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1449) », § 423 à 430.
15
KRUSE, PARAVICINI, op. cit. « ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1426 – 1427) », § 266, 267 ;
« ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1433) », § 306.
16
ADN, B 1945, f° 154 r°.
17
ADN, B 1972, f° 201 r° : mandement ducal du 2 janvier 1441.
18
ADN, B 2004, f° 319 v°.
19
ADN, B 1957, f° 84bis v° : paiement de 6 £ 8 s. de gages ; B 2004, f° 245 v° : paiement de 23 £ 17 s. 4 d. pour
ses gages.
20
ADN, B 1988, f° 95 r° : paiement de 64 s. pour 4 jours.
283
l’assistance sanitaire de l’armée ducale, pouvaient lui assurer 300 écus de gages21. A
l’instar des autres officiers ducaux, divers dons exceptionnels en argent22 ou en
nature23 lui ont été versés. Enfin, Jean Lanternier s’est vu attribuer en novembre 1440
le bénéfice de la moitié des jeux de brelan, quilles, boules et dés de la ville de
Mons24, office qu’il a résigné l’année suivante au profit du couple Vost en juillet
144125.
Les attributions du barbier de la cour comprenaient l’achat de matériel servant à son
métier26. A cette occasion, il était amené à se procurer dans les boutiques qu’il visitait
d’autres effets personnels pour le duc, tels que ceintures, laches (cordons) ou
aiguillettes (cordons ferré aux deux bouts)27. D’autre part, il lui est arrivé d’effectuer
des offrandes de la part de Philippe le Bon28.
De 1448 à la fin de sa carrière à la cour en 1454, Jean Lanternier est occupé par des
affaires secrètes qui semblent constituer une seule et même mission : il reçoit
plusieurs dons, variant de 16 à 180 £ pendant cette période et près de deux fois par an
en moyenne, à convertir en matieres secrettes ou à remettre à plusieurs personnes
secretes29.
21
ADN, B 2012, f° 285 v° et 286 r° et B 2020, f° 325 r° et v° : mandement ducal du 25 août 1453 ordonnant le
paiement de 5 années de gages comprenant le voyage de Luxembourg et le service de l’armée ducale contre
Gand.
22
ADN, B 1951, f° 119 r° : mandement ducal du 29 avril 1434 pour un don de 50 fr ; B 1954, f° 124 v° :
mandement ducal du 16 septembre 1435 pour un don de 150 fr. pris sur les biens de Martin Chappe ; ADCO, B
1655, f° 64 r° : avance de 48 fr. sur le précédent don ; ADN, B 1954, f° 130 v° : don ducal de 7 £ 4 s. en 1435
pour l’achat de drap destiné à la confection d’une robe pour son épouse ; B 1961, f° 151 v° : don ducal de 6 £
en 1437 pour ses frais de retour de Lille en Bourgogne ; B 1988, f° 175 v° : mandement ducal du 8 septembre
1445 pour un don de 100 £ pour ses bons services ; B 2000, f° 125 r° et v° : lettres patentes ducales du 22
février 1448 ordonnant un don de 70 £
23
ADN, B 1961, f° 39 r° et B 1963, f° 227 r° : don ducal d’un gobelet d’argent d’une valeur de 10 £ 16 s. pour le
baptême de son enfant parrainé par le duc (mandement ducal du 12 janvier 1438) (+ don ducal de 24 s. à la
nourrice de l’enfant le jour du baptême, ADN, B 1963, f° 227 r°) ; B 2020, f° 426 v° : mandement ducal du 26
février 1454 pour un don de 7 aunes de satin noir à partager avec Guillaume de Sens pour la confection d’un
pourpoint.
24
ADN, B 1606, f° 21 v°.
25
ADN, B 1606, f° 27 v°.
26
ADN, B 1951, f° 165 r° : achat d’un peigne d’ivoire valant 1 fr. ½ (1434) ; B 2000, f° 164 r° : paiement de 15 £
16 s. (mandement ducal du 20 janvier 1449) pour l’achat d’un pignoire garni de deux rasoirs à manches
d’argent doré, deux peignes d’ivoire, un miroir et de deux bourses en cuir de chamois.
27
ADN, B 1963, f° 202 r° : remboursement d’une somme de 34 s. pour ces dépenses.
28
ADN, B 1963, f° 237 r° : remboursement d’un offrande du 24 s. faite pour le duc à l’église du Saint‐Esprit de
Rue.
29
ADN, B 2000, f° 126 r° et v° : don de 16 £ le 14 décembre 1448 ; 126 v° : don de 48 £ le 31 décembre 1448 ; B
2002, f° 223 v° et 224 r° : mandement ducal du 9 juillet 1449 pour un don de 54 £ ; 154 v° : lettres patentes
ducales du 9 septembre 1449 pour un don de 54 £ ; B 2004, f° 298 v° : don ducal de 60 £ entre janvier et mars
1450 ; 308 r° : don ducal de 144 £ entre avril et juin 1450 ; f° 226 v° et 227 r° : lettres patentes ducales du 2
décembre 1450 pour un don de 48 £ ; B 2008, f° 230 r° et v° : lettres patentes ducales du 3 janvier 1451 pour
un don de 30 £ ; B 2012, f° 289 r° et v° : mandement ducal du 2 décembre 1453 pour un don de 49 £ ; f° 301 v° :
don ducal de 24 £ ; B 2017, f° 218 v° et 219 r° : lettres patentes ducales du 15 mars 1454 pour un don de 180 £.
284
LANTERNIER (JEAN, LE JEUNE)
(BARBIER)
Variantes Nom : Le Lanternier, Le
Variantes Prénom :
Lantrenier, Lenternier
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NON
Désignation de sa profession dans les sources : barbier, chauffe-cire de la chancellerie
ducale, valet de chambre
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
1426 – 1427
24/12/14742
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1426 – 1474
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement :
•
Réseau relationnel, familial : Fils de Jean Lanternier l’aîné. Il a un frère ou une sœur
né vers 1438 et parrainé par le duc de Bourgogne3.
•
Service en ville :
KRUSE, PARAVICINI, Die Hofordnungen […], « ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1426 – 1427) », §
267.
2
DHI Paris, Prosopographia Curiae Burgundicae, ID personne : 1226 (Internet : www.prosopographia‐
burgundica.org, 13/12/2014).
3
Cf. fiche biographique de Jean Lanternier l’aîné supra.
1
285
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Jean Lanternier le jeune est intégré à l’hôtel ducal dès 1426 – 1427 en tant que
remplacement de son père à l’office de barbier4. Cependant, il ne semble plus exercer
ce métier jusque 1449 : selon l’ordonnance ducale promulguée cette année-là, il est
mentionné comme barbier servant à tour avec Jacques Parent au premier semestre,
son père et Michel Zuerinc assurant le service du second semestre5. Entre temps, il
était chargé de l’office de chauffe-cire de la chancellerie ducale6.
Il passe ensuite au service de Charles, comte de Charolais en 1456 qu’il sert aussi à
tour semestriellement, mais seul, en alternance avec Henri de Vers7. Puis en 1468, il
est intégré à l’hôtel de la duchesse de Bourgogne Marguerite d’York, en tant que
valet de chambre toujours servant et compté à 4 chevaux8.
4
KRUSE, PARAVICINI, op. cit. « ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1426 – 1427) », § 267.
KRUSE, PARAVICINI, op. cit. « ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1449) », § 423 à 430.
6
ADN, B 1988, f° 178 r° (1445) ; B 1998, f° 123 r° (1448) ; B 2002, f° 191 v° (1449) ; B 2008, f° 295 v° (1451).
7
KRUSE, PARAVICINI, op. cit. « ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon pour le comte de Charolais (1456) », §
167 à 169.
8
ADN, B 3376, n° 113546 ; DHI Paris, Prosopographia Curiae Burgundicae, ID personne : 1226 (Internet :
www.prosopographia‐burgundica.org, 13/12/2014).
5
286
LAON (JEAN DE)
(CHIRURGIEN)
Variantes Nom : Lan
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : chirurgien
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
1466
14773
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
14674
Autres cours fréquentées :
NORMANDIE : chirurgien de Charles, duc de Berry et de Normandie (1466 – 1471)5
FRANCE : chirurgien de Louis XI (1471 – 1477)6
• Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement :
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Il fut rétribué plusieurs fois en 1467, pour un montant total de 56 £, par les ducs de
Bourgogne Philippe le Bon et Charles le Téméraire pour ses frais de retour, de Gand
notamment, auprès de son maître le duc de Normandie7.
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 2, p. 429.
Ibid.
3
Ibid.
4
ADN, B 2064, f° 98 r°, 172 v°, 258 v°, 336 v°.
5
Ibid. et WICKERSHEIMER, loc. cit.
6
WICKERSHEIMER, loc. cit.
7
ADN, B 2064, f° 98 r° (16 £ en mars 1467), 172 v° (quittance du 15 juin 1467 pour un don de 16 £), 258 v°
(quittance d’août 1467 pour un don de 16 £), 336 v° (8 £ en octobre 1467).
1
2
287
LE BOURGUIGNON (DIT)
(ÉPICIER)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NA
Désignation de sa profession dans les sources : épicier
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
24/11/1372
24/11/13722
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1372
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Angers3
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Guillaume de Monthaut, épicier de Philippe le Hardi, lui achète en 1372 des épices de
chambre, ainsi qu’à d’autres épiciers angevins, pour un montant de 37 £ 6 s. t.4.
Il n’appartenait pas à l’hôtel ducal.
1
ADCO, B 1438, f° 31 v°.
Ibid.
3
Ibid.
4
Ibid. : mandement ducal du 24 novembre 1372.
2
288
LE BOURGUIGNON (THÉVENIN)
(APOTHICAIRE)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NA
Désignation de sa profession dans les sources : apothicaire
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
14/12/1394
14/12/13942
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1394
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement :
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
La pièce scellée n° 888, retirée de la liasse B 342 des Archives Départementales de la
Côte d’Or, qui regroupe des pièces comptables d’épiciers et apothicaires des ducs de
Bourgogne, est une quittance de Thévenin Le Bourguignon.
1
2
ADCO, B 342, pièce scellée n° 888, retirée de la liasse.
Ibid.
289
LE BREST (ROBIN)
(ÉPICIER)
Variantes Nom : Le Bret
Variantes Prénom : Robert
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NA
Désignation de sa profession dans les sources : épicier
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
26/03/1403
20/11/14122
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1403 – 1412
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Paris3
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville : Bourgeois de Paris (1412)4
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Dès 1403, il lui arrive de fournir en épices de chambre la cour de Bourgogne5. En
1412, il fut payé en monnaie de Flandre au lieu de monnaie royale et effectua pour
échanger 606 £ deux voyages de Paris à Bruges. Jean Sans Peur le dédommagea de
45 fr. pour ces déplacements6.
1
ADCO, B 5520, f° 121 r°.
ADCO, B 1572, f° 34 r°.
3
ADCO, B 5520, f° 121 r° ; B 1560, f° 21 r° ; B 1572, f° 34 r°.
4
ADCO, B 1572, f° 34 r°.
5
ADCO, B 5520, f° 121 r° : mandement du comte de Nevers du 27 juillet 1403.
6
ADCO, B 1572, f° 34 r°.
2
290
LE BRUN (GUILLAUME)
(MÉDECIN)
Variantes Nom : Brun, Bruni, Morre
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : physicien
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
1446
M. en 1509 à Montpellier3
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1466 – 14674
Autres cours fréquentées :
FRANCE (1463 – 1505)
évêque de NÎMES (1468)
UZÈS (1470)5
• Origine géograhique : Né à Toulouse6
•
Formation, parcours universitaire : Licencié ès-lois (1446). Docteur en médecine de
l’université de Toulouse (1452). Maître-régent de l’université de Toulouse (1463 –
1468)7.
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement :
•
Réseau relationnel, familial : Son père est un riche négociant et bourgeois de
Toulouse. Sa mère est noble. Marié en 1454 à la fille d’un capitoul de Toulouse, veuf
en 1468. Remarié en 1470 à la nièce de l’évêque d’Uzès, noble. Il a plusieurs enfants
dont un fils, docteur ès-lois de l’université de Toulouse, nommé Pierre, qui se marie
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 1, p. 231 : il existe deux notices pour « Guillaume Brun », je pense qu’il
s’agit de la même personne ; supplément, p. 101 – 102.
2
WICKERSHEIMER, op. cit. supplément, p. 101 – 102.
3
Ibid.
4
ADN, B 2058, f° 102 r° ; B 2064, f° 251 r°, 352 v°, 402 r° ; KRUSE, PARAVICINI, Die Hofordnungen […],
« ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1458) », § 611 ; DHI Paris, Prosopographia Curiae Burgundicae,
ID personne : 2326 (Internet : www.prosopographia‐burgundica.org, 12/08/2014)
5
WICKERSHEIMER, op. cit. supplément, p. 101 – 102.
6
Ibid.
7
Ibid.
1
291
en 1484. Guillaume Le Brun est anobli à cette occasion et devient seigneur de
Lasserre8.
•
Service en ville : Capitoul de Toulouse (1460)9. Juge-mage de Toulouse (1468)10, et
autres charges de justice. Premier consul de Nîmes (1484 et 1493)11.
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Guillaume Brun fut officiellement retenu conseiller et physicien de Philippe le Bon le
13 avril 146612, mais il percevait des gages depuis le 4 février13.
Il était alors déjà attaché à l’hôtel du roi Louis XI14. Etant données les relations
conflictuelles qui existaient entre le roi de France et le duc de Bourgogne, il ne put
rester attaché à ce dernier : il le sert encore durant la Deuxième Guerre de Liège, et
reçoit pour cela 32 £15, puis se retire définitivement de la cour de Bourgogne à l’issue
de la défaite des Liégeois en octobre 1467. Charles le Téméraire le remercie alors
pour ses services, et lui verse 250 £ en guise d’indemnités de congédiement16.
8
WICKERSHEIMER, op. cit. supplément, p. 101 – 102.
Ibid.
10
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 1, p. 231.
11
WICKERSHEIMER, op. cit. supplément, p. 101 – 102.
12
KRUSE, PARAVICINI, loc. cit.
13
ADN, B 2058, f° 102 r°.
14
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 1, p. 231 ; supplément, p. 101 – 102.
15
ADN, B 2064, f° 352 v°.
16
ADN, B 2064, f° 402 r°.
9
292
LE CHARRON (ROBIN)
(ÉPICIER ET APOTHICAIRE)
Variantes Nom : Le Charon, Le Caron
Variantes Prénom : Robinet
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NA
Désignation de sa profession dans les sources : apothicaire, épicier
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
16/04/1387
28/01/14102
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1387 – 13953
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement :
•
Réseau relationnel, familial : Thibaut Le Charron, officier appartenant à l’hôtel du
duc, de la duchesse ou de leurs enfants en 1385 – 1386, était sans doute de sa
famille4.
Un procès au Châtelet de Paris l’a opposé à Andrieu d’Armentières, barbier du duc
Jean Sans Peur, en 14115.
•
Service en ville :
1
ADCO, B 1467, f° 65 r°.
ADCO, B 1560, f° 91 r°.
3
ADCO, B 1503, f° 106 r° et v°.
4
ADCO, B 1462, f° 147 v°.
5
ADCO, B 1560, f° 91 r°.
2
293
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Epicier et apothicaire de la duchesse Marguerite de Male, Robin Le Charron
n’apparaît jamais dans les sources consultées pour des livraisons de produits
pharmaceutiques : il n’est mentionné que lors de l’achat de produits bruts (sucre, anis
noisettes, pignon, gingembre, citron, entre autres…) provenant des boutiques de
Guiot Poissonnier surtout, mais aussi de Sancenot de Brecey, de la veuve d’Etienne
Pasté, d’Etienne Tieulier ou encore du marchand parisien Dino Rapondi, denrées
destinés à être confites en épices de chambre pour la duchesse de Bourgogne et ses
enfants6.
Il reçut du duc en 1387 deux dons de 30 fr. pour l’achat de chevaux7. Puis en 1395,
Philippe le Hardi l’aida à hauteur de 200 fr. pour l’acquisition d’une maison8.
6
ADCO, B 342, pièces n° 883, 884, 885 concernant des achats de sucre en 1388 ; B 1499, f° 59 r° à 60 r° :
plusieurs livraisons s’étalant de juin 1393 à janvier 1395 ; B 1502, f° 51 v° et 52 r° : plusieurs livraisons s’étalant
d’avril à juin 1395.
7
ADCO, B 1467, f° 65 r° : mandement ducal du 16 avril 1387 et quittance du 10 mai 1387 ; B 1469, f° 86 r° :
mandement ducal du 6 novembre 1387.
8
ADCO, B 1503, f° 106 r° et v° : mandement ducal du 26 juillet 1395.
294
LE CHIEN (HENRY)
(MÉDECIN)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NON
Désignation de sa profession dans les sources : bachelier en médecine1
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
07/1451
10/14513
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1451
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire : Bachelier en médecine (1451)4.
•
Parcours ecclésiastique : Curé de Haarlem (1451)5.
•
Lieu(x) d’établissement :
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Henry Le Chien reçoit 12 £ de Philippe le Bon pour avoir passé un mois, entre juillet
et octobre 1451, auprès du duc à Bruxelles pour des raisons tenues secrètes6.
1
ADN, B 2008, f° 311 r°.
Ibid.
3
Ibid.
4
Ibid.
5
Ibid.
6
Ibid.
2
295
LE CLERC (PHILIPPOT)
(BARBIER)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : barbier
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
24/04/1419
14253
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1419
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Paris (1425)4.
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Philippot Le Clerc est cité comme barbier et valet de chambre de Jean Sans Peur en
1419. Il a reçu en avril un don ducal de 40 fr. pour ses services soubz et en la
compaignie du chancelier du duc Jean de Saulx, seigneur de Courtivron5. C’est donc
probablement par l’intermédiaire de cet homme que Philippot Le Clerc a été introduit
à la cour de Bourgogne.
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 2, p. 602.
MOLLAT, Comptes généraux […], II.1, n° 3757.
3
WICKERSHEIMER, loc. cit.
4
Ibid.
5
MOLLAT, loc. cit.
1
2
296
LE CONTE (GERVAISE)
(CHIRURGIEN)
Variantes Nom :
Variantes Prénom : Gervais, Gervaiz, Jervaiz
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : chirurgien
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
1381
13/12/13873
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
13834 – 1387
Autres cours fréquentées :
FRANCE : chirurgien du roi Charles VI (1383 – 1387)5
• Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Paris (1381 – 1384)6
•
Réseau relationnel, familial : Il est sans doute parent avec Jean Le Conte, chirurgien
du roi et du duc de Bourgogne à la même époque7.
•
Service en ville : Chirurgien juré au Châtelet de Paris (1381)8.
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 1, p. 190.
WICKERSHEIMER, loc. cit.
3
ADCO, B 1471, f° 32 r°.
4
ADCO, B 1461, f° 87 r° et v°.
5
ADCO, B 1461, f° 164 r° ; B 1465, f° 103 v°.
6
WICKERSHEIMER, loc. cit. ; B 1463, f° 112 v°.
7
Cf. fiche biographique « Le Conte (Jean) ».
8
WICKERSHEIMER, loc. cit.
1
2
297
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Gervaise Le Conte est missionné par le duc Philippe le Hardi en octobre 1383 avec le
physicien Jean de Pouilly : ils doivent se rendre en Bourgogne, à Argilly auprès de la
duchesse. Ils reçoivent pour ce voyage 50 fr. à se partager, auxquels s’ajoutent pour
le chirurgien 10 fr. pour l’achat de plusieurs choses nécessaires au voyage et 40 fr.
pour se procurer deux chevaux9. Ils sont escortés par un écuyer et deux hommes
d’armes à l’aller10. Le chirurgien est ensuite raccompagné à Paris par un valet de la
duchesse de Bourgogne qui se charge des dépenses à effectuer sur le trajet pour lui et
deux chevaux11.
Par ailleurs, Gervais Le Conte a soigné des valets de l’hôtel ducal12, et le duc de
Bourgogne lui-même blessé à la jambe en juillet 138513.
Il est gratifié de 120 fr. et du titre de chirurgien du duc pour ces services, de manière
simplement honorifique sans doute car ses fonctions de chirurgien du roi ne lui
permettent pas de servir pleinement le duc de Bourgogne et de se tenir à sa
disposition assidûment, à l’instar des autres praticiens de l’hôtel ducal.
Il a aussi prescrit des parties de chirurgie, emplâtres et onguents, du 13 novembre au
8 février 1386, à Jean de Poquières, dit Le Borgne, écuyer pannetier, puis échanson
du duc et écuyer tranchant de la duchesse, et à Guy de La Trémoille, conseiller et
chambellan ducal14.
Il reçoit encore du comte de Nevers quatre aunes de drap vert, valant 11 fr., en
138715.
9
ADCO, B 1461, f° 87 r° et v° : mandement ducal du 24 octobre 1383.
ADCO, B 1461, f° 168 r° : mandement de la duchesse, et quittance du 6 décembre 1383.
11
ADCO, B 1461, f° 164 r° : mandement de la duchesse du 28 octobre 1383.
12
ADCO, B 1463, f° 112 v° : mandement ducal et quittance de paiement de 20 fr. du 5 juillet 1384.
13
ADCO, B 1465, f° 103 v° : mandement ducal de paiement de 100 fr. du 9 juillet 1385, et quittance du 14 juin
1387.
14
PROST, Inventaires […], tome 2, p. 210, note 2 : mandement ducal du 13 décembre 1386.
15
ADCO, B 1471, f° 32 r° : mandement ducal et quittance du 13 décembre 1387 (= PROST, op. cit. tome 2, n°
1790).
10
298
LE CONTE (JEAN)
(CHIRURGIEN)
Variantes Nom : Le Comte
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : chirurgien
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
1385
M. avant le 01/12/14333
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1385 – 13994
Autres cours fréquentées :
FRANCE (13955 – 14256)
• Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire : Prévôt des écoles de chirurgie de Paris7.
•
Parcours ecclésiastique : Aurait été chanoine d’Avranches et de Saint-Marcel-lèsParis 8 . Wickersheimer ne semble pas croire à cette affirmation de Quesnay et
Médalon.
•
Lieu(x) d’établissement : Paris (1417 – 1428)9.
•
Réseau relationnel, familial : Il est sans doute parent avec Gervais Le Conte,
chirurgien du roi à la même époque10.
•
Service en ville : Chirurgien juré du roi au Châtelet de Paris (1389 – 1390).
Chirurgien de l’Hôtel-Dieu de Paris (1389 – 1390 ; 1418 – 1422).
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 2, p. 432.
Ibid.
3
Ibid.
4
PROST, Inventaires […], tome 2, p. 206, note 1.
5
ADCO, B 1503, f° 100 r°.
6
PROST, loc. cit.
7
WICKERSHEIMER, loc. cit.
8
Ibid.
9
PROST, loc. cit. ; WICKERSHEIMER, loc. cit.
10
Cf. fiche biographique « Le Conte (Gervaise) ».
1
2
299
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Fréquentant la cour de Bourgogne depuis 1385 d’après Wickersheimer11, Jean Le
Conte est retenu chirurgien du duc de Bourgogne Philippe le Hardi le 5 février
138612. Il dispose de deux chevaux et d’un valet, à gages ou à livrée, selon sa
préférence. Le duc de Bourgogne lui donne, en 1388, 12 aunes de drap de Bruxelles
rosé13 ; et, en 1389, 5 pennes de gros vair et 100 ventres de menu vair pour fourrer
ses robes14.
Il suit le duc de Bourgogne dans ses déplacements :
- En Angleterre, en 1386 : il reçoit 60 fr. pour préparer ce voyage15.
- En Allemagne, en 1388 : il perd un de ses chevaux et est dédommagé par le duc à
hauteur de 60 francs d’or16.
- Philippe le Hardi l’envoie par ailleurs en 1387 es marches de Ghelres assister
pendant deux mois les combattants blessés de l’armée ducale : il reçoit pour cette
mission 60 francs de gages17 et 40 francs pour s’équiper en matériel de chirurgie
ou acheter un cheval18.
Le duc de Bourgogne le gratifie de 100 francs en 1386 et 1387 pour ses services et
pour avoir ses necessités parmi lesquelles l’achat de montures19. On le voit prescrire
des remèdes, qu’il se procure chez l’épicier parisien Etienne Pasté, pour le duc, la
duchesse et leur fils aîné entre le 10 mai 1387 et le 4 juillet 138820. Il soigne encore
Philippe le Hardi qui souffre de la jambe en 139921. Il est en outre chargé des soins
des officiers et serviteurs de la cour auxquels il octroie des traitements salutaires,
notamment en 1387 et 139522. Ces succès thérapeutiques renforcent la confiance que
le duc lui accorde : il est donc convoqué lors de situations délicates, telles que la
fracture de l’épaule du comte de Nevers en septembre 139523, ou la morsure au genou
d’Antoine Monseigneur, par un chien que l’on craint enragé. Il reste aux côtés du
11
WICKERSHEIMER, loc. cit.
ADCO, B 388, « ordonnance du duc du 5 février 1386 ».
13
PROST, op. cit. tome 2, n° 2655 (= ADCO, B 1471, f° 34 r°).
14
PROST, op. cit. tome 2, n° 3147.
15
ADCO, B 1465, f° 85 r° : mandement ducal et quittance du 24 septembre 1386.
16
er
ADCO, B 388, liasse 13, cote 15 : quittance du 1 mars 1419
17
ADCO, B 1467, f° 27 v° : mandement ducal du 22 novembre 1387, et quittance du 29 novembre 1387.
18
ADCO, B 1467, f° 36 r° ; B 388, liasse 11, cote 66.
19
ADCO, B 1465, f° 101 r° et v° : mandement ducal du 17 avril 1386 et quittance du 13 juillet ; B 1467, f° 58 v° :
mandement ducal du 27 février 1387, et quittance du 16 avril (B 388, liasse 11, cote 66).
20
ADCO, B 1469, f° 51 v° : prescriptions de Jean Le Conte, Thomas Froissard de Voyenne et Jean de Poilly.
Mandement ducal et quittance du 18 juillet 1388.
21
PROST, op. cit. tome 2, p. 206, note 1.
22
ADCO, B 1465, f° 117 v° : mandement ducal pour un don de 33 fr. et ½ du 17 janvier 1387, et quittance du
29 ; B 1503, f° 100 r° et v° : mandement ducal pour un don de 100 fr. du 24 octobre 1395.
23
er
ADCO, B 1503, f° 100 r° : mandement ducal et quittance du 1 septembre 1395. Confrères : Martin Gazel,
Jean Adam, Enguerrand, Fasse de Saint‐Séverin.
12
300
jeune prince, soumis à des bains de mer en Normandie pour freiner la progression du
venin, pendant 13 semaines durant l’hiver 1398 – 139924.
24
PROST, op. cit. tome 2, p. 206, note 1. Cf. MAURAIGE, « Le fâcheux accident […].
301
LE CONTE (RICHARD)
(BARBIER)
Variantes Nom : Le Comte
Variantes Prénom : Richart
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : barbier
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
02/08/1393
1445, probablement mort avant 14493.
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1393 – 1445
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire : Il est désigné comme maître à partir de 1411 ce
qui laisse supposer qu’il est devenu cette année-là maître d’une corporation de
barbiers4.
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement :
•
Réseau relationnel, familial : Il se marie en 14335.
•
Service en ville :
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 2, p. 702.
ADCO, B 1508, f° 103 v°.
3
Il figure dans le projet d’ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon de 1445 mais pas dans l’ordonnance de
l’hôtel de ce prince de 1449 : il est donc sûrement décédé dans l’intervalle. KRUSE, PARAVICINI, Die Hofordnungen
[…], « [Projet d’] ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1445) », § 294 ; « ordonnance de l’hôtel du duc
Philippe le Bon (1449) ».
4
ADN, B 1600, f° 121 v°.
5
ADN, B 1948, f° 190 r° ; B 1951, f° 221 r° et v°.
1
2
302
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Richard Le Conte est retenu barbier et valet de chambre du duc Philippe le Hardi vers
1393. Il conservera cet office sous Jean Sans Peur puis sous Philippe le Bon. Il a
néanmoins reçu un dédommagement de 20 fr. en février 1420 de la duchesse
Marguerite de Bavière, en attendant la décision de son fils Philippe le Bon de le
reprendre ou non à son service suite à la disparition brutale de Jean Sans Peur6.
Finalement, son nom est cité dans les ordonnances de l’hôtel ducal jusque 14457. Il
sert à tour, en alternance avec Jean Lanternier ou son fils en 1426 – 14278. Il est par
ailleurs chargé de remplacer Barthélémy Partant si besoin9. En 1433, il sert à tour de
4 mois, en alternance avec Jacques Parent et Jean Lanternier l’aîné10. En 1438, il sert
à tour de six mois en bînome : le premier semestre est assuré par Jacques Parent et
Jean Lanternier l’aîné, le second par Richart Le Conte et Michel Zuerinc11. Le 22
août 1444 est la dernière date à laquelle il est mentionné dans les dépenses de l’hôtel
ducal12.
Il était sous Philippe le Hardi chargé en outre de l’entretien des livres de la
bibliothèque ducale : une lettre de ce barbier attestant la bonne réception de draps de
soie et de cendal destinés à couvrir une Bible historiée, une Bible en français,
l’Ethique, Hippolyte, les Chroniques de France et les œuvres de Tite-Live, est
conservée13. Une autre certification de lui accuse réception d’étuis de cuir armoyés
pour le Livre des propriétés des choses de Barthélémy l’Anglais, le Livre des éthiques
et Politique.
Peu de mentions de revenus réguliers apparaissent pour ce barbier : on n’a relevé que
trois indications de paiement de gages ordinaires sur le demi-siècle passé à la cour de
Bourgogne14. La jouissance viagère des jeux de brelan, de dés, de quilles et de boules
de la ville de Bergues accordée en 1411 et confirmée en 141415 , associée aux
nombreux dons ducaux ponctuels suffisaient sans doute à assurer un train de vie
suffisant à cet officier ducal, d’autant plus qu’il n’a pas eu de famille à entretenir
pendant longtemps, ne s’étant marié que tardivement, en 1433.
MOLLAT, Comptes généraux […], II.2, n° 5196 (lettres patentes de la duchesse du 17 février 1420), 5784
(quittance du 19 février 1420).
7
KRUSE, PARAVICINI, op. cit. « [Projet d’] ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1445) », § 294.
8
KRUSE, PARAVICINI, op. cit. « ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1426 – 1427) », § 265 à 267.
9
Ibid.
10
KRUSE, PARAVICINI, op. cit. « ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1433) », § 305 à 309.
11
KRUSE, PARAVICINI, op. cit. « ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1438) », § 342 à 348.
12
DHI Paris, Prosopographia Curiae Burgundicae, ID personne : 0360 (Internet : www.prosopographia‐
burgundica.org, 13/12/2014).
13
ADCO, B 388, liasse 25 cote 137.
14
ADN, B 1945, f° 151 v° et 152 r° : mandement ducal du 5 décembre 1433 de don de 30 £ en
dédommagement des gages journaliers qu’il ne percevra pas ; B 1957, f° 111 r° : cédule de la chambre des
er
comptes pour le paiement de gages ordinaires non perçus du 1 janvier au 30 avril 1434, pour un total de 20 £
2 s. 10 d. ob. ; B 1961, f° 98 v° et 99 r° : lettres du receveur général concernant le paiement de 16 £ 4 s. de
gages ordinaires.
15
ADN, B 1600, f° 121 v° ; B 1601, f° 34 r°, 43 r° et v°.
6
303
Ces dons ponctuels étaient justifiés par divers motifs, parmi lesquels :
- La récompense de ses services16 ;
- Le maintien de son estat et le dédommagement des frais liés à son office17.
Richard Le Conte était en effet chargé de l’achat du matériel de barberie pour la
cour (c’est une des fonctions du barbier du duc)18.
- L’achat de chevaux (qui pouvaient aussi être donnés directement à l’officier)19 ;
- L’achat de vêtements de service20 ;
- L’amortissement de frais médicaux21 ;
- Les dons pour son mariage22.
16
ADCO, B 1508, f° 103 v° : don de 30 fr. (mandement ducal du 2 août 1393) ; B 1538, f° 43 v° : paiement de 10
fr. pour reste d’un don ducal de 30 fr. (lettre du receveur général du 17 novembre 1401 ; B 1562, f° 42 r° : don
er
de 60 fr. (mandement ducal du 1 février 1411).
17
ADCO, B 1508, f° 103 v° : don de 30 fr. pour avoir ses necessitez (mandement ducal du 28 juin 1395) ; B 1538,
f° 142 r° : don de 100 fr. pour maintenir son estat (lettres patentes ducales du 9 décembre 1402) ; ADN, B 1938,
f° 159 r° et v° : don de 40 £ pour supporter les frais de son office en juin 1428.
18
ADCO, B 388, liasse 19, cote 118 : attestation de réception de plusieurs objets livrés par Henry de Grès,
pignier parisien et Colin Marc, marchand de toiles parisien (4 avril 1402) ; ADN, B 1929, f° 117 v° et 118 r° :
achat de 4 écuelles d’argent pour saigner le duc à Guillemin Le Noir, orfèvre brugeois (mandement ducal du 26
mai 1424) ; B 1933, f° 179 v° et 180 r° : paiement de 11 fr. ½ pour l’achat de matériel de coiffure et de barberie
er
pour l’usage du duc (mandement ducal du 1 mars 1426).
19
ADCO, B 1503, f° 105 v° : don de 20 fr. pour acheter un cheval (mandement ducal du 20 décembre 1394) ; B
1508, f° 103 v° : don de 30 fr. pour acheter un cheval (mandement ducal du 16 novembre 1395) ; B 1538, f° 135
r° : don de 50 fr. pour l’achat d’un cheval et autres motifs non spécifiés (lettres patentes ducales du 17 février
1403) ; ADN, B 1897, f° 132 v° : don ducal d’un cheval brun fauve acheté à Dollequin de Malines (1412) ;
MOLLAT, op. cit. I, n° 260 : don ducal d’un cheval bai valant 90 écus (mandement ducal du 12 septembre 1416) ;
ADN, B 1938, f° 108 r° : don ducal de 40 £ pour acheter un cheval et pour des frais médicaux (avril 1428) ; B
1942, f° 160 r° : don ducal de 19 £ pour l’achat d’un cheval destiné à remplacer celui qui vient de mourir (1431).
20
ADCO, B 1554, f° 65 v° et 66 r° : don ducal de 12 écus d’or pour s’acheter une robe (mandement ducal du 16
janvier 1407) ; MOLLAT, op. cit. I, n° 165 : don de 25 fr. en dédommagement de la livrée qu’il n’a pas reçue
(mandement ducal du 3 avril 1418).
21
ADCO, B 1503, f° 105 v° : don de 50 fr. pour des frais médicaux qu’il a eus à soutenir à Boulogne à cause d’un
cheval qui l’avait blessé à la jambe (mandement ducal du 8 août 1394) ; ADN, B 1938, f° 236 r° : don ducal de
10 £ pour frais médicaux (novembre 1428).
22
ADN, B 1948, f° 190 r° : don ducal de 300 £ pour son mariage (mandement ducal du 12 mai 1433) ; B 1951, f°
221 r° et v° : don ducal de 6 gobelets d’argent valant 21 £ 10 s. 10 d. pour son mariage (mandement ducal du
22 octobre 1434).
304
LE CORNUET (GILET)
(ÉPICIER)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NA
Désignation de sa profession dans les sources : épicier
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
15/04/1420
18/05/14202
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1420
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Troyes (1420)3
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Le 15 avril 1420, Philippe le Bon se trouvant à Troyes a envoyé son épicier Gilet Du
Célier acheter une caisse d’oranges, valant 32 fr. 8 s. p. à Gilet Le Cornuet4.
Il n’appartenait pas à l’hôtel ducal.
MOLLAT, Comptes généraux […], I, n° 1367.
Ibid.
3
Ibid.
4
Ibid.
1
2
305
LE DOUBLE (JACOT)
(BARBIER)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NON
Désignation de sa profession dans les sources : barbier
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
1443
14432
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1443
Autres cours fréquentées :
NEVERS : barbier de Charles, comte de Nevers (1443)3
• Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement :
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Jacot Le Double est rétribue de 8 fr. 3 gr. rl. en 1443 pour avoir soigné deux pages du
duc de Bourgogne, l’un d’un espieu en la poctrinne et l’autre d’un cheval4. Cette
intervention est révélatrice de l’ambiguité des limites entre les métiers de chirurgien
et de barbier.
1
ADN, B 1978, f° 215 v°.
Ibid.
3
Ibid.
4
Ibid.
2
306
LE FEVRE (THIERRY)
(MÉDECIN)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NON
Désignation de sa profession dans les sources : physicien
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
Début 1407 au plus tard
08/04/14072
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1407
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Bruges3
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Il reçoit 40 francs d’or en avril 1407 pour avoir soigné la jambe blessée du duc Jean
Sans Peur pendant 6 semaines, jusqu’à guérison.
Il est dit phisicien de mondit seigneur ce qui suggère une appartenance à l’hôtel
ducal4.
1
ADCO, B 1554, f° 70 v°.
Ibid.
3
Ibid.
4
Ibid.
2
307
LE GROS (HUGUENIN)
(BARBIER)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NON1
Désignation de sa profession dans les sources : barbier
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
20/07/1373
11/13823
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1373
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Dijon ?4
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Ce barbier reçoit 3 francs du duc Philippe le Hardi en 1373 pour acheter du drap
destiné à la confection de vêtement. Il est sans doute à rapprocher du gros barbier
mentionné dans le registre B 1462 des Archives Départementales de la Côte d’Or, f°
159 r°.
Il n’appartenait pas à l’hôtel ducal.
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […] , vol. 1, p. 302, mentionne un barbier nommé Hugues, prébendier de l’hôpital
du Saint‐Esprit de Dijon en 1360. J’ignore s’il peut s’agir de la même personne.
2
ADCO, B 1438, f° 52 v°.
3
ADCO, B 1462, f° 159 r°.
4
Cf. note 1.
1
308
LE HORBE (NICOLAS DE)
(MÉDECIN)
Variantes Nom :
Variantes Prénom : Nicole
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : physicien
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
13/09/1418
M. en 14353
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1418 – 14294
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement :
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Nicolas de Le Horbe reçoit en 1429 de Philippe le Bon 157 fr. ½, pour un don de 140
écus ordonné en 1418 par le duc Jean Sans Peur. Le mandement ducal de 1429 relatif
à ce don le désigne comme conseiller et phisicien du duc de Bourgogne5.
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 2, p. 573.
ADN, B 1940, n° 55832.
3
WICKERSHEIMER, loc. cit.
4
ADN, B 1940, n° 55832.
5
Ibid.
1
2
309
LE JAY (BARTHÉLÉMY)
(ÉPICIER ET APOTHICAIRE)
Variantes Nom :
Variantes Prénom : Berthélémin,
Bartholomin
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NA
Désignation de sa profession dans les sources : épicier, apothicaire
Date d’apparition :
16/08/14021
Date de disparition :
07/10/1407, m. peu après, au plus tard en
14082
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1402 – 1407
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement :
•
Réseau relationnel, familial : Son épouse s’appelle Huguette. Guiot Le Jay, maître de
la chambre aux deniers de la duchesse de Bourgogne Marguerite de Bavière3 est
probablement parent avec lui, il pourrait être son fils.
•
Service en ville :
1
ADCO, B 5520, f° 121 r°.
Des livraisons d’épices de chambre par cet épicier son attestées jusqu’au 7 octobre 1407, mais il était mort au
moment de la rédaction du registre B 1554 des ADCO (deuxième compte du receveur général Jean de Pressy,
du 22 novembre 1407 au 21 novembre 1408) car toutes les sommes dues à Barthélémy Le Jay sont versées à sa
veuve.
3
ADCO, B 1569, f° 73 v° ; B 1567, f° 145 r°.
2
310
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Epicier, apothicaire et valet de chambre de Jean, comte de Nevers, depuis au moins
14024, Barthélémy Le Jay reste au service de ce prince lorsque celui-ci devient duc de
Bourgogne en avril 1404, et jusqu’à son décès survenu certainement peu après le 7
octobre 1407 (date de sa dernière livraison d’épices de chambre)5. Barthélémy Le Jay
est continuellement disponible pour Jean Sans Peur et il le suit dans ses
déplacements6 : il n’est donc pas un épicier tenant boutique et bénéficiant du titre de
valet de chambre du duc (comme par exemple Jean Guillaume7), il est le gestionnaire
de l’épicerie ducale.
Il apparaît essentiellement pour des livraisons d’épices de chambre et autres produits
apparentés : sucre, hypocras, fruits (pommes d’Orenge)8.
Il a aussi assuré la commande des produits d’embaumement pour le duc Philippe le
Hardi en avril 1404 auprès du Bruxellois Jean Pise9.
4
ADCO, B 5520, f° 121 r°.
ADCO, B 1554, f° 101 v° et 102 r°.
6
Il est avec lui lors de son pèlerinage à Notre‐Dame de Chartres, puis à Paris en 1402 (ADCO, B 5520, f° 121 r°),
il l’accompagne de Paris en Bourgogne de juillet 1403 à janvier 1404 (ADCO, B 342, pièce scellée n° 889, retirée
de la liasse) et est auprès de lui pour l’organisation à Bruxelles des funérailles de Philippe le Hardi, auxquelles il
participe, en avril 1404 (ADCO, B 310 ; B 1538, f° 238 r° à 239 r°).
7
Cf. fiche biographique « Guillaume (Jean) ».
8
ADCO, B 5520, f° 121 r° (livraisons de 8 £ d’épices de chambre du 16 au 19/08/1402 et de 24 s. d’hypocras du
8 au 10/12/1402 ; mandement du comte de Nevers du 27 juillet 1403), 121 v° et 122 r° (livraison de 10 fr.
d’épices de chambre du 8 au 19/07 et du 30/07 au 05/08/1403, mandement du comte de Nevers du 3 janvier
1404) ; B 5520, f° 122 r° (livraisons de 36 £ 8 s. p. d’épices de chambre du 21/07 au 28/09/1404 ; mandement
ducal du 5 octobre 1404) ; B 1554, f° 103 r° et v° (commande d’épices de chambre et d’hypocras à Pierre de
Grant‐Rue pour 167 £ 13 s. p. ; mandement ducal du 16 février 1406), 103 v° (commande d’épices de chambre
et d’hypocras à Pierre de Grant‐Rue, pour 92 £ 5 s. p. entre le 17/11/1405 et le 01/01/1406 ; mandement ducal
du 16 février 1406) ; B 1543, f° 116 r° et v° (livraison d’épices de chambre et d’hypocras entre le 2 et le
7/01/1406 ; mandement ducal du 20 février 1406) ; B 342, pièces scellées n° 891, 892, 893, retirées de la liasse
(quittances de paiement d’épices de chambre, sucre et hypocras du 16 mai 1406) ; ADN, B 1878, rubrique
« épicerie et apothicairie » (plusieurs livraisons d’épices de chambre en 1405 – 1406) ; ADCO, B 1554, f° 101 r°
(livraison de 179 £ 19 s. p. d’épices de chambre et d’hypocras entre le 07/02 et le 05/04/1406, payées à sa
veuve ; mandement ducal du 10 juillet 1406), f° 102 r° (livraison de 45 £ p. d’épices de chambre entre le 16/03
et le 10/04/1405, payées à sa veuve ; mandement ducal du 28 août 1406), 101 r° (livraison de 29 £ 10 s. p.
d’épices de chambre, d’hypocras et d’oranges entre le 6 et le 19/04/1406, payées à sa veuve ; mandement
ducal du 24 juillet 1407), 102 r° (livraison de 60 £ 5 s. p. d’épices de chambre et d’hypocras entre le 22/05 et le
02/07/1406, payées à sa veuve ; mandement ducal du 24 juillet 1407), 101 v° (livraison de 21 £ 12 s. p. d’épices
de chambre et d’oranges entre le 4 et le 15/05/1407, payées à sa veuve ; mandement ducal du 12 août 1407),
101 v° (livraison de 193 £ 19 s. p. d’épices de chambre et d’hypocras entre le 15/05 et le 01/08/1407, payées à
sa veuve ; mandement ducal du 12 août 1407), 101 v° (livraison de 55 £ 16 s. 6 d. p. d’épices de chambre entre
le 01/08 et le 07/09/1407, payées à sa veuve ; mandement ducal du 16 novembre 1407), 101 v° et 102 r°
(livraison de 52 £ 18 s. p. d’épices de chambre et d’hypocras entre le 07/09 et le 07/10/1407, payées à sa
veuve ; mandement ducal du 16 novembre 1407).
9
ADCO, B 310, « du trespassement de monseigneur de Bourgoingne […] » ; « cy apres s’ensuivent les parties de
draps de brunette […] » ; B 1538, f° 238 r° à 239 r°.
5
311
LE JONE (HUGUES)
(ÉPICIER)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NA
Désignation de sa profession dans les sources : épicier
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
09/10/1471
09/10/14712
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1471
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Arras ou environs3
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Hugues Le Jone est payé en 1471 pour la livraison de torches, cire et pains à chanter
livrés à la chapelle du château de Bellemotte-lez-Arras et à la chapelle de La CourLe-Comte à Arras4.
Il n’appartenait pas à l’hôtel ducal.
1
ADN, B 2085, n° 66180.
Ibid.
3
Ibid.
4
Ibid.
2
312
LE LEYDEN (HENRY DE)
(MÉDECIN)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NON
Désignation de sa profession dans les sources : docteur en médecine
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
05/04/1480
12/04/14802
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1480
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire : docteur en médecine3.
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement :
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Il fut convoqué à La Haye pour soigner le duc d’Autriche Maximilien de Habsbourg
du 5 au 12 avril 1480, avec notamment Florence et Lambert de Delf, Clais de
Gornichem et Jean de Lannoy. Il fut rétribué de 12 £ 16 s.4.
1
ADN, B 2121, f° 389 v° et 390 r°.
Ibid.
3
Ibid.
4
Ibid.
2
313
LE LOMBART (ANTOINE)
(ÉPICIER)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NA
Désignation de sa profession dans les sources : son métier n’est pas spécifié, mais on devine
qu’il est épicier.
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
04/12/1373
04/12/13732
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1373
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique : Lombardie3
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Dijon4
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Il livre en 1373, avec d’autres personnes, des épices de chambre et autres chouses au
duc de Bourgogne Philippe le Hardi5.
1
ADCO, B 1441, f° 32 v°.
Ibid.
3
D’après son patronyme.
4
ADCO, B 1441, f° 32 v°.
5
Ibid.
2
314
LE LOUP (PIERRE)
(CHIRURGIEN)
Variantes Nom : Le Louf, Loup, Luppi
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : chirurgien
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
1448
12/14753
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
14664 - 14755
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire : A peut-être été barbier avant de devenir
chirurgien6.
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Genève (1448)7.
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 2, p. 645, 646.
WICKERSHEIMER, op. cit. p. 646.
3
ADN, B 3377, n° 113554 ; DHI Paris, Prosopographia Curiae Burgundicae, ID personne : 2520 (Internet :
www.prosopographia‐burgundica.org, 15/08/2014).
4
WICKERSHEIMER, op. cit. p. 645.
5
ADN, B 3377, n° 113554 ; DHI Paris, Prosopographia Curiae Burgundicae, ID personne : 2520 (Internet :
www.prosopographia‐burgundica.org, 15/08/2014).
6
WICKERSHEIMER, op. cit. p. 646.
7
Ibid.
1
2
315
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Pierre Le Loup perçoit des gages du duc de Bourgogne (16 s./j.) au moins à partir de
janvier 1467 8 . Il est très vraisemblable qu’il ait participé à l’embaumement de
Philippe le Bon car il fut payé 24 £ en juin 1467, ce qui signifie qu’il était en service
tous les jours de ce mois9.
Il passe au service de Charles le Téméraire après la mort de Philippe le Bon : des
versements de gages sont attestés pour toute l’année 1467, ainsi qu’en janvier et
février 146810. Il reste au service de ce prince au moins jusque décembre 1475. Il
semble qu’il était à cette époque premier chirurgien de l’hôtel ducal car il est cité en
premier dans un extrait des gages ordinaires de décembre 1475, et est mieux payé que
les deux autres chirurgiens du duc, Laurent et Jean Bruninc11.
Pierre Le Loup recevait en plus de ses gages des dons pour l’achat de drogueries
nécessaires à son office (40 £ pour le premier semestre de l’année 1468 par
exemple)12.
Il faisait partie de l’équipe sanitaire de la campagne ducale contre Liège en 1467,
mission pour laquelle il reçut 24 £13 ; et en 1468 : lui, Jean Candel et Laurent Bruninc
obtinrent 32 £ pour se munir de drogueries, matériel chirurgical et montures
nécessaires au service de l’armée ducale14. L’année suivante, il était intégré à l’équipe
soignante appelée auprès du duc malade d’août à octobre15.
8
ADN, B 2064, f° 112 r°.
ADN, B 1467, f° 182 r°.
10
ADN, B 2064, f° 112 r° (janvier 1467), 157 v° (avril et mai 1467), f° 182 r° (juin 1467), f° 215 r° et v° et B 2066,
n° 64938 (juillet 1467) ; B 2064, f° 272 r° (août 1467), f° 317 v° (septembre 1467), f° 381 v° (octobre 1467), f°
409 r° et v° (novembre 1467), f° 443 v° (décembre 1467) ; PARAVICINI, Comptes de l’argentier […], vol. 1, § 491
(janvier et février 1468).
11
ADN, B 3377, n° 113554. Cf. leurs fiches biographiques.
12
PARAVICINI, op. cit. vol. 2, § 913.
13
ADN, B 2064, f° 352 r°.
14
PARAVICINI, op. cit. vol. 1, § 1226. Cf. fiches biographiques « Candel (Jean) » et « Bruninc (Laurent) ».
15
PARAVICINI, op. cit. vol. 2, § 1104.
9
316
LE MIRE (GUILLAUME)
(CHIRURGIEN)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : chirurgien
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
1421
14363
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1421 – 1436
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Montreuil-sur-Mer4
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Guillaume Le Mire fut présent pour soigner les blessés au siège des troupes
bourguignonnes à Saint-Riquier en août 1421, et payé 30 francs5. Quinze ans plus
tard, en 1436, le duc de Bourgogne fit appel à lui à Hesdin car il souffrait du genou et
lui accorda pour ses soins 14 £ 8 s6.
Il n’appartenait pas à l’hôtel ducal.
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 1, p. 252.
ADN, B 1923, f° 112 v°.
3
ADN, B 1957, f° 272 r° + LABORDE, Les ducs de Bourgogne […], tome 1, n° 1188.
4
ADN, B 1923, f° 112 v° ; B 1957, f° 272 r°.
5
ADN, B 1923, f° 112 v°.
6
ADN, B 1957, f° 272 r°.
1
2
317
LE MIRE (PIERRE)
(CHIRURGIEN)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NON
Désignation de sa profession dans les sources : chirurgien
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
27/08/1396
27/08/13962
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1396
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Artois3
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Pierre Le Mire reçut 3 francs 4 gr. de la duchesse de Bourgogne Marguerite de Male
pour avoir soigné sa jambe en 1396. Les apothicairies qu’il lui prescrivit lors de cette
visite furent livrées par Guillaume Fourque, apothicaire de Saint-Omer4.
Il n’appartenait pas à l’hôtel ducal.
1
ADCO, B 1507, f° 62 v°.
Ibid.
3
Il visite la duchesse de Bourgogne à Hesdin et l’apothicaire qui le fournit est établi à Saint‐Omer. Il résidait
donc vraisemblablement en Artois.
4
ADCO, B 1507, f° 62 v°.
2
318
LEMONNIER (JEAN)
(CHIRURGIEN)
Variantes Nom : Lemannier, Le Mannier, Le Variantes Prénom :
Monnier
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : chirurgien
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
24/04/1444
18/07/14763
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1444 – 1476
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Namur (1473 – 1476)4
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville : chirurgien attaché à la ville de Namur (1476)5
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 2, p. 436.
ADN, B 1982, f° 172 r° et v°.
3
ADN, B 17721, « Jean Lemonnier », lettre du 18/07/1476.
4
ADN, B 17711, « Jean Lemonnier », lettre du 10/04/1473 ; B 17721, 4 lettres concernant ce chirurgien.
5
ADN, B 17721, « Jean Lemonnier », lettre de février 1476.
1
2
319
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Jean Lemonnier reçoit 50 francs, soit 40 £, de Philippe le Bon à l’occasion de son
mariage avec la fille d’Andrieu Jambe, trompette de guerre du duc, en consideracion
des services que a faiz à mondit seigneur ledit Andrieu. Aucun service du chirurgien
n’est évoqué pour justifier ce don6. Pourtant, en 1462, le duc de Bourgogne le désigne
comme nostre bien amé cirurgien, dans une lettre par laquelle il exprime sa volonté
de lui venir en aide dans un procès opposant ce praticien à Guillaume Rat ; ce dernier
ayant fait appel, et Jean Lemonnier n’étant plus capable de soutenir les frais de
justice7.
Plus tard, en 1476, on apprend que 15 écus de gages annuels lui sont dus sur la recette
de Namur : il semble donc qu’à cette date il soit intégré à l’hôtel ducal8.
6
ADN, B 1982, f° 172 r° et v° : mandement ducal du 24 avril 1444.
ADN, B 17690, lettre du 7 octobre 1462.
8
ADN, B 17721, lettres de février 1476, du 21 juin 1476, du 14 juillet 1476 et du 18 juillet 1476.
7
320
LE RAT (NICOLAS)
(CHIRURGIEN)
Variantes Nom : Prat, Rat
Variantes Prénom : Nicolaz, Nicollas
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : chirurgien
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
1435
23/02/14483
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1435 – 1448
Autres cours fréquentées :
ETAMPES : chirurgien de Jean de Bourgogne, comte d’Etampes (1435 – 1436)4
• Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement :
•
Réseau relationnel, familial : Il semble être le frère de Guillaume Rat, auquel le
chirurgien Jean Lemonnier fut confronté lors d’un procès en 14625.
•
Service en ville :
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 2, p. 573.
ADN, B 1954, f° 159 r°.
3
ADN, B 1998, f° 67 v°.
4
ADN, B 1954, f° 159 r° ; B 1957, f° 255 v° ; B 1958, n° 57303
B 1959, n° 57468.
5
ADN, B 1996, f° 18 v° ; B 1998, f° 67 v° : mention d’un procès entre Nicolas et Guillaume Rat d’une part, et
Jean de Visen d’autre part.
1
2
321
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
En tant que chirurgien de Jean de Bourgogne, comte d’Etampes, Nicolas Le Rat fut
rétribué par Philippe le Bon en 1435 pour l’achat de drogueries pour son maître.
L’année suivante, en 1436, il perçut encore 50 £ du duc de Bourgogne pour ses gages
journaliers et services rendus au comte d’Etampes, ce dernier ayant alors la charge du
gouvernement des Pays-Bas bourguignons en l’absence du duc6.
Il est encore nommé dans les registres des finances bourguignonnes en 1447 – 1448,
au sujet d’un procès l’opposant, avec Guillaume Rat, à Jean de Visen7.
Il n’appartenait pas à l’hôtel ducal.
6
ADN, B 1957, f° 255 v° ; B 1958, n° 57303 : mandement ducal du 21 mars 1436 ; B 1959, n° 57468 : quittance
du 14 mai 1436.
7
ADN, B 1996, f° 18 v° ; B 1998, f° 67 v°.
322
LEROY (GUILLAUME)
(ÉPICIER)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NA
Désignation de sa profession dans les sources : épicier
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
02/02/1403
27/07/14032
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1403
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Amiens3
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Cet épicier a livré des épices de chambre et de l’hypocras au duc de Bourgogne se
trouvant à Amiens le 2 février 14034.
1
ADCO, B 5520, f° 121 r°.
Ibid.
3
Ibid.
4
Ibid.
2
323
L’ESCLUSE (JEAN DE)
(MÉDECIN)
Variantes Nom :
Variantes Prénom : de L’Escluze
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NON
Désignation de sa profession dans les sources : physicien, docteur en medechine1
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
02/01/1441
19/11/14473
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1441 – 1447
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique : L’Ecluse4
•
Formation, parcours universitaire : Docteur en médecine (1447 au plus tard)5.
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Bruges (1447)6
•
Réseau relationnel, familial : Il est peut-être parent avec Simon de Doms, dit de
L’Escluse, médecin de la cour de Bourgogne une vingtaine d’années plus tard7.
•
Service en ville :
1
ADN, B 1994, f° 163 v°.
ADN, B 1969, f° 254 v°.
3
ADN, B 1994, f° 163 v°.
4
d’après son patronyme.
5
ADN, B 1994, f° 163 v°.
6
Ibid.
7
Cf. fiche biographique « L’Ecluse (Simon de Doms, dit de) ».
2
324
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Jean de L’Escluse a soigné plusieurs membres de famille ducale :
- Durant l’hiver 1440 – 1441, avec les physiciens Jacques Despars, Guillaume
Paradis et Florent, il examine et soigne Charles, comte de Charolais, malade à
Hesdin et perçoit 36 £8.
- La même année, en octobre, il est rétribué de 12 £ pour avoir visité le duc de
Bourgogne à L’Escluse9.
- Enfin, il apparaît une dernière fois dans nos sources en 1447, où un don de 100 £
est mentionné pour ses services, et en particulier pour avoir accompagné
Catherine de France, comtesse de Charolais, dans sa dernière maladie10.
Il n’appartenait pas à l’hôtel ducal.
8
ADN, B 1969, f° 254 v°. Cf. fiches biographiques « Despars (Jacques) », « Paradis (Guillaume) » et « Florent ».
ADN, B 1972, f° 183 v°.
10
ADN, B 1994, f° 163 v°.
9
325
L’ESCLUSE (SIMON DE DOMS, DIT DE)
(MÉDECIN)
Variantes Nom : de L’Esclusen, de
Variantes Prénom :
L’Escluze, de Sluse, de Slusa, Van der Sluys
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : docteur en médecine, physicien
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
06/06/1461
M. le 27 ou 29/09/1499 à Malines3
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1461 – 14764
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique : Rotterdam5
•
Formation, parcours universitaire : Docteur en médecine6.
•
Parcours ecclésiastique : chanoine de Saint-Donatien de Bruges (1461) et de SainteWaudru de Mons. Prévôt (14797) et chanoine d’Utrecht. Chanoine et custode de la
cathédrale de Liège, archidiacre de Condroz. Prévôt de Saint-Rombaud de Malines et
de Sainte-Pharaïlde de Gand. Sous-diacre de Saint-Sauveur de Bruges.8
•
Lieu(x) d’établissement :
•
Réseau relationnel, familial : Oncle de Guillaume Van der Sluys, prêtre de SaintLaurent de Rotterdam9. Il a peut-être un lien de parenté avec Jean de L’Escluse,
médecin ayant fréquenté la cour de Bourgogne dans les années 144010.
•
Service en ville : Il a participé au renouvellement du Magistrat du Franc de Bruges en
1469 et 147011.
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 2, p. 741 – 742.
ADN, B 2040, f° 242 v°.
3
WICKERSHEIMER, loc. cit.
4
DHI Paris, Prosopographia Curiae Burgundicae, ID personne : 2517 (Internet : www.prosopographia‐
burgundica.org, 14/12/2014).
5
WICKERSHEIMER, loc. cit.
6
ADN, B 2045, f° 118 r° et v°.
7
ADN, B 2118, f° 183 r° et v°.
8
WICKERSHEIMER, loc. cit.
9
Ibid.
10
Cf. fiche biographique « L’Ecluse (Jean de) ».
1
2
326
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Simon de L’Escluse est introduit à la cour de Bourgogne en 1461, il reçoit 48 £ pour
ses services et est déjà désigné comme physicien du duc12. Il est officiellement retenu
comme conseiller et physicien de Philippe le Bon le 7 février 1462, pour un service
semestriel de janvier à juin chaque année, lui rapportant 18 s. de gages journaliers13.
Des mentions de paiement de ces gages sont régulièrement inscrites dans les sources
comptables bourguignonnes14.
