L'asbl Garance devient L'Enfant-Phare et repart d'une page blanche
Nouvelle identité visuelle, nouveaux statuts, nouvelle organisation,.. L'asbl souhaite repartir sur de nouvelles bases
- Publié le 07-02-2018 à 14h28
- Mis à jour le 07-02-2018 à 14h31
Nouvelle identité visuelle, nouveaux statuts, nouvelle organisation,.. L'asbl souhaite repartir sur de nouvelles bases
En juin dernier, le conseil d'administration de l'asbl Garance, située à Boussu, décidait d'entendre les doléances du personnel en procédant au licenciement de la coordinatrice, jugée responsable du climat délétère dans lequel il disait évoluer. Près de huit mois plus tard, l'asbl entend s'offrir un nouveau départ.
Garance fait donc place nette à L'Enfant-Phare, s'offre une nouvelle identité visuelle élaborée en collaboration avec tous les travailleurs, de nouveaux statuts et, surtout, une nouvelle organisation au sein de laquelle chacun aura son mot à dire. « 2017 a été une année difficile. D'une part parce qu'il y a eu la crise sociale que vous connaissez et une grève au finish. D'autre part parce qu'il a fallu chercher des solutions financières pour assurer la pérennité de l'asbl », souligne Cédric Mélis, président du conseil d'administration. « Après cette crise, du changement était bien nécessaire. »
L'asbl repart donc d'une feuille blanche, ou presque. En termes de statuts, tout d'abord. L'Enfant Phare pourra compter sur un bureau exécutif, un conseil d'administration et une assemblée générale. « Les procédures sont aussi lancées pour procéder à la nomination d'un/e directeur/trice. Cinq candidatures ont pour l'instant été réceptionnées. Nous espérons pouvoir procéder à sa désignation fin avril. » Ce dernier aura notamment pour mission d'établir un plan d'avenir sur six ans et de faire respecter le tout nouveau règlement d'ordre intérieur.
Pour financer ses activités, organisées exclusivement autour de l'enfant (dont le nouveau nom de l'asbl, NdlR), l'asbl a dû se tourner vers ses dix communes partenaires. « Jusqu'ici, nous étions subsidiés via l'intercommunale IPFH. Désormais soumise à l'impôt des sociétés, elle ne souhaitait plus procéder de la sorte. Nous nous sommes naturellement tournés vers les communes, qui ont accepté de nous faire confiance et de nous subsidier. »
Plus de 400.000 euros sont ainsi accordés à L'Enfant-Phare. « Les communes devront proposer un ou plusieurs représentants au conseil d'administration, selon le montant accordé. Mons est la ville qui accorde le plus de subsides, elle sera donc la mieux représentée au niveau du CA », précise Cédric Mélis. « Tous les mandats sont gratuits, sans avantage et nous accorderons énormément d'importance à la transparence. »
Plus que jamais après des années difficiles, l'institution souhaite faire table rase du passé. « Nous savons que nous ne pouvons pas déchirer la page. Nous allons donc continuer à écrire notre histoire dans ce même livre, en plaçant les notions de respect, de collaboration et de communication au centre de notre quotidien. » Si la sérénité semble être revenue dans les rangs, le président reste conscient qu'il reste du travail, notamment pour rassurer les 40 membres du personnel quant aux changements opérés et à venir.