FAO/SMIAR - Cultures et Pénuries alimentaires No.3, juin 2001 - Page 4

Page précédenteTable des matièresPage suivante


RAPPORTS PAR PAYS 1/

________________________

1/ Sont indiqu�s en caract�res gras les pays dont les perspectives de r�colte pour les cultures en cours sont mauvaises et/ou ceux dont les approvisionnements alimentaires sont d�ficitaires pendant la campagne en cours et qui n�cessitent une assistance exceptionnelle ou d'urgence. Les pays qui sont victimes ou menac�s de mauvaises r�coltes ou de p�nuries alimentaires pendant plusieurs campagnes de suite sont signal�s par un ast�risque (*).


AFRIQUE DU NORD

ALG�RIE (4 juin)

La r�colte des cultures d'hiver de 2001 est en cours et on annonce un redressement par rapport au mauvais r�sultat de l'ann�e 2000. La production de bl� devrait doubler par rapport au volume r�duit par la s�cheresse de 2000, mais les conditions de s�cheresse prolong�es enregistr�es en mars/avril au stade du remplissage des grains, pourraient se traduire par des rendements et des r�coltes inf�rieurs aux attentes dans plusieurs r�gions. Selon les pr�visions, la production c�r�ali�re totale s'�tablira cette ann�e � environ 2 millions de tonnes, soit un volume nettement sup�rieur � celui de l'an dernier, mais qui se situe en dessous de la moyenne des cinq derni�res ann�es. De ce fait, on pr�voit que les importations de c�r�ales, bl� principalement, atteindront environ 7 millions de tonnes au cours de la campagne de commercialisation 2001/02 (juillet/juin).

�GYPTE (18 juin)

Gr�ce � des conditions de croissance dans l'ensemble satisfaisantes pour les cultures en grande partie irrigu�es de bl� et d'orge de la campagne 2001, la production c�r�ali�re totale devrait �tre sup�rieure � la moyenne, avec un l�ger fl�chissement par rapport � la bonne r�colte de l'ann�e pr�c�dente (19 millions de tonnes environ). Selon les pr�visions provisoires, la r�colte de bl� s'�l�verait � quelque 6,3 millions de tonnes, un volume sup�rieur � la moyenne mais en recul de quelque 4 pour cent par rapport au niveau de 2000, en raison d'une l�g�re contraction des emblavures. Pour le ma�s, on attend une r�colte proche du niveau moyen de l'an dernier (6,2 millions de tonnes). Les semis du paddy de la campagne 2001 se d�roulent actuellement dans des conditions m�t�orologiques normales. La r�colte de riz de 2000 s'�tablit � environ 6 millions de tonnes, soit 3 pour cent de plus que le volume sup�rieur � la moyenne de l'an dernier. Les pr�visions indiquent pour les importations de bl� de la campagne 2001/02 (juillet/juin) un volume d'environ 6,8 millions de tonnes, et on estime que les achats de c�r�ales secondaires s'�l�veront � 4 millions de tonnes. production de bl� et de sorgho de 2001, dont la r�colte est en cours, devrait d�passer 4,6 millions de tonnes, soit plus du double du niveau r�duit par la s�cheresse de l'ann�e 2000, gr�ce � des conditions favorables dans les r�gions du nord et du centre. Il s'agit toutefois d'un volume inf�rieur � la moyenne des cinq derni�res ann�es, qui s'explique par un affaiblissement tr�s marqu� de la production dans les r�gions m�ridionales, imputable � des pluies inad�quates et � une diminution des semis. Selon les pr�visions officielles, la r�colte de bl� atteindra environ 3,4 millions de tonnes, un volume plus de deux fois sup�rieur au niveau amoindri par la s�cheresse de l'an dernier. La r�colte d'orge, qui s'est ressentie elle aussi de la s�cheresse en 2000, devrait plus que doubler par rapport � l'ann�e pr�c�dente lorsque la production s'�tait �tablie � quelque 500 000 tonnes. Les importations de bl� de la campagne 2001/02 (juillet/juin) devraient se situer autour de 3 millions de tonnes, alors que celles de c�r�ales secondaires atteindront un volume proche de 1,5 million de tonnes.

TUNISIE (18 juin)

La r�colte des cultures d'hiver de 2001 est en cours. La production c�r�ali�re totale devrait s'�tablir � pr�s de 1,2 million de tonnes, contre une moyenne de 1,7 million de tonnes. Les conditions de croissance ont �t� propices dans l'ensemble aux c�r�ales d'hiver dans le nord du pays, mais une vague de s�cheresse prolong�e a affaibli les rendements et la production dans les r�gions centrales et m�ridionales. D'apr�s les estimations provisoires, la production de bl� approcherait un volume de 900 000 tonnes, avec une l�g�re avanc�e par rapport au niveau r�duit par la s�cheresse de l'an dernier, mais un r�sultat n�anmoins inf�rieur � la moyenne. La production d'orge devrait �galement progresser, passant de 241 000 tonnes � environ 325 000 tonnes, tout en restant en dessous de la moyenne. Pour la campagne 2001/02 (juillet/juin), on pr�voit un volume d'importations c�r�ali�res, bl�, ma�s et orge principalement, de quelque 1,7 million de tonnes.

AFRIQUE DE L'OUEST

B�NIN (11 juin)

Les premi�res pluies sont arriv�es � la mi-mars dans le sud, permettant ainsi de proc�der aux semis du ma�s de la premi�re campagne. Elles se sont �tendues � l'ensemble du pays � partir de la mi-avril et sont rest�es g�n�ralis�es et sup�rieures � la moyenne tout au long du mois de mai, favorisant les semis et la lev�e des cultures de mil et de sorgho dans le nord. Elles se sont l�g�rement affaiblies au d�but de juin.

Gr�ce � une r�colte c�r�ali�re nettement sup�rieure � la moyenne en 2000, la situation g�n�rale des disponibilit�s alimentaires est satisfaisante. Les march�s sont bien approvisionn�s et les cours des c�r�ales demeurent stables dans l'ensemble. Les importations c�r�ali�res, pour l'utilisation int�rieure et la r�exportation, sont estim�es � 143 000 tonnes pendant la campagne de commercialisation 2001, tandis que les besoins d'aide alimentaire devraient s'�lever � 11 000 tonnes.

BURKINA FASO (18 juin)

La saison des pluies a d�marr� comme pr�vu dans les r�gions du sud et du centre. Les premi�res averses ont �t� signal�es � la fin du mois de mars dans le sud-est, mais les pluies sont devenues abondantes pendant la deuxi�me d�cade d'avril dans le sud-ouest et le centre-sud. Les pr�cipitations se sont affaiblies � fin avril, puis elles se sont intensifi�es et g�n�ralis�es en mai. Les travaux de pr�paration des terres et les semis de mil et de sorgho sont d�sormais en cours dans le sud, l'ouest et le centre. Les disponibilit�s de semences peuvent �tre r�duites dans certaines r�gions � la suite des mauvaises r�coltes engrang�es l'an dernier dans plusieurs provinces. On ne signale aucune attaque de ravageurs.

Les cultures de contre-saison ont �t� rentr�es. Les chiffres d�finitifs concernant la production de l'ann�e 2000 et le bilan c�r�alier 2000/01 ont �t� r�vis�s � fin avril par les autorit�s du pays et la production c�r�ali�re totale est maintenant estim�e � 2 286 300 tonnes, soit 15 pour cent de moins qu'en 1999 et un recul de 6 pour cent par rapport � la moyenne des cinq derni�res ann�es.

En raison de cette r�colte r�duite, la situation g�n�rale des approvisionnements alimentaires est tendue dans plusieurs r�gions d�ficitaires, notamment dans le nord, le centre et l'est. Le retour des Burkinab�s de C�te d'Ivoire dans leurs villages d'origine exerce une pression suppl�mentaire sur les approvisionnements en vivres. Les cours des c�r�ales ont fortement augment� en f�vrier et en mars dans le nord, l'est et le centre. Toutefois, en avril et en mai, ils se sont l�g�rement affaiblis dans le nord, mais sont rest�s bien plus �lev�s que l'ann�e derni�re � la m�me �poque. Le gouvernement pr�voit de distribuer 34 000 tonnes d'aide alimentaire � 527 000 personnes vuln�rables dans 25 provinces touch�es, dont 18 000 tonnes proviendront du stock national de s�curit�.

CAP-VERT (4 juin)

Un temps sec de saison r�gne actuellement. Les semis de ma�s d�marrent d'ordinaire en juillet avec l'arriv�e des pluies dans les �les principales. Apr�s deux bonnes r�coltes cons�cutives en 1999 et en 2000, les disponibilit�s de semences sont ad�quates.

La situation g�n�rale des approvisionnements alimentaires est satisfaisante. La production locale ne couvre toutefois qu'environ un quart des besoins de consommation et le pays est donc tributaire des importations et de l'aide alimentaire. Compte tenu des stocks disponibles ainsi que des importations commerciales et de l'aide alimentaire pr�vues pour les mois � venir, les march�s devraient rester bien approvisionn�s et les prix stables. On estime que les besoins d'importations de c�r�ales pour la campagne de commercialisation 2000/01 (novembre/octobre) s'�l�veront � 88 000 tonnes et les besoins d'aide alimentaire � 53 000 tonnes.

C�TE D'IVOIRE (11 juin)

Avec l'arriv�e des pluies � fin f�vrier, les semis du ma�s de la premi�re campagne sont en cours. Des pr�cipitations abondantes ont arros� l'ensemble du pays en avril et en mai, favorisant les semis et la lev�e des cultures de mil et de sorgho dans le nord.

Gr�ce � une r�colte c�r�ali�re sup�rieure � la moyenne en 2000, la situation g�n�rale des approvisionnements alimentaires est satisfaisante. Quelque 110 000 r�fugi�s lib�riens et 2 000 Sierra-L�oniens sont encore signal�s dans l'ouest.

GAMBIE (18 juin)

Les premi�res pluies ont �t� enregistr�es d�but juin dans l'est et dans certaines r�gions du centre o� elles ont permis d'entamer les travaux de pr�paration des terres et de proc�der aux premiers semis pr�coces. Toutefois, � la mi-juin, le temps restait sec dans l'ensemble. Les semis progresseront vers le centre et l'ouest dans les prochaines semaines, avec l'arriv�e des pluies. Apr�s la r�colte record de l'ann�e 2000, les disponibilit�s de semences sont ad�quates pour ce qui concerne les c�r�ales.

Gr�ce � deux r�coltes record cons�cutives, en 1999 et en 2000, la situation des disponibilit�s alimentaires est satisfaisante. Les march�s sont bien approvisionn�s. Les prix des c�r�ales demeurent faibles et stationnaires. De maigres r�coltes ont toutefois �t� rentr�es dans le nord de la "Central River Division" � cause d'une infestation des champs de jeune mil par les m�lo�d�s et la striga. Environ 250 tonnes de c�r�ales sont n�cessaires pour les quelque 9 300 personnes touch�es. Plus de 2 000 personnes en provenance de Casamance, dans le sud du S�n�gal, ont fui vers la Gambie � la suite d'intenses combats entre l'arm�e s�n�galaise et les rebelles. Le PAM fournira une aide alimentaire aux villages frontaliers ou au camp de transit de Kanilai.

GHANA (11 juin)

Les premi�res pluies ont �t� signal�es dans le sud � fin f�vrier /d�but mars et ont permis de proc�der aux semis du ma�s de la premi�re campagne. Les pr�cipitations enregistr�es de la mi mars � la mi-avril ont �t� bien sup�rieures � la moyenne. Apr�s s'�tre affaiblies � fin avril/d�but mai, les pluies ont ensuite repris de la vigueur durant la deuxi�me quinzaine de mai. Elles �taient encore inf�rieures � la moyenne au d�but du mois de juin, sauf dans le nord o� les semis de c�r�ales secondaires sont en cours actuellement.

Du fait des mauvaises r�coltes engrang�es dans plusieurs r�gions en 2000, la situation des disponibilit�s alimentaires est tendue dans certaines zones. Les autorit�s ont annonc� leur intention de diminuer de moiti� les importations de riz en 2001 en consacrant � la riziculture plus d'un million d'hectares dans les vall�es de l'int�rieur du pays. Environ 10 000 r�fugi�s lib�riens et pr�s de 2 500 Sierra-L�oniens sont encore signal�s dans le pays.

GUIN�E (11 juin)

Les premi�res pluies ont �t� enregistr�es dans le sud � la fin du mois de mars et en mai elles s'�taient �tendues � l'ensemble du territoire, rendant ainsi possible la pr�paration des terres et les premiers semis. Gr�ce � une bonne r�colte en 1999 et � une r�colte exceptionnelle en 2000, la situation g�n�rale des disponibilit�s alimentaires est satisfaisante et les march�s sont dans l'ensemble bien approvisionn�s, sauf dans le sud-est o� les incursions de rebelles en provenance de la Sierra Leone ont fortement entrav� les activit�s agricoles et commerciales.

On signale dans le pays plus de 400 000 r�fugi�s du Lib�ria et de la Sierra Leone et quelque 150 000 PDI. Il a fallu r�installer environ 57 000 r�fugi�s sierra-l�oniens et lib�riens provenant du "Parrot's Beak", une languette de terre guin�enne qui a �t� et restera probablement le th��tre d'op�rations militaires de divers groupes arm�s. De nouveaux camps ont �t� mis en place dans les pr�fectures de Dabola et d'Albadaria pour accueillir les r�fugi�s.

Parall�lement, le rapatriement volontaire de ceux qui souhaitent rentrer en Sierra Leone est facilit�. Un camp de transit a �t� �tabli � Conakry pour permettre le rapatriement des r�fugi�s par bateau jusqu'� Freetown o� des installations d'accueil ont �t� pr�vues. Depuis septembre 2000, plus de 55 000 Sierra-L�oniens sont ainsi rentr�s de Guin�e.

GUIN�E-BISSAU (18 juin)

Les premi�res pluies ont �t� enregistr�es � la mi-mai dans l'est, mais le temps est rest� sec dans l'ensemble jusqu'� la fin du mois. D'abondantes pr�cipitations ont int�ress� l'ensemble du territoire au d�but et � la mi-juin. Les travaux de pr�paration des terres et les semis de c�r�ales secondaires et de riz irrigu� sont en cours dans l'est et dans le nord du pays. Les semis de riz sur lits de semence ont �galement commenc�. Le repiquage sera effectu� en juillet/ao�t lorsque les pluies auront dessal� les rizi�res inond�es.

La situation est calme pour ce qui concerne les ravageurs. Des attaques d'insectes ont �t� signal�es dans l'�le de Bolama. Des probl�mes de disponibilit�s de semences sont probables dans certaines r�gions, notamment pour les arachides.

Dans l'ensemble, la situation des disponibilit�s alimentaires est satisfaisante. Les march�s restent bien approvisionn�s dans le pays et les prix sont stables. Toutefois, certains groupes de population dont le pouvoir d'achat est faible connaissent des difficult�s alimentaires, notamment dans les zones urbaines et dans les environs de Pirada, Fulacunda, Tite, S. Domingos et Ingor�, en raison de l'ins�curit� qui r�gne dans les r�gions frontali�res avec le S�n�gal.

LIB�RIA* (11 juin)

Les semis de riz, la culture de base, sont en cours. Dans l'ensemble les pr�cipitations ont �t� diffuses et abondantes depuis la mi-avril. Exception faite pour le comt� de Lofa, il r�gne dans la plupart des r�gions une paix relative qui a eu des effets positifs sur les activit�s agricoles. Si les conditions m�t�orologiques sont favorables, on pr�voit un accroissement de la superficie consacr�e au riz et de la production rizicole. Plusieurs ONG ont proc�d� � des distributions d'intrants dans certaines r�gions. Toutefois, l'infrastructure de transport est tr�s insuffisante et limite les distributions et le commerce des produits locaux. On signale des pertes apr�s-r�colte importantes.

D'apr�s les estimations, il y aurait au total quelque 80 000 r�fugi�s sierra-l�oniens et 360 000 rapatri�s lib�riens, notamment dans le comt� de Lofa, l'une des principales zones de riziculture du Lib�ria, o� les incursions des rebelles ont boulevers� les activit�s agricoles et caus� le d�placement de milliers de personnes.

Les besoins d'importations c�r�ali�res sont estim�s � 200 000 tonnes pour la campagne 2001, dont 160 000 tonnes � importer par les voies commerciales et 40 000 tonnes � titre d'aide alimentaire. Pour 2001, le PAM recherche au total 21 000 tonnes de c�r�ales et de l�gumineuses et 3 800 tonnes d'autres produits pour couvrir les besoins alimentaires d'environ 145 000 r�fugi�s et autres personnes victimes par la guerre, et de 140 000 enfants fr�quentant les �coles primaires. Le gouvernement a lev� l'interdiction de voyager impos�e le 30 avril au personnel des Nations Unies, et qui a gravement entrav� les op�rations du PAM. Des distributions bimensuelles de vivres sont effectu�es en collaboration avec la Croix Rouge nationale et l'ACF, en faveur de toutes les PDI d�clar�es se trouvant dans les comt�s de Bong et de Grand Cape Mount. On signale dans ces comt�s un nouvel afflux de personnes d�plac�es, provenant du comt� de Lofa, � la suite d'un rel�chement des restrictions concernant le franchissement du pont de Lofa.