Il dispose des mêmes fonctions et rétributions, excepté le fait qu’il sert cette fois à
l’année 15 , sous Charles le Téméraire, à qui il prescrit notamment une poudre
composée d’or fin, de perles et de pierres précieuses destinées à le protéger de
l’épidémie de peste en mai 146916. Il dispense des soins à ce duc d’août à octobre la
même année 17 . Une quittance de l’apothicaire du duc, Pierre Michel, cite une
prescription de sirop au duc par ce médecin en 147218.
Il n’appartenait pas à l’hôtel de Marie de Bourgogne et de Maximilien de Habsbourg,
mais ceux-ci lui ont réclamé un prêt d’un montant de 4000 écus en 147919. Il aurait en
revanche été le physicien de leur fils, Philippe le Beau20.
11
Ibid.
ADN, B 2040, f° 242 v° : certification du chambellan du 6 juin 1461.
13
ADN, B 2045, f° 118 r° et v° : quittance du 22 juillet 1462.
14
ADN, B 2045, f° 118 r° et v° : paiement de 162 £ 18 s. pour ses gages du 01/01 au 30/06/1462 ; B 2051, f° 168
r° : paiement de 326 £ 14 s. pour ses gages du premier semestre de 1463 et 1464 ; B 2064, f° 51 r° : paiement
de 27 £ 18 s. pour ses gages de janvier 1467 ; f° 81 v° et 82 r° : paiement de 25 £ 4 s. pour ses gages de février
1467 ; f° 111 v° et 112 r° : paiement de 27 £ 18 s. pour ses gages de mars 1467 ; f° 157 r° et v° : paiement de 54
£ 18 s. pour ses gages d’avril et mai 1467 ; f° 181 v° et 182 r° : paiement de 27 £ pour ses gages de juin 1467.
15
ADN, B 2064, f° 215 r° : paiement de 27 £ 18 s. pour ses gages de juillet 1467, f° 272 r° ; B 2065, n° 64748 ; B
2066, n° 64940 : paiement de 27 £ 18 s. pour ses gages d’août 1467 ; B 2064, f° 317 v° et B 2066, n° 64939 :
paiement de 27 £ pour ses gages de septembre 1467 ; B 2064, f° 381 r° et v° : paiement de 27 £ 18 s. pour ses
gages d’octobre 1467 ; f° 409 r° : paiement de 27 £ pour ses gages de novembre 1467 ; f° 443 v° : paiement de
27 £ 18 s. pour ses gages de décembre 1467 ; B 2063, n° 64720 et PARAVICINI, Comptes de l’argentier […], vol. 1,
§ 501 : paiement de 54 £ pour ses gages de janvier et février 1468 ; B 3377, n° 113554 : extrait des gages
ordinaires de l’hôtel ducal pour décembre 1475 attestant d’un paiement de 27 £ 18 s. à Simon de L’Escluse.
16
PARAVICINI, op. cit. vol. 2, § 1440.
17
PARAVICINI, op. cit. vol. 2, § 1098.
18
ADN, B 2092, n° 66816 : quittance de Pierre Michel du 30 avril 1472.
19
ADN, B 2118, f° 183 r° et v°.
20
WICKERSHEIMER, loc. cit.
12
327
LESCOT (JEAN)
(ÉPICIER)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NA
Désignation de sa profession dans les sources : épicier
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
23/09/1411
21/07/14162
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1411 – 1416
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Dijon3
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Jean Lescot fut remboursé en 1416 de deux prêts consentis au duc de Bourgogne pour
le paiement de ses gens de guerre, en septembre 1411 et avril 1414, totalisant la
somme de 9 £ t4.
Il perçut aussi 4 £ 6 s. t. que le duc devait à Sancenot de Brecey, épicier dijonnais
décédé5.
1
ADCO, B 1588, f° 195 r°.
Ibid.
3
Ibid.
4
Ibid.
5
Ibid. Cf. fiche biographique « Brecey (Sancenot de) ».
2
328
LESCRIVAIN (ROLAND)
(MÉDECIN)
Variantes Nom : L’Escrivain, L’Escrivan,
Lescripvain, Scriptoris, Scrivere
Variantes Prénom : Rolant, Rollant, Roolant
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : physicien
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
1419
M. vers 14703 ou après 14774
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
14385 – 14696
Autres cours fréquentées :
BEDFORD : médecin de Jean de Lancastre, duc de Bedford (1425 – 1435)7
• Origine géograhique : Se dit phisicus Ulixbonensis8
•
Formation, parcours universitaire : formé à l’université de Paris : Maître en arts9.
Baccalauréat en médecine (obtenu en 1422). Licence de médecine (obtenue en 1424).
Doyen de la faculté de médecine (1424 – 1425, 1427 – 1430). Maître-régent en
médecine (1424 – 1442).10
Docteur en médecine (1445)11 : comme il avait quitté Paris à cette date où il est cité
comme docteur en médecine, il se peut qu’il ait acquis ce grade à l’université de
Louvain.
•
Parcours ecclésiastique : Chanoine de la Sainte-Chapelle de Paris (1427 – 1443)12.
Chanoine et archidiacre de Notre-Dame d’Arras (1437 – 1455)13. Doyen du chapitre
de Saint-Donatien de Bruges (1442).14
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 2, p. 723 – 724 ; supplément, p. 264 – 265 ; « Addenda » dans JACQUART,
Le milieu médical […], p. 476 – 477.
2
CHARMASSON, « Roland L’Ecrivain […] », p. 22.
3
CHARMASSON, op. cit. p. 24.
4
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 2, p. 723.
5
ADN, B 1966, f° 77 r°.
6
PARAVICINI, Comptes de l’argentier […], vol. 2, § 1097.
7
CHARMASSON, op. cit. p. 23.
8
PAVIOT, Portugal et Bourgogne […], p. 106 : cette référence Lisbonne pourrait venir de sa mère, Beatrix Ten
Salve (que l’on peut interprêter par Gonsalve), qui d’après son patronyme semble être originaire du Portugal.
9
ADN, B 1963, f° 189 v°.
10
CHARMASSON, op. cit. p. 22 – 23.
11
ADN, B 1988, f° 52 r°.
12
BARTIER, Légistes et gens de finances […], p. 383 – 384.
13
Ibid.
1
329
•
Lieu(x) d’établissement : Paris (loge près de l’église Saint-Séverin15, 1422 – 1438),
Bruges (1442 – 1465)16
•
Réseau relationnel, familial : Fils bâtard de Jacques Lescrivain et de Beatrix Ten
Salve, légitimé en 146017. Ses enfants Pierre, Catherine et Betkine (ou Bertine), ont
aussi été légitimés par le duc de Bourgogne, en même temps que leur père18. Leurs
mères respectives sont Boidine de Chaliz, Mariette de Tournai et Gertrude Groenix19.
Il avait un quatrième enfant bâtard, Martin, clerc du receveur général de toutes les
finances du duc Guillaume de Poupet20, légitimé par le duc en 1443 (sa mère, une
jeune femme lors non mariee, n’est pas nommée)21.
•
Service en ville : Participe à des expertises pour la léprôserie Saint-Pierre de
Bruxelles en 1455 et en 1460, avec Jean de Wesalia et Henri Nay notamment22.
14
CHARMASSON, op. cit. p. 23.
WICKERSHEIMER, op. cit. supplément, p. 264.
16
WICKERSHEIMER, op. cit. supplément, p. 264, CHARMASSON, op. cit. p. 23 ; Il semble résider à Bruges à partir de
sa nomination à Saint‐Donatien de Bruges : de 1442 à 1465, c’est presque toujours dans cette ville que les
chevaucheurs ducaux lui portent des lettres.
17
ADN, B 1608, f° 20 v° et 21 r° : copie de la lettre de légitimation de Roland Lescrivain du 28 septembre 1460 ;
ADN, B 17684, deuxième lettre concernant Roland Lescrivain du 21 octobre 1450.
18
ADN, B 1608, f° 21 v° et 22 r° : copie de la lettre de légitimation de Pierre, Catherine et Betkine Lescrivain du
28 septembre 1460 ; ADN, B 17684, première lettre concernant Roland Lescrivain datée du 21 octobre 1460.
ADN, B 17684, troisième lettre concernant Roland Lescrivain, datée du 14 novembre 1460 : le médecin doit 156
pour la légitimation de ses trois enfants et de lui‐même.
19
ADN, B 1608, f° 21 v° et 22 r°.
20
ADN, B 2012, f° 161 r°.
21
ADN, B 1606, f° 55 r° ; BARTIER, op. cit. p. 383 – 384 : légitimation du 19 janvier 1443.
22
CHARMASSON, op. cit. p. 24.
15
330
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Roland Lescrivain est intégré à l’hôtel ducal en 1438, après avoir été appelé par le
duc de Bourgogne de Paris en Flandres, ce qui lui a valu 200 £ d’honoraires23. Il fait
équipe avec Jean Cottereau24. A partir de 1445, Simon de Roches est recruté en tant
que remplaçant25. Puis, à la fin de l’année suivante, il est décidé que ce dernier servira
à tour de 6 mois au second semestre en alternance avec Roland Lescrivain, qui lui
assure le service du premier semestre ; et qu’ils se suppléent l’un l’autre le cas
échéant. Un quatrième médecin, Henri de Zwolle est engagé26. Selon l’ordonnance de
l’hôtel de 1458, Roland Lescrivain est toujours présent, en tant que premier
physicien. Il est assisté de Gonsalve de Vargas qui a repris le poste de Jean Cottereau,
Simon de Roches et Henri de Zwolle, groupe auquel viennent progressivement se
greffer quatre autres praticiens : Henri Steinhoewel, Etienne Chevalier, Pierre de
Wede et Guillaume Brun27.
Roland Lescrivain est compté à trois chevaux et deux valets à gages28 , ce qui
correspond à 18 s. de gages journaliers29. Ces gages sont maintenus sous Charles le
Téméraire qui le reprend à son service au moins jusque 146930.
Il dispose par ailleurs d’une pension annuelle de 100 fr. (ou 80 £) instaurée par lettres
patentes ducales du 14 octobre 1438 et dont la première annuité débute au 9 avril
143831. Bien qu’ayant fait l’objet de retards de paiement (réels ou supposés)32 et de
23
ADN, B 1963, f° 189 v° : mandement ducal du 8 septembre 1438.
KRUSE, PARAVICINI, Die Hofordnungen […], « ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1438) », § 369 à
371.
25
KRUSE, PARAVICINI, op. cit. « [Projet d’] ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1445) », § 315 à 317.
26
KRUSE, PARAVICINI, op. cit. « ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1449) », § 455 à 459.
27
KRUSE, PARAVICINI, op. cit. « ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1458) », § 603 à 611.
28
KRUSE, PARAVICINI, op. cit. « ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1438) », § 369 à 371 ; « ordonnance
de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1449) », § 455 à 459 ; ADN, B 2026, f° 133 r° à 137 r° : service ducal du
04/12/1456 au 01/02/1457 (compté à 3 chevaux), f° 142 r° à 144 v° : service ducal du 02/02 au 03/03/1457
(compté à 3 chevaux), f° 149 v° à 152 v° : service ducal du 04/03 au 02/05/1457 (compté à 3 chevaux). Un de
ses valets, Gilles de Rellighem dit Plasch, a fait l’objet d’une lettre de rémission ducale pour vol de vaisselle au
préjudice de son maître Roland Lescrivain (ADN, B 1684, f° 89 v° et 90 r°).
29
KRUSE, PARAVICINI, op. cit. « ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1458) », § 603 à 611 ; ADN, B 2020,
f° 175 v° : paiement de 44 £ 2 s. de gages journaliers correspondant à 49 jours de service (= 18 s./j.), du 02/10
au 19/11/1451 ; B 2026, f° 169 r° et v° : paiement de 55 £ 16 s. de gages journaliers correspondant à 62 jours
de service (= 18 s./j.) du 13/02 au 15/04/1457 ; B 2030, f° 138 v° et 139 r° : paiement de 185 £ 1 s. de gages
journaliers correspondant à un service du 01/10/1455 au 31/12/1456 (= 18 s./j.) ; f° 300 v° et 301 r° : paiement
de 166 £ 10 s. pour ses services durant l’année 1457 pour laquelle il n’a pas perçu de gages journaliers (lettres
patentes ducales du 23/05/1458 et quittance du 17/06/1458 ; f° 139 r° et v° : paiement de 309 £ 12 s. de gages
journaliers (= 18 s./j.) pour la période du 01/01 au 10/12/1458 pendant laquelle il a continuellement été auprès
du duc de Bourgogne (quittance du 16/12/1458) ; B 2061, f° 3 r° (fin du registre) : paiement de 441 £ pour reste
de gages journaliers ; PARAVICINI, Comptes de l’argentier […], vol. 1, § 1136 : paiement de 54 £ pour ses gages
journaliers
30
PARAVICINI, op. cit. vol. 1, § 1136 : paiement de 54 £ pour ses gages journaliers (18 s./j.) du 01/01 au
29/02/1468 ; § 2022 : paiement de 91 £ 16 s. pour ses gages journaliers (18 s./j.) du 19/08 au 28/11/1468 (+
er
attestation du maître de la chambre aux deniers du 1 décembre 1468, ADN, B 2069, n° 65007).
31
ADN, B 1966, f° 77 r° : paiement de cette première annuité annulé en raison des restrictions décidées sur les
gages et pensions des officiers ducaux, mais reversé en 1440 (ADN, B 1969, f° 125 r°).
24
331
réclamations de la part du médecin33, cette pension lui sera versée jusqu’à la mort du
duc Philippe le Bon34, et même jusqu’à la fin de l’année 1467 puisque cette dernière
année lui a été payée d’avance en 146635.
T. Charmasson lui prête davantage un rôle d’astrologue que de médecin à la cour de
Bourgogne. Il est possible en effet, au vu de l’étendue de la culture scientifique de
Roland Lescrivain portée plus particulièrement sur les arts divinitoires, que ce
médecin et conseiller de Philippe le Bon et de Charles le Téméraire ait orienté par ses
pronostics astrologiques les décisions des ducs36. Les secrets confiées à Roland
Lescrivain, rapportés par les finances ducales, pourraient être le témoin de ces
fonctions d’astrologue37.
Cependant il ne faut pas minimiser l’importance de son activité médicale, dont les
sources consultées permettent d’apprécier la fréquence :
- En juillet 1439, il est convoqué au chevet du duc de Bourgogne malade à SaintOmer38. Ses soins lui valent une rétribution de 60 £39.
- En 1441, il achète à Grégoire Pourdieu 6 £ de sirops et autres remèdes qu’il a
recommandés à Philippe le Bon40.
- En 1443, il est chargé de l’achat des remèdes que le duc doit emporter au voyage
de Luxembourg41.
32
ADN, B 17687, lettre énumérant le détail des paiements de la pension annuelle de Roland Lescrivain : les
années 1453 – 1454, 1455 – 1456 et 1456 – 1457 n’auraient pas été payées) ; B 17698, lettre du 27 septembre
1460 concernant Roland Lescrivain ; B 2040, f° 214 v° : mandement ducal du 27 septembre 1460 de paiement
de 100 fr. en dédommagement du non versement de la pension annuelle de 1455 à 1458 ; B 2051, f° 288 v° et
289 r° : lettres patentes ducales ordonnant un paiement de 100 fr. à Roland Lescrivain, correspondant à la
moitié d’un don de 200 fr. ordonné le 27 septembre 1460 (cf. références précédentes) en dédommagement du
non versement de sa pension annuelle de 1455 à 1458. Malgré la découverte d’un paiement effectif de cette
pension pour 1458, ce don de 200 fr. a été maintenu.
33
ADN, B 17698 : sept lettres de 1465 relatives à des réclamations de Roland Lescrivain pour des pensions
annuelles non perçues.
34
ADN, B 1969, f° 117 v° (09/04/1439 au 09/04/1440) ; B 1972, f° 58 v° et 59 r° (09/04/1440 au 09/04/1441 ;
quittance du 7 septembre 1441) ; B 1975, f° 35 v° (09/04/1441 au 09/04/1442) ; B 1978, f° 49 r° et B 1981, n°
58949 (09/04/1442 au 09/04/1443, quittance du 17 avril 1443) ; B 1982, f° 38 v° (09/04/1443 au 09/04/1444) ;
B 1988, f° 52 r° (10/04/1444 au 10/04/1445) ; B 1991, f° 63 v° (10/04/1445 au 10/04/1446 et 10/04/1446 au
10/04/1447) ; B 2000, f° 34 v° (11/04/1447 au 10/04/1448, quittance du 8 mai 1448) ; B 2004, f° 92 r° et v°
(10/04/1448 au 10/04/1449, quittance du 10 mars 1450) ; B 2008, f° 79 v° et 80 r° (10/04/1449 au 10/04/1450,
quittance du 28 septembre 1450) ; B 2020, f° 156 r° (10/04/1450 au 09/04/1452, quittance du 11 avril 1455) ; B
2026, f° 119 r° et v° : (10/04/1454 au 09/04/1455, quittance du 14 novembre 1457) ; B 2030, f° 139 v° (année
1458, quittance du 20 décembre 1458) ; B 2040, f° 109 v° (année 1460, quittance du 24 avril 1461) ; B 2045, f°
112 r° (année 1461, quittance du 01/08/1462) ; B 2051, f° 168 r° (année 1462, quittance du 12 août 1464) ; B
2058, f° 92 r° (années 1463, 1464, 1465, quittance du 12 janvier 1466) ; B 2061, f° 72 v° (année 1466 ; quittance
du 13 mars 1467)
35
ADN, B 2058, f° 179 r° : mandement ducal du 16 février 1466 de paiment de 67 £ 12 s. en avance sur la
pension annuelle pour les 21 derniers jours d’avril et les mois de mai à décembre 1467.
36
CHARMASSON, op. cit. p. 29 et passim.
37
ADN, B 2030, f° 263 r° : le 16 octobre 1458, un chevaucheur lui apporte des lettres ducales touchans aucunes
choses secretes. Il doit se rendre auprès du duc de Bourgogne (ADN, B 2030, f° 265 r° ; 267 v°) mais cette visite
est entrecoupée par des soins au comte de Charolais (ADN, B 2030, f° 266 r°).
38
ADN, B 1966, f° 143 v° : un chevaucheur est dépêché le 13 juillet 1439.
39
ADN, B 1966, f° 207 v° et 208 r° ; B 1969, f° 279 r° : mandement ducal du 13 novembre 1439.
40
ADN, B 1972, f° 58 v° et 59 r° : mandement ducal du 21 octobre 1441.
41
ADN, B 1978, f° 237 v°.
332
-
-
-
-
-
En 1446, il visite le duc de Bourgogne souffrant d’un furoncle au dos42.
En juin-juillet 1457, il a rejoint le duc de Bourgogne malade à Fribourg-enBrisgau. Ce voyage de près d’un mois lui a rapporté 58 £ (soit 40 s./j.)43.
En octobre 1458, il se rend à Mons pour visiter le comte de Charolais atteint de
fièvre.
L’année suivante, il dispense ses soins successivement à la comtesse de
Charolais, au Quesnoy, en mars – avril44 ; au duc de Bourgogne ; à Bruxelles, en
mai45 ; et au comte de Charolais, à Bruxelles, en juillet46.
En 1460, il se rend en Zélande auprès du comte de Charolais du 29 mai au 10
juin ; puis passe à Gand visiter la dame de Le Vere, avant de rejoindre la
comtesse de Charolais à Anvers et de l’emmener à Bruxelles pour la soigner, du
25 juin au 9 juillet 1460. Il perçoit 18 s./j. pour ces missions, augmentés de 2 £
pour ses frais de voyages en mer imposés par la visite de Charles en Zélande47.
En 1461, il reste au chevet de Guillaume de Poupet, receveur général du duc, du 8
mai au 27 juin. Puis il se rend au Quesnoy pour s’occuper de Béatrice, épouse
d’Adolphe de Clèves, seigneur de Ravenstein, dans sa dernière maladie48.
Au début de l’année 1462 il participe aux soins de Philippe le Bon à l’état de
santé inquiétant. Il est convoqué le 20 janvier et procure encore des apothicairies
pour le duc à un chevaucheur le 14 février49. La rémission du duc lui rapporte 120
£50, mais ce dernier, dans la crainte d’une rechute, demande à Roland Lescrivain
de lui prescrire des apothicairies, qu’il achète pour un montant de 120 £ à la foire
d’Anvers et confie à son épicier Poly Bulland51.
Roland Lescrivain est encore appelé d’urgence auprès de Philippe le Bon en mai
146552.
Il conseille à Charles le Téméraire, inquiet de l’épidémie de peste qui sévit en
Flandre en mai 1469, la consommation de pommes pour odorer et sentir contre la
pestillence53. Il participera aux soins de ce prince dont l’état de santé a mobilisé
de nombreux praticiens d’août à octobre 1469, et obtiendra une rétribution de 40
£54.
En 1453, Philippe le Bon lui confie une mission qui aura une issue malheureuse. Afin
de payer ses gens de guerre ayant participé à la campagne militaire contre les Gantois,
42
ADN, B 1991, f° 89 r° et v° : un chevaucheur lui porte des lettres ducales le 4 avril 1446.
ADN, B 2026, f° 198 r° : lettres patentes ducales du 7 mai 1457, voyage du 19/06 au 17/07/1457, quittance
du 3 juillet 1457.
44
ADN, B 2034, f° 114 r°.
45
ADN, B 2034, f° 124 r°.
46
ADN, B 2034, f° 137 r°.
47
ADN, B 2040, f° 134 v° et 135 r° : mandement ducal du 24 juillet 1460.
48
ADN, B 2045, f° 162 r° et v° : mandement ducal du 21 mai 1462.
49
ADN, B 2045, f° 184 r° ; 187 v°.
50
ADN, B 2048, f° 213 r° : mandement ducal du 17 octobre 1462.
51
ADN, B 2048, f° 231 v° et 232 r°.
52
ADN, B 2054, f° 156 r° : convoqué le 6 mai 1465.
53
PARAVICINI, op. cit. vol. 2, § 1440.
54
PARAVICINI, op. cit. vol. 2, § 1097.
43
333
le duc de Bourgogne demande à son physicien de requérir plusieurs emprunts à des
particuliers flamands55. Roland Lescrivain , aidé de Jehan Vincent et de Guillaume de
Poupet finit par récolter 2000 £ auprès du clergé du Franc de Bruges56. De là,
plusieurs chevaucheurs sont missionnés d’août à octobre 1453, pour aller récupérer
cette somme qui ne parviendra jamais en totalité au duc de Bourgogne,57. Finalement
Roland Lescrivain est convoqué par le duc en janvier 145458. En réalité, il s’avère
qu’une partie de cette somme a été confiée au fils de Roland Lescrivain, Martin, qui
était aussi clerc du receveur général Guillaume de Poupet. Mais au lieu d’apporter
l’argent à Philippe le Bon, Martin Lescrivain a pris la fuite avec et est demeuré
introuvable. Roland Lescrivain a proposé au duc de lui rembourser la somme perdue,
chose que ce dernier a refusé gracieusement59.
55
ADN, B 2012, f° 213 v°.
ADN, B 2012, f° 226 v°.
57
ADN, B 2012, f° 226 v° (le 3 août), f° 227 v° (le 11 août) ; f° 233 v° (le 18 septembre) ; f° 233 r° (le 22
septembre) ; f° 235 r° et v° (le 7 octobre).
58
ADN, B 2017, f° 126 r°.
59
ADN, B 2012, f° 304 v° et 305 r°.
56
334
LE SÉNÉCHAL (LAURENCIN)
(ÉPICIER ET APOTHICAIRE)
Variantes Nom : Le Sénéschaut
Variantes Prénom : Lorencin
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NA
Désignation de sa profession dans les sources : épicier, apothicaire
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
1368
13752
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1368 – 1375
Autres cours fréquentées :
FRANCE : épicier, apothicaire et valet de chambre du roi Charles V (1369 – 1375)3
• Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Paris (1369)4
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
PROST, Inventaire […], tome 1, n° 885.
PROST, op. cit. tome 1, p. 152, note 3.
3
Ibid.
4
Ibid.
1
2
335
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Laurencin Le Sénéchal a vendu des épices et apothicairies à Philippe le Hardi en
1368 – 13695, notamment des écussons6 pour l’estomac, et deux emplâtres : un pour
l’épaule et un autre à base de cire pour le coude7.
De plus en juin 1374, il est venu avec Gervais Chrestien visiter ce duc malade à
Gand. Convoqués le 8 juin, il s ont séjourné dix jours au Lion d’Or à Gand, ce qui a
coûté 30 £ 8 s. 7 d. t. au duc. Ce dernier a récompensé le médecin et le chirurgien du
roi en leur offrant deux quartes et 18 tasses d’argent8.
Il n’appartenait pas à l’hôtel ducal.
5
PROST, op. cit. tome 1, p. 152, note 3, n° 885.
D’après LITTRE : Ancien terme de chirurgie. Sachet piqué, taillé en écusson, dans lequel on renferme des
poudres cordiales et que l'on applique sur la région du coeur et de l'estomac.
7
PROST, op. cit. n° 885.
8
PROST, op cit. n° 2029.
6
336
LESTARD (JEAN)
(ÉPICIER)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NON
Désignation de sa profession dans les sources : sa profession n’est pas renseignée.
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
04/04/1446
04/04/14462
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1446
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Bruges3
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Un chevaucheur de l’écurie ducale se rend de Lille à Bruges en avril 1446 pour
acheter du pignolat, des amandes amères et autres drogueries à Jean Lestard : il était
donc sans aucun doute épicier4.
Il n’appartenait pas à l’hôtel ducal.
1
ADN, B 1991, f° 89 v°.
Ibid.
3
Ibid.
4
Ibid.
2
337
LE WAITE (PIERRE)
(BARBIER)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : barbier
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
06/07/1393
14/04/13943
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1393
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Flandre/Artois4
•
Réseau relationnel, familial : il est possible qu’il ait un lien de parenté avec Agnès Le
Waite, povre femme chargié de quatre petis enfans, habitant Douai, dont le duc de
Bourgogne fit remise d’une amende de 60 £, qu’elle avait encourue pour avoir frappé
violemment à la tête avec un plat d’étain la femme de Baudart Leblanc5.
•
Service en ville :
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 2, p. 645.
ADN, B 1854, n° 51136.
3
ADN, B 1854, n° 51137.
4
ADN, B 1854, n° 51136, 51142.
5
ADN, B 1854, n° 51142.
1
2
338
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Pierre Le Waite était barbier et ouvrier a faire chaperons pour les oiseaux du duc de
Bourgogne Philippe le Hardi. Il obtint une lettre de rémission annulant une amende
de 60 £, qu’il devait suite à une altercation avec le fauconnier Hacot Coppin à Arras6.
6
ADN, B 1854, n° 51136, 51137.
339
LE WEDE, DIT SALOMON (PIERRE)
(MÉDECIN)
Variantes Nom : de Wede, de Waide, Salmon Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : médecin2, docteur en médecine3, physicien4
Date d’apparition :
Date de disparition :
18/01/1462
24/04/1466
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1462 – 1466
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Bourg-en-Bresse5
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 2, p. 667.
ADN, B 2048, f° 163 r°.
3
ADN, B 2051, f° 167 r°.
4
ADN, B 2058, f° 101 v° et 102 r°.
5
ADN, B 2048, f° 162 v° et 163 r° ; B 2051, f° 167 r°. Malgré le fait qu’ils soient tous deux médecins de Bourg‐
en‐Bresse, et qu’ils aient soigné le duc de Bourgogne à la même période, je pense que Pierre de Herlem (cf.
fiche biographique) et Pierre Le Wede dit Salomon soient bien deux personnages distincts.
1
2
340
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Pierre Le Wede, alors dit Pierre Salomon, fut convoqué par le duc de Bourgogne
Philippe le Bon, malade au début de l’année 1462, entre le 18 janvier et le 11 février6.
Il reçut 120 £ pour cette visite, comme son confrère, brugien également, Pierre de
Herlem7. A la différence de ce dernier, Pierre Salomon resta à la cour de Bourgogne
et fut institué conseiller et physicien du duc, aux gages de 18 s. par jour8. Cette
retenue fut officialisée le 8 janvier 1463 : un ajout à l’ordonnance de l’hôtel ducal de
1463 mentionne qu’il est en service six mois par an, d’avril à septembre9.
Pour le trimestre de l’été 1463, il tarda à percevoir ces gages : des lettres patentes
ducales ordonnant leur paiement étaient encore renouvellées en avril 146610.
6
ADN, B 2048, f° 162 v° et 163 r°.
ADN, B 2051, f° 167 r°. Cf. fiche biographique « Herlem (Pierre de) ».
8
ADN, B 2051, f° 167 r°.
9
KRUSE, PARAVICINI, Die Hofordnungen […], « ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1458) », § 610.
LABORDE, Les ducs de Bourgogne […], tome 2, p. XIII.
10
ADN, B 2058, f° 101 v° et 102 r°.
7
341
LIMBELET (JEAN)
(BARBIER)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NON
Désignation de sa profession dans les sources : barbier
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
1439
14392
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1439
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement :
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Jean Limbelet fut remboursé de 16 s. par le duc de Bourgogne en 1439 pour l’achat
d’unes moufles de chien3. Il est dit barbier de mondit seigneur, ce qui sous-entend
une appartenance à l’hôtel mais il n’apparaît plus dans les sources de mon corpus par
la suite4.
1
ADN, B 1966, f° 234 v°.
Ibid.
3
Ibid.
4
Ibid.
2
342
LUREUX (FONSE DE)
(MÉDECIN)
Variantes Nom : de Lucenne, de Lucerne
Variantes Prénom : Alphons, Faust, Fonst,
Phons
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : physicien, médecin
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
1434
14623
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1434 – 1462
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique : Portugal4
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement :
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 1, p. 150.
ADN, B 1951, f° 137 v°.
3
SOMME, Isabelle de Portugal […], p. 326.
4
SOMME, op. cit. p. 122.
1
2
343
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Il est déjà désigné comme physicien de la duchesse de Bourgogne en 1434 et perçoit
230 £ pour ses services au couple ducal5. Il était intégré à l’hôtel d’Isabelle de
Portugal mais il semble qu’il ne demeurait pas auprès d’elle en permanence : il est en
effet indiqué qu’il fut, à l’occasion d’une convocation, le 22 novembre 1448, pour
une visite médicale, retenu medechin de la duchesse : on anticipa donc, par cette
officialisation, la retraite prochaine d’Eustache Cailleu, physicien de la duchesse
depuis 14306. Du 22/11/1448, son service médical se prolongea jusqu’au 17 février
suivant. Il perçut pour cette mission un total de 79 £ 4 s., ce qui correspond à des
gages journaliers de 18 s7.
On le retrouve en 1458 – 1459 parmi les conseillers et physiciens du duc de
Bourgogne8, il est gratifié de sommes importantes (600 fr. en 1458, 1200 £ en 1459),
qui complètent la charge du jeu de brelan d’Anvers dont il bénéficie à vie, et qui
rapporte 144 £ annuelles9.
En 1462, lui est en outre accordée par le duc de Bourgogne une rente à vie (de même
qu’à Bras d’Ausoye, épicier de la duchesse, Jean Vasques, secrétaire et Ysembert Du
Bourg, huissier d’armes), permise par le renoncement de la part d’Isabelle de
Portugal de 1000 £ sur sa propre rente10.
5
ADN, B 1951, f° 137 v°.
SOMME, op. cit. p. 331.
7
ADN, B 2008, f° 316 v° et 317 r° ; B 2012, f° 285 v°.
8
WICKERSHEIMER, loc. cit. ; LABORDE, Les ducs de Bourgogne […], tome 1, n° 1824, 1835.
9
SOMME, op. cit. p. 358 – 359.
10
SOMME, op. cit. p. 326.
6
344
MAES (ALBRECHT)
(BARBIER)
Variantes Nom : Mars, Mats
Variantes Prénom : Albert, Albret, Albrech
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NON
Désignation de sa profession dans les sources : barbier
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
14/05/1419
15/12/14322
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1419 – 1432
Autres cours fréquentées :
FRANCE (1419)3
BRABANT (entre 1415 et 1430)4
• Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement :
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
1
ADCO, B 1602, f° 182 v° et 183 r°.
ADN, B 1948, f° 159 v°.
3
ADCO, B 1602, f° 182 v° et 183 r°, 372 r°.
4
ADN, B 1948, f° 159 v°.
2
345
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Albrecht Maes était barbier et valet de chambre des ducs de Bourgogne Jean Sans
Peur puis Philippe le Bon5.
Il reçut du roi Charles VI 40 écus d’or en 1419 pour avoir effectué des voyages en
Hollande, Flandre et Allemagne pour aucunes choses touchans grandement lonneur
et bien dudit seigneur et de son royaume, et pour l’achat et paiement d’aucunes
choses neccessaires pour l’estat et santé de sa personne6.
Il était également barbier des ducs de Brabant Jean et Philippe de Saint-Pol. Albrecht
Maes leur ayant accordé des prêts, Philippe le Bon se chargea de les rembourser après
le décès de ces princes7.
5
ADCO, B 1602, f° 182 v° et 183 r°, 372 r° ; ADN, B 1942, f° 10 v° ; B 1948, f° 5 r°, 159 v°.
ADCO, B 1602, f° 182 v° et 183 r°, 372 r°.
7
ADN, B 1948, f° 5 r°, 159 v°.
6
346
MAHIEU (JASPAR)
(APOTHICAIRE)
Variantes Nom :
Variantes Prénom : Gaspart
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NA
Désignation de sa profession dans les sources : apothicaire
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
01/03/1462
08/07/14672
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1462 – 1467
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Bruges3
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
1
ADN, B 2045, f° 191 r°.
PARAVICINI, Comptes de l’argentier […], vol. 3, § 2184.
3
ADN, B 2045, f° 191 r°, 291 r° ; B 2064, f° 219 r° ; PARAVICINI, loc. cit.
2
347
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Philippe le Bon commanda à cet apothicaire en mars 1462 de la cire blanche et des
pommes de pin, entre autres apothicairies4. N’en ayant pas en stock, Jaspar Mahieu
fut contraint à un voyage de huit jours à L’Ecluse puis à Middlebourg pour s’en
procurer5.
C’est lui qui fournit les ingrédients nécessaires à l’embaumement de Philippe le Bon
en juin 1467, pour un montant de près de 70 £6. Il assista par ailleurs les chirurgiens
pendant cette opération qui lui rapporta 6 £7. La qualité de ces produits apporta
satisfaction à Charles le Téméraire car le mois suivant, le duc se fournit chez lui en
substances utiles à l’embaumement de Jean de Coppons. Il est réalisé de manière
beaucoup plus simple que celui du duc de Bourgogne : le montant des achats ne
s’élève qu’à 4 £8.
Jaspar Mahieu n’appartenait pas à l’hôtel ducal.
4
er
ADN, B 2045, f° 191 r° : commande passée le 1 mars 1462.
ADN, B 2045, f° 291 r° : certification du maître de l’hôtel ducal du 12 mars 1462.
6
ADN, B 2064, f° 219 r° à 220 r°.
7
ADN, B 2064, f° 220 r°.
8
PARAVICINI, loc. cit.
5
348
MARESCHAL (JEAN)
(CHIRURGIEN)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NON
Désignation de sa profession dans les sources : chirurgien
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
08/1469
11/14692
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1469
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement :
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Jean Mareschal fit partie des nombreux praticiens venus soigner le duc de Bourgogne
Charles le Téméraire, malade d’août à octobre 1469. Il fut rétribué de 60 £ pour ses
interventions en août et septembre3. Il n’appartenait pas à l’hôtel ducal à cette date4.
PARAVICINI, Comptes de l’argentier […], vol. 2, § 1083.
Ibid.
3
Ibid.
4
Le DHI de Paris mentionne un « Jean Mareschal », présent à la cour à la fin de l’année 1476. Son rôle n’est pas
précisé : DHI Paris, Prosopographia Curiae Burgundicae, ID personne : 4319 (Internet : www.prosopographia‐
burgundica.org, 27/08/2014). J’ignore s’il s’agit de ce chirurgien.
1
2
349
MARIGNY (JEAN DE)
(MÉDECIN)
Variantes Nom : de Mangny
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : astronomien2, phisicien3
Date d’apparition :
Date de disparition :
4
10/1367
M. en 1377 à Paris (exécuté)5
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1367 – 13736
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement :
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 2, p. 444.
PROST, Inventaires […], tome 1, n° 1863.
3
Ibid.
4
Ibid.
5
Ibid. ; WICKERSHEIMER, loc. cit.
6
ADCO, B 1441, f° 33 r° ; PROST, loc. cit.
1
2
350
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
En 1367, Jean de Marigny fut appelé de Couches à Dijon en tant qu’astrologue par le
duc de Bourgogne Philippe le Hardi7. En novembre 1373, il est en Berry et procure à
ce prince une poudre pour le protéger contre l’épidemie de peste8.
B. et H. Prost, repris par Wickersheimer, nous apprennent qu’il fut en 1377 détenu au
Châtelet de Paris puis exécuté pour ses démérites9.
Il n’appartenait pas à l’hôtel ducal.
7
PROST, loc. cit.
ADN, B 1441, f° 33 r° ; PROST, loc. cit.
9
PROST, loc. cit. ; WICKERSHEIMER, loc. cit.
8
351
MARMIER (HUGUENIN)
(ÉPICIER)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NA
Désignation de sa profession dans les sources : épicier
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
12/10/1417
22/03/14202
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1417 – 14193
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Langres (1417)4
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
1
ADCO, B 1588, f° 288 r°.
MOLLAT, Comptes généraux […], II.2, n° 5774.
3
MOLLAT, op. cit. n° 5110.
4
ADCO, B 1588, f° 288 r°.
2
352
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Huguenin Marmier fournit en 1417 de la poudre à canon à plusieurs chefs des armées
du duc de Bourgogne lors du siege [de] Noigent5.
Il a par ailleurs accompagné Jean Sans Peur à Montereau en septembre 1419 : il était
chargé du transport des épices de chambre et du sucre de l’épicerie ducale6.
Huguenin Marmier appartenait à l’hôtel de Jean Sans Peur. Il a cherché à
démissionner en raisons des pertes importantes qu’occasionnait ce service, mais le
duc s’y est opposé, lui promettant de le dédommager de ces pertes. Ce fut chose faite
par Marguerite de Bavière en novembre 14197.
5
ADCO, B 1588, f° 288 r°.
MOLLAT, op. cit. n° 5110.
7
MOLLAT, op. cit. n° 5110 : mandement de la duchesse du 14 novembre 1419 ; n° 5774 : quittance du 22 mars
1420.
6
353
MARRIOT (ETIENNE)
(ÉPICIER)
Variantes Nom : Le Marriot
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NA
Désignation de sa profession dans les sources : épicier
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
01/06/1383
15/11/13852
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1383 – 1385
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Dijon (1383 – 1385)3
•
Réseau relationnel, familial :
•
•
Service en ville :
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Etienne Marriot a livré à la cour de Bourgogne en 1383 des apothicairies prescrites
par Thomas de Voyenne à la duchesse, à ses enfants et aux gens de leurs hôtels4.
Il est aussi connu pour avoir fourni du papier, du parchemin et de la cire vermeille
aux secrétaires ducaux en 13855, et consenti des prêts sollicités par Philippe le Hardi
pour ses expéditions militaires6.
Il n’appartenait pas à l’hôtel ducal.
1
ADCO, B 1461, f° 72 v°.
ADCO, B 1462, f° 86 r°.
3
ADCO, B 1461, f° 72 v° ; B 1462, f° 26 r°, 85 v°.
4
er
ADCO, B 1461, f° 72 v° : mandement de la duchesse du 1 juin 1383 de paiement de 15 s. 10 d. t.
5
ADCO, B 1462, f° 85 v° et 86 r°.
6
ADCO, B 1462, f° 26 r° et v° : remboursement de deux prêts de 15 francs.
2
354
MARTIN (PHILIPPE)
(ÉPICIER)
Variantes Nom :
Variantes Prénom : Phelippe
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NA
Désignation de sa profession dans les sources : épicier
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
04/01/1459
20/12/14752
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1467 – 1473
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement :
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
1
DHI Paris, Prosopographia Curiae Burgundicae, ID personne : 1956 (Internet : www.prosopographia‐
burgundica.org, 29/08/2014).
2
DHI Paris, Prosopographia Curiae Burgundicae, ID personne : 1956 (Internet : www.prosopographia‐
burgundica.org, 29/08/2014).
355
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Philippe Martin est épicier et valet de chambre du duc de Bourgogne Charles le
Téméraire3. Il partageait cet office d’épicier ducal avec Pierre Michel4.
Il appartenait déjà à l’hôtel de son prédécesseur en tant que valet de chambre et
sommelier de corps5.
En septembre 1467, Il fournit au duc de Bourgogne des poudres, pilules et pommes
odorantes prescrites par ses physiciens pour prévenir l’épidémie de peste6.
Il approvisionne l’armée ducale en remèdes, notamment en 14677 et en 14738.
Ses livraisons illustrent les différentes formes que peuvent prendre les médicaments
de cette époque : fruits (oranges 9 , grenades 10 , pignons 11 ), pilules 12 , sirops 13 ,
poudres14.
Une livraison de décembre 1467 atteste de la consommation de tisanes dans un but
thérapeutique à la cour de Bourgogne15.
ADN, B 2064, f° 311 v°, 436 r° ; B 2097, n° 67281 ; PARAVICINI, Comptes de l’argentier […], vol. 1, § 2121 ; vol. 2,
§ 1382, 1406, 1615 ; vol. 3, § 2127, 2169, 2256.
4
Cf. fiche biographique. PARAVICINI, op. cit. vol. 2, § 1382.
5
DHI Paris, Prosopographia Curiae Burgundicae, ID personne : 1956 (Internet : www.prosopographia‐
burgundica.org, 29/08/2014).
6
ADN, B 2064, f° 311 v°.
7
ADN, B 2064, f° 311 v°.
8
ADN, B 2097, n° 67281
9
ADN, B 2064, f° 311 v° ; PARAVICINI, op. cit. vol. 1, § 2121 ; vol. 2, § 1406.
10
ADN, B 2064, f° 311 v° ; PARAVICINI, op. cit. vol. 1, § 2121 ; vol. 2, § 1406.
11
PARAVICINI, op. cit. vol. 3, § 2127.
12
ADN, B 2064, f° 311 v° ; PARAVICINI, op. cit. vol. 2, § 1406.
13
PARAVICINI, op. cit. vol. 3, § 2169.
14
ADN, B 2064, f° 311 v°.
15
ADN, B 2064, f° 436 r° ; PARAVICINI, op. cit. vol. 2, § 1615.
3
356
MASSIN (HERVÉ)
(ÉPICIER)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NA
Désignation de sa profession dans les sources : épicier
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
1458
M. au plus tard le 22/02/14602
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1458 – 1460
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement :
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Hervé Massin a été retenu aide de l’épicerie ducale en par l’ordonnance de l’hôtel
établie le 31 décembre 1458. Il remplace Nicolas de Morrey quand celui-ci est amené
à servir comme épicier (en l’absence de Jacquot Michel ou Jean Arbelot), et perçoit le
cas échéant 9 s. de gages journaliers3.
Suite à son décès, Poly Bulland a repris son office le 22 février 14604.
KRUSE, PARAVICINI, Die Hofordnungen […], « ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1458) », § 524.
Ibid.
3
Ibid.
4
Ibid.
1
2
357
MAUPOIVRE (GEOFFROY)
(MÉDECIN)
Variantes Nom : Malpoivre, Malpoyvre,
Maupeivre, Malipiperis
Variantes Prénom : Geoffroi, Gieffroy,
Jeffroy, Joffroy
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : physicien
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
1379
02/01/14193
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
13984 – 14195
Autres cours fréquentées :
Il est l’un des deux exécuteurs testamentaires d’Enguerrand de Coucy qui lui lègue 200
florins, mort en captivité en Turquie en 1397 ou 1398, suite à la croisade menée par Jean,
comte de Nevers6. C’est probablement au cours de cette expédition qu’il est présenté à ce
dernier7.
FRANCE : reçoit un don de 27 £ de Charles VI en 14198.
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 1, p. 179.
WICKERSHEIMER, loc. cit.
3
ADCO, B 1602, f° 170 r°. Il est sans doute décédé peu de temps après avoir perçu ce don : SCHNERB, Jean Sans
Peur […], p. 346, situait sa mort entre 1416 et 1419, on ne le retrouve plus cité dans les sources après 1419 en
effet.
4
ADCO, B 388, rôle de 165 cm ; SCHNERB, loc. cit.
5
Récompensé par le roi en 1419 pour une mission effectuée sur ordre de Philippe, comte de Charolais, en
1417 : ADCO, B 1602, f° 170 r° : il est dit conseiller du duc de Bourgogne. D’autre part, maître Geoffroy, recensé
par le DHI et dont la présence au sein de l’hôtel ducal est attestée du 2 juillet au 3 septembre 1418 est peut‐
être Geoffroy Maupoivre. DHI Paris, Prosopographia Curiae Burgundicae, ID personne : 0027 (Internet :
www.prosopographia‐burgundica.org, 16/12/2014)
6
WICKERSHEIMER, loc. cit.
7
SCHNERB, loc. cit.
8
ADCO, B 1602, f° 170 r°.
1
2
358
•
Origine géograhique : Diocèse d’Evreux9.
•
Formation, parcours universitaire : Formé à l’université de Paris. Maître en arts. En
deuxième année de médecine (1379). Maître en médecine (1387). Maître-régent en
médecine jusque 1389 au moins.10
Doyen suppléant de la facuté de médecine de Paris (1389)11.
•
Parcours ecclésiastique : Sous-diacre (1387). Prêtre. Jean des Landes, secrétaire du
roi, et lui ont échangé leurs canonicats de Paris et de Soissons.
•
Lieu(x) d’établissement :
•
Réseau relationnel, familial : Raoulin Maupoivre, écuyer de cuisine de Jean Sans
Peur, est sans doute parent avec Geoffroy Maupoivre12.
Il est à l’origine d’un don ducal de 12 £ octroyé à l’apothicaire Pierre de Saint-Mor en
140713.
•
Service en ville :
9
WICKERSHEIMER, loc. cit.
WICKERSHEIMER, loc. cit.
11
WICKERSHEIMER, loc. cit.
12
ADCO, B 1576, f° 116 v°.
13
ADCO, B 1554, f° 70 r°.
10
359
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Dès 1398, à son retour de Turquie avec Jean de Bourgogne, Geoffroy Maupoivre est
intégré à la cour de Bourgogne, en tant que physicien de ce comte de Nevers, au
service duquel il restera à son avènement en tant que duc de Bourgogne, et au moins
jusque 1417, voire 1418.
Il a aussi été au service du duc Philippe le Hardi et ses gens, comme en témoigne la
liste d’apothicairies dressée du 20 avril 1398 au 1er février 1401 énumérant les
prescriptions de Jean Durand, Geoffroy Maupoivre et Jean Vignon, phisiciens du
duc14 ; ou encore le remboursement d’une dette de 26 £ en 1407 à l’épicier Guillaume
Neele pour des épices et apothicairies prescrites à Philippe le Hardi par Geoffroy
Maupoivre15.
Les épiciers et apothicaires qui approvisionnent la cour en remèdes ordonnés par ce
médecin sont établis en plusieurs lieux du royaume : Martin Sacquespée est
Arrageois16, Guillaume Repueu et Jean de Chacy sont Parisiens17 , Jean Poissonnier
tient boutique à Dijon18, Adam de Baumes semble résider en Artois19, Thibaut Tristan
est à Bruges 20 … Cette diversité de localisations des fournisseurs de Geoffroy
Maupoivre prouve que le médecin suit Jean Sans Peur dans ses déplacements.
Ses services rendus au duc de Bourgogne dépassaient largement le domaine médical :
lorsque Geoffroy Maupoivre n’est pas auprès de Jean Sans Peur, c’est qu’il s’acquitte
d’une mission pour lui. On lui dénombre de fréquentes ambassades et autres missions
secrètes au cours de sa carrière :
- Du 2 au 11 septembre 1406, il est à Paris pour une affaire non détaillée qui lui
rapporte 20 fr. (2 fr./j.)21.
- Entre fin 1406 et mi-1407, il effectue plusieurs voyages, seul ou avec d’autres
serviteurs ducaux, dont les motifs et lieux sont volontairements tus22.
14
ADCO, B 388.
ADCO, B 1554, f° 103 v° : mandement ducal du 9 septembre 1407.
16
ADCO, B 5520, f° 122 v° : mandement du comte de Nevers du 27 juillet 1403 pour le paiment de 4 £ 13 s. 4 d.
p. d’apothicairies.
17
ADCO, B 388, rôle de 165 cm (Jean de Chacy) ; B 1547, f° 111 r°(Guillaume Repueu) : mandement ducal du 16
février 1406 de paiement de 18 £ 19 s. p. d’apothicairies livrées du 16/10/1402 au 26/01/1404 ; B 1556, f° 75 r°
et v° (Jean de Chacy) : mandement ducal du 25 novembre 1407 pour le paiement de 19 £ 10 s. 8 d. p.
d’apothicairies pour le duc
18
ADN, B 1878, f° 133 v° : mandement ducal du 29 octobre 1406 de paiement d’apothicairies prescrites sur
ordre de Jean Sans Peur par Geoffroy Maupoivre à Olivier de Châtillon, comte de Penthièvre ; ADCO, B 1547, f°
112 r° : mandement ducal du 4 mai 1407 : mandement ducal du 4 mai 1407 de paiement de 117 £ p. pour
er
apothicairies ; B 1554, f° 104 r° et v° : mandement ducal du 1 mars 1408 de paiement de 7 £ 15 s. p.
d’apothicairies livrées au duc entre le 18/11/1407 et le 29/02/1408
19
ADCO, B 1558, f° 117 r° : mandement ducal du 21 avril 1409 de paiement de 9 £ 15 s. 4 d. p. pour des
apothicairies livrées au duc de mars à juin 1408 ; B 1560, f° 135 r° et v° : quittance d’Adam de Baumes du 14
février 1410 de paiement de 9 £ 5 s. 4 d. p. pour des apothicairies livrées au duc et à ses enfants entre
novembre 1408 et juillet 1409
20
ADCO, B 1560, f° 136 r° : mandement ducal du 20 mai 1411 de paiement de 13 fr. 19 s. 4 d. p. d’apothicairies
livrées par Pierre de Saint‐Mor et Thibaut Tristan à Philippe, comte de Charolais, Jean Pioche, maître d’hôtel et
d’autres personnes.
21
ADCO, B 1554, f° 164 v° : mandement ducal du 22 septembre 1406.
15
360
-
Du 11 au 28 septembre 1407, il est à Paris pour des négociations avec
l’université. 36 £ lui sont versés pour cette ambassade23.
- En janvier 1408, il reçoit 24 fr. pour plusieurs missions ordonnées par le duc à
Lille et en d’autres lieux du 10 au 28 décembre 1407 et du 3 au 6 janvier 140824.
24 écus d’or lui sont accordés le mois suivant pour en faire aucunes choses
secretes25.
- En avril 1408, il quitte Arras pour Paris, où il a été convoqué par le duc avec un
confrère, Henri de Fouranne. Il est payé 9 fr26.
- D’autres besongnes hors de son hostel suivent cette même année, du 3 au 29 août,
le 17 septembre, du 28 septembre au 10 octobre et du 26 octobre au 8 novembre.
Il perçoit 108 fr. d’or soit 2 fr. de gages journaliers27.
- L’année 1409 est plus calme (il est possible que cela coïncide avec des soucis de
santé du physicien28), mais les affaires reprennent en juin 1410 : du 16 au 20, il
est à Melun pour une mission diplomatique auprès de la reine Isabeau de
Bavière29.
- Le 16 février 1411, le duc lui alloue 50 fr. à dépenser en certains lieux et pour
aucunes causes30.
- Entre le 1er décembre 1410 et le 23 octobre 1411, ayant passé le plus clair de son
temps (272 jours, sur 327) en missions secrètes pour le duc de Bourgogne, à Lille,
Paris, Gand, Arras et en Normandie, Geoffroy Maupoivre est gratifié de 544 fr. (2
fr./j.)31.
- Il effectue encore certaines choses secretes pour le duc du 8 mai au 6 juin et du 1er
juillet au 6 août 1412, pour lesquelles il est payé 134 fr. (2 fr./j.)32.
- Sa dernière mission pour la cour de Bourgogne semble être celle ordonnée par
Philippe, comte de Charolais à Amiens avec le gouverneur d’Arras, du 4 au 12
avril 1417, pour laquelle Charles VI le récompense de 27 £ t33.
Le duc de Bourgogne lui accorde donc une grande confiance, et le gratifie du titre de
premier physicien et conseiller ducal en 141334. Cette confiance s’explique par les
22
ADCO, B 1554, f° 176, r° : mandement ducal du 31 mars 1407 de paiement de 16 fr. d’or à Geoffroy
Maupoivre pour un voyage du 12 au 20 novembre 1406 ; f° 188 r° : mandement ducal de paiement de 39 fr. 2
s. 6 d. t. à partager entre maître Geoffroy, des chevaucheurs et d’autres personnes pour plusieurs voyages ; f°
189 r° : mandement ducal du 27 mai 1407 de paiement de 43 fr. 12 s. 6 d. t. à partager entre Geoffroy
Maupoivre et d’autres personnes.
23
ADCO, B 1554, f° 175 v° : mandement ducal du 24 septembre 1407.
24
ADCO, B 1554, f° 175 v° et 176 r° : mandement ducal du 26 janvier 1408.
25
ADCO, B 1554, f° 207 v° : mandement ducal du 14 février 1408.
26
ADCO, B 1554, f° 198 v° : mandement ducal du 23 avril 1408.
27
ADCO, B 1556, f° 150 v° : mandement ducal du 6 janvier 1409.
28
ADCO, B 1560, f° 107 r° et v° : mandement ducal du 11 juillet 1410 de don pour des frais médicaux.
29
ADCO, B 1560, f° 267 r° : mandement ducal du 31 juillet 1410.
30
ADCO, B 1562, f° 77 r° : mandement ducal du 10 mars 1411.
31
ADN, B 1894, f° 114 r° et v° : quittance du 3 avril 1412 pour un paiement de 276 fr. ; B 1897, f° 75 r° et v° :
quittance du 7 mai 1412 pour un paiement de 268 fr.
32
ADCO, B 1576, f° 229 r° : mandement ducal du 17 janvier 1413.
33
ADCO, B 1602, f° 170 r° : mandement royal du 2 janvier 1419.
34
ADCO, B 1572, f° 37 v° et 38 r° ; ADN, B 1903, f° 48 r° et v°, 50 v° et 51 r° ; ADCO, B 1576, f° 107 r°, 163 r° ; B
388, liasse 23, cote 132 ; B 1602, f° 170 r°.
361
liens d’amitié qu’ils ont tissés lors de leur captivité en Turquie35. Relativement
proches, le duc et son médecin jouaient aux échecs ensemble (Jean Sans Peur dut
ainsi acheter une armure de gris à son médecin suite à une partie perdue) 36 et
partageaient leur culture livresque : le duc offrit en 1413 à son premier physicien le
Livre des eschez amoureux moralizé, d’Evrart de Conty37.
Geoffroy Maupoivre a par ailleurs consenti plusieurs prêts au duc de Bourgogne :
- En mars 1403, il remet de la part de Jean Sans Peur 22 fr. à Christine de Pizan
pour un livre qu’elle avait offert au comte de Nevers38.
- En 1404, lui est remboursée une offrande de 22 s. 6 d. t. faite au nom du comte de
Nevers39.
- En 1406, 42 francs lui sont remboursés pour l’achat de 6 tasses d’argent effectué
pour le duc de Bourgogne40.
- En 1410, le duc s’acquitte d’une dette de 25 fr. pour un obit que Geoffroy
Maupoivre a fait faire à Notre-Dame de Paris 41, en hommage aux hommes
d’armes au service de Jean Sans Peur, tombés lors des batailles de Nicopolis
(25/09/1395) et d’Othée (23/09/1410)42.
- En 1412, le duc lui rend 6 fr. 15 s. que le médecin lui avait prêtés pour faire ses
plaisirs et voulentés43.
- En 1413, maître Geoffroy règle pour le duc 54 £ 7 s. à Barthélémy Martin,
marchand lombard parisien. Jean Sans Peur lui rend 50 écus d’or44.
- En juillet suivant, il avance 20 fr. au duc pour aucunes choses secretes45.
En échange de cette loyauté sans faille, le duc de Bourgogne ne manque pas une
occasion de rétribuer son premier physicien : dès 1404, Geoffroy Maupoivre perçoit
une pension annuelle. Elle est au départ de 200 francs puis est abaissée à 160 voire
140 francs. Cette source de revenus n’est pas mentionnée de manière régulière et
semble être un prétexte pour l’octroi de dons dont on veut taire le motif46. Le médecin
35
SCHNERB, op. cit. p. 372.
ADCO, B 5520, f° 116 v° à 117 r° : don ducal de 10 fr. 2 s. 6 d. t. à Geoffroy Maupoivre pour acheter une
armure de gris que le comte de Nevers a perdue au jeu d’échecs (mandement ducal du 15 mai 1405).
37
LABORDE, Les ducs de Bourgogne […], tome 2, n° 4330.
38
ADCO, B 5520, f° 94 v°.
39
ADCO, B 5520, f° 78 r°.
40
ADCO, B 1547, f° 120 r° : mandement ducal du 22 septembre 1406.
41
ADCO, B 1560, f° 57 r° et B 1562, f° 97 r° : mandement ducal du 6 ou du 8 novembre 1410.
42
PARAVICINI, SCHNERB, « Les « investissements religieux » […] », p. 200.
43
ADN, B 1894, f° 211 v° : mandement ducal du 16 janvier 1412.
44
ADN, B 1903, f° 48 r° et v° : mandement ducal du 18 février 1413.
45
ADN, B 1903, f° 50 v° et 51 r° : mandement ducal du 10 juillet 1413.
46
ADCO, B 1538, f° 70 v° : don de 50 fr. sur sa pension de 200 fr. (lettre du 12 mars 1404) ; B 1558, f° 62 v° :
paiement de 160 fr. pour sa pension de l’année 1409 puis de 100 fr. pour le même motif (quittance du 8
décembre 1409) ; B 1560, f° 67 v° : paiement de 10 écus sur sa pension annuelle de 140 fr. (quittance du 10
juillet 1409) puis de 20 fr. (quittance du 15 mars 1410), 30 fr. (quittance du 26 mars 1410) et 8 écus (quittance
du 31 juillet 1410) ; f° 68 r° : paiement de 89 fr. ½ sur sa pension annuelle de 140 fr. ; B 1562, f° 29 r° : paiement
de 106 £ 15 s. p. sur sa pension annuelle de 160 fr. ; B 388 ; liasse 23, cote 132 et B 1576, f° 107 r° : quittance
du 3 septembre 1413 de 200 fr. sur sa pension de 160 fr. ;
36
362
compte également sur ses gages journaliers de 2 fr. lorsqu’il effectue une mission
pour le duc47 et sur des dons ponctuels :
- Il reçoit 24 écus d’or pour acheter un cheval en octobre 140648.
- 100 francs d’or lui sont accordés pour ses bons services en 140749, ainsi qu’un
mulet valant plus de 60 £ quelques mois plus tard50.
- En janvier 1408, le duc de Bourgogne l’aide à hauteur de 240 fr. pour l’achat
d’une maison à Paris51. L’été suivant, il reçoit 50 fr. pour s’acheter de la vaisselle,
de même que Philippe Musnier, garde des joyaux du duc52. Un don de 45 fr. pur
motif identique est reconduit l’année suivante53.
- En 1409, il est gratifié de 200 fr. pour ses services54. Ce don est réitéré à l’été
1410 (Geoffroy Maupoivre a dû soutenir des frais de santé)55, et en 141256.
- En 1410, il reçoit 80 fr. pour acheter une monture.
- Le duc de Bourgogne lui offre ses étrennes en 1410 (50 francs)57 et en 1412 (40
francs)58. Ces deux dons sont décidés en 1412 : là aussi il se peut qu’ils cachent
un motif que l’on cherche à dissimuler.
- En 1413, le duc lui fait livrer du vin de Beaune59.
Ces nombreuses sollicitations et gratifications, témoins d’une fidélité implacable du
physicien et d’une confiance absolue de son maître, font de Geoffroy Maupoivre un
personnage essentiel de l’entourage médical des ducs de Bourgogne.
47
Cf. supra.
ADN, B 1878, f° 132 r° : mandement ducal du 6 octobre 1406.
