Devoirs fantômes ?
- Publié le 15-05-2007 à 00h00
L'école athoise des devoirs inquiétait Marie-Christine Marghem
ATH "Finalement, recherche faite, elle n'existerait pas et serait un paravent juridique à utilisation plutôt obscure", expliquait hier Marie-Christine Marghem en évoquant l'asbl École athoise des devoirs ayant son siège à la bibliothèque d'Ath. En fait, l'origine de l'enquête à laquelle s'est livrée la Tournaisienne tient du fait qu'elle préside aux destinées d'une autre asbl athoise dénommée Alisoc. Christophe Degand, responsable d'Alisoc et de la dictée publique Ath ta plume ajoute : "Nous cherchions un nom pour notre association et songions à École des devoirs, quand nous avons constaté que cette asbl existait déjà sur Ath depuis 2003. Mieux, notre conseiller MR, José Pettiaux s'inquiétait en juillet 2006, via une lettre restée sans réponse au bourgmestre, d'un subside de 2.000 euros alloué à la dite asbl d'apparence fantomatique. Le compte 2005 n'étant pas encore présenté et un subside de 8.000 euros étant prévu pour 2007, nous nous posons légitimement des questions."
De plus, une dame engagée par l'asbl communale athoise précitée ne travaille pas pour l'école en question et s'inquiète d'ailleurs dans différentes missives au bourgmestre d'enfin savoir pour qui elle travaille.
Nous avons donc immédiatement contacté le bourgmestre qui dédramatise en expliquant : "Tout cela est pourtant simple et on peut d'ailleurs venir tout vérifier, comptes etc. L'association de fait École des devoirs fonctionnait sur base de contrats prime devenus Ape. Depuis plusieurs mois, le personnel n'est d'ailleurs plus occupé à 100 %. Le montant budgétisé (8.000 €) correspond en fait à une prudence en cas de litige de fin de contrat. Une seule personne était en fait engagée." Mais alors, où sont passés les 2.000 euros de l'exercice antérieur ? "Ce subside correspond à n'importe quel subside alloué à une asbl. Ici, il servait à aider les 5 ou 6 personnes fonctionnant dans les écoles dans le cadre de cette aide éducative apportée aux enfants de famille ayant des difficultés à gérer l'éducation. J'ajouterai que pour ce qui concerne un éventuel subside sollicité par Alisoc, il faut laisser le temps au temps et la préparation du budget."
Pétard mouillé ou légitime inquiétude, toujours est-il qu'une meilleure information de qui fait quoi et où, n'est jamais superflue. Une réponse claire depuis juillet 2006, à la lettre du conseiller Pettiaux, aurait d'évidence évité une telle ambiance de suspicion.
Ph. S.