MALI (18 juin)

Les premi�res pluies importantes ont �t� signal�es dans l'extr�me sud � la mi-avril. Elles ont avanc� vers le nord et �taient sup�rieures � la normale pendant les deux premi�res d�cades de mai, pour s'affaiblir ensuite au cours de la troisi�me d�cade. Dans l'ensemble, les pr�cipitations ont �t� ad�quates au d�but et � la mi-juin. Les travaux de pr�paration des terres sont en cours et les premiers semis de mil et de sorgho ont d�marr� dans le sud. Ils progresseront vers le nord avec l'arriv�e des pluies.

Sur recommandation du Syst�me national d'alerte rapide (SAP), une distribution de semences a �t� effectu�e dans plusieurs r�gions. La situation est calme pour ce qui concerne les ravageurs. La pr�sence de quelques essaims de criquets p�lerins est probable et pourrait continuer d'�tre signal�e dans certaines zones du Tim�trine et dans l'Adrar des Iforas. L'arriv�e des pluies pourrait d�clencher une activit� limit�e de reproduction.

� la suite d'une r�colte moyenne et de deux r�coltes exceptionnelles, en 1998 et 1999, les exploitations disposent encore de r�serves pour la p�riode de soudure. Le stock national de s�curit� a atteint le niveau recommand� de 35 000 tonnes (plus 25 000 tonnes sous la forme de stock de s�curit� "financier"). La situation alimentaire est donc dans l'ensemble satisfaisante. Les prix ont toutefois nettement augment� en avril. Dans la r�gion de S�gou, le prix moyen du mil � la mi-avril �tait sup�rieur de 26 pour cent � celui qui �tait enregistr� en mars, de 56 pour cent aux prix d'avril de l'ann�e pr�c�dente et de 30 pour cent � la moyenne des cinq derni�res ann�es. Le SAP a �tabli que 400 000 personnes pourraient conna�tre des "difficult�s alimentaires" aux alentours de Douentza, Mopti, Bandiagara et Youvarou dans la r�gion de Mopti; � Niafunk� et � Gourma-Rharous dans la r�gion de Tombouctou; � Gao, Ansongo, Bourem et M�naka dans la r�gion de Gao et � Kidal et Ab��bara dans la r�gion de Kidal. Il a recommand� de distribuer � ces populations 10 790 tonnes de mil et de sorgho pour trois mois.

MAURITANIE (18 juin)

Un temps sec de saison r�gne actuellement. Les semis d�marreront avec l'arriv�e des pluies � la fin de juin ou en juillet. Il se pourrait que les semis de saison s�che aient d�j� commenc� par endroits dans l'extr�me sud et dans le sud-est.

Les disponibilit�s de semences sont ad�quates dans l'ensemble gr�ce aux bons r�sultats des cultures irrigu�es de l'ann�e 2000 dans la plupart des r�gions.

Des criquets p�lerins ont �t� signal�s � la mi-avril au nord de A�oun. Ils pourraient se d�placer vers les zones de reproduction dans le sud o� ils devraient parvenir � maturit� et pondre avec l'arriv�e de la saison des pluies.

La situation alimentaire s'est am�lior�e dans les zones rurales gr�ce � une bonne r�colte pluviale en 2000. Bien que les march�s soient dans l'ensemble tr�s approvisionn�s, les cours du sorgho ont grimp� en fl�che dans le Brakna, le Gorgol et le Trarza, � la suite du mauvais r�sultat des cultures de d�crue. Plusieurs groupes de population restent vuln�rables, notamment dans certaines zones du Trarza, du Brakna et du Gogol-Ouest, o� les importations de c�r�ales en provenance du Mali ont fl�chi. Les autorit�s ont lanc� un appel pour 25 000 tonnes d'aide alimentaire d'urgence.

NIGER (18 juin)

Un temps sec de saison r�gne dans l'ensemble actuellement. Des averses �parses ont �t� observ�es dans l'extr�me sud, mais les semis d�marreront dans les prochaines semaines avec l'arriv�e des pluies. Les disponibilit�s de semences sont g�n�ralement ad�quates car 2 000 tonnes en ont �t� distribu�es dans les zones o� de mauvaises r�coltes ont �t� rentr�es en 2000.

Apr�s une r�colte inf�rieure � la moyenne en 2000, estim�e � 2 143 000 tonnes, soit 25 pour cent de moins qu'en 1999 et un recul d'environ 10 pour cent par rapport � la moyenne des cinq ann�es pr�c�dentes, la situation des disponibilit�s alimentaires est tendue dans les zones qui sont traditionnellement � d�ficit vivrier. Les prix des c�r�ales ont nettement augment� en mars et en avril, et sont rest�s sup�rieurs � la moyenne. Les zones les plus � risque se trouvent dans les arrondissements de Tchiroz�rine, Main�-Sorea, N'Guigmi, Filingu� et Ouallam. Les autorit�s ont lanc� un appel � l'aide internationale pour la fourniture de vivres et de semences pour la prochaine campagne agricole. Le gouvernement et les donateurs ont achet� des c�r�ales afin de les vendre � des prix subventionn�s dans les zones o� la production a �t� d�ficitaire. Les c�r�ales, mil et sorgho principalement, sont vendues au prix de 10 000 francs CFA (environ 14 dollars E.-U.) le sac de 100 kg, contre un prix du march� oscillant entre 18 000 � 20 000 francs CFA. Plus d'un milliard de francs CFA ont �t� pr�lev�s du Fonds national de la s�curit� alimentaire et du Fonds commun des donateurs, pour l'achat de c�r�ales. D'autre part, 2 000 tonnes de semences ont �t� distribu�es dans les zones touch�es. Une aide financi�re a �galement �t� fournie pour les cultures irrigu�es de contre-saison.

NIG�RIA (11 juin)

Les pr�cipitations ont d�but� dans le sud-est au d�but du mois de mars, puis ont progress� vers le sud-ouest � la mi-mars, ce qui a permis de pr�parer les terres et les semis pour la premi�re campagne de ma�s. Dans l'ensemble, les pluies ont �t� sup�rieures � la moyenne en avril et en mai. � fin avril/d�but mai, elles ont atteint les r�gions septentrionales, o� les semis des c�r�ales secondaires ont pu �tre effectu�s. Le gouvernement a r�introduit la subvention de 25 pour cent sur les engrais.

La situation g�n�rale des disponibilit�s alimentaires est satisfaisante. Certains groupes de population restent toutefois vuln�rables � la suite des inondations enregistr�es l'an dernier � Sokoto, dans le nord-ouest.

S�N�GAL (18 juin)

Un temps sec de saison r�gne actuellement dans la plupart des r�gions. Quelques pluies pr�coces avaient �t� signal�es en mai dans l'extr�me sud-est. Elles se sont nettement intensifi�es dans le sud-est au d�but du mois de juin. Ailleurs, on enregistre un temps sec de saison. Les pluies arriveront en juin pour progresser ensuite vers le centre et le nord. Les travaux de pr�paration des terres et les semis des c�r�ales secondaires sont en cours dans le sud.

Les disponibilit�s de semences sont ad�quates dans l'ensemble, apr�s une r�colte sup�rieure � la moyenne en 2000. Aucune activit� notable de ravageurs n'est signal�e.

La production c�r�ali�re totale de l'ann�e 2000 a �t� estim�e � 1 073 000 tonnes, soit environ 14 pour cent de plus que la moyenne. La reprise des combats en Casamance, dans le sud du pays, en mai pourrait entraver les activit�s agricoles et ce pendant la p�riode cruciale des semis de paddy.

� la suite de deux bonnes r�coltes cons�cutives, en 1999 et en 2000, la situation alimentaire est dans l'ensemble satisfaisante. Les march�s sont bien approvisionn�s. Les cours du mil et du sorgho ont augment� conform�ment � la tendance saisonni�re, tandis que le prix du riz est rest� g�n�ralement stable.

SIERRA LEONE* (4 juin)

Les semis de riz sont en cours depuis l'arriv�e des pluies � la mi-avril. La production rizicole devrait augmenter cette ann�e gr�ce � une expansion des semis � la suite du rapatriement des cultivateurs, et � de meilleures conditions pour les distributions d'intrants.

En raison d'une production vivri�re r�duite en 2000 et de probl�mes de transport, la situation des disponibilit�s alimentaires restera tendue en 2001.

Le PAM pr�voit de livrer en 2001 plus de 50 000 tonnes d'aide alimentaire � 544 000 b�n�ficiaires, selon les estimations, y compris les personnes d�plac�es � l'int�rieur du pays, les populations r�cemment rentr�es de Guin�e et 200 000 b�n�ficiaires de programmes sp�ciaux en faveur de groupes vuln�rables, par exemple programmes de scolarisation et enfants souffrant de malnutrition. Les ONG pr�voient �galement de distribuer pr�s de 37 000 tonnes de vivres en 2001. Le gouvernement a lanc� un plan de r�installation dans les districts de Freetown, Port Loko, Kenema et Pejehun, qui ont �t� d�clar�s s�rs. Un programme de d�sarmement, d�mobilisation et r�int�gration a �galement �t� mis en place en mai � l'intention des anciens combattants qui rendent les armes. Entre 58 000 et 60 000 r�fugi�s sierra-l�oniens sont r�cemment rentr�s dans le pays � la suite des affrontements en Guin�e, et 2 000 � 2 500 r�fugi�s regagnent chaque semaine la Sierra Leone.

TOGO (11 juin)

Gr�ce � des pluies sup�rieures � la normale en mai, les cultures de ma�s de la premi�re campagne se d�veloppent de mani�re satisfaisante dans le sud et le centre du pays. On signale la lev�e des c�r�ales secondaires dans le nord. Les pr�cipitations ont toutefois perdu en intensit� au d�but du mois de juin.

La situation g�n�rale des disponibilit�s alimentaires est satisfaisante. Les populations victimes des inondations dans plusieurs r�gions demeurent cependant vuln�rables.

TCHAD (4 juin)

Les premi�res pluies, sup�rieures � la moyenne, ont �t� signal�es au d�but d'avril dans l'extr�me sud, puis elles se sont �tendues au sud-ouest � fin avril/d�but mai, tandis le temps demeurait sec dans le sud-est. Au cours de la deuxi�me d�cade de mai, les pr�cipitations se sont intensifi�es dans le sud et dans la zone soudanaise, pour s'affaiblir ensuite sensiblement dans les dix premiers jours du mois de juin. De ce fait, les semis des c�r�ales secondaires ont �t� retard�s dans le sud-est et il faudra probablement proc�der � de nouveaux semis. Les travaux de pr�paration des terres ont d�marr� dans la r�gion sah�lienne.

� la suite d'une r�colte inf�rieure � la moyenne en 2000, la situation des approvisionnements alimentaires est tendue dans les zones structurellement d�ficitaires de la r�gion sah�lienne. Des d�placements inhabituels de populations ont �t� signal�s dans plusieurs cantons du d�partement du Lac vers les principaux centres urbains, le Tchad m�ridional et la zone du Lac Tchad. Dans la zone soudanaise, la situation alimentaire est �galement pr�caire dans les zones rizicoles de la Tandjil� et d'une partie du Kabia, notamment dans la zone de Mayo Beneye. Les cours du mil ont fortement augment�. Une �valuation conjointe CILSS/FAO/PAM/FEWS-NET de la situation des approvisionnements dans les zones � risque, organis�e sur place et effectu�e en janvier, a estim� la population � risque � 800 000 personnes auxquelles il fallait fournir environ 40 000 tonnes de c�r�ales. De plus, quelque 700 000 personnes sont consid�r�es comme mod�r�ment vuln�rables. On a recommand� la vente de 20 000 tonnes de c�r�ales � des prix subventionn�s. Une op�ration d'urgence du PAM est en cours actuellement pour fournir 27 000 tonnes d'aide alimentaire � 375 000 b�n�ficiaires dans huit d�partements de la zone sah�lienne.

AFRIQUE CENTRALE

CAMEROUN (11 juin)

Les pluies ont d�marr� dans le sud au mois de mars. Elles sont devenues particuli�rement abondantes dans le sud et le centre � la mi-avril et ont atteint l'extr�me nord en mai, permettant ainsi de pr�parer les terres et d'effectuer les premiers semis. Les pr�cipitations se sont affaiblies dans le sud au d�but de juin.

La situation globale des disponibilit�s alimentaires est satisfaisante, sauf dans l'extr�me nord. Une mission d'�valuation conjointe FAO/PAM effectu�e � la fin de mai, a estim� � 19 000 tonnes les besoins d'aide alimentaire de 80 000 familles victimes de r�coltes r�duites par la s�cheresse, des inondations ou des attaques de ravageurs dans les provinces du nord et de l'extr�me nord. Les importations de c�r�ales pour l'utilisation int�rieure et la r�exportation, au cours de la campagne de commercialisation 2001, sont �valu�es � 300 000 tonnes, de bl� et de riz principalement.

CONGO, R�PUBLIQUE D�MOCRATIQUE DU* (11 juin)

La situation des disponibilit�s alimentaires continue de se d�t�riorer du fait de l'ins�curit� persistante. L'intensification des combats, surtout dans l'est du pays, a encore entrav� toutes les activit�s �conomiques et agricoles et provoqu� de nouvelles vagues de d�placements de populations. Le nombre des PDI dont la situation alimentaire et nutritionnelle est critique, est actuellement estim� � 2 millions de personnes. Des enqu�tes effectu�es r�cemment par des organisations non gouvernementales ont montr� que pr�s de 21 pour cent de la population souffre de malnutrition grave dans la province orientale du Nord-Kivu. La situation pourrait se d�t�riorer car une mauvaise r�colte de manioc est attendue dans l'est du pays, du fait des ravageurs et des maladies. La situation alimentaire est �galement difficile dans les principales villes du pays, surtout � Kinshasa o� la population a atteint 6-7 millions d'habitants. Une mission de la FAO effectu�e en octobre dernier a estim� le d�ficit vivrier de Kinshasa en 2000 � 1 million de tonnes. Divers facteurs font obstacle � l'approvisionnement en vivres de Kinshasa et d'autres villes, notamment l'�tat de d�labrement extr�me de l'infrastructure routi�re; le harc�lement des transporteurs, des n�gociants et des agriculteurs par la police et les militaires; l'interruption des approvisionnements alimentaires en provenance des provinces d'�quateur et de l'Est; et la raret� du carburant du fait de la p�nurie de devises.

La livraison de l'aide humanitaire demeure entrav�e par l'ins�curit� persistante et un r�seau routier en tr�s mauvais �tat. Le PAM pr�voit d'augmenter ses distributions d'aide alimentaire afin d'atteindre 1,2 million de personnes, dont quelque 70 000 r�fugi�s angolais, et il a r�cemment lanc� un appel pour 112 millions de dollars E.-U. destin�s � des op�rations d'urgence.

CONGO, R�PUBLIQUE DU (11 juin)

Apr�s avoir �t� inf�rieures � la moyenne en janvier et f�vrier, les pr�cipitations ont augment� d�but mars et sont devenues tr�s abondantes dans le sud, de la mi-mars � la mi-avril. Elles se sont affaiblies en mai, restant toutefois g�n�ralis�es dans l'ensemble, sauf dans le sud du pays.

La situation g�n�rale des disponibilit�s alimentaires s'est am�lior�e. Les organisations humanitaires ont maintenant acc�s � l'ensemble du pays. La quasi-totalit� des 810 000 personnes d�plac�es par la guerre civile sont de retour chez elles. On compte environ 100 000 r�fugi�s, provenant de la province d'�quateur en R�publique d�mocratique du Congo, dans les r�gions du nord, notamment � Betou pr�s de la fronti�re avec la R�publique centrafricaine. On d�nombre aussi 7 000 r�fugi�s rwandais et burundais et 18 000 r�fugi�s angolais. Le PAM a lanc� une nouvelle op�ration d'urgence pour venir en aide � 50 000 r�fugi�s de la R�publique d�mocratique du Congo pendant 6 mois. Il fournit �galement des vivres � quelque 120 000 personnes � Brazzaville, � Pointe Noire et dans d'autres grandes villes.

GABON (11 juin)

Les pr�cipitations ont �t� tr�s abondantes de la mi-mars � la mi-avril. Malgr� un affaiblissement � la fin d'avril, elles sont rest�es r�guli�res en mai. Les principales cultures vivri�res sont le manioc et les plantains, mais on cultive aussi du ma�s (environ 25 000 tonnes). Le pays couvre par des importations commerciales l'essentiel de ses besoins c�r�aliers, estim�s � quelque 87 000 tonnes en 2001.

GUIN�E �QUATORIALE (11 juin)

Des pr�cipitations abondantes ont �t� enregistr�es pendant la deuxi�me d�cade d'avril. Les pluies sont rest�es g�n�ralis�es en mai. Les cultures de base sont les patates douces, le manioc et les plantains. Les besoins d'importations c�r�ali�res pour la campagne commerciale de 2001 sont �valu�s � 10 000 tonnes de riz et de bl�.

R�PUBLIQUE CENTRAFRICAINE (11 juin)

Les pr�cipitations ont �t� abondantes en avril, notamment pendant la premi�re d�cade. Elles ont �t� nettement inf�rieures � la moyenne au d�but du mois de mai, avec une am�lioration � partir de la mi-mai, surtout dans la moiti� est du pays, pour rester g�n�ralis�es et abondantes au d�but de juin.

Apr�s plusieurs bonnes r�coltes cons�cutives, la situation des disponibilit�s alimentaires demeure satisfaisante. Toutefois, des d�placements de populations � partir de la capitale ont �t� signal�s � la suite de la tentative de coup d'�tat de la fin mai. Les besoins d'importations c�r�ali�res pour la campagne de commercialisation 2001 sont estim�s � 33 000 tonnes, essentiellement de bl�.