49
ADCO, B 1547, f° 107 v° : mandement ducal du 26 février 1407.
50
ADCO, B 1547, f° 116 r° : mandement ducal du 18 septembre 1407.
51
ADCO, B 1554, f° 81 r° : mandement ducal du 12 janvier 1408
52
ADCO, B 1556, f° 61 r° et v° : mandement ducal du 3 juillet 1408.
53
ADCO, B 1558, f° 85 r° : mandement ducal du 5 juillet 1409.
54
ADCO, B 1558, f° 76 v° : mandement ducal du 3 avril 1409.
55
ADCO, B 1560, f° 107 r° et v° : mandement ducal du 11 juillet 1410.
56
ADN, B 1897, f° 109 r° : quittance du 20 mai 1412.
57
ADN, B 1894, f° 211 v° : mandement ducal du 24 février 1412 et quittance du 29 février 1412.
58
ADN, B 1897, f° 108 v° : quittance du 7 mai 1412.
59
ADCO, B 1572, f° 37 v° et 38 r°.
48
363
MEAULX (BONIFACE DE)
(MÉDECIN)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : physicien
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
13/10/1412
24/06/14133
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1412 – 1413
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Semur-en-Auxois
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville : Il reçut 2 francs de la ville de Semur-en-Auxois en 1411 – 1412
pour une raison que l’on ignore4.
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 1, p. 89 : « Boniface ».
ADCO, B 1569, f° 111 v° et 112 r°.
3
ADCO, B 1567, f° 145 r° et v°.
4
Je remercie M. Matthieu Leguil pour cette information recueillie aux Archives Municipales de Semur‐en‐
Auxois, CC 42 (1411), f° 7 v°.
1
2
364
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Boniface de Meaulx, assisté de Jean de Palmes, Raymond de Monnesson et Nicolas
Joliette, a soigné Isabelle de Bourgogne, comtesse de Penthièvre, dans sa dernière
maladie en 1412 et fut rétribué de 40 fr.5
La mort de cette princesse n’a pas entamé la confiance que lui accordait la cour de
Bourgogne puisqu’il fut rappelé l’année suivante auprès de la duchesse Marguerite de
Bavière, au chevet de laquelle il retrouva ses confrères Jean de Palmes et Nicolas
Joliette, ainsi que Jean Coiffy. Il reçut 15 fr. pour cette intervention, de même que ses
collègues, sauf Nicolas Joliette qui, habitant Dijon, n’eut pas de frais de déplacement
à engager et ne reçut que 5 francs6.
Il ne faisait pas partie de l’hôtel ducal.
5
6
ADCO, B 1569, f° 111 v° et 112 r°.
ADCO, B 1567, f° 145 r° et v°.
365
MEREAUL (JEAN)
(ÉPICIER)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NA
Désignation de sa profession dans les sources : épicier
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
29/09/1396
29/09/13962
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1396
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement :
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Jean Mereaul loua un cheval à Philippe le Hardi pour le transport de draps d’or et de
soie jusque Calais, en 13963.
Il n’appartenait pas à l’hôtel ducal.
1
ADCO, B 1508, f° 154 r°.
Ibid.
3
Ibid.
2
366
MERNEN (JEAN)
(MÉDECIN)
Variantes Nom : Merrian, Merouin, Merven, Variantes Prénom :
de Mernen
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : physicien
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
1394
14183
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
14124
Autres cours fréquentées :
BRETAGNE (1404 – 1418)5
• Origine géograhique : diocèse de Saint-Malo6
•
Formation, parcours universitaire : Il fit ses études à l’université de Montpellier, au
moins jusqu’au baccalauréat : bachelier en médecine (1394)7. Wickersheimer le dit
scolastique de Nantes8.
•
Parcours ecclésiastique : Clerc du diocèse de Saint-Malo. Wickersheimer ne
mentionne pas d’évolution dans son parcours ecclésiastique9. Notons cependant qu’il
est possible que sa mission secrète effectuée pour le duc de Bourgogne ait un
caractère religieux, car il l’accomplit avec Jean Dentent, confesseur du duc de
Bretagne.
•
Lieu(x) d’établissement :
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 2, p. 448 : « Jean Merven ».
Ibid.
3
Ibid.
4
ADN, B 1894, f° 217 r°.
5
WICKERSHEIMER, loc. cit. ; ADN, B 1894, f° 217 r°.
6
WICKERSHEIMER, loc. cit.
7
Ibid.
8
Ibid.
9
Ibid.
1
2
367
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Jean Mernen reçut 100 écus d’or du duc Jean Sans Peur en août 1411, pour une
mission dont le motif n’a pas été divulgué, accomplie avec frère Jean Dentent,
confesseur du duc de Bretagne Jean V de Montfort10.
10
ADN, B 1894, f° 217 r° : lettres ducales du 6 mai 1412.
368
MICHEL (JACQUOT)
(ÉPICIER ET APOTHICAIRE)
Variantes Nom : Michiel
Variantes Prénom : Jacques, Jacot, Jacob
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NA
Désignation de sa profession dans les sources : épicier, apothicaire
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
08/07/1411
16/05/14682
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
14113 – 14614
Autres cours fréquentées :
1
ADN, B 1894, f° 208 r°.
ADN, B 17705, « Etat des pensions de Philippe le Bon ».
3
ADN, B 1894, f° 208 r°.
4
KRUSE, PARAVICINI, Die Hofordnungen […], « ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1458) », § 522.
2
369
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Bourgogne5
•
Réseau relationnel, familial : Marié en 14206, Jacquot Michel a eu plusieurs enfants :
une fille Antoinette, mariée en 1443 (peut-être à Paris Pernelle, contrôleur du grenier
à sel de Châtillon)7 ; un fils Pierre, épicier du duc puis de son fils Charles le
Téméraire, marié en 14558 ; un autre fils, Jean9.
On a relevé dans les sources consultées d’autres personnes de l’entourage ducal ayant
pu appartenir à la famille de Jacquot Michel : Antoine Michel, secrétaire du duc puis
rentemaistre général de Hollande puis conseiller du duc10 ; Etienne Michel, aide de la
garde-robe du duc11 ; Charles Michel dit Trotet, valet de chambre du duc puis fruitier
du comte de Charolais12, Baudechon Michel13, et Nicolas Michel14.
•
Service en ville : Contrôleur du grenier à sel de Châtillon, charge qu’il cède à son
gendre Paris Pernelle15.
5
ADN, B 1998, f° 136 r°.
MOLLAT, Comptes généraux […], I, n° 1284.
7
ADN, B 1978, f° 207 v° ; BARTIER, Légistes et gens de finances […], p. 64 note 1 : Paris Pernelle est le gendre de
Jacquot Michel.
8
ADN, B 2021, n° 61561 et cf. fiche biographique « Michel (Pierre) ».
9
ADN, B 2042, n° 63137 ; B 2050, n° 63720 ; B 2049, n° 63551 ; B 2053, n° 63918.
10
ADN, B 1963, f° 97 r° ; B 1969, f° 151 r° ; B 1972, f° 103 r° ; B 1975, f° 90 r° ; B 1978, f° 132 r° ; B 1988, f° 65 r° ;
B 1991, f° 94 v° ; B 1994, f° 97 v° ; B 1998, f° 49 v° ; B 2000, f° 67 r° ; B 2002, f° 105 r° ; B 2004, f° 126 v° ; B 2008,
f° 171 r° ; B 2017, f° 136 v°.
11
ADN, B 2004, f° 246 v° et 247 r°, 305 v° ; B 2002, f° 176 r° ; B 2012, f° 304 r° ; B 2017, f° 260 r° ; B 2026, f° 151
v° ; B 2054, f° 221 r° ; B 2061, f° 156 v° ; PARAVICINI, Comptes de l’argentier […], vol. 3, § 1190.
12
ADN, B 2008, f° 310 r° et v° ; B 2012, f° 186 v° ; B 3661, f° 12 v° ; PARAVICINI, op. cit. vol. 1, § 893 ; vol. 2, § 114 ;
vol. 3, § 1006.
13
ADN, B 4104, f° 111 v°.
14
PARAVICINI, op. cit. vol. 1, § 533.
15
BARTIER, op. cit. p. 64, note 1.
6
370
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Jacquot Michel commence sa carrière auprès des ducs de Bourgogne en tant que valet
de l’épicerie ducale, office pour lequel il est attesté en 141116 : Jean Sans Peur lui a
alors accordé un don de 10 fr. en dédommagement d’un cheval mort.
Il fait preuve d’une grande discrétion ensuite mais doit cependant rester actif à la cour
de Bourgogne car, dès l’avènement de Philippe le Bon, il est désigné comme épicier,
apothicaire et valet de chambre de l’hôtel ducal. Le duc lui fait remettre alors 200 fr.
rl. qui sont probablement le recouvrement d’une dette du temps de Jean Sans Peur17.
Il conservera cet office jusqu’à un âge avancé : ce n’est que le 8 mars 1461 qu’il
prend sa retraite, cédant son poste vacant à Nicolas de Morrey18. Il aura donc passé au
moins 50 années au service des ducs.
Au cours des premières années du principat de Philippe le Bon, Jacquot Michel sert à
tour de six mois, en alternance avec Gilet Du Célier19. Ensuite, il est à partir de 1438
au service du duc à l’année. En cas d’indisponibilité, Jean Despeaulx le remplace20.
En 1445, il est prévu qu’il serve continuellement mais en binôme avec Jean Arbelot21.
Finalement en 1449, il est décidé qu’il sera épicier permanent seul, et que Jean
Arbelot sera compté comme suppléant, ou à défaut Nicolas de Morrey. A partir du 13
janvier 1453, il peut compter sur son fils Pierre pour l’assister un semestre sur deux22.
L’ordonnance de l’hôtel de 1458 confirme Jacquot Michel dans son office mais il
démissionne en 146123.
Le duc de Bourgogne met à la disposition de son épicer deux chevaux et un valet24.
On trouve plusieurs mentions de remplacement de ses montures : en 143225, 143326,
143627 et 144128 et en 1448 pour lui en aller en son mesnaige en Bourgoingne29.
Jacquot Michel fait aussi commerce de ces animaux qu’il vend parfois au duc : en
1433, le duc lui achète un cheval de somme gris valant 51 fr.30 ; en 1435, il lui achète
16
ADN, B 1894, f° 208 r° : quittance du 8 juillet 1411.
MOLLAT, op. cit. I, n° 889.
18
KRUSE, PARAVICINI, loc. cit.
19
KRUSE, PARAVICINI, op. cit. « ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1426 – 1427) », § 279 à 281 ;
« ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1433) », § 323 à 325.
20
KRUSE, PARAVICINI, op. cit. « ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1438) », § 363 à 365.
21
KRUSE, PARAVICINI, op. cit. « [Projet d’] ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1445) », § 312, 313.
22
KRUSE, PARAVICINI, op. cit. « ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1449) », § 448 à 452
23
KRUSE, PARAVICINI, op. cit. « ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1458) », § 522.
24
KRUSE, PARAVICINI, op. cit. «ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1426 – 1427) », § 279 ; « ordonnance
de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1433) », § 323 ; « ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1438) », §
368 ; « [Projet d’] ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1445) », § 312 ; KRUSE, PARAVICINI, op. cit.
« ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1449) », § 451.
25
ADN, B 1945, f° 118 r° et v° : don ducal de 28 £ 10 s. pour un cheval.
26
ADN, B 1954, f° 101 v° et 102 r° : mandement ducal du 13 juin 1433 de don de 60 £ pour un cheval.
27
ADN, B 1958, n° 57293 et B 1957, f° 254 r° et v° : mandement ducal du 21 mars 1436 de don de 28 £ 16 s.
pour un cheval.
28
ADN, B 1969, f° 257 v° : mandement ducal du 2 mars 1441 de don de 36 £ pour remplacer un cheval mort
lors du voyage et pèlerinage à Cologne.
29
ADN, B 1998, f° 136 r° : don ducal d’un cheval en juin 1448.
30
ADN, B 1948, f° 257 r° à 258 r°.
17
371
6 fr. un cheval gris à longue queue31 ; en 1442, l’épicier vend pour 74 £ un cheval bai
à longue queue que le duc offre à un valet de chambre d’Isabelle de Portugal32 ; en
1443, le duc paye 24 fr. 4 gr. ½ rl. un autre cheval bai pour un de ses serviteurs33.
Jacquot Michel aurait été pensionné par le duc à partir de 143734 : excepté après la
mort de Philippe le Bon, lorsque Charles le Téméraire indique en 1468 qu’il
maintient la pension à vie de 100 £ t. de l’épicier35, aucune mention de cette pension
n’a été relevée dans les sources dépouillées, qui n’évoquent que quelques
recouvrement de gages et d’achat de fournitures de base pour son office36. Par
ailleurs, une pension annuelle de 30 écus d’or de 48 gr. lui a été accordée de 1460 à
1464 au moins, après qu’il eut démissionné de son office, pour l’aider à payer les
études de son fils Jean37. On peut ajouter à cela que ses fonctions de concierge de
l’hôtel du duc à Dijon (qu’il partageait avec son fils Pierre) et d’autres hôtels
particuliers de la ville, en plus du bénéfice des taxes sur le jeu de brelan d’Audenarde,
devaient lui assurer des revenus confortables38. Plusieurs dons ducaux ponctuels
peuvent de surcroît être signalés ici : 200 fr. rl. pour son mariage en 142039 ; 6 fr.
pour une mission de Saint-Quentin vers certain lieu la même année40 ; 6 £ pour le
remplacement d’une robe de livrée en juin 142841 puis 30 £ en septembre après avoir
terminé son tour42 ; 300 fr. en 1431, en dédommagement d’un don ducal de 200 fr.
qui lui a été dérobé par des ennemis du duc l’ayant mis à rançon, et pour payer cette
dernière43.
L’activité professionnelle de Jacquot Michel n’est manifeste que pour les années
1420 – 1430. L’épicier ne se contente plus que de la gestion et de l’entretien de
31
ADN, B 1954, f° 152 v° : mandement ducal du 24 avril 1435.
ADN, B 1976, n° 58502 : mandement ducal du 11 août 1442.
33
ADN, B 1978, f° 226 v° : mandement ducal du 11 août 1443.
34
BARTIER, op. cit. p. 113 note 1.
35
A moins qu’il ne s’agisse de deux pensions à vie de l’épicier car il est dit qu’elle est prélevée sur la recette de
Salins puis à un autre endroit du document, sur la recette de Dijon : ADN, B 17705, « Etat de pensions de
Philippe le Bon », 16 mai 1468.
36
ADN, B 1963, f° 60 v° : paiement de 152 £ 6 s. 9 d. t. de gages et de 89 £ 14 s. 5 d. t. de marchandise, d’après
un extrait de la chambre des comptes de Lille du 20 février 1438 ; ADCO, B 1673, f° 46 v° : mandement ducal du
2 avril 1440 ordonnant le paiement de 100 fr. rl. pour reste de gages et marchandises.
37
ADN, B 2042, n° 63137 : quittance du 30 juin 1461 de paiement pour l’année terminée à la saint‐Jean‐
er
Baptiste 1461 ; B 2050, n° 63720 : quittance du 1 juillet 1463 de paiement pour l’année terminée à la saint‐
Jean‐Baptiste 1463 ; B 2049, n° 63551 : mandement ducal du 28 septembre 1463 ordonnant le maintien de la
er
pension due à Jacquot Michel pour les études de son fils Jean ; B 2053, n° 63918 : quittance du 1 juillet 1464
de paiement pour l’année terminée à la saint‐Jean‐Baptiste 1464.
38
ADN, B 378, liasse 14, cote 36 ; BARTIER, op. cit. p. 67, 113 note 1 et 125 note 1.
39
MOLLAT, op. cit. I, n° 1284 : mandement ducal du 4 avril 1420.
40
MOLLAT, op. cit. I, n° 1439.
41
ADN, B 1938, f° 154 r°.
42
ADN, B 1938, f° 200 r°.
43
ADN, B 1945, f° 98 r° et v° : mandement ducal du 13 août 1431.
32
372
l’épicerie ducale à partir de la période 1439 – 1441 au cours de laquelle il effectue ses
derniers voyages en compagnie du duc44. Avant cela, il fut chargé de plusieurs
missions :
- En 1424 – 1428, il livre plusieurs fois des apothicairies secrètes pour l’usage
personnel du duc de Bourgogne45.
- Il a été chargé plusieurs fois, entre 1424 et 1432, de constituer les provisions de
produits pharmaceutiques, sous les conseils du physicien du duc, que Philippe le
Bon entendait emporter pour ses voyages, en Flandres et en Hollande
notamment46.
On le voit encore livrer des pommes d’Orange et de Grenade au duc et à la duchesse
en 143247, et acheter des apothicairies à Bruges pour un montant de 20 £ en 143448.
Pour assurer la bonne conservation des produits de l’épicerie ducale, il se fait livrer
en 1428 3 coffres, l’un valant 12 £ et les deux autres 5 £49.
Toujours en quête de meilleure qualité et de produits nouveaux pour satisfaire les
exigences d’une médecine élitiste et du raffinement de son prince, Jacquot Michel
fréquentait les foires. Cela lui donnait l’occasion d’effectuer des achats pour le duc
n’ayant pas forcément de lien avec ses fonctions : il lui a par exemple acheté à la
foire d’Anvers en 1438 plusieurs trompes de chasse50.
44
ADN, B 1966, f° 223 r° : don ducal de 32 £ pour ses services lors de la maladie du duc à Saint‐Omer ; B 1969,
f° 257 r° : mention d’un voyage effectué en compagnie du duc de Bourgogne à Cologne.
45
ADN, B 1929, f° 112 r° et v° : mandement ducal du 14 mai 1424 pour l’achat de 2 onces de musc par Jacquot
Michel pour la confection de drogueries et besongnes touchans le fait de son office que autrement il ne veult
declarer ; B 1933, f° 178 r° et v° : mandement ducal du 5 février 1426 de don de 48 s. pour un motif secret
touchant l’office d’épicerie ; B 1938, f° 75 r° : paiement de 40 s. pour la livraison d’apothicairies secrètes au
duc.
46
er
ADN, B 1929, f° 112 r° et v° : mandement ducal du 1 juillet 1424 de don de 100 fr. pour l’achat de
drogueries et apothicairies pour l’usage du duc et de ses officiers et serviteurs à son départ de Flandres ; B
1935, f° 146 v° et 147 r° : mandement ducal du 16 février 1427 de paiement de 41 £ 8 s. pour l’achat de
drogueries prescrites par Jean Avantage pour le voyage de Hollande en décembre 1426 ; B 1938, f° 142 v° :
réception d’apothicairies pour le voyage de Hollande, contrôlées par Jean Avantage ; B 1945, f° 180 v° : 1432,
livraison d’apothicairies à Jacquot Michel pour le voyage du duc en Hollande.
47
ADN, B 1945, f° 136 r°.
48
ADN, B 1951, f° 175 v° : mandement ducal du 30 juin 1434.
49
ADN, B 1938, f° 124 v° et 125 r°.
50
ADN, B 1963, f° 209 v°.
373
MICHEL (PIERRE)
(ÉPICIER ET APOTHICAIRE)
Variantes Nom : Michiel
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NA
Désignation de sa profession dans les sources : épicier, apothicaire
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
13/01/1453
20/12/14822
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1453 – 1482
Autres cours fréquentées :
1
2
KRUSE, PARAVICINI, Die Hofordnungen […], « ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1449) », § 449.
ADN, B 2127, f° 258 r° (PJ n°).
374
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire : Il a très certainement été formé au métier
d’épicier-apothicaire auprès de son père Jacquot Michel, épicier et valet de chambre
du duc de Bourgogne.
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Bourgogne, puis Pays-Bas habsbourgeois (à partir de
1482)3
•
Réseau relationnel, familial : Fils de Jacquot, épicier, apothicaire et valet de chambre
de Jean Sans Peur puis de Philippe le Bon4. Frère d’Antoinette Michel, mariée en
14435 ; et de Jean Michel6.
On a relevé dans les sources consultées d’autres personnes de l’entourage ducal ayant
pu appartenir à la famille de Pierre Michel : Antoine Michel, secrétaire du duc puis
rentemaistre général de Hollande puis conseiller du duc7 ; Etienne Michel, aide de la
garde-robe du duc8 ; Charles Michel dit Trotet, valet de chambre du duc puis fruitier
du comte de Charolais9, Baudechon Michel10, et Nicolas Michel11.
•
Service en ville :
3
ADN, B 2127, f° 258 r°.
Cf. fiche biographique « Michel (Jacquot) ».
5
ADN, B 1978, f° 207 v°.
6
ADN, B 2042, n° 63137 ; B 2050, n° 63720 ; B 2049, n° 63551 ; B 2053, n° 63918.
7
ADN, B 1963, f° 97 r° ; B 1969, f° 151 r° ; B 1972, f° 103 r° ; B 1975, f° 90 r° ; B 1978, f° 132 r° ; B 1988, f° 65 r° ;
B 1991, f° 94 v° ; B 1994, f° 97 v° ; B 1998, f° 49 v° ; B 2000, f° 67 r° ; B 2002, f° 105 r° ; B 2004, f° 126 v° ; B 2008,
f° 171 r° ; B 2017, f° 136 v°.
8
ADN, B 2004, f° 246 v° et 247 r°, 305 v° ; B 2002, f° 176 r° ; B 2012, f° 304 r° ; B 2017, f° 260 r° ; B 2026, f° 151
v° ; B 2054, f° 221 r° ; B 2061, f° 156 v° ; PARAVICINI, Comptes de l’argentier […], vol. 3, § 1190.
9
ADN, B 2008, f° 310 r° et v° ; B 2012, f° 186 v° ; B 3661, f° 12 v° ; PARAVICINI, op. cit. vol. 1, § 893 ; vol. 2, § 114 ;
vol. 3, § 1006.
10
ADN, B 4104, f° 111 v°.
11
PARAVICINI, op. cit. vol. 1, § 533.
4
375
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Pierre Michel est introduit à la cour de Bourgogne par son père, et retenu apothicaire
de Philippe le Bon, servant un semestre sur deux, le 13 janvier 145312. Il passe
ensuite au service de Charles, comte de Charolais en 145613, en l’hôtel duquel il
restera jusqu’à sa mort en 1477. Maximilien de Habsbourg et Marie de Bourgogne le
confirment ensuite dans son office à leur avènement. Fin 1482, Pierre Michel ayant
abandonné tous ses biens en Bourgogne pour rester attaché au duc d’Autriche, reçoit
200 £14.
La rémunération régulière de cet épicier était 12 s./j. de gages15, auxquels se sont
ajoutés sous Maximilien de Habsbourg et Marie de Bourgogne 6 s./j. de pension,
justifée aussi par sa loyauté envers ces derniers, manifestée par le sacrifice évoqué
précédemment : leur versement est attesté pour l’année 148116.
Pierre Michel a en outre pu bénéficier de quelques présents ponctuels : pour son
mariage en 1455, Philippe le Bon lui offrit un service de 6 tasses d’argent valant 63
écus d’or17 ; en 1458, le comte de Charolais lui a remis 6 aunes de camelot de soie
noire et 7 aunes de drap de Damas noir achetées au marchand brugeois Jean
Arnolfini18 ; en décembre 1469, le duc lui a fait don d’une brigandine valant 9 £19.
En 1470, Jacquotte Le Robert assassine son mari : la maison de celle-ci a été
confisquée par le duc et mise à disposition de Pierre Michel20. Il était également
concierge de l’hôtel ducal de Dijon, office qui avait été tenu auparavant par son père,
et dont il pouvait déléguer la charge s’il le souhaitait21.
Pierre Michel était chargé de l’approvisionnement régulier de l’épicerie ducale en
épices confites, apothicairies, et autres breuvages tels que tisanes ou hypocras. Ses
achats étaient orientés en fonction de besoins particuliers du duc : en avril 1469 par
exemple, Charles le Téméraire souhaitant se prémunir de l’épidémie de peste, lui
demande une poudre contre la pestilence, des pilules, mais aussi des oranges et des
pommes pour parfumer l’air ambiant et empêcher ainsi sa corruption 22 ; ou en
12
KRUSE, PARAVICINI, loc. cit.
KRUSE, PARAVICINI, op. cit. « ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon pour le comte de Charolais (1456) »,
§ 191, 192.
14
ADN, B 2127, f° 258 r° : mandement ducal du 20 décembre 1482.
15
KRUSE, PARAVICINI, op. cit. « ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon pour le comte de Charolais (1456) »,
§ 191.
16
ADN, B 2124, f°74 r° et v° : lettres patentes ducales du 24 juin 1479 ordonnant le paiement 6 s./j. pour sa
pension en plus de ses gages journaliers de 12 s. Paiement de 81 £ 18 s. pour sa pension de janvier à septembre
1481 ; B 2127, f° 84 v° : paiement de 27 £ 12 s. pour sa pension de 6 s./j. d’octobre à décembre 1481.
17
ADN, B 2021, n° 61561 : mandement ducal du 10 mai 1455 ; n° 61560 : quittance de l’orfèvre du 24 mai
1455.
18
ADN, B 2034, f° 211 v° : don acquitté le 4 juillet 1458.
19
PARAVICINI, op. cit. vol. 2, § 1234.
20
BARTIER, Légistes et gens de finances […], p. 119.
21
BARTIER, op. cit. p. 90, note 2.
22
PARAVICINI, op. cit. vol. 2, § 1440.
13
376
fonction des manques constatés dans les stocks23. Il devait aussi préparer les réserves
de remèdes à l’occasion de départs en campagne militaire du duc et de son armée24,
ou préparer les prescriptions des médecins lors de maladies25. Il s’est par ailleurs
rendu à Amiens, en avril 1481, pour se procurer des épices de chambre pour la fête de
la Toison d’Or qui devait se tenir prochainement à Bois-le-Duc26, à laquelle il a
assisté vêtu d’un pourpoint de satin noir offert par Maximilien de Habsbourg27.
D’autre part, l’épicier s’est vu confier des tâches qui n’étaient pas forcément liées à
son office : le duc de Bourgogne lui a confié en décembre 1468 des pièces de damas
noir, de velours violet et noir et de laine noir pour en faire selon [son]
commandement dont il ne [voulut] aultre declaracion icy estre faicte28. Pierre Michel
a été gratifié pour cette mission de 120 £29. Quelques mois plus tard, il a été chargé de
couvrir les Petites Heures du duc avec du cuir de chameau30 : cette fonction de garde
des livres du duc avait déjà été confiée à un barbier ducal, Richart Le Conte, au début
du XVème siècle.
23
ADN, B 2064, f° 107 r° : paiement de 102 £ pour approvisionner l’épicerie du comte de Charolais (mars
1467) ; PARAVICINI, op. cit. vol. 1, § 364 : paiement de 14 £ pour grenades et autres choses pour l’épicerie ducale
(février 1468) ; § 732 : paiement de 142 £ 6 s. pour épices et apothicairies pour le duc (avril et mai 1468) ; §
2114 : paiement de 32 £ 6 s. pour drogueries et épiceries pour le duc (juillet et août 1469) ; vol. 2, § 1382 :
paiement de 100 £ à partager avec Philippe Martin pour drogueries et autres nécessités de leur office (janvier
1469) ; § 1411 : paiement de 26 £ pour 52 flacons d’étain destinés à contenir les sirops et autres préparations
de l’épicerie ducale (mars 1469) ; § 1430 : paiement de 60 £ pour la confection de sirop de violettes (avril
1469) ; § 1478 : paiement de 50 £ pour confitures (juillet 1469) ; § 1522 : paiement de 30 £ pour apothicairies
et confitures (août 1469) ; vol. 3, § 2322 : paiement de 100 £ pour cuccades et autres confitures (septembre
1470) ; § 2336 : paiement de 31 £ pour épices et drogueries (septembre 1470) ; ADN, B 2092, n° 66816 :
quittance du 30 avril 1472 de 16 £ 16 s. pour la livraison de divers produits au duc ; B 2096, n° 67109 :
quittance de 86 £ pour la livraison de divers produits au duc en septembre et octobre 1473 ; B 2121, f° 554 v° :
paiement de 273 £ 12 s. 3 d. pour hypocras, épiceries, tisanes et autres choses livrées autrefois à Charles le
Téméraire (lettres patentes ducales du 27 juin 1480) ; f° 524 v° à 525 v° : achat de provisions pour l’épicerie
ducale pour un montant de 255 £ 6 s. en octobre 1480 ; B 2124, f° 278 r° : paiement de 77 £ 7 s. pour
provisions pour l’épicerie ducale achetées entre janvier et mars 1481 ; B 2127, f° 278 r° : paiement de 136 £
pour provisions pour l’épicerie ducale achetées entre avril et décembre 1481 ; f° 270 v° : don ducal de 200 £
pour l’approvisionnement de l’épicerie ducale de l’année 1482 ; f° 284 r° et v° : paiement de 119 £ 2 s. pour
l’approvisionnement de l’épicerie ducale de l’année 1482.
24
ADN, B 2064, f° 350 r° : don ducal de 16 £ en octobre 1467 pour servir le duc de Bourgogne en sa campagne
contre Liège.
25
PARAVICINI, op. cit. vol. 1, § 338 : paiement de 17 £ 14 s. pour des drogueries livrées au comte de Charolais
malade en janvier 1467 ; vol. 2, § 1570 : paiement de 6 £ pour des drogueries et un breuvage prescrits par les
médecins du duc lors de sa maladie durant l’été 1469.
26
ADN, B 2124, f° 176 r°.
27
ADN, B 2124, f° 284 r° et v°.
28
PARAVICINI, op. cit. vol. 1, § 2284.
29
PARAVICINI, op. cit. vol. 2, § 867.
30
PARAVICINI, op. cit. vol. 2, § 1571.
377
MIGNOT (THOMASSIN)
(BARBIER)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NON
Désignation de sa profession dans les sources : barbier
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
13/02/1388
18/05/13882
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1388
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement :
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Thomassin Mignot est dit sommelier de la chambre du duc lorsqu’il reçoit en février
1388 un don ducal de 20 francs pour les frais liés à son office3. Plus tard, en mai, il
est gratifié de 28 fr. pour acheter un cheval, et est désigné comme barbier du duc4.
1
ADCO, B 1469, f° 88 r°.
ADCO, B 1469, f° 39 r°.
3
ADCO, B 1469, f° 88 r° : mandement ducal du 13 février 1388.
4
ADCO, B 1469, f° 39 r° : mandement ducal du 18 mai 1388.
2
378
MIOTTE (PIERRE)
(MÉDECIN)
Variantes Nom : Minote, Miote, Mioti,
Myote, Niotte
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : physicien
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
1384
20/10/14193
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
14084 – 1419
Autres cours fréquentées :
FRANCE (1401)5
• Origine géograhique : diocèse d’Autun6
•
Formation, parcours universitaire : Formé à l’université de Paris. Maître ès-arts
(1384). Etudiant en deuxième année de médecine (1387). Maître en médecine (1393).
Maître-régent en médecine (1393 – 1395 puis 1396 – 1410).
Procureur de la nation française de l’université de Paris (1384 ?). Lieutenant du
doyen de la faculté de médecine de Paris (1394). Représentant de la faculté de
médecine lors d’une assemblée de l’université (1412)7.
•
Parcours ecclésiastique : Clerc du diocèse d’Autun. Wickersheimer dit qu’il aurait
appartenu au chapitre de Rouen, 14098.
•
Lieu(x) d’établissement : Paris (1384 – 28/07/1414)9, Dijon (1414 – 1419) ?10
•
Réseau relationnel, familial :
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 2, p. 650 ; supplément, p. 239.
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 2, p. 650.
3
MOLLAT, Comptes généraux […], II.1, n° 2214.
4
ADCO, B 1560, f° 135 r° et v°.
5
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 2, p. 650.
6
Ibid.
7
Ibid. pour l’ensemble de son parcours universitaire.
8
Ibid.
9
Ibid. Il est banni de Paris le 28 juillet 1414.
10
ADCO, B 1588, f° 207 v° ; MOLLAT, op. cit. n° 3840.
1
2
379
•
Service en ville : Il participe à la révolte des Cabochiens, soutenus par Jean Sans
Peur, en 141311.
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Entre novembre 1408 et et juillet 1409, Pierre Miotte prescrit avec Geoffroy
Maupoivre des apothicairies au duc de Bourgogne Jean Sans Peur. Il est déjà à cette
date intégré à l’hôtel ducal12.
Du 23 mai au 3 juin 1409, le duc l’envoie soigner Catherine, dame de la Motte-SaintJean, mère de Lourdin de Saligny. Il perçoit 12 fr. de gages (1 fr. par jour) pour cette
intervention13.
L’année suivante, c’est la santé de Philippe, comte de Charolais, qui l’occupe pendant
10 à 12 semaines et lui rapporte 150 francs (comprenant l’achat d’un cheval)14 et 10
aunes d’écarlate valant 30 écus15.
Suite à son bannissement de Paris pour avoir pris part à l’insurrection cabochienne, il
semble qu’il se soit installé à Dijon : il y supervise les consultations, couronnées de
succès, données à la duchesse Marguerite de Bavière du 23 août au 25 septembre
1417, pour lesquelles il perçoit 30 francs 16 et un cheval 17 ; et est de nouveau
convoqué de Dijon à Châtillon par cette princesse en 141818. Ayant définitivement
gagné la confiance de la duchesse de Bourgogne, on le voit encore lui prescrire des
apothicairies avec Jean de Chalon, ainsi qu’à ses filles Anne et Agnès, entre mars et
octobre 141919.
A son avènement, Philippe le Bon ne l’a pas inclus parmi les physiciens de son hôtel.
11
Ibid.
ADCO, B 1560, f° 135 r° et v° : mandement ducal du 14 février 1410.
13
ADCO, B 1558, f° 203 r° : mandement ducal du 21 juin 1409.
14
ADCO, B 1576, f° 135 v° et 136 r° : mandement ducal du 13 juin 1410.
15
ADN, B 1891, n° 53632 : mandement ducal du 12 octobre 1410 ; B 1893, n° 53713 : quittance de Pierre
Miotte du 31 janvier 1411 ; n° 53712 : quittance de Pierre Gavelot, fournisseur des draps d’écarlate, du 4
février 1411.
16
ADCO, B 1588, f° 207 v° : lettres de la duchesse du 25 septembre 1417.
17
ADCO, B 1588, f° 209 r° : lettres patentes de la duchesse du 18 décembre 1417.
18
MOLLAT, op. cit. n° 3840 : mandement ducal du 17 juin 1418.
19
MOLLAT, op. cit. n° 2214 : mandement ducal du 2 novembre 1415 (sic !).
12
380
MOLEMONT (ALBERT DE)
(MÉDECIN)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : physicien
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
05/04/1443
05/04/14433
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1443
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Tournai4
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Albert de Molemont fut convoqué en Bourgogne par le duc Philippe le Bon en 1443
pour aucunes choses secretes et fut payé 200 francs5.
Il n’appartenait pas à l’hôtel ducal.
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 1, p. 16.
ADN, B 1978, f° 184 r° et v°.
3
Ibid.
4
Ibid.
5
Ibid. Source éditée dans LABORDE, Les ducs de Bourgogne […], tome 1, n° 1367 et dans la notice du Dictionnaire
relative à ce praticien.
1
2
381
MOLIN (GUILLAUME DE)
(CHIRURGIEN)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NON
Désignation de sa profession dans les sources : chirurgien
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
16/06/1467
08/07/14672
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1467
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Bruges3
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Guillaume de Molin assista les chirurgiens du duc de Bourgogne Philippe le Bon à
ouvrir, nectoyer et embasmer ledit corps du prince au lendemain de sa mort survenue
le 15 juin 1467. Un autre chirurgien brugeois fut appelé en renfort à cette occasion :
Pierre Nivelles. Il furent rétribués ensemble de 12 £4.
Il n’était pas intégré à l’hôtel ducal.
1
Jour de l’embaumement de Philippe le Bon.
ADN, B 2064, f° 220 r°.
3
Ibid.
4
Ibid.
2
382
MONIN (GUILLAUME)
(CHIRURGIEN)
Variantes Nom : Mennin, Monnin
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : chirurgien
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
31/07/1474
04/01/14823
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1474 – 1482
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement :
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 1, p. 257.
DHI Paris, Prosopographia Curiae Burgundicae, ID personne : 3974 (Internet : www.prosopographia‐
burgundica.org, 29/08/2014).
3
ADN, B 2127, f° 212 r°.
1
2
383
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Guillaume Monin fut retenu chirurgien du duc de Bourgogne le 31 juillet 1474. Il
restera attaché à la cour des successeurs de Charles le Téméraire au moins jusque
14824.
Le service de l’armée ducale de Maximilien de Habsbourg, qui consista en la
fourniture en drogueries, les soins aux blessés et brûlés de la prise de Malannoy et
leur rapatriement d’Aire-sur-la-Lys à Lille lui rapporta 240 £5.
Il contribua à la guérison de son maître malade à La Haye au printemps 1480 et reçut
80 £ pour les remèdes apportés à cette occasion et pour en constituer un stock dans
l’apothicairie ducale6. Maximilien lui octroya en outre 6 £ afin de faire célébrer des
messes en l’honneur des saints patrons des chirurgiens, Côme et Damien7.
A l’automne de cette année, il s’occupe de la fracture au bras d’un messager allemand
s’étant fait agresser en apportant de Nüremberg à Namur des harnois de guerre au duc
d’Autriche8.
Il a enfin été chargé des soins de François d’Autriche en décembre 1481 puis, le petit
prince ayant succombé à la maladie, il procéda à son embaumement le 4 janvier
14829.
4
DHI Paris, Prosopographia Curiae Burgundicae, ID personne : 3974 (Internet : www.prosopographia‐
burgundica.org, 29/08/2014) : mentionné du 31/07/1474 au 9/12/1476 ; Wickersheimer le dit chirurgien de la
cour de Bourgogne de 1477 à 1479 et je le trouve mentionné dans les sources de mon corpus d’août 1479 à
janvier 1482.
5
ADN, B 2118, f° 280 r° ; f° 285 r°, f° 292 v°, f° 292 v°.
6
ADN, B 2124, f° 251 v° et B 2127, f° 225 r° : lettres patentes ducales du 28 juillet 1480.
7
ADN, B 2121, f° 420 v°.
8
ADN, B 2121, f° 425 r°.
9
ADN, B 2127, f° 212 r°.
384
MONNESSON (RAYMOND DE)
(MÉDECIN ET CHIRURGIEN)
Variantes Nom : de Momzosson, de Monso,
de Montfor, de Montson
Variantes Prénom : Rémon, Rémont
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : phisicien et cirurgien (1412)2, phisicien
(1426 – 1428)3
Date d’apparition :
Date de disparition :
4
12/03/1412
09/14285
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1412 – 1428
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire : Il est dit physicien et chirurgien puis physicien
seulement : on pense donc à une formation reçue à l’université de Montpellier.
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement :
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 2, p. 678.
ADN, B 1897, f° 92 v° et 93 r° ; ADCO, B 1576, f° 163 v°.
3
ADN, B 1933, f° 118 v° et 119 r° ; B 1935, f° 89 r° ; B 1938, f° 193 v°.
4
ADN, B 1897, f° 92 v° et 93 r°.
5
ADN, B 1938, f° 193 v°.
1
2
385
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Physicien et chirurgien du duc Jean Sans Peur, Raymond de Monnesson reçoit 100 fr.
rl. de son maître en 14126 et lui prescrit des apothicairies pour un montant de 45 £7. Il
soigne en outre cette même année la fille du duc Isabelle, comtesse de Penthièvre,
avec Boniface de Meaulx, Nicolas Joliette, Humbert Quanteau et Jean de Palmes,
dans sa dernière maladie et reçoit 25 £8.
Il ne fait plus parler de lui durant le principat de ce duc puis réapparaît en 1426 :
Philippe le Bon le charge alors d’un voyage secret et lui octroie pour cela 600 fr.9 et
une haquenée d’une valeur de 42 £10. A son retour auprès du duc de Bourgogne,
celui-ci le gratifie de 80 £ et le congédie11.
Il est toujours dit physicien (et chirurgien le cas échéant) du duc mais n’est
mentionné dans aucune ordonnance de l’hôtel. Il est possible que ce titre ne soit
qu’honorifique.
6
ADN, B 1897, f° 92 v° et 93 r° : mandement ducal du 12 mars 1412 et quittance du 16 mai.
ADCO, B 1576, f° 163 v° : mandement ducal du 18 octobre 1412. Apothicairies livrées par Jean Poissonnier, cf.
fiche biographique.
8
ADCO, B 1569, f° 111 v° et 112 r°.
9
ADN, B 1933, f° 118 v° et 119 r° : mandement ducal du 31 juillet 1426.
10
ADN, B 1935, f° 89 r° : mandement ducal du 16 février 1427.
11
ADN, B 1938, f° 193 v°. Septembre 1428.
7
386
MONS (HENRI DE)
(MÉDECIN)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : physicien
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
10/06/1386
04/01/13873
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1396
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement :
•
Réseau relationnel, familial :
•
•
Service en ville :
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Henri de Mons est mentionné comme physicien du duc Philippe le Hardi en 1386. Il a
prescrit des apothicairies livrées par l’épicier dijonnais Sancenot de Brecey à
plusieurs personnes de la cour ducale, en collaboration avec d’autres physiciens du
duc : Dimanche d’Alexandrie, Lambert de Sermizelles et Thomas Frouissart de
Voyenne4.
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], supplément, p. 118.
ADCO, B 1465, f° 60 v°.
3
Ibid.
4
Ibid. : mandement ducal du 10 juin 1386 et quittance du 23 octobre 1386 (prescriptions avec Dimanche
d’Alexandrie, Lambert de Sermizelles et Thomas Frouissart de Voyenne) ; mandement de la duchesse du 11
décembre 1386 et quittance du 4 janvier 1387 (prescriptions avec Dimanche d’Alexandrie) ; mandement de la
duchesse du 21 octobre 1386 et quittance du 23 (prescriptions avec Dimanche d’Alexandrie et Lambert de
Sermizelles).
1
2
387
MONTCORNET (NICOLAS DE)
(CHIRURGIEN)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NON
Désignation de sa profession dans les sources : chirurgien
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
28/04/1396
28/04/13962
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1396
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement :
•
Réseau relationnel, familial : Certainement parent (fils ou frère ?) avec Thibaud de
Montcornet, chirurgien de la cour de Bourgogne depuis les années 13603. Il est
possible aussi qu’il soit parent avec Philibert de Langres4.
•
•
Service en ville :
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Nicolas de Montcornet, sans doute introduit à la cour par son parent Thibaud, fut
recruté en avril 1396 par le duc de Bourgogne Philippe le Hardi comme chirurgien de
son fils Jean, comte de Nevers, afin de l’accompagner au voyage de Hongrie. Il reçut
112 fr. ½ pour préparer cette expédition5.
1
ADCO, B 1508, f° 96 v°.
Ibid. Il est peut‐être mort en Turquie.
3
Cf. fiche biographique « Montcornet (Thibaud de) ».
4
Cf. fiche biographique « Langres (Philibert de) ».
5
Ibid. Mandement ducal du 28 avril 1396.
2
388
MONTCORNET (THIBAUD DE)
(CHIRURGIEN)
Variantes Nom : de Langres, de Moncornet
Variantes Prénom : Thiebaut, Thiebault,
Thibaut
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : chirurgien
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
1368
14013
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1368 – 1401
Autres cours fréquentées :
BAR : ses soins ont été requis à la cour du duc de Bar en 1368, 1374, 13764.
• Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Langres (1368 – 1396)5
•
Réseau relationnel, familial : Peut-être le père (ou le frère) de Nicolas de Montcornet,
chirurgien ayant fréquenté la cour de Bourgogne en 13966. Il est possible aussi qu’il
soit parent avec Philibert de Langres7.
Thibaut de Montcornet fit partie des légataires de Robert de Martinmpuis, bailli
d’Autun et de Montcenis, qui lui laissa 20 fr8.
•
Service en ville :
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 2, p. 751 « Thibaud de Langres » ; supplément, p. 271.
ADCO, B 388, liasse 5, cote 115 ; PROST, Inventaires […], tome 1, n° 3157 ; WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 2, p. 751.
3
PROST, loc. cit.
4
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 2, p. 751.
5
Première attestation de ce lieu de résidence : ADCO, B 388, liasse 5, cote 115 (1368) ; dernière attestation : B
1508, f° 46 r° (1396).
6
Cf. fiche biographique « Montcornet (Nicolas de) ».
7
Cf. fiche biographique « Langres (Philibert de) ».
8
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 2, p. 751.
1
2
389
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
La première apparition du Thibaut de Montcornet à la cour de Bourgogne date de
1368 : il est récompensé de 60 £ pour une consultation donnée à Philippe le Hardi9.
Il est ensuite intégré à l’hôtel ducal et régulièrement sollicité : il visite et dispense ses
soins à plusieurs membres de la famille ducale :
- Philippe le Hardi10 ;
- La duchesse Marguerite de Male qui le requiert plusieurs fois11 notamment pour
les soins de sa jambe blessée, en 137212 mais aussi beaucoup plus tard en 1397 :
elle lui offrit à cette occasion un hanap et une aiguière d’argent doré13 ;
- Les enfants du couple ducal : Jean, comte de Nevers, en 138814, et Bonne, en
1395, qui souffre d’une bosse dessoubz l’aisselle : la duchesse lui fait don pour la
guérison de sa fille de 6 tasses d’argent15 ;
- Ainsi que des serviteurs de la cour : en 1375, Jean, neveu de Tassin Le Bougre,
enfant de fruiterie de la duchesse, blessé à la jambe et que le chirurgien héberge le
temps des soins16 ; l’année suivante, il prescrits des onguents et emplâtres au
serviteurs du duc17. Thibaut de Montcornet est sans doute à identifier à Guybert
de Langres, praticien ducal ayant prescrit avec Jean de Pouilly des apothicairies à
Guy de La Trémoille, chambellan du duc, à Paris, entre le 6 mai et le 19 juillet
138318.
Thibaut de Montcornet accompagne par ailleurs fréquemment le duc de Bourgogne
dans ses déplacements en armes19 et dresse à cette occasion la liste des remèdes
9
ADCO, B 388, liasse 5, cote 115 : quittance du 11 juillet 1368.
ADCO, B 1438, f° 57 r° : don de 10 fr. pour être venu de Langres à Argilly visiter le duc en 1373 ; B 1444, f° 84
r° : il reçoit des lettres closes du duc (mandement ducal du 16 novembre 1375) ; B 1452, f° 70 v° : un messager
est charger de l’amener auprès du duc (3 août 1377) ; f° 88 v° : paiement de 4 fr. pour être venu à Rouvres et à
Dijon pour le duc (mandement ducal du 5 mars 1378) ; f° 76 r° : 21 avril 1378, un messager lui apporte des
lettres du duc ; f° 81 v° : 14 juillet 1378, idem ; B 1461, f° 113 r° : mandement ducal du 26 juillet 1383, idem ; B
1508, f° 46 r° : paiement de gages pour être resté auprès du duc.
11
ADCO, B 1452, f° 76 r° : un messager lui apporte des lettres de la duchesse le 16 mars 1378.
12
ADCO, B 1438, f° 32 r° : prescription d’onguents à la duchesse (mandements de la duchesse du 13 et du 28
septembre 1372) ; f° 46 r° : mandement de don de la duchesse de 20 fr. daté du 13 octobre 1372 (= Prost, op.
cit. tome 1, n° 1849).
13
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 2, p. 751.
14
ADCO, B 1469, f° 42 v° : mandement ducal du 24 avril 1388.
15
ADCO, B 1502, f° 51 r° : mandement de la duchesse du 2 septembre 1395.
16
ADCO, B 1445, f° 128 v° : mandements de la duchesse du 20 juillet 1375 de don de 10 fr. pour les remèdes
administrés, et du 27 novembre 1375 de don de 10 fr. pour l’hébergement de l’enfant.
17
ADCO, B 1445, f° 47 r° : mandement ducal du 20 avril 1376 de paiement de 9 fr. ½ gr.
18
ADCO, B 1461, f° 73 r° : quittance du 3 février 1384.
19
ADCO, B 1445, f° 84 r° : mandement ducal du 12 avril 1375 de don de 60 fr. pour ses services es guerres du
roy ; B 1461, f° 119 v° : don ducal de 60 fr. en dédommagement d’une haquenée perdue pendant une
chevauchée du duc avec le roi en Flandres et en Picardie (mandement ducal et quittance du 31 décembre
1383) ; B 1465, f° 106 r° : don ducal de 60 fr. pour ses services pendant sa dernière chevauchée (mandement
ducal du 30 novembre 1386 et quittance du 28 avril 1387).
10
390
nécessaires pour les soins éventuels des blessures de guerre qu’il se charge
d’emporter20. Il a notamment accompagné Philippe le Hardi en Angleterre en 1386,
voyage pour lequel il reçut 60 fr.21. Ces expéditions militaires constituent une part
importante de ses revenus.
En tant que chirurgien du duc, Thibaut de Montcornet percevait en outre une pension
annuelle de 60 francs et des gages : seules deux mentions de paiement de ces
rétributions a été retrouvées22, auxquelles on peut ajouter des remboursements de
dettes ducales relativement élevées23.
20
ADCO, B 1438, f° 32 r° : mandement ducal et quittance du 24 juin 1373.
ADCO, B 1465, f° 85 v° : mandement ducal et quittance du 27 septembre 1386.
22
ADCO, B 388, liasse 22, cote 130 : quittance du 7 décembre 1395 de 30 £ pour le terme de Toussaint 1395 de
sa pension annuelle ; B 1508, f° 46 r° : paiement de 15 fr. correspondant à 30 jours de gages, du 28 juin au 27
juillet 1396, pendant lesquels il est resté auprès du duc de Bourgogne.
23
ADCO, B 1441, f° 29 v° : recouvrement d’une dette ducale de 59 £ 13 s. 4 d. t. en 1374 ; B 1461, f° 10 r° :
recouvrement d’une dette ducale de 418 fr. 6 gr. en 1384 ; B 1463, f° 15 v° : recouvrement d’une dette ducale
de 100 fr. en 1384.
21
391
MONTHAUT (GUILLAUME DE)
(ÉPICIER ET APOTHICAIRE)
Variantes Nom : de Montault
Variantes Prénom : Guillemin
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NA
Désignation de sa profession dans les sources : épicier, apothicaire
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
09/07/1378
M. entre juillet 1404 et janvier 14062
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1368 – 1404
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Il possède aux moins deux résidences : une à Dijon (1377 –
1383)3 et une à Senlis (1383)4. Il disposait également à Bruges un local destiné à
l’entrepôt de son matériel et de sa marchandise, dont le duc lui a payé le loyer de 13
fr. en 13765.
•
Réseau relationnel, familial : Il a au moins deux enfants : Philippe et Jehannette6.
L’un de ses valets se nomme Jacquet Lailleut7.
•
Service en ville :
1
ADCO, B 378, liasse 26, cote 62.
ADCO, B 1538, f° 150 r° : il est dit en 1406 feu Guillaume de Monthaut […] jadiz espicier et varlet de chambre
de feu mondit seigneur ; B 5520, f° 121 v° : dernière livraison d’épices relevée datant de mai – juin 1404, avec
quittance émise le 8 juillet 1404.
3
ADCO, B 1451, f° 43 r° et v° ; B 1461, f° 71 r° et v°.
4
ADCO, B 1461, f° 167 v°.
5
er
ADCO, B 1445, f° 91 r° : mandement ducal du 1 avril 1376.
6
ADCO, B 1538, f° 150 r° à 151 r°.
7
ADCO, B 1461, f° 167 v°.
2
392
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Guillaume de Monthaut peut être considéré comme le premier épicier et valet de
chambre de l’hôtel du duc Philippe le Hardi. Omniprésent dans les registres des
finances bourguignonnes de 1371 à 1404, à la rubrique Espicerie et apothicairie8, il
assure l’essentiel des fournitures, ordinaires ou exceptionnelles (fêtes et réceptions
diverses9, voyages10), d’épices de chambre, hypocras et autres confitures de la cour
de Bourgogne, ce qui lui assure l’essentiel de ses revenus11.
Il est naturellement sollicité pour la confection et la délivrance des remèdes ordonnés
par les praticiens de la cour de Bourgogne. On le voit ainsi collaborer avec :
- Robert Hebert, en 136812 ;
8
ADCO, B 1438, f° 29 r° à 31 v° (1372 – 1373) ; B 1441, f° 31 v° à 34 r° (1373 – 1374); B 1444, f° 35 v° à 37 r°
(1374 – 1375) ; B 1445, f° 47 v° à 49 v° (1375 – 1376) ; B 1451, f° 42 v° à 43 v° (1376 – 1377) ; B 1452, f° 37 r° à
38 v° (1377 – 1378) ; B 1461, f° 71 r° à 74 v° (1381 – 1384) ; B 1463, f° 69 v° à 71 r° (1384 – 1385) ; B 1462, f° 62
v° à 63 v° (1385 – 1386) ; B 1465, f° 60 r° et v° (1386) ; B 1467, f° 39 r° et v° (1386 – 1387) ; B 1469, f° 50 r° à 51
r° (1386 – 1388) ; B 1502, f° 51 v° (1392) ; B 1503, f° 115 v° à 117 r° (1395 – 1396) ; B 1538, f° 150 r° à 151 r°
(1401 – 1404).
9
ADCO, B 1452, f° 37 v° : livraison d’épices de chambre à la duchesse pour le baptême de Louis, entre le 25
juillet et le 15 août 1377, pour 55 £ 15 s. t. (mandement ducal et quittance du 26 août 1377) ; PROST,
Inventaires […], II, n° 355 : livraison de 68 £ 16 s. p. d’épices de chambre au duc entre le 4 janvier et le 21
février 1379 pour le sacre de l’évêque de Bethléem à Dijon (mandement ducal du 21 juillet 1379) ; ADCO, B
1463, f° 70 v° : livraison de 209 £ 6 s. p. d’épices de chambre à la duchesse à Beauté, pour la réception du roi et
d’autres grands seigneurs (mandement ducal et quittance du 20 mars 1385) ; B 1462, f° 63 v° : livraison
d’épices de chambre le 14 avril 1386 pour un dîner avec le duc de Berry à l’hôtel d’Artois (mandement ducal et
quittance du 27 mai 1386) ; PROST, op. cit. II, n° 1403 : livraison d’épices de chambre, cierges et chandelles de
cire blanche à la duchesse de Bourgogne en fin de grossesse, pour 154 £ 15 s. 6 d. t. le 25 août 1386
(mandement ducal du 3 septembre 1386 et quittance du 24 août 1386 : ADCO, B 1465, f° 60 v°) ; ADCO, B 1467,
f° 39 v° : livraison de 107 £ 8 s. p. d’épices de chambre et d’hypocras au duc pour le mariage du duc d’Autriche
du 15 au 17 septembre 1387 (mandement ducal et quittance du 17 octobre 1387) ; B 1503, f° 116 r° : livraison
er
de 83 £ 11 s. 4 d. p. d’épices de chambre au duc et à la duchesse les 1 et 2 mars 1395 pour la réception du roi
et d’autres princes de France à Conflans (mandement ducal du 2 mars 1395) ; B 1508, f° 111 r° : livraison de 72
£ 14 s. p. d’épices de chambre et d’hypocras au duc à l’occasion d’une réception à l’hôtel d’Artois à Paris
(mandement ducal du 9 janvier 1396) ; f° 111 r° et v° : livraison de 157 £ 2 s. p. d’épices de chambre et
d’hypocras au duc et à la duchesse de Bourgogne en avril 1396, pour la fête du départ du comte de Nevers en
Hongrie et du mariage de Guillaume de La Trémoille, maréchal de Bourgogne (mandement ducal du 31 août
1396).
10
ADCO, B 1438, f° 31 r° : achat d’épices confites en vue d’un voyage en Guyenne (mandement ducal du 27
août 1372) ; B 1461, f° 72 r° : livraison, par Jacquet Lailleut, valet de Guillaume de Monthaut, le 6 août 1383 (f°
167 v°) de 132 £ 4 s. p. d’épices pour une chevauchée en Flandres avec le roi (mandement ducal et quittance
du 2 décembre 1383) ; f° 73 v° : livraison de 145 £ 3 s. p. d’épices de chambre pour un voyage du duc en
Flandres avec la duchesse du 15 au 25 avril 1384 ( mandement ducal et quittance du 24 mai 1384) ; B 1462, f°
63 r° : provision de 259 £ 10 s. p. pour un voyage du duc et de la duchesse à Tournai du 15 décembre au 1385
er
au 1 janvier 1386 pour la signature d’un traité avec les Gantois (18 décembre 1385) ; f° 63 v° : livraison
d’épices le 24 avril 1386 pour un voyage en Bourgogne (mandement ducal et quittance du 27 mai 1386) ; B
1465, f° 60 r° : livraison de 81 £ 14 s. p. d’épices de chambre le 9 août 1386 pour un voyage en Flandres
(mandement ducal du 9 août 1386 et quittance du 17 août 1386) ; Prost, op. cit. II, n° 1626 : provision d’épices
pour un voyage du duc en 1387.
11
La cour lui achète pour 537 £ 10 s. 5 d. ob. t. d’épices de chambre, hypocras et autres confitures au cours de
l’année 1374 – 1375 (registre ADCO, B 1444) ; 599 £ 12 s. 6 d. t. en 1376 – 1377 (registre ADCO, B 1451) ; et
même 2501 £ 14 s. 9 d. p. pour l’année 1384 – 1385 (registre ADCO, B 1463).
12
ADCO, B 378, liasse 26, cote 62 : accusé de réception du 9 juillet 1368 de parties d’apothicairies prescrites
pour le duc et les gens de son hôtel.
393
- Jean de Pouilly, en 137313, 1376 – 137714, 1383 – 138515 ;
- Dimanche d’Alixandre, en 137516, 1376 – 137717, 138518 ;
- Thomas Frouissart de Voyenne, en 1381 – 138319.
Il a également fourni les produits nécessaires à l’embaumement externe de Charles de
Bourgogne en 137420. Ces achats de produits pharmaceutiques constituent une bien
moindre part des revenus annuels de Guillaume de Monthaut comparés aux achats
d’épices de chambre et denrées affiliées21.
Plus rares que les recouvrements de dettes 22 , quelques dons ducaux ponctuels
apparaissent dans les sources dépouillées :
- En 1373, il perçoit 25 francs pour avoir un cheval23.
- 1383, lui sont octroyés 100 fr. pour ses services24.
- En 1395, il est gratifié de 40 fr. pour acheter un cheval25.
13
ADCO, B 1441, f° 33 r° : achat à Jean Guillaume de drogueries, medicines et autres chouses prescrites au duc,
pour un montant de 44 £ 17 s. p. (mandement ducal du 14 décembre 1373).
14
ADCO, B 1451, f° 43 v° : prescription de medicines et apoticaries au duc et à ses gens entre le 15 février et le
18 mars 1377, pour un montant de 9 £ 4 s. 4 d. t. (mandement ducal et quittance du 23 mai 1377) ; prescription
de medicines et apoticaries au duc, à la duchesse et à leurs gens entre le 11 février et le 2 décembre 1376, pour
un montant de 37 £ 4 s. t. (mandement ducal du 24 mai 1377) ; B 1452, f° 37 r° : prescription de medicines et
apothicairies au duc et à ses gens, entre le 28 avril et le 15 août 1377, pour un montant de 13 £ 15 s. 10 d. t.
(mandement ducal du 26 août 1377).
15
ADCO, B 1461, f° 74 v° : prescriptions d’apothicairies au duc (pour son voyage en Flandres notamment, à
Bourbourg et ailleurs), à la duchesse, à leurs enfants et aux gens de leurs hôtels, du 20 juillet 1383 au 20 juillet
1384, pour un montant total de 281 £ 3 s. 1 d. t. (mandement ducal et quittance du 20 juillet 1384) ;
prescriptions au duc, à la duchesse, à leurs enfants et à leurs gens du 13 juillet 1384 au 20 juillet 1385 pour 51C
£ 11 s. 10 d. p. (mandement ducal et quittance du 28 février 1386).
16
ADCO, B 1444, f° 37 r° : prescription d’apothicairies et autres choses à la duchesse pour un montant de 20 £
15 s. t. (mandement de la duchesse du 26 janvier 1375).
17
ADCO, B 1452, f° 37 v° : prescription au duc, à la duchesse, à leurs enfants et à leurs serviteurs, entre le 29
novembre 1376 et le 2 décembre 1377 (mandement ducal et quittance du 12 décembre 1377).
