LE BUDGET 1998-1999 :
  • PRIORITÉ À L’EMPLOI ET AUX JEUNES
     
  • PAS DE HAUSSE DE TAXES ET D’IMPÔTS
     
  • DÉFICIT ZÉRO : 80 % DU CHEMIN PARCOURU


(Québec, le mardi 31 mars 1998) Le Vice-Premier ministre et ministre d’État de l’Économie et des Finances, monsieur Bernard Landry, a présenté aujourd’hui son budget 1998-1999. « Ce budget », a déclaré le ministre, « poursuit notre marche vers le déficit zéro selon le calendrier fixé. Il propose également une stratégie de développement économique qui met le ca p sur la prospérité du Québec et la création d’emplois. Il annonce les premières mesures inspirées de cette stratégie, notamment un allégement de la fiscalité des entreprises, des mesures pour favoriser la réussite des jeunes et un plan pour accroître de 19 milliards de dollars les investissements privés au Québec.»

CIBLES DE DÉFICIT RESPECTÉES

En dépit de la facture de près de 2 milliards de dollars occasionnée par le grand verglas et des coupes massives dans les transferts fédéraux depuis 1994, le gouvernement boucle son budget 1997-1998 et atteindra sans augmenter les taxes et les impôts sa cible de réduction de déficit pour 1998-1999. « La bonne tenue de l’économie nous a permis de faire un peu mieux que prévu », a souligné le Vice-Premier ministre.

UN PREMIER SURPLUS DES OPÉRATIONS

COURANTES EN 20 ANS

Déjà cette année, le gouvernement du Québec enregistrera un léger surplus de ses opérations courantes. « Pour la première fois en 20 ans, nous n’emprunterons plus pour payer l’épicerie. Nous pouvons donc déjà dire à notre jeunesse que nous avons cessé de reporter sur elle le fardeau de notre consommation collective. Nous tournons ainsi une page importante de l’histoire économique et sociale du Québec », a souligné monsieur Landry.

MODERNISATION DES RÈGLES COMPTABLES SELON LES RECOMMANDATIONS DU VÉRIFICATEUR GÉNÉRAL

En accord avec le Vérificateur général, le gouvernement a accepté de mettre en place une réforme majeure de ses règles comptables. Cette réforme, qui prend effet dès maintenant, met le Québec à l’avant-garde des gouvernements au Canada à l’égard de l’application des normes de comptabilisation pour le secteur public.

Le gouvernement modernise donc les conventions comptables appliquées depuis plusieurs années et qui faisaient l’objet de reproches répétés du Vérificateur général. « Finis les engagements des régimes de retraite qui n’apparaissent pas au bilan du gouvernement. Finie la comptabilité éclatée dans toutes sortes d’organismes particuliers. Finies les critiques et les suspicions concernant la multiplication des fonds spéciaux. Sur la base des nouvelles règles comptables, les plus rigoureuses et les plus exigeantes au Canada, le gouvernement maintient les cibles d’un déficit de 1,2 milliard de dollars pour cette année et l’élimination du déficit pour l’an prochain. Anciennes règles ou nouvelles règles, les cibles sont atteintes de toute manière », a souligné le Vice-Premier ministre.

UNE STRATÉGIE ÉCONOMIQUE QUI MET LE CAP SUR L’EMPLOI

À l’occasion du Discours sur le budget, le Vice-Premier ministre a rendu publique la stratégie économique du gouvernement : Objectif emploi. Cette stratégie propose deux objectifs prioritaires. Le premier est de faire de l’économie du Québec l’une des plus créatrices d’emplois des pays industrialisés. Le deuxième est de rejoindre les dix premières économies les plus compétitives au monde .

Objectif emploi trace les grandes orientations de la stratégie économique du gouvernement et propose des cibles à atteindre. Le gouvernement souhaite qu’un consensus s’établisse autour des cibles sur lesquelles nous devrons concentrer nos efforts et nos ressources au cours des prochaines années. Ces choix seront déterminants car ils mettront en lumière les priorités qui guideront l’action du gouvernement une fois le d&e acute;ficit zéro atteint.

D’autres documents seront publiés au cours des prochains mois. Ils présenteront des pistes d’action et des mesures spécifiques pour stimuler l’emploi et la croissance économique dans les secteurs névralgiques de l’économie québécoise.

DES ACTIONS CONCRÈTES

Grâce aux actions entreprises dans le cadre du budget 1998-1999, les objectifs de la stratégie économique du gouvernement s’incarnent aujourd’hui dans plusieurs initiatives concrètes.

— Une réforme de la fiscalité des entreprises qui permettra de réduire de 37 % la taxe sur la masse salariale des PME. Cette réforme diminuera de près de 300 millions de dollars les taxes et impôts des PME et favorisera la création d’emplois.

— Un plan pour susciter 19 milliards de dollars d’investissement privés sur cinq ans, notamment par la mise en place d’une SGF renouvelée et la création de la nouvelle société Investissement-Québec.

— Des mesures totalisant 182 millions de dollars pour favoriser les jeunes, notamment par la mise en place de 20 000 stages et la création de 5 000 nouveaux emplois.

— Des crédits additionnels de 50 millions de dollars pour poursuivre l’implantation de la politique familiale et offrir des services de garde à 5 $ pour les enfants de 3 ans dès septembre prochain.

— Un plan d’action pour stimuler le développement du secteur financier au Québec et, en particulier, à Montréal.

— Des mesures totalisant 49 millions de dollars pour soutenir la culture et assurer la croissance des industries culturelles, notamment dans le domaine du multimédia, des effets spéciaux et de l’animation informatique.

UN BUDGET QUI OUVRE LA PORTE SUR L’AN 2000

Maintenant que l’atteinte du déficit zéro est clairement en vue, il nous faut, dès à présent, préparer l’avenir. La stratégie économique Objectif emploi marque un tournant. Alors que, depuis des années, nous avons travaillé à rétablir la santé financière du Québec, nous entrouvrons maintenant la porte sur de nouvelles perpectives pour l’an 2000.

Depuis plus de 40 ans, le Québec s'est doté d'outils et d'instruments qui lui ont permis d'occuper une place enviable au rang des économies modernes. Cette prospérité nous a permis de faire des choix et de mettre en place des services et une qualité de vie auxquels nous sommes profondément attachés. C'est justement pour préserver cet héritage et continuer à bâtir une société à la mesure de nos valeurs et à la hauteur de nos aspirations que ce budget s'emploie à rétablir la marge de manoeuvre du Québec et à mettre le cap sur la prospérité et l'emploi.


SOURCE :
MADAME ANDRÉE CORRIVEAU
CONSEILLÈRE, COMMUNICATIONS
CABINET DU VICE-PREMIER MINISTRE
TÉL.:(418) 643-5270

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