AFRIQUE DE L'EST

BURUNDI* (5 juin)

La production des cultures de la campagne A de 2001 devrait �tre satisfaisante. Une mission FAO/PAM/UNICEF d'�valuation, organis�e sur place, a estim� la production vivri�re � 85 000 tonnes de c�r�ales, 68 000 tonnes de l�gumineuses, 483 000 tonnes de racines et tubercules, et 465 000 tonnes de bananes et de plantains, soit respectivement une progression de 15, 10, 4 et 1 pour cent, par rapport � la campagne A de l'ann�e 2000. Le niveau reste toutefois inf�rieur aux r�sultats d'avant la crise (1988-1993), en raison de l'ins�curit� et de la perturbation des activit�s agricoles depuis 1994. La superficie ensemenc�e a sensiblement augment� au cours de la pr�sente campagne du fait de la s�curit� accrue dans l'ouest du pays, notamment dans les provinces de Bubanza et de Cibitoke, et de la fermeture des camps de rassemblement dans la province rurale de Bujumbura, ce qui a permis aux agriculteurs de retourner dans leurs exploitations. Un autre facteur a �galement contribu� � l'expansion des semis cette ann�e: la distribution en temps voulu des semences par les pouvoirs publics et les organisations internationales, principalement dans les provinces de Kirundo et de Muyinga, qui ont �t� les r�gions les plus touch�es par la s�cheresse pendant la campagne A de l'ann�e 2000.

Les pluies ont d�but� en retard, mais elles ont �t� abondantes et bien r�parties d'octobre � novembre, ce qui a favoris� le d�veloppement des cultures. Toutefois, les pr�cipitations excessives enregistr�es par endroits ont caus� des inondations et des pertes de r�colte, et d�termin� un fl�chissement g�n�ral des rendements, surtout pour les haricots. Les rendements des bananes et des plantains ne devraient progresser qu'� partir de mars/avril car les plantes ont �t� tr�s touch�es par la r�cente s�cheresse prolong�e. La r�colte de la petite campagne C des marais, qui se d�roule de mi-juin � septembre, a �t� m�diocre en 2000 en raison du temps sec qui a s�vi au cours des mois pr�c�dents. Selon les estimations, la production vivri�re est inf�rieure de 4 pour cent au niveau de la campagne C de 1999.

La situation alimentaire jusque l� tendue s'est am�lior�e avec l'arriv�e de la nouvelle r�colte. Toutefois, � la suite de plusieurs r�coltes inf�rieures � la moyenne, de l'ins�curit� persistante et des d�placements de populations ainsi que d'une r�cente �pid�mie de malaria, la situation alimentaire et nutritionnelle des groupes vuln�rables reste pr�caire. La situation est difficile en particulier pour 324 000 personnes d�plac�es � l'int�rieur du pays et pour les populations victimes de la s�cheresse dans les provinces de Karuzi, Gitega, Kayanza et Muyinga. Une enqu�te sur la nutrition effectu�e r�cemment dans 7 provinces du pays a fait �tat d'un taux de malnutrition globale aigu� de 10 pour cent. De m�me, un rapport r�cent de M�decins sans fronti�res a indiqu� que le nombre des enfants souffrant de malnutrition admis dans ses centres th�rapeutiques d'alimentation, dans la province de Karuzi, avait doubl� en janvier 2001. Une aide alimentaire d'urgence demeure n�cessaire pour les groupes vuln�rables.

�RYTHR�E* (18 juin)

Les semis des c�r�ales et des l�gumineuses de 2001 viennent de commencer. Les pluies principales sont attendues � partir de fin juin. Les (courtes) pluies de printemps, de mars � mai, ont �t� insuffisantes dans de nombreuses r�gions. Ces pluies sont propices aux premiers travaux de pr�paration des terres et � la remise en �tat des p�turages. Les perspectives globales concernant la campagne agricole en cours restent incertaines, car jusqu'� pr�sent seule une partie des populations agricoles d�plac�es par la guerre ont �t� en mesure de regagner leurs terres et la pr�sence de mines emp�che toujours l'acc�s � de vastes territoires. Dans l'ensemble, on estime que plus d'un million de personnes ont �t� d�plac�es. � la mi-mai, 16 000 personnes d�plac�es � l'int�rieur du pays seulement avaient �t� r�install�es.

La situation alimentaire continue � �tre tendue du fait de la guerre avec l'�thiopie et de la s�cheresse enregistr�e l'an dernier. La r�colte c�r�ali�re de 2000 a fortement diminu� � la suite du d�placement de centaines de milliers d'agriculteurs provenant des riches r�gions agricoles de Gash Barka et de Debub, qui fournissent plus de 70 pour cent de la production c�r�ali�re.

Deux op�rations d'urgence ont �t� approuv�es conjointement par la FAO et le PAM, en avril et en mai 2001, pour une aide alimentaire d'urgence en faveur d'environ 1,8 million de personnes victimes de la guerre et de la s�cheresse, pour un montant total de 77 millions de dollars E.-U. pour une p�riode de 10 mois (de mai 2001 � f�vrier 2002). La lenteur de la r�ponse � l'appel lanc� par le gouvernement en f�vrier 2001 constitue un grave sujet de pr�occupation, car seule une petite partie des quelque 224 millions de dollars E.-U. demand�s pour pr�s de 2 millions de personnes pour une p�riode de douze mois, a �t� couverte pour le moment.

Les engagements d'aide alimentaire pour 2001 s'�l�vent � 55 000 tonnes mais aucune livraison n'a encore eu lieu.

�THIOPIE* (18 juin)

Les pluies abondantes des deux premi�res d�cades de mai ont �t� propices aux cultures "belg" de 2001, � r�colter � partir de juin. Apr�s une vague de s�cheresse � la fin de mars et au cours des dix premiers jours d'avril, de bonnes pluies ont favoris� le r�tablissement des cultures. La production "belg" repr�sente entre 7 et 10 pour cent de la production c�r�ali�re totale du pays, mais dans certaines r�gions elle fournit l'essentiel des approvisionnements alimentaires de l'ann�e. Les perspectives de r�colte sont favorables dans l'ensemble et la production devrait �tre en nette am�lioration par rapport � la mauvaise r�colte "belg" de l'ann�e ant�rieure. Une infestation de chenilles l�gionnaires r�cemment signal�e dans les r�gions orientales du pays pourrait toutefois avoir des r�percussions n�gatives sur le r�sultat de la campagne.

Dans les r�gions pastorales, les pr�cipitations de la campagne principale en cours actuellement ont �t� en retard de pr�s d'un mois, mais elles ont �t� g�n�ralis�es et abondantes � partir de fin avril. L'arriv�e tardive des pluies pourrait avoir des effets sensibles du fait de la br�ve dur�e de la campagne et des graves s�cheresses enregistr�es r�cemment. De r�centes enqu�tes sur la nutrition ont indiqu� des niveaux �lev�s de malnutrition globale aigu�, r�v�lant des p�nuries alimentaires persistantes.

Gr�ce au r�sultat exceptionnel de la r�colte "meher" de c�r�ales et de l�gumineuses de l'an dernier, la situation g�n�rale des approvisionnements alimentaires est stable dans le pays. Toutefois, le net fl�chissement des cours des c�r�ales s'est r�percut� sur le revenu des m�nages dans les zones rurales et pourrait avoir cette ann�e un effet n�gatif sur les d�cisions des agriculteurs en mati�re de production. Le gouvernement et les donateurs se sont efforc�s de soutenir les march�s locaux par des achats de c�r�ales, mais en raison du caract�re limit� des fonds disponibles, ces efforts n'ont pas �t� fructueux pour l'instant. Quelque 6,5 millions de personnes, frapp�es par la grave s�cheresse des deux derni�res ann�es et par la guerre avec le pays voisin, l'�thiopie, sont tributaires de l'aide alimentaire.

Une op�ration d'urgence d'un montant d'environ 90 millions de dollars E.-U. a �t� approuv�e conjointement en mars 2001 par la FAO et le PAM pour une aide alimentaire de secours en faveur de 2,5 millions de petits exploitants et d'�leveurs victimes de la s�cheresse, pour une p�riode de 10 mois (d'avril 2001 � janvier 2002). Une op�ration d'urgence r�vis�e a �galement �t� approuv�e conjointement en avril 2001 pour 323 000 personnes d�plac�es � l'int�rieur du pays � la suite de la guerre, pour un total d'environ 55 millions de dollars E.-U. jusqu'� fin juillet 2001.

� la fin du mois de mai, les engagements d'aide alimentaire s'�levaient � 585 000 tonnes, dont 215 000 tonnes avaient d�j� �t� livr�es.

KENYA (18 juin)

Les perspectives de r�coltes c�r�ali�res pour la campagne principale de 2001 sont bonnes. Les abondantes pr�cipitations d�avril et de mai ont favoris� les semis et profit� aux cultures pr�coces. La production devrait �tre normale et sup�rieure � celle de l�ann�e derni�re, o� une grande s�cheresse avait fortement r�duit les r�coltes. Cependant, une invasion de chenilles l�gionnaires signal�e dans certaines des principales zones de cultures c�r�ali�res compromet la r�colte de la campagne principale de cette ann�e. Les pluies de juin seront �galement d�terminantes pour la r�colte de cette saison.

La situation g�n�rale des disponibilit�s alimentaires s�est consid�rablement am�lior�e gr�ce � de bonnes r�coltes, � de petites pluies et � l�am�lioration des p�turages dans plusieurs districts du centre et de l�ouest, cons�cutive � des pr�cipitations abondantes. Cependant, les districts pastoraux de l�est continuent � souffrir de la raret� des pluies tomb�es jusqu�� pr�sent.

La grande s�cheresse de 1999-2000 a gravement pes� sur la s�curit� alimentaire de 4,4 millions de personnes, en particulier dans les zones pastorales, justifiant une vaste op�ration de secours. Une am�lioration notable des taux de malnutrition infantile a �t� signal�e, du fait des interventions d�urgence. Cependant, l�aide alimentaire d�urgence sera encore n�cessaire, au moins jusqu�� la r�colte de la campagne principale, vers la fin de l�ann�e.

Une op�ration d�urgence r�vis�e a �t� approuv�e conjointement par la FAO et le PAM en janvier 2001, son objectif �tant d�apporter une aide alimentaire � 4,4 millions de personnes touch�es par la s�cheresse. Dans le cadre de l�Op�ration d'urgence, on estime � 548 000 tonnes les vivres requis pour la p�riode de juin 2000 � juillet 2001 dont, � ce jour, environ 78 pour cent sont couverts par des annonces de contributions. Cependant, on rapporte que les retards d�acheminement posent des probl�mes depuis janvier 2001.

OUGANDA (18 juin)

Nonobstant l�invasion signal�e de chenilles l�gionnaires dans certains districts, les perspectives concernant les cultures vivri�res de la premi�re campagne de 2001, qui doivent �tre moissonn�es en juin, restent favorables apr�s des pluies normales. La premi�re saison des pluies a v�ritablement d�marr� � la mi-mars dans la plupart des r�gions du sud, garantissant aux cultures une humidit� suffisante. Les cultures seraient en bon �tat dans presque toutes les r�gions du pays. Dans les districts du nord-est et de l�est, touch�s par de mauvaises r�coltes successives et par l�ins�curit�, les pluies abondantes et l'am�lioration de la s�curit� ont �t� b�n�fiques aux cultures et aux p�turages.

Les disponibilit�s alimentaires sont dans l'ensemble satisfaisantes. Les prix des haricots et du ma�s restent stables. Cependant, des p�nuries alimentaires sont signal�es dans certaines parties des districts de Katakwi, Kotido et Moroto. La population d�plac�e dans les districts de Bundibugyo, Gulu et Kitgum aurait, semble-t-il, une production suffisante et serait assist�e par les programmes alimentaires du PAM.

RWANDA* (5 juin)

Selon de premi�res indications concernant la r�colte de la campagne A de 2001, rentr�e r�cemment, la production vivri�re serait proche du bon niveau de l�ann�e derni�re, voire l�g�rement au-dessus. Malgr� l�arriv�e tardive de la saison des pluies, les pr�cipitations ont �t� abondantes et bien r�parties de la mi-octobre � d�cembre. Bien que les pluies torrentielles de novembre aient provoqu� des inondations et caus� des pertes de cultures, essentiellement dans les pr�fectures de Gisenyi et de Butare, elles ont, dans l�ensemble, profit� aux semis et favoris� de bons rendements, notamment en ce qui concerne la production de c�r�ales et de l�gumes secs. La production de racines et de tubercules, de bananes et de plantains a �t� moins satisfaisante, � cause des p�nuries de plants et de la longue p�riode de s�cheresse. Malgr� le tableau globalement positif, la r�colte a �t� maigre dans la r�gion de Bugasera (province rurale de Kigali) en raison des p�nuries de semences, les r�coltes ayant �t� r�duites plusieurs ann�es de suite. Une mission gouvernement/FAO/PAM/UE organis�e sur place, a �valu� la production alimentaire de cette saison, mais ses conclusions ne sont pas encore disponibles.

La pr�carit� des disponibilit�s alimentaires s�est att�nu�e avec la nouvelle r�colte. Les prix du ma�s, des haricots et de la pomme de terre sont inf�rieurs � ce qu�ils �taient il y a un an. Cependant, malgr� l�am�lioration globale de la situation alimentaire, on pr�voit qu�une aide alimentaire d�urgence sera n�cessaire jusqu�� la prochaine r�colte pour la population de la r�gion de Bugasera, plus particuli�rement dans les districts de Kanzenze et Gashora. Le PAM projette de distribuer 13 000 tonnes d�aide alimentaire d�urgence pendant trois mois � 267 000 personnes touch�es par la s�cheresse dans le sud-est du Rwanda. Alors que des contr�les stricts ont permis de contenir l�expansion d�une �pid�mie de fi�vre aphteuse dans la r�gion d�Umutara, les restrictions � la commercialisation causent des difficult�s �conomiques aux m�nages exer�ant une activit� pastorale.

SOMALIE* (18 juin)

Une pluviom�trie inf�rieure � la normale pendant le mois de mai dans les principales zones agricoles du sud a r�duit l�humidit� des sols pour le ma�s et le sorgho sem�s r�cemment pour la campagne principale "gu" de 2001. Il faudrait davantage de pluies pour �viter des baisses de rendements. Il ressort de rapports r�cents que dans les grandes r�gions productrices de c�r�ales de Bay et Bakool, les cultures fl�trissent et des d�g�ts suppl�mentaires sont caus�s par les ravageurs, essentiellement des chenilles l�gionnaires. Malgr� les bonnes r�coltes des deux derni�res campagnes, de graves probl�mes alimentaires peuvent survenir car les m�nages mettront un certain temps � surmonter les difficult�s �prouv�es lors de s�cheresses successives et les effets persistants d�ann�es d�ins�curit�. Par ailleurs, l'injection de monnaie sur le march�, conjugu�e � la d�pr�ciation du shilling somalien qui accompagne in�vitablement pareil proc�d�, ont provoqu� de fortes hausses des prix des aliments, �rodant ainsi le pouvoir d�achat de vastes segments de population.

Ailleurs, dans le nord-ouest (Somaliland) et dans le nord-est (Puntland) de la Somalie, l'�tat des p�turages et du b�tail s'est am�lior� � la faveur des r�centes pluies. Cependant, l�interdiction pour les pays situ�s le long de la P�ninsule arabique d�importer du b�tail sur pied en provenance d�Afrique orientale en raison de la fi�vre de la Vall�e du Rift, a caus� des pertes de revenus substantielles et affect� les moyens de subsistance de tr�s nombreux m�nages pastoraux. Les �mirats-arabes-unis (EAU) ont lev� r�cemment l�interdiction concernant le b�tail sur pied, et il en a r�sult� un affermissement du shilling somalien. Cependant, les �mirats-arabes-unis ne repr�sentent que 2 pour cent du total des exportations somaliennes de b�tail sur pied vers les pays situ�s le long de la P�ninsule arabique, de sorte que l�impact de la lev�e de l�interdiction en question sur la s�curit� alimentaire devrait �tre limit�.

Un appel interinstitutions des Nations Unies a �t� lanc� en mars 2001 pour la fourniture de 130 millions de dollars E.-U. destin�s � aider la population � subsister et le pays � se redresser.

SOUDAN* (18 juin)

Les cultures de bl� de 2000/01, toutes irrigu�es et sem�es le long du Nil dans le nord du Soudan, sont maintenant r�colt�es. Une r�cente mission FAO/SMIAR d��valuation des r�coltes a estim� � 299 000 tonnes la production nationale pour 2000/01, soit 40 pour cent de plus que la r�colte r�duite de l�ann�e derni�re, mais 30 pour cent de plus que la moyenne des cinq derni�res ann�es. La lib�ralisation de la production de bl� et la suppression des programmes de soutien public qui avaient favoris� les hauts niveaux de production au d�but des ann�es 90 ont incit� de nombreux agriculteurs � r�duire consid�rablement leurs cultures de bl� au cours des deux derni�res ann�es et � passer � des cultures de rapport plus lucratives tels que les l�gumes et les ol�agineux. En 2001, les agriculteurs ont �t� encourag�s par les cours �lev�s du bl� au moment des semis, et des niveaux de rendements satisfaisants ont �t� atteints gr�ce � des temp�ratures plus fra�ches que la moyenne, � un approvisionnement am�lior� en eau d�irrigation, � la fourniture d�intrants en quantit� suffisante et aux faibles incidences des ravageurs et des maladies.