18
ADCO, B 1463, f° 71 r° : prescription d’apothicairies au duc pour un voyage à Cambrai en mars – avril 1385,
pour 8 £ 6 s. p. (mandement ducal et quittance du 16 juillet 1385).
19
ADCO, B 1461, f° 71 r° : prescriptions pour la duchesse, Jean Monseigneur, ses sœurs et les gens de leurs
hôtels, du 17 août au 7 décembre 1381, du 16 septembre 1382 au 15 février 1383 et le 14 septembre 1383
pour un montant total de 44 £ 1 s. 13 d. t. (mandement de la duchesse et quittance du 15 septembre 1383).
20
ADCO, B 1444, f° 36 r° : mandement ducal de paiement de 10 £ 18 d. t. du 23 août 1374 et quittance du 16
novembre 1374.
21
Année 1374 – 1375 (ADCO, B 1444) : 20 £ 15 s. t. ; année 1376 – 1377 (ADCO, B 1451) : 46 £ 8 s. 4 d. t. ;
année 1384 – 1385 (ADCO, B 1463) : 8 £ 6 s. p.
22
ADCO, B 1438, f° 29 r° : mandement ducal du 7 juin 1373 de paiement de 10 £ 10 s. t. et de recouvrement de
gages de 16 £ 12 s. 10 d. ob. t. ; B 1463, f° 1 r° : recouvrement d’une dette à l’égard de Guillaume de Monthaut
et d’autres personnes de 200 fr. (lettre du receveur général du 28 août 1384) ; B 1462, f° 36 r° : recouvrement
er
d’une dette de 351 fr. 7 s. t. (cédule de la chambre des comptes du 31 décembre 1385 et quittance du 1 mai
er
1386) ; f° 24 r° : recouvrement de dette de 101 fr. 7 s. t. (lettre du receveur général du 1 mai 1386) ; B 1507, f°
1 v° et 40 r° : lettre du receveur général du 21 avril 1396 pour un remboursement de 30 fr. ; B 1508, f° 15 v° :
lettre du receveur général du 21 avril 1396 pour un paiement de 60 fr. ; B 1515, f° 40 v° : lettre du receveur
général du 21 août 1398 pour un paiement de 135 fr.
23
ADCO, B 1438, f° 51 v° : mandement ducal et quittance du 3 juillet 1373.
24
ADCO, B 1461, f° 107 v° : quittance du 24 juillet 1383.
25
ADCO, B 1503, f° 106 v° : mandement ducal du 26 février 1395.
394
Il suit le duc dans ses nombreux déplacements et s’est ainsi créé dans l’ensemble du
royaume un réseau d’épiciers-apothicaires locaux chez qui il effectue ses achats pour
l’hôtel du duc, de la duchesse et de leurs enfants. On peut citer parmi ces confrères :
Jean Guillaume 26 et Etienne Pasté à Paris, Pierre Johem 27 à Troyes, Dit Le
Bourguignon28 à Angers, Etienne Guillaume29 à Bruges, Berthoin30 à Nevers et Adam
de Baumes en Artois. Ce dernier pouvait même être considéré comme un ami de
Guillaume de Monthaut puisqu’il l’introduit à la cour en 138931, contribuant ainsi à
son intégration à l’hôtel ducal, puis le désigne comme l’un de ses légataires32.
26
ADCO, B 1438, f° 31 r° : achat d’hypocras, confitures et noisettes confites pour 7 £ 8 s. p. (mandement ducal
du 2 août 1372) ; achat de 12 £ d’épices confites (quittance du 2 août 1372) ; achat à Jean Guillaume et Pierre
Jouhem d’épices de chambre pour 8 £ t. (mandement ducal du 3 août 1372) ; f° 31 v° : achat d’épices de
chambre pour 10 £ 13 s. p. (mandement ducal et quittance du 24 juin 1373) ; achat d’épices de chambre pour
123 £ 10 s. 8 d. p. (mandement ducal et quittance du 20 décembre 1373) ; B 1441, f° 33 r° : achat
d’apothicairies pour 44 £ 17 s. (mandement ducal du 14 décembre 1373) ; B 1452, f° 37 r° : achat à Jean et
Etienne Guillaume d’épices de chambre pour 23 £ 4 s. p ; entre le 30 juin et le 19 juillet 1377 (mandement
ducal du 26 août 1377) ; f° 37 v° : achat d’épices de chambre entre le 18 septembre et le 2 octobre 1377 pour
14 £ 12 s. p. (mandement ducal et quittance du 12 décembre 1377).
27
ADCO, B 1438, f° 31 r° : achat à Jean Guillaume et Pierre Jouhem d’épices de chambre pour 8 £ t.
(mandement ducal du 3 août 1372).
28
ADCO, B 1438, f° 31 v° : achat d’épices confites à Dit Le Bourguignon et autres épiciers angevins non nommés
(mandement ducal du 24 novembre 1372).
29
ADCO, B 1452, f° 37 r° : achat à Jean et Etienne Guillaume d’épices de chambre pour 23 £ 4 s. p ; entre le 30
juin et le 19 juillet 1377 (mandement ducal du 26 août 1377).
30
ADCO, B 1438, f° 31 r° : mandement ducal du 18 août 1372 de paiement de 8 £ pour épices de chambre
achetées à Berthoin.
31
ADN, B 1859, n° 51687 : quittance concernant le paiement d’épices délivrées à Hesdin pour le duc par
l’intermédiaire d’Adam de Baumes alors que Guillaume de Monthaut se trouvait, sur ordre du duc, à Lille au
chevet de Pierre de La Trémoille, malade, en 1389.
32
ADCO, B 1554, f° 103 v° et 104 r° : mandement ducal du 25 octobre 1407 de paiement de deux sommes dues
à feu Guillaume de Monthaut 79 £ 10 s. p et de 85 £ 16 s. p. transférée directement à Adam de Baumes.
395
MORANT (HENRI DE)
(CHIRURGIEN)
Variantes Nom : de Moran, de Moreng
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : chirurgien
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
1379
M. vers 13903
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
13854
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement :
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville : chirurgien juré au Châtelet de Paris (à partir de 1379)5.
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Henri de Morant a soigné la jambe du duc Philippe le Hardi en 1385, ce qui lui a valu
une récompense de 50 fr.6.
Il n’appartenait pas à l’hôtel ducal.
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 1, p. 283 ; supplément, p. 118.
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 1, p. 283.
3
Ibid.
4
ADCO, B 1462, f° 89 v°.
5
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 1, p. 283.
6
ADCO, B 1462, f° 89 v° : mandement ducal et quittance du 2 août 1385.
1
2
396
MORISOT (MONIN)
(ÉPICIER)
Variantes Nom :
Variantes Prénom : Monnin
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NA
Désignation de sa profession dans les sources : épicier
Date d’apparition :
Date de disparition :
02/05/1384
1387/1389
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1384 – 1387/1389
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Dijon (1384)1
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Monin Morisot a vendu des pièces de tissus à la cour de Bourgogne : toile vermeille,
soie noire, fil noir, cendal, en 13842.
Vers 1387 – 1389, une somme d’argent lui a été remboursée par le maître de la
chambre aux deniers de la duchesse Marguerite de Male3.
Il n’appartenait pas à l’hôtel ducal.
1
ADCO, B 1463, f° 88 v°.
ADCO, B 1461, f° 88 v° et 89 r° : quittance du 2 mai 1384 ; B 1463, f° 88 v° : mandement de la duchesse du 25
octobre 1384.
3
ADCO, B 1469bis, f° 43 r°.
2
397
MORREY (NICOLAS DE)
(ÉPICIER)
Variantes Nom : de Maurey, de Maurrey, de Variantes Prénom :
Morray, de Morey, de Mourey, de Mourrey
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NA
Désignation de sa profession dans les sources : aide de l’épicerie (1445 – 1455)1, épicier
(1455 – 1465)2, épicier et apothicaire (1455 – 1465)3
Date d’apparition :
Date de disparition :
4
23/03/1445
M. entre le 03 et le 25/05/14625
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1445 – 1465
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique : Dijon ? (cf. réseau relationnel, familial)6
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement :
•
Réseau relationnel, familial : On trouve deux Henry de Morrey (père et fils),
bourgeois de Dijon, drapiers et marchands de vins, entre 1383 et 13897 : il est
possible que Nicolas de Morrey soit un de leurs descendants. Il se marie en 1459.
•
Service en ville :
1
ADN, B 2002, f° 175 v° ; B 2004, f° 252 v° et 253 r° ; B 2017, f° 259 v° et 260 r°.
ADN, B 2040, f° 212 r° et v° ; KRUSE, PARAVICINI, Die Hofordnungen […], « ordonnance de l’hôtel du duc Philippe
le Bon (1458) », § 522ab.
3
KRUSE, PARAVICINI, op. cit. « ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1449) », § 452a.
4
DHI Paris, Prosopographia Curiae Burgundicae, ID personne : 1098 (Internet : www.prosopographia‐
burgundica.org, 30/08/2014).
5
DHI Paris, Prosopographia Curiae Burgundicae, ID personne : 1098 (Internet : www.prosopographia‐
burgundica.org, 30/08/2014) : il est encore mentionné le 3 mai 1462 ; KRUSE, PARAVICINI, op. cit. « ordonnance
de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1458) » : 25 mai 1462 : date à laquelle, suite à son décès, son office est repris
par Poly Bulland.
6
MARCHAL‐VERDOODT, Table des noms […], « Morey, Morrey, Mory (Henry de) ».
7
Ibid.
2
398
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Nicolas de Morrey débute sa carrière à la cour de Bourgogne en 1445 en tant qu’aide
de l’épicerie ducale : il remplace Jean Arbelot, qui lui-même seconde Jacot Michel,
lorsqu’il est absent8. A partir du 18 novembre 1455, il est toujours épicier remplaçant,
mais cette fois de tout épicier ducal qui manquerait à l’appel, et non plus seulement
de Jean Arbelot9.
Il est enfin titularisé en tant qu’épicier et valet de chambre de Philippe le Bon suite à
la démission de Jacot Michel, le 8 mars 1461. Il semble que ce dernier ait manifesté
au duc sa volonté de céder son office à Nicolas de Morrey au moment de son départ
de la cour10.
A sa mort en mai 1462, c’est Poly Bulland qui lui succède11.
Nicolas de Morrey a accompagné le duc de Bourgogne au voyage d’Allemagne en
1458. A son retour, il s’est marié et a reçu 200 fr. de son maître (incluant ses gages
non perçus pour le précédent voyage)12.
8
KRUSE, PARAVICINI, op. cit. « [Projet d’] ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1445) », § 313a ;
« ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1449) », § 452.
9
KRUSE, PARAVICINI, op. cit. « ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1449) », § 452a.
10
KRUSE, PARAVICINI, op. cit. « ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1458) », § 522ab.
11
KRUSE, PARAVICINI, op. cit. « ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1458) », § 522d.
12
ADN, B 2040, f° 212 r° et v° : mandement ducal du 7 novembre 1459.
399
MOUTONVILLER, (JEAN DE) DIT MOUTON
(BARBIER)
Variantes Nom : de Moutonvillet
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NON
Désignation de sa profession dans les sources : barbier
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
18/06/1408
11/07/14092
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1408 – 1409
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement :
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Jean de Moutonviller était barbier de la duchesse Marguerite de Bavière. Il perçut en
1408 une partie d’un don de 43 francs pour un motif non précisé3.
En 1409, le duc de Bourgogne lui octroya à vie l’office du jeu de brelan de la ville de
d’Arras, en échange de 30 écus par an prélévés sur les revenus inhérents à cette
fonction4.
1
ADCO, B 1554, f° 204 r°.
ADN, B 17611, lettre n° 2.
3
ADCO, B 1554, f° 204 r° : mandement ducal du 18 juin 1408.
4
ADN, B 17611, lettres n° 1 et 2 ; B 1600, f° 77 v°.
2
400
NAST (GUILLAUME DE)
(MÉDECIN)
Variantes Nom : de Naste
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : physicien
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
05/02/1467
14703
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1467
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire : Docteur en médecine. Il a fait ses études à
Montpellier d’après Wickersheimer, mais sans doute une partie seulement car il
désigne Jacques Despars comme magister noster d’après Jacquart ; or, Jacques
Despars n’a été maître-régent qu’à Paris.
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Lille4
•
Réseau relationnel, familial : Il a un fils né avant le 5 février 1467, qu’il a eu de son
épouse dont le nom Ranary suggère qu’elle était parente avec le médecin lillois
Baude Rantery5. Il était ami avec Rémy Le Roy, huissier de la chambre des comptes
de Lille chez qui il fut reçu un soir de 14706.
•
Service en ville : Il a examiné des individus suspects de lèpre à Lille en 1470 d’après
Wickersheimer7.
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 1, p. 257 ; supplément, p. 108.
ADN, B 2061, f° 145 r°.
3
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 1, p. 257.
4
Ibid.
5
ADN, B 2061, f° 145 r°. Cf. fiche biographique « Rantery (Baude) ».
6
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 1, p. 257.
7
Ibid.
1
2
401
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Guillaume de Nast était conseiller et physicien de Philippe le Bon.
Le duc de Bourgogne lui offrit 64 £ 16 s. en février 1467 pour l’achat de vaisselle
d’argent à l’occasion du baptême de son fils dont il était le parrain8.
8
ADN, B 2061, f° 145 r°.
402
NAUDOILLE (GUILLAUME)
(ÉPICIER)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NA
Désignation de sa profession dans les sources : épicier
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
Avant le 12/01/1389
M. avant le 12/01/13892
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
Avant 1389
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Châtillon3
•
Réseau relationnel, familial : Marié à Huguette dont il eut deux filles : Marie et
Isabelle4
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Sa veuve reçoit, le 12 janvier 1389, une somme qui lui était due par la duchesse de
Bourgogne5.
Il n’appartenait pas à l’hôtel ducal.
1
ADCO, B 1513, f° 32 r°.
Ibid.
3
Ibid.
4
Ibid.
5
Ibid.
2
403
NAY (HENRY)
(CHIRURGIEN)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NON
Désignation de sa profession dans les sources : chirurgien
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
07 – 08/1446
14552
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1446
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Bruxelles3
•
Réseau relationnel, familial : Sans doute le frère de Jean Nay, chirurgien bruxellois
qui fut appelé à la cour ducale pour la même intervention en 14464.
•
Service en ville : A participé à l’examen d’individus suspects de lèpre à Bruxelles en
1455 avec notamment Jean de Wesalia et Roland Lescrivain5.
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
•
Henry Nay prit part, avec son frère (probablement) Jean, Pierre de Dalem et Gilles
Vinc, tous trois chirurgiens bruxellois également, à l’ouverture du corps de Catherine
de France, comtesse de Charolais, décédée le 30 juillet 1446 à l’âge de 18 ans.
Chacun des chirurgiens fut rétribué par le duc de Bourgogne à hauteur de 12 £6.
Il n’appartenait pas à l’hôtel ducal.
1
ADN, B 1991, f° 177 r°.
CHARMASSON, « Roland L’Ecrivain […], p. 24.
3
ADN, B 1991, f° 177 r°.
4
Ibid. Cf. fiche biographique.
5
CHARMASSON, loc. cit.
6
ADN, B 1991, f° 177 r°. Cf. fiches bibliographiques « Dalem (Pierre de) », « Nay (Jean) » et « Vinc (Gilles) ».
2
404
NAY (JEAN)
(CHIRURGIEN)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NON
Désignation de sa profession dans les sources : chirurgien
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
07 – 08/1446
07 – 08/14462
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1446
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Bruxelles3
•
Réseau relationnel, familial : Sans doute le frère de Henry Nay, chirurgien bruxellois
qui fut appelé à la cour ducale pour la même intervention en 14464.
•
•
Service en ville :
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Jean Nay prit part, avec son frère (probablement) Henry, Pierre de Dalem et Gilles
Vinc, tous trois chirurgiens bruxellois également, à l’ouverture du corps de Catherine
de France, comtesse de Charolais, décédée le 30 juillet 1446 à l’âge de 18 ans.
Chacun des chirurgiens fut rétribué par le duc de Bourgogne à hauteur de 12 £5.
Il n’appartenait pas à l’hôtel ducal.
1
ADN, B 1991, f° 177 r°.
Ibid.
3
Ibid.
4
Ibid. Cf. fiche biographique.
5
Ibid. Cf. fiches bibliographiques « Dalem (Pierre de) », « Nay (Henry) » et « Vinc (Gilles) ».
2
405
NEELE (GUILLAUME)
(ÉPICIER)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NA
Désignation de sa profession dans les sources : épicier
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
Avant 27/04/1404
10/09/14072
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1404 – 1407
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Bourges3
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Guillaume Neele a fourni le duc de Bourgogne Philippe le Hardi en apothicairies
prescrites par le physicien Geoffroy Maupoivre 4 . Celles-ci lui furent payées en
septembre 1407. Il est dit à ce moment-là valet de chambre de Jean Sans Peur.5
1
ADCO, B 1554, f° 103 v°. Il est payé en 1407 pour des apothicairies livrées à Philippe le Hardi.
Ibid.
3
Ibid.
4
Cf. fiche biographique.
5
ADCO, B 1554, f° 103 v°.
2
406
NICOLAY (JOSSE)
(CHIRURGIEN)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : chirurgien
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
1441
14463
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1441 – 1446
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Anvers4
•
Réseau relationnel, familial :
•
•
Service en ville :
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Josse Nicolay a soigné la jambe du duc Philippe le Bon à Bruxelles en 1441 et reçut
10 £5. Il fut aussi convoqué par le duc à Bruges avec Jacques Despars le 8 juin 1444
et reçut 24 £6 ; puis à Lille le 4 avril 1446 où il obtint 48 £ pour avoir soigné ce même
patient d’une escharbouche [un furoncle] […] ou doz7.
Il n’appartenait pas à l’hôtel ducal.
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 2, p. 513.
ADN, B 1972, f° 174 v°.
3
ADN, B 1991, f° 176 r°.
4
ADN, B 1972, f° 174 v° ; B 1982, f° 86 r°, 196 r° ; B 1991, f° 89 v°, 176 r°.
5
ADN, B 1972, f° 174 v°.
6
ADN, B 1982, f° 86 r°, 196 v°.
7
ADN, B 1991, f° 89 v°, 176 r°.
1
2
407
NIVELLES (PIERRE)
(CHIRURGIEN)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NON
Désignation de sa profession dans les sources : chirurgien
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
16/06/1467
08/07/14672
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1467
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Bruges3
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Pierre Nivelles assista les chirurgiens du duc de Bourgogne Philippe le Bon à ouvrir,
nectoyer et embasmer ledit corps du prince au lendemain de sa mort survenue le 15
juin 1467. Un autre chirurgien brugeois fut appelé en renfort à cette occasion :
Guillaume de Molin. Il furent rétribués ensemble de 12 £4.
Il n’était pas intégré à l’hôtel ducal.
1
Jour de l’embaumement de Philippe le Bon.
ADN, B 2064, f° 220 r°.
3
Ibid.
4
Ibid.
2
408
NUITS (GURRY DE)
(BARBIER)
Variantes Nom : Guery
Variantes Prénom : Nuiz
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : barbier
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
3
1368 ou 1375
13964
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
13755 – 13876
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique : Nuits-Saint-Georges7
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Dijon (à partir de 13688 au plus tôt, 13759 au plus tard,
139610).
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville : Il a participé à une assemblée restreinte des habitants de Dijon en
juin 138711.
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 1, p. 269.
DUTOUR, Une société de l’honneur […], p. 225, 226.
3
PROST, Inventaires […], tome 1, n° 2408.
4
DUTOUR, loc. cit.
5
PROST, loc. cit.
6
ADCO, B 1469, f° 85 v° et 86 r°.
7
D’après son patronyme.
8
DUTOUR, loc. cit.
9
PROST, loc. cit.
10
DUTOUR, loc. cit.
11
DUTOUR, op. cit. p. 224.
1
2
409
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Philippe le Hardi eut plusieurs fois recours aux services de Gurry de Nuits. Le 6
octobre 1375, il a saigné le duc, et obtenu une rétribution de 20 fr.12. En 1387, suite à
un contrat établi avec ce même prince, il a perçu 10 fr. pour avoir guéri plusieurs
serviteurs ducaux13.
Il n’appartenait pas à l’hôtel ducal.
12
13
PROST, loc. cit.
ADCO, B 1469, f° 85 v° et 86 r°.
410
PALMES (JEAN DE)
(MÉDECIN)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : physicien
Date d’apparition :
Date de disparition :
1412
17/07/14202
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1412 – 1420
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire : Maître en arts et licencié en médecine3
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Beaune4
•
Réseau relationnel, familial : Il a eu une liaison avec sa servante Guiote de Vaulx
dont est né son fils Grand-Jean ; et avec sa chambrière Marguerite de Salins, mère de
ses fils Philibert-Petit et Jean. Ces trois enfants ont été légitimés par le duc de
Bourgogne le 13 octobre 14155.
•
Service en ville :
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 2, p. 459 ; supplément, p. 172.
MOLLAT, Comptes généraux […], II.2, n° 4935.
3
er
ADCO, B 11191, pièce datée du 1 novembre 1415 ; B 1588, f° 148 v°.
4
ADCO, B 1567, f° 145 r° et v°.
5
er
ADCO, B 11191, pièces datées du 13 octobre 1415 et du 1 novembre 1415.
1
2
411
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Jean de Palmes a contribué avec ses confrères Boniface de Meaulx, Raymond de
Monnesson, Nicolas Joliette et Humbert Quanteau aux soins d’Isabelle de
Bourgogne, comtesse de Penthièvre, dans sa dernière maladie et fut gratifié de 30 £,
en octobre 14126.
L’année suivante, la duchesse Marguerite de Bavière est malade à Dijon et fait appel
à lui : il collabore de nouveau avec Boniface de Meaulx et Nicolas Joliette, et
rencontre Jean Coiffy. Il reçoit 15 £7.
Ces succès lui valent d’être officiellement retenu physicien de la duchesse le 30
juillet 1415, il dispose pour son service de trois chevaux 8 . S’ensuivent les
légitimations de ses trois fils que le duc de Bourgogne lui accorde à titre gracieux en
octobre 14159.
La duchesse de Bourgogne lui octroie 40 francs le 3 novembre 1417 pour ses services
et autres causes non précisées10. En décembre il est de nouveau sollicité pour soigner
la fille de Jean Sans Peur, Agnès de Bourgogne, malade de varole11.
Il se voit enfin accorder une pension annuelle à volonté de 200 francs, payées en deux
fois à la Saint-Jean-Baptiste et à Noël12. Il la percevra jusqu’à la mort de Jean Sans
Peur13.
6
ADCO, B 1569, f° 111 v° et 112 r° : mandement ducal du 13 octobre 1412.
ADCO, B 1567, f° 145 r° et v° : lettres patentes de la duchesse du 23 juin 1413.
8
ADCO, B 1588, f° 148 v°. Il est aussi physicien des enfants de la duchesse comme l’indique en décembre 1417
la mention ADCO, B 1588, f° 167 r° : Jehan de Palmes, phisicien de ma damoiselle Agnes de Bourgoigne.
9
er
ADCO, B 11191, lettres du 13 octobre et du 1 novembre 1415.
10
ADCO, B 1588, f° 189 v° : lettres patentes de la duchesse du 3 novembre 1417.
11
ADCO, B 1588, f° 167 r° : lettres patentes de la duchesse du 16 décembre 1417. Il peut s’agir effectivement
de la variole, mais il est plus probable que ce fut la varicelle : seuls deux médecins ont été mobilisés (Jean de
Palmes et Jean de Chalon), et leur rétribution fut modérée (6 francs pour Jean de Chalon), preuves que la
maladie de la princesse s’est vite résorbée et qu’elle n’a pas fortement inquiété son entourage.
12
MOLLAT, op. cit. II.1, n° 3466.
13
MOLLAT, op. cit. II.2, n° 4932 et 4935.
7
412
PARADIS (GUILLAUME)
(MÉDECIN)
Variantes Nom : de Paradis, Paradix
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : physicien
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
1431
14513
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
14394 – 14415
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire : Docteur en médecine6.
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Saint-Omer (1430 – 1451)7
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville : Il est médecin pensionné de la ville de Saint-Omer, chargé des soins
des lépreux. Il examine des personnes suspectées de ladrerie notamment en 1430,
1450 – 14518.
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 1, p. 259 ; supplément, p. 109.
WICKERSHEIMER, op. cit. supplément, p. 109.
3
Ibid.
4
ADN, B 1966, f° 208 r°.
5
ADN, B 1969, f° 254 v°.
6
WICKERSHEIMER, op. cit. supplément, p. 109.
7
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 1 p. 259 ; supplément, p. 109.
8
Ibid.
1
2
413
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Guillaume Paradis officia deux fois à la cour de Bourgogne :
- En 1439, il soigne le duc Philippe le Bon à Saint-Omer et perçoit 30 £9.
- En 1440, il est appelé à Hesdin pour soigner Charles, comte de Charolais, avec
Jacques Despars, Jean de L’Escluse et Florent. Il est payé 24 £ pour cette visite10.
Il n’appartenait pas à l’hôtel ducal.
9
ADN, B 1966, f° 208 r° : mandement ducal du 13 novembre 1439.
ADN, B 1969, f° 254 v° : mandement ducal du 2 janvier 1441. Cf. fiches biographiques de ces physiciens.
10
414
PARENT (JACQUES)
(BARBIER)
Variantes Nom : Jacobin, Jacotin, Jaquemart, Variantes Prénom : Parend
Jacquotin
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : barbier2
Date d’apparition :
Date de disparition :
3
1423
29/06/14694
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1423 – 1469
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Picardie (1443 – 1444)5
•
Réseau relationnel, familial : Frère de Jean Parent, barbier du duc Philippe le Bon
(1444 – 1449)6.
•
Service en ville :
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 1, p. 341.
Il est cité comme barbier dans toutes les sources consultées. Wickersheimer le désigne comme chirugien, il
s’agit d’une erreur de sa source : FAIDHERBE, Les médecins et les chirurgiens de Flandres […], p. 152 – 153.
3
ADN, B 1929, f° 158 v°.
4
DHI Paris, Prosopographia Curiae Burgundicae, ID personne : 0710 (Internet : www.prosopographia‐
burgundica.org, 20/12/2014).
5
ADN, B 1978, f° 211 r°.
6
KRUSE, PARAVICINI, Die Hofordnungen […], « [Projet d’] ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1445) », §
298 ; « ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1449) », § 431.
1
2
415
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Jacques Parent est l’un des valets de chambre et barbiers du duc Philippe le Bon
depuis au moins 14237. La confiance que lui accorde le duc de Bourgogne est
manifeste en 1426 lorsqu’il lui confie une mission secrète avec l’épicier Jacquot
Michel, qui vaut au barbier une indemnité de 50 écus d’or8.
Jacques Parent dispose de deux chevaux et d’un valet9 et sert à tour de quatre mois,
en alternance avec Richard Le Conte et Jean Lanternier, et avec Barthélémy Partant
qui est continuellement auprès du duc en 143310. En 1438, ce dernier sert toujours
sans ordonnance, assisté d’un binôme de barbiers qui se relayent chaque semestre :
Jacques Parent et Jean Lanternier servent au premier semestre, Richard Le Conte et
Michel Zuerinc au second11. En 1445, il est encore cité dans le projet d’ordonnance
de l’hôtel ducal12. Son frère Jean est engagé le 7 juin 1444 pour le suppléer si besoin.
Jacques Parent sert le duc de Bourgogne selon les mêmes modalités, son coéquipier
étant à partir de 1449 Jean Lanternier le jeune, jusque 145813. L’ordonnance de
l’hôtel établie cette année-là indique qu’il est toujours de service à tour de 6 mois
mais seul, en alternance avec Michel Zuerinc14.
Ses gages journaliers sont de 12 s.15, des recouvrements de ceux-ci sont attestés
ponctuellement au cours de sa carrière16.
Il a par ailleurs bénéficié de nombreux dons occasionnels rétribuant ses bons
services17, le dédommageant de frais médicaux18, l’aidant au remplacement de ses
montures19 ou à supporter ses frais de voyage vers son domicile après son tour20.
7
ADN, B 1929, f° 158 v°.
ADN, B 1933, f° 178 r° et v° : mandement ducal du 5 février 1426 de paiement de 54 s. ; B 1935, f° 81 r° et v° :
mandement ducal du 31 octobre 1426 de don de 50 écus.
9
KRUSE, PARAVICINI, op. cit. « ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1433) », § 305 ; « ordonnance de
l’hôtel du duc Philippe le Bon (1438) », § 342 ; « ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1449) », § 423.
10
KRUSE, PARAVICINI, op. cit. « ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1433) », § 305 à 309.
11
KRUSE, PARAVICINI, op. cit. « ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1438) », § 342 à 348.
12
KRUSE, PARAVICINI, op. cit. « [Projet d’] ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1445) », § 295.
13
KRUSE, PARAVICINI, op. cit. « ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1449) », § 423 à 430.
14
KRUSE, PARAVICINI, op. cit. « ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1458) », § 538, 539.
15
Ibid.
16
ADN, B 1955, n° 57039 : attestation de Simon Le Fournier, maître de la chambre aux deniers du duc, de
dettes de gages pour la période du 9 au 19 janvier 1435 ; B 1963, f° 61 v° : mandement ducal du 29 mai 1438 de
paiement de 34 £ 2 s. de gages ; B 2061, f° 165 r° : mandement ducal du 14 novembre 1464 de paiement de 67
£ pour reste de gages ; f° 3 v° (fin du registre) : paiement de 11 £ 8 s. pour restes de gages après le décès de
Philippe le Bon.
17
ADN, B 1942, f° 169 r° : mandement ducal du 3 novembre 1431 de don de 40 fr. ; B 1945, f° 121 v° :
mandement ducal du 30 mai 1432 de don de 28 £ 10 s.
18
er
ADN, B 1933, f° 106 v° : mandement ducal du 1 mai 1426 de don de 40 fr. pour supporter des frais
médicaux et le remplacement d’un cheval perdu.
19
er
ADN, B 1933, f° 106 v° : mandement ducal du 1 mai 1426 de don de 40 fr. pour supporter des frais
médicaux et le remplacement d’un cheval perdu ; B 1938, f° 130 r° et v° : don ducal de 28 £ ; B 1942, f° 55 v° :
don ducal d’une haquenée de poil noir valant 34 saluts d’or ; B 1948, f° 161 r° et v° : mandement ducal du 23
janvier 1433 de don de 32 saluts d’or.
20
ADN, B 1942, f° 45 r° : don ducal de 6 écus, soit 7 £ 4 s. pour ses frais de séjour à Bruges après le départ du
duc ; B 1945, f° 145 v° : don ducal de 23 £ pour son retour après s’être acquitté de son service ; B 1978, f° 211
r° : don ducal de 16 fr. pour son retour de Dijon en Picardie.
8
416
Jacques Parent a assuré les soins des blessés de l’armée ducale en 1434 en Flandres et
en Artois21. Il a de plus contribué, en 1435 avec quelques archers, à renvoyer d’Artois
des mercenaires ramenés de Bourgogne par Jean, bâtard de Luxembourg, seigneur de
Haubourdin. Jean de Bourgogne, comte d’Etampes, le récompensa de 9 £ pour cela,
au nom de Philippe le Bon22.
Dans le cadre de son office on le voit aussi effectuer pour la cour des achats d’objets
relatifs au métier de barberie23. Au-delà de ses fonctions, il a fourni plusieurs fois au
duc des chevaux24, et s’est vu confier la garde et les soins des lévriers du prince en
145725.
21
WICKERSHEIMER, loc. cit.
ADN, B 1955, n° 57004 : mandement ducal par procuration de Jean, comte d’Etampes, du 6 avril 1435 ; B
1956, n° 57155 : quittance de Jacques Parent du 17 octobre 1435.
23
ADN, B 1929, f° 158 v° : achat de deux peignes d’ivoire valant 3 fr. 4 s. (en 1423 – 1424) ; B 1954, f° 151 v° :
paiement de 16 £ 6 s. pour divers objets achetés pour le duc (en 1435) ; B 1957, f° 314 v° : paiement de 18 s.
pour l’achat de deux bourses de chamois destinées à contenir le couvre‐chef et l’étui à barbier du duc (en
1436) ; B 1963, f° 211 r° : paiement de 29 s. 6 d. pour l’achat de deux peignes et d’une broche d’ivoire (e, 1438).
24
ADN, B 1942, f° 43 r° : paiement de 44 £ 4 s. pour un cheval gris vendu au duc pendant le siège de
Compiègne et donné au seigneur des Plateaulx (février 1431) ; B 1951, f° 195 v° : mandement ducal du 10 avril
1431 de paiement de 100 saluts d’or pour un cheval acheté par le duc pour un de ses chambellans ; B 1954, f° 9
v° : lettre du receveur général du 19 avril 1435 relative à un paiement de 115 £ pour un cheval donné par le duc
à Jacques, seigneur de Villiers‐de‐L’Isle‐Adam ; B 1991, f° 199 r° et v° : mandement ducal du 6 mai 1445 de
paiement de 48 £ pour un cheval gris pommelé que le duc comptait offrir à son écuyer d’écurie.
25
ADN, B 2027, n° 61912 : mandement ducal du 6 mai 1457 de délivrer deux muids de blé à Jacques Parent en
échange de la garde des lévriers ; B 2028, n° 62056 : quittance de Jacques Parent du 23 septembre 1457.
22
417
PARENT (JEAN)
(BARBIER)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NON
Désignation de sa profession dans les sources : barbier
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
07/06/1444
14492
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1444 – 1449
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement :
•
Réseau relationnel, familial : Frère de Jacques Parent, barbier du duc de Bourgogne
Philippe le Bon3.
•
Service en ville :
KRUSE, PARAVICINI, Die Hofordnungen […], « ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1449) », § 431.
Ibid.
3
KRUSE, PARAVICINI, op. cit. « [Projet d’] ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1445) », § 298 ;
« ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1449) », § 431.
1
2
418
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Jean Parent, frère de Jacques Parent, fut recruté comme barbier suppléant de l’hôtel
ducal le 7 juin 14444. Il était tenu de pallier les absences de son frère ou de Richard
Le Conte5. Ce dernier ayant abandonné son poste, ou étant décédé, au moment de la
rédaction de l’ordonnance de 1449, Jean Parent n’est plus chargé que du
remplacement de Jacques6.
Il servit effectivement Philippe le Bon à Bruxelles entre le 5 novembre et le 22
décembre 1444, et fut rétribué de 4 £, en plus de ses gages journaliers, pour ses frais
de séjour dans cette ville7.
Contrairement à son frère, il n’est pas nommé dans l’ordonnance de l’hôtel ducal de
14588.
4
KRUSE, PARAVICINI, op. cit. « ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1449) », § 431.
KRUSE, PARAVICINI, op. cit. « [Projet d’] ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1445) », § 298.
6
KRUSE, PARAVICINI, op. cit. « ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1449) », § 431.
7
DHI Paris, Prosopographia Curiae Burgundicae, ID personne : 1092 (Internet : www.prosopographia‐
burgundica.org, 02/09/2014) ; ADN, B 1982, f° 200 r°.
8
KRUSE, PARAVICINI, op. cit. « ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1458) », § 538.
5
419
PARTANT (BARTHÉLÉMY)
(BARBIER)
Variantes Nom : Partault, Partaut
Variantes Prénom : Berthélémi, Berthélémy,
Bertholomy
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : barbier
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
24/11/1416
31/12/14583
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
14274 – 1458
Autres cours fréquentées :
BERRY : barbier de Jean, dauphin de Viennois et duc de Berry (1416)5
• Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement :
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 1, p. 62.
Ibid.
3
KRUSE, PARAVICINI, Die Hofordnungen […], « ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1458) », § 534.
4
DHI Paris, Prosopographia Curiae Burgundicae, ID personne : 0340 (Internet : www.prosopographia‐
burgundica.org, 03/09/2014).
5
WICKERSHEIMER, loc. cit.
1
2
420
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Barthélémy Partant apparaît dans les sources comptables de l’hôtel ducal en 14276. Il
est officiellement inscrit dans l’ordonnance de l’hôtel de Philippe le Bon le 27 août
1429 : il est nommé à la place de Richard Le Conte, probablement d’un âge avancé et
en fin de carrière. Celui-ci reste cependant attaché à l’hôtel du duc, en tant que
remplaçant de Barthélémy Partant, qui sert à tour avec Jean Lanternier7. Ensuite, en
1433, il sert sans ordonnance, c’est-à-dire qu’il demeure à la cour en permanence : il
est donc premier barbier de Philippe le Bon8. Il dispose de deux chevaux et d’un
valet9. Ces modalités d’exercice ne seront pas modifiées jusqu’à l’ordonnance de
l’hôtel du 31 décembre 145810. Ce dernier document précise que ne sera son lieu
impetrable11.
Barthélémy Partant reçoit 40 £ de Philippe le Bon en 1431 pour acheter un cheval12.
On le voit par la suite vendre plusieurs bêtes au duc de Bourgogne : trois en 1432,
valant ensemble 200 couronnes d’or13 ; et une en 1436, valant 36 saluts d’or14.
En 1432, le duc de Bourgogne le dédommage de 1000 clinquarts, à cause des jeux de
brelenc, de dez et de tables de Nieuport, dont le barbier bénéféciait et qui ont été
donnés au Bègue de Monthléry, écuyer de la duchesse de Bourgogne15.
L’année suivante, il reçoit 9 £ 14 s. pour avoir réparé la cheminée de la chambre du
duc, en son hôtel de Middlebourg16. Plusieurs autres missions n’ayant peut-être aucun
lien avec son métier lui furent confiées dans les années 1430 : il est gratifié de 27 £ en
1434 pour aucunes choses secrectes17 et de 63 £18 puis 9 £19 en 1436 pour aucunes
choses que [le duc] lui a ordonné faire et dont il ne veult autre declaracion estre
faicte.
6
DHI Paris, Prosopographia Curiae Burgundicae, ID personne : 0340 (Internet : www.prosopographia‐
burgundica.org, 03/09/2014).
7
KRUSE, PARAVICINI, op. cit. « ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1426 – 1427) », § 267.
8
KRUSE, PARAVICINI, op. cit. « ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1433) », § 305, 306.
9
Ibid.
10
KRUSE, PARAVICINI, op. cit. « ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1438) », § 342 ; « [Projet d’]
ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1445) », § 293 ; « ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon
(1449) », § 423, 424.
11
KRUSE, PARAVICINI, op. cit. « ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1438) »
12
ADN, B 1942, f° 95 v°.
13
ADN, B 1945, f° 167 v° : mandement ducal du 18 novembre 1432.
14
ADN, B 1957, f° 297 v° : mandement ducal du 11 février 1436.
15
ADN, B 1945, f° 150 r° et v° : mandement ducal du 11 novembre 1432.
16
ADN, B 1948, f° 107 r° : mandement ducal du 3 avril 1433.
17
ADN, B 1951, f° 140 r° et v° : mandement ducal du 22 octobre 1434.
18
ADN, B 1957, f° 253 r° : mandement ducal du 21 mars 1436.
19
ADN, B 1957, f° 314 v° et 315 r°.
421
PASTÉ (ETIENNE)
(ÉPICIER)
Variantes Nom :
Variantes Prénom : Estienne, Thévenin
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NA
Désignation de sa profession dans les sources : épicier, apoticaire1
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
24/04/1376
M. entre le 26/013 et le 01/07/13944
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1376 – 1394
Autres cours fréquentées :
1
ADCO, B 1451, f° 43 v°.
ADCO, B 1445, f° 49 r°.
3
Une dette ducale lui est remboursée à cette date.
4
Mandement ducal pour le remboursement d’une dette versée à son frère et héritier Andry Pasté.
2
422
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Paris (1376 – 1394)5
•
Réseau relationnel, familial : Son épouse est prénommée Marguerite6. Après le décès
de son mari, elle continue à fournir la cour de Bourgogne en épices de chambre7.
Etienne Pasté a deux frères :
-
André (Andry) : clerc de Jean Blanchet, secrétaire du duc de Bourgogne, puis
clerc de la chambre des comptes à Dijon (1366 – 1367), et enfin maître de la
chambre des comptes à Dijon (1373 – 1410). Il est marié à Jeanne, fille de
Dimanche Vitel, receveur général de Bourgogne8. Etienne l’a désigné comme
exécuteur testamentaire9. André Pasté a été anobli par le roi de France en 141010.
Il est décédé en 141211.
- Louis (Loys) : clerc, il est chargé de tenir les comptes de l’édification de la
Chartreuse de Dijon (1377 – 1379) puis est nommé grenetier du grenier à sel de
Dijon. Il est décédé en septembre 139412. Sa veuve Julienne est mentionnée dans
les comptes ducaux en 139713.
Etienne Pasté, auditeur des comptes du duc de Bourgogne à Dijon en 1412 est
probablement le fils de l’un de ces trois frères. Il pourrait s’agit d’André, si l’on se fie
au fait qu’il appartenait lui-même à la chambre des comptes de Dijon, mais les
sources de mon corpus ne permettent pas de l’affirmer avec certitude14.
•
Service en ville : Il est bourgeois de Paris15.
5
ADCO, B 1445, f° 49 r° ; B 1499, f° 59 v°.
ADCO, B 1502, f° 51 v°.
7
ADCO, B 1499, f° 59 v° : mandement de la duchesse du 28 juillet 1394.
8
PROST, Inventaires […], tome 1, n° 3165.
9
ADCO, B 1502, f° 51 v°.
10
BARTIER, Légistes et gens de finances […], p. 246.
11
PROST, loc. cit.
12
Ibid.
13
ADCO, B 1518, f° 51 v°.
14
ADCO, B 1569, f° 71 v°.
15
ADCO, B 1445, f° 49 r°.
6
423
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Etienne Pasté n’appartenait pas à l’hôtel ducal mais a été le fournisseur régulier de la
cour de Bourgogne à Paris, de 1376 à sa mort en 1394, que ce soit en medicines et
apoticaries16, ou encore cire, encre, rubans de soie, papier et parchemin pour les
secrétaires ducaux17. Ses frères étant clercs de la cour ducale, il est probable que ce
soit eux qui aient amené les secrétaires du duc à se fournir chez lui. On ne le voit
jamais fournir des épices de chambre, au contraire de sa veuve18. Cependant, comme
celle-ci n’apparaît qu’une fois dans les sources consultées, on ne peut avancer qu’elle
n’ait jamais livré de médicaments à la cour, et en déduire qu’il fallait une autorisation
particulière nominative pour la délivrance de susbstances pharmaceutiques.
Les prescripteurs des remèdes pour le duc, la duchesse, la comte de Nevers ou les
gens de l’hôtel ducal (notamment Guy et Guillaume de La Trémoille), qui collaborent
avec Etienne Pasté, sont les habituels physiciens et chirurgiens de la cour de
Bourgogne : Jean de Pouilly19, Jean Durand20, Jean Le Conte21, Gervaise Le Conte22,
Thomas Froissard de Voyenne23, Henri Carpentin24, Jacques et Dreux Du Bourc25,
Guibert de Langres26. Trois de ses listes d’apothicairies de 1386 sont détaillées et ont
été publiées par B. et H. Prost27.
16
ADCO, B 1445, f° 49 r° : mandement ducal et quittance du 24 avril 1376 ; B 1451, f° 44 r° : mandement ducal
et quittance du 7 mai 1377 ; 43 v° : mandement ducal et quittance du 20 juillet 1377 pour des livraisons entre
le 21 mars et le 19 juillet ; B 1452, f° 38 v° : mandement ducal et quittance du 2 décembre 1377 ; B 1461, f° 72
er
r° et v° : mandement ducal et quittance du 25 juin 1383 pour des livraisons entre le 18 août 1380 et le 1 mai
1383 ; f° 73 r° : mandement ducal et quittance du 3 février 1384 pour des livraisons entre le 6 mai et le 19 juilet
1383 ; B 1463, f° 69 r° : mandement ducal du 19 février 1385 ; B 1467, f° 39 v° et 40 r° : mandement de la
duchesse du 31 mai 1387 ; PROST, op. cit. tome 2 p. 206 – 210 ; B 1469, f° 51 v° : mandement ducal et quittance
du 27 juin 1388 pour une livraison entre le 10 décembre 1386 et le 23 janvier 1388 ; mandement ducal du 18
juillet 1388 pour une livraison entre le 10 mai 1387 et le 4 juillet 1388 ; B 388 : liste d’apothicairies livrées entre
le 8 août 1390 et le 10 février 1392.
17
ADCO, B 1461, f° 73 r°, 97 ; B 1463, f° 110 v° ; B 1465, f° 79 r°.
18
ADCO, B 1499, f° 59 v°.
19
ADCO, B 1445, f° 49 r° ; B 1451, f° 43 v° ; B 1461, f° 72 r°, 73 r° ; B 1469, f° 51 v° ;
20
ADCO, B 388, 1391. Apoticairies achetees a Paris pour le duc.
21
ADCO, B 1469, f° 51 v° ; PROST, op. cit. tome 2, p. 209 – 210.
22
PROST, op. cit. tome 2, p. 206 – 207, 210 note 2.
23
ADCO, B 1467, f° 39 v° et 40 r° ; B 1469, f° 51 v° ; PROST, op. cit. tome 2, p. 207 – 208, 210 note 2.
24
ADCO, B 1467, f° 39 v° et 40 r°.
25
ADCO, B 1461, f° 72 v°.
26
ADCO, B 1461, f° 73 r°.
27
PROST, op. cit. tome 2, p. 206 – 210.
424
PATENOSTRE (ANTOINE)
(MÉDECIN)
Variantes Nom :
Variantes Prénom : Anthoine
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : maître ès-arts et bachelier en médecine
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
01/10/1458
30/09/13643
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1458 – 1464
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire : Maître ès-arts et bachelier en médecine (1459). Il
poursuit ses études à Louvain dans le but d’obtenir la maîtrise ou le doctorat de
médecine, et a l’intention ensuite d’aller perfectionner sa formation à Montpellier
et/ou en Italie4.
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement :
•
Réseau relationnel, familial : Il est le fils de Jean Patenostre, dit Potaige, aide de la
paneterie puis huissier de salle d’Isabelle de Portugal avant d’être huissier de salle de
Philippe le Bon, jusqu’au 30 avril 1466 au plus tard ; et peut-être le frère de
Guillemin Patenostre, valet de sommier de Charles le Téméraire, relevé par le DHI de
Paris du 9 mai 1467 au 9 décembre 1476.
•
Service en ville :
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 1, p. 37.
ADN, B 2040, f° 209 r°.
3
PARAVICINI, Comptes de l’argentier […], vol. 1, § 2300.
4
ADN, B 2040, f° 209 r° ; PARAVICINI, loc. cit.
1
2
425
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Jean Patenostre reçut du duc de Bourgogne 18 £ en 1459 pour financer les études de
son fils Antoine à l’université de Louvain du 1er octobre 1458 au 31 mars 14605.
Cette aide fut renouvelée à hauteur de 36 £ annuels pour trois ans du 1er octobre 1461
au 30 septembre 14646.
Même si l’octroi de ces subventions ducales a dû être motivé par une perspective
d’intégration à la cour, Antoine Patenostre n’apparaît pas parmi les praticiens
médicaux du duc par la suite.
5
6
ADN, B 2040, f° 209 r°.
PARAVICINI, loc. cit.
426
PERRIN (JEAN)
(ÉPICIER)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NA
Désignation de sa profession dans les sources : épicier
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
14/05/1372
21/06/13722
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1372
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Troyes3
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Jean Perrin a livré des citrons et de l’anis confit au duc de Bourgogne en mai 13724.
Il n’appartenait pas à l’hôtel ducal.
1
ADCO, B 1438, f° 32 r°.
Ibid.
3
Ibid.
4
Ibid.
2
427
PERTRE (GUILLAUME)
(MÉDECIN)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NON
Désignation de sa profession dans les sources : physicien
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
13/08/1439
13/08/14392
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1439
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement :
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Guillaume Pertre fut convoqué d’urgence par la duchesse de Bourgogne à SaintOmer le 13 août 14393.
Il n’appartenait pas à l’hôtel ducal.
1
ADN, B 1966, f° 146 r°.
Ibid.
3
Ibid.
2
428
PHILIPPE (YVES)
(CHIRURGIEN)
Variantes Nom : Phelippe
Variantes Prénom : Yve
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : chirurgien
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
1436
14533
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1436 – 14464
Autres cours fréquentées :
FRANCE : chirurgien de Charles VII (1447 – 1453)5
ORLÉANS : sert Jean de Dunois, bâtard d’Orléans, lors du siège du Mans (1448)6
• Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique : Doyen de Noyon (1447 – 1453)7
•
Lieu(x) d’établissement : Noyon8
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 1, p. 314.
ADN, B 1957, f° 159 r°.
3
WICKERSHEIMER, loc. cit.
4
ADN, B 1991, f° 90 r°, 176 v° et 177 r°.
5
WICKERSHEIMER, loc. cit.
6
Ibid.
7
Ibid.
8
ADN, B 1957, f° 249 r° ; B 1972, f° 183 v° et 184 r° ; B 1991, f° 90 r°, 176 v° et 177 r°.
1
2
429
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Yves Philippe est convoqué par le duc Philippe le Bon souffrant du genou en 1436 à
Hesdin9, puis en 1446 à Lille pour soigner l’escharbouche de ce même patient10. Ces
interventions lui rapportèrent 24 et 48 £.
Entretemps, il a servi l’armée ducale à Calais en 1436 : s’étant à cette occasion
fracturé la jambe, sa rétribution de 24 £ fut doublée11. Malchanceux, il perd un cheval
et se rompt le bras cinq ans plus tard à Gravelines, en revenant d’une expédition
militaire du duc à Calais. Ce dernier le dédommage de 42 saluts d’or12.
Il n’appartenait pas à l’hôtel ducal.
9
ADN, B 1957, f° 159 r°, 249 r° : convocation du 4 novembre 1436.
ADN, B 1991, f° 90 r°, 176 v° et 177 r° : convocation du 9 avril 1446.
11
ADN, B 1957, f° 279 r°, 280 r°.
12
ADN, B 1972, f° 183 v° et 184 r° : mandement ducal du 23 septembre 1441.
10
430
PICOTIN (HUGUES)
(MÉDECIN)
Variantes Nom : Piquotini, Picotey,
Variantes Prénom :
Pygnotey, Picolin
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : NA2
Date d’apparition :
Date de disparition :
3
1400
14264
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1400 – 14025
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire : Formé à l’université de Paris. Maître en arts,
écolier à la faculté de médecine (1400 – 1402). Licencié en médecine (1419).6
•
Parcours ecclésiastique : Chanoine du chapitre de Besançon (1426). Chanoine de la
collégiale Saint-Hippolyte de Poligny.7
•
Lieu(x) d’établissement :
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 1, p. 307.
Il n’apparaît pas dans les sources consultées, sa fiche biographique est rédigée à partir de la notice que lui a
consacrée Wickersheimer.
3
WICKERSHEIMER, loc. cit.
4
Ibid.
5
Ibid.
6
Ibid.
7
Ibid.
1
2
431
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Alors qu’il étudiait la médecine à Paris, Jean, comte de Nevers, lui octroya un don
afin qu’il achète un livre de médecine8. Plus tard, c’est Philippe le Bon qui lui a
permis d’accéder à la prébende de la collégiale de Poligny9.
Il n’appartenait pas à l’hôtel ducal.
8
9
Ibid.
Ibid.
432
PIETRE (BARTHÉLÉMY DE)
(ÉPICIER)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NA
Désignation de sa profession dans les sources : épicier
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
12/1409
14/03/14102
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1409
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Paris3
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Barthélémy de Pietre a livré au duc de Bourgogne du salpêtre et du soufre pour en
faire de la poudre à canon en décembre 1409 pendant le siège de Valexon. Il fut payé
en mars 14104.
Il n’appartenait pas à l’hôtel ducal.
1
ADCO, B 1560, f° 276 r° et v°.
Ibid.
3
Ibid.
4
Ibid.
2
433
PISAN (THOMAS DE)
(MÉDECIN)
Variantes Nom : de Beloingne, de Bologne,
Variantes Prénom :
de Boulogne, de Bouloigne
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : Physicien. D’après Wickersheimer, il est dit
chirurgien dans un mandement de don de Charles VI2.
Date d’apparition :
Date de disparition :
3
1343
M. Entre 1386 et 13894.
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
13785
Autres cours fréquentées :
FRANCE (attesté de av. 1368 à 1384)
SAVOIE (1376)6
• Origine géograhique : Né à Bologne. Sa famille serait originaire de Pisano d’après
Wickersheimer7.
•
Formation, parcours universitaire : Il fit ses études à Bologne. Maître en médecine
(1343). Lecteur d’astrologie jusque 13568. Il est toujours à l’université de Bologne en
13599.
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Bologne (v. 1364), puis Paris (av. 1368)10.
•
Réseau relationnel, familial : Fils de Benvenuto de Pezano. Marié à la fille de
Thomas de Mondino, conseiller de la république de Venise (après 1357). De ce
mariage naît Christine de Pisan en 1364, qui épouse en 1379 Etienne de Castel, futur
secrétaire du roi11.
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […],, vol. 2, p. 757, 764 – 765 ; supplément, p. 275.
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 2, p. 765.
3
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 2, p. 764.
4
WICKERSHEIMER, op. cit. supplément, p. 275 ; JACQUART, Le milieu médical […], « Addenda », p. 480.
5
ADCO, B 1452, f° 66 v°.
6
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 2, p. 764 – 765. Il établit l’horoscope d’Amédée VII de Savoie à l’occasion de son
mariage avec Bonne de Berry en 1376.
7
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 2, p. 764 – 765.
8
Ibid.
9
WICKERSHEIMER, op. cit. supplément, p. 275.
10
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 2, p. 764 – 765.
11
Ibid.
1
2
434
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Philippe le Hardi le rétribua en 1378 de 100 francs pour ses services12.
Il appartenait à l’hôtel royal, mais à celui du duc de Bourgogne13.
12
13
ADCO, B 1452, f° 66 v° : mandement ducal et quittance du 3 juin 1378.
Ibid. ; WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 2, p. 764 – 765.
435
PISE (JEAN)
(ÉPICIER)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NA
Désignation de sa profession dans les sources : marchant1
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
28/04/1404
28/04/14043
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1404
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Bruxelles4
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Barthélémy Le Jay, épicier et apothicaire du comte de Nevers, acheta chez Jean Pise
les produits nécessaires à l’embaumement du duc Philippe le Hardi. D’autres
marchandises utilisées pour ces funérailles furent achetées chez Jean Pise5.
Il n’appartenait pas à l’hôtel ducal.
1
ADCO, B 310, Du trespassement de monseigneur de Bourgoingne […] ; Cy apres s’ensuivent les parties de
draps de brunette […] ; B 1538, f° 238 r° à 239 r°.
2
Ibid.
3
Ibid.
4
Ibid.
5
Ibid.
436
POELVOORDEN (GEORGES DE)
(CHIRURGIEN)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NON
Désignation de sa profession dans les sources : chirurgien
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
1467
04/14702
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1467 – 1470
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Gand3
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Il n’appartenait pas à l’hôtel ducal mais fut rétribué en avril 1470 de 36 £ pour avoir
régulièrement donné ses soins à Marie de Bourgogne, pendant 3 années, alors qu’elle
demeurait à Gand4.
PARAVICINI, Comptes de l’argentier […], vol. 3, § 1490.
Ibid.
3
Ibid.
4
Ibid.
1
2
437
POISSONNIER (GUIOT)
(ÉPICIER)
Variantes Nom : Poissenier
Variantes Prénom : Guillaume, Guyot
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NA
Désignation de sa profession dans les sources : épicier
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
07/07/1380
14262
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
13923 – 14154
Autres cours fréquentées :
1
ADCO, B 11284.
DUTOUR, Une société de l’honneur […], p. 401.
3
ADCO, B 1499, f° 50 v° et 51 r°.
4
ADCO, B 1588, f° 202 r° et v°.
2
438
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Dijon (1383 – 1415)5
•
Réseau relationnel, familial : Le couple qu’il forme avec Lucasse, femme de chambre
de Marguerite de Bourgogne (fille de Philippe le Hardi)6, est anobli par le duc de
Bourgogne en 1378. Cet anoblissement sera dans les années 1420 sujet à controverse,
en raison de son mode de vie citadin considéré comme incompatible avec la
noblesse7.
Il a une fille, Marguerite, épouse d’Etienne Berbisey8, et un fils, Jean, tenus sur fonts
baptismaux par la duchesse de Bourgogne Marguerite de Male au nom de Jean
Monseigneur, comte de Nevers, en 13839, qui sera par la suite épicier de ce dernier ; à
ne pas confondre avec le frère de Guiot, que ce dernier a formé au métier d’épicier
par un contrat d’apprentissage établi le 7 juillet 138010.
Antoine et Monnot Poissonnier sont vraisemblablement des membres de sa famille11.
Un de ses valets, en fonction en 1399 – 1400, se prénomme Girart12.
•
Service en ville : Bourgeois de Dijon. Appartient à la compagnie des greniers à sel de
Dijon13. Maire de Dijon (1409 – 1413)14.
5
Première mention de ce lieu de résidence : ADCO, B 1461, f° 72 v° (1383) ; dernière mention, B 1588, f° 202 r°
et v° (1415).
6
ADCO, B 1461, f° 168 r° et v°.
7
DUTOUR, op. cit. p. 434.
8
DUTOUR, op. cit. p. 461.
9
DUTOUR, op. cit. p. 352 ; ADCO, B 1461, f° 159 r° ; cf. fiche biographique « Poissonnier (Jean) ».
10
ADCO, B 11284. Voir aussi ADCO, B 1462, f° 12 r°, 56 v° (recouvrements de dettes ducales en 1385).
11
ADCO, B 1503, f° 58 v°, 62 r° ; B 1522, f° 24 r°
12
ADCO, B 1518, f° 58 r°.
13
DUTOUR, op. cit. p. 434.
14
DUTOUR, op. cit. p. 134.
439
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Il est dès 139215, et jusque 140416, clerc des offices de l’hôtel du duc Philippe le
Hardi ; puis valet de chambre et épicier du duc Jean Sans Peur à partir de son
avènement en 140417.
Il exerce cependant déjà le métier d’épicier lorsqu’il est clerc des offices de l’hôtel
ducal ce qui l’amène à être l’un des principaux fournisseurs de la cour de Bourgogne,
lorsqu’elle se trouve à Dijon, en épices de chambre, sucre, matériel de peinture,
papier, cire et autres produits de luxe18. Il lui est arrivé de vendre des chevaux au
duc19. Il lui a de même accordé de fréquents prêts d’argent, comme l’attestent les
nombreuses évocations de recouvrements de dette dans les sources financières
bourguignonnes20.
On ne lui compte que deux livraisons liées à l’exercice médical :
- En mars 1384, lui ont été achetées plusieurs denrées prescrites par maître Thomas
Frouissart de Voyenne pour le régime alimentaire de Jean Monseigneur et de ses
sœurs21.
- Il est cité dans le compte des funérailles d’Isabelle de Bourgogne, comtesse de
Penthièvre22 : il peut donc avoir procuré les produits utilisés pour l’embaumement
de cette princesse, mais cette mention peut aussi concerner une commande
d’autres marchandises employées en telle occasion, telle que de la cire
notamment.
Malgré l’omniprésence de cet épicier dijonnais dans les sources consultées, ces deux
exemples, dont l’un est de surcroît douteux, démontrent que le rôle de Guiot
15
ADCO, B 1499, f° 50 v° et 51 r°.
ADCO, B 1538, f° 119 v°.
17
ADCO, B 5520, f° 122 r°.