Les estimations d�finitives de la production de sorgho et de mil pour 2000/01 ont �t� r�vis�es � la baisse par la mission, soit 2,49 millions de tonnes et 483 000 tonnes, respectivement, contre 2,67 millions de tonnes et 496 000 tonnes, selon les estimations �tablies par la mission FAO/PAM � la fin de l�ann�e derni�re, essentiellement en raison des plus faibles rendements et des ravages caus�s par les parasites. De ce fait, la production c�r�ali�re globale de 2000/01 est estim�e � 3,33 millions de tonnes, dans lesquelles sont comprises de faibles quantit�s de ma�s et de riz. Cela repr�sente une hausse de 7 pour cent par rapport � la r�colte moyenne - tr�s inf�rieure - de l�ann�e derni�re, mais une baisse d�environ 21 pour cent par rapport � la moyenne des cinq ann�es pr�c�dentes. Les besoins r�vis�s en importations c�r�ali�res pour la campagne de commercialisation 2000/01 (novembre/octobre) sont estim�s � 1,44 million de tonnes. Les importations commerciales sont estim�es � environ 1,2 million de tonnes, soit environ autant que le volume r�el des importations de l�ann�e derni�re. Les toutes derni�res estimations de l�aide alimentaire d�urgence, en voie d�acheminement ou de mobilisation, repr�sentent 55 000 tonnes, ce qui laisse un d�ficit non couvert d�environ 145 000 tonnes.

Les r�coltes plus faibles de deux ann�es cons�cutives, conjugu�es � l��puisement pratiquement total des stocks, ont provoqu� une flamb�e des prix des c�r�ales. En mars et avril 2001, les cours du sorgho �taient en moyenne de 45 000 livres soudanaises (LSd), contre 15 000 LSd pour la m�me p�riode en 1999 et 30 000 LSd en 2000. Une telle augmentation a r�duit l�acc�s � la nourriture pour les couches les plus pauvres de la population. Le pouvoir d�achat de nombreuses personnes, notamment des �leveurs nomades, s�en est trouv� s�rieusement �rod�. Apr�s avoir utilis� leurs moyens d�adaptation jusqu�� la derni�re extr�mit�, les agriculteurs et d�autres groupes vuln�rables ont migr� en qu�te de travail et de nourriture. Le nombre de personnes qui ont particip� aux programmes du PAM "vivres-contre-travail" a augment� dans des proportions spectaculaires.

Les efforts du gouvernement pour att�nuer les p�nuries alimentaires en levant des droits de douane sur les importations alimentaires et en finan�ant les achats de grains par l�interm�diaire de la Strategic Commodity Stock Authority, institu�e r�cemment, ont aid� dans une certaine mesure � stabiliser les march�s c�r�aliers. Cependant, comme la p�riode de soudure commence et que les annonces de contributions ne couvrent qu'une partie de l'aide alimentaire demand�e, la situation risque de s�aggraver dans les mois � venir. La population la plus touch�e par la s�cheresse de l�ann�e derni�re est concentr�e dans les r�gions suivantes: le grand Darfour et Kordofan, Bahr el Ghazal, Bahr el Jebel, East Equatoria, Jonglei, Mer Rouge et la province de Butana dans l'�tat de G�zira. Le nombre de personnes n�cessitant une aide alimentaire d�urgence au Soudan est estim�, selon les derniers chiffres, � 2,97 millions, toutes touch�es par la s�cheresse et/ou la guerre civile. Les premi�res perspectives concernant les cultures vivri�res de la campagne principale 2001, pour la r�colte � partir de septembre, ne sont pas encourageantes. Un niveau pluviom�trique que l�on pr�voit inf�rieur � la moyenne pendant la principale saison des pluies (juin-septembre) sur la majeure partie du pays, conjugu� aux nouvelles vagues de d�placements de populations d�plac�e sous l�effet de l�intensification r�cente du conflit dans la r�gion de Bahr el Ghazal, devrait affecter gravement la production agricole.

TANZANIE (18 juin)

Une pluviom�trie variant entre des valeurs normales et des valeurs inf�rieures � la normale en janvier et f�vrier dans la majeure partie du pays a profit� aux cultures lors de la campagne des longues pluies dans les zones unimodales du centre et du sud. Les conditions plus s�ches en mars ont �ventuellement �prouv� les cultures au stade critique de remplissage des grains dans certaines r�gions du centre, mais elles ont aussi aid� � r�duire l�exc�dent d�humidit� dans les zones inond�es du sud et de l�ouest du pays. On s�attend � un r�tablissement de la production de cette ann�e par rapport � la baisse de 2000.

Dans les zones pluviales bimodales du nord et du nord-est, les pluies b�n�fiques, quoique tardives tomb�es depuis avril, ont profit� aux cultures de la campagne "Masika". Les perspectives de r�colte sont satisfaisantes. Cependant, on rapporte que les cultures de certaines r�gions auraient �t� touch�es par les ravageurs, notamment par les oiseaux qu�l�a et les chenilles l�gionnaires. Les p�turages et le b�tail sont, semble-t-il, en bon �tat gr�ce � des pr�cipitations g�n�ralement abondantes.

La situation g�n�rale des disponibilit�s alimentaires est satisfaisante. Cependant, la situation alimentaire reste pr�caire dans certaines r�gions en raison des mauvaises r�coltes successives qui ont pr�c�d�.

AFRIQUE AUSTRALE

AFRIQUE DU SUD (8 juin)

La r�colte des c�r�ales secondaires de 2001, principalement de ma�s, est en cours. Les derni�res pr�visions indiquent une production de 7,3 millions de tonnes, soit un tiers de moins que l�excellente r�colte de l�ann�e derni�re et bien en dessous de la moyenne des cinq derni�res ann�es. Cette baisse de production traduit la r�duction de 17 pour cent de la superficie ensemenc�e, imputable aux faibles prix pratiqu�s dans le pays au moment des semis, mais aussi � des conditions m�t�orologiques d�favorables en cours de campagne. Les pr�cipitations insuffisantes et les temp�ratures �lev�es de janvier et du d�but f�vrier, en particulier dans les principales zones de culture du centre, ont �prouv� les cultures de ma�s � leur stade de d�veloppement. Les pluies abondantes arriv�es par la suite n'ont pas pu emp�cher une importante baisse de rendements. Malgr� la forte baisse de production, le pays dispose encore d�un exc�dent exportable d�environ 500 000 tonnes de riz, provenant d�importants stocks de report estim�s � 2,6 millions de tonnes.

ANGOLA* (8 juin)

Une mission FAO/PAM d��valuation des r�coltes et des approvisionnements alimentaires s�est rendue en Angola du 5 au 27 mai 2001 afin d��valuer la production vivri�re pour la saison 2000/01 ainsi que les besoins en importations c�r�ali�res et en aide alimentaire pour la campagne de commercialisation 2001-02 (avril/mars). La mission a effectu� des visites sur le terrain dans huit des 18 provinces. Il avait �t� pr�vu de visiter 10 provinces, mais la situation sur le plan de la s�curit� �tait tr�s changeante, obligeant � modifier le programme � la derni�re minute.

La mission a constat� que la situation sur le plan de la s�curit� s�est quelque peu am�lior�e, maintenant que le gouvernement a le contr�le militaire de tous les centres provinciaux et de la plupart des centres municipaux, les zones s�curis�es ayant �t� �tendues aux alentours de ces centres. Cependant, l�UNITA continue de lancer des attaques de gu�rilla dans de nombreuses r�gions, limitant ainsi les zones o� le gouvernement, les organismes d�aide et les ONG peuvent op�rer � celles situ�es directement autour des centres administratifs. L�essentiel de l�aide alimentaire et des produits de base doit encore �tre achemin� par avion depuis Luanda. L�ins�curit� et le mauvais �tat des routes continuent d�entraver les activit�s commerciales. Bien que tr�s peu de personnes d�plac�es aient pu r�int�grer leur foyer d�origine, des progr�s notables ont �t� faits dans l�attribution de terres dans les zones s�curis�es. 218 000 personnes d�plac�es et rapatri�es ont �t� enregistr�es comme �tant actives dans l�agriculture pendant la saison 2000/01. De nouvelles personnes d�plac�es continuent d�arriver, et leur nombre est actuellement estim� � 2,7 millions, contre 2,6 l�an pass�. Environ 1,34 million de personnes ont encore besoin d�une aide alimentaire.

La superficie ensemenc�es en c�r�ales secondaires pour la saison 2000/01 est estim�e � 995 000 hectares, soit 13 pour cent de plus par rapport � 1999/00. La production est estim�e � 557 000 tonnes contre 500 000 tonnes pour la derni�re campagne. L�augmentation de la production est due dans une large mesure � l'accroissement des semis, r�sultat de l�am�lioration de la s�curit�; � l'octroi de terres � des personnes d�plac�es, � la croissance naturelle de la population ainsi qu'� une meilleure distribution des intrants agricoles. Malgr� une p�riode de grande s�cheresse vers le milieu de la campagne dans le nord du pays, les conditions m�t�orologiques ont �t� g�n�ralement favorables dans les principales zones de cultures c�r�ali�res du centre et du sud. La r�colte de ma�s est estim�e � 429 000 tonnes, soit 9 pour cent de plus que l�ann�e derni�re, l'augmentation des semis �tant, en partie, annul�e par les pertes de cultures dans les provinces du nord. La production de mil et de sorgho combin�s sont estim�s � 148 000 tonnes, soit une hausse de pr�s de 30 pour cent, refl�tant un fort accroissement de la superficie ensemenc�e et les pluies b�n�fiques tomb�es dans le sud. La production de haricots est estim�e � 71 000 tonnes, soit une baisse de 10 pour cent par rapport � l�ann�e derni�re, en raison des p�riodes de s�cheresses qui ont touch� le nord. On estime � 5,3 millions de tonnes la production de manioc pour la campagne 2000/01, contre 4,4 millions de tonnes l�an dernier.

Gr�ce � l�am�lioration de la production, le d�ficit alimentaire de la campagne de commercialisation (avril/mars) 2001/92 est estim� � 581 000 tonnes de c�r�ales. Ce chiffre comprend 48 000 tonnes de ma�s, 107 000 tonnes de riz et 250 000 tonnes de bl�. Selon les pr�visions, les importations commerciales devraient repr�senter 405 000 tonnes, de sorte que 176 000 tonnes devront �tre couvertes par l�aide alimentaire. Par rapport � ces besoins, les annonces de contributions et les stocks d�aide alimentaire � la fin de mai se chiffraient 33 000 tonnes.

BOTSWANA (5 juin)

Selon les premi�res estimations de la r�cente moisson de c�r�ales secondaires en 2001, la production s��l�verait � 9 000 tonnes, soit 57 pour cent de moins que l�ann�e derni�re. La production de ma�s, estim�e � seulement 2 000 tonnes, est inf�rieure de 78 pour cent � celle de 2000. On s�attend � une baisse de 42 pour cent de la production de sorgho et de mil, qui devrait s��tablir � 7 000 tonnes. Cette forte baisse de production est la cons�quence d�une longue s�cheresse qui a dur� de la fin d�cembre � d�but f�vrier, conjugu�e � des temp�ratures �lev�es. On signale une r�colte d�sastreuse dans certaines zones.

Cons�quence de la mauvaise r�colte et de l��puisement des stocks de report, les besoins d'importation de c�r�ales pour la campagne 2001-02 (avril/mars) ont augment�, atteignant 258 000 tonnes, sont 66 000 tonnes de bl�. Ces besoins devraient sont cens�s �tre couverts sur une base commerciale, mais la situation alimentaire devrait �tre tr�s pr�caire pour les m�nages pauvres dont la r�colte a �t� faible.

LESOTHO (8 juin)

Une mission FAO/PAM d��valuation des r�coltes et des approvisionnements alimentaires s�est rendue dans ce pays du 5 au 16 mai 2001 afin d�examiner les perspectives de r�coltes pour 2000/01 et la situation globale des disponibilit�s alimentaires et d��valuer les besoins d'importations c�r�ali�res, y compris d'aide alimentaire, pour la campagne 2001-02.

La mission a estim� que la surface cultiv�e globale n�avait pas chang� par rapport aux ann�es normales. Cependant, au d�but de janvier 2001, un front froid est pass� sur le Lesotho et le gel a gravement touch� les cultures � des stades critiques de leur d�veloppement. Ont suivi une s�cheresse prolong�e, une vague de chaleur et une temp�te de gr�le dans certaines zones, autant de facteurs qui ont endommag� les cultures encore plus et sont � l�origine de mauvais rendements. Compte tenu de ces effets n�gatifs, la mission �value � 80 000 tonnes la production c�r�ali�re pour 2000/01, soit environ 55 pour cent au-dessous du niveau de l�ann�e derni�re et 60 pour cent au-dessous de la moyenne des cinq derni�res ann�es. La production de ma�s est estim�e � 58 000 tonnes, celle de bl� � 5 000 tonnes et celle de sorgho � 11 000 tonnes. D�autres cultures comme les haricots et les pois ont �galement �t� observ�es dans la plupart des champs des agriculteurs. Ces produits entrent dans l�alimentation des familles et constituent une source de revenus quand ils sont cultiv�s en grandes quantit�s.

Pour la campagne 2001/02 (avril/mars), les disponibilit�s de c�r�ales produites dans le pays, estim�es � 112 000 tonnes, sont tr�s en dessous des besoins de la consommation nationale. Les besoins d'importations c�r�ali�res ont �t� estim�s � 329 000 tonnes et devraient �tre couverts par voie commerciale. M�me dans les ann�es normales, la production c�r�ali�re du Lesotho couvre environ 50 pour cent de sa consommation nationale. La convertibilit� � un contre un de la monnaie locale en rands sud-africains signifie que les disponibilit�s de devises �trang�res ne sont pas une contrainte majeure pour les importations commerciales en provenance d�Afrique du Sud.

La mission a estim� qu�une aide alimentaire de grande ichelle n��tait pas n�cessaire. La plupart des familles sont confront�es � des d�ficits alimentaires plus importants que la normale pour la campagne 2001-02 (presque tous les m�nages ruraux du Lesotho ach�tent de la nourriture entre les r�coltes), mais elles disposent de moyens d�adaptation suffisants pour tenir jusqu�� la prochaine r�colte, � condition que les prix des aliments restent stables. Parmi ces moyens d�adaptation figure la vente de b�tail (plus de 80 pour cent des m�nages ruraux poss�dent des b�ufs, des ch�vres et des moutons), des envois de fonds de la part de membres de la famille qui travaillent en Afrique du Sud et dans les villes du Lesotho, ainsi que le travail local r�tribu� et les revenus provenant d�activit�s dans le secteur informel. Cependant, il existe une proportion relativement faible de m�nages ruraux (probablement de 10 � 15 pour cent) dans la plupart des districts touch�s (Mokhotlong, Thaba-Tseka, Mohale�s Hoek et Quthing), qui, ayant perdu leurs cultures, n�ont ni b�tail ni revenu en dehors de la ferme qui leur permettrait d�acheter de la nourriture sur le march�. C�est le groupe le plus expos�. Ce groupe n�aura pas non plus de semences pour les semis de la prochaine campagne, qui commencent en septembre 2001.

La mission a recommand� qu�une enqu�te soit rapidement entreprise dans les quatre districts les plus touch�s afin d�identifier, de quantifier et de d�terminer de mani�re pr�cise les m�nages n�cessitant une aide alimentaire et des semences. Il est recommand� que cette enqu�te soit men�e conjointement par le Service des op�rations sp�ciales de secours de la FAO, en association avec le Gouvernement du Lesotho et le PAM.

MADAGASCAR (5 juin)

Les pr�cipitations inf�rieures � la moyenne dans le nord et le centre du pays, en f�vrier et au cours de la premi�re d�cade de mars, qui ont succ�d� aux pr�cipitations abondantes des mois pr�c�dents, ont eu des r�percussions sur les conditions de croissance du riz pour la r�colte de 2001. Les perspectives d�ensemble pour le riz, dont la r�colte d�bute en avril, sont incertaines; on pr�voit une r�duction des rendements par endroits. Par contre, dans les r�gions productrices de ma�s du sud, gr�ce aux pr�cipitations abondantes tomb�es � partir de la deuxi�me d�cade de f�vrier, on pr�voit de meilleurs r�sultats pour cette culture qui avait souffert de la s�cheresse. Toutefois, il est probable que les pr�cipitations aient �t� trop tardives pour emp�cher un fl�chissement des rendements et la r�colte pourrait �tre r�duite pour la deuxi�me ann�e cons�cutive. L�ann�e derni�re, le sud du pays a �t� touch� par une grave s�cheresse qui a r�duit d�un quart la production de ma�s.

MALAWI (5 juin)

Les toutes derni�res estimations pr�liminaires concernant les cultures de ma�s de 2001, moissonn�es r�cemment, ont �t� r�vis�es � la baisse pour s��tablir � 2,047 millions de tonnes, soit une baisse de 18 pour cent par rapport � l�excellente r�colte de l�ann�e derni�re, mais autant que la moyenne des cinq derni�res ann�es. La s�cheresse de mi-saison dans le sud et le centre et les pluies trop abondantes qui ont suivi dans 13 des 27 districts du pays ont des r�percussions n�fastes sur la production c�r�ali�re. Les graves inondations survenues dans ces districts ont touch� 346 000 personnes et provoqu� la perte de 50 000 hectares de cultures vivri�res. Le PAM estime que 275 000 personnes avaient besoin d�une aide alimentaire d�urgence.

Malgr� la baisse de production, on estime que la r�colte de ma�s sera suffisante pour r�pondre aux besoins de la consommation nationale pour la campagne 2001-02 (avril/mars).

MOZAMBIQUE (8 juin)

La r�colte des cultures c�r�ali�res de 2001 est maintenant rentr�e. On ne dispose pas encore d�une estimation de la production. Cependant, selon les premi�res estimations, il semblerait que la production de ma�s soit �gale ou l�g�rement sup�rieure � la bonne r�colte de l�ann�e derni�re, � savoir 1 million de tonnes. Ce chiffre refl�te une augmentation de 10 pour cent de la surface ensemenc�e et des pluies g�n�ralement favorables dans les principales zones de culture, malgr� des inondations localis�es.

Les pluies torrentielles de janvier et f�vrier ainsi que les fortes crues du Zamb�ze ont provoqu� de graves inondations dans les provinces centrales de Zambesia, Sofala, Manica et Tete, provoquant la perte d�environ 77 000 hectares de cultures vivri�res. En dehors des zones inond�es, les pluies trop abondantes auront probablement caus� des baisses de rendement. Dans les principales zones agricoles du nord, les pr�cipitations abondantes et bien r�parties ont favoris� le d�veloppement v�g�tatif et l�on s�attend � un niveau de production satisfaisant. En revanche, dans les provinces du sud de Maputo, Gaza et Inhambane, une s�cheresse prolong�e de mi-saison survenue en janvier a consid�rablement r�duit les rendements des cultures de ma�s et de haricot. Dans ces provinces les plus durement touch�es par les inondations de l�ann�e pass�e, la production alimentaire devrait �tre faible pour la seconde ann�e cons�cutive.

Dans l�ensemble, la production c�r�ali�re de 2001 devrait �tre satisfaisante. La production de manioc devrait �tre bonne �galement. Avec l�arriv�e des nouvelles r�coltes sur les march�s, les prix du ma�s ont baiss� sur les principaux march�s et sont inf�rieurs � ce qu�ils �taient, il y a un an.

NAMIBIE (5 juin)

Le d�marrage tardif de la saison des pluies, conjugu� � la grande s�cheresse de janvier et de la premi�re d�cade de f�vrier dans les principales zones agricoles du nord, s�est traduit par une r�duction des emblavures et par de mauvais rendements. La production de ma�s de 2001 est estim�e, � titre provisoire, � 45 pour cent en dessous de la r�colte satisfaisante de l�ann�e derni�re, � savoir 27 000 tonnes. La production est �galement inf�rieure de 10 pour cent � la moyenne des cinq derni�res ann�es. Les estimations de la r�colte de sorgho/mil, qui repr�sente les deux tiers de la production c�r�ali�re globale, ne sont pas encore disponibles, mais la production devrait �tre en baisse par rapport au niveau normal de l�ann�e derni�re.

Cons�quence de la forte diminution de la r�colte de ma�s, les importations de c�r�ales secondaires pour la campagne 2001/02 (avril/mars) sont estim�es � 80 000 tonnes, contre 60 000 tonnes pour la campagne pr�c�dente. En outre, le pays a besoin d�importer 45 000 tonnes de bl�, dont la culture est structurellement d�ficitaire. M�me si la totalit� des besoins d�importations sera probablement couverte sur une base commerciale, la situation des disponibilit�s alimentaires devrait �tre tr�s pr�caire pour les petits agriculteurs dont la r�colte a �t� mauvaise cette saison.

SWAZILAND (8 juin)

Une mission FAO/PAM d��valuation des r�coltes et des disponibilit�s alimentaires s�est rendue en visite au Swaziland du 16 au 28 mai 2001 afin d�examiner les perspectives des r�coltes et la situation g�n�rale des disponibilit�s alimentaires et d�estimer les besoins d'importations c�r�ali�res, y compris d�aide alimentaire, pour la campagne 2001-02.

La mission a pr�vu pour 2000/01 une production de ma�s de 73 000 tonnes, soit environ 66 pour cent de la moyenne des cinq derni�res ann�es. Le Swaziland ne produit pas d�autres cultures c�r�ali�res, � l�exception de quelques centaines de tonnes de sorgho. D�autres cultures comme la patate douce, les haricots et les doliques sont produites en faibles quantit�s, qui ne cessent de d�cro�tre. Il ressort des observations de la mission sur le terrain que la production de ces cultures a aussi �t� inf�rieure � la moyenne.

La baisse de production de ma�s a �t� particuli�rement importante dans le Middleveld et le Lowerveld, o� les cultures sem�es tardivement ont �t� touch�es au stade critique de la floraison. Les cultures sem�es plus t�t ont surv�cu � la s�cheresse et ont g�n�ralement beaucoup donn�. Pour la campagne de commercialisation 2001-02 (avril/mars), les disponibilit�s nationales en c�r�ales, estim�es � 85 000 tonnes, sont loin de suffire � couvrir les besoins de la consommation nationale. Avec une population estim�e au milieu de la campagne � 1 034 000 personnes, les besoins d'importations c�r�ali�res ont �t� estim�s � 123 000 tonnes. La mission a calcul� que les besoins seraient pleinement couverts par les importations commerciales. M�me dans les ann�es normales, la production c�r�ali�re du Swaziland ne couvre que 60 pour cent des besoins de la consommation nationale. La convertibilit� � un contre un de la monnaie locale en rands sud africains signifie que les disponibilit�s en devises �trang�res ne sont pas une contrainte majeure pour les importations commerciales en provenance d�Afrique du Sud.

N�anmoins, en raison de la baisse de production, les m�nages les plus touch�s et les autres groupes de population vuln�rables pourraient se retrouver � court d�aliments et n�cessiter une aide alimentaire. Une �valuation des besoins est actuellement r�alis�e conjointement par l��quipe sp�ciale de gestion des op�rations en cas de catastrophe et des ONG dans les zones touch�es par la s�cheresse. Cet exercice sera important pour d�terminer plus pr�cis�ment les groupes vuln�rables ayant besoin d'une assistance.

ZAMBIE (5 juin)

La r�colte des c�r�ales secondaires de 2001, principalement de ma�s, est d�j� bien avanc�e. Les perspectives se sont d�grad�es du fait des pluies trop abondantes tomb�es en f�vrier et mars dans la majeure partie du pays, qui ont eu des r�percussions n�fastes sur les rendements et ont provoqu� des inondations localis�es, en particulier le long du Zamb�ze et du Luangwa. En revanche, dans les provinces du sud et de l�ouest, la s�cheresse prolong�e de janvier a �prouv� les cultures de ma�s � leur stade de d�veloppement et provoqu� une baisse des rendements.

D�une mani�re g�n�rale, la production de ma�s, selon les pr�visions pour cette ann�e, devrait �tre de 1,1 million de tonnes, c�est-�-dire inf�rieure de 16 pour cent � la bonne r�colte de 2000, mais � peu pr�s autant que la moyenne des cinq derni�res ann�es. Apr�s avoir �t� autosuffisant en ma�s en 2000/01 (avril/mars), le pays devra �ventuellement importer environ 220 000 tonnes de ma�s pour la campagne 2001-02.

ZIMBABWE* (1er juin)

Une mission FAO/PAM d��valuation des r�coltes et des approvisionnements alimentaires s�est rendue au Zimbabwe du 25 avril au 11 mai 2001 afin d��valuer la production de c�r�ales et de l�gumes secs de la saison principale, d��tablir des pr�visions concernant la production de la saison d�hiver 2001-02 et de d�terminer les besoins d'importations alimentaires.

La mission a constat� que, comme l�ann�e pr�c�dente, la saison des pluies de 2000/01 �tait g�n�ralement favorable dans les provinces du nord du pays, qui produisent normalement pr�s de 70 pour cent de la r�colte c�r�ali�re nationale. Mais les pluies ont �t� tardives et en dessous des valeurs normales dans le sud et l�est du pays. Une s�cheresse a touch� en janvier la majeure partie du pays, suivie de pluies incessantes et largement r�pandues en f�vrier et mars, provoquant localement des inondations.

La superficie sous c�r�ales secondaires pour la campagne principale 2000/01 a �t� r�duite de 15 pour cent par rapport � l�ann�e pr�c�dente. Les emblavures de ma�s dans le secteur o� l�on pratique l�agriculture commerciale � grande �chelle ont �t� r�duites de plus de moiti� en raison essentiellement des acquisitions de terres. Le secteur de la production artisanale, y compris les zones recolonis�es, n�a pas compens� cette r�duction de la superficie des cultures de ma�s. Une partie de la r�duction de la superficie globale sous ma�s a �t� compens�e par une extension de la superficie utilis�e pour les cultures de soya, d'arachide, de tournesol et de paprika.

La mission a estim� � 1,57 million de tonnes la r�colte c�r�ali�re nationale pour la principale campagne de 2000/01, contre 2,15 millions de tonnes en 1999-00, soit une r�duction de 27 pour cent. La production de ma�s, qui repr�sente plus de 90 pour cent de la production c�r�ali�re globale, a �t� estim�e � 1,47 million de tonnes.

L��tat du b�tail est g�n�ralement bon dans le secteur de l��levage commercial � grande �chelle, alors que dans le secteur des petits �leveurs, il varie entre acceptable et bon. Cependant, des d�c�s d�animaux dus aux maladies transmises par les tiques ont �t� signal�s dans certaines zones communales. L��tat des p�turages et les disponibilit�s en eau �taient dans l�ensemble satisfaisants dans la plupart des provinces.

Sur la base des pr�visions de production, les besoins d'importations sont estim�s � 579 000 tonnes. �tant donn� la baisse substantielle de la production d�or et de la r�colte de tabac, et compte tenu du fait qu�une partie importante des revenus attendus en devises est d�j� pr�-engag�e pour les importations de p�trole et d�autres sources d��nergie ainsi que pour le service de la dette international la capacit� du gouvernement � importer du ma�s est extr�mement limit�e. M�me si le d�ficit de bl� et de riz, qui s��l�ve � 132 000 tonnes, devait �tre couvert par les importations commerciales des commer�ants priv�s qui se seraient procur�s des devises sur le march� parall�le, il reste un d�ficit net d�environ 447 000 tonnes de ma�s, qui devra �tre couvert par les importations ou par pr�l�vement sur les stocks. Compte tenu de l�actuelle situation �conomique et de l�ins�curit� alimentaire dans plusieurs r�gions du pays, un pr�l�vement majeur sur les stocks ne saurait �tre conseill�. Le pays a besoin de tenir des stocks de c�r�ales suffisants pour maintenir le niveau et la stabilit� de l�offre afin d�emp�cher une flamb�e des prix, ces derniers devant rester abordables pour les populations rurales et urbaines.

La distribution gratuite d'aide alimentaire n'est pas une option conseill�e. On pourrait en revanche envisager une aide alimentaire bilat�rale li�e � des programmes pour contribuer � approvisionner les zones d�ficitaires, tant urbaines que rurales, � des prix abordables.

ASIE

AFGHANISTAN* (12 juin)

Le pays traverse une grave crise alimentaire � la suite d�une production vivri�re inf�rieure � la moyenne pour la troisi�me ann�e cons�cutive, cons�quence de la s�cheresse, des troubles int�rieurs continus et d�un hiver tr�s rude. Une mission FAO/PAM d��valuation des r�coltes et des disponibilit�s alimentaires qui s�est rendue dans le pays en mai 2001 a sorti son rapport le 8 juin.

La mission a constat� que les cultures pluviales (bl� et orge) n�avaient pratiquement rien donn�, � l�exception de quelques zones limit�es dans diff�rentes r�gions. La production non irrigu�e de bl� en 2001 �tait, selon les estimations, inf�rieure d�environ 40 pour cent � celle de l�ann�e derni�re, qui �tait d�j� extr�mement maigre. Comme celle de 2000, La production c�r�ali�re irrigu�e de 2001 a �galement beaucoup souffert de la s�cheresse. Cependant, �tant donn� que les pr�cipitations ont �t� l�g�rement sup�rieures dans certaines r�gions et que des terres et de l�eau d�irrigation utilis�es pour la culture du pavot ont �t� reconverties � la culture de bl�, la production de bl� sur terres irrigu�es de 2001 devrait, selon les estimations, �tre sup�rieure d�environ 14 pour cent � celle de 2000, mais inf�rieure d�environ 24 pour cent � celle de 1999. La production de c�r�ales secondaires (riz, ma�s, orge) serait sup�rieure d�environ 24 pour cent � la production extr�mement faible de l�ann�e derni�re, mais resterait inf�rieure d�environ 42 pour cent � celle de 1999. La mission a donc estim� � 2,03 millions de tonnes la production c�r�ali�re globale, soit 12 pour cent de plus qu�en 2000, mais 37 pour cent de moins qu'en 1999. De ce fait, les besoins en importations c�r�ali�res pour la campagne commerciale 2001-02 (juillet/juin) a �t� estim�e � environ 2,2 millions de tonnes, soit l�g�rement moins que le niveau record de l�ann�e derni�re, � savoir 2,3 millions de tonnes, mais environ deux fois le volume de 1999, qui �tait de 1,1 million de tonnes.

Du fait de la perte des Talibans, cons�cutive � l�abandon des cultures de pavot pour cette ann�e et � l�aggravation des probl�mes �conomiques touchant commer�ants et consommateurs, la capacit� d�importation commerciale de l�Afghanistan a continu� � d�cliner cette ann�e par rapport � l�ann�e derni�re. N�anmoins, on estime g�n�reusement � 760 000 tonnes les importations commerciales de c�r�ales, soit 25 pour cent de plus que l�estimation de l�ann�e derni�re, ce qui laisse un d�ficit de 1,4 million de tonnes. Les besoins en aide alimentaire d�urgence sont �valu�s par le PAM � 386 000 tonnes, ce qui laisse un d�ficit de plus de 1 million de tonnes. Un d�ficit de cette ampleur, conjugu� � une forte �rosion du pouvoir d�achat de la population pourrait, s�il n��tait pas couvert, avoir des cons�quences d�sastreuses.

Des millions d�Afghans de toutes cat�gories � s�dentaires, transhumants et nomades � n'ont gu�re acc�s aux produits alimentaires vendus sur les march�s en raison des probl�mes de pouvoir d�achat, et leur acc�s aux aliments par la production autonome a �t� gravement compromis par la s�cheresse et par la d�t�rioration des infrastructures d�irrigation et par la capacit� amoindrie des agriculteurs � acc�der aux intrants n�cessaires. Leur pouvoir d�achat a �t� s�rieusement �rod� par les facteurs suivants: manque de possibilit�s d�emplois dans l�agriculture et hors de ce secteur; abandon de la culture du pavot et baisse de production des autres cultures de rapport telles que les oignons, les patates, les amandes et les abricots; r�duction du cheptel ainsi que baisse des prix du b�tail. Les populations rurales pauvres sont donc prises dans le cercle vicieux de l�appauvrissement et de l�endettement rural. L�emprunt rural consenti par ceux qui ont encore les moyens est accord� � des taux d�int�r�t tr�s �lev�s. La mission a �t� t�moin d�exemples o� l�emprunteur devait payer 50 pour cent d�int�r�ts en deux mois. Le remboursement du capital et des int�r�ts appauvrit les emprunteurs d�ann�e en ann�e, jusqu�� ce qu�ils restent finalement sans ressources.

La situation g�n�rale est tr�s grave, la famine mena�ant des millions d�Afghans, dont la plupart ont �puis� l�essentiel de leurs moyens d�adaptation, en sorte qu�il ne leur reste d�autre alternative que de quitter leur foyer et de rejoindre les rangs des personnes d�plac�es ou r�fugi�es. Cette situation alarmante continuera de se d�t�riorer � mesure que l�on avancera dans la campagne commerciale 2001-02. Lors de la travers�e du pays, la mission a observ� un grand nombre d�indices pr�curseurs de famine tels que les rations alimentaires consid�rablement r�duites, l�effondrement du pouvoir d�achat, le b�tail d�cim�, l��puisement g�n�ral des avoirs personnel, la flamb�e des prix des c�r�ales vivri�res, la croissance rapide du nombre d�indigents et le grossissement constant des flots de personnes d�plac�es ou r�fugi�es. La n�cessit� de "sauver la vie" en Afghanistan est une question qui se posera cette ann�e en des termes plus critiques encore que l�ann�e derni�re.

ARABIE SAOUDITE (25 mai)

La production de bl� en 2000/01 devrait se monter � 1,8 million de tonnes, soit un peu plus que l'an dernier. Les importations de c�r�ales en 2000/01 (juillet/juin) devraient, selon les pr�visions actuelles, repr�senter 6,9 millions de tonnes. L'Arabie saoudite est le premier importateur mondial d'orge, repr�sentant pr�s du tiers du commerce mondial de ce produit.

ARM�NIE* (24 mai)

Les perspectives pour les r�coltes de c�r�ales de 2001 se sont am�lior�es apr�s les pluies d�avril et mai, sup�rieures � la moyenne, qui ont permis d�humidifier les sols et de remplir les r�servoirs d�irrigation. Cependant, les pr�cipitations cumul�es pour la campagne agricole de 2000/01 restent, dans plusieurs endroits, inf�rieures au niveau normal, et il importe au plus au point que les pluies tombent r�guli�rement au cours du mois prochain pour assurer de bonnes r�colte de c�r�ales. Les images satellites indiquent que le d�veloppement g�n�ral de la biomasse se fait nettement mieux que l'an dernier � la m�me �poque. Il reste, selon les premi�res indications, que la p�nurie de semences apr�s la r�colte de c�r�ales 2000 (225 000 tonnes) r�duite par la s�cheresse a entra�n� une r�duction d�environ 34 pour cent de la surface ensemenc�e en bl� d�hiver, qui est de 65 000 hectares. On esp�re accro�tre les emblavures des c�r�ales de printemps et les porter � 108 000 hectares; l�objectif total d'emblavures de printemps �tant de 197 000 hectares, dont 33 millions d�hectares de pommes de terre (2000: 34 millions d�hectares) et 21 000 hectares de l�gumes.