18
ADCO, B 1461, f° 72 v° (épices de chambre, orpiment pour les faucons), 88 v° (soie noire, cendal bleu, fil noir,
toile de lin, coton), 106 r° (cire vermeille, cahiers de papier) ; B 1462, f° 64 v° (épices de chambre) ; B 1465, f°
60 r° (épices de chambre) ; B 1467, f° 72 v° (fournitures pour Jean de Beaumetz, peintre du duc) ; B 1469, f° 51
r° (épices de chambre, sucre) ; B 1499, f° 59 r° et v° (citron, noisettes, anis, sucre, pignons, gingembre, épices
de chambre pour le Carême ) ; B 1502, f° 51 v°, 52 r° (sucre, noisettes, anis, pignons, gingembre, conserves de
citron, eau de rose…) ; B 1503, f° 117 r° (épices de chambre pour le Carême), 172 r° (tissus), 184 v° (fournitures
pour Jean de Beaumetz) ; B 378, 1398 B 378 (cire, lumignons et autres choses pour le départ du comte de
Nevers en Hongrie) ; B 1508, f° 29 r° (dépenses de la comtesse de Nevers pendant la gésine de Philippe (+ B
1503, f° 75 v° et B 1507, f° 40 v°)) 112 v° et 113 r° (citron, épices de chambre, noisettes, sucre…), B 1538, f° 49
v° (épices de chambre, cire et autres) ; B 5520, f° 122 r° (épices de chambre) ; B 1563, f° 99 v° et 100 r° (épices
confites, papier).
19
ADCO, B 1465, f° 74 r° ; B 5520, f° 87 r°.
20
ADCO, B 1462, f° 2 v°, 13 r°, 13 v°, 35 r° (total = 552 fr. 2 d. t.) ; B 1465, f° 3 v° (450 fr.), 53 v° et 54 r° (20 fr. (+
B 1462, f° 27 v°)) ; B 1502, f° 35 r° (500 fr.) ; B 1508, f° 11 r°, 12 r°, 13 v° (total = 286 fr. 18 s. 6 d. ob. t.) ; B 1503,
f° 58 v°, 59 r°, 27 v°, 28 r°, 28 v°, 62 r°, 67 r° (total = 2464 fr. 15 s. t.) ; B 1507, f° 40 r°, 40 v°, 41 r° (total = 1300
fr.) ; B 1522, f° 24 v°, 38 r° (total = 1678 fr. 7 s. 3 d. t.) ; B 1534, f° 47 r°, 47 v°, 48 r° (total = 3816 fr. 13 s. 6 d. t.) ;
B 1547, f° 150 r° et v° (305 £ 13 s. 5 d. ob. t.) ; B 1588, f° 202 r° et v° (85 fr.).
21
ADCO, B 1463, f° 68 v° : mandement ducal et quittance du 13 avril 1384.
22
ADCO, B 1569, f° 111 v° : mandement ducal du 13 octobre 1412 de paiement de 32 £ 13 s. 10 d. t.
16
440
Poissonnier en tant qu’apothicaire de la cour de Bourgogne était très insignifiant.
T. Dutour considère toutefois comme hors du commun […] la réussite économique,
professionnelle et sociale de Guiot Poissonnier 23 : les fonctions cumulées de ce
personnage à la cour de Bourgogne et à la municipalité de Dijon, engendrant un
immense brassage de richesses (nos sources l’attestent sans équivoque) justifient
complètement ces assertions.
23
DUTOUR, op. cit. p. 412.
441
POISSONNIER (JEAN)
(ÉPICIER)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NA
Désignation de sa profession dans les sources : épicier, apothicaire
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
Né en 1383
M. en 14192
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
14063 – 14174
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique : Dijon5
•
Formation, parcours universitaire : Sans doute formé au métier d’épicier au contact
de son père Guiot Poissonnier.
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement :
•
Réseau relationnel, familial : Fils de Guiot et Lucasse Poissonnier6. Il a une sœur,
Marguerite, épouse d’Etienne Berbisey7. Un de ses oncles paternels se prénomme
Jean aussi8.
Antoine et Monnot Poissonnier sont vraisemblablement des membres de sa famille9.
•
Service en ville :
1
ADCO, B 1461, f° 159 r°.
PROST, Inventaires […], tome 2, p. 250 note 9.
3
ADN, B 1878, f° 133 r°.
4
MOLLAT, Comptes généraux […], III.1, n° 7739.
5
Cf. fiche biographique de son père « Poissonnier (Guiot) ».
6
Ibid.
7
DUTOUR, Une société de l’honneur […], p. 461.
8
ADCO, B 11284. Voir aussi ADCO, B 1462, f° 12 r°, 56 v° (recouvrements de dettes ducales en 1385).
9
ADCO, B 1503, f° 58 v°, 62 r° ; B 1522, f° 24 r°
2
442
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Fils de l’épicier dijonnais Guiot Poissonnier, élevé sur les fonts baptismaux par la
duchesse de Bourgogne Marguerite de Male au nom de son fils Jean, comte de
Nevers10, Jean Poissonnier avait sa carrière d’épicier, apothicaire et valet de chambre
du duc Jean Sans Peur toute tracée dès la naissance.
Il est intégré à l’hôtel ducal au moins à partir de 140611, à l’âge de 23 ans. L’achat de
ses robes de service était ainsi pris en charge par le duc12.
Ses livraisons d’épices de chambre, hypocras, pommes d’Orange et autres denrées
affiliées ponctuent régulièrement son activité à la cour de Bourgogne13. Il y délivre
aussi des apothicairies, prescrites principalement par le premier physicien du duc,
Geoffroy Maupoivre, en août 1406 à Olivier de Châtillon, comte de Penthièvre14, ou
simplement au duc de Bourgogne (140715, 140816) ; mais aussi par Raymond de
Monnesson, en 141217.
On le voit, au travers des sources dépouillées, effectuer des voyages pour le duc
(1407)18, ou lui rendre de menus services comme la réparation d’un drageoir en
141319.
10
ADCO, B 1461, f° 159 r° : ses parents reçoivent 10 fr. de la duchesse à l’occasion de son baptême
(mandement de la duchesse du 28 août 1383).
11
ADCO, B 1878, f° 133 r° : mandement ducal du 16 septembre 1406.
12
ADCO, B 1554, f° 65 v° et 66 r° : don ducal de 12 écus d’or (mandement du 16 janvier 1407) ; f° 85 r° : don
ducal de 15 fr. d’or (mandement du 20 mai 1408).
13
ADN, B 1878, f° 133 r° : mandement ducal du 16 septembre 1406 (épices de chambre, hypocras, oranges) ;
ADCO, B 1543, f° 115 v° : mandement ducal du 27 octobre 1406 (épices de chambre), 116 r° : mandement du
20 novembre 1406 (épices de chambre, hypocras) ;
ADCO, B 1547, f° 111 r° à 112 r° : mandements ducaux du 20 novembre 1406, 6 février, 13 mars et 10 avril
1407 (épices de chambre, hypocras) ;
ADCO, B 1554, f° 102 r° et v°, 104 r° : mandements ducaux des 4 et 17 mai 1407, et des 27, 28 et 31 mars 1408
(épices de chambre, hypocras) ;
ADCO, B 1558, f° 115 r° à 117 r° : mandements ducaux des 31 mars, 15 décembre 1408, et 20 avril 1409 (épices
de chambre, hypocras, oranges) ;
ADCO, B 1560, f° 135 v°, 136 r°, 346 r° : mandements ducaux des 8 novembre 1409 et 24 avril 1410 (épices de
chambre, oranges) ;
MOLLAT, Comptes généraux […], III.1, n° 7722, 7733, 7735, 7759 (lettres du maître de la chambre aux deniers
er
des 13, 21, 25 juillet et 1 août 1417, relatives au recouvrement de dettes ducales, pour l’achat de grenades
notamment).
14
ADN, B 1878, f° 133 v° : mandement ducal du 29 octobre 1406 (livraisons des apothicairies entre le 12 et le
31 août 1406).
15
ADCO, B 1547, f° 112 r° : mandement ducal du 4 mai 1407 (117 £ p. d’apothicairies livrées au duc de
Bourgogne).
16
er
ADCO, B 1554, f° 104 r° et v° : mandement ducal du 1 mars 1408 (livraison d’apothicairies entre le 18
novembre 1407 et le 29 février 1408, pour un montant de 7 £ 15 s. p.).
17
ADCO, B 1576, f° 144 v° et 145 r° : mandement ducal du 18 octobre 1412.
18
ADCO, B 1547, f° 193 r° : paiement de 61 fr. 17 s. 6 d. t. à partager avec plusieurs chevaucheurs et autres
personnes, pour diverses causes et voyages (mandement ducal du 6 février 1407).
19
ADCO, B 1576, f° 168 v° et 169 r° : mandement ducal du 18 octobre 1413 de paiement de 37 s. 6 d.
443
Il le suivait parfois dans ses déplacements, ce qui lui a valu d’être emprisonné et mis
à rançon à Bourges en 1412 (campagne s’étant déroulée entre mai et juillet). Le duc
l’a dédommagé de 50 fr.20.
20
ADCO, B 1576, f° 144 v° et 145 r° : mandement ducal du 17 décembre 1412.
444
POLIGNY (JEAN DE)
(CHIRURGIEN)
Variantes Nom : de Polligny
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : chirurgien
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
23/08/1408
26/10/14193
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1408 – 1419
Autres cours fréquentées :
PENTHIÈVRE4 : soigne sur ordre du duc de Bourgogne Olivier de Blois, comte de Penthièvre
en août 1408.
• Origine géograhique : Poligny5
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement :
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 2, p. 467 ; supplément, p. 175.
ADCO, B 1558, f° 228 v°.
3
MOLLAT, Comptes généraux […], II.2, n° 5198.
4
ADCO, B 1558, f° 228 v°.
5
D’après son patronyme.
1
2
445
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Chirurgien et valet de chambre de Jean Sans Peur, on voit surtout Jean de Poligny
soigner des personnes de l’entourage ducal :
- Olivier de Blois, comte de Penthièvre, époux de la fille du duc Isabelle de
Bourgogne, en août 14086.
- En 1412, il soigne des valets des grands chevaux et sommiers du duc blessés7.
- En 1418, il reçoit 40 francs pour l’achat de drogueries et autres choses destinées
à enrayer une épidémie qui sévit parmi les serviteurs de l’hôtel ducal8.
Il a par ailleurs suivi le duc de Bourgogne dans ses expéditions militaires, et fut
amené en 1412 à soigner deux Anglais blessés au cours de la bataille de Saint-Cloud,
dans le cadre du conflit entre Armagnacs et Bourguignons9. En 1418, il se munit de
remèdes et matériel chirurgical qu’il emmène à Rouen pour secourir les troupes
bourguignonnes en lutte contre les Anglais assiégeant la ville10.
Jean de Poligny reçut une récompense de 100 francs en 141211. Philippe le Bon ne le
reprit pas à son service mais la duchesse Marguerite de Bavière le dédommagea de 20
francs pour être resté auprès d’elle entre la mort de Jean Sans Peur et la reconstitution
de l’hôtel ducal de son successeur12.
6
er
ADCO, B 1558, f° 228 v° : mandement ducal du 1 août 1409.
ADN, B 1903, f° 206 v° : achat de 12 fr. d’onguents et autres remèdes le 18 novembre 1412.
8
MOLLAT, op. cit. I, n° 201 : mandement ducal du 3 octobre 1418.
9
ADN, B 1894, f° 284 v° : mandement ducal du 26 janvier 1412.
10
MOLLAT, op. cit. II.1, n° 3983 : mandement ducal du 23 octobre 1418.
11
ADCO, B 1569, f° 71 r° ; ADN, B 1894, f° 194 r° : lettres ducales du 15 décembre 1410 ; mandement ducal et
quittance du 14 avril 1412.
12
MOLLAT, op. cit. II.2, n° 5198 : mandement de la duchesse du 26 octobre 1419.
7
446
PONTCHASTEL (ALAIN DE)
(ÉPICIER)
Variantes Nom : de Pontchastiau, de/du
Pondchastel, de Ponchastel, Pontchastel
Variantes Prénom : Allain
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NA1
Désignation de sa profession dans les sources : épicier
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
07/01/1454
31/10/14793
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1454 – 1479
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Lille (1468 – 1479)4
•
Réseau relationnel, familial : Frère de Michel de Pontchastel, aussi aide de l’épicerie
ducale5
•
Service en ville : Mayeur de Lille (1475)6
Wickersheimer recense un « Jean de Ponchartrel » (Dictionnaire […], vol. 2, p. 467) et signale une confusion
de l’auteur de sa source (Tonnel), qui s’appuie sur le dossier B 3538 des ADN : il s’agit de la pièce n° 125820,
trancrite en annexe. Celle‐ci ne concerne pas Jean de Pontchastel mais Alain. Jean de Pontchastel, épicier,
n’existe donc pas.
2
DHI Paris, Prosopographia Curiae Burgundicae, ID personne : 1771 (Internet : www.prosopographia‐
burgundica.org, 08/09/2014).
3
ADN, B 2119, n° 68427.
4
ADN, B 3538, n° 125820 ; B 2119, n° 68427.
5
ADN, B 2064, f° 358 r°.
6
ADN, B 17717 : lettre du 18 juillet 1475.
1
447
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Alain de Pontchastel est recruté comme aide de l’épicerie de Charles, comte de
Charolais en 14547. Il est officiellement intégré à l’hôtel de ce prince en 14568.
Il fait équipe avec son frère Michel au moins à partir d’octobre 1467, date à laquelle
ils se partagent un don ducal de 40 francs pour se préparer à l’expédition militaire
contre Liège9. La même année, il fut chargé des achats d’espisseries, drogueries et
diverses confitures à l’occasion d’un banquet organisé à Gand le 22 février en
l’honneur de Frédéric de Wittelsbach, comte palatin du Rhin10.
Il livre au duc en mai 1468 des formages contre la pestilence11.
Charles le Téméraire confie à Alain de Pontchastel la conciergerie du palais Rihour,
par lettre du 17 février 1468 12 , office qu’il conservera sous Maximilien de
Habsbourg, au moins jusqu’en 147913. Il remplace Jean Pécant qui n’est plus en
mesure de s’acquitter de ces fonctions, et conserve son poste d’aide de l’épicerie et
valet de chambre14.
7
DHI Paris, Prosopographia Curiae Burgundicae, ID personne : 1771 (Internet : www.prosopographia‐
burgundica.org, 08/09/2014)
8
KRUSE, PARAVICINI, Die Hofordnungen […], « ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon pour le comte de
Charolais [perdue] (1456) », § 193, 194.
9
ADN, B 2064, f° 358 r°.
10
ADN, B 2064, f° 79 r° et v° : quittance du 22 février 1467.
11
PARAVICINI, Comptes de l’argentier […], vol. 1, § 719.
12
ADN, B 3538, n° 125820.
13
ADN, B 2119, n° 68427.
14
ADN, B 3538, n° 125820 ; PARAVICINI, op. cit. vol. 1, § 719 ; B 5610, n° 148310 ; PARAVICINI, op. cit. vol. 3, §
1674 ; ADN, B 2085, n° 66090.
448
PONTCHASTEL (MICHEL DE)
(ÉPICIER)
Variantes Nom :
Variantes Prénom : Michelet
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NA
Désignation de sa profession dans les sources :
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
21/07/1467
14822
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1467 – 1482
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement :
•
Réseau relationnel, familial : Frère d’Alain de Pontchastel, aussi aide de l’épicerie
ducale, et concierge du palais Rihour3.
•
Service en ville :
1
DHI Paris, Prosopographia Curiae Burgundicae, ID personne : 2391 (Internet : www.prosopographia‐
burgundica.org, 09/09/2014).
2
ADN, B 2127, f° 217 v°.
3
Cf. fiche biographique « Pontchastel (Alain de) ».
449
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Michel de Pontchastel apparaît en juillet 1467 au service de Charles le Téméraire4, en
tant qu’aide de l’épicerie aux côtés de son frère Alain, qui officie à ce poste depuis
1454. Il conservera cet office au moins jusque 14825.
En octobre 1467, les deux frères accompagnent le duc lors de la répression des
insurgés liégeois 6 . Michel prend part également aux expéditions militaires de
Maximilien, notamment en 1480 à La Viesville, où il reçoit 14 £ pour des pertes
encourues7 ; et en 1481 au voyage de Gueldre, où il est récompensé de 36 £ en plus
de ses gages ordinaires8.
En 1469, il est rétribué pour avoir récolté et transformé des violettes en eau destinée à
la confection de sirop, par l’épicier Pierre Michel, pour le duc de Bourgogne9. C’est
lui qui, par ailleurs, fournit les 172 £ 10 s. de remèdes prescrits par les médecins du
duc d’Autriche, malade à La Haye au printemps 148010.
Plusieurs dons pour ses services, consentis par les souverains des Pays-Bas,
apparaissent dans la comptabilité bourguignonne11. Il se fait offrir en outre des
vêtements : un pourpoint de satin noir pour la fête de l’ordre de la Toison d’Or12 et 5
aunes de draps pour Noël, en 148113.
Il fut dédommagé de frais médicaux à hauteur de 6 £ en 148214.
4
DHI Paris, Prosopographia Curiae Burgundicae, ID personne : 2391 (Internet : www.prosopographia‐
burgundica.org, 09/09/2014).
5
ADN, B 2127, f° 217 v°.
6
ADN, B 2064, f° 358 r°.
7
ADN, B 2121, f° 423 v°.
8
ADN, B 2124, f° 229 v°.
9
PARAVICINI, Comptes de l’argentier […], vol. 2, § 1430.
10
ADN, B 2124, f° 296 r° à 297 v° : mandement ducal du 4 juillet 1480, pour des traitements prescrits entre le
18 mars et le 8 juin 1480.
11
PARAVICINI, op. cit. vol. 3, § 1756 (don de 24 £) ; ADN, B 2121, f° 380 r° (don de 16 £ pour ses services au duc
Charles jusques a son trespas, à Maximilien de Habsbourg et à Marie de Bourgogne) ; B 2124, f° 208 v° (don de
14 £ pour des services tenus secrets), f° 234 r° (don de 23 £) ; B 2127, f° 194 v° (PJ n°).
12
ADN, B 2124, f° 284 r° et v°.
13
ADN, B 2127, f° 274 v° et 275 r°.
14
ADN, B 2127, f° 217 v°.
450
POUILLY (JEAN DE)
(MÉDECIN)
Variantes Nom : de Poilly, de Poilley, de
Variantes Prénom : Johannes
Poiliaco, de Poilhiaco, de Poilhaco vel
Poullaco, de Ursello, d’Ursel
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : physicien
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
Né vers 1320
13913
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
13704 – 13895
Autres cours fréquentées :
FRANCE : physicien du roi Charles VI (1383 – 1385)6
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 2, p. 468 – 469 ; supplément, p. 175. « Jean de Poissy », (vol. 2, p. 466)
est cité dans la source de Wickersheimer (Mémoires de l’académie impériale des sciences, arts et belles‐lettres
ème
de Dijon, tome 7, 2 série, p. 168) parmi les médecins du duc de Bourgogne, avec Thomas de Voyenne et Jean
Durand : il est très certainement à identifier à Jean de Pouilly, ainsi que « Jean, physicien de la cour de
ème
Bougogne de 1378 à la fin du XIV siècle » (WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 1, p. 348). De même « Jean de Poitoux,
médecin de Philippe le Hardi […] » (WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 2, p. 466), que je n’ai pas relevé dans les sources
dépouillées pourrait aussi être Jean de Pouilly.
2
GANE, Le chapitre de Notre‐Dame […], p. 370.
3
MILLET, Les chanoines […], p. 518
4
PROST, Inventaires […], tome 1.
5
PROST, op. cit. tome 2, n° 3147.
6
ADCO, B 388, liasse 76, cote 123 ; liasse 25, cote 61 ; B 1461, f° 115 r° ; B 1463, f° 49 v°, 116 v°, 122 v°, 125 v°,
134 r°.
1
451
•
Origine géograhique : Pouilly-sur-Serre (diocèse de Laon)7
•
Formation, parcours universitaire : formé à l’université de Paris. Maître en arts.
Maître en médecine. Maître en théologie.8
•
Parcours ecclésiastique : Diacre du diocèse de Laon9. Chanoine de Notre-Dame de
Paris, Bruges, Rouen, Saint-Quentin, Reims (1347) 10 . Chapelain de SainteMarguerite de la cathédrale de Laon, candidat à un canonicat de Saint-Donatien de
Bruges (1362)11. Chanoine du chapitre cathédral de Laon (1373 – 1391)12. Chanoine
de Cambrai (1385)13.
•
Lieu(x) d’établissement :
•
Réseau relationnel, familial : Légataire de Robert de Martimpuis, bailli d’Autun et de
Montcenis (1373)14.
•
Service en ville :
7
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 2, p. 468 ; GANE, loc. cit.
Ibid.
9
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 2, p. 468.
10
GANE, loc. cit.
11
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 2, p. 468.
12
MILLET, loc. cit.
13
GANE, loc. cit.
14
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 2, p. 468.
8
452
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
On peut considérer Jean de Pouilly comme premier physicien du duc Philippe le
Hardi, au moins pour la période 1371 – 138915. A ce titre, il perçoit des gages
journaliers 16 lorsqu’il est auprès du duc, qu’il accompagne souvent dans ses
déplacements17, ou lorsqu’il est missionné sous ses ordres18. De même il reçoit
chaque année des robes de livrée ou de quoi les confectionner19 ; ainsi que des
subventions pour l’achat ou le remplacement de montures20. Par ailleurs, à partir de
15
Période que les sources dépouillées ont permis d’étudier.
ADCO, B 1438, f° 25 v° et 26 r° : paiement de 49 fr. 11 gr. pour des gages du 20/07 au 15/09/1371
(mandement ducal et quittance du 15 janvier 1373) ; f° 57 v° : paiement de 9 £ 13 s. 4 d. t. pour restes de gages
(mandement ducal du 3 février et quittance du 29 août 1373) ; B 1444, f° 33 r° : recouvrement de gages de 32 £
14 s. 2 d. t. (mandement ducal du 13 mars 1375) ; B 1451, f° 23 r° : recouvrement de gages de 85 £ 6 s. 2 d. t.
(mandement ducal du 27 avril et quittance du 5 mai 1377) ; B 1461, f° 65 r° et v° : recouvrement de gages de
150 £ 10 s. jusqu’au 31 août 1382 (mandement ducal et quittance du 4 juin 1383) ; B 1461, f° 65 v° :
recouvrement de gages de 155 fr. (les périodes de service ducal sont bien détaillées ici : le 20/05, du 27 au
er
er
er
31/05, du 1 au 9/06, du 2 au 13/07, du 1 au 4/09, du 19 au 23/09, du 27 au 30/09, du 1 au 8/10, du 23/11
au 18/12/1381, du 18 au 31/03, du 1/04 au 7/05, du 26 au 31/05 et du 7/06 au 5/07/1382 ; mandement ducal
et quittance du 22 août 1383) ; B 1463, f° 49 v° : recouvrement de gages de 34 fr. 2 gr. (du 30/08 au
15/10/1383 ; mandement ducal et quittance du 9 juillet 1384) ; f° 134 r° : recouvrement de gages pour avoir
visité Jean, comte de Nevers, Philippe de Bar et plusieurs autres personnes sur ordre du duc de Bourgogne, en
mai, juin, juillet 1384 et janvier 1385 ; B 1467, f° 72 r° : recouvrement de gages de 37 fr. 6 s. 8 d. t. pour 28
jours, du 20/10 au 16/11/1385 (mandement ducal et quittance du 14 juillet 1387) ; B 1469, f° 34 r° :
recouvrement de gages de 28 fr. pour 21 jours en décembre 1387 (mandement ducal du 24 février et quittance
du 16 mai 1388).
17
B. et H. Prost nous en donnent la preuve notamment pour mars 1379, où il est successivement auprès du duc
à Talant le 2 ; à Villaines‐en‐Duesmois les 18 et 19 ; et à Montbard le 21 (PROST, op. cit. tome 2, n° 325, 330,
331, 332). Il l’accompagne également en 1376 à Avignon, où il achète des apothicairies (ADCO, B 1451, f° 42
v°).
18
ADCO, B 1463, f° 141 r° : recouvrement de gages pour avoir visité Jean, comte de Nevers, Philippe de Bar et
plusieurs autres personnes sur ordre du duc de Bourgogne, en mai, juin, juillet 1384 et janvier 1385.
19
ADCO, B 388, liasse 25, cote 61 et B 1463, f° 122 v° : mandement ducal du 9 septembre 1384 de don de 50 fr.
pour la fourrure des robes et manteaux de sa livrée, quittance du 20 octobre 1384 ; B 1465, f° 64 v° : don d’un
demi drap de Bruxelles valant 32 fr. (mandement ducal et quittance du 27 juillet 1386) ; B 1466, f° 15 r° et v° (=
PROST, op. cit. tome 2, n° 1633) : don ducal de 5 pennes de gros vair et de cent ventres de menu vair pour
fourrer ses robes de livrée (mandement ducal du 5 octobre 1385 et quittance du 24 décembre 1386) ; ADCO, B
1471, f° 27 v° (= PROST, op. cit. tome 2, n° 2573, 2585) : reçoit 5 pennes de gros vair, cent ventres de menu vair,
et un demi drap de Bruxelles pour sa livrée de l’année 1387 ; f° 28 v° (= PROST, op. cit. tome 2, n° 2610) : reçoit
un drap de Bruxelles à partager avec Jean Durand (1388) ; PROST, op. cit. tome 2, n° 2669 : reçoit un drap et
demi de Bruxelles à partager avec Jean Durand et Thomas de Voyenne ; n° 3147 : reçoit 5 pennes de gros vair
et cent ventres de menu vair le 4 mars 1389 pour fourrer sa robe de livrée et son chaperon.
20
ADCO, B 1438, f° 51 r° : don ducal de 50 fr. pour acheter un cheval (mandement ducal et quittance du 22 juin
1373) ; B 1445, f° 90 v° : don ducal de 100 fr. pour acheter une haquenée (mandement ducal et quittance du 21
mars 1376) ; B 388, liasse 76, cote 123 et B 1461, f° 115 r° : don ducal de 66 fr. pour acheter une haquenée
(mandement ducal du 16 juillet 1383 et quittance du 21) ; B 1461, f° 126 r° : don ducal de 40 fr. en
dédommagement d’un cheval mort (mandement ducal et quittance du 8 février 1384) ; B 1463, f° 117 v° : don
ducal de 60 fr. pour acheter un cheval (mandement ducal et quittance du 18 août 1384) ; B 1462, f° 96 r° : don
ducal de 70 fr. pour acheter un cheval (mandement ducal et quittance du 20 novembre 1385) ; B 1465, f° 88 r° :
don ducal de 70 fr. pour acheter une haquenée (mandement ducal et quittance du 14 juillt 1386) ; B 1467, f° 57
r° : don ducal de 40 fr. pour acheter un cheval (mandement ducal du 21 janvier et quittance du 14 juillet 1387) ;
B 1469, f° 79 v° : dons ducaux de 40 fr. et 42 fr. pour remplacer un cheval mort (mandement ducal et quittance
du 17 juillet 1387) et un cheval perdu (mandement ducal et quittance du 28 août 1388).
16
453
1376, il perçoit une pension annuelle de 100 francs, payée en deux termes, Pâques et
Toussaint21. Elle est par la suite suspendue en raison de restrictions de pensions des
officiers décidées par le duc, mais compensée par des dons exceptionnels22 ; pour être
rétablie et revalorisée à hauteur de 200 fr. en 1385, à partir de la fête saint-JeanBaptiste qui marque le nouveau et unique terme de ce revenu régulier23.
Ces dotations fixes sont complétées par des dons ponctuels24 et autres recouvrements
de dettes25.
Ce sont les nombreuses prescriptions de Jean de Pouilly pour la période analysée
(entre 1373 et 1377 puis entre 1381 et 1389 on relève 28 prescriptions, pour des
montants allant de 42 d. p. à 189 £ 6 s. p.), adressées non seulement au duc mais à
plusieurs personnes de son entourage, qui permettent d’affirmer qu’il est le principal
médecin de Philippe le Hardi. Il travaille le plus souvent seul : on n’a retrouvé que
cinq prescriptions ayant été établies avec d’autres praticiens :
- En 1373, avec Nicolas de Saint-Julien : il s’agissait d’une réserve d’apothicairies
constituée en vue d’une chevauchée26.
- Entre le 6 mai et le 19 juillet 1383, il prescrit des remèdes à Guy de La Trémoille,
chambellan du duc, avec Thibaut de Montcornet27.
- En octobre 1383, Philippe le Hardi l’a envoyé de Paris à Argilly en Bourgogne,
auprès de la duchesse, avec Gervaise Le Conte. Ils ont durant ce voyage été
escortés par un écuyer et deux hommes d’armes du duc28.
- Entre le 17 octobre et le 8 décembre 1384, Dimanche d’Alexandrie, Lambert de
Sermizelles et Thibaut de Montcornet se joignent à lui pour prescrire des
21
ADCO, B 1451, f° 23 r° : pension annuelle de 100 fr. instaurée par lettres ducales du 25 octobre 1376, à partir
de la Toussaint 1376 ; paiement de 50 francs pour ce terme de Toussaint 1376 (quittance du 10 août 1377).
22
ADCO, B 1463, f° 125 v° : don ducal de 200 fr. en dédommagement de l’annulation de sa pension annuelle
(mandement ducal et quittance du 7 novembre 1384) ; f° 134 r° : don ducal de 200 fr. en dédommagement de
l’annulation de sa pension annuelle (mandement ducal et quittance du 6 février 1385).
23
ADCO, B 1469, f° 23 v° : lettres patentes ducales du 31 décembre 1385. Paiements des termes de saint‐Jean‐
Baptiste 1385 et 1386, soit 400 fr. (quittance du 24 juillet 1388).
24
ADCO, B 1441, f° 57 v° : don ducal de 100 fr. pour ses services au duc et au comte de Nevers (mandement
ducal du 3 février et quittance du 29 août 1373) ; B 1451, f° 76 r° : don ducal de 100 fr. pour ses services
(mandement ducal et quittance du 14 octobre 1376) ; B 1463, f° 116 v° : don ducal de 100 fr. pour ses services
(mandement ducal et quittance du 4 août 1384) ; B 1462, f° 107 r° : don ducal de 12 fr. pour des frais médicaux
lorsqu’il est tombé malade en venant de Flandres et d’Artois à Paris auprès du duc, et qu’il fut contraint de
er
séjourner quelques jours à Senlis pour se soigner (mandement ducal et quittance du 1 mai 1386) ; B 1467, f°
56 v° : don ducal de 100 fr. pour frais médicaux (mandement ducal du 25 août 1387 et quittance du 8 février
1388) ; f° 57 r° : don ducal de 100 fr. pour ses services (mandement ducal du 18 juillet 1385 et quittance du 14
juillet 1387) ; B 1469, f° 79 v° : don ducal de 100 fr. pour ses services (mandement ducal et quittance du 7 juillet
1388).
25
ADCO, B 1461, f° 6 v° : recouvrement de dette de 341 fr. à partager avec le receveur général Amiot Arnaut
(lettre de Philippe Arnaut du 22 mars 1384) ; B 1462, f° 36 r° : recouvrement de dette de 153 fr. 3 s. 4 d. t.
er
(cédule du 31 décembre 1385 et quittance du 1 mai 1386) ; f° 158 v° : recouvrement de dette de 5 s. t.
26
ADCO, B 1438, f° 32 r° : mandement ducal et quittance du 24 juin 1373.
27
ADCO, B 1461, f° 73 r° : mandement ducal et quittance du 3 février 1384.
28
ADCO, B 1461, f° 85 r° : envoi de lettres ducales à Jean de Pouilly le 3 octobre 1383 ; f° 87 r° et v° : Jean de
Pouilly et Gervais Le Conte reçoivent 50 fr. pour un voyage ordonné par le duc en Bourgogne ; f° 168 r° :
paiement d’un écuyer et de deux hommes d’armes ayant accompagné Gervais Le Conte et Jean de Pouilly de
Paris à Argilly.
454
-
apothicairies à plusieurs personnes de l’entourage du duc, non nommées29.
Entre le 10 mai 1387 et le 4 juillet 1388, il a établi avec Thomas de Voyenne et
Jean Le Conte les traitements du duc, de la duchesse et du comte de Nevers30.
Entre le 14 août et le 4 décembre 1387, il décide avec Dimanche d’Alexandrie,
Thomas de Voyenne et Henri Carpentin des thérapeutiques à administrer à la
famille ducale et à leurs serviteurs lorsqu’ils résident à Dijon31.
Les épiciers ou apothicaires chez qui il effectue ses achats ou confectionne ses
préparations sont établis dans les villes abritant des résidences ducales. A Paris, d’où
proviennent la plupart de ses médications32, il collabore avec Jean Guillaume33, qu’il
délaisse pour Etienne Pasté34 à partir de 1376 – 1377. A Dijon, il peut compter sur
l’épicier du duc Guillaume de Monthaut35, et sur Sancenot de Brecey36. S’il se trouve,
comme en 1375 – 1376, en territoire flamand, artésien ou picard, il se fournit à
Bruges chez Etienne Guillaume 37 et Jean Voet 38 , chez Gilles Carin 39 à Arras,
Guillaume de Dieppe40 à Saint-Omer, et Thomas de Courcelles41 à Amiens.
29
ADCO, B 1463, f° 69 v° : mandement ducal et quittance du 2 mars 1385.
ADCO, B 1469, f° 51 v° : mandement ducal et quittance du 18 juillet 1388.
31
ADCO, B 1469, f° 51 v° : mandement ducal et quittance du 17 avril 1388.
32
15 prescriptions sur 28.
33
ADCO, B 1438, f° 32 r° : mandement ducal et quittance du 24 juin 1373 de paiment de 36 £ 12 d. p. ; B 1441,
f° 33 r° : mandement ducal du 14 décembre 1373 de paiement de 44 £ 17 s. p. ; B 1444, f° 36 v° : mandement
ducal et quittance du 7 mars 1375 de paiement de 26 £ 19 s. p. ; B 1451, f° 43 r° et v° : mandement ducal et
quittance du 10 juin 1377 de paiement de 6 £ 13 s. p.
34
ADCO, B 1445, f° 49 r° : mandement ducal et quittance du 24 avril 1376 de paiement de 13 £ 19 s. p. ; B 1451,
f° 43 v° : mandement ducal et quittance du 20 juillet 1377 de paiement de 11 £ 14 s. p. ; B 1461, f° 72 r° :
mandement ducal et quittance du 25 juin 1383 de paiements de 130 £ 8 s. 4 d. p., 89 £ 8 s. 10 d. p. et de 34 £ 7
s. p. ; f° 73 r° : mandement ducal et quittance du 3 février 1384 de paiement de 74 £ 18 s. p. , mandement
ducal et quittance du 23 septembre 1383 de paiement de 15 £ 18 s. 8 d. t. ; B 1465, f° 59 v° : mandement ducal
et quittance du 20 juillet 1386 de paiements de 51 £ 16 s. 6 d. p. et de 53 £ 4 s. 10 d. p. ; B 1469, f° 51 v° :
mandements ducaux et quittances du 27 juin 1388 de paiement de 43 £ 8 s. 6 d. p. et du 18 juillet 1388 de
paiement de 39 £ 5 s. 6 d. p.
35
ADCO, B 1451, f° 43 r° et v° : mandement ducal et quittance du 24 mai 1377 de paiement de 37 £ 4 s. t. ; B
1452, f° 37 r° : mandement ducal et quittance du 26 août 1377 de paiement de 13 £ 15 s. 10 d. p. ; B 1461, f° 74
v° : mandement ducal et quittance du 20 juillet 1384 de paiements de 189 £ 6 s. p., 57 £ 12 s. p. et 34 £ 6 s. 1 d.
p.
36
ADCO, B 1463, f° 69 v° : mandement ducal et quittance du 2 mars 1385 de paiement de 29 fr. 11 gr. ; B 1469,
f° 51 v° : mandement ducal et quittance du 17 avril 1388 de paiement de 54 fr. 10 s. 10 d. t.
37
ADCO, B 1445, f° 48 v° : mandement ducal et quittance du 30 janvier 1376 de paiement de 42 d. p.
38
ADCO, B 1445, f° 47 r° : mandement ducal et quittance du 4 juillet 1375 de paiement de 17 £ 8 s. p.
39
ADCO, B 1445, f° 47 r° : mandement ducal et quittance du 28 février 1376 de paiement de 7 £ 17 s. p.
40
ADCO, B 1445, f° 47 r° : mandement ducal et quittance du 16 mars 1376 de paiement de 108 s. p.
41
ADCO, B 1445, f° 47 r° : mandement ducal du 16 novembre 1375 de paiement de 106 s. p.
30
455
POULAINE (NICOLAS DE)
(MÉDECIN/ASTROLOGUE)
Variantes Nom : de Poulainne, de Poulanc,
de Poulane, de Poulanes, de Poulanne
Variantes Prénom : Nicole, Nicolle
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : astronomien
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
02/07/1464
02/01/14733
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1464 – 1473
Autres cours fréquentées :
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […] : peut‐être « Nicolas de Tuchovia » : vol. 2, p. 578 ; supplément, p. 217.
ADN, B 2053, n° 63855.
3
ADN, B 2087, n° 66403.
1
2
456
•
Origine géograhique : Pologne4, diocèse de Cracovie5
•
Formation, parcours universitaire : Université de Paris : bachelier ès-arts (1456),
licencié ès-arts (1457), maître ès-arts (1458), inscrit à la faculté de médecine en 1457.
Salamanque : d’après Jacquart, Nicolas de Polonio (ou Polono) premier titulaire
connu de la chaire d’astrologie de l’université de Salamanque, remplacé en 1464.
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement :
•
Réseau relationnel, familial : D’après Wickersheimer, si Nicolas de Poulaine est le
même personnage que Nicolas de Tuchovia, son père s’appelle Fabien (Fabianus).
Toutefois, les comptes bourguignons mentionnent Nicolas de Poulaine, garde du lion
du duc de Bourgogne à Bruxelles, décédé v. 14426 : ce personnage était sans aucun
doute de la même famille que l’astrologue, mais les sources ne permettent pas
préciser leur lien de parenté (père ou grand-père ?).
•
Service en ville :
4
D’après son patronyme.
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 2, p. 578.
6
ADN, B 1972, f° 190 v° ; B 1975, f° 200 r°.
5
457
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Nicolas de Poulaine est astronomien des ducs Philippe le Bon et Charles le
Téméraire, et reçoit en cette qualité une pension annuelle de 50 £, payée en 4 fois en
14647, puis mensuellement au moins à partir de 14678. Cette rente lui est versée
jusque 14719. On le voit aussi percevoir des dons exceptionnels : 10 £ en 146710, 20
en 1472 (peut-être pour compenser la pension qu’il ne perçoit apparemment plus)11.
Aucun fait médical ne peut lui être attribué si l’on se fie aux sources de mon corpus.
Le seul argument qui me permet de l’inclure parmi les médecins est de suivre
l’hypothèse de Wickersheimer selon laquelle il est à identifier à Nicolas de Tuchovia,
qui figure parmi les étudiants en médecine de l’université de Paris en 1457 (cf. plus
haut).
7
ADN, B 2053, n° 63855 : quittance de paiement de 12 £ 10 s. pour le deuxième trimestre 1464 de sa pension
annuelle.
8
ADN, B 2064, f° 53 v°, 83 v°, 114 v°, 133 v°, 159 v°, 183 v° et 184 r°, 217 v°, 274 v°, 319 v°, 383 v°, 411 r° et v°,
445 v° ; PARAVICINI, Comptes de l’argentier […], vol. 1, § 497, 647, 742, 929, 1126, 1270, 1567, 1821, 2134 ; ADN,
B 2071, n° 65278, 65277 ; PARAVICINI, op. cit. vol. 2, § 250, 261, 269, 278, 290, 299, 309, 319, 327, 338, 349, 358 ;
vol. 3, § 231, 241, 261, 266, 275, 280, 286, 292, 297, 305, 310, 317.
9
ADN, B 2087, n° 66403
10
ADN, B 2064, f° 248 r° : quittance du 26 août 1467.
11
ADN, B 2087, n° 66399.
458
POURDIEU (GRÉGOIRE)
(APOTHICAIRE)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NA
Désignation de sa profession dans les sources : apothicaire
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
21/10/1441
21/10/14412
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1441
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement :
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Roland Lescrivain achète chez cet apothicaire des cirotz et medicines pour le duc de
Bourgogne en 14413.
Grégoire Pourdieu n’appartenait pas à l’hôtel ducal.
1
ADN, B 1972, f° 230 v°.
Ibid.
3
Ibid. Cf. fiche biographique « Lescrivain (Roland) ».
2
459
PRAT (JEAN)
(CHIRURGIEN)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : NA2
Date d’apparition :
Date de disparition :
3
1430
14304
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1430
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement :
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Jean Prat est venu au chevet du duc Philippe le Bon en 1430 pour le guérir de la
goutte5.
Il ne semble pas avoir appartenu à l’hôtel ducal.
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 2, p. 469.
Il n’a pas été relevé dans les sources dépouillées, sa fiche biographique est élaborée à partir des données du
Dictionnaire.
3
Ibid.
4
Ibid.
5
Ibid.
1
2
460
PUESSIEUX (ANDRÉ DE)
(MÉDECIN)
Variantes Nom : de Poiseul, de Puissieux
Variantes Prénom : Andrey, Andrieu
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : physicien
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
03/12/1359
14133
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1359 – 1413
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Bourgogne4
•
Réseau relationnel, familial : Son épouse s’appelle Guillemette 5 . Peut-être est-il
parent avec Renaud et Robert de Puisieux, chanoines de Paris en 1387 et 13926.
•
Service en ville :
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 1, p. 25.
ADCO, B 388, liasse 31, cote 118.
3
WICKERSHEIMER, loc. cit.
4
Il est mis en cause avec son épouse dans un procès porté devant le Parlement de Beaune, d’après
WICKERSHEIMER, loc. cit.
5
WICKERSHEIMER, loc. cit.
6
GANE, Le chapitre de Notre‐Dame […], p. 371.
1
2
461
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
André de Puessieux était physicien du duc de Bourgogne Philippe de Rouvres et
percevait une pension annuelle de 50 florins d’or, payée en deux fois (Pâques et
Toussaint)7.
Il aurait, d’après Wickersheimer, encore été vu au service de Jean Sans Peur en
14138.
7
8
ADCO, B 388, liasse 31, cote 118
WICKERSHEIMER, loc. cit.
462
QUANTEAU (HUMBERT)
(MÉDECIN)
Variantes Nom : Canceau, Canteal, Canteau, Variantes Prénom :
Quanteaul
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : physicien, licencié en médecine.
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
14/05/1412
14593
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1412 – 1422
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire : Maître ès-arts, licencié en médecine4
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Salins (1402 – 1422)5
•
Réseau relationnel, familial : Aurait été anobli en 14596. Il est marié à Jeannette de
Falletans et a un fils nommé Jean7. Ferry Quanteau, secrétaire du duc de Bourgogne
en 1460, est probablement un de ses descendants8.
•
Service en ville :
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 1, p. 309 ; supplément, p. 125.
ADCO, B 1569, f° 95 r°.
3
BARTIER, Légistes et gens de finances […], p. 195, note 2, p. 197, note 1 ; WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 1, p. 309.
4
ADCO, B 1569, f° 95 r° ; B 388, liasse 3, cote 3238.
5
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 1, p. 309 ; ADCO, B 1567, f° 147 r° ; B 388, liasse 3, cote 3238.
6
BARTIER, op. cit. p. 195, note 2, p. 197, note 1 ; WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 1, p. 309.
7
ADCO, B 388, liasse 3, cote 3238 ; WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 1, p. 309.
8
BARTIER, op. cit. p. 195, note 2.
1
2
463
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Humbert Quanteau apparaît à la cour de Bourgogne en mai 1412 : il reçoit 100 fr.
pour ses services au duc et à la duchesse9. Il est dit physicien du duc mais exerce
surtout auprès des femmes de la cour :
- Il soigne Isabelle de Bourgogne, comtesse de Penthièvre dans sa dernière maladie
en août et septembre 1412 à Dijon10 ;
- Il est plusieurs fois appelé auprès de la duchesse de Bourgogne qu’il visite
notamment en 141311 ; puis en 141612 et décembre 141913 : il est aussi sollicité
lors de ces deux consultations par la fille du duc, Marguerite, duchesse de
Guyenne. Notons par ailleurs qu’il est en 1416 secondé par Françoise, épouse de
Haquin de Vesoul, et Abraham, tous deux médecins juifs14.
Marguerite de Bavière l’a envoyé soigner en 1413, Henry, religieux de l’abbaye de
Baumes-les-Moines, mais il n’a pu sauver cet homme victime de povrete et […]
deffaut de provision et visitacion de physiciens15.
Humbert Quanteau est, de même que son fils Jean, en 1422, exonéré par Philippe le
Bon des aides, tailles et subventions imposées aux habitants du comté de Bourgogne.
Il est toujours à ce moment-là désigné comme physicien du duc16.
9
ADCO, B 1569, f° 95 v° : mandement ducal du 14 mai 1412.
ADCO, B 1569, f° 111 v° : don de 20 £, mandement ducal du 13 octobre 1412 ; B 1567, f° 147 r° : don de 25 fr.
pour plusieurs interventions, lettres patentes de la duchesse du 3 août 1413.
11
ADCO, B 1567, f° 147 r°.
12
ADCO, B 1588, f° 161 r°.
13
MOLLAT, Comptes généraux […], II.2, n° 4983 : don de 30 francs, mandement de la duchesse du 14 janvier
1420 ; n° 5751 : don de 39 francs, mandement de la duchesse du 14 janvier 1420 et quittance du 8 mars 1420.
14
ADCO, B 1588, f° 161 r° : don de 36 fr. 5 s. t. à tous les intervenants, par lettres patentes de la duchesse du 26
juin 1416.
15
ADCO, B 1567, f° 147 r°.
16
ADCO, B 388, liasse 3, cote 3238 : lettre ducale du 24 mars 1422.
10
464
QUINOT, LE JEUNE (PIERRENOT)
(ÉPICIER)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NA
Désignation de sa profession dans les sources : épicier
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
14/04/1410
14/04/14102
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1410
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Beaune3
•
Réseau relationnel, familial : Son surnom le jeune sous-entend que son père se
nommait Pierre Quinot4.
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Pierrenot Quinot le jeune a livré pour plus de 400 francs de vin de Beaune au duc
Jean Sans Peur en 14105.
Il n’appartenait pas à l’hôtel ducal.
1
ADCO, B 1559, f° 50 v°.
Ibid.
3
Ibid.
4
Ibid.
5
Ibid.
2
465
RANTERY (BAUDE)
(MÉDECIN)
Variantes Nom : Ranary
Variantes Prénom : Baudouin
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NON
Désignation de sa profession dans les sources : physicien
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
09/1458
14812
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1458
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Lille (1458)3
•
Réseau relationnel, familial : Une femme de sa famille (sa sœur ?) était mariée au
médecin Guillaume de Nast4, qui a aussi fréquenté la cour ducale.
•
•
Service en ville : Echevin lillois (1459 – 1462 puis 1477 – 1481)5
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Baude Rantery a reçu du duc Philippe le Bon 6 £ pour ses services en septembre
14586.
Il n’appartenait pas à l’hôtel ducal.
1
ADN, B 2030, f° 328 r°.
Figure jusqu’à cette date parmi les échevins lillois.
3
ADN, B 2030, f° 328 r°.
4
Je remercie Cécile Becchia, agrégée en histoire et doctorante sous la direction d’E. Crouzet‐Pavan à
l’université Paris IV – Sorbonne, de m’avoir communiqué cette information suite à ses dépouillements aux
Archives Municipales de Lille. Cf. fiche biographique « Nast (Guillaume de) ».
5
Ibid. : d’après C. Becchia.
6
ADN, B 2030, f° 328 r°.
2
466
REMGROET (MARTIN)
(ÉPICIER)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NA
Désignation de sa profession dans les sources : épicier
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
14/11/1478
14802
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1478 – 1480
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Bruges3
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Martin Remgroet reçoit du duc Maximilien de Habsbourg 223 £ 1 s. 9 d. en 1480
pour avoir livré les drogueries prescrites à ce prince par son médecin Loup de Guarde
pendant 6 mois, du 14 novembre 1478 au 14 mai 14794.
Il n’appartenait pas à l’hôtel ducal.
1
ADN, B 2121, f° 535 v° à 537 r°.
Ibid.
3
Ibid.
4
Ibid.
2
467
REMON (JEAN)
(ÉPICIER)
Variantes Nom : Raymon, Rémond
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NA
Désignation de sa profession dans les sources : épicier
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
1424
14592
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1424 – 1458
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement :
•
Réseau relationnel, familial : Son père était licencié ès lois3. Jean Rémon a épousé la
veuve de Jean Damant, fruitier du duc, en 14504.
•
Service en ville :
KRUSE, PARAVICINI, Die Hofordnungen […], « ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon pour la duchesse
Bonne d’Artois (1424) », § 58.
2
SOMME, Isabelle de Portugal […], p. 364.
3
BARTIER, Légistes et gens de finances […], p. 363, note 2.
4
SOMME, op. cit. p. 345.
1
468
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Jean Rémon était valet de chambre et épicier des épouses de Philippe le Bon, Bonne
d’Artois puis Isabelle de Portugal, de 1424 à 14585. L’ordonnance de 1430 stipule
qu’il est secondé par un aide de l’épicerie6, mais cet office ne semble pas renouvelé
en 14387. Néanmoins, il dispose toujours sous Isabelle de Portugal de deux chevaux
et d’un valet8.
Il passe ensuite au service de la comtesse de Charolais Isabelle de Bourbon et de sa
fille Marie de Bourgogne à partir de 1458. Sans doute en raison de son âge, il ne sert
plus qu’au premier semestre de l’année ; il est au second semestre relayé par Bras
d’Ausoye ou Evrard Sparke9. Il semble qu’il quitte définitivement son poste en 1459,
avec une pension à vie de 20 £10.
A l’occasion de son mariage en 1450, il a reçu 100 £ t.11.
Il est toujours désigné comme épicier de la duchesse sauf lorsqu’il offre ses services
spécifiquement au duc : par exemple, lorsqu’il est chargé des achats de drogheries et
appoticairies lors d’un voyage de Philippe le Bon en Hollande en juin 142612, ou
encore en 1450 lorsque le duc le rembourse d’une dette de 1200 fr. rl13. Cette
dénomination occasionnelle d’épicier du duc rappelle néanmoins que l’hôtel de la
duchesse est subordonné à celui du duc.
5
DHI Paris, Prosopographia Curiae Burgundicae, ID personne : 0305 (Internet : www.prosopographia‐
burgundica.org, 15/09/2014).
6
KRUSE, PARAVICINI, op. cit. « ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon pour la duchesse Isabelle de Portugal
(1430) », § 141, 142.
7
KRUSE, PARAVICINI, op. cit. « ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon pour la duchesse Isabelle de Portugal
et pour Charles, comte de Charolais (1438) », § 171.
8
KRUSE, PARAVICINI, op. cit. « ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon pour la duchesse Isabelle de Portugal
(1430) », § 141, 142 ; « ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon pour la duchesse Isabelle de Portugal et
pour Charles, comte de Charolais (1438) », § 171.
9
KRUSE, PARAVICINI, op. cit. « ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon pour Isabelle de Bourbon, comtesse
de Charolais, et pour Marie de Bourgogne (1458) », § 153, 154.
10
SOMME, op. cit. p. 364.
11
SOMME, op. cit. p. 348.
12
ADN, B 1935, f° 146 v° et 147 r° : mandement ducal du 16 février 1427.
13
ADN, B 2004, f° 247 v° et 248 r° : quittance du 22 octobre 1450.
469
REMUNDE (MARTIN DE)
(CHIRURGIEN ET BARBIER)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NON
Désignation de sa profession dans les sources : chirurgien, chirurgien et barbier
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
25/07/1452
04/09/14532
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1452 – 1453
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire : Il est dit chirurgien et barbier
dénomination professionnelle atypique suggère plusieurs hypothèses :
-
3
; cette
Les deux professions ne sont pas différenciées à Bruxelles.
Il est barbier, mais suit à ce moment-là une formation (universitaire ou
corporatiste) pour devenir chirurgien.
Il n’a pas reçu de formation universitaire en chirurgie à Louvain (au contraire de
Jean Candel qu’il assiste), et la désignation « chirurgien et barbier » servirait à
différencier les chirurgiens issus de l’université de ceux ayant reçu une formation
corporatiste.
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Bruxelles
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
1
ADN, B 2012, f° 294 r°.
ADN, B 2012, f° 251 v° et 286 v°.
3
ADN, B 2012, f° 251 v° et 286 v°.
2
470
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Martin de Remunde a servi l’armée ducale contre les Gantois, en tant qu’assistant de
Jean Candel, premier chirurgien du duc Philippe le Bon, au printemps 14524 et à l’été
1453 (il a donc pris part à la bataille de Gavere)5. Il fut gratifié de 20 £ en 14526, et de
13 fr. ½ (soit 6 s./j.) pour ses 36 journées de service de 14537.
Martin de Remunde n’appartenait pas à l’hôtel ducal.
4
ADN, B 2012, f° 294 r° : mandement ducal du 25 juillet 1452 et quittance du 6 avril 1453.
ADN, B 2012, f° 251 v° et 286 v° : mandement ducal du 4 septembre 1453.
6
ADN, B 2012, f° 294 r°.
7
ADN, B 2012, f° 251 v° et 286 v°.
5
471
REPUEU (GUILLAUME)
(ÉPICIER ET APOTHICAIRE)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NA
Désignation de sa profession dans les sources : épicier et apothicaire
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
16/10/1402
16/02/14062
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1402 – 1406
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Paris3
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Guillaume Repueu a livré des apothicairies prescrites par Geoffroy Maupoivre à Jean
Sans Peur, entre le 16 octobre 1402 et le 26 janvier 1404. Il a été payé en 14064.
Il n’appartenait pas à l’hôtel ducal.
1
ADCO, B 1547, f° 111 r°.
Ibid.
3
Ibid.
4
Ibid. Mandement ducal du 16 février 1406. Cf. fiche biographique « Maupoivre (Geoffroy) ».
2
472
REYNSBERGHE (JEAN DE)
(CHIRURGIEN)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NON
Désignation de sa profession dans les sources : chirurgien
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
01/08/1469
10/09/14692
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1469
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Anvers3
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Jean de Reynsberghe est venu visiter le duc Charles le Téméraire malade durant l’été
1469. Il reçut pour cela de 60 £4.
Il n’appartenait pas à l’hôtel ducal.
PARAVICINI, Comptes de l’argentier […], vol. 2, § 989.
Ibid.
3
Ibid.
4
Ibid.
1
2
473
ROBERT (JEHANNIN)
(BARBIER)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NON
Désignation de sa profession dans les sources : barbier
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
28/01/1387
25/04/13952
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1387 – 1395
Autres cours fréquentées :
• Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement :
•
Réseau relationnel, familial : Il s’est marié vers 13933. Il est certainement parent
(frère) avec Othenin Robert, barbier de l’évêque d’Arras et chancelier du duc Jean
Canard en 14014.
•
•
Service en ville :
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Jehannin Robert était le barbier de Marguerite de Male, duchesse de Bourgogne. Il
reçut 30 francs du duc en 1387 pour acheter un cheval5, et 20 francs en 1389 pour ses
services à la duchesse6.
Il reçut de la part du duc pour son mariage 100 fr. en 13937. Par ailleurs, une dette
datant de 1392 lui fut remboursée en avril 13958.
1
ADCO, B 1465, f° 106 r°.
ADCO, B 1499, f° 54 r°.
3
ADCO, B 1515, f° 56 r°.
4
ADN, B 1870, n° 52451.
5
ADCO, B 1465, f° 106 r° : mandement ducal du 28 janvier 1387.
6
ADCO, B 1503, f° 113 r° : mandements ducaux du 18 avril et du 4 septembre 1389.
7
Ibid. Mandement ducal du 26 novembre 1393, cité également B 1502, f° 57 v° dans un passage cancellé.
8
ADCO, B 1499, f° 54 r° : mandement de la duchesse et quittance du 25 avril 1395.
2
474
ROCHES (SIMON DE)
(MÉDECIN)
Variantes Nom : de Roche, de Roiche, de
Variantes Prénom : Symon
Roiches
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : médecin, physicien, docteur en médecine
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
1427
M. en 1468 ?3
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
14424 – 14685
Autres cours fréquentées :
ORLÉANS : il est envoyé de Hesdin à Blois par le duc de Bourgogne au chevet de Marie de
Clèves, duchesse d’Orléans, en octobre 14506.
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 2, p. 744.
Ibid.
3
Ibid.
4
DHI Paris, Prosopographia Curiae Burgundicae, ID personne : 1039 (Internet : www.prosopographia‐
burgundica.org, 17/09/2014)
5
ADN, B 17705, Etat des pensions des officiers de Philippe le Bon, 16 mai 1468.
6
ADN, B 2004, f° 200 r° et v° : ordre ducal du 5 octobre 1450 ; WICKERSHEIMER, loc. cit.
1
2
475
•
Origine géograhique : Jura7
•
Formation, parcours universitaire : Licencié en médecine (1427) 8 ; docteur en
médecine9. En 1447, il a delaissé la praticque de cirurgie qu’il avoit es pays de
Bourgoingne pour servir le duc Philippe le Bon. Il était cependant bien médecin, et
non chirurgien, mais il a été amené à pratiquer cet art auprès des populations rurales
bourguignonnes (jurassiennes en particulier puisqu’il était de Lons-Le-Saunier), faute
sans doute de chirurgiens disponible dans cette région peu urbanisée10.
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Lons-Le-Saunier (1435 – 1454)11
•
Réseau relationnel, familial : Son épouse Françoise est pensionnée par les ducs
Philippe le Bon et Charles le Téméraire. Ils ont un fils, Louis, chanoine de la
cathédrale Saint-Jean de Besançon en 145712.
•
Service en ville :
7
WICKERSHEIMER, loc. cit.
WICKERSHEIMER, loc. cit.
9
ADN, B 2034, f° 165 v°.
10
ADN, B 1994, f° 152 v°.
11
WICKERSHEIMER, loc. cit. ; ADN, B 2017, f° 292 v° et 293 r°.
12
WICKERSHEIMER, loc. cit.
8
476
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Simon de Roches apparaît dans la comptabilité bourguignonne dès 144213. Le projet
d’ordonnance de l’hôtel ducal de 1445 le mentionne comme remplaçant des
physiciens ducaux Jean Cottereau ou Roland Lescrivain14. Puis il est, à partir du 20
décembre 1446 et avec l’accord de Roland Lescrivain, retenu pour servir à tour avec
ce dernier : il est donc auprès de Philippe le Bon au second semestre de l’année15.
L’ordonnance de 1458 indique qu’il sert toujours à tour, mais cette fois au premier
semestre. Il est enfin, à partir du 3 juillet 1463, retenu pour servir le duc à l’année16.
Désigné dès 1447 comme conseiller et physicien du duc, Simon de Roches l’a rejoint
à Estocquart en Allemagne en 1454, puis de ce lieu à Nozeroy17. Philippe le Bon a en
effet eu quelques soucis de santé au cours de ce voyage d’Allemagne18.
Familier de la campagne bourguignonne, il est envoyé avec Henri de Zwolle en 1457
pour y recruter une nourrice pour l’enfant à naître de la comtesse de Charolais
Isabelle de Bourbon19.
Entre autres dons (300 francs en 144720, 100 francs 144921, un cheval de 36 £ en
145422, 100 francs en 145923), et en plus de ses gages de 18 s. par jour24, Simon de
Roches percevait une pension annuelle de 200 £, qui fut réduite à 100 £ en 1468 suite
à l’avènement de Charles le Téméraire25.
13
DHI Paris, Prosopographia Curiae Burgundicae, ID personne : 1039 (Internet : www.prosopographia‐
burgundica.org, 17/09/2014).
14
KRUSE, PARAVICINI, Die Hofordnungen […], « [Projet d’] ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1445) », §
317.
15
KRUSE, PARAVICINI, op. cit. « Ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1449) », § 459.
16
KRUSE, PARAVICINI, op. cit. « Ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1458) », § 606.
17
ADN, B 2017, f° 292 v° et 293 r°.
18
PARAVICINI, « Philippe le Bon en Allemagne […] » ; ADN, B 2017, f° 275 v° et 276 r°, 279 r°, 279 v°, 281 v° et 282
r°, 287 r°.
19
ADN, B 2026, f° 343 r° : lettres patentes ducales du 12 juin 1457.
20
ADN, B 1994, f° 152 v° : lettres patentes ducales ducales du 16 juillet 1447 ; B 1998, f° 119 v° et 120 r° :
lettres patentes ducales du 22 février 1448 et quittance du 20 décembre 1448.