Malgr� la r�duction des semis de bl� d�hiver, la r�colte de grains (c�r�ales et l�gumes secs) de 2001 pourrait d�passer les 220 000 tonnes initialement pr�vues par la FAO. Cependant, compte tenu du d�ficit des pr�cipitations hivernales, les r�sultats d�finitifs et la situation en termes de s�curit� alimentaire pour l�ann�e prochaine, d�pendront essentiellement des pluies, qui devront tomber r�guli�rement pendant toute la saison de culture, non seulement pour les c�r�ales, mais aussi pour les cultures de base. Selon certaines indications, le pays pourrait se voir oblig� d�importer jusqu�� 400 000 tonnes de c�r�ales en 2000/01, et une quantit� similaire sera probablement n�cessaire en 2000-02.

Les donn�es d�enqu�te indiquent que jusqu�� 68 pour cent de la population sont sans ressources, dans l�indigence ou proches du seuil de pauvret� et que 55 pour cent de la population vivent soit dans la pauvret� soit dans l�indigence. On entend par "m�nages pauvres" des m�nages dont le niveau de consommation par habitant est inf�rieur au seuil de pauvret� (assortiment minimum de produits alimentaires et de biens de consommation), ces deux postes �tant fix�s, pour le premier, � 11 735 drams (21,5 dollars E-U) et, pour le second, � 7 194 drams par mois. Trente-deux pour cent de la population vivent dans la pauvret� et pr�s de 23 pour cent dans l�indigence;les chiffres correspondants pour les m�nages sont 30 pour cent et 19 pour cent, respectivement. Par ailleurs, certains m�nages sont consid�r�s comme des m�nages pauvres en puissance, leurs revenus se situant dans la fourchette comprise entre 12 000 et 12 500 drams, ne d�passant que de tr�s peu le seuil de pauvret�. En cons�quence, environ 68 pour cent de la population pourrait avoir besoin de programmes d�aide sociale. L��tude a �galement constat� que le niveau r�el de ch�mage �tait de 27,3 pour cent. Le salaire mensuel moyen est de 20 157 drams, soit moins de deux fois le seuil de pauvret�, et pr�s de 17 pour cent de la population active gagne trop peu pour assurer un revenu sup�rieur au seuil d'alimentation. Les salaires ne constituent toutefois pas la principale source de revenus mon�taires: ils n�en repr�sentent que 24,6 pour cent alors que la vente de produits agricoles en assurent 32,1 pour cent, le travail ind�pendant, 10,6 pour cent, et les retraites et les allocations de l'�tat, 9,3 pour cent. Environ 19,3 pour cent des revenus proviennent de virements effectu�s par des membres de la famille, dont 12,8 pour cent de parents vivant � l��tranger (ce poste repr�sente � lui seul plus que les retraites et les allocations d'�tat). La privatisation a une incidence limit�e sur les sources de revenus: seulement 0,1 pour cent est li� � la propri�t� (baux, int�r�ts, dividendes, etc.). La r�partition des revenus est tr�s in�gale. Les revenus des plus riches (20 pour cent de la population) sont 32,2 fois plus �lev�s que ceux des plus pauvres (�galement 20 pour cent de la population). L��tude a en outre confirm� qu�au moins 620 000 Arm�niens (et peut-�tre m�me 1 million), sur une population globale officiellement estim�e � 3,8 millions, vivent actuellement � l��tranger � la recherche d�autres sources de revenus. La majorit� de ces personnes sont en �ge de travailler et les deux tiers sont des hommes.

Les probl�mes politiques, �conomiques et sociaux qui affaiblissent le pays depuis dix ans se traduisent par un ch�mage, un sous-emploi et une ins�curit� alimentaire consid�rables. La malnutrition chronique touche pr�s de 14 � 32 pour cent des enfants entre 3 et 59 mois, avec une moyenne de 22 pour cent. Ces niveaux sont consid�r�s comme modestes mais montrent pour les deux derni�res ann�es une tendance � la hausse. Le PAM a fourni des secours alimentaires d�urgence � environ 300 000 paysans pratiquant l'agriculture de subsistance. Cette op�ration d�urgence sera pleinement int�gr�e dans l�intervention prolong�e de secours et de redressement (IPSR) qui d�butera en juillet 2001 et fournira 66 000 tonnes de vivres � environ 280 000 personnes victimes de la s�cheresse. Le PAM, d�ici le milieu de 2003, aura distribu� plus de 68 000 tonnes de produits de base dans le cadre de l�Op�ration d'urgence et de l�IPSR.

AZERBA�DJAN (24 mai)

Les faibles r�serves d�eau d�irrigation, cons�quence de la s�cheresse de l�ann�e derni�re et des derni�res pr�cipitations hivernales, inf�rieures � la normale dans les bassins hydrographiques, rendent incertaines les perspectives des r�coltes de c�r�ales de 2001. Cependant, les pluies du printemps ont �t� bonnes et les images satellites montrent que le d�veloppement de la biomasse se fait mieux cette ann�e que l'an dernier � la m�me �poque dans les vall�es, mais moins bien dans les zones littorales. En 2000, la production c�r�ali�re a augment� d�un tiers gr�ce � l�extension des emblavures de bl� d�hiver et aux meilleurs rendements, car cette r�colte, rentr�e en juin/juillet, a �t� moins touch�e par la s�cheresse. Les travaux effectu�s d�urgence cet hiver (approfondissement des canaux d�irrigation, etc.) pourraient contribuer � maintenir les niveaux de production des cultures de rapport. Les superficies de c�r�ales d�hiver ont encore progress�, pour s��tablir � 650 000 hectares, dont 523 000 hectares de bl�, et l�extension pr�vue des semis de c�r�ales de printemps, qui porterait les emblavures globales � 712 000 hectares, pourrait entra�ner un accroissement de la r�cole c�r�ali�re de 2001 qui s��tablirait � environ 1,6 million de tonnes, contre 1,5 million de tonnes en 2000, en supposant des conditions de croissance normales jusqu�� ce que la r�colte soit enti�rement rentr�e.

Malgr� les bonnes r�coltes pr�vues apr�s la production largement au-dessus de la moyenne en 2000, les besoins d'importations c�r�ali�res devraient rester � peu pr�s stables, autour de 700 000 tonnes, dans la mesure notamment o� les zones urbaines sont approvisionn�es essentiellement par les importations. En outre, les besoins en c�r�ales fourrag�res devraient augmenter, en raison de l�accroissement du b�tail et du fait que les agriculteurs sont confront�s � la concurrence des importations sur le march� des c�r�ales vivri�res. L�essentiel des besoins d�importations c�r�ali�res sera couvert par voie commerciale, mais les groupes vuln�rables, y compris les personnes d�plac�es � l�int�rieur du pays, ont encore besoin d�une aide alimentaire. Le PAM continue de soutenir 485 000 b�n�ficiaires dans le cadre de l�intervention prolong�e (triennale) de secours et de redressement (IPSR) qui a commenc� en juillet 1999. Le volume total de vivres engag�s pendant la dur�e du projet repr�sente 47 880 tonnes d�aide alimentaire.

BANGLADESH (18 mai)

Les grandes temp�tes et tornades tropicales qui ont eu lieu de la fin avril, jusqu�� la fin mai, ont fait un certain nombre de morts et provoqu� des d�g�ts aux biens et aux infrastructures. Aucun dommage aux cultures de riz n�a �t� signal�.

Les averses d�avril pr�c�dant la mousson ont relev� l�humidit� des sols pour les semis de riz aus, la plus petite des trois campagnes du pays. Les r�coltes de riz boro sont en cours. En supposant des rendements moyens, l�objectif concernant la r�colte de riz boro pour 2000/01 a �t� fix� � 11,2 millions de tonnes (riz usin�), soit environ 200 000 tonnes de plus que l�ann�e d�avant, ce qui porterait la production globale de paddy � 35,6 millions de tonnes, soit 100 000 tonnes de plus que la r�colte record de l�ann�e derni�re. Les stocks de c�r�ales de l'�tat � la fin du mois de mai �taient de 1 million de tonnes, soit 9 pour cent de moins que le niveau correspondant de l�ann�e derni�re.

CAMBODGE (25 mai)

Les bonnes conditions m�t�orologiques ont favoris� la r�colte de riz de la campagne secondaire s�che, qui touche maintenant � sa fin. La production de cette r�colte devrait d�passer les 735 000 tonnes pr�vues au d�but de l�ann�e gr�ce � une extension des emblavures. Les r�cents rapports indiquent que la superficie sous riz de saison s�che a �t� accrue et doit avoisiner les 260 000 hectares, soit 4 pour cent de plus que l�ann�e derni�re et 50 000 hectares de plus que la moyenne des 10 derni�res ann�es. Les semis de riz de la principale campagne humide devraient commencer avec l�arriv�e des pluies de mousson en juin. La r�colte principale repr�sente environ 80 pour cent de la production totale de riz, le reste provenant de la seconde r�colte (saison s�che). En admettant des conditions de croissance normales, les perspectives, selon les premiers indices, seraient favorables pour la r�colte globale de riz de 2001.

Malgr� la situation globalement satisfaisante sur le plan des disponibilit�s alimentaires, les r�percussions des graves inondations de septembre dernier sont encore ressenties par les communaut�s touch�es, qui ont encore besoin d�une aide alimentaire.

CHINE (19 juin)

Des conditions m�t�orologiques extr�mes apportent la s�cheresse dans le nord et des inondations dans le sud de la Chine. Dans le nord, le nord-est et dans des zones du nord-ouest et du sud-ouest, dans le Xinjiang nord, la P�ninsule de Shandong, la province de Hubei et le nord de la province de Jiangsu, les pr�cipitations ont diminu� de 50 pour cent pour passer � 90 pour cent en dessous du niveau normal depuis le mois de f�vrier de cette ann�e. Les conditions de s�cheresse touchent aussi Beijing, Tianjin, Chongquing, Hebei, Shangxi, Liaoning, Heilongjiang, Henan, Shangdong, Jiangsu, Sichuan, Guizhou, Yunnan, Gansu, Sha�anxi, Qinghai, la province de Mongolie int�rieure, Ningzia et Xinjiang. Selon des sources officielles, plus de 20 millions d�hectares de cultures sont touch�s. La r�colte devrait retomber � 13 millions d�hectares, et il se peut que rien ne soit r�colt� sur 800 000 hectares de cultures. En outre, 4 millions d�hectares de terres n�ont pas �t� cultiv�s pour cause de p�nurie d�eau. On signale aussi que 20 millions de personnes et 15 millions d�animaux ne sont pas approvisionn�s en eau, ce qui pose un probl�me critique dans les villes de la partie m�ridionale du nord, ainsi que dans le nord-est et dans la p�ninsule de Shangdong. On rapporte que les criquets sont apparus dans certaines r�gions, mena�ant les cultures qui ont surv�cu et sont sur le point de parvenir � maturit�. La baisse des r�coltes d��t� est confirm�e dans le Sichuan, le Chongqing, le Henan et le Jiangsu. La s�cheresse aurait touch�, semble-t-il, de vastes zones ensemenc�es en bl� d�hiver. Plusieurs jours de pluies abondantes � la mi-juin ont soulag� certaines r�gions touch�es par la s�cheresse, et l�on rapporte que les agriculteurs ont commenc� � refaire les semis dans les champs endommag�s, mais selon les m�t�orologues, la s�cheresse pourrait persister.

� l�inverse des provinces du nord expos�es � la s�cheresse, les inondations survenues dans le sud au d�but de juin ont s�rieusement frapp� les provinces de Guandong, Guangxi, Hunan, Hubei, Sichuan et d�autres. Selon les sources officielles, en plus de toucher directement 17 millions de personnes sur les 27 millions de personnes vivant dans les zones inond�es, les inondations ont fait des milliers de morts, entra�n� l��vacuation d�environ 140 000 personnes et endommag� les biens. On estime � 1,7 million d�hectares la superficie cultiv�e touch�e, et la r�colte pourrait �tre r�duite sur 1,2 million d�hectares. Les r�percussions des inondations sur les semis de riz tardif et les r�coltes de riz pr�coce, qui repr�sentent ensemble environ 43 pour cent de la production globale de riz et sont actuellement rentr�es dans le sud, ne sont pas encore connues. Des glissements de terrain et inondations plus localis�s, aggrav�s par les pluies saisonni�res de la mi-juin, ont fait au moins 100 morts dans d�autres provinces du sud.

CHYPRE (25 mai)

Les perspectives des r�coltes de bl� et d�orge de 2001, actuellement en cours, se situent � peu pr�s dans la moyenne. Les emblavures totales �taient d�environ 61 000 hectares, comme l�ann�e pr�c�dente. La production de c�r�ales en 2000, compos�e essentiellement d�orge, est estim�e � 101 000 tonnes, soit 1 pour cent en dessous de la moyenne pour les cinq derni�res ann�es.

Les pr�visions concernant les importations de bl� en 2000/01 (mai/avril) s��tablissent � 100 000 tonnes, et celles concernant les importations globales d�orge et de ma�s sont estim�es � 540 000 tonnes, c�est-�-dire que leur niveau resterait inchang� par rapport � l�ann�e derni�re.

COR�E, R�PUBLIQUE DE (13 juin)

On rapporte que le pays subit actuellement la plus grande s�cheresse enregistr�e depuis pr�s d'un si�cle. Les r�gions du centre ont �t� les plus durement touch�es, les pr�cipitations des trois derniers mois se situant � 10 pour cent de la moyenne annuelle. La s�cheresse aurait, selon certains rapports, affect� le repiquage du riz, qui a commenc� en mai. A ce jour, les pluies ne repr�sentent que 30 pour cent seulement de la moyenne dans certaines zones rizicoles. Le gouvernement estime qu�environ 4 500 hectares de rizi�res n�ont pas �t� ensemenc�s et que, par ailleurs, 8 000 hectares ont �t� touch�s par la p�nurie d�eau. On signale que les r�servoirs d�irrigation sont � sec. Les prix des l�gumes ont fortement augment� dans les grandes villes. On estime que 10 pour cent des cultures de cette ann�e seront endommag�s par la s�cheresse.

COR�E, R�PUBLIQUE POPULAIRE D�MOCRATIQUE DE * (25 mai)

Apr�s l�hiver le plus froid enregistr� depuis des dizaines d�ann�es, le pays subit maintenant une grande s�cheresse de printemps. Les perspectives de r�coltes et de disponibilit�s alimentaires pour cette ann�e sont tr�s pr�occupantes.

Une visite interinstitutions effectu�e sur le terrain dans la principale province productrice de Nord-Hwanghae a permis de confirmer les d�g�ts consid�rables caus�s � deux r�coltes non irrigu�es successives, encore que les cultures irrigu�es soient en bon �tat. Les plants de pommes de terre sur des champs non irrigu�s des basses terres �taient sous-d�velopp�s et environ un tiers des champs montrait des signes de stress hydrique. Alors que le repiquage du riz dans les champs irrigu�s se faisait normalement, le manque de pluies a s�rieusement retard� la transplantation du ma�s. On rapporte que les nappes souterraines �taient basses, que les puits �taient en voie d�ass�chement et que les disponibilit�s en eau des m�nages avaient de ce fait diminu�. Une mission FAO/PAM d��valuation des r�coltes et des approvisionnements alimentaires doit se rendre dans ce pays entre le 23 juin et le 3 juillet 2001 afin d�examiner l��tat des disponibilit�s alimentaires et d��valuer les perspectives de r�coltes pr�coces.

La mission FAO/PAM d��valuation des r�coltes et des approvisionnements alimentaires qui a �t� effectu�e en novembre 2000 a estim� � 1,87 million de tonnes les besoins en importations c�r�ali�res, dont 200 000 tonnes devraient �tre couvertes par les importations commerciales, 810 000 tonnes par les contributions annonc�es au titre de l�aide alimentaire fournie par le PAM, et 500 000 tonnes par les importations bilat�rales � des conditions de faveur.

G�ORGIE* (31 mai)

Les perpectives de r�coltes pour 2001 se sont am�lior�es avec les pluies b�n�fiques du printemps. Les images satellites montrent un d�veloppement v�g�tatif satisfaisant, mais moins dense que l�ann�e derni�re dans les zones septentrionales du nord de l�Oss�tie jusqu�� Shida Kartli, Mtianeti � Khaketi. C�est peut-�tre imputable � une r�duction des semis de bl� d�hiver ou aux semis tardifs. Comme les pr�cipitations d�hiver ont �t� encore bien inf�rieures � la moyenne, les r�sultats d�finitifs de la r�colte d�pendront essentiellement de la r�gularit� des pluies dans les mois � venir. Selon certains rapports, la superficie de bl� d�hiver ne serait peut-�tre pas aussi r�duite qu�initialement indiqu�. Cependant, les semis ont �t� retard�s dans nombreuses zones, et de nombreux agriculteurs ont d� employer toutes les semences qu�ils ont pu trouver. Il faut esp�rer qu�ils en trouveront suffisamment pour �tendre au printemps les plantations de pommes de terre et les semis de ma�s afin de compenser toute r�duction �ventuelle de la production de bl�.