21
ADN, B 2004, f° 286 v° et 287 r° : lettres patentes ducales du 24 janvier 1449 et quittance du 25 décembre
1449.
22
ADN, B 2017, f° 245 r° : lettres patentes ducales du 4 février 1454.
23
ADN, B 2034, f° 165 v° : lettres patentes ducales du 14 janvier 1459.
24
KRUSE, PARAVICINI, op. cit. « ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1458) », § 606.
25
ADN, B 17705, Etat des pensions des officiers de Philippe le Bon, 16 mai 1468.
477
ROCQUES (GUILLAUME DE)
(MÉDECIN)
Variantes Nom : de Roke, de Rokes, de
Variantes Prénom :
Rocque, de Roques
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : licencié en médecine
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
1442
M. en 14673
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
14654
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique : Lille et environs5
•
Formation, parcours universitaire : licencié en médecine6
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Lille7
•
Réseau relationnel, familial : D’après Wickersheimer, il pourraît être apparenté aux
seigneurs de Roques et d’Ascq et serait le fils d’Allard de Rocques, mort en 1442. Il a
peut-être été marié à la sœur de Vincent Ruffault, avant d’épouser Jeanne La Mesre,
avec qui il a eu un fils, Hugues, toujours vivant en 15028.
Il appartenait sans doute aussi au lignage de Guillaume de Roques, maître en
médecine et chanoine de l’église Saint-Pierre de Lille, nommé par le duc de
Bourgogne Philippe le Hardi proviseur et visiteur des hôpitaux Comtesse à Lille et
Notre-Dame à Seclin en 14029.
•
Service en ville :
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 1, p. 262.
Ibid.
3
Ibid.
4
ADN, B 2054, f° 176 v°.
5
WICKERSHEIMER, loc. cit. ; ADN, B 1599, f° 88 v°.
6
ADN, B 2054, f° 176 v°.
7
ADN, B 2054, f° 176 v°.
8
WICKERSHEIMER, loc. cit.
9
ADN, B 1599, f° 88 v°.
1
2
478
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Guillaume de Rocques a soigné le duc Philippe le Bon, à Ath puis à Bruxelles, en
janvier 1465, et a été récompensé de 60 £10.
Il n’appartenait pas à l’hôtel ducal.
10
ADN, B 2054, f° 176 v°.
479
ROUSSEL (GUILLAUME)
(MÉDECIN)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : physicien
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
22/07/1410
20/09/14123
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1410 – 1412
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Paris4
•
Réseau relationnel, familial : Il était peut-être parent avec Henri Roussel, avocat au
Parlement de Paris depuis au moins 1417, toujours en activité en 1448 ; et avocat du
duc Philippe le Bon 1427 – 14395.
•
Service en ville :
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 1, p. 263.
ADCO, B 1560, f° 65 r°.
3
ADN, B 1894, f° 215 v°.
4
Il est appelé depuis Paris à Arras en mai 1411 : ADN, B 1894, f° 215 v°.
5
ANNE (E.), « Les ducs de Bourgogne […] », p. 365.
1
2
480
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Guillaume Roussel est physicien du duc Jean Sans Peur, et perçoit en cette qualité
une pension annuelle de 120 francs en 1410 6 . Elle semble dès 1411 avoir été
diminuée de moitié7.
Il a été convoqué à Arras, en mai 1411, par le duc de Bourgogne, qui le dédommagea
de 25 francs d’or pour être venu de Paris8.
6
ADCO, B 1560, f° 65 r° : lettres patentes ducales du 22 juillet 1410, et quittance pour le terme de Saint‐Rémy
er
(1 octobre) 1410 donnée le 24 novembre 1410.
7
ADN, B 1894, f° 64 v° : deux quittances, l’une du 30 août et l’autre du 2 eptembre 1411, pour sa pension
annuelle de 60 francs.
8
ADN, B 1894, f° 215 v° : lettres patentes ducales du 20 septembre 1412.
481
ROUX (JEAN DE)
(MÉDECIN)
Variantes Nom : de Roux de Parma, de
Variantes Prénom :
Rubeis
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : physicien
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
1410
14213
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
14184 – 14195
Autres cours fréquentées :
FRANCE6
• Origine géograhique : Parme7
•
Formation, parcours universitaire : Il a été poursuivi en justice par la faculté de
médecine et par les chirurgiens de Paris en 1410, puis emprisonné en 1416 car il
prétendait être à la fois médecin et chirurgien. Ce double exercice est en effet illégal à
Paris, même si certaines formations médicales universitaires incluent l’enseignement
de la chirurgie (à Montpellier par exemple). En 1417, il se disait maître en médecine
et étudiant en théologie, à Paris logiquement, d’après Wickersheimer8.
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Paris (1410 – 1417)9
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 2, p. 475 ; supplément, p. 178 – 179.
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 2, p. 475.
3
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 2, p. 475 ; supplément, p. 178 – 179.
4
MOLLAT, Comptes généraux […], I, n° 133.
5
MOLLAT, op. cit. II. 1, n° 3948.
6
MOLLAT, op. cit. I, n° 133, 180.
7
D’après son patronyme « de Roux de Parma » : MOLLAT, op. cit., n° 180.
8
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 2, p. 475.
9
D’après les poursuites judiciaires qu’il a encourues durant cette période : WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 2, p. 475.
1
2
482
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Jean de Roux était physicien et conseiller du duc Jean Sans Peur. Il accompagna
celui-ci, ainsi que le roi Charles VI, à Lagny-sur-Marne durant l’hiver 1418 – 1419 et
reçut 30 francs avant ce voyage pour son équipement et sa monture10, puis 100 francs
à leur retour pour les pertes encourues 11 . Il est probable que les conseils que
prodiguait Jean de Roux au duc de Bourgogne s’appuyaient sur des considérations
astrologiques : des pronostics pour 1420 et 1421 ont été conservés, ce qui prouve
qu’il s’adonnait aux arts divinatoires12.
Philippe le Bon ne le reprit pas à son service : il le congédie à son avènement en
s’acquittant d’une dette de 50 francs de son père décédé, datant du 4 septembre
141913.
10
MOLLAT, op. cit. I, n° 133 : mandement ducal du 24 novembre 1418.
MOLLAT, op. cit. I, n° 180 : mandement ducal du 22 février 1419.
12
SCHNERB, Jean Sans Peur […], p. 347.
13
MOLLAT, op. cit. II.1, n° 3948 : mandement ducal du 4 septembre 1419.
11
483
SABBATI (ELIE)
(MÉDECIN JUIF)
Variantes Nom : Béer, Sabbat
Variantes Prénom : Hélie
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : physicien
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
1406
14333
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1410 – 14114
Autres cours fréquentées :
ROME : a peut-être été médecin du pape5.
ANGLETERRE : Henry IV (fin 1411).
• Origine géograhique : Bologne6
•
Formation, parcours universitaire : Médecin juif, il n’a pas pu fréquenter les
universités occidentales. Ses titres de docteur en médecine ou docteur ès-arts et en
médecine rapportés par Wickersheimer témoignent plus d’une reconnaissance de ses
compétences par ses contemporains, jugées comparables à celles d’un médecin formé
à l’université.
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Rome (1406 – 1433). A résidé trois mois à Bâle (1410)7.
•
Réseau relationnel, familial : Il a eu un fils, nommé Benjamin8.
•
Service en ville :
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 1, p. 128.
Ibid.
3
Ibid.
4
ADCO, B 1560, f° 271 v° ; B 1562, f° 35 r°, 36 r°, 42 r° et v° ; ADN, B 1894, f° 301 v°, 302 r°.
5
WICKERSHEIMER, loc. cit.
6
Ibid.
7
Ibid.
8
Ibid.
1
2
484
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Elie Sabbati apparaît à la cour de Bourgogne le 5 octobre 1410, date à laquelle il est
rétribué par le duc Jean Sans Peur pour certaines choses secretes effectuées avec Jean
Ferry, juif également, qui lui rapportent 200 francs9.
L’année suivante, de janvier à juin, d’autres missions secrètes pour le duc de
Bourgogne le retiennent à Bruges et à Lille notamment. Il effectue alors plusieurs
dépenses pour les duc, s’élevant à 254 fr. 2 s. 6 d. t.10 et 602 écus 12 s. p.11 Ces
remboursements sont complétés par le don de deux chevaux valant chacun 40 écus
d’or12, d’un singe acheté à Jean Vièze, bourgmestre de Bruges, valant 8 écus13, et de
100 écus pour ses frais de voyage retour (à Rome probablement) en compagnie d’un
chevaucheur de l’écurie ducale14.
Ces coûteux services rendus à Jean Sans Peur lui valurent le titre honorifique
de physicien du duc15, mais il n’appartenait certainement pas à l’hôtel ducal.
9
ADCO, B 1560, f° 271 v°.
ADCO, B 1562, f° 42 r° : dons ducaux de 100 fr. le 09/01/1411, de 67 fr. 10 s. t. le 05/02/1411 et de 86 fr. 12
s. 6 d. t. le 26/02/1411, pour dépenses faites à Lille (les 09/01 et 05/02) et à Bruges (le 26/02) alors qu’il se
trouvait en compagnie du duc de Bourgogne. Mandement ducal du 10 mars 1411.
11
ADCO, B 1562, f° 35 r° : don de 77 écus pour dépenses faites à Bruges (mandement ducal du 27 février
1411) ; 42 v° : don de 100 écus (mandement ducal du 18 mars 1411) ; 36 r° : don de 101 écus 12 s. p.
(mandement ducal du 20 avril 1411) ; ADN, B 1894, f° 301 v° : don de 67 écus (mandement ducal du 31 mai
1411) ; 302 r° : don de 90 puis 167 écus (mandement ducal du 23 juin 1411).
12
ADN, B 1894, f° 302 r° : mandement ducal du 23 juin 1411.
13
Ibid.
14
Ibid.
15
ADCO, B 1562, f° 36 r° ; ADN, B 1894, f° 301 v°.
10
485
SACQUESPÉE (JACQUES)
(MÉDECIN)
Variantes Nom : Saquespée, Sècheépée
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : physicien
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
Né vers 1360 – 1370
14413
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
13984 – 14365
Autres cours fréquentées :
GUYENNE : physicien de Louis de France, duc de Guyenne (1412)6.
FRANCE : reçoit un don royal de 50 £ t. en 14127.
SAINT-POL : soigne Philippe de Bourgogne, comte de Saint-Pol en 14198.
BAVIÈRE-INGOLSTADT : médecin de Louis de Bavière, frère de la reine Isabeau de Bavière9.
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 1, p. 337 ; supplément, p. 138.
GANE, Le chapitre de Notre‐Dame […], p. 379.
3
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 1, p. 337.
4
ADCO, B 388, liasse 25 cote 130.
5
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 1, p. 337.
6
ADCO, B 1593, f° 142 r°.
7
ADCO, B 1593, f° 142 r°.
8
ADN, B 1917, f° 54646.
9
WICKERSHEIMER, op. cit. supplément, p. 138.
1
2
486
•
Origine géograhique : Arras10
•
Formation, parcours universitaire : de la nation picarde de l’Université de Paris.
Maître ès arts11. Bachelier en médecine (1396). Licencié et maître en médecine
(1398). Doyen de la faculté de médecine de Paris (1399 – 1400)12. Bachelier en
théologie13. Maître-régent en médecine (1398 – 1435) : en 1415, Paris étant sous
domination armagnaque, il quitte Paris et demande à l’université de lui maintenir son
statut de maître-régent14.
•
Parcours ecclésiastique : Sous-diacre du diocèse d’Arras15. Chanoine de Tournai, de
Soissons, de Notre-Dame de Paris, de Bayeux, des Andelys, de Rouen, chanoine et
prévôt d’Amiens (1393) 16 . Curé de Saint-Nicolas au cloître de l’église d’Arras
(1407)17. Chanoine (sous expectative) de Laon18. Trésorier et chantre de la collégiale
de Saint-Quentin (1415) 19 . Chapelain de Saint-Omer et de Cysoing (1441).
Archidiacre de Brie (Aisne).
•
Lieu(x) d’établissement : Amiens (1432)20
•
Réseau relationnel, familial : Ses parents sont Simon Sacquespée, fils d’un bourgeois
d’Arras, anobli par le roi Charles V en 1377, mort v. 1393, et de Marie de Paris (issue
d’une famille noble)21. Wickersheimer lui attribue cinq frères et sœurs, les sources
consultées ont permis de relever : Jean Sacquespée, receveur des nouveaux acquêts en
Artois, échevin (1402) puis plusieurs fois mayeur d’Arras (1414 – 1416, 1422 – 1424,
1427, 1428) 22 ; Martin Sacquespée, apothicaire de la cour de Bourgogne 23 ;
Jacqueline Sacquespée, prieure de La Thieuloye au début du XVème siècle24.
Plusieurs membres de la famille Sacquespée ont fréquenté la cour de Bourgogne,
notamment Jean, dit Hector, fils de Jean Sacquespée : il a effectué une mission
diplomatique pour Philippe le Bon en 142725.
10
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 1, p. 337.
ADCO, liasse 25 cote 130.
12
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 1, p. 337.
13
GANE, loc. cit.
14
TOURNIER, « Jean sans Peur et l’Université […] », p. 316.
15
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 1, p. 337
16
GANE, loc. cit. ; PARAVICINI, SCHNERB, « Les « investissements » […] », p. 211 – 212.
17
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 1, p. 337.
18
GANE, loc. cit.
19
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 1, p. 337 ; GANE, loc. cit.
20
ADN, B 1945, f° 135 v°.
21
GUENEE, La folie de Charles VI […], p. 105.
22
http://didier.bouquet.pagesperso‐orange.fr/echevins/sacquespee2.htm.
23
Cf. fiche biographique.
24
ADN, B 1889 : quittance de rente ou pension à vie.
25
SPITZBARTH, Ambassades et ambassadeurs […], p. 297.
11
487
Jacques Sacquespée a eu pour élève Ange Jean, physicien ayant servi les cours de
France et de Bourgogne26, et Jacques Despars, qu’il a parrainé lors de son accès à la
maîtrise27.
•
Service en ville : Chargé d’une expertise médico-légale en 1409, sur Colin Verjus,
détenu à la prison parisienne de Saint-Eloi28.
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Jacques Sacquespée apparaît à la cour de Bourgogne dès le principat de Philippe le
Hardi : ce duc lui avait octroyé 22 fr. ½ en 139829. On le trouve ensuite mentionné
dans un compte royal : il est alors physicien de Louis de France, duc de Guyenne30.
Ce n’est qu’à partir de 1419 qu’il est véritablement attaché à la personne du duc de
Bourgogne qui le nomme son amé et feal conseillier et phisicien31. Jean Sans Peur lui
fait cadeau d’un mulet suite à une visite à son neveu Philippe, comte de Saint-Pol32.
Après son avènement, Philippe le Bon le rétribue pour une consultation que ce
médecin lui avait accordée en 141533. En 1432, il est appelé plusieurs fois au chevet
d’Isabelle de Portugal, à Bruxelles, à Tenremonde et à Anvers34.
Wickersheimer le dit toujours au service du duc de Bourgogne en 143635.
26
WICKERSHEIMER, op. cit. supplément, p. 138.
JACQUART, La médecine médiévale […], p. 122, 156
28
GUENEE, op. cit. p. 134.
29
ADCO, B 388, liasse 25, cote 130 : mandement ducal du 15 septembre 1398, quittance du 4 mars 1399.
30
ADCO, B 1593, f° 142 r° : mandement royal du 12 octobre 1412.
31
ADN, B 1917, f° 54646 : mandement ducal du 23 juin 1419 ; B 17654, mandement ducal du 23 novembre
[après 1419].
32
ADN, B 1917, f° 54646 : mandement ducal du 23 juin 1419.
33
ADN, B 17654, mandement ducal du 23 novembre [après 1419].
34
ADN, B 1945, f° 135 v°, 183 v°.
35
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 1, p. 337.
27
488
SACQUESPÉE (MARTIN)
(ÉPICIER ET APOTHICAIRE)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NA
Désignation de sa profession dans les sources : apothicaire, épicier
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
05/1398
16/10/14182
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1398 – 14093
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique : Arras4
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Arras5
•
Réseau relationnel, familial : Ses parents sont Simon Sacquespée, fils d’un bourgeois
d’Arras, anobli par le roi Charles V en 1377, mort v. 1393, et de Marie de Paris.
Wickersheimer lui attribue cinq frères et sœurs, les sources consultées ont permis de
relever : Jean Sacquespée, receveur des nouveaux acquêts en Artois, échevin (1402)
puis plusieurs fois mayeur d’Arras (1414 – 1416, 1422 – 1424, 1427, 1428) 6 ;
Jacques Sacquespée, médecin de la cour de Bourgogne7, Jacqueline Sacquespée,
prieure de La Thieuloye au début du XVème siècle8.
Plusieurs membres de la famille Sacquespée ont fréquenté la cour de Bourgogne,
notamment Jean, dit Hector, fils de Jean Sacquespée : il a effectué une mission
diplomatique pour Philippe le Bon en 14279.
1
ADCO, B 310, « Bonne de Bourgogne, 1398 ».
ADCO, B 1556, f° 221 v°.
3
ADCO, B 1556, f° 221 v° : la dette qui lui est remboursée en 1418 date de fin 1408 – début 1409.
4
Cf. fiche biographique de Jacques Sacquespée.
5
MOLLAT, Comptes généraux […], I, n° 581.
6
http://didier.bouquet.pagesperso‐orange.fr/echevins/sacquespee2.htm.
7
Cf. fiche biographique « Sacquespée (Jacques) ».
8
ADN, B 1889 : quittance de rente ou pension à vie.
9
SPITZBARTH, Ambassades et ambassadeurs […], p. 297.
2
489
•
Service en ville : Livraison de cire à la chapelle de la Cour-Le-Comte à Arras en
140510.
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Martin Sacquespée n’appartenait pas à l’hôtel ducal mais a plusieurs fois fourni des
épices de chambre et apothicairies à la cour de Bourgogne ; il a notamment fourni en
mai 1398 certaines marchandises nécessaires aux funérailles de Bonne de Bourgogne,
fille de Philippe le Hardi11. Il a par ailleurs livré des apothicairies prescrites par
Geoffroy Maupoivre au comte de Nevers en juillet 140312, et à un de ses valets de
chambre l’année suivante13. Plusieurs dettes de Philippe le Hardi et Marguerite de
Male, et de Philippe de Bourgogne, comte de rethel et de son épouse Isabelle de
Coucy, datant des années 1403 – 1404 lui furent remboursés entre 1406 et 140914 ; et
une dette ducale datant de 1408 – 1409 ne lui a été remboursée qu’en 141815.
Il ne semble pas avoir ravitaillé la cour de Bourgogne au delà de l’année 1409.
10
ADN, B 1876, n° 52877 ; B 1877, n° 52956.
ADCO, B 310, Bonne de Bourgogne, 1398.
12
ADCO, B 5520, f° 122 v° : mandement du comte de Nevers du 27 juillet 1403.
13
ADCO, B 5520, f° 207 v° : mandement ducal du 27 mai 1404.
14
ADCO, B 1560, f° 200 r°, 201 r° ; MOLLAT, Comptes généraux […], I, n° 581, 582.
15
ADCO, B 1556, f° 221 v°.
11
490
SAINT-JULIEN (NICOLAS DE)
(CHIRURGIEN)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : chirurgien
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
1350
13743
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1368 – 13744
Autres cours fréquentées :
FRANCE : a participé à l’embaumement de Philippe VI de Valois (1350)5.
• Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement :
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 2, p. 577.
Ibid.
3
Ibid. ; PROST, Inventaires […], tome 1, n° 3157.
4
Ibid.
5
WICKERSHEIMER, loc. cit.
1
2
491
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Nicolas de Saint-Julien était chirurgien du duc Philippe le Hardi. Dès 1369, il le suit
lors d’une chevauchée en Picardie 6 . Il lui a prescrit, avec Jean de Poilly, des
apothicairies en vue d’une chevauchée, qui lui ont été livrées par Jean Guillaume, en
13737.
Cette même année, il a rejoint le duc de Bourgogne en Guyenne et lui a apporté des
oingnemens, emplastres et autres apoticaries 8 . Philippe le Hardi lui a, à cette
occasion, donné 30 francs pour acheter un cheval9.
SCHNERB, Aspects de l’organisation militaire […], p. 234.
ADCO, B 1438, f° 32 r° : quittance du 24 juin 1373.
8
ADCO, B 1441, f° 33 r° : mandement ducal du 10 décembre 1373.
9
ADCO, B 1441, f° 53 v° : mandement ducal du 10 décembre 1373.
6
7
492
SAINT-MOR (PIERRE DE)
(APOTHICAIRE)
Variantes Nom :
Variantes Prénom : Perrin
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NA
Désignation de sa profession dans les sources : apothicaire
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
04/1399
03/01/14142
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1399 – 1414
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Paris3
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
1
ADCO, B 1538, f° 100 r°.
ADCO, B 1576, f° 130 r°.
3
ADCO, B 1560, f° 136 r°.
2
493
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Pierre de Saint-Mor était attaché à l’hôtel du duc Philippe le Hardi dès 1399 : il
percevait des gages de 2 s. 8 d. p. pour chaque journée de service effectif à la cour de
Bourgogne4. A la mort de ce prince il conserva son poste d’apothicaire ducal.
Il fournit plusieurs fois des apothicairies au duc Jean Sans Peur, à son fils le comte de
Charolais, et à ses serviteurs5, notamment son maître d’hôtel Jean Pioche6, ou encore
son chambellan Philippe dit Jossequin Musnier 7 . Il est souvent précisé que les
remèdes fournis par cet apothicaire sont des clystères8 : il semble donc avoir fait de
cette forme galénique sa spécialité.
Le duc de Bourgogne lui octroie plusieurs dons en argent pour l’achat de draps afin
de soy vestir pareillement a ces autres serviteurs de mondit seigneur9 ou encore pour
l’achat de chevaux10. Par trois fois, ces dons ont été consentis par le duc à la requête
des physiciens ducaux, à la tête desquels se trouve Geoffroy Maupoivre, ce qui
témoigne de la complicité qui existait entre les officiers chargés des soins à la cour,
tout en soulignant leur hiérarchie11.
4
er
ADCO, B 1538, f° 100 r° : périodes de service : du 27 au 30/04/1399 ; du 1 au 13/05/1399 ; du 22 au
er
er
29/09/1399 ; du 1 au 19/10/1399 ; les 4 et 5/12/1399 ; du 7 au 31/12/1399 ; du 1 au 31/01/1400 ; du 12 au
31/03/1400 ; du 27 au 31/07/1400 ; du 13/06 au 12/07/1401 ; 226 v° et 227 r° : périodes de service : le
er
31/03/1402 ; du 1 au 12/04/1402 ; du 19 au 28/05/1402 ; du 08 au 15/06/1402 ; les 16 et 17/07/1402 ; du 21
au 25/07/1402 ; du 27 au 31/07/1402 ; du 07 au 09/08/1402 ; du 15 au 19/08/1402 ; du 29 au 31/08/1402 ; du
er
er
er
1 au 07/09/1402 ; du 17 au 30/09/1402 ; du 1 au 12/10/1402 ; du 18 au 30/11/1402 ; du 1 au 29/12/1402 ;
er
du 1 au 20/01/1403.
5
ADCO, B 5520, f° 108 r° à 109 r° (prescription du 24 septembre 1404) ; B 1560, f° 136 r° (mandement ducal du
20 mai 1410), 270 r° (lettres patentes ducales du 12 février 1410); B 1576, f° 163 r° (mandement ducal du 8
er
avril 1413), 163 v° (mandement ducal du 1 juillet 1413).
6
ADCO, B 1560, f° 136 r° : livraison de 5 cristoires à Jean Pioche et à d’autres serviteurs ducaux non nommés.
7
ADCO, B 1576, f° 163 r° : plusieurs clystères prescrits par Geoffroy Maupoivre au duc, à Philippe Jossequin et à
d’autres officiers ducaux.
8
ADCO, B 5520, f° 108 r° ; B 1560, f° 136 r° ; B 1576, f° 163 r°.
9
ADCO, B 1554, f° 70 r° : mandement ducal du 14 octobre 1407 pour un don de 12 fr. pour l’achat de drap
destiné à la confection de vêtements semblables à ceux des autres serviteurs ducaux ; ADN, B 1894, f° 193 v° :
mandement ducal du 22 janvier 1412 pour un don de 12 fr. pour l’achat d’une robe ; ADCO, B 1576, f° 130 r° :
mandement ducal du 3 janvier 1414 pour un don de 16 fr. destinés à l’achat de robe, chaperon, chausses et
autres nécessités.
10
ADCO, B 1560, f° 101 v° : mandement ducal du 5 août 1409 pour un don de 12 fr. d’or pour l’achat d’un
cheval ; B 1894, f° 212 r° : don de 12 fr. du 21 avril 1411 pour l’achat d’un cheval.
11
ADCO, B 1554, f° 70 v° : requête de Geoffroy Maupoivre ; B 1560, f° 101 v° : requête des physiciens ducaux ;
ADN, B 1894, f° 212 r° : requête de Geoffroy Maupoivre.
494
SAINT-POL (GUILLAUME DE)
(CHIRURGIEN)
Variantes Nom : Saint-Paul
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : mire et chirurgien2, chirurgien
Date d’apparition :
Date de disparition :
3
16/05/1375
07/04/13844
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1375 – 1384
Autres cours fréquentées :
FLANDRE : chrirugien de Louis de Male, comte de Flandre (1375)
• Origine géograhique : probablement le comté de Saint-Pol5
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Hesdin (1383 – 1384)6
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], supplément, p. 111.
ADCO, B 1461, f° 44 r°.
3
ADCO, B 1444, f° 80 r°.
4
ADCO, B 1461, f° 155 r°.
5
D’après son patronyme.
6
ADCO, B 1461, f° 148 r°, 155 r°.
1
2
495
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Guillaume de Saint-Pol a connu le duc Philippe le Hardi alors qu’il était attaché à
l’hôtel de son beau-père Louis de Male, comte de Flandre. En 1375, il est convoqué à
Bruges par le duc de Bourgogne pour soigner la jambe de Guy de La Trémoille,
premier chambellan ducal7.
Il est ensuite retenu chirurgien de l’hôtel ducal le 19 février 1384, à la pension de 60
£ p. par an8 : ayant hérité du comté de Flandre à la mort de Louis de Male le 30
janvier précédent, cette nomination de Guillaume de Saint-Pol n’est en réalité que le
maintien de son office de chirurgien du comte de Flandre.
Il est appelé au moins deux fois auprès du duc de Bourgogne : à Compiègne, le 10
décembre 13839, et à Mons le 7 avril 138410.
7
ADCO, B 1444, f° 80 r° : mandement ducal du 16 mai 1375.
ADCO, B 1461, f° 44 r° : lettres de retenue du 19 février 1384. Quittance du 10 mars 1384 de sa pension pour
la période du 19 février 1384 au 19 février 1385.
9
ADCO, B 1461, f° 148 r° : mandement ducal du 10 décembre 1383.
10
ADCO, B 1461, f° 155 r° : mandement ducal du 7 avril 1384.
8
496
SAINT-SAVIGNE (GUILLEMIN DE)
(EPICIER)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NA
Désignation de sa profession dans les sources : épicier
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
28/05/1375
28/05/13752
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1375
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement :
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Epicier du duc Philippe le Hardi, Guillemin de Saint-Savigne a vérifié, avec le
chambellan Philippe de Chartres, en 1375, une cédule contenant une liste d’épices
livrées par l’épicier brugeois Etienne Guillaume3.
1
ADCO, B 1444, f° 37 r°.
Ibid.
3
Ibid.
2
497
SAINT-SEVERIN (FASSE DE)
(CHIRURGIEN)
Variantes Nom : de Serain
Variantes Prénom : Phache
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : chirurgien
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
01/09/1395
01/09/13953
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1395
Autres cours fréquentées :
ORLÉANS : chirurgien de Valentine Visconti, duchesse d’Orléans (1395)4.
• Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire : Fasse de Saint-Séverin était aussi un astrologue
reconnu en Italie, d’après Wickersheimer5.
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement :
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Fasse de Saint-Séverin a soigné le comte de Nevers Jean de Bourgogne en septembre
1395, alors que celui-ci souffrait d’une fracture à l’épaule. Il eut pour confrères à
cette occasion Martin Gazel, Jean Adam, Enguerrand et Jean Le Conte, et fut rétribué
de 20 écus par le duc Philippe le Hardi6.
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 1, p. 147.
ADCO, B 1503, f° 100 r°.
3
Ibid.
4
Ibid. ; WICKERSHEIMER, loc. cit.
5
WICKERSHEIMER, loc. cit.
6
Ibid.
1
2
498
SANCHE (PHILIBERT)
(EPICIER)
Variantes Nom : Chaince, Seinche, Seingle
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NA
Désignation de sa profession dans les sources : épicerie
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
14/08/1462
24/12/14742
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1462 – 1474
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement :
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
KRUSE, PARAVICINI, Die Hofordnungen […], « Ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1458) », § 524c.
DHI Paris, Prosopographia Curiae Burgundicae, ID personne : 2225 (Internet : www.prosopographia‐
burgundica.org, 30/09/2014)
1
2
499
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Lorsque décède Nicolas de Morrey, épicier ducal, et qu’il est remplacé par Poly
Bulland, l’office d’aide de l’épicerie de ce dernier est repris par Philibert Sanche, par
lettres du 14 août 14623.
Après la mort de Philippe le Bon, il sert Charles le Téméraire, avec Alain et Michel
de Pontchastel, dans sa campagne contre Liège en octobre 1467 et perçoit une
rétribution de 20 £4. L’année suivante, il est intégré à l’hôtel de la duchesse de
Bourgogne Marguerite d’York et de Marie de Bourgogne comme épicier servant à
tour au deuxième semestre de l’année5. Le service du premier semestre est alors
assuré par Evrard Sparke6.
3
KRUSE, PARAVICINI, loc. cit.
ADN, B 2064, f° 358 r°. Cf. fiches biographiques « Pontchastel (Michel) » et « Pontchastel (Alain) ».
5
ADN, B 3376, n° 113546 : copie de l’ordonnance de l’hôtel de la duchesse de Bourgogne Marguerite d’York et
de sa belle‐fille Marie de Bourgogne, 6 août 1468.
6
Ibid. Cf. fiche biographique « Sparke (Evrard) ».
4
500
SANDAUCOURT (JEAN DE)
(MEDECIN)
Variantes Nom : Sandalcourt, Sandaulcourt,
Saubaucourt
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : physicien
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
05/09/1437
11/14383
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1437 – 1438
Autres cours fréquentées :
ETAMPES : médecin de Jean de Bourgogne, comte d’Etampes (1438)4.
• Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique : Ambassadeur du duc de Bourgogne au concile de Ferrare5.
•
Lieu(x) d’établissement :
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 2, p. 482.
ADN, B 1961, f° 81 v° et 82 r° ; B 1963, f° 47 v°.
3
ADN, B 1964, n° 57715.
4
ADN, B 1963, f° 159 v°.
5
ADN, B 1964, n° 57715, 57717.
1
2
501
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Jean de Sandaucourt est retenu physicien du duc Philippe le Bon le 5 septembre 1437,
aux gages de 18 s. soit 1 franc par jour6. Il a soigné Jean de Bourgogne, comte
d’Etampes, en 1437 sur ordre du duc de Bourgogne 7 , et servi ce dernier
continuellement du 5 septembre 1437 au 23 août 14388, à Lille notamment9, avant de
se rendre au concile de Ferrare en tant qu’ambassadeur ducal10.
Il n’apparaît plus dans la comptabilité bourguignonne ensuite.
6
ADN, B 1961, f° 81 v° et 82 r° ; B 1963, f° 47 v°.
ADN, B 1961bis, f° 32 v°.
8
ADN, B 1963, f° 47 v° , 159 v° ; B 1969, f° 123 v°.
9
ADN, B 1963, f° 159 v°.
10
ADN, B 1964, n° 57715, 57717.
7
502
SANS-PITIE (JEAN)
(CHIRURGIEN)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : chirurgien
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
20/05/1462
20/05/14623
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1462
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique : Arménie4
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Bruges5
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Jean Sans-Pitié fut convoqué par le duc Philippe le Bon en 1462 à Bruxelles
pour faire parler a lui et enquerir de sa maistrise et habilité dudit fait de cirurgie, et
reçut pour cela 24 £6.
Il n’appartenait pas à l’hôtel ducal.
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 2, p. 483.
ADN, B 2045, f° 267 r°.
3
Ibid.
4
Ibid.
5
Ibid.
6
Ibid. Certification du premier chambellan ducal du 20 mai 1462.
1
2
503
SCATTER (HENRI)
(MEDECIN)
Variantes Nom : Scatene, Schater, Stater,
Variantes Prénom :
Statter, Frater, Petri
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : physicien
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
1389
M. en 1451 à Liège3.
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
14104 – 14275
Autres cours fréquentées :
FRANCE : Charles VI lui octroie 200 fr. en 1410.
BRABANT : 14106, 14217
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 1, p. 286.
Ibid.
3
Ibid.
4
ADCO, B 388, liasse 3, cote 10.
5
WICKERSHEIMER, loc. cit.
6
ADN, B 1894, f° 128 r°.
7
WICKERSHEIMER, loc. cit.
1
2
504
•
Origine géograhique : diocèse d’Utrecht8
•
Formation, parcours universitaire : Etudiant à l’université de Cologne (1389).
Université de Paris : bachelier en médecine (1401), licencié en médecine (avant le
16/09/1410)9, maître en médecine (14 octobre 1410). Maître en arts10. Recteur de
l’université de Paris (1408 et 141011). Inscrit à l’université de Louvain (1433), doyen
de la faculté de médecine et ambassadeur de cette université au concile de Bâle
(1434), recteur (1435)12.
•
Parcours ecclésiastique : Prêtre (avant le 14 octobre 1410), il reçoit 200 francs du roi
de France pour son action en faveur de l’unité de l’Eglise. Chanoine de Liège (1413).
Chanoine et chorévêque d’Utrecht (1424 – 1427). Chantre de Liège (1428).
Ambassadeur de l’évêque d’Utrecht au concile de Bâle (1431) puis à Rome (1432).
Doyen de l’église d’Utrecht (1431). Ecolâtre de Saint-Sauveur d’Utrecht (1431).
Recteur de Glons (1431). Doyen de Saint-Lambert de Liège (1443).
•
Lieu(x) d’établissement : Lille (1411)13, Liège (1443 – 1451)14.
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Henri Scatter reçut 20 écus du duc Jean Sans Peur en 1410 pour financer la réception
qu’il devait organiser à l’occasion de sa licence en médecine15.
Il est l’année suivante dit conseiller et physicien du duc qui l’envoie auprès de son
frère Antoine, duc de Brabant, ainsi que dans les principautés de Hainaut et de
Liège16.
Il est toujours conseiller ducal sous Philippe le Bon, en 1426 – 1427, d’après
Wickersheimer17.
8
Ibid.
ADCO, B 388, liasse 3, cote 10.
10
Ibid.
11
Ibid.
12
WICKERSHEIMER, loc. cit. pour les détails de son parcours universitaire.
13
ADN, B 1894, f° 128 r°.
14
WICKERSHEIMER, loc. cit.
15
ADCO, B 388, liasse 3, cote 10 : quittance du 16 septembre 1410.
16
ADN, B 1894, f° 128 r° : quittance du 30 juin 1411 pour une rétribution de 20 £.
17
WICKERSHEIMER, loc. cit.
9
505
SENS (GUILLAUME DE)
(BARBIER)
Variantes Nom : de Lens, de Sans, de Sains, Variantes Prénom :
de Sench
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : barbier
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
Né au plus tard en 1419
20/06/14793
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
14494 – 14795
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement :
•
Réseau relationnel, familial : Il a un fils nommé Philippe6.
•
Service en ville :
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 1, p. 265 ; supplément, p. 107 « Guillaume de Lens ».
Il est dit eagié de soixante ans ou plus en juin 1479 (ADN, B 2119, n° 68417).
3
ADN, B 2119, f° 68417.
4
KRUSE, PARAVICINI, Die Hofordnungen […], « ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1449) », § 429.
5
ADN, B 2119, n° 68417.
6
ADN, B 17728 : lettre de la chambre des comptes de Lille concernant Guillaume de Sens.
1
2
506
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Guillaume de Sens est retenu barbier du duc Philippe le Bon le 7 mai 14497. Il
dispose dans un premier temps d’un cheval et d’un barbier puis, à partir du 11 juillet
1450, il est compté comme les autres barbiers à 2 chevaux et un valet à gages8.
En septembre 1449, il reçoit 48 £ pour ses frais de séjour à Bruges auprès du duc,
qu’il servait alors avec Alart Delattre9. Il obtient par ailleurs deux dons de 30 écus en
145310 et 145711 pour ses services, un don de 7 £ ½ à prendre sur les biens confisqués
pour meurtre à Jean de Bulnare12, et 7 aunes de satin noir (de même que Jean
Lanternier l’aîné) pour se confectionner un pourpoint en 145413.
A partir de 1458, il perçoit 12 s. par jour de gages, de même que Barthélémy Partant
et Alart Delattre14. Un cheval lui est offert par le duc en octobre 146615.
A la mort de Philippe le Bon, Charles le Téméraire ne l’intègre pas immédiatement à
son hôtel mais l’engage dès octobre 1467 à le suivre dans sa campagne contre
Liège16, pour finalement le maintenir comme valet de chambre et barbier17, office
qu’il conservera sous Maximilien de Habsbourg (cependant, il n’est plus cité que
comme valet de chambre dans les documents établis sous ce prince : la perte de
précision dans ses gestes liée à son âge avancé (au moins 60 ans en 1479) ne lui
permet peut-être plus de pratiquer les interventions liées au métier de barbier)18.
Remarquons que le don de 6 £ en 1453 pour l’achat d’un eschieu de chirurgien,
destiné à compléter son équipement pour le service de l’armée ducale19, souligne bien
l’ambiguité comme la collaboration qui pouvait exister entre les métiers de chirurgien
et barbier à cette époque.
7
KRUSE, PARAVICINI, loc. cit.
Ibid. § 429a.
9
ADN, B 2002, f° 189 v° : lettres patentes ducales du 9 septembre 1449. Cf. fiche biographique « Delattre
(Alart) ».
10
ADN, B 2012, f° 288 r° : mandement ducal du 30 octobre 1453.
11
ADN, B 2026, f° 338 r° : quittance du 9 février 1457.
12
ADN, B 2049, n° 63556 : mandement ducal du 30 avril 1464 ; B 2055, n° 63966 : rappel du mandement
précédent du 19 octobre 1464.
13
ADN, B 2020, f° 426 v° : mandement ducal du 26 février 1454. Cf. fiche biographique « Lanternier (Jean),
l’aîné ».
14
KRUSE, PARAVICINI, op. cit. « ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1458) », § 533, 535.
15
ADN, B 2061, f° 137 r° et v° : mandement ducal d’octobre 1466.
16
ADN, B 2064, f° 361 v°.
17
DHI Paris, Prosopographia Curiae Burgundicae, ID personne : 1466 (Internet : www.prosopographia‐
burgundica.org, 10/10/2014) ; PARAVICINI, Comptes de l’argentier […], vol. 3, § 1760.
18
ADN, B 17728, 3 lettres concernant Guillaume de Sens datant de 1479 ; B 2119, n° 68417.
19
ADN, B 2012, f° 296 r°.
8
507
SERMIZELLES (LAMBERT DE)
(MEDECIN)
Variantes Nom : Sermisales, Sermisalles,
Variantes Prénom :
Sermiselles
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : maître en médecine, physicien
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
1366
13913
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
13744 – 13915
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique : Sermizelles6
•
Formation, parcours universitaire : Maître en médecine (1366)7. Il est dit dans une
source citée par T. Dutour maistre en divinitey8 : je pense qu’il faut davantage y voir
une compétence en astrologie qu’en théologie.
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Dijon (1366 – 1390)9. Il est propriétaire d’une maison qu’il
loue à Ahuy (1369 – 1372)10.
•
Réseau relationnel, familial : Son épouse est prénommée Perrenote. Ils sont déjà
mariés en 137011.
•
Service en ville :
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 2, p. 516.
WICKERSHEIMER, loc. cit. ; PROST, Inventaires […], tome 1, n° 3157.
3
PROST, loc. cit.
4
ADCO, B 1441, f° 58 r°.
5
PROST, loc. cit.
6
D’après son patronyme. B. et H. Prost avancent également cette hypothèse sans la justifier davantage (PROST,
loc. cit.).
7
WICKERSHEIMER, loc. cit.
8
DUTOUR, Une société de l’honneur […], p. 233.
9
Ibid.
10
Ibid.
11
Ibid.
1
2
508
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Les services de Lambert de Sermizelles sont sollicités dès 1374 à la cour de
Bourgogne : il reçoit du duc Philippe le Hardi 60 francs pour avoir cette année-là
veillé sur la santé des héritiers Jean et Charles de Bourgogne en l’absence de leur
père, parti en chevauchée pour le roi de France12. La même somme lui est versée
l’année suivante pour services rendus à la famille ducale13. Il reçoit encore 100 francs
en 138514, et 3015 puis 40 francs16 en 1387 pour le même motif.
Lorsqu’il prescrit des apothicairies, livrées par Sancenot de Brecey entre 1384 et
1386, avec d’autres physiciens ducaux, il n’est pas précisé à qui elles sont destinées17.
Mais il semble que ce médecin se soit particulièrement occupé de la santé des enfants
ducaux : il fut en effet chargé d’élire les nourrices bourguignonnes de Louis en juillet
1377 (avec Dimanche d’Alexandrie)18 et d’Antoine en août 1384 (avec Thomas
Frouissard de Voyenne)19, et de trouver un lieu de résidence sain pour Jean et ses
sœurs au printemps 1384, aux environs de Maisey-Le-Duc20.
C’est apparemment suite au recrutement de la mère de lait d’Antoine qu’il a été
intégré à l’hôtel ducal : il est en septembre 1384 désigné comme physicien demeurant
à Dijon21 et à partir d’octobre cité parmi les physiciens du duc22.
12
ADCO, B 1441, f° 58 r° : mandement ducal et quittance du 20 mai 1374.
ADCO, B 1444, f° 72 r° : mandement ducal et quittance du 20 février 1375.
14
ADCO, B 1463, f° 132 v° : mandement ducal et quittance du 16 janvier 1385.
15
ADCO, B 1465, f° 99 v° (services aux enfants du duc) : mandement ducal du 18 janvier 1387, quittance du 14
mai 1387.
16
ADCO, B 1469, f° 79 v° : mandement ducal du 31 juillet 1387.
17
er
ADCO, B 1463, f° 69 r° : prescription de Lambert de Sermizelles et Thomas Frouissart de Voyenne du 1 août
au 15 octobre 1384, mandement de la duchesse et quittance du 2 mars 1385 ; 69 v° : prescription de Lambert
de Sermizelles, Dimanche d’Alexandrie, Jean de Pouilly, Thomas Frouissart de Voyenne et Thibaut de
Montcornet du 17 octobre au 8 décembre, quittance du 2 mars 1385 ; B 1465, f° 60 v° : prescription de
Dimanche d’Alexandrie, Thomas Frouissard de Voyenne, Henri de Mons et Lambert de Sermizelles, mandement
ducal du 10 juin 1386 ; 60 v° : prescription de Dimanche d’Alexandrie, Henri de Mons et Lambert de
Sermizelles, mandement de la duchesse du 21 octobre 1386. Cf. fiches biographiques de ces physiciens.
18
ADCO, B 1451, f° 111 v° et 112 r° : mandement de la duchesse du 9 juillet 1377 ; PROST, loc. cit.
19
ADCO, B 1463, f° 162 v° : mandement de la duchesse du 6 septembre 1384.
20
ADCO, B 1461, f° 152 r° : mandement ducal du 11 avril 1384.
21
ADCO, B 1463, f° 162 v°.
22
ADCO, B 1463, f° 69 r°, 69 v° ; B 1465, f° 60 v°, 99 v° ; B 1469, f° 79 v°.
13
509
SOISSONS (JACQUINOT DE)
(EPICIER)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NA
Désignation de sa profession dans les sources : épicier
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
30/11/1373
30/11/13732
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1373
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique : Soissons3
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Sens4
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Jacquinot de Soissons livra des épices confites au duc Philippe le Hardi et à la
duchesse Marguerite de Male en 13735.
Il n’appartenait pas à l’hôtel ducal.
1
ADCO, B 1441, f° 32 v°.
Ibid.
3
D’après son patronyme.
4
ADCO, B 1441, f° 32 v°.
5
Ibid.
2
510
SPARKE (EVRARD)
(EPICIER)
Variantes Nom : Spach, Sperke
Variantes Prénom : Evrart, Eyrard
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NA
Désignation de sa profession dans les sources : épicier, apothicaire1
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
30/05/1458
12/04/14803
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1458 – 1480
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Ostende (1477)4
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
1
ADN, B 2121, f° 389 v° et 390 r°.
KRUSE, PARAVICINI, Die Hofordnungen […], « ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon pour Isabelle de
Bourbon, comtesse de Charolais, et Marie de Bourgogne (1458) ».
3
ADN, B 2121, f° 389 v° et 390 r°.
4
ADN, B 17725, lettre concernant « Eyrard Sperke, épicier de la duchesse et bailli d’Ostende ».
2
511
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Evrard Sparke apparaît à la cour de Bourgogne en mai 1458, comme remplaçant de
Bras d’Ausoye, épicier servant à tour au deuxième semestre de l’année Isabelle de
Bourbon et sa fille Marie de Bourgogne, en alternance avec Jean Rémon5.
Il devient ensuite, en 1468, épicier titulaire servant au premier semestre Marguerite
d’York et Marie de Bourgogne, il est relayé au second semestre par Philibert Sanche6.
En 1477, il est nommé bailli d’Ostende par la duchesse Marie de Bourgogne, et
n’appartient donc plus à l’hôtel à partir de cette date7. Il est cependant rappelé auprès
de Maximilien de Habsbourg entre le 5 et le 12 avril 1480 pour lui livrer des remèdes
à La Haye8.
5
KRUSE, PARAVICINI, loc. cit. § 155, 156.
ADN, B 3376, n° 113546.
7
ADN, B 17725, lettre concernant « Eyrard Sperke, épicier de la duchesse et bailli d’Ostende ».
8
ADN, B 2121, f° 389 v° et 390 r°.
6
512
SPIERINCK (JEAN)
(MEDECIN)
Variantes Nom : Sperincq, Spirinc, Spierinc, Variantes Prénom :
Spierincq
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : docteur en médecine, physicien
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
1437
M. le 7/10/14993
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
14614 – 14815
Autres cours fréquentées :
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 2, p. 486 – 487 ; supplément, p. 183.
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 2, p. 486.
3
Ibid.
4
ADN, B 2040, f° 169 r°.
5
ADN, B 2127, f° 268 r° et v°.
1
2
513
•
Origine géograhique : Volckerinckhove
•
Formation, parcours universitaire : Formé à l’université de Louvain. Inscrit en 1437.
Reçu bachelier en arts en 1439. Licencié en 1441. Lecteur de la faculté des arts à
partir de 1442. Régent de la faculté des arts en 1445.
Obtient le doctorat de médecine le 26/11/1454 : est alors chargé de l’enseignement de
la médecine et de l’astronomie, qu’il assure au moins de 1455 à 14736.
Recteur de l’université de Louvain en 1457, 1462, 1479.7
Sa maison à Louvain a été transformée après sa mort en collège (le collège Driutii),
conformément à son testament, et il a fondé une bibliothèque de médecine8.
•
Parcours ecclésiastique : Chanoine de Saint-Pierre de Louvain (à partir de 1473)9 : il
était donc familier, et médecin, d’Adriaan Floriszoon, doyen de cette église et futur
pape Adrien VI (1522 – 1523). Chanoine de Bruxelles, de Malines, de SaintGommaire de Lierre et peut-être de Cambrai.10
•
Lieu(x) d’établissement : Peut-être Tournai (1450 – 1454)11. Louvain (à partir de
1461 au moins et sans doute jusqu’à sa mort)12.
•
Réseau relationnel, familial : Clay Spierinc, écrivain et enlumineur, est probablement
un membre de sa famille13.
D. Jacquart le cite comme « disciple » de Jacques Despars14.
•
Service en ville : Il a mené une enquête sur l’état sanitaire de la ville de Mons en
1471, ordonnée par Marie de Bourgogne, fille du duc15.
PAQUET, Salaires et prébendes […], p. 11, note 3
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 2, p. 486 pour l’ensemble de son parcours universitaire, sauf mention contraire.
8
Ibid.
9
PAQUET, loc. cit.
10
Ibid. pour l’ensemble de son parcours ecclésiastique, sauf mention contraire.
11
WICKERSHEIMER, op. cit. supplément, p. 183.
12
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 2, p. 486 – 487 ; ADCO, B 2040, f° 169 r° ;
13
PARAVICINI, Comptes de l’argentier […], vol. 2, § 1389, 1531.
14
WICKERSHEIMER, op. cit. supplément, p. 134 « Jacques Despars ».
15
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 2, p. 486 – 487.
6
7
514
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Jean Spierinck est convoqué d’urgence le 22 janvier 146116 auprès du duc malade,
puis de nouveau un an plus tard en janvier 146217. L’état de santé de Philippe le Bon
est alors jugé sérieux, mais il se remet, gratifie Jean Spierinck de 120 £18 et l’engage
comme conseiller et physicien servant au second semestre, aux gages de 18 s. par
jour19. L’indication de cette retenue n’a curieusement pas été insérée à l’ordonnance
de l’hôtel ducal de 145820. Ce médecin louvaniste est pourtant couramment auprès du
duc de Bourgogne, comme l’attestent les mentions de paiement de ses gages
journaliers21.
Il conserve son office à l’avènement de Charles le Téméraire, puis à celui de
Maximilien de Habsbourg et de Marie de Bourgogne, sans cesser de résider à
Louvain.
Jean Spierinck est un médecin de grande notoriété, alimentant significativement par
ses travaux la littérature médicale médiévale22, il est de ces praticiens qu’on n’appelle
en dernier recours, lorsque la situation est hors de contrôle. Ainsi, après avoir soigné
le duc de Bourgogne en janvier 1462, il est rappelé auprès de lui le 5 juin23, alors
qu’on craint une rechute ; de même en mai 146524. Il veille ensuite sur Isabelle de
Bourbon, comtesse de Charolais qu’il accompagne dans tous ses déplacements à
partir du 23 juillet 1465, mais il reste impuissant face à la maladie qui emporte la
princesse en septembre. Il est possible qu’une autopsie ait été pratiquée car Isabelle
de Bourbon décède le 26 septembre alors que les gages de Jean Spierinck sont
comptés jusqu’au 2925.
Il vient encore visiter Charles le Téméraire d’août à octobre 1469, une affection ayant
mobilisé de nombreux praticiens autour de ce duc au cours de cette période26.
16
ADN, B 2040, f° 169 r°.
ADN, B 2045, f° 183 v°.
18
ADN, B 2045, f° 260 v° et 261 r° : quittance du 22 mars 1462.
19
ADN, B 2051, f° 170 v° et 171 r°.
20
KRUSE, PARAVICINI, Die Hofordnungen […], « ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1458) ».
21
ADN, B 2051, f° 171 r° et v° : quittance du 12 janvier 1464 de paiement de gages de 135 £ (du 2/09 au
27/12/1462 et du 9/07 au 9/08/1463) ; f° 170 v° et 171 r° : quittance du 23 Janvier 1464 de paiement de 90 £
de gages (du 10/08 au 20/10 et du 3 au 30/12/1463) ; B 2054 ; f° 126 r° et v° : quittance du 24 janvier 1465 de
paiement de 165 £ 12 s. de gages (juillet à décembre 1464) ; B 2058, f° 101 v° : lettres patentes ducales du 12
janvier 1466 ordonnant le paiement de 62 £ 2 s. de gages pour les soins de la comtesse de Charolais du 23
juillet au 29 septembre 1465 ; f° 92 r° et v° : quittance du 4 mars 1466 de paiement de 99 £ 18 s. de gages (du
er
1 au 19/07 et du 1/10 au 31/12/1465) ;
22
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 2, p. 486 ; supplément, p. 183.
23
ADN, B 2045, f° 204 r°.
24
ADN, B 2054, f° 156 r° : un chevaucheur lui apporte des lettres ducales le 6 mai.
25
ADN, B 2058, f° 101 v°.
26
PARAVICINI, Comptes de l’argentier […], vol. 2, § 1099.
17
515
Au printemps 1480, il est convoqué à La Haye auprès de Maximilien de Habsbourg
fortement indisposé, 19 £ 4 s. lui sont versés, pour 12 jours de soins27. L’année
suivante, en septembre, il reçoit 12 £ pour avoir assisté Marie de Bourgogne durant sa
gésine 28 , puis il prend en charge le petit François d’Autriche qui meurt en
décembre29.
D’autre part, Jean Spierinck a été sollicité pour des services secrets par le duc Charles
le Téméraire en 1468, qui lui rapportèrent 80 £30 ; et il a composé pour ce prince un
almanach de l’année 147031.
27
ADN, B 2121, f° 392 v° et 393 r°.
ADN, B 2126, n° 68799 : quittance du 12 septembre 1481.
29
ADN, B 2127, f° 268 r° et v°.
30
PARAVICINI, op. cit. vol. 1, § 335, 1930 : deux dons ducaux de 40 £ en janvier et novembre 1468.
31
PARAVICINI, op. cit. vol. 3, § 1626 : don ducal de 32 £.
28
516
STEINHOEWEL (HENRI)
(MÉDECIN)
Variantes Nom : Scoenwol de Wila,
Variantes Prénom : Heinrich
Sroenwol de Wila
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : médecin, physicien
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
Né en 1412
M. en 1482 ou 14833
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
14544 – 14665
Autres cours fréquentées :
WURTEMBERG-MONTBÉLIARD : a servi Louis, comte de Wurtemberg et de Montbéliard en
1454, à Fribourg-en-Brisgau6.
AUTRICHE : médecin du duc d’Autriche (1458)7.
• Origine géograhique : Né à Weil der Stadt8
•
Formation, parcours universitaire : Maître en arts de l’université de Vienne (reçu en
1436), y était inscrit depuis 1429, y enseigne à la faculté des arts jusque 1438.
Etudie le droit canon à l’universitas luristarum de Padoue (1438), qu’il quitte pour
l’universitas artistarum de cette même ville en 1441, afin d’étudier la médecine.
Docteur en médecine (reçu en 1443)
Recteur de l’universitas artistarum (1442, 1445).
Inscrit également à l’université de Heidelberg (1444).9
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Rome (1447), Esslingen (1449), Ulm (1454) 10.
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 1, p. 289 – 290.
WICKERSHEIMER, loc. cit.
3
Ibid.
4
Ibid. ; il s’agirait alors du médecin d’Ulm non nommé, cité dans ADN, B 2017, f° 279 r° et v° et 281 v° et 282 r°.
5
WICKERSHEIMER, loc. cit.
6
Ibid.
7
ADN, B 2026, f° 404 r° et v°.
8
WICKERSHEIMER, loc. cit.
9
Ibid. pour l’ensemble de son parcours universitaire.
10
Ibid.
1
2
517
•
Réseau relationnel, familial : Marié à Anastasie Egen, issue d’une famille appartenant
à l’élite augsbourgeoise. Ils ont une fille, Adélaïde, qui épouse Magnus Kreft,
membre de l’élite urbaine d’Ulm.11
•
Service en ville : Membre de la confrérie du Saint-Esprit à Rome, qui notamment
apporte une aide médicale aux nécessiteux (1447) ; médecin d’Esslingen (1449) ;
médecin d’Ulm (1450 – 1454).12
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Henri Steinhoewel a sans doute été sollicité au chevet du duc Philippe le Bon, malade
pendant son voyage d’Allemagne en juin 1454 : un chirurgien et un physicien d’Ulm
sont en effet amenés auprès du duc, Henri Steinhoewel est sans aucun doute ce
physicien13.
En 1458, le duc Philippe le Bon lui offre 6 tasses d’argent pour un motif tenu secret14.
Il est ensuite intégré à l’ordonnance de l’hôtel ducal cette même année, il ne perçoit
ses gages de 18 s. par jour que lorsqu’il est effectivement en service à la cour15. Il est
toujours attaché au duc de Bourgogne en 146616.
11
Ibid.
Ibid.
13
Ibid. ; ADN, B 2017, f° 279 r° et v° et 281 v° et 282 r°.
14
ADN, B 2026, f° 404 r° et v°.
15
KRUSE, PARAVICINI, Die Hofordnungen […], « ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1458) », § 608.
16
WICKERSHEIMER, loc. cit.
12
518
STELLAST (JEAN)
(EPICIER)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NA
Désignation de sa profession dans les sources : épicier
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
1432
21/10/14322
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1432
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Gand (1432)3
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Jean Stellast reçut 16 £ de Philippe le Bon en 1432 pour avoir procédé à
l’embaumement du fils du duc Josse. Il a aussi fourni la toile de lin, la toile cirée et le
cercueil de bois ayant servi à l’ensevelissement de l’enfant4.
Il n’appartenait pas à l’hôtel ducal.
1
ADN, B 1945, f° 219 r° à 220 r°.
Ibid.
3
Ibid. mandement ducal du 21 octobre 1432.
4
Ibid.
2
519
SUCQUET (JEAN)
(MEDECIN)
Variantes Nom : Suket, Suquet, Surquet,
Variantes Prénom :
Zuket
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : docteur en médecine
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
1430
M. en 1489 ou 14903
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
14414 – 14625
Autres cours fréquentées :
TRÈVES : soigne l’archevêque Jean II de Bade (1462)6
UTRECHT : soigne l’évêque David de Bourgogne (bâtard du duc Philippe le Bon)7
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 2, p. 488.
Ibid.
3
Ibid.
4
ADN, B 1978, f° 177 v°.
5
ADN, B 2045, f° 227 r°, 260 v°.
6
ADN, B 2045, f° 227 r°.
7
WICKERSHEIMER, loc. cit.
1
2
520
•
Origine géograhique : diocèse de Paris8
•
Formation, parcours universitaire : Maître en arts (Paris ou Louvain)9.
Université de Louvain : il y est inscrit dès 1430. Doyen de la faculté des arts (1433,
1437), enseigne encore dans cette faculté en 1438 – 1439. Licencié et docteur en
médecine (1441), enseigne à la faculté de médecine à partir de 1442.
Dictateur de l’université (1441), recteur (1441, 1447). Envoyé en ambassade à Rome
en 144710.
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Malines (1448 – 1463)11.
•
Réseau relationnel, familial : Il est sans doute un parent de Dreue et Guérin Sucquet,
employés à la chambre des comptes de Lille sous Philipe le Hardi, Jean Sans Peur et
Philippe le Bon12. Sa compagne était Aleyde Van den Briene. Ils n’étaient pas mariés
et ont eu neuf enfants, parmi lesquels Pierre, médecin aussi13.
•
Service en ville : Médecin communal de Malines à partir de 1448. Envoyé en
ambassade à Rome par la ville en 146314.
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Jean Sucquet n’appartenait pas à l’hôtel mais le duc Philippe le Bon lui a donné 40
francs pour financer son doctorat en médecine en 144115 : ses liens de parenté avec
les maîtres des comptes Dreue et Guérin Sucquet ont sans doute joué en sa faveur
pour l’octroi de ce don. Il a été appelé au chevet de ce prince à Bruxelles au début de
l’année 1462, et a reçu 120 £ pour couvrir ses frais de séjour et de voyage16.
La même année, en septembre, le duc de Bourgogne se renseignait auprès de lui au
sujet de la santé de l’évêque de Trèves Jean II de Bade, que l’on disait malade à
Anvers17.
8
Ibid.
Ibid.
10
WICKERSHEIMER, loc. cit. ; ADN, B 1978, f° 177 v°.
11
WICKERSHEIMER, loc. cit. ; ADN, B 2045, f° 260 v°.
12
SANTAMARIA, « Un maître prévaricateur […] », p. 424 note 13.
13
WICKERSHEIMER, loc. cit.
14
Ibid.
15
ADN, B 1978, f° 177 v° : mandement ducal du 28 août 1441.
16
ADN, B 2045, f° 260 v° : quittance du 22 mars 1462.
17
ADN, B 2045, f° 227 r°.