Si les conditions m�t�orologiques le permettent, la r�colte de bl� de 2001 devrait se r�tablir par rapport au niveau de 89 000 tonnes de l�ann�e derni�re, cons�quence de la s�cheresse, pour s��tablir cette fois-ci � environ 200 000 tonnes. De m�me, la production de ma�s pourrait cro�tre d�un tiers, en sorte que la production c�r�ali�re globale serait sup�rieure de 58 pour cent � celle de l�ann�e derni�re, �tablie � 0,6 million de tonnes. Cependant, la production c�r�ali�re globale devrait quand m�me rester en dessous de la moyenne des cinq derni�res ann�es.

L�importance du commerce informel est telle qu�il est tr�s difficile de contr�ler le niveau r�el de la consommation c�r�ali�re. Compte tenu des besoins pour la consommation c�r�ali�re nationale (c�r�ales vivri�res, c�r�ales fourrag�res, semences, pertes), �tablis � 1,1 million de tonnes en 2001-02, les besoins d'importations c�r�ali�res de la G�orgie sont estim�s � environ 500 000 tonnes, constitu�es en majeure partie de bl�. Le volume des importations r�elles est difficile � �valuer, mais selon certaines indications, le pays aurait import� plus que cela en 2000/01. Par rapport aux besoins estimatifs en aide alimentaire pour la campagne de commercialisation 2000/01, � savoir 311 000 tonnes, 810 000 tonnes seulement ont �t� enregistr�es � ce jour.

Le PAM a lanc� un appel l�an dernier pour r�unir environ 60 000 tonnes de vivres afin de couvrir les besoins de base de 696 000 personnes particuli�rement �prouv�es par la s�cheresse jusqu�� la prochaine r�colte, soit pendant huit mois (de novembre � juin). La r�ponse � �t� lente et limit�e; les premi�res exp�ditions de produits alimentaires ne sont parvenues en G�orgie qu�en janvier. Les premi�res distributions ont commenc� tardivement en f�vrier. Faute de ressources, seule la moiti� de la ration initiale a �t� distribu�e pendant ce premier cycle de distribution. Au total, 516 750 b�n�ficiaires (nombre r�vis� suivant les recommandations d�une enqu�te sur l��conomie vivri�re des m�nages, entreprise en novembre 2000) ont re�u 6 802 tonnes de vivres assortis (6 199 tonnes de farine de bl�, 305 tonnes d�huile v�g�tale, 298 tonnes de haricots). Depuis le d�but du mois de mai, une seconde s�rie de distribution est en cours. A ce jour, 327 329 b�n�ficiaires ont re�u 4 139 tonnes de vivres. A la mi-juin, les annonces de contributions couvraient 65 pour cent du volume total demand� (42 500 tonnes contre les 66 000 tonnes de l�appel).

INDE (16 mai)

La r�colte de bl� est en cours et les semis de c�r�ales secondaires et de riz kharif pour la r�colte de septembre/novembre ont aussi commenc�. D�apr�s le D�partement m�t�orologique indien, les pluies de mousson dans le sud-ouest devraient �tre normales en 2001. Les pr�cipitations cumul�es pour la p�riode allant du 1er mars au 16 mai 2001 seraient, semble-t-il, normales dans les �tats du Rajasthan, du Madhya Pradesh, du Chattisgarh et de l�Orissa. Toutefois, les chutes de pluies sur les r�gions de Gujarat, Saurastra et Kutch sont rest�es tr�s d�ficitaires. Dans des conditions normales, la saison de la mousson commence d�but juin et se poursuit jusqu�en septembre.

Le d�ficit de pluies dans les �tats du Rajasthan, du Gujarat et du Madhya Pradesh ont eu pour cons�quence une r�duction de la superficie ensemenc�e en bl�, l�gumes secs et ol�agineux. On signale que de mauvaises conditions m�t�orologiques ont affect� la r�colte des r�gions d�Haryana et du Pundjab, qui sont le grenier � bl� du pays. En cons�quence, la production de 2001-02 a �t� ramen�e � 68,5 millions de tonnes, soit 7 millions de tonnes de moins que la r�colte record de l�ann�e derni�re.

Les stocks de c�r�ales vivri�res sont si abondants que les installations d�entreposage sont satur�es et le gouvernement aurait, selon certains rapports, autoris� quelques exportations de bl� et de riz pour r�duire la pression sur les installations de stockage.

INDON�SIE* (28 mai)

Les pluies saisonni�res ont profit� aux semis et au d�veloppement des cultures de saison s�che, qui ont d�but� en mai. Les semis de riz secondaire sont en cours � Sulawasi et devraient commencer � Sumatra pour la r�colte de juillet/octobre. La production de paddy en 2001 devrait atteindre 50 millions de tonnes et donc accuser une baisse par rapport aux 51,1 millions de tonnes de l�an dernier.

Dans l�ensemble, apr�s la crise �conomique de 1997-98, aggrav�e par les mauvais r�sultats agricoles dus � la s�cheresse provoqu�e par le ph�nom�ne El Ni�o, la situation alimentaire g�n�rale du pays continue � se stabiliser. Gr�ce aux performances de la production nationale et � l�abondance des stocks, l�Indon�sie, premier importateur mondial de riz, a annonc� qu�elle n�importerait pas de riz en 2001. Toutefois, la situation alimentaire et humanitaire demeure pr�occupante dans certaines r�gions du pays touch�es par des troubles int�rieurs violents et prolong�s.

IRAN, R�PUBLIQUE ISLAMIQUE D' (18 mai)

Trois ann�es successives de s�cheresse ont gravement nui � l�agriculture et � l��levage. La s�cheresse de l�ann�e derni�re, la pire depuis 1964, a touch�, selon les estimations, 37 millions de personnes, soit plus de 50 pour cent de la population. La production de bl� de 2000 a donc fl�chi, s��tablissant � environ 8 millions de tonnes, soit 700 000 tonnes de moins que le volume de 1999, d�j� r�duit par la s�cheresse, et pr�s de 2 millions de tonnes de moins que la moyenne quinquennale. En raison du faible niveau de la production c�r�ali�re les importations seront sensiblement plus importantes cette ann�e. Outre les c�r�ales, les perspectives ne sont pas favorables pour l��levage dont d�pendent de larges couches de populations. On s�attend � un impact s�rieux de la s�cheresse sur des secteurs vuln�rables de la population, notamment dans les zones rurales o� les autres sources de revenus sont limit�es.

Une mission de la FAO qui s�est rendue dans le pays fin avril a confirm� que la s�cheresse continuait de s�vir un peu partout. Les pluies d�hiver/printemps ont �t� tr�s insuffisantes, et 20 des 28 provinces ont souffert d�un d�ficit de pr�cipitations. La pluviom�trie dans les r�gions de Bandar Tukman, Kurdhui, Guimishan et Banawa n'�tait que de 60 � 70 pour cent de celle de l�ann�e pass�e, qui �tait pourtant une ann�e de grande s�cheresse. En d�cembre 2000-janvier 2001, le bl� et l'orge ne poussaient que par endroits et leur croissance �tait retard�e dans les zones cultiv�es en sec et dans les champs o� l�irrigation par puits profonds �tait insuffisante. Dans certains champs du Ghomishan et du Banawar, les trois ann�es de s�cheresse cons�cutives 1999-2001 ont aggrav� le probl�me des infiltrations de sel, les cultures �tant �prouv�es par l'effet combin� du manque d�eau et de la salinit�. Sur plusieurs exploitations, la mission a vu des moutons en train de pa�tre dans des champs abandonn�s.

Apr�s une troisi�me ann�e de s�cheresse cons�cutive, les fleuves, dont le Gorgon Rud (observ� par la mission), se sont ass�ch�s, les r�servoirs sont presque vides et les nappes souterraines d�j� basses ont encore baiss� dans les zones les plus touch�es (l�est, le sud et des r�gions du nord). Dans la province du Gulistan, environ 45 000 hectares sur les 65 000 hectares ensemenc�s en bl� et en orge en d�cembre/janvier dernier ont souffert de la s�cheresse.

La mission a �galement indiqu� que la production c�r�ali�re de 2001 serait encore inf�rieure � celle de l�ann�e derni�re, la plus mauvaise des dix derni�res ann�es, � savoir 11,8 millions de tonnes (usin�es). En m�me temps, le cheptel national va � nouveau diminuer du fait de la r�duction et de la baisse de qualit� des p�turages ainsi que de la p�nurie de c�r�ales fourrag�res, de fourrages et de r�sidus de r�colte.

IRAQ* (25 mai)

Les perspectives de la r�colte c�r�ali�re de 2001 restent sombres apr�s deux ann�es cons�cutives de grande s�cheresse et compte tenu des disponibilit�s insuffisantes d�intrants agricoles essentiels. Une mission FAO/PAM/OMS d��valuation des disponibilit�s alimentaires et de la nutrition, effectu�e en mai 2000, a constat� que dans la plupart des zones les plus touch�es du centre et du sud, non seulement les emblavures avaient �t� r�duites, mais aussi 75 pour cent de la superficie de bl� et d'orge avaient �t� gravement endommag�s et utilis�s en majeure partie comme pacage pour le b�tail. Les rendements de c�r�ales ont atteint les niveaux les plus faibles jamais enregistr�s. De ce fait, la production c�r�ali�re totale en 2000, estim�e � 796 000 tonnes, �tait inf�rieure d�environ 47 pour cent au niveau de 1999 et de 64 pour cent � la moyenne quinquennale.

Les importations c�r�ali�res effectu�es dans le cadre de l�op�ration "p�trole-contre-vivres" autoris�e par la R�solution 986 du Conseil de s�curit� ont permis d�am�liorer sensiblement l��tat des disponibilit�s alimentaires. Cependant, on signale encore de longs retards dans l�acheminement des importations alimentaires. En outre, malgr� des accroissements notables de la ration alimentaire depuis l'adoption de la R�solution 986, les taux de malnutrition infantile dans le centre et le sud du pays ne semblent pas s��tre am�lior�s de mani�re sensible, et les probl�mes nutritionnels sont toujours aussi graves et r�pandus. Les rations alimentaires existantes ne constituent pas un apport nutritionnel suffisant et ne permettent pas une alimentation suffisamment vari�e; elles se caract�risent par un d�ficit de l�gumes, de fruits et d�aliments d�origine animale; il en r�sulte des carences en oligo-�l�ments.

ISRA�L (25 mai)

Les r�coltes de bl� et d�orge de 2001, actuellement cours, s'annoncent bonnes, gr�ce aux pluies b�n�fiques tomb�es pendant la campagne. La production nationale de bl� dans les ann�es normales couvre moins d�un cinqui�me des besoins totaux, le reste �tant import� par voie commerciale.

La production de bl� en 2000 a �t� estim�e � 80 000 tonnes, soit plus du double de celle de l�ann�e pr�c�dente, r�duite par la s�cheresse, mais moins que la moyenne. Les pr�visions concernant les importations c�r�ali�res en 2000/01 (juillet/juin) s��tablissent � 2,9 millions de tonnes.

JAPON (26 mai)

Les semis de riz de 2001 pour la moisson d�octobre, ont commenc� en mai dans des conditions m�t�orologiques normales. On pr�voit une baisse de la production, les semis continuant de diminuer se r�duire dans le cadre du programme d�ajustement des superficies sous riz, mis en �uvre par le gouvernement.

JORDANIE (25 mai)

La moisson des cultures de bl� et d�orge de 2001 est en cours. Les perspectives sont mauvaises � cause d�une s�cheresse prolong�e qui a retard� les semis et de temp�ratures anormalement �lev�es, � savoir 10 degr�s environ au-dessus de la moyenne. Les r�centes pr�visions indiquent un niveau global de production de bl� et d�orge d�environ 45 000 tonnes, chiffre � peu pr�s similaire au niveau m�diocre de l�an dernier et inf�rieur de 40 pour cent � la moyenne des cinq derni�res ann�es. C�est la troisi�me ann�e cons�cutive que la production c�r�ali�re est en dessous de la moyenne � cause de la s�cheresse. Le secteur de l��levage a aussi �t� durement touch�, plus particuli�rement les �leveurs d�ovins.

KAZAKHSTAN (31 mai)

Les semis de printemps sont bien avanc�s et progressent plus rapidement que l�ann�e derni�re. Les bonnes chutes de neige de cet hiver ont constitu� d�abondantes r�serves d�humidit� des sols. Si les conditions m�t�orologiques sont favorables dans la majeure partie du pays, le pays devrait atteindre l�objectif qu�il s��tait fix� pour sa production c�r�ali�re, � savoir 11,7 millions de tonnes (2000: 11,6 millions de tonnes), dont 9,2 millions de tonnes de bl�. Des mesures limit�es ont �t� prises pour lutter contre les infestations acridiennes qui ont menac� les cultures les deux ann�es pr�c�dentes.

Cette ann�e, les c�r�ales de printemps devraient �tre sem�es sur 11,5 millions d�hectares, produisant 11,2 millions de tonnes, chiffre similaire � celui de l�an pass�. Si les pr�visions pour 2001 se v�rifient, des exportations c�r�ali�res repr�sentant un volume d�environ 4,7 millions de tonnes, principalement du bl� (4,2 millions de tonnes) et d�orge, sont probables en 2001-02. Ce chiffre est proche du volume d�exportations pour l�actuelle campagne de commercialisation qui touche � sa fin.

KIRGHIZISTAN (31 mai)

L�objectif de production c�r�ali�re pour 2001 a �t� fix� � 1,7 million de tonnes. La situation des cultures est globalement satisfaisante, et les semis des c�r�ales de printemps sont pratiquement termin�s. Le d�veloppement de la biomasse est plus avanc� � ce jour qu�il ne l��tait au m�me moment l�an dernier, � l�exception de la r�gion du Osh occidental. � mesure que s��l�ve le niveau du fleuve SyrDarya, qui fournit l�eau d�irrigation � la r�gion d�Asie centrale situ�e dans les montagnes du Kirghizistan, ce pays ne peut �tre touch� autant que ses voisins en aval par le d�ficit de pr�cipitations de cet hiver. Cependant, la demande accrue d��lectricit� pendant les mois d�hiver, induite par les coupures de gaz op�r�es pour cause de dette, a eu pour cons�quence que les eaux cumul�es de cet hiver ont �t� d�tourn�es aux fins de la production hydro�lectrique et que toute la r�gion n�a dispos� en �t� que d�une quantit� r�duite d�eau d�irrigation. L�objectif concernant les emblavures de c�r�ales d�hiver a �t� fix� � 398 000 hectares, dont 67 000 hectares de ma�s. La r�colte de c�r�ales de l�ann�e 2000 est officiellement estim�e � 1,57 million de tonnes, dont 1,04 million de tonnes de bl�. C�est un peu moins que la r�colte de l�ann�e derni�re (1,63 million de tonnes) et que l�objectif fix�, ce qui s�explique par les pertes dues � la s�cheresses et aux neiges pr�coces.

La situation globale des approvisionnements alimentaires demeure satisfaisante et, en fait, le pays exporte des c�r�ales vers les pays voisins que sont le Tadjikistan et l�Afghanistan. Cependant, une importante proportion de la population vit dans la pauvret�, et l�acc�s � une nourriture ad�quate est essentiellement un probl�me de pouvoir d�achat. Le pays importe aussi du bl�, pour satisfaire notamment la demande de bl� de qualit�, en compl�ment de la R�serve de s�curit� de l'�tat (aliment�e par des livraisons d'aide alimentaire), et parce que les voies de communications internes sont en mauvais �tat.

LAOS* (25 mai)

Les pluies pr�c�dant la mousson ont bien pr�par� les terres aux semis de riz de saison s�che qui doivent commencer en juin pour la r�colte de septembre/octobre. En supposant des conditions m�t�orologiques normales, les pr�visions concernant la production de paddy pour 2001 sont �tablies � 2,3 millions de tonnes, un chiffre similaire au niveau de production de l�an dernier. Malgr� quelques am�liorations survenues dans la production vivri�re ces derni�res ann�es, une aide alimentaire cibl�e est encore n�cessaire pour les personnes sinistr�es par les inondations de l�ann�e derni�re.

En septembre 2000, une mission FAO/PAM d��valuation des r�coltes et des approvisionnements alimentaires a constat� que, conform�ment aux priorit�s que le gouvernement a accord�es ces derni�res ann�es, il y a eu une croissance notable de la production de riz, imputable � l�adoption de vari�t�s � haut rendement et � l�extension de la superficie des terres agricoles irrigu�es en saison s�che. En outre, malgr� les inondations survenues au cours de la derni�re saison humide, les chutes de pluies ont �t� globalement satisfaisantes, avec des effets g�n�ralement b�n�fiques sur la production. Sur la base des donn�es officielles concernant la production de la saison s�che en 2000 et des pr�visions officieuses concernant la saison s�che de 2001, la mission a fait des projections concernant la production de riz usin� pour l�actuelle campagne de commercialisation, s��tablissant � 1,28 million de tonnes. Avec l�aide alimentaire fournie dans le cadre de programmes et avec l�aide alimentaire d�urgence couverte par les annonces de contributions, les disponibilit�s totales de riz s��l�veront � environ 1,30 million de tonnes, assez pour couvrir enti�rement les besoins.