9
521
SULLY (ANDRE DE)
(MEDECIN)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : NA2
Date d’apparition :
Date de disparition :
3
1368
13724
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1371
Autres cours fréquentées :
FRANCE : médecin de Charles V, qui utiliserait davantage ses compétences d’astrologue5.
• Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement :
•
Réseau relationnel, familial :
•
•
Service en ville :
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
André de Sully a été sollicité par le duc Philippe le Hardi, ou envoyé par son frère
Charles V, pour réaliser le thème astral de son premier fils Jean Monseigneur, né le
28 mai 13716.
Il n’appartenait pas à l’hôtel ducal.
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 1, p. 26.
Il n’apparaît pas dans les sources dépouillées, sa fiche biographique est entièrement réalisée à partir de la
notice de Wickersheimer qui lui est dédiée.
3
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 1, p. 26, sachant qu’il a établi le thème astral de du futur Charles VI à sa
naissance (3 décembre 1368).
4
Ibid. même remarque pour Louis d’Orléans, né le 13 mars 1372.
5
Ibid.
6
Ibid.
1
2
522
SUZAY (RICHARD DE)
(EPICIER)
Variantes Nom : de Suzan, de Suzois, de
Variantes Prénom :
Suzoy
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NA
Désignation de sa profession dans les sources : épicier
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
26/01/1388
21/04/14092
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1388 – 1409
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Paris (1388 – 1409)3
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Richard de Suzay n’appartenait pas à l’hôtel ducal. Il apparaît dans les registres de
finances ducales essentiellement pour la vente de vaisselle précieuse4.
A la mort de Guillaume de Monthaut, son héritier Philippe fait établir une lettre de
cession en faveur de Richard de Suzay au sujet d’une somme de 16 £ pour épices de
chambre que l’épicier ducal avait livrées en 1391 à la cour de Bourgogne5.
1
ADCO, B 1471, f° 17 r°.
ADCO, B 1560, f° 208 r°.
3
ADCO, B 1471, f° 17 r°, 55 r° ; B 1558, f° 227 r° ; B 1560, f° 208 r°.
4
ADCO, B 1471, f° 17 r° : mandement ducal et quittance du 26 janvier 1388 pour la vente d’un hanap valant 10
fr. ; f° 55 r° : mandement ducal et quittance du 28 novembre 1388 pour 3 coupes valant 12 £ chacune ; B 1558,
f° 227 r° : mandement ducal du 30 janvier 1409 pour de la vaisselle destinée à contenir du vin.
5
ADCO, B 1560, f° 208 r° : mandement ducal du 26 juin 1391, lettre de cession du 9 janvier 1405.
2
523
TARTARIN (DENISOT)
(APOTHICAIRE)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NA
Désignation de sa profession dans les sources : apothicaire
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
27/08/1416
27/08/14162
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1416
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Dijon (1416)3
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Denisot Tartarin a reçu 24 écus de la chambre des comptes de Dijon pour avoir fait
venir et livré de l’or fin à Henri Bellechose, peintre du duc Jean Sans Peur, destiné à
la confection d’un tableau représentant l’Assomption4.
1
ADCO, B 1588, f° 222 r°.
Ibid.
3
Ibid.
4
Ibid.
2
524
TASSY (HUGUES)
(MEDECIN)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : physicien
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
18/11/1418
18/11/14183
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1418
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Châtillon-sur-Seine (1418)4
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Il a accueilli en 1418 des valets et chevaux du duc de Bourgogne et fut pour cela
rétribué de 29 £ 13 s. 4 d. p.5
Il n’appartenait pas à l’hôtel ducal.
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], supplément, p. 125.
MOLLAT, Comptes généraux […], I, n° 59.
3
Ibid.
4
Ibid. Ce lieu de résidence fait penser qu’il pourrait s’agir de la même personne que maistre Hugue, le mitre de
Chastillon (cf. fiche biographique « Hugues »), cité par B. et H. Prost (PROST, Inventaires […], tome 2, n° 337).
Seule la date à laquelle est mentionné ce dernier (mars 1379), me fait hésiter à lever ce doute.
5
MOLLAT, loc. cit.
1
2
525
TIEULIER (ETIENNE)
(EPICIER)
Variantes Nom : Tielier
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NA
Désignation de sa profession dans les sources : épicier
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
14/03/1389
18/06/13952
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1389 – 1395
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Dijon (1394), Chalon-sur-Saône (1395)
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Robin Le Charron, épicier et apothicaire de la duchesse Marguerite de Flandres, s’est
plusieurs fois fourni chez Etienne Tieulier en épices et en sucre pour la confection des
épices de chambre de la princesse3.
Il n’appartenait pas à l’hôtel ducal.
1
ADCO, B 1508, f° 112 r° et v°.
ADCO, B 1502, f° 52 r°.
3
ADCO, B 1508, f° 112 r° et v° : lettres de la duchesse du 14 mars 1389 renouvellées le 25 avril 1394 ; f° 112 v° :
lettres de la duchesse du 5 avril 1389 renouvellées le 26 avril 1394 ; B 1502, f° 52 r° : mandement de la
duchesse du 18 juin 1395.
2
526
TIRANT (JACQUENET)
(APOTHICAIRE)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NA
Désignation de sa profession dans les sources : apothicaire
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
09/08/1417
21/07/14192
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1417 – 1419
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Dijon (1417)3
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Jacquenet Tirant est cité dans les comptes bourguignons pour avoir fabriqué de la
poudre à canon pour le duc Jean Sans Peur en 1417 et affiner salepetre en l’artillerie
de mondit seigneur avec ses ouvriers en 14194.
Il n’appartenait pas à l’hôtel ducal.
1
ADCO, B 1588, f° 223 v°.
MOLLAT, Comptes généraux […], II.1, n° 3865.
3
ADCO, B 1588, f° 223 v°.
4
ADCO, B 1588, f° 223 v° : mandement de la chambre des comptes de Dijon du 9 août 1417 ; MOLLAT, loc. cit. :
mandement ducal du 21 juillet 1419.
2
527
TREVISE (GERARD DE)
(MEDECIN)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : NA2
Date d’apparition dans les sources :
Date de disparition des sources :
3
1381
13814
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1381
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire : Maître en médecine5.
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement :
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Gérard de Trévise est cité par Wickersheimer comme ayant été retenu physicien de la
duchesse de Bourgogne Marguerite de Flandres en 13816. N’apparaissant pas dans les
sources consultées, il est possible qu’il n’ait visité la duchesse qu’une fois, sans avoir
été intégré à son hôtel.
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 1, p. 186.
Il n’apparaît pas dans les sources dépouillées, sa fiche biographique est rédigée à partir des données du
Dictionnaire.
3
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 1, p. 186.
4
Ibid.
5
Ibid.
6
Ibid.
1
2
528
TRISTAN (THIBAUT)
(EPICIER ET APOTHICAIRE)
Variantes Nom : Tristant, Tristran
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NA
Désignation de sa profession dans les sources : apothicaire, épicier
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
15/01/1407
02/11/14192
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1407 – 1419
Autres cours fréquentées :
1
2
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Bruges (1410)
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
ADCO, B 1547, f° 112 r° et v°.
MOLLAT, Comptes généraux […], II.1, n° 4020.
529
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Thibaut Tristan est déjà apothicaire et valet de chambre de la duchesse de Bourgogne
Marguerite de Bavière lorsqu’il apparaît dans les comptes bourguignons en 14073. Il
le restera au moins jusqu’en 1419, année de sa dernière apparition dans mon corpus
de sources4.
On le voit deux fois livrer des apothicairies, aux enfants ducaux et aux gens de leurs
hôtels en 14075, et à Philippe, comte de Charolais en août 14096.
Il reçut en outre plusieurs dons ducaux :
- pour ses services en 14077 et 14128 ;
- pour avoir présenté de la part de la duchesse les étrennes au duc de Bourgogne, en
1409 (elles sont alors composées de joyaux)9 et 141210.
Par ailleurs, la duchesse de Bourgogne lui confie une mission secrète qui le mène de
Rouvres à Paris et lui rapporte 10 francs en 141811.
En 1419 enfin, il fournit à Marguerite de Bourgogne, duchesse de Guyenne, un
gobelet d’argent d’une valeur de 30 francs qu’elle offre comme cadeau de baptême de
l’enfant d’Isabelle de Moiraulle, demoiselle de la duchesse de Bourgogne et de Jean
de Lacier, écuyer de cuisine de cette même princesse12.
3
ADCO, B 1547, f° 112 r° et v°.
MOLLAT, op. cit. II.1, n° 4020.
5
ADCO, B 1547, f° 112 r° et v° : mandement ducal du 15 janvier 1407.
6
ADCO, B 1560, f° 136 r° : prescription de Geoffroy Maupoivre (cf. fiche biographique), mandement ducal du
20 mai 1410.
7
ADCO, B 1547, f° 94 v° : don de 20 francs, mandement ducal du 9 juin 1407.
8
ADCO, B 1569, f° 71 v° ; ADN, B 1894, f° 195 v° : don de 50 francs, mandement ducal du 12 avril 1412 et
quittance du 18 avril 1412.
9
ADCO, B 1556, f° 167 v° : don de 20 écus d’or, mandement ducal du 24 février 1409.
10
ADCO, B 1569, f° 71 r° ; ADN, B 1894, f° 193 r° : don de 20 francs, mandement ducal du 29 mars 1412 et
quittance du 9 avril 1412.
11
MOLLAT, op. cit. II.1, n° 2313.
12
MOLLAT, op. cit. II.1, n° 4020.
4
530
TROYES (HENRI DE)
(CHIRURGIEN)
Variantes Nom : de Troies, Detroyes, de
Variantes Prénom :
Trecis
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : chirurgien
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
1413
06/12/14333
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
14234 – 1433
Autres cours fréquentées :
FRANCE : premier chirurgien du roi Charles VI (1419 – 1422) dont il a embaumé le corps5.
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 1, p. 289 ; supplément, p. 119.
ADCO, B 1576, f° 191 r° ; WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 1, p. 289.
3
ADN, B 1951, f° 28 r°.
4
ADN, B 1927, f° 124 r°.
5
ADN, B 1602, f° 242 r° ; WICKERSHEIMER, op. cit. supplément, p. 119.
1
2
531
•
Origine géograhique : Paris6
•
Formation, parcours universitaire : C’est certainement son père qui l’a initié au métier
de chirurgien.
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Paris (1413 – 1431)7, Dijon (1433)8
•
Réseau relationnel, familial : Fils de Jean de Troyes (m. en 1424), chirurgien juré au
Châtelet de Paris (1396 – 1399), sellier du roi (1396)9 et concierge du palais royal,
échevin de Paris, partisan des Bourguignons10 ayant, d’après Wickersheimer joué un
rôle important dans la révolte cabochienne en 1413. Sa maison ayant été pillée par les
Armagnacs en août 1413, il s’est réfugié avec son épouse, Jeanne (m. en 1421), et
leurs 14 enfants (dont Henri) en territoire bourguignon, pour retrouver en 1418 sa
place d’échevin de Paris.11
La fille de Henri de Troyes, Jeanne, a épousé Jean Abonnel, dit Le Gros (annobli par
le duc de Bourgogne en 1433)12, contrôleur de la dépense de l’hôtel ducal puis maître
de la chambre des comptes de Lille, en 1426. Les époux ont reçu du duc Philippe le
Bon 500 francs (100 francs pour Jeanne et 400 francs pour Jean) pour leur noces13.
Leur fille née en 1431 a été tenue sur fonts baptismaux au nom du duc de Bourgogne,
qui a offert aux parents 6 tasses d’argent14.
Henri de Troyes a pour clerc à la cour de Bourgogne Jean Candel, qu’il forme au
métier de chirurgien avant que ce dernier ne devienne le chirurgien ducal le plus
marquant du principat de Philippe le Bon15.
•
Service en ville : Bourgeois de Paris (1413), chirurgien juré au Châtelet de Paris.
6
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 1, p. 289.
ADCO, B 1576, f° 191 r° ; ADN, B 1942, f° 98 r°, 169 r°.
8
ADN, B 1948, f° 90 r° ; B 1951, f° 28 r°.
9
ADCO, B 1522, f° 24 r°.
10
Il reçoit deux queues de vin de Beaune de Jean Sans Peur en janvier 1413 (ADCO, B 1572, f° 37 v°).
11
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 2, p. 496.
12
è
ADN, B 1605, f° 218 (lacéré) ; B 1675, f° 271 r° à 275 r° (copie du XVII siècle).
13
ADN, B 1933, f° 92 r° : mandement ducal du 8 novembre 1425 de don de 100 fr. à Jeanne de Troyes pour son
mariage ; f° 103 r° et v° : mandement ducal du 3 avril 1426 de don de 400 fr. à Jean Abonnel pour son mariage.
14
ADN, B 1942, f° 193 r° et v°.
15
ADN, B 1933, f° 115 v°. cf. fiche biographique « Candel (Jean) ».
7
532
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Henri de Troyes est, dans le sillage de son père, un partisan des Bourguignons depuis
au moins 1413, date à laquelle Jean Sans Peur le récompense pour son soutien,
exprimé en particulier pendant la révolte cabochienne, durant laquelle il s’est vu
confier par le duc la garde de la Bastille16 : il reçoit une queue de vin de Beaune17.
Suite à la mort du roi Charles VI, il est intégré en 1423 à l’hôtel du duc Philippe le
Bon. Celui-ci lui octroie un cheval valant 80 fr. pour ses soins lors d’une maladie qui
sans son secours n’auroit garrie18 ; et lui accorde par ses lettres du 18 juillet 1423 une
pension annuelle de 100 fr. payée aux termes de saint-Jean-Baptiste et Noël19. Elle est
abaissée à 80 fr. en 1427 ou 1428, mais lui est versée jusqu’à la fin de sa carrière à la
cour de Bourgogne en 143320. Il bénéficie d’un autre revenu régulier annuel servant à
l’achat de produits pharmaceutiques et matériel de chirurgie pour le service de la cour
ducale, qui passe de 100 fr. en 1423 à 100 £ en 142721 : les rétributions annuelles
totales du chirurgien ne connaissent donc finalement pas de diminution. Elles sont
complétées en outre par des gages journaliers22, ainsi que d’autres dons et aides :
- En 1431, Philippe le Bon couvre des frais médicaux qu’a dû soutenir son
chirurgien en lui accordant 47 £ 10 s.23.
- Il lui verse la même année 48 £, Henri de Troyes devant se rendre à Paris pour des
besongnes et affaires touchant son métier24.
- Toujours en 1431, le duc de Bourgogne lui attribue 100 clinquarts pour l’aider à
poursuivre la construction d’une maison à Paris25. Ce don est réitéré en 143326.
AUTRAND, Charles VI […], p. 484.
ADCO, B 1576, f° 191 r° : mandement ducal du 12 mars 1413.
18
ADN, B 1927, f° 124 r° : mandement ducal du 5 septembre 1423.
19
ADN, B 1929, f° 46 r°.
20
ADN, B 1929, f° 46 r° : quittance du 24 juin 1424 de paiement des termes de Noël 1423 (calculé au pro rata
du 18 juillet au 25 décembre) et saint‐Jean‐Baptiste 1424 ; B 1931, f° 108 v° : mandement ducal du 2 juin 1425
de paiement de 100 écus d’or en compensation du non paiement de sa pension annuelle de 100 fr. ; B 1933, f°
40 v° et 41 r° : paiement de 100 fr. correspondant aux termes de Noël 1425 et saint‐Jean‐Baptiste 1426 ; B
1938, f° 158 v° : paiement de 32 £ pour le terme de saint‐Jean‐Baptiste 1428 de sa pension de 80 fr. ; f° 254 r° :
paiement de 32 £ pour le terme de Noël 1428 ; B 1942, f° 38 r° : paiement de 32 £ pour le terme de Noël 1430 ;
f° 111 r° : paiement de 32 £ pour le terme de saint‐Jean‐Baptiste 1430 ; B 1945, f° 34 r° : paiement de 40 fr.
pour le terme de saint‐Jean‐Baptiste 1432 ; B 1948, f° 50 v° : paiement de 120 fr. pour les termes de Noël 1432
et 1433, et saint‐Jean‐Baptiste 1433.
21
ADN, B 1929, f° 112 r° et v° : mandement ducal du 29 avril 1424 de paiement de 100 fr. (année 1424) ; B
1931, f° 120 r° : mandement ducal du 12 avril 1425 de paiement de 100 fr. (année 1425) ; B 1942, f° 149 r° :
mandement ducal du 7 juillet 1431 de paiement de 100 £ (année 1431) ; B 1945, f° 171 v° : mandement ducal
du 24 mai 1432 de paiement de 100 £ (année 1432) ; B 1948, f° 190 r° et v° : mandement ducal du 12 mai 1433
de paiement de 100 £ (année 1433)
22
ADN, B 1945, f° 140 v° et 141 r° : mandement ducal du 25 août 1432 de paiement de 100 £ en
dédommagement de gages journaliers non perçus du 23/06 au 31/08/1432 et pour s’acheter une robe ; B
1948, f° 90 r° : paiement de 29 fr. 3 gr. en dédommagement de gages journaliers non perçus du 16 octobre au
10/11/1433 en raison d’une maladie qui l’a immobilisé à Dijon ; B 1951, f° 28 r° : paiement de 37 fr. pour des
gages non perçus du 27/08 au 3/10/1433 (même motif que précédemment).
23
ADN, B 1942, f° 36 v°.
24
ADN, B 1942, f° 98 r°.
25
ADN, B 1942, f° 169 r° : mandement ducal du 3 novembre 1431.
16
17
533
-
En 1432, il est gratifié de 95 £ pour ses services27.
En 1433, il est doté d’un cheval gris à longue queue acheté à Guy Guilbaut et
valant 38 £28. Henri de Troyes faisait aussi commerce de montures, il en a cédées
trois au duc de Bourgogne29.
L’activité professionnelle de Henri de Troyes à la cour de Bourgogne est discrète
mais illustre cependant bien le panel des fonctions que peuvent se voir confier les
chirurgiens ducaux :
- En novembre 1426, il est payé 20 £ pour avoir soigné Hemonnet, enfant de
chapelle du duc30.
- En juin 1426, il participe au voyage de Hollande de Philippe le Bon et est chargé
de l’approvisionnement en apothicairies et instruments de chirurgie. Les dépenses
du chirurgien s’élèvent à 300 £31.
- Le 15 juin 1432, il est convoqué par la duchesse Isabelle de Portugal, malade à
Gand32.
- En 1433, il est remboursé de 38 £ pour l’achat d’apothicairies et autres choses
secretes […] touchant cyrurgiennerie que le duc a envoyées à Charles, comte de
Nevers33.
A partir d’août 1433, Henri de Troyes est souvent malade, ce qui l’empêche d’assurer
son service34. Il finit donc par se retirer de la cour ducale. Son office est transféré à
Jean Candel qui l’assistait jusqu’alors35 et qui contribue au recrutement de son frère,
Jacques, comme chirurgien du duc de Bourgogne36.
26
ADN, B 1951, f° 97 r° : mandement ducal du 28 août 1433.
ADN, B 1945, f° 114 v° et 115 r°.
28
ADN, B 1948, f° 285 r° et v°.
29
ADN, B 1933, f° 126 v° : mandement ducal du 19 août 1425 de paiement de 117 £ 10 s. pour un cheval bai à
longue queue acheté par Huguenin Du Blé, écuyer d’écurie du duc et donné à Colinet de Neuville, écuyer de
cuisine ; B 1938, f° 148 r° et 149 r° : paiement de 92 £ (juin 1428) pour un cheval bai à longue queue acheté par
Huguenin Du Blé et donné à Jean de Belloy, écuyer pannetier ; B 1938, f° 169 v° et 170 r° : paiement de 50 £
(juillet 1428) pour un cheval hongre gris à courte queue acheté par Huguenin Du Blé et donné à Casin Du Puis,
valet de chambre du duc qui devait se rendre à la curie romaine.
30
ADN, B 1935, f° 147 r° : mandement ducal du 9 novembre 1426.
31
ADN, B 1935, f° 146 v° et 147 r° : mandement ducal du 16 février 1427 de paiement de 100 £ ; f° 85 :
paiement de 100 £ en mars 1427 ; B 1938, f° 188 r° : paiement de 100 £ en septembre 1428.
32
ADN, B 1945, f° 78 r°.
33
ADN, B 1948, f° 266 r°.
34
ADN, B 1948, f° 90 r° ; B 1951, f° 28 r°.
35
KRUSE, PARAVICINI, Die Hofordnungen […], « ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1426 – 1427) », §
283 : Henri de Troyes est cité comme seul chirurgien du duc, mais Jean Candel l’assiste (cf. fiche biographique
« Candel (Jean) » ; « ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1433) », § 329, 330 : Henri de Troyes et Jean
Candel sont les deux chirurgiens de l’hôtel ducal, le premier dispose de trois chevaux et de deux valets ; le
second d’un cheval et d’un valet.
36
KRUSE, PARAVICINI, op. cit. « ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1438) », § 372, 373 : Jean Candel est
cité en premier chirurgien (3 chevaux et 2 valets), Jacques Candel en deuxième (2 chevaux et 1 valet).
27
534
VALKENISSE (NICOLAS DE)
(MEDECIN)
Variantes Nom : Lamberti de Valkenisse,
Variantes Prénom : Nicole
Van Valkenisse
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : médecin
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
1426
04/14803
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
14624 – 1480
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique : Valkenisse, diocèse d’Utrecht5
•
Formation, parcours universitaire : Inscrit à l’université de Louvain (1426). Maître ès
arts (1429). Doyen de la pédagogie du Porc (1430 – 1431). Recteur de l’université
(1435, 1440). Docteur en médecine (1439).6
•
Parcours ecclésiastique : Chanoine de Cambrai (1447). Prébendier de Saint-Lambert
de Liège (1451). Collecteur de la province de Reims (1452 – 1456). Recteur
d’Herentals (1458). Chanoine (1459 – 1473) et archidiacre de Notre-Dame d’Anvers
(1459). Chanoine d’Huy.7
•
Lieu(x) d’établissement : Cambrai (1447)8
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 2, p. 572 ; supplément, p. 215.
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 2, p. 572.
3
WICKERSHEIMER, op. cit. supplément, p. 214.
4
ADN, B 2045, f° 204 r°
5
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 2, p. 572. Ce village zélandais n’existe plus aujourd’hui, il a été englouti en 1682.
6
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 2, p. 572.
7
Ibid. ; ADN, B 2045, f° 204 r°.
8
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 2, p. 572.
1
2
535
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Nicolas de Valkenisse fut appelé d’urgence auprès de Philippe le Bon le 5 juin 1462,
avec d’autres confrères, suite à une récidive de la maladie du duc qu’il l’avait déjà
fait souffrir au début de cette année9. Le médeci reçut le 15 juin suivant 28 £ 16 s.
pour ses soins et ses frais de déplacement et de séjour à Bruxelles10.
Il n’appartenait pas à l’hôtel de Philippe le Bon mais fut sans doute intégré à celui de
Maximilien de Habsbourg dont il est cité comme conseiller et physicien en avril
148011, au moment où ce prince est gravement malade à La Haye.
9
ADN, B 2045, f° 204 r°.
ADN, B 2045, f° 270 r° : quittance du 15 juin 1462.
11
WICKERSHEIMER, op. cit. supplément, p. 215.
10
536
VAN DEN HENDE (ALAERD)
(CHIRURGIEN)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : NA2
Date d’apparition :
Date de disparition :
3
11/06/1436
26/08/14364
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1436
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Bruges (1436)5
•
Réseau relationnel, familial : Il est sans doute le fils de Jean Van den Hende,
chirurgien brugeois, ayant servi l’armée ducal en 14116.
•
Service en ville : chirurgien de la ville de Bruges (1436)7.
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 1, p. 11.
Il n’apparaît dans aucune source consultée, cette fiche biographique est uniquement basée sur la notice de
Wickersheimer.
3
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 1, p. 11.
4
Ibid.
5
Ibid.
6
Cf. fiche biographique « Van den Hende (Jean) ».
7
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 1, p. 11.
1
2
537
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
C’est en tant que chirurgien de la ville de Bruges qu’Alard Van den Hende est
réquisitionné pour assurer le service de santé des armées ayant assiégé Calais sous les
ordres du duc Philippe le Bon en 1436. Il était certainement chargé en priorité des
soins dus aux blessés brugeois8.
8
Ibid.
538
VAN DEN HENDE (JEAN)
(CHIRURGIEN)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : NA2
Date d’apparition :
Date de disparition :
3
1410
14314
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
14115
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Bruges (1410 – 1431)6
•
Réseau relationnel, familial : Il a deux filles7 ; et un fils Alaerd Van den Hende,
chirurgien brugeois ayant assisté l’armée ducale au siège de Calais de 1436 est très
certainement son fils8.
A Bruges et lors de l’expédition militaire de Jean Sans Peur évoquée plus bas, il était
le confrère d’André Van Ysendicke9.
•
Service en ville : chirurgien de la ville de Bruges (1410)10.
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 2, p. 498.
Il n’apparaît dans aucune source consultée, cette fiche biographique est uniquement basée sur la notice de
Wickersheimer.
3
WICKERSHEIMER, loc. cit.
4
Ibid.
5
Ibid.
6
Ibid.
7
Ibid.
8
Cf. fiche biographique « Van den Hende (Alaerd) ».
9
Cf. fiche biographique « Van Ysendicke (André) ».
10
Ibid.
1
2
539
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Jean Van den Hende a accompagné l’armée du duc Jean Sans Peur qui se préparait à
affronter les troupes de Charles d’Orléans en 1411, sans doute pour assurer le service
sanitaire des gens de guerre brugeois11.
Il n’appartenait pas à l’hôtel ducal.
11
Ibid.
540
VAN DEN LEENE (JACQUES)
(EPICIER ET APOTHICAIRE)
Variantes Nom : Vandehenne, Vandelienne.
Variantes Prénom : Jacop
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NA
Désignation de sa profession dans les sources : apothicaire, épicier.
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
06/1428
22/10/14342
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1428 – 1434
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Bruges (1428 – 1434)3
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
1
ADN, B 1938, f° 142 v°.
ADN, B 1951, f° 191 v° et 192 r°.
3
ADN, B 1938, f° 142 v° ; B 1945, f° 180 v° ; B 1948, f° 271 v° ; B 1951, f° 191 v° et 192 r°.
2
541
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Jacques Van den Leene a plusieurs fois livré à l’épicier ducal les remèdes nécessaires
aux voyages du duc Philippe le Bon :
- A Jacquot Michel, pour des voyages en Hollande en 1428 (sous le contrôle de
Jean Avantage, médecin du duc)4 et 14325, et pour un voyage en armes en
Bourgogne en 14336.
- A Jean Despeaulx (sous le contrôle de Jean Cottereau, médecin du duc), pour une
expédition militaire en Bourgogne en 14347.
Il n’appartenait pas à l’hôtel ducal.
4
ADN, B 1938, f° 142 v°.
ADN, B 1945, f° 180 v°.
6
ADN, B 1948, f° 271 v°.
7
ADN, B 1951, f° 191 v° et 192 r°.
5
542
VAN DER BEE (ANCERME)
(CHIRURGIEN)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NON
Désignation de sa profession dans les sources : chirurgien
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
09/1480
09/14802
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1480
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement :
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Ancerme Van der Bee fut rétribué de 30 £ pour avoir en septembre 1480 soigné les
blessés de l’armée de Maximilien de Habsboug et, à cette occasion perdu un cheval3.
Il n’appartenait pas à l’hôtel ducal.
1
ADN, B 2124, f° 195 r°.
Ibid.
3
Ibid.
2
543
VAN DER ELST (JEAN)
(APOTHICAIRE)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NA
Désignation de sa profession dans les sources : marchant appoticquaire
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
14/10/1478
28/01/14812
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1478 – 1481
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Anvers (1478 – 1481)3
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Jean Van der Elst a livré des épices à Maximilien de Habsbourg en 1478 – 1479.
Elles lui furent payées en janvier 14814.
Il n’appartenait pas à l’hôtel ducal.
1
ADN, B 2124, f° 300 v° et 301 r°.
Ibid.
3
Ibid.
4
Ibid.
2
544
VAN EURINGHEM (MARTIN)
(CHIRURGIEN)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NON
Désignation de sa profession dans les sources : chirurgien
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
1482
14822
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1482
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement :
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Martin Van Euringhem reçut 8 £ en 1482, au moment où Maximilien de Habsbourg
quittait Louvain, pour des services tenus secrets3.
Il appartenait à l’hôtel de ce prince4.
1
ADN, B 2127, f° 224 r° et v°.
Ibid.
3
Ibid.
4
Ibid.
2
545
VAN THEMME (MARTIN)
(CHIRURGIEN)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NON
Désignation de sa profession dans les sources : chirurgien
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
1482
14822
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1482
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement :
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Martin Van Themme fut recruté pour le service sanitaire de l’armée ducale contre
Liège, avec Cyprien Hermand et Nicolas Haux, aussi chirurgiens3. Il reçut pour s’y
préparer 14 £4.
1
ADN, B 2127, f° 235 v°.
Ibid.
3
Ibid.
4
Ibid.
2
546
VAN YSENDICKE (ANDRE)
(CHIRURGIEN)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : NA2
Date d’apparition :
Date de disparition :
3
1410
14214
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
14115
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Bruges (1410 – 1421)6
•
Réseau relationnel, familial : A Bruges et lors de l’expédition militaire de Jean Sans
Peur évoquée plus bas, il était le confrère de Jean Van den Hende7.
•
Service en ville : Chirurgien de la ville de Bruges (1410 – 1421)8
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 1, p. 26.
Il n’a pas été relevé dans les sources consultées, sa fiche biographique est élaborée uniquement à partir de la
notice que lui consacre Wickersheimer.
3
Ibid.
4
Ibid.
5
Ibid.
6
Ibid.
7
Cf. fiche biographique « Van den Hende (Jean) ».
8
Ibid.
1
2
547
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
André Van Ysendicke a accompagné l’armée du duc Jean Sans Peur qui se préparait à
affronter les troupes de Charles d’Orléans en 1411, sans doute pour assurer le service
sanitaire des gens de guerre brugeois9.
Il n’appartenait pas à l’hôtel ducal.
9
Ibid.
548
VARGAS (GONDESALVE DE)
(MEDECIN)
Variantes Nom : de Berges, de Bergis, de
Vagis, de Varges, de Varris, de Vatges, de
Vauges, des Verges, de Vergis, de Vergiz
Variantes Prénom : Godsalue, Gondesalue,
Gondesalves, Gondissalves, Gonsalve,
Gonzalve, Hugon de Salle, Hugon Salue,
Hugues (Hugon, Gon) de Salve, Conselle1
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI2
Désignation de sa profession dans les sources : physicien, médecin
Date d’apparition :
Date de disparition :
3
23/05/1452
24/09/14794
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1452 – 1479
Autres cours fréquentées :
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], supplément, p. 58 « Conselle » : désigné par D. Jacquart comme médecin de
Charles le Téméraire en 1471 ; je pense que Conselle est une forme francisée du prénom Gondesalve.
2
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 1, p. 210.
3
KRUSE, PARAVICINI, Die Hofordnungen […], « ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1449) », § 460.
4
ADN, B 2118, f° 314 r° et v°.
1
549
•
Origine géograhique : Sicile5
•
Formation, parcours universitaire : Licencié en médecine (1463) 6 . Docteur en
médecine (1479)7.
•
Parcours ecclésiastique : Prévôt de Sainte-Walburge de Furnes (1461 – 1465)8. Curé
d’une paroisse du diocèse de Besançon ou de Seurre9. Archidiacre de Cambrai10.
Entre le 28 février et le 13 mars 1460, il a été chargé par le duc de Bourgogne
d’enquêter à Bruges au sujet des marchands espagnols suspectés d’hérésie. Il perçut
ses gages journaliers habituels (18 s./j.) dans le cadre de cette mission11.
•
Lieu(x) d’établissement :
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Gonsalves de Vargas est retenu le 23 mai 1452 conseiller et physicien du duc
Philippe le Bon, remplaçant en cas d’absence l’un de ceux engagés avant lui (Jean
Cottereau, Roland Lescrivain, Henri de Zwolle ou Simon de Roiches) 12 . Par
l’ordonnance de l’hôtel de 1458, Il passe au statut de physicien permanent comme
Roland Lescrivain. Il reprend donc l’office de Jean Cottereau. Ses autres confrères
inscrits dans cette ordonnance sont Simon de Roiches et Henri de Zwolle servant à
tour, Henri Steinhoewel, Etienne Chevalier, Pierre de Wede et Guillaume Brun13.
En tant que physicien il est compté à trois chevaux ce qui correspond à des gages
journaliers de 18 s.14. Ceux-ci sont complétés par une pension annuelle de 120 £
instaurée le 23 mai 145815.
5
DHI Paris, Prosopographia Curiae Burgundicae, ID personne : 1752 (Internet : www.prosopographia‐
burgundica.org, 24/12/2014).
6
WICKERSHEIMER, loc. cit. vol. 1
7
ADN, B 2118, f° 314 r° et v°.
8
ADN, B 2040, f° 114 r° et v° ; B 2048, f° 212 v° et 213 r° ; B 2054, f° 184 v°, 191 v°, 211 r°, 220 r°.
9
WICKERSHEIMER, loc. cit. ; ADN, B 2118, f° 314 r° et v° : il perçoit une pension du chapitre de Besançon ce qui
démontre effectivement un lien avec cette communauté ecclésiastique. La relation avec Seurre n’a pu, en
revanche, être mise en évidence par les sources analysées.
10
Ibid.
11
ADN, B 2040, f° 149 v° et 150 r° : mandement ducal du 30 mai 1461.
12
KRUSE, PARAVICINI, Die Hofordnungen […], « ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1449) », § 460.
13
KRUSE, PARAVICINI, op. cit. « ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1458) », § 603 à 611.
14
ADN, B 2026, f° 133 r° à 137 r° (service ducal du 04/12/1456 au 01/02/1457), f° 142 r° à 144 v° (service ducal
du 02/02 au 03/03/1457), f° 149 v° à 152 v° (service ducal du 04/03 au 02/05/1457) ; B 2030, f° 301 r° (service
ducal du 01/11/1455 au 31/12/1457 : paiement de 232 £ 16 s. pour reste de gages) ; f° 139 v° et 140 r° (service
550
Gonsalves de Vargas est particulièrement sollicité par les membres féminins de la
cour de Bourgogne :
- Le 15 juin 1458, il est convoqué au Quesnoy au chevet d’Isabelle de Bourbon,
comtesse de Charolais16. Il est encore auprès d’elle du 23 au 31 janvier 145917. Le
27 mars suivant, atteinte de fièvre, elle le rappelle à Bruxelles18.
- En septembre 1458, il rend une quittance de 500 écus perçus pour des services
rendus à Isabelle de Portugal et certaines pertes subies19.
- Entre le 4 et le 18 juillet 1460, la dauphine Charlotte de Savoie le mande trois fois
à Genappe pour son fils Louis qui meurt dans l’année20.
On le voit cependant aussi servir personnellement le duc de Bourgogne. En 1454, il
l’accompagne au voyage d’Allemagne, et est doté de 300 fr. rl à son retour21. En
1462, il reçoit 100 lions d’or pour un motif tenu secret22, puis 100 écus d’or (soit 120
£) pour avoir soigné le duc (sans doute lors de sa maladie du début d’année) et pour
d’autres services23. Il a également fourni des chevaux au duc24.
Charles le Téméraire, après la mort de son père, lui octroie un don de 40 £25 et le
garde à disposition pour la gestion d’affaires secrètes. Celles-ci rapportent 164 £ au
physicien en août 146926.
Il est toujours désigné comme conseiller et physicien du duc sous Maximilien et
Marie, qui le dédommagent de 224 £ pour des préjudices dus aux guerres, notamment
la perte de sa pension de 140 écus qu’il percevait chaque année du chapitre de
Besançon27.
ducal du 01/01 au 31/12/1458 : paiement de 328 £ 10 s. de gages) ; B 2054, f° 211 r° (paiement de 270 £ 6 s.
pour restes de gages jusque fin novembre 1462) ; 220 r° (paiement de 253 £ 18 s. pour restes de gages) ; 232 v°
(paiement de 45 £ pour ses gages du 20/01 au 11/03/1462).
15
ADN, B 2030, f° 140 r° (année 1458) ; B 2034, f° 63 v° (terme de saint‐Jean‐Baptiste 1459) ; B 2040, f° 114 r°
et v° (termes de Noël 1459, saint‐Jean‐Baptiste et Noël 1460, saint‐Jean‐Baptiste 1461) ; B 2045, f° 118 r°
(terme de Noël 1461) ; B 2048, f° 131 r° (année 1462) ; B 2051, f° 167 v° (année 1463) ; B 2054, f° 184 v° (année
1464)
16
ADN, B 2030, f° 237 v°.
17
ADN, B 2040, f° 149 v° et 150 r°.
18
ADN, B 2034, f° 115 r°.
19
ADN, B 2030, f° 301 v°.
20
ADN, B 2040, f° 149 v° et 150 r°.
21
ADN, B 2020, f° 324 v°.
22
ADN, B 2045, f° 247 r° : mandement ducal du 13 mai 1462.
23
ADN, B 2048, f° 212 v° et 213 r° : mandement ducal du 17 octobre 1462.
24
ADN, B 2030, f° 348 v° : paiement de 30 £ pour la vente d’un cheval bai au duc ; B 2054, f° 191 v° : paiement
de 60 £ pour la vente de deux chevaux bai pour l’écurie ducale (lettres patentes ducales du 26 mars 1465).
25
ADN, B 2064, f° 251 r° : quittance du 26 août 1467.
26
PARAVICINI, Comptes de l’argentier […], § 976.
27
ADN, B 2118, f° 314 r° et v° : lettres patentes ducales du 24 septembre 1479.
551
VASQUE (GAULTIER)
(BARBIER)
Variantes Nom : de Vacque, Vaiche, de
Variantes Prénom :
Vasque, de Wasque
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NON
Désignation de sa profession dans les sources : barbier
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
22/02/1460
12/14682
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1460 – 14673
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement :
•
Réseau relationnel, familial : Il est probablement parent avec Jean Vasque, armoyeur
qui, le 1er août 1461, est allé à Bruxelles chercher un corset d’acier dans l’armoierie
du duc de Bourgogne4.
•
Service en ville :
1
ADN, B 2040, f° 115 r° et v°.
PARAVICINI, Comptes de l’argentier […], vol. 1, n° 2158.
3
Ibid. : en service jusqu’à la mort de Philippe le Bon.
4
ADN, B 2040, f° 198 v°.
2
552
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Gaultier Vasque est retenu barbier extraordinaire du duc Philippe le Bon le 22 février
14605, puis barbier ordinaire servant continuellement à partir du 5 janvier 14656. Il le
restera jusqu’au décès de ce prince le 15 juin 1467 : Charles le Téméraire ne le
reprend pas à son service et lui verse en 1468 219 £ pour ses services jusqu’à la mort
de son père7.
Ce barbier n’apparaît pas pour d’autres motifs dans les sources consultées que le
paiement de ses gages journaliers (qui s’élèvent à 12 s., comme les autres barbiers de
l’hôtel ducal8 et qui démontrent un service effectivement continuel du 22 février 1460
au 15 juin 1467), hormis en 1465 la mention du remboursement d’une dette de
Jacques Parent à son égard9.
5
ADN, B 2040, f° 115 r° et v°, 122 v° et 123 r°.
KRUSE, PARAVICINI, Die Hofordnungen […], « ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1458) », § 537.
7
PARAVICINI, loc. cit.
8
ADN, B 2040, f° 115 r° et v°, 122 v° et 123 r° : quittance du 20 mars 1461 pour des gages du 22/02 au
31/07/1460 ; f° 115 v° et 123 v° : quittance du 22 septembre 1461 pour des gages du 01/08 au 31/10/1460 ; B
2045, f° 119 v° et 120 r° : quittance du 20 mai 1462 pour des gages du 01/11/1460 au 08/04/1462 ; B 2048, f°
131 v° : quittance du 08/10/1462 pour des gages du 09/04 au 30/09/1462 ; B 2051, f° 176 v° : quittance du 2
janvier 1464 pour des gages du 01/10/ 1462 au 01/02/1463 ; f° 176 v° : quittance du 18 août 1464 pour des
gages du 04/02 au 04/06/1463 ; f° 176 v° et 177 r° : quittance du 30 septembre 1464 pour des gages du 05/06
au 05/08/ 1463 ; B 2054, f° 127 r° et v° : quittance du 18 février 1465 pour des gages du 06/08/1463 au
04/02/1465 ; B 2061 (fin du registre), f° 3 v° : reste de gages (73 £ 4 s.) ; PARAVICINI, loc. cit. : paiement de 219 £
correspondant probablement au reste de ses gages jusqu’au 15/06/1467.
9
ADN, B 2054, f° 221 r°.
6
553
VAULX (JEAN DE)
(CHIRURGIEN)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : chirurgien
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
12/1458
12/14583
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1458
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Mons4
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Jean de Vaulx a reçu 18 £ du duc Philippe le Bon en décembre 1458 pour avoir
soigné et guéri Baudechon Le Fèvre, archer de corps du duc, qui avait été batu et mis
en peril de mort audit lieu de Mons par aucuns compaignons de ladicte ville5.
Il n’appartenait pas à l’hôtel ducal.
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 2, p. 498.
ADN, B 2030, f° 336 v°.
3
Ibid.
4
Ibid.
5
Ibid.
1
2
554
VERS (HENRI DE)
(BARBIER)
Variantes Nom : de Vars, de Ver
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NON
Désignation de sa profession dans les sources : barbier
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
05/09/1452
09/12/14762
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1452 – 1476
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Probablement dans les Pays-Bas bourguignons car il est par
deux fois délégué par le duc pour le représenter en 1468 : la première fois à Lihons3,
la seconde à Namur4.
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
1
DHI Paris, Prosopographia Curiae Burgundicae, ID personne : 1661 (Internet : www.prosopographia‐
burgundica.org, 12/11/2014).
2
Ibid.
3
PARAVICINI, Comptes de l’argentier […], vol. 1, § 1491.
4
PARAVICINI, op. cit. vol. 1, § 1896.
555
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Henri de Vers est cité comme valet de chambre et barbier de Charles, comte de
Charolais dès 14525. Il restera au service de ce prince jusqu’en 1476 au moins6. Il est
par ailleurs nommé sommelier de chambre de l’hôtel ducal le 28 décembre 14747. Ses
gages journaliers sont de 6 s. puis passent à 12 dès 14538.
Philippe le Bon lui a octroyé 24 £ en 1459 pour le soulager de frais médicaux qu’il
avait eus à supporter à l’occasion d’une grande maladie qui l’avait retenu à
Bruxelles9.
Ce barbier a été délégué en septembre 1468 pour représenter le duc Charles le
Téméraire, parrain de l’enfant de Jean de Valois, au baptême de celui-ci à Lihons10.
Une mission similaire lui a été confiée deux mois plus tard à Namur, pour le baptême
de l’enfant de Daniel Du Pont11.
Le duc de Bourgogne a gratifié Henri de Vers de 250 £ en novembre 1469 pour ses
services12.
5
DHI Paris, Prosopographia Curiae Burgundicae, ID personne : 1661 (Internet : www.prosopographia‐
burgundica.org, 12/11/2014).
6
Ibid.
7
Ibid.
8
SOMME, Isabelle de Portugal […], p. 507.
9
ADN, B 2034, f° 190 r° : quittance du 24 juillet 1459.
10
PARAVICINI, op. cit. vol. 1, § 1491.
11
PARAVICINI, op. cit. vol. 1, § 1896.
12
PARAVICINI, op. cit. vol. 2, § 1078.
556
VESOUL (FRANÇOISE DE)
(MÉDECIN JUIVE)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NON
Désignation de sa profession dans les sources : juive, femme de maistre Haquin, juif,
phisicien1
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
26/06/1416
26/06/14163
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1416
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Chalon-sur-Saône (1416)4
•
Réseau relationnel, familial : Elle est l’épouse de Haquin de Vesoul, physicien du duc
Jean Sans Peur5.
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Elle est cité pour avoir soigné en 1416 la duchesse Marguerite de Bavière ainsi que sa
fille Marguerite, duchesse de Guyenne, aux côtés de Humbert Quanteau et d’un autre
physicien juif nommé Abraham6.
1
ADCO, B 1588, f° 161 r°.
Ibid.
3
Ibid.
4
Ibid.
5
Ibid.
6
Ibid. : lettres patentes de la duchesse du 26 juin 1416.
2
557
VESOUL (HAQUIN DE)
(MEDECIN JUIF)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : physicien
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
1384
01/05/14193
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1384 – 1419
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique : Vesoul4
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Chalon-sur-Saône (1416)5
•
Réseau relationnel, familial : Son épouse se prénomme Françoise, elle est juive
également et ils sont mariés au moins depuis 14166. Il est peut-être parent avec
Cressant de Vesoul, Juif cité en 1381 à Dijon7.
•
Service en ville :
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 1, p. 271 ; supplément, p. 115.
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 1, p. 271.
3
MOLLAT, Comptes généraux […], II.1, n° 3460.
4
D’après son patronyme.
5
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 1, p. 271 ; ADCO, B 1588, f° 161 r°.
6
ADCO, B 1588, f° 161 r°.
7
DUTOUR, Une société de l’honneur […], p. 322.
1
2
558
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Haquin de Vesoul aurait fréquenté la cour de Bourgogne dès la principat de Philippe
le Hardi, selon Wickersheimer8.
Les sources consultées révèlent la grande confiance que lui a accordée Jean Sans Peur
à partir de 1410, date à laquelle il est amené auprès du duc à Paris par Elie Sabbati et
Salomon de Baumes9, deux autres physiciens juifs connus à la cour de Bourgogne.
Jean sans Peur l’emploie alors à plusieurs reprises pour des missions et voyages
secrets qui rapportent à ce physicien des sommes d’argent importantes :
- En 1410 : il reçoit 30 francs d’or à partager avec son ami maître Mousse, pour
certaines despens en certains lieux10.
- En 1413, 120 écus d’or lui sont octroyés pour faire aucunes choses secretes11.
- En 1415, il est dédommagé de 511 fr. 9 gr. anciens, qu’il a utilisés pour
certainnes choses secretes12.
- En 1417, il reçoit encore 30 fr. pour un voyage effectué avec d’autres serviteurs
ducaux et dont le motif n’est pas précisé13, et il est gratifié de 100 écus d’or pour
ses necessitez14.
- En 1418, il perçoit 150 fr. pour les frais d’un voyage en marches loingtannes
ordonné par le duc15, et 200 fr. pour certaines choses secretes16.
Il est dit physicien du duc et des lettres patentes ducales, datées du 25 janvier 1418,
lui instaurent une pension annuelle de 1000 francs, payée en 4 termes de 250 francs
(Pâques, saint-Jean-Baptiste, saint-Rémy et Noël) à partir de Pâques 1418, pour le
récompenser de ses services et pour d’autres causes confidentielles17. Le paiement de
cette pension ne se perpétue pas au-delà de Pâques 141918.
Si aucun service médical de sa part n’apparaît explicitement à la cour, ce n’est pas le
cas pour son épouse : Françoise fut payée en 1416 par la duchesse Marguerite de
Bavière pour l’avoir soignée, ainsi que sa fille Marguerite, duchesse de Guyenne, aux
côtés de Humbert Quanteau et d’un autre physicien juif nommé Abraham19.
8
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 1, p. 271.
JACQUART, « Un « physicien » des ducs […] », p. 30.
10
ADCO, B 1560, f° 275 r° : mandement ducal du 22 septembre 1410.
11
ADCO, B 1576, f° 132 v° : mandement ducal du 29 octobre 1413.
12
ADCO, B 1588, f° 255 v° : mandement ducal et lettres closes du 14 septembre 1415.
13
ADCO, B 1588, f° 231 v° : lettres patentes ducales du 19 septembre 1417.
14
MOLLAT, op. cit. II.1, n° 2136 : mandement ducal du 13 mai 1417.
15
MOLLAT, op. cit. II.1, n° 2229 : mandement ducal du 20 mai 1418.
16
MOLLAT, op. cit. II.1, n° 2247 : mandement ducal du 24 mai 1418.
17
MOLLAT, op. cit. I, n° 114 ; II.1, n° 1987 : lettres patentes ducales du 25 janvier 1417.
18
er
MOLLAT, op. cit. II.1, n° 3460 : quittance du 1 mai 1419.
19
ADCO, B 1588, f° 161 r° : lettres patentes de la duchesse du 26 juin 1416.
9
559
VIGNON (JEAN)
(MEDECIN)
Variantes Nom : Venignon, (de) Voignon,
Variantes Prénom :
Woignon, Woingnon, de Saint-Lothaire, de
Saint-Lothain, de Poligny
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : physicien
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
1373
M. le 12/05/14253
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
13984 – 14185
Autres cours fréquentées :
FRANCE : cité comme physicien du roi (1398)6 ; puis premier physicien du roi (1418 –
1420)7, a participé à son embaumement (1422)8.
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 2, p. 499, 501 ; supplément, p. 190.
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 2, p. 501.
3
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 2, p. 501.
4
ADCO, B 388, rôle de 165 cm.
5
MOLLAT, Comptes généraux […], II.1, n° 2216.
6
GANE, Le chapitre de Notre‐Dame […], p. 394.
7
ADCO, B 1593, f° 149 v° ; B 1602, f° 158 v°, 159 r°, 159 v°.
8
GRANDEAU, « La mort et les obsèques de Charles VI […] », p. 136, 137, 181.
1
2
560
•
Origine géograhique : Poligny (diocèse de Besançon)9.
•
Formation, parcours universitaire : Université de Paris : diplômé en arts (1373),
maître en médecine (peu avant 1387). Maître-régent en médecine (1387 – 1398)10.
Bachelier en théologie (1403). Docteur en médecine11.
Procureur de la nation de France (1382), recteur de l’université de Paris (1383),
doyen de la faculté de médecine de Paris (1387, 1394), ambassadeur de l’université
de Paris (1407, 1408)12.
•
Parcours ecclésiastique : Clerc du diocèse de Besançon. Candidat à un canonicat de
Saint-Germain-l’Auxerrois (1387), qu’il a obtenu au plus tard en 139813 ; et à un
canonicat de Rouen (1387). Chanoine de Notre-Dame de Paris (1392). Ordonné
prêtre (1398), chanoine de Nevers (1398 – 1403)14. Archidiacre de Paris (v. 1399 –
1403), de Nevers (v. 1399 – 1403). Chanoine de Meaux (1421)15.
•
Lieu(x) d’établissement : propriétaire de biens immobiliers dans les environs de
Paris16.
•
Réseau relationnel, familial : Oncle de Jean de Poligny, huissier d’armes du duc de
Bourgogne, il le fit hériter du fief des Carneaux à Meudon (Hauts-de-Seine)17.
•
Service en ville :
9
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 2, p. 501 ; GANE, loc. cit.
JACQUART, La médecine médiévale […], p. 154.
11
GANE, loc. cit.
12
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 2, p. 501 pour l’ensemble de son parcours universitaire, sauf mention contraire.
13
GANE, loc. cit. ; SCHNERB, PARAVICINI, « Les « investissements » […], p. 212.
14
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 2, p. 501 ; GANE, loc. cit.
15
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 2, p. 501 pour l’ensemble de son parcours ecclésiastique, sauf mention contraire.
16
D’après WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 2, p. 501, à Issy (Issy‐les‐Moulineaux, Hauts‐de‐Seine), Fleury (Fleury‐
Mérogis, Essonne), Chaingy (Loiret).
17
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 2, p. 501.
10
561
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Jean Vignon est conseiller et physicien du duc Philippe le Hardi dès 1398, il apparaît
comme l’un des prescripteurs sur la longue liste d’apothicairies délivrées à la cour de
Bourgogne entre le 20 avril 1398 et le 1er février 140118. D’après Wickersheimer, il a
assisté aux obsèques du duc de Bourgogne en 140419 : les sources consultées ne
permettent cependant pas de déterminer s’il l’a soigné dans sa dernière maladie, ou
s’il a pris part à son embaumement20.
Il continua de fréquenter la cour de Bourgogne sous le principat de Jean Sans Peur,
sans toutefois avoir été intégré à son hôtel (il fait peut-être alors déjà partie de l’hôtel
du roi) : il est envoyé en ambassade auprès de ce prince par l’université de Paris en
140821, et reçoit du duc une queue de vin de Beaune en septembre 141122.
En 1418, Jean Sans Peur lui fait don de 30 francs, à partager avec Jehan Dupuis et
Pierre Vousaulx, clercs de la chapelle ducale, pour les frais d’une maladie qu’ils
avaient contractée à Montbéliard23.
18
ADCO, B 388, rôle de 165 cm.
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 2, p. 501.
20
Il est certain en revanche que Regnaut Fréron était auprès de ce duc au moment de son décès, cf. fiche
biographique.
21
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 2, p. 501.
22
ADN, B 1894, f° 252 r°.
23
MOLLAT, loc. cit. mandement ducal du 10 juin 1418.
19
562
VINC (GILLES)
(CHIRURGIEN)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NON
Désignation de sa profession dans les sources : chirurgien
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
07 – 08/1446
07 – 08/14462
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1446
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Bruxelles (1446)3
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Gilles Vinc a participé à l’ouverture du corps de Catherine de France, comtesse de
Charolais, décédée le 30 juillet 1446 ; plus probablement dans le but de déterminer
les causes de sa mort que pour procéder à un embaumement interne. Il eut pour
confrères à cette occasion Pierre de Dalem, Jean Nay et Henri Nay, chirurgiens
bruxellois également4.
Il n’appartenait pas à l’hôtel ducal.
1
ADN, B 1991, f° 177 r°.
Ibid.
3
Ibid.
4
Ibid. Cf. fiches biographiques.
2
563
VOCHT (HENRI DE)
(MEDECIN)
Variantes Nom : de Wocht
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : physicien
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
12/1457
12/14573
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1457
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Hollande (1457)4
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Henri de Vocht reçut 10 £ du duc Philippe le Bon en décembre 1457 pour ses services
et d’autres causes non détaillées5.
Il n’appartenait pas à l’hôtel ducal.
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 1, p. 291.
ADN, B 2026, f° 361 v°.
3
Ibid.
4
Ibid.
5
Ibid.
1
2
564
VOET (JEAN)
(EPICIER)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NA
Désignation de sa profession dans les sources : épicier
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
04/07/1375
04/07/13752
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1375
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Bruges (1375)3
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville : Bourgeois de Bruges (1375)
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Jean Voet a livré des apothicairies au duc Philippe le Bon et aux gens de son hôtel en
13754.
Il n’appartenait pas à l’hôtel ducal.
1
ADCO, B 1445, f° 47 r°.
Ibid.
3
Ibid.
4
Ibid. Mandement ducal et quittance du 4 juillet 1375.
2
565
VYENOT (REGNAUT)
(EPICIER)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NA
Désignation de sa profession dans les sources : épicier
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
09/09/1395
09/09/13952
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1395
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Chalon-sur-Saône (1395)3
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Une somme d’argent lui fut remboursée par le receveur général du duc Philippe le
Hardi en 13954.
Regnault Vyenot n’appartenait pas à l’hôtel ducal.
1
ADCO, B 1503, f° 6 v°.
Ibid.
3
Ibid.
4
Ibid. Lettre du receveur général du 9 septembre 1395.
2
566
WESALIA (EVRARD DE)
(MEDECIN)
Variantes Nom : Van Wesel, Wytinck
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NON1
Désignation de sa profession dans les sources : docteur en médecine
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
1429
12/01/14623
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1461 – 14624
Autres cours fréquentées :
CLÈVES : médecin de Marie de Bourgogne, duchesse de Clèves (1429)5
1
Aucune notice ne lui est consacrée mais il est cité dans celle de son père Jean de Wesalia (cf. fiche
biographique) : WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 2, p. 502.
2
WICKERSHEIMER, loc. cit.
3
ADN, B 2045, f° 258 r°.
4
Ibid.
5
WICKERSHEIMER, loc. cit.
567
•
Origine géograhique : famille originaire de Wesel (Allemagne)6. Probablement né à
Bruxelles, où est né et où résidait son père7.
•
Formation, parcours universitaire : Docteur en médecine, probablement de
l’université de Louvain, au sein de laquelle son père a exercé plusieurs fonctions8.
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement :
•
Réseau relationnel, familial : Fils de Jean de Wesalia, physicien du duc Philippe le
Bon. Grand-père d’André Vésale, grand anatomiste du XVIème siècle, auteur du De
humani corporis fabrica9.
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Evrard de Wesalia reçut 24 £ de Philippe le Bon en 1462, pour ses services au duc et
pour avoir soigné avec succès la fils du seigneur de Wurtemberg (Eberhard, fils
d’Ulrich V ?), malade à Bruxelles10.
Evrard de Wesalia n’appartenait pas à l’hôtel ducal.
6
Ibid.
Cf. fiche biographique de Jean de Wesalia infra.
8
ADN, B 2045, f° 258 r° ; WICKERSHEIMER, loc. cit.
9
WICKERSHEIMER,
loc.
cit.
Pour
plus
de
détails
sur
l’œuvre
d’André
Vésale,
cf.
http://www3.biusante.parisdescartes.fr/vesale/debut.htm : La Fabrique de Vésale et autres textes, Editions,
transcriptions et traductions [en ligne] par Jacqueline Vons et Stéphane Velut. Deux journées d’étude ont été
organisées dans le cadre des commémoration de la naissance d’André Vésale : « La Fabrique de Vésale. La
mémoire d’un livre », Bibliothèque Interuniversitaire de Santé et Bibliothèque de l’Académie Nationale de
Médecine, Paris, 21 et 22 novembre 2014, coordination par J. Vons.
10
ADN, B 2045, f° 258 r° : quittance du 12 janvier 1462.
7
568
WESALIA (JEAN DE)1
(MEDECIN)
Variantes Nom : de Vesalia, de Waselles, de Variantes Prénom :
Wisalia, Wytinck, Van Wesele
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI2
Désignation de sa profession dans les sources : maître en médecine, docteur en médecine,
astronomien
Date d’apparition :
Date de disparition :
3
1429
M. le 29/07/14724
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
14325 – 14616
Autres cours fréquentées :
MILAN : adresse à Francesco Sforza son ouvrage De epidemia7.
CLÈVES : médecin de Marie de Bourgogne, duchesse de Clèves (jusque 1429)8.
FRANCE : rédige pour le roi une Pronosticatio (1464)9.
1
Peut‐être le même que Jean de Wissemale, cf. fiche biographique.
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 2, p. 502 ; supplément, p. 190 – 191.
3
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 2, p. 502.
4
Ibid.
5
ADN, B 1945, f° 101 v°.
6
ADN, B 2040, f° 247 v°.
7
WICKERSHEIMER, op. cit. supplément, p. 190.
8
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 2, p. 502.
9
WICKERSHEIMER, op. cit. supplément, p. 190.
2
569
•
Origine géograhique : Né à Bruxelles, famille originaire de Wesel (Allemagne)10.
•
Formation, parcours universitaire : A probablement fréquenté l’université de Pavie11,
où il a peut-être obtenu le grade de maître en médecine (1427). Exerce à l’université
de Louvain en tant que professeur de médecine (1429 – 1443)12. Docteur en médecine
(1459)13. Enseigne les mathématiques et la médecine à Louvain (jusqu’à son décès
d’après Wickersheimer, mais D. Jacquart dit qu’il aurait quitté cette université en
1447).
Recteur de l’université de Louvain (1430, 1433 – 1434, 1438 – 1439). Receveur de
l’université (1438). Doyen de la faculté de médecine (1439)14.
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Louvain (1432)15. Bruxelles (1455 – 1471). Y possède une
maison16.
•
Réseau relationnel, familial : Fils de Petrus de Wesalia, médecin. Père d’Evrard de
Wesalia. Arrière-grand-père d’André Vésale17.
•
Service en ville : Médecin de la ville de Bruxelles (1455 – 1471). Procède à des
examens sur des individus suspectés de lêpre (1455, 146018, 1461).19
10
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 2, p. 502.
WICKERSHEIMER, op. cit. supplément, p. 190.
12
PAQUET, Salaires et prébendes […], p. 11, note 1.
13
ADN, B 2034, f° 176 r°.
14
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 2, p. 502 ; supplément, p. 190 – 191, pour l’ensemble de son parcours
universitaire, sauf indication contraire.
15
ADN, B 1945, f° 101 v°.
16
WICKERSHEIMER, op. cit. supplément, p. 190 ; ADN, B 2040, f° 247 v°.
17
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 2, p. 502. WICKERSHEIMER, loc. cit. Pour plus de détails sur l’œuvre d’André Vésale,
cf. http://www3.biusante.parisdescartes.fr/vesale/debut.htm : La Fabrique de Vésale et autres textes, Editions,
transcriptions et traductions [en ligne] par Jacqueline Vons et Stéphane Velut. Deux journées d’étude ont été
organisées dans le cadre des commémoration de la naissance d’André Vésale : « La Fabrique de Vésale. La
mémoire d’un livre », Bibliothèque Interuniversitaire de Santé et Bibliothèque de l’Académie Nationale de
Médecine, Paris, 21 et 22 novembre 2014, coordination par J. Vons.
18
CHARMASSON, « Roland L’Ecrivain […] », p. 24.
19
WICKERSHEIMER, op. cit. supplément, p. 190.
11
570
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Jean de Wesalia était surtout connu à la cour de Bourgogne pour ses talents
d’astrologue. Il présenta au duc de Bourgogne le grant et le petit almanach de l’année
143220 (il ne s’agit donc pas de la Pronosticatio astrologica pro anno 1433 cité par
D. Jacquart21), la revolution de [l’]année 143622 et l’almanach de l’année 146023,
ouvrages de sa composition qui lui valurent des rétribution de 19, 18 et 30 £. Charles
le Téméraire et Louis XI se livrèrent à des affrontements par pronostics astrologiques
interposés : ainsi Jean de Wesalia écrivit pour le duc de Bourgogne le Iudicium
astrologicum, démontrant ainsi que les tendances astrales étaient à son avantage et
hostiles au roi de France ; Louis XI commanda alors l’ouvrage De cometis pour
réfuter ce pamphlet24.
Ce médecin a par ailleurs soigné le jeune Antoine de Bourgogne, fils du duc, en
143225 ; et Philippe le Bon, souffrant à Bruxelles en 146126.
Il n’appartenait pas à l’hôtel ducal.
20
ADN, B 1945, f° 101 v° : mandement ducal du 11 janvier 1432 pour un don de 18 £.
WICKERSHEIMER, op. cit. supplément, p. 190.
22
ADN, B 1957, f° 274 r°.
23
ADN, B 2034, f° 176 r° : quittance du 5 mars 1460 d’un don de 30 £.
24
WICKERSHEIMER, op. cit. supplément, p. 190 – 191.
25
WICKERSHEIMER, op. cit. supplément, p. 190.
26
ADN, B 2040, f° 247 v° : quittance du 30 août 1461 d’un don de 30 £.
21
571
WILLEMACKE (PHILIPPE DE)
(BARBIER)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NON
Désignation de sa profession dans les sources : barbier
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
1453
14532
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1453
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement :
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Philippe de Willemacke est dit valet de chambre et barbier du duc Philippe le Bon. Il
a reçu 48 s. en 1453 pour lui aidier a vivre et entretenir au service du duc3.
1
ADN, B 2012, f° 294 v° et 295 r°.
Ibid.
3
Ibid. Il semble appartenir à l’hôtel mais n’apparaît dans aucune autre source consultée, ni dans les
ordonnances de l’hôtel ducal, ni dans la base de données Prosopographia Curiae Burgundicae du DHI. Peut‐être
faut‐il y voir un décès rapidement après son recrutement à la cour de Bourgogne, avant même que celui‐ci ne
soit officialisé par les textes normatifs.
2
572
WILLEMSZONNE (PIETRE DE)
(APOTHICAIRE)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NA
Désignation de sa profession dans les sources : apothicaire
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
08/1469
08/14692
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1469
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : La Vere (1469)3
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Pietre de Willemszonne a fourni au duc Charles le Téméraire des médicaments
destinés à soigner un furoncle, seul symptôme connu de la maladie qui l’insdisposa
durant l’été 14694, et sans doute responsable de la cicatrice qui permit l’identification
de son corps à Nancy en janvier 1477.
PARAVICINI, Comptes de l’argentier […], vol. 2, § 1504.
Ibid.
3
Ibid.
4
Ibid.
1
2
573
WISSEMALE (JEAN DE)1
(MEDECIN)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NON
Désignation de sa profession dans les sources : physicien
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
1431
14313
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1431
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Louvain (1431)4
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Jean de Wissemale reçut 11 £ 8 s. du duc Philippe le Bon en 1431 pour aucunes
choses secretes qu’il a faictes pour luy5.
Il n’appartenait pas à l’hôtel ducal.
1
Peut‐être à identifier à Jean de Wisalia, cf. fiche biographique.
ADN, B 1942, f° 165 r°.
3
Ibid.
4
Ibid.
5
Ibid.
2
574
ZUERINC (MICHEL)
(BARBIER)
Variantes Nom : Zeurinc, Zeuwrinc, Zeurint, Variantes Prénom : Michiel
Zuerinch, Zuerint, Zurinc, Zurinch, Zverinc,
Zveurinch, Zwertrich
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NON
Désignation de sa profession dans les sources : barbier
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
12/10/1436
v. 1465 – 14662
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1436 – 1465/1466
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement :
•
Réseau relationnel, familial : Il s’est marié en 14443 et a eu un enfant vers la fin de
l’année 14484.
•
Service en ville :
1
DHI Paris, Prosopographia Curiae Burgundicae, ID personne : 0726 (Internet : www.prosopographia‐
burgundica.org, 20/11/2014).
2
ADN, B 2058, f° 211 r°.
3
ADN, B 1982, f° 178 v°.
4
ADN, B 2002, f° 8 r°.
575
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Michel Zuerinc est engagé comme barbier et valet de chambre du duc Philippe le
Bon, sans doute vers la fin de l’année 1436 : on le voit apparaître pour la première
fois dans les sources comptables le 12 octobre 14365 et reçoit en janvier suivant 50
francs pour les frais qu’il a dû engager pour débuter l’exercice de son office6.
Il est ensuite mentionné dans toutes les ordonnances de l’hôtel ducal de 1438 à 1458.
En 1438, Philippe le Bon dispose d’un barbier permanent, Barthélémy Partant et de
deux binômes servant à tour de six mois : Michel Zuerinc fait alors équipe avec
Richard Le Conte, au seconde semestre7. Ses modalités d’exercice sont reprises en
14498 ; et quelque peu modifiées en 1458 : il sert de nouveau à tour au second
semestre, mais seul, et en alternance avec Jacques Parent9. Il peut compter sur 12 s.
de gages journaliers10, qu’il perçoit d’ailleurs au moins jusque 1465/146611.
Divers dons ducaux apparaissent dans les sources dépouillées :
- 8 £ pour avoir une robe de livrée en 143812 ;
- 20 écus pour acheter un cheval en 143913 ;
- 200 fr. pour son mariage en 144414 ;
- Une coupe d’argent doré à l’occasion du baptême de son enfant en 144915.
Il est par ailleurs remboursé de l’achat de deux rasoirs pour servir a barbier le duc de
Bourgogne vers 144316 et 1447 17 ; et de deux peignes d’ivoire pour pignier un
prisonnier du duc en 144718.
5
DHI Paris, Prosopographia Curiae Burgundicae, ID personne : 0726 (Internet : www.prosopographia‐
burgundica.org, 20/11/2014).
6
ADN, B 1961, f° 140 r° : mandement ducal du 19 janvier 1437.
7
KRUSE, PARAVICINI, Die Hofordnungen […], « ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1438) », § 343, 348.
8
KRUSE, PARAVICINI, op. cit. « ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1449) », § 428.
9
KRUSE, PARAVICINI, op. cit. « ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1458) », § 539.
10
Ibid.
11
Paiement de gages journaliers : ADN, B 2002, f° 164 v° et 165 r° (lettres ducales du 22 octobre 1447 pour une
er
dette de gages de 1446) ; B 2058, f° 207 v° (mandement ducal du 1 juillet 1465) ; f° 211 r°.
12
ADN, B 1963, f° 165 v°.
13
ADN, B 1966, f° 191 r° : mandement ducal du 5 mars 1439.
14
ADN, B 1982, f° 178 v° : mandement ducal du 26 mai 1444.
15
ADN, B 2002, f° 8 r° : lettre de décharge du 6 janvier 1449.
16
ADN, B 1978, f° 237 r°.
17
ADN, B 1994, f° 176 v° et 177 r°.
18
ADN, B 1994, f° 176 v° et 177 r°.
576
ZWOLLE (HENRI ARNAULT DE)
(MEDECIN)
Variantes Nom : Arnaut, Arnault, Arnoult, de Variantes Prénom : Henry
Bourgogne, Fusolis, Fuzolis, de Zubolis, de
Zwolis, de Zwollis
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : physicien, médecin, professeur en médecine,
docteur en médecine, astronomien
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
24/02/1430
M. en 14653
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1430 – 14634
Autres cours fréquentées :
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 1, p. 274 « Henri Arnault » ; supplément, p. 115 « Henri Arnault » ;
« Addenda » dans JACQUART, Le milieu médical en France […], p. 447.
2
ADCO, B 1645, f° 96 v°.
3
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 1, p. 274.
4
ADN, B 2047, n° 63517
1
577
•
Origine géograhique : Zwolle5
•
Formation, parcours universitaire : Docteur en médecine (1433) 6 . Son titre de
professeur en médecine (1430 – 1432) 7 serait à interpréter comme une charge
d’enseignement au studium de Dijon8.
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Dijon (14309 – 146210)
•
Réseau relationnel, familial : Il se marie en septembre 1447 à Dijon 11 avec
Huguote12 : le duc de Bourgogne leur offre 6 tasses d’argent13. Ils ont un fils vers
1449, dont Philippe le Bon est le parrain14 : il remet un gobelet d’argent doré à
l’occasion du baptême15.
•
Service en ville : Il est rétribué deux fois en 1430 de 20 fr. par la duc de Bourgogne
pour ses services en la saunerie de Salins : il s’agit probablement de contrôles
sanitaires16.
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Henri de Zwolle est dès 1430 connu du duc de Bourgogne qui, outre les rétributions
pour les visites de la saunerie de Salins, lui accorde deux autres dons de 20 fr. en
143017 et 143118. Ce n’est qu’en 1432 que se manifeste un réel attachement à la
personne de Philippe le Bon, suite à un voyage effectué pour ce prince touchans
grandement [ses] bien et honneur qui lui rapporte 165 fr.19 et sa retenue en tant que
conseiller et physicien du duc20, office qu’il conservera au moins jusque 1462. En
5
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 1, p. 274.
ADCO, B 1649, f° 65 r° et v°.
7
ADCO, B 1645, f° 96 v° ; B 1647, f° 91 r° ; ADN, B 1945, f° 55 r°.
8
WICKERSHEIMER, op. cit. supplément, p. 115 ; RICHARD, « Aux origines […] », p. 260 – 262.
9
ADCO, B 1645, f° 96 v°.
10
ADN, B 2049, n° 63539.
11
ADN, B 1994, f° 193 r°.
12
WICKERSHEIMER, op. cit. vol. 1, p. 274.
13
ADN, B 1994, f° 193 r°.
14
Ibid.
15
BARTIER, Légistes et gens de finance […], p. 122, note 7.
16
ADCO, B 1645, f° 96 v° : lettres patentes ducales du 24 février et du 7 juin 1430.
17
ADCO, B 1645, f° 96 v° : lettres patentes ducales du 14 novembre 1430 ordonnant le paiement de 20 fr. pour
ses services.
18
ADCO, B 1647, f° 91 r° : lettres patentes ducales du 25 septembre 1431 ordonnant le paiement de 20 fr. pour
ses services.
19
ADN, B 1945, f° 55 r°.
20
ADN, B 1945, f° 55 r° : il est déjà désigné comme conseiller ducal en janvier 1432, mais sa retenue est
officialisée par lettres patentes ducales du 23 février 1432 (ADCO, B 1649, f° 65 r° et v°).
6
578
même temps est instaurée sa pension annuelle de 100 fr. (ou 100 £ t.), qui passe à 100
lions en 146021, et lui est toujours payée en 146222. Il exerce aux côtés de Jean
Cottereau et Roland Lescrivain et est compté à trois chevaux et deux valets, commes
les autres physiciens23. A partir de 1458 il sert à tour semestriellement en alternance
avec Simon de Roiches, tandis que Roland Lescrivain et Gondesalves de Vargas sont
continuellement à la disposition du duc. Ses gages journaliers s’élèvent à 18 s.24.
Son activité médicale à la cour de Bourgogne est assez effacée et ne se résume qu’au
recrutement, avec Simon de Roiches, d’une nourrice pour la petite Marie de
Bourgogne en juin 145725. Il est possible que les services rendus à Antoine de Croÿ
en 1462 avec Roland Lescrivain soient de nature médicale aussi26.
Henri de Zwolle était surtout sollicité pour des travaux astrologiques et
cartographiques :
- En 1432, il reçoit 12 fr. ½ pour avoir fabriqué et réparé des horloges27.
- En 1445, il réalise deux cartes du diocèse de Langres, zone sujette à des
dissensions entre le roi de France et le duc de Bourgogne28.
- En 1447, il conçoit une orloge contenant le vrai cours des sept planetes, pour 300
saluts d’or29 ; ouvrage amélioré et remplacé en 1454 par un notable et subtil
ouvrage, commandé par Philippe le Bon, du mouvement des sept planettes et de
la VIII° et IX° spere. Cette composition lui est payée 1000 fr. rl.30.
- 500 écus lui sont encore versés en 1462 pour plusieurs services rendus au duc,
non détaillés mais sans doute de nature similaire31.
21
ADN, B 2047, n° 63517 : lettres patentes ducales du 3 juillet 1460.
ADCO, B 1649, f° 65 r° et v° : année 1432 ; B 1651, f° 62 r° : année 1433 ; B 1653, f° 61 r° : année 1434 ; B
1659, f° 107 v° : année 1436 ; B 1663, f° 58 v° et 59 r° : paiement de 50 fr. pour l’année 1437, conformément à
une ordonnance ducale relative à la réduction de moitié des pensions de l’année 1437 ; B 1665, f° 65 r° et v° :
année 1438 (article cancellé) ; B 1673, f° 59 v° : année 1440 ; B 1677, f° 73 r° : année 1441 ; B 1680, f° 54 r° :
année 1442 ; B 1684, f° 74 v° : année 1443 (deux fois 50 £ t.) ; B 1689, f° 70 v° : année 1444 ; B 1693, f° 79 v° et
80 r° : année 1445 ; ADN, B 2047, n° 63517 : terme de Noël 1462.
23
KRUSE, PARAVICINI, Die Hofordnungen […], « ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1449) », § 455 à
458.
24
KRUSE, PARAVICINI, op. cit. « ordonnance de l’hôtel du duc Philippe le Bon (1458) », § 604 à 607.
25
ADN, B 2026, f° 343 r° : lettres patentes ducales du 12 juin 1457.
26
ADN, B 2045, f° 225 r°.
27
ADN, B 1945, f° 210 v°.
28
ADN, B 1693, f° 146 v° : quittance du 10 mars 1445.
29
ADN, B 1992, n° 59830 : mandement ducal du 16 janvier 1447 ; B 1993, n° 59936 : quittance du 28 janvier
1447.
30
ADN, B 2020, f° 321 v° et 322 r° : lettres patentes ducales du 23 novembre 1454.
31
ADN, B 2049, n° 63517 : quittance du 3 janvier 1462.
22
579
ABRAHAM
(MEDECIN JUIF)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : juif phisicien
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
26/06/1416
26/06/14163
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1416
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Seurre (1416)4
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Abraham a soigné la duchesse Marguerite de Bavière, et sa fille Marguerite de
Bourgogne, duchesse de Guyenne en 1416. Il fut rétribué de 36 fr. 5 s. t., à partager
avec Humbert Quanteau et Françoise de Vesoul, ayant également participé aux soins
des princesses, et un écuyer d’écurie5.
Il n’appartenait pas à l’hôtel ducal.
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 1, p. 2.
ADCO, B 1588, f° 161 r°.
3
Ibid.
4
Ibid.
5
Ibid. Lettres patentes de la duchesse du 26 juin 1416.
1
2
580
AERT
(MÉDECIN)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NON
Désignation de sa profession dans les sources : médecin
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
02/04/1480
02/04/14802
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
14803
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Haarlem4
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Il fut amené, avec ses serviteurs, de Haarlem à La Haye, par un messager du conseil
ducal en Hollande, Stassin Claissonne, pour soigner le duc d’Autriche Maximilien de
Habsbourg, le 2 avril 1480, jour de Pâques5.
Apparemment, il ne faisait pas partie de l’hôtel ducal.
1
ADN, B 2121, f° 136 v°.
Ibid.
3
Ibid.
4
Ibid.
5
Ibid.
2
581
AMIOT
(EPICIER)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NA
Désignation de sa profession dans les sources : épicier
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
29/09/1385
10/10/13932
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1385 – 1393
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Beaune (1385 – 1393)3
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Amiot fut remboursé en 1385 d’une dette ducale de 10 fr.4 ; et en 1393 d’une autre de
45 £ t. datant de 13915.
Il n’appartenait pas à l’hôtel ducal.
1
ADCO, B 1465, f° 50 v°.
ADCO, B 1522, f° 40 v°.
3
ADCO, B 1465, f° 50 v° ; ADCO, B 1522, f° 40 v°.
4
ADCO, B 1465, f° 50 v° : cédule de la chambre des comptes du 29 septembre 1385 et quittance du 10 janvier
1387.
5
ADCO, B 1522, f° 40 v° : mandement ducal du 10 octobre 1393.
2
582
BERTHOIN
(EPICIER)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NA
Désignation de sa profession dans les sources : sa profession n’est pas précisée, on devine
par son activité qu’il est épicier.
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
18/08/1372
18/08/13722
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1372
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Nevers (1372)3
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Berthoin a fourni en épices de chambre la cour du duc Philippe le Hardi par
l’intermédiaire de l’épicier ducal Guillaume de Monthaut, en 13724.
Il n’appartenait pas à l’hôtel ducal.
1
ADCO, B 1438, f° 31 r°.
Ibid.
3
Ibid.
4
Ibid. Quittance du 18 août 1372.
2
583
COLINET
(EPICIER)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NA
Désignation de sa profession dans les sources : épicier
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
08/06/1374
08/06/13742
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1374
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Malines (1374)3
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Colinet a fourni en épices de chambre le duc Philippe le Hardi en 13744.
Il n’appartenait pas à l’hôtel ducal.
1
ADCO, B 1441, f° 34 r°.
Ibid.
3
Ibid.
4
Ibid. Mandement ducal du 8 juin 1374.
2
584
ENGUERRAND
(CHIRURGIEN)
Variantes Nom :
Variantes Prénom : Enguerrain
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : chirurgien
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
01/09/1395
01/09/13953
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1395
Autres cours fréquentées :
FRANCE : il est dit chirurgien du roi Charles VI (1395)4.
• Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement :
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Enguerrand est venu soigner le fils du duc Philippe le Hardi, Jean, comte de Nevers,
durant l’été 1395 pour une fracture de l’épaule. Il reçut 20 écus et eut pour confrères à
cette occasion Jean Adam, Martin Gazel, physiciens, Fasse de Saint-Séverin et Jean
Le Conte, chirurgiens5.
Il n’appartenait pas à l’hôtel ducal.
WICKERSHEIMER, Dictionnaire [...], vol. 1, p. 129.
ADCO, B 1503, f° 100 r°.
3
Ibid.
4
Ibid.
5
er
Ibid. Cf. fiches biographiques de ces praticiens. Mandement ducal du 1 septembre 1395.
1
2
585
FAUCONNET
(ÉPICIER)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NA
Désignation de sa profession dans les sources : épicier
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
11/1383
30/05/13842
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1383 – 1384
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Dijon (1383 – 1384)3
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Fauconnet a livré à la cour de Bourgogne, entre novembre 1383 et février 1384, pour
12 fr. d’eaues, medicines et autres chouses d’apothicairies destinées à Jean de
Bourgogne fils du duc, et à ses sœurs4.
Il n’appartenait pas à l’hôtel ducal.
1
ADCO, B 1461, f° 131 v°.
Ibid.
3
Ibid.
4
Ibid. Mandement ducal du 30 mai 1384.
2
586
FLORENT
(MEDECIN)
Variantes Nom :
Variantes Prénom : Flourens
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NON1
Désignation de sa profession dans les sources : physicien
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
v. le 29/08/1396
v. le 29/08/13963
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1396
Autres cours fréquentées :
Bar ?4
• Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Probablement Ypres (1396)5
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Florent, médecin du duc Philippe le Bon, fut convoqué au chevet de la duchesse
Marguerite de Male à Hesdin, alors qu’elle souffrait de la jambe gauche, et resta
auprès d’elle pendant 11 jours durant l’été 1396. Il fut rétribué pour cette consultation
de 30 écus6.
1
A moins qu’il faille l’identifier à Florent, médecin d’Yolande de Dampierre, comtesse de Bar (1370 – 1393) : cf.
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 1, p. 149.
2
ADCO, B 1508, f° 97 v°.
3
Ibid.
4
cf. note 1.
5
ADCO, B 1508, f° 97 v° : il vient d’Ypres à Hesdin.
6
Ibid. Mandement ducal du 29 août 1396.
587
GIRART
(BARBIER)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NON
Désignation de sa profession dans les sources : barbier
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
26/08/1383
25/01/13862
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1383 – 1386
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Marliens (1383 – 1386)3.
•
Réseau relationnel, familial :
•
•
Service en ville :
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Girart a été sollicité plusieurs fois, entre 1383 et 1385, pour des serviteurs de la cour
de Bourgogne, malades ou blessés. Les rétributions qu’il perçoit, de 4 à 8 fr., ne
semblent limitées qu’au paiement de ses actes et des remèdes utilisés4.
Il n’appartenait pas à l’hôtel ducal.
1
ADCO, B 1461, f° 123 r°.
ADCO, B 1465, f° 120 r°.
3
ADCO, B 1461, f° 123 r° ; ADCO, B 1465, f° 120 r°.
4
ADCO, B 1461, f° 123 r° : mandemet de la duchesse et quittance du 26 août 1383 pour un paiement de 4 fr. (5
patients : un valet des sommiers, un valet de cuisine, deux valets de fruiterie de la duchesse, et le valet d’un
écuyer de Jean Monseigneur) ; f° 170 r° : paiement de 8 fr. ¼ en 1384 (5 patients : un écuyer du duc, un fou du
duc et son valet, deux valets des chevaux du duc) ; B 1465, f° 120 r° : mandement de la duchesse du 31 octobre
1385 et quittance du 25 janvier 1386 de paiement de 6 fr. (patients : plusieurs serviteurs de la duchesse).
2
588
GUILLAUME
(EPICIER)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NA
Désignation de sa profession dans les sources : épicier
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
27/08/1372
27/08/13722
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1372
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Tours (1372)3
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Guillaume de Monthaut, épicier de l’hôtel ducal, a acheté à cet épicier tourangeau des
épices confites pour Philippe le Hardi qui s’apprêtait à partir en Guyenne, en août
13724.
1
ADCO, B 1438, f° 31 r°.
Ibid.
3
Ibid.
4
Ibid. Mandement ducal du 27 août 1372.
2
589
GUILLAUME
(APOTHICAIRE)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NA
Désignation de sa profession dans les sources : apothicaire
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
11/10/1412
11/10/14122
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1412
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement :
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Guillaume l’apothicaire a participé aux funérailles de la fille du duc Jean Sans Peur,
Isabelle de Bourgogne, comtesse de Penthièvre, en 1412. Il fut rétribué de 6 £3.
Il n’appartenait pas à l’hôtel ducal.
1
ADCO, B 1569, f° 112 r°.
Ibid.
3
Ibid.
2
590
HENRI
(BARBIER)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NON
Désignation de sa profession dans les sources : barbier
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
22/04/1378
22/04/13782
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1378
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement :
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Barbier appartenant à l’hôtel ducal, Henri reçut de Philippe le Hardi un don
exceptionnel de 10 francs en avril 13783.
1
ADCO, B 1452, f° 58 v°.
Ibid.
3
Ibid.
2
591
HUGUES
(MÉDECIN)
Variantes Nom : NA
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NON
Désignation de sa profession dans les sources : mitre1
Date d’apparition :
Date de disparition :
03/1379
03/1379
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1379
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Châtillon-sur-Seine2
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Il fut rétribué de 3 fr. par le duc Philippe le Hardi en mars 1379, pour avoir retiré des
fourches de Chastillon et enterré aux pieds de celles-ci le corps d’un condamné à
mort par pendaison, dont l’odeur indisposait les enfants du duc de Bourgogne qui
jouaient à proximité, et qui par ailleurs était, selon les physiciens ducaux, nocive pour
leur santé3.
PROST, Inventaires […], tome 2, n° 337.
Ibid. Il s’agit peut‐être de la même personne que Hugues Tassy (bien que celui‐ci soit mentionné 39 ans plus
tard, en 1418…) : cf. fiche biographique « Tassy (Hugues) ».
3
PROST, loc. cit.
1
2
592
JACQUEMIN
(BARBIER)
Variantes Nom :
Variantes Prénom : Jacquin
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : barbier
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
1376
22/10/13843
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1376 – 1384
Autres cours fréquentées :
ARTOIS : il est dit barbier de madame de Flandres, ce qui désigne plus probablement dans ce
contexte Marguerite de France, comtesse d’Artois et de Bourgogne, grand-mère de la
duchesse de Bourgogne Marguerite de Flandres, que cette dernière4.
• Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement :
•
Réseau relationnel, familial :
•
•
Service en ville :
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Jacquemin apparaît deux fois à la cour du duc Philippe le Hardi :
- En 1376, il est chargé de pratiquer une saignée à ce prince. Il perçoit 6 fr.5
- En 1384, le duc de Bourgogne l’envoie, pour 12 fr., à Mézières et autre part en la
conté de Rethel6.
Il n’appartenait pas à l’hôtel ducal.
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 1, p. 317.
PROST, Inventaires […], tome 1, n° 2706.
3
ADCO, B 1463, f° 150 r° et v°.
4
PROST, loc. cit.
5
Ibid.
6
ADCO, B 1463, f° 150 r° et v°.
1
2
593
JOSSE
(MEDECIN)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NON
Désignation de sa profession dans les sources : physicien
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
27/10/1432
27/10/14322
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1432
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Ypres (1432)3
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Ce physicien fut appelé d’Ypres à La Haye le 27 octobre 1432 pour soigner la
duchesse Isabelle de Portugal4.
1
ADN, B 1945, f° 87 r°.
Ibid.
3
Ibid.
4
Ibid.
2
594
LANCELOT
(MEDECIN)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NON
Désignation de sa profession dans les sources : médecin
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
18/05/1454
18/05/14542
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1454
Autres cours fréquentées :
HABSBOURG : médecin du roi des Romains Frédéric IV de Habsbourg (1454)3
• Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement :
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Lancelot fut appelé auprès du duc de Bourgogne malade à Ratisbonne en mai 1454.
Trois confrères non nommés l’ont rejoint à cette occasion : deux de Nuremberg et un
de Ratisbonne. Il reçut une rétribution de 33 £ 15 s. t.4
Ce médecin n’appartenait pas à l’hôtel ducal.
1
ADN, B 2017, f° 275 v°.
Ibid.
3
Ibid.
4
Ibid.
2
595
MARION
(SAGE-FEMME)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensée dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NON
Désignation de sa profession dans les sources : sage-femme
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
10/1394
20/02/14002
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1394 – 1400
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Paris (1394 – 1400)3
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
1
ADCO, B 1499, f° 65 r° et v°.
ADCO, B 1522, f° 47 v°.
3
ADCO, B 1499, f° 65 r° et v° ; B 1507, f° 58 v° ; B 1522, f° 47 v°. Mentionné aussi par David, Philippe le Hardi
[…], p. 55.
2
596
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Appelée auprès de la comtesse de Nevers Marguerite de Bavière pour trois de ses
accouchements au moins4, Marion semble être la sage-femme officielle de cette
princesse.
Elle rejoint la comtesse de Nevers de Paris à Reims en octobre 1394. Elle
l’accompagne ensuite en Bourgogne, l’assiste pour la naissance de Marie le 8
décembre et quitte la cour vers le 2 janvier 1395, date à laquelle elle reçoit 80 francs
pour ses services. De plus, deux valets et trois chevaux furent mis à sa disposition
pendant le trajet de Paris à Reims et son retour de Bourgogne à Paris, ainsi qu’une
somme de 12 francs pour ses frais de déplacement.
Elle revient à Dijon en juillet 1396 pour la naissance de Philippe. Il se peut qu’elle
soit restée auprès de sa patiente jusque 3 à 4 mois après les couches car les
mandements concernant ses rétributions sont datés de novembre. Elle reçoit aussi 80
francs pour son assistance obstétricale5, 12 francs pour ses frais de voyage6, sommes
auxquelles s’ajoutent 10 aunes de drap vert de Rouen de la grant moison et trois
quarterons de drap violet de Bruxelles7.
Elle apparaît une dernière fois lors de la naissance de Jeanne en octobre 1399.
Marguerite de Bavière lui octroie alors les 80 francs habituels, 10 aunes de drap pers
pour la confection d’un corset et d’une cotte simple, et trois quarterons d’escarlecte
violecte pour faire un chaperon8. Là aussi, il est possible qu’elle soit restée trois à
quatre mois à la cour après l’accouchement, d’après les dates des mandements de
don.
4
Marie, 8 décembre 1394 : ADCO, B 1499, f° 65 r° et v° ; Philippe, 31 juillet 1396 : ADCO, B 1507, f° 58 v°, 68 v° ;
Jeanne, octobre 1399 : ADCO, B 1522, f° 47 v°.
5
ADCO, B 1507, f° 68 v° : mandement ducal et quittance du 17 novembre 1396.
6
Ibid.
7
ADCO, B 1507, f° 58 v° : mandement ducal du 22 novembre 1396.
8
ADCO, B 1522, f° 47 v° : mandement ducal du 20 février 1400, et certification de la comtesse de Nevers pour
le don de 80 francs du 13 novembre 1399.
597
MÉLINECTE
(BARBIÈRE)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : OUI1
Désignation de sa profession dans les sources : barbière
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
06/06/1377
06/06/13773
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1377
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Rouvres-en-Plaine (1377)4
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Mélinecte reçut 2 fr. de Philippe le Hardi le 6 juin 1377 pour avoir soigné avec succès
un valet des grands chevaux du duc blessé par un cheval5.
Elle n’appartenait pas à l’hôtel ducal.
WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], vol. 2, p. 549.
PROST, Inventaires […], tome 1, n° 3126.
3
Ibid.
4
Ibid.
5
Ibid.
1
2
598
PHILIPPE
(BARBIER)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NON1
Désignation de sa profession dans les sources : barbier
Date d’apparition :
Date de disparition :
2
1442
1443/14443
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1442 – 1444
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Dijon (1443/1444)4
•
Réseau relationnel, familial : Il a au moins un enfant, baptisé en 14425.
•
Service en ville :
1
Néanmoins, ce barbier, habitant Dijon, et n’apparaissant plus dans les sources consultées au‐delà de 1444, est
probablement à identifier à Philippe Baron, barbier dijonnais, exposé à des poursuites judiciaires en 1444 pour
avoir mal soigné la jambe d’un valet d’Isabelle de Portugal : cf. WICKERSHEIMER, Dictionnaire […], supplément, p.
223.
2
ADN, B 1975, f° 122 r°.
3
ADN, B 1978, f° 213 v°.
4
Ibid.
5
ADN, B 1975, f° 122 r°.
599
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Philippe reçut à l’occasion du baptême d’un de ses enfants, parrainé par Philippe le
Bon, la somme de 13 fr. 9 gr. en 14426.
Il fut en 1443 ou au début de l’année 1444 rétribué de 35 fr. 9 gr. pour avoir soigné
plusieurs pages du duc de Bourgogne blessés, et pour les avoir gardés en son hôtel de
Dijon le temps de leur convalescence7.
Il n’appartenait pas à l’hôtel ducal.
6
7
ADN, B 1975, f° 122 r°.
ADN, B 1978, f° 213 v°.
600
TRISTAN
(MEDECIN)
Variantes Nom :
Variantes Prénom : Tristran
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NON
Désignation de sa profession dans les sources : physicien
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
1431
14312
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1431
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement :
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Tristan reçut en 1431 de Philippe le Bon 40 s. pour luy aidier a vivre3.
Il n’appartenait pas à l’hôtel ducal.
1
ADN, B 1942, f° 97 r°.
Ibid.
3
Ibid.
2
601
VINCENT
(APOTHICAIRE)
Variantes Nom :
Variantes Prénom :
Recensé dans le Dictionnaire de Wickersheimer et Jacquart : NA
Désignation de sa profession dans les sources : apothicaire
Date d’apparition :
Date de disparition :
1
17/09/1374
21/09/13742
Période d’attestation à la cour de Bourgogne :
1374
Autres cours fréquentées :
•
Origine géograhique :
•
Formation, parcours universitaire :
•
Parcours ecclésiastique :
•
Lieu(x) d’établissement : Semur-en-Auxois (1374)3
•
Réseau relationnel, familial :
•
Service en ville :
•
Missions confiées, rémunérations, évolution à la cour de Bourgogne :
Cet apothicaire a livré en septembre 1374 des confitures à la duchesse Marguerite de
Flandres4, ainsi que sept électuaires qu’il avait confectionnés pour Louis Bomin,
écuyer tranchant de cette princesse5.
Il n’appartenait pas à l’hôtel ducal.
ADCO, B 1444, f° 35 v° ; PROST, Inventaires […], tome 1, n° 2060.
Ibid.
3
Ibid.
4
Ibid. Mandement de la duchesse et quittance du 21 septembre 1374.
5
Ibid. Mandement de la duchesse du 17 septembre 1374.
1
2
602
603
INDEX DES NOMS DE LIEUX DU CATALOGUE PROSOPOGRAPHIQUE
Ath, Aat (Belgique, Hainaut) : 78,
479
Audenarde, Oudenaarde (Belgique,
Flandre-Orientale) : 44, 55, 55 (note
6), 175, 372
Aulnay-sous-Bois (Seine-SaintDenis) : 60
Autun (Saône-et-Loire) : 379, 389,
452
Avignon (Vaucluse) : 86 (note 6), 87
(note 11), 453 (note 17)
Avranches (Manche) : 299
Azoia, Azoia (Portugal, district de
Leiria) : 29
Ahuy (Côte-d’Or) : 508
Aire-sur-la-Lys (Pas-de-Calais) : 384
Alexandrie, Alessandria (Italie,
Piémont) : 11, 11 (note 1), 17
Allemagne : 24, 24 (note 15), 78, 99,
165, 300, 346, 399, 477, 518, 551,
568, 570
Allibaudières (Aube) : 193
Amiens (Somme) : 32, 32 (notes 12,
13), 34, 35, 88, 146, 147, 158, 323,
361, 377, 455, 487
Amont (Franche-Comté), baillage :
25
Angers (Maine-et-Loire) : 288, 395
Angleterre : 199, 200, 223, 237, 300,
391
Anvers, Antwerpen (Belgique,
Province d’Anvers) : 24, 84, 176,
196, 333, 344, 373, 407, 473, 488,
535, 544
Anvers, Antwerpen (Belgique,
Province d’Anvers), Notre-Dame :
535
Argilly (Côte-d’or) : 14, 223 (note
25), 298, 390 (note 10), 454, 454
(note 24)
Arménie : 503
Armentières (Nord) : 26
Arras (Pas-de-Calais) : 48, 48 (note
4), 52, 104, 152, 174, 175, 204, 212,
252, 274, 312, 339, 361, 400, 455,
474, 480 (note 4), 481, 487, 489, 490
Arras (Pas-de-Calais), Notre-Dame :
329
Arras (Pas-de-Calais), Saint-Nicolas
: 487
Arry (Somme) : 129
Artois : 34, 48, 62, 167, 318, 318
(note 3), 338, 360, 395, 454 (note
24), 489
Bâle, Basel (Suisse, canton de BâleVille) : 484
Bâle, Basel (Suisse, canton de BâleVille), concile : 35, 505
Barcelone, Barcelona (Espagne,
Catalogne) : 145
Bar-sur-Aube (Aube) : 13, 163
Baume-les-Messieurs (Jura) : 48,
464
Bayeux (Calvados) : 102, 128, 129,
225, 249, 487
Beaumetz (Somme) : 48
Beaune (Côte-d’Or) : 23 (note 10),
410, 465, 582
Beaune (Côte-d’Or), Parlement : 461
(note 4)
Beauté (Nogent-sur-Marne, Val-deMarne), château : 393 (note 9)
Beauvais (Oise) : 245, 278
Beauvais (Oise), Saint-Barthélémy :
61
Bellemotte (Saint-Laurent-Blangy,
Pas-de-Calais), château : 312
Bergues (Nord) : 303
Berry : 351
604
Bruges, Brugge (Belgique, FlandreOccidentale), Franc de : 326, 334
Bruges, Brugge (Belgique, FlandreOccidentale), Notre-Dame : 259
Bruges, Brugge (Belgique, FlandreOccidentale), Saint-Donatien : 63,
120, 259, 326, 329, 330 (note 16),
452, 485 (note 10)
Bruges, Brugge (Belgique, FlandreOccidentale), Saint-Sauveur : 326
Bruxelles, Stad Brussel (Belgique,
capitale) : 18, 28, 54, 77, 80, 92, 99,
99 (note 45), 120, 122, 149, 151,
161, 168, 169, 196, 214, 217 (note
19), 231, 232, 237, 251, 254, 255,
283, 295, 311 (note 6), 333, 404,
405, 407, 419, 436, 470, 479, 488,
503, 514, 521, 536, 551, 552, 556,
563, 568, 570, 571
Bruxelles, Stad Brussel (Belgique,
capitale), léprôserie Saint-Pierre :
330
Bruxelles, Stad Brussel (Belgique,
capitale), Sainte-Gudule : 79 (note
5), 80
Bussy-le-Grand (Côte-d’Or) : 14
Besançon (Doubs) : 40, 48, 58, 135,
431, 550, 550 (note 9), 551, 561
Besançon (Doubs), Saint-Jean : 476
Bethléem (Palestine) : 393 (note 9)
Béthune (Pas-de-Calais), SaintBarthélémy : 198
Beuvry (Pas-de-Calais) : 199 (note
30)
Bois-le-Duc, Hertogenbosch (PaysBas, Brabant-Septentrional) : 196,
377
Blois (Loir-et-Cher) : 109, 475
Bologne, Bologna (Italie, Province
de Bologne) : 434, 484
Bologne, Bologna (Italie, Province
de Bologne), Université : 263, 434
Bordeaux (Gironde) : 195 (note 6)
Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais) :
304 (note 21)
Bourg-en-Bresse (Ain) : 255, 340,
340 (note 5)
Bourges (Cher) : 406, 444
Bourgogne : 9, 10, 23, 51, 62, 78,
109, 223, 282, 283, 284 (note 22),
298, 311 (note 6), 370, 371, 375,
376, 393 (note 10), 417, 423, 454,
461, 542, 595
Bourgogne, comté de : 464
Brabant : 66, 67, 75, 78, 80, 149
Brême, Bremen (Allemagne, Brême)
: 181
Bretagne : 237
Brie, archidiaconat : 487
Bruges, Brugge (Belgique, FlandreOccidentale) : 19, 20 (note 12), 53,
54, 63, 63 (note 10), 84, 85, 92, 96,
99, 105, 108, 159, 168, 175, 179,
195, 234, 237, 238, 239, 254, 257,
259, 275, 290, 307, 324, 330, 330
(note 16), 337, 347, 360, 382, 392,
395, 407, 408, 416 (note 20), 452,
455, 467, 485, 496, 507, 529, 537,
538, 539, 541, 547, 550, 565
Caderousse (Vaucluse) : 87
Caen (Calvados), Saint-Sauveur :
225
Caen (Calvados), Saint-Sépulcre :
129
Caen (Calvados), Sainte-Trinité :
225
Caen (Calvados), Université : 97
Calais (Pas-de-Calais) : 159 (note 3),
160, 366, 430, 538, 539
Cambrai (Nord) : 32, 107, 175, 198,
216, 217, 217 (note 19), 394 (note
18), 452, 514, 535, 550
Cassel (Nord) : 63
Celsoy (Haute-Marne) : 111
Chaingy (Loiret) : 561 (note 16)
605
72, 101, 106 (note 14), 120, 121,
122, 123, 124, 125, 131, 133, 145,
152, 201, 207, 208, 209, 215, 221,
269, 270, 271, 272, 308, 314, 328,
351, 354, 360, 365, 372 (note 35),
376, 379, 380, 390 (note 10), 392,
393 (note 9), 397, 398, 409, 412, 416
(note 20), 423, 439, 440, 441, 442,
455, 464, 508, 509, 524, 526, 527,
527 (note 4), 532, 533 (note 22),
558, 578, 586, 597, 599, 599 (note
1), 600
Dijon (Côte-d’Or), Chartreuse de
Champmol : 221, 423
Dijon (Côte-d’Or), hôpital du SaintEsprit : 308 (note 1)
Dijon (Côte-d’Or), Saint-Etienne :
270
Dole (Jura) : 105
Douai (Nord) : 107, 217, 338
Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire) :
71, 120, 173, 526, 557, 558, 566
Châlons-en-Champagne (Marne) :
11, 111
Chartres (Eure-et-Loir) : 129, 198
Chartres (Eure-et-Loir), Notre-Dame
: 311 (note 6)
Châtillon-sur-Seine (Côte-d’Or) : 11,
11 (note 10), 14, 14 (note 40), 266,
370, 380, 403, 525, 592
Cologne, Köln (Allemagne,
Rhénanie-du-Nord-Westphalie) :
371 (note 28), 373 (note 44)
Cologne, Köln (Allemagne,
Rhénanie-du-Nord-Westphalie),
Université : 505
Compiègne (Oise) : 202, 417 (note
24), 496
Condroz (Belgique), archidiaconat :
326
Conflans-Sainte-Honorine
(Yvelines) : 62, 112, 114, 393 (note
9)
Constance, Konstanz (Allemagne,
Bade-Wurtemberg), concile : 174
Conty (Somme) : 146
Couches (Saône-et-Loire) : 351
Courtrai, Kortrijk (Belgique,
Flandre-Occidentale) : 159, 259
Coutances (Manche) : 102
Cracovie, Krakòw (Pologne, PetitePologne) : 457
Cuvilliers (Nord) : 175
Cysoing (Nord) : 175, 487
Esslingen am Neckar (Allemagne,
Bade-Wurtemberg) : 517, 518
Estrées-Saint-Denis (Oise) : 274
Etaples (Pas-de-Calais) : 32
Evreux (Eure) : 359
Ferrare, Ferrara (Italie, Province de
Ferrare), concile : 501, 502
Flandres : 42, 107, 121, 151 (note
38), 152, 178, 210, 331, 333, 338,
346, 373, 373 (note 46), 390 (note
19), 393 (note 10), 394 (note 15),
417, 417, 454 (note 24)
Fleury (Fleury-Mérogis, Essonne) :
561 (note 16)
Florence, Firenze (Italie, Toscane) :
35
France : 13 (note 18), 50 (note 2),
393 (note 9)
Fribourg-en-Brisgau, Freiburg im
Breisgau (Allemagne, BadeWurtemberg) : 333, 517
Daubeuf-près-Vatteville (Eure) : 147
Delft (Pays-Bas, Hollande
méridionale), traité : 34
Dieppe (Seine-Maritime) : 180
Dijon (Côte-d’Or) : 9, 10, 11 (note
10), 13 (note 18), 14, 23, 23 (note
10), 25, 37, 38, 39, 40, 41, 41 (note
3), 45, 48, 51, 51 (note 7), 68, 69,
606
Herentals (Belgique, Province
d’Anvers) : 535
Hesdin (Pas-de-Calais) : 34, 48, 48
(note 4), 89, 152, 169, 176, 178, 206,
213, 318 (note 3), 325, 414, 430,
475, 495, 587, 587 (note 5)
Hollande : 34, 93, 99, 138, 346, 370,
373, 373 (note 46), 375, 469, 534,
542, 564
Hongrie : 44, 69, 113 (note 3), 114,
222, 388, 393 (note 9)
Huy, Hoei (Belgique, Province de
Liège) : 535
Issy (Issy-les-Moulineaux, Hauts-deSeine) : 561 (note 16)
Italie : 17, 425, 498
Furnes, Veurne (Belgique, FlandreOccidentale), Sainte-Walburge : 147,
550
Gand, Gent (Belgique, FlandreOrientale) : 122, 129, 175, 183, 217,
254, 260, 283, 287, 333, 336, 361,
437, 448, 519, 534
Gand, Gent (Belgique, FlandreOrientale), Sainte-Pharaïlde : 326
Gavere (Belgique, FlandreOrientale) : 471
Genappe, Genepiën (Belgique,
Brabant wallon) : 551
Gênes, Genova (Italie, Ligurie) : 11
(note 1), 53 (note 5)
Genève (Suisse, canton de Genève) :
53, 315
Germolles, château : 62 (note 22)
Glons, Glaaien (Belgique, Province
de Liège) : 505
Grand-Caux (Seine-Maritime),
archidiaconat : 129
Grandson (Suisse, canton de Vaud) :
110
Gravelines (Nord) : 99 (note 45),
430
Gray (Haute-Saône) : 51
Gueldre (Pays-Bas, Province) : 138,
138 (note 4), 300, 450
Guillon (Yonne) : 13 (note 18)
Guillon-les-Bains (Doubs) : 13, 13
(note 18)
Guyenne : 237, 393 (note 10), 589
Jaucourt (Aube) : 14
Josas (ancienne circonscription
ecclésiastique appartenant à NotreDame de Paris) : 102
Jura : 476
La Bistade (Saint-Pierre-Brouck,
Nord) : 167, 169
La Bussière-sur-Ouche (Côte-d’Or) :
123
Lagny-sur-Marne (Seine-et-Marne) :
483
La Haye, Den Haag (Pays-Bas,
Hollande méridionale) : 53, 54, 73,
130, 138 (note 4), 171, 171 (note 5),
172, 172 (note 5), 227, 228, 229,
230, 236, 254, 281, 313, 384, 450,
512, 516, 536, 581, 594
Lamarche-sur-Saône (Côte-d’Or) :
14
La Mare (Douvres-la-Délivrande,
Calvados) : 129
La Montagne (Haute-Saône) : 25,
223 (note 25)
La Montoire (Zutkerque, Pas-deCalais) : 167
Hainaut : 35 (note 38), 505
Haarlem (Pays-Bas, Hollande
septentrionale) : 73, 295, 581
Hal, Halle (Belgique, Brabant
flamand) : 178, 194, 194 (note 1),
217
Heidelberg (Allemagne, BadeWurtemberg), Université : 517
607
Lille (Nord), hospice Comtesse : 478
Lille (Nord), Palais Rihour : 99, 448,
449
Lille (Nord), Saint-Pierre : 32, 35,
88, 89, 174, 198, 478
Lisbonne, Lisboa (Portugal, capitale)
: 329 (note 8)
Lisieux (Calvados) : 102, 129
Lombardie (Italie) : 314
Lons-le-Saunier (Jura) : 83, 476
Louvain, Leuven (Belgique, Brabant
flamand) : 96, 96 (note 21), 99 (note
45), 152 (note 51), 514, 515, 545,
570, 574
Louvain, Leuven (Belgique, Brabant
flamand), Saint-Pierre : 53, 80, 514
Louvain, Leuven (Belgique, Brabant
flamand), Université : 80, 81, 96, 96
(note 18), 99, 181, 329, 425, 426,
470, 505, 514, 521, 535, 568, 570
Luxembourg : 24, 214, 237, 284
(note 21), 332.
Luxembourg (Luxembourg, capitale)
: 254
Luzarches (Val-d’Oise) : 218.
La Morinie (Pas-de-Calais), diocèse
: 32
La Motte-au-Bois (Morbecque,
Nord) : 29
Langres (Haute-Marne) : 11, 21,
142, 142 (note 4), 352, 389, 390
(note 10)
Laon (Aisne) : 105, 111, 221, 221
(note 6), 452, 487
L’Aquila (Italie, Province de
L’Aquila) : 263
Lasserre (Haute-Garonne) : 292
La Thieuloye (Pas-de-Calais) : 487,
489
La Vere : 573
Lausanne (Suisse, canton de Vaud) :
57, 110, 136
L’Ecluse, Sluis (Pays-Bas, Zélande)
: 16 (note 4), 324, 325, 348
Le Crotoy (Somme) : 93
Le Mans (Sarthe) : 197, 198, 216,
220, 429
Le Quesnoy (Nord) : 81, 333, 551
Les Andelys (Eure), Notre-Dame :
225, 487
Le Thor (Vaucluse) : 87, 87 (note
11)
Liège, Luik (Belgique, Province de
Liège) : 81, 82 (note 24), 185, 237,
257, 292, 326, 377 (note 24), 448,
500, 504, 505, 507, 546
Liège, Luik (Belgique, Province de
Liège), Saint-Lambert : 505, 535
Lierre, Lier (Belgique, Province
d’Anvers), Saint-Gommaire : 514
Lihons (Somme) : 555, 556
Lille (Nord) : 48, 67, 80, 81, 83, 84,
88, 89, 92, 92 (note 7), 93, 97, 121,
176, 183, 186, 218, 256, 284 (note
22), 337, 361, 372 (note 36), 395
(note 31), 401, 407, 430, 447, 466,
478, 485, 485 (note 10), 502, 505,
506 (note 6), 521, 532
Maastricht (Pays-Bas, Province de
Limbourg), Saint-Servais : 80
Mâcon (Saône-et-Loire), Saint-Louis
: 111
Mâcon (Saône-et-Loire), SaintMartin : 111
Maingoval (Douchy-les-Mines,
Nord), fief : 29
Maisey-le-Duc (Côte-d’Or) : 223
(note 25), 509
Malannoy (Bourecq, Pas-de-Calais),
château : 384
Malines, Mechelen (Belgique,
Province d’Anvers) : 25, 53, 54, 184,
234, 253, 254, 326, 514, 521, 584
608
Nancy (Meurthe-et-Moselle) : 236,
573
Nantes (Loire-Atlantique) : 367
Naples, Napoli (Italie, Province de
Naples) : 109
Naples, Napoli (Italie, Province de
Naples), Université : 109
Nevers (Nièvre) : 395, 561, 583
Nicopolis, Nikopol (Bulgarie,
Pleven) : 114, 362
Nieuport, Nieuwpoort (Belgique,
Flandre-Occidentale) : 421
Nîmes (Gard) : 292
Noigent : 353
Normandie : 225, 301, 361
Noyon (Oise) : 221, 277, 429
Nozeroy (Jura) : 477
Nuits-Saint-Georges (Côte-d’Or) :
409
Nuremberg, Nürnberg (Allemagne,
Bavière) : 384, 595
Malines, Mechelen (Belgique,
Province d’Anvers), Saint-Rombaud
: 326
Marliens (Côte-d’Or) : 588
Meaux (Seine-et-Marne) : 111, 561
Melun (Seine-et-Marne) : 103, 150,
151, 187, 361
Meudon (Hauts-de-Seine), fief Les
Carneaux : 561
Meung-sur-Loire (Loiret), SaintLiphard : 129
Mézières (Charleville-Mézières,
Ardennes) : 593
Middelbourg, Middelburg (PaysBas, Zélande) : 178, 348, 421
Milan, Milano (Italie, Lombardie) :
17, 135
Mons, Bergen (Belgique, Hainaut) :
149, 284, 333, 496, 514, 554
Mons, Bergen (Belgique, Hainaut),
Sainte-Waudru : 4, 53, 181, 326
Mons, Bergen (Belgique, Hainaut),
Saint-Germain : 149
Montargis (Loiret) : 12
Montbard (Côte-d’Or): 10, 223 (note
25), 453 (note 17)
Montbéliard (Doubs) : 562
Montcenis (Saône-et-Loire) : 389,
452
Montereau-Fault-Yonne (Seine-etMarne) : 353
Monthléry (Essonne) : 97
Montpellier (Hérault) : 261, 291
Montpellier (Hérault), Université : 6,
32, 145, 174, 191, 261, 261 (note 2),
367, 385, 401, 425, 482
Montreuil (Pas-de-Calais) : 317
Morat, Murten (Suisse, canton de
Fribourg) : 110
Occident : 99
Oppède (Vaucluse) : 87 (note 11)
Ostende, Oostende (Belgique,
Flandre-Occidentale) : 511, 511
(note 4), 512, 512 (note 7)
Othée, Elch (Belgique, Province de
Liège) : 362
Padoue, Padova (Italie, Province de
Padoue), Universités : 517
Paris : 2 (note 1), 3 (note 3), 8, 9, 10,
33, 36, 48, 51, 61, 62, 62 (note 22),
65, 65 (note 4), 88, 92, 92 (note 4),
96, 97 (note 24), 102, 111, 112, 114,
116, 140, 140 (note 3), 149, 150,
151, 151 (note 38), 152, 169, 175,
197, 199, 200, 200 (note 34), 204,
209, 209 (note 5), 210, 212, 216,
217, 225, 233, 238, 239, 240, 240
(note 3), 242, 243, 263, 267, 268,
273, 290, 296, 297, 298, 299, 311
Namur, Namen (Belgique, Province
de Namur) : 34, 237, 254, 319, 320,
384, 555, 556
609
Pisano (Italie, Piémont) : 434
Poitiers (Vienne) : 198
Poligny (Jura) : 445, 561
Poligny (Jura), Saint-Hippolyte :
431, 432
Pologne : 457
Portugal : 235, 237, 329 (note 8),
343
Pouilly-en-Auxois (Côte-d’Or) : 25
Pouilly-sur-Serre (Aisne) : 452
Prague, Praha (République tchèque,
Bohême), Université : 181
Provence : 87, 87 (note 11)
(note 6), 330, 331, 335, 350, 359,
361, 363, 379, 380, 390, 395, 401,
423, 424, 425, 432, 433, 434, 454,
454 (notes 17, 28), 455, 461, 472,
480, 480 (note 4), 481, 482, 493,
519, 523, 530, 532, 559, 561, 568
(note 9), 570 (note 17), 596, 597
Paris, Bastille : 533
Paris, Châtelet : 27, 293, 297, 299,
351, 396, 532
Paris, Hôtel d’Artois : 393 (note 9)
Paris, Hôtel-Dieu : 299
Paris, Notre-Dame : 32, 102, 102,
129, 175, 176, 198, 200, 216, 217,
225, 362, 452, 487, 561
Paris, Parlement : 225, 226, 263, 480
Paris, prison Saint-Eloi : 488
Paris, Sainte-Chapelle : 329
Paris, Saint-Germain-l’Auxerrois :
61, 111, 561
Paris, Saint-Marcel : 105, 299
Paris, Saint-Merri : 111
Paris, Université : 6, 32, 58, 60, 86
(note 3), 87, 88 (note 5), 102, 105,
111, 128, 146, 149, 155, 174, 195,
198, 216, 221, 225, 249, 249 (note
2), 251, 263, 271, 274, 329, 359,
361, 379, 431, 452, 457, 458, 482,
487, 505, 521, 561, 562
Parme, Parma (Italie, Province de
Parme) : 482
Pavie, Pavia (Italie, Province de
Pavie), Université : 570
Pays-Bas bourguignons : 78, 88, 99,
151, 171, 172, 195, 254, 322, 375,
555
Péronne (Somme), Saint-Fursy : 147
Picardie : 390 (note 19), 415, 416
(note 20), 492
Pignerol, Pinerolo (Italie, Piémont) :
56
Pincerais (Yvelines), archidiaconat :
129
Ratisbonne, Regensburg
(Allemagne, Bavière) : 595
Reims (Marne) : 452, 535, 597
Rethel, comté : 593
Rochefort-sur-Brévon (Côte-d’Or) :
14
Rome, Roma (Italie, capitale) : 484,
485, 505, 517, 518, 521
Rotterdam (Pays-Bas, HollandeMéridionale) : 326
Rotterdam (Pays-Bas, HollandeMéridionale), Saint-Laurent : 326
Rouen (Seine-Maritime) : 129, 195,
198, 225, 379, 446, 452, 487, 561
Rouvres-en-Plaine (Côte-d’Or) : 9,
13 (note 24), 15 (note 43), 120, 122,
202, 390 (note 10), 530, 598
Rue (Somme), Saint-Esprit : 284
(note 28)
Saffloz (Jura) : 101
Saint-Cloud (Hauts-de-Seine) : 446
Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) : 50
Saint-Empire romain germanique :
13 (note 18)
Saint-Malo (Ille-et-Vilaine) : 367
Saint-Omer (Pas-de-Calais) : 89, 96,
96 (note 19), 100, 141, 152, 168,
176, 180, 205, 213, 260, 318, 318
610
(note 13), 149, 174, 175, 198, 381,
393 (note 10), 487, 514
Tours (Indre-et-Loire), Saint-Martin
: 87, 111, 589
Troyes (Aube) : 11, 11 (notes 1, 5),
12, 13, 15 (note 43), 193, 265, 266,
267, 268, 305, 395, 427
Troyes (Aube), Saint-Etienne : 11,
11 (note 1)
Troyes (Aube), Saint-Pierre-et-SaintPaul : 11, 11 (notes 1, 5), 157
Turquie : 358, 360, 362, 388 (note 2)
(note 3), 332, 373 (note 44), 413,
414, 428, 455, 487
Saint-Quentin (Aisne) : 129, 152,
372, 452, 487
Saint-Pol, comté de : 495
Saint-Riquier (Somme) : 317
Salamanque, Salamanca (Espagne,
Province de Salamanque), Université
: 457
Salins-les-Bains (Jura) : 203, 372
(note 35), 463, 578
Salmaise (Côte-d’Or) : 223 (note 25)
Savoie : 139
Seclin (Nord), hôpital Notre-Dame :
478
Seine : 112
Senlis (Oise) : 392, 454 (note 17)
Semur-en-Auxois (Côte-d’Or) : 14,
364, 364 (note 4), 602
Sens (Yonne) : 510
Sermizelles (Yonne) : 508
Seurre (Côte-d’Or) : 550, 550 (note
9), 580
Sicile, Sicilia (Italie) : 550
Soignies, Zinnik (Belgique, Hainaut)
: 181, 182
Soissons (Aisne) : 216, 359, 487,
510
Supino (Italie, Province de
Frosinone) : 109
Ulm (Allemagne, BadeWurtemberg) : 517, 517 (note 4),
518
Utrecht (Pays-Bas, Province
d’Utrecht) : 227, 326, 505, 535
Uzès (Gard) : 291
Valence (Drôme) : 46, 118
Valexon : 433
Valkenisse (Pays-Bas, Zélande) :
535
Varaville (Calvados), Saint-Germain
: 249
Vauvillers (Haute-Saône) : 25
Vendes (Calvados) : 128
Venise, Venezia (Italie, Province de
Venise) : 237, 434
Venlo (Pays-Bas, Province de
Limbourg) : 251
Vesoul (Haute-Saône) : 23, 25, 558
Vienne, Wien (Autriche, capitale),
Université : 517
Vienne (Isère) : 109, 109 (note 9)
Villaines-en-Duesmois (Côte-d’Or) :
453 (note 17)
Vincennes (Val-de-Marne),
résidence royale : 102
Viviers (Ardèche) : 118
Volckerinckove (Nord) : 514
Voyenne (Aisne) : 221
Talant (Côte-d’Or) : 453 (note 17)
Tenremonde (Mérignies, Nord) :
196, 488
Thérouanne (Pas-de-Calais) : 34, 87
Tonnerre (Yonne) : 111
Toulouse (Haute-Garonne) : 291,
292
Toulouse (Haute-Garonne),
Université : 291
Tournai, Doornik (Belgique,
Hainaut) : 18 (note 6), 63, 105, 105
611
Weil der Stadt (Allemagne, BadeWurtemberg) : 517
Wesel (Allemagne, Rhénanie-duNord-Westphalie) : 568, 570
Ypres, Ieper (Belgique, FlandreOccidentale) : 587, 587 (note 5), 594
Zélande (Pays-Bas) : 333
Zevenbergen (Pays-Bas, BrabantSeptentrional) : 252
Zwolle (Pays-Bas, Overijssel) : 578
612