LIBAN (25 mai)

La r�colte de bl� pour 2001, actuellement rentr�e, devrait avoisiner 60 000 tonnes, nettement au-dessus du niveau de l�ann�e derni�re. Les pr�visions concernant les importations de bl� en 2000/01 (juillet/juin) s��tablissent � 510 000 tonnes.

MALAISIE (27 mai)

Les semis de riz de la seconde campagne, moissonn� en juillet, sont termin�s. En avril, de tr�s violents orages s�accompagnant de pluies torrentielles se sont fr�quemment abattus sur la P�ninsule, provoquant des inondations soudaines dans de nombreuses r�gions.

Le pays produit normalement environ 2 millions de tonnes de riz chaque ann�e, dont 60 pour cent issus de la campagne principale. Les perspectives de r�colte pour 2001 sont favorables et l�on s�attend � une production de 2,3 millions de tonnes. Normalement, un tiers du riz consomm� dans le pays est import�, alors que le bl� et le ma�s sont presque enti�rement import�s. Pour accro�tre la production, le gouvernement a annonc� diverses strat�gies propres � garantir une production vivri�re durable et � r�duire la d�pendance par rapport aux importations. Parmi ces strat�gies figurent l�am�lioration de l�efficacit� et de la productivit�, l�introduction de zones de production vivri�re, le renforcement des syst�mes de commercialisation et des industries agro-alimentaires, le d�veloppement des infrastructures et des ressources humaines. Les secteurs prioritaires seront le riz, les fruits, les cultures mara�ch�res, la p�che et l��levage de volaille.

MONGOLIE* (20 mai)

Les semis de la principale r�colte de bl�, qui doit avoir lieu en septembre, sont en cours dans les principales r�gions de production. Les effets conjugu�s d'un deuxi�me hiver catastrophique cons�cutif, qui a fait suite � deux s�cheresses successives pendant l'�t�, ainsi que des probl�mes structurels qui caract�risent le secteur agricole pourraient r�duire encore plus la production c�r�ali�re en 2001 et accro�tre la d�pendance � l'�gard de l'aide alimentaire internationale. Une temp�te de neige, en avril, a encore aggrav� la situation difficile dans laquelle vivent souvent les gardiens de troupeaux en d�cimant le b�tail. Des �pid�mies de fi�vre aphteuse et de rage ont �galement caus� la mort d'un grand nombre d'animaux. Selon les estimations officielles, plus de 2 millions de t�tes de b�tail sont morts au 15 avril 2001, soit trois fois plus que l'hiver dernier. Comme plusieurs provinces n'ont pas encore pr�sent� leurs derniers chiffres concernant les pertes subies par les �leveurs, il est probable que ce chiffre pourrait �tre bien plus �lev�. Du fait de l'ampleur de ces pertes, jointes � celles de l'an dernier, nombre d'�leveurs ne peuvent plus troquer leurs animaux contre les aliments suppl�mentaires et autres articles essentiels dont ont besoin leurs familles.

Le syst�me des Nations Unies et le gouvernement ont lanc� en janvier dernier un appel � l'aide internationale, afin de mobiliser 7 millions de dollars en nature et 4,7 millions de dollars en esp�ces pour secourir les populations affect�es dans 73 cantons.

MYANMAR (15 mai)

Les semis de la principale r�colte de riz � qui repr�sente environ 95 pour cent de la production totale � sont bien avanc�s dans la plupart des r�gions du pays. Si les conditions sont normales, la r�colte de riz de 2001 devrait d�passer celle de l'an dernier, qui avait atteint 20 millions de tonnes.

N�PAL (15 mai)

Le ma�s devrait �tre r�colt� � partir de juillet et les plantations de riz sont en cours. La production de riz en 2001 devrait atteindre environ 4,1 millions de tonnes, soit quelque 100 000 tonnes de plus que l'an dernier, gr�ce � l'am�lioration des rendements. Le gouvernement a l'intention de d�velopper les syst�mes d'irrigation pour accro�tre la superficie des terres irrigu�es, d'augmenter les approvisionnements en engrais gr�ce � une plus grande participation du secteur priv� et d'am�liorer l'infrastructure agricole.

OUZB�KISTAN (4 juin)

Cette ann�e encore, les perspectives des r�coltes de c�r�ales sont menac�es par le manque d'eau d'irrigation. Fin avril, le d�bit des cours d'eau, dans la plupart des stations de pompage sur le Syr Darya et l'Amu Darya, �tait inf�rieur � ce qu'il �tait pendant la p�riode correspondante de l'an dernier. Si les eaux de fusion provenant des glaciers n'augmentent pas sous l'effet des temp�ratures tr�s �lev�es enregistr�es depuis fin avril, le risque subsiste que l'eau disponible soit insuffisante pour irriguer comme il convient les cultures dans la r�gion. Si le niveau des eaux d'irrigation est faible, c'est pour plusieurs raisons: les pr�cipitations dans le bassin versant n'ont pas �t� suffisantes pour compenser le manque de pluies de l'an dernier, l'eau est d�tourn�e pour la g�n�ration d'hydro�lectricit� en amont pendant les mois d'hiver, et le syst�me d'irrigation est de plus en plus en mauvais �tat. Si cette situation persiste, il est probable que les r�coltes des cultures de printemps seront r�duites � nouveau.

Un temps beaucoup plus chaud qu'� l'accoutum�e, depuis fin avril, a permis de commencer plus t�t les semis de printemps et a �galement accru le besoin d'eau d'irrigation. Les plantations de coton, qui est la principale culture commerciale, sont virtuellement achev�es. Les semis de c�r�ales de printemps (principalement riz et ma�s) et d'autres cultures vivri�res risquent d'�tre affect�s par le manque d'eau d'irrigation. Dans le Karakalpakie (KK), r�gion la plus durement touch�e par le manque d'eau l'an dernier, le total des superficies ensemenc�es de cultures de printemps a diminu� de moiti� environ pour tomber � quelque 200 000 hectares. Il n'a pratiquement pas �t� sem� de riz (l'objectif �tait de 80 000 hectares), de sorte que le total des superficies ensemenc�es de riz pourrait tomber � environ 75 000 hectares, alors qu'il n'�tait d�j� que de 125 000 hectares l'an dernier. Dans le Karakalpakie, les superficies des plantations de coton ont �galement diminu� d'un tiers.

Les derni�res estimations officielles ont confirm� � nouveau que les superficies sem�es en bl� d'hiver ont diminu� de quelque 100 000 hectares pour tomber � approximativement 1,2 million d'hectares, certaines terres o� est pratiqu�e une agriculture pluviale �tant laiss�es en jach�re. Du fait de la r�duction des superficies ensemenc�es de bl� et de riz, la superficie totale des cultures c�r�ali�res devant �tre r�colt�es en 2001 n'est estim�e qu'� 1,4 million d'hectares, soit environ 200 000 hectares de moins que l'an dernier. �tant donn� que la s�cheresse s�vit �galement dans les pays voisins, la r�colte de c�r�ales de 2001 pourrait �tre inf�rieure � celle de l'an dernier, d�j� mauvaise, qui avait �t� de 3,9 millions de tonnes.

Une mission conjointe FAO/PAM qui s'est rendue dans le pays en octobre 2000 � la suite du manque d'eau enregistr� dans le pays a constat� que, dans le Karakalpakie, quelque 45 000 personnes auraient besoin d'une aide alimentaire. Ce chiffre pourrait �tre plus �lev� si l'eau manque � nouveau cette ann�e.

PAKISTAN (18 juin)

Une troisi�me ann�e cons�cutive de s�cheresse a affect� les cultures dans bien des r�gions du pays. Au cours des trois derni�res ann�es, les pr�cipitations ont �t� inf�rieures � la moyenne dans la province du B�loutchistan et dans certains secteurs de la province du Sindh, et la s�cheresse que cela a entra�n�e commence � affecter d'autres r�gions du Pakistan. Les cultures pluviales de bl� ont �t� s�rieusement affect�es, tandis que le rendement des cultures irrigu�es a beaucoup diminu�. La production de bl� en 2001 devrait �tre de l'ordre de 17 � 18 millions de tonnes, alors que celle de l'an dernier, qui avait �t� tr�s bonne, avait repr�sent� 22 millions de tonnes. Le b�tail a lui aussi �t� affect� par suite du manque de p�turage et de fourrage. Le niveau de la plupart des cours d'eau est nettement inf�rieur � la normale, ce qui ne manquera pas d'affecter les perspectives des futures r�coltes de riz et de canne � sucre.

Comme la r�colte sera r�duite, la situation des disponibilit�s alimentaires devra �tre suivie de pr�s pendant la campagne de commercialisation 2001/02 (mai/avril). Cependant, le d�ficit devrait pouvoir �tre couvert au moyen des quelque 3 millions de tonnes de bl� qui ont �t� stock�es apr�s la r�colte record de l'an dernier. Une mission FAO/PAM d'�valuation des r�coltes et des disponibilit�s alimentaires vient de rentrer du pays et son rapport sera publi� sous peu.

PHILIPPINES (25 mai)

Avec l'arriv� des pluies et des vents du sud-ouest dans de nombreuses r�gions de l'ouest de Luzon � la fin mai, la saison des moussons a apparemment commenc� � la date pr�vue.

Dans la plupart des r�gions du pays, la r�colte des deuxi�mes cultures de riz et de ma�s dans les basses terres est en cours et les rendements devraient �tre normaux. Les semis de la troisi�me r�colte de riz ont commenc�. Si la saison des moussons se d�roule normalement, la r�colte totale de riz de 2001 devrait atteindre 12,6 millions de tonnes, soit quelque 100 000 tonnes de plus que l'an dernier. La demande et la consommation de produits alimentaires devraient diminuer cette ann�e par suite du ralentissement de l'activit� �conomique et des �v�nements politiques qui se poursuivent dans le pays. Selon des sources officielles, il ne sera peut-�tre pas n�cessaire d'importer du riz cette ann�e, les stocks demeurant importants.

SRI LANKA (18 juin)

Les semis de la r�colte de riz Yala, qui repr�sente un tiers de la production totale, ont commenc� en mai avec l'arriv�e de la mousson du sud-ouest. Depuis les semis, des pr�cipitations normales, voire sup�rieures � la moyenne, ont assur� de bonnes conditions v�g�tatives dans les provinces du Centre-Nord, de l'Est, d'Uva et de Sabaragamuwa, qui produisent 62 pour cent de la r�colte Yala. Le reste provient des provinces du Nord-Ouest, du Centre, de l'Ouest et du Sud, o� les pr�cipitations sont inf�rieures � la normale depuis le d�but de la saison. Au cours des cinq derni�res ann�es, le co�t de production du riz a beaucoup augment� par suite de la hausse du co�t de la main-d'�uvre, des carburants et des engrais. En outre, les prix � l'exploitation, qui sont rest�s peu int�ressants ces derni�res ann�es, pourraient affecter les d�cisions concernant les plantations futures et ainsi la production de riz.

SYRIE (25 mai)

Trois ann�es de s�cheresse cons�cutives ont s�rieusement affect� les r�coltes et l'�levage. Les pr�cipitations de cette ann�e ont apparemment �t� plus abondantes que l'an dernier, mais il subsiste certains secteurs o� les pluies n'ont pas �t� suffisantes pour compenser la s�cheresse du sol.

En 1999 et 2000, de graves s�cheresses ont affect� les cultures c�r�ali�res et ont d�cim� les troupeaux de moutons, ce qui a s�rieusement affect� les revenus des petits �leveurs. Selon les derni�res informations disponibles, la production de bl� en 2000 a �t� de 2,7 millions de tonnes, soit environ 4 pour cent de plus que la r�colte r�duite de l'ann�e pr�c�dente, mais un chiffre qui n'en est pas moins inf�rieur de 25 pour cent � la normale. La production d'orge, qui provient presque enti�rement de cultures pluviales, est estim�e � 130 000 tonnes, soit 88 pour cent environ de moins que la moyenne des cinq ann�es pr�c�dentes.

TADJIKISTAN* (1er juin)

Les perspectives concernant les r�coltes de c�r�ales de 2001 ne sont pas bonnes. Selon les derni�res donn�es officielles disponibles, les superficies emblav�es n'ont pas diminu� - on pensait que tel aurait �t� le cas par suite d'une p�nurie de semences apr�s la mauvaise r�colte de l'an dernier affect�e par la s�cheresse � et sont demeur�es stables (345 000 hectares). Apr�s la s�cheresse de l'an dernier, cependant, les semis ont parfois �t� tardifs. Les probl�mes caus�s par la salination, entra�n�e par le mauvais �tat des syst�mes d'irrigation et de gestion des eaux et l'insuffisance des r�seaux de drainage, persistent. L'utilisation d'engrais demeure peu �lev�e elle aussi par suite, notamment, de la hausse des cours mondiaux du p�trole. En outre, des donn�es tr�s fragmentaires portent � penser que si les pr�cipitations pendant la p�riode octobre- d�cembre 2000 ont �t� sup�rieures � ce qu'elles avaient �t� pendant la p�riode correspondante de l'ann�e pr�c�dente, elles ont �t� bien moindres en janvier et avril. Le gouvernement a demand� une assistance pour faire face aux besoins alimentaires, de crainte que la s�cheresse persiste une deuxi�me ann�e.

Il ressort des images satellites que, jusqu'� la mi-mai, le d�veloppement de la biomasse est inf�rieur � ce qu'il avait �t� en 2000 dans le sud de la r�gion de Khatlon et dans le nord de la r�gion de Leninabad, mais est cependant meilleur plus en amont des principaux cours d'eau. Le d�veloppement des cultures est nettement inf�rieur � ce qu'il avait �t� en 1999, ann�e pendant laquelle, selon les estimations officielles, la production c�r�ali�re totale s'�tait mont�e � 482 000 tonnes. Un temps chaud et des temp�ratures sup�rieures � la normale depuis avril ont accru le besoin d'eau et d'irrigation. Si le temps reste chaud et sec, la production des cultures vivri�res et des cultures de coton se trouvera � nouveau r�duite. D'ores et d�j�, �tant donn� que les rendements sont un peu inf�rieurs � ceux de l'an dernier, on peut pr�voir que la r�colte c�r�ali�re de 2001 pourrait tomber � moins de 350 000 tonnes. Le r�sultat final, toutefois, d�pendra directement de l'intensit� et de la dur�e de la s�cheresse.

La production de denr�es alimentaires de base a �t� r�duite pendant deux ann�es cons�cutives, ce qui pourrait avoir de s�rieuses cons�quences pour la population. Nombre de m�nages vivent d�j� dans une situation tr�s difficile. Le gouvernement a lanc� un appel � l'aide internationale. Une mission FAO/PAM d'�valuation des r�coltes et des disponibilit�s alimentaires s'emploie actuellement � analyser l'impact des s�cheresses sur les r�coltes ainsi que la situation des approvisionnements alimentaires, et notamment des besoins d'aide alimentaire des populations affect�es.

Le PAM a lanc� un appel afin de mobiliser 126 000 tonnes d'aide alimentaire, d'une valeur de 62 millions de dollars, pour entreprendre une op�ration d'urgence et secourir plus d'un million de personnes qui ont s�rieusement besoin d'une aide alimentaire. Plus de 15 600 tonnes de produits alimentaires ont �t� distribu�es � 775 000 personnes affect�es par la s�cheresse pendant le premier trimestre de 2001. Le PAM a l'intention de poursuivre les programmes de distribution de vivres jusqu'en d�cembre 2001. Si la communaut� internationale ne fournit pas une aide suffisante, environ 1,2 million de personnes se trouveront dans une situation extr�mement pr�caire, sans gu�re de possibilit�s d'emploi ou d'autres sources de revenus qui leur permettent d'acheter des aliments.

THA�LANDE (28 mai)

Les d�pressions atmosph�riques qui ont persist� dans le nord du pays au d�but du mois de mai ont caus� de fortes pluies et des crues dans les r�gions de Kalasin et de Nakhon Ratchasima. Les plus fortes pr�cipitations jamais caus�es par un cyclone dans la r�gion ont affect� la province de Phrae, dans le nord du pays, au d�but du mois de mai. L'une des principales causes des inondations a �t� la mauvaise gestion des ressources foresti�res de la province. Il ressort des enqu�tes r�alis�es, qu'ind�pendamment des pertes en vies humaines, les pluies ont d�truit une bonne part de l'infrastructure �conomique et agricole dans les 39 villages sinistr�s. Les pluies ont d�truit plus de 7 000 rai (1 120 hectares) de cultures et ont caus� des pertes massives pour les �leveurs et les p�cheurs. De fortes pluies sont attendues au cours des semaines � venir dans la province de Phrae.

Des orages localis�s et les pr�cipitations consid�rables qui se sont produites dans l'ensemble du pays depuis fin avril ont annonc� l'arriv�e de la saison des moussons de la mer d'Andaman jusqu'au golfe de Tha�lande. Les pluies ant�rieures � la mousson, qui ont ralenti la r�colte secondaire de riz, ont humect� le sol en vue des semis des principales r�coltes de riz et de ma�s. Selon les derni�res pr�visions, la production totale de riz en 2001 devrait �tre de 24 millions de tonnes, soit un chiffre semblable � celui de l'an dernier. Les exportations de riz de 2001 devraient �galement demeurer inchang�es par rapport � l'ann�e derni�re.

TIMOR ORIENTAL (23 mai)

La r�colte de ma�s est enti�rement rentr�e, alors que celle des cultures de riz de saison humide sem�es � partir de novembre, vient de commencer. Dans le sud, les cultures secondaires de riz et de ma�s sont sem�es pour �tre r�colt�es en septembre/octobre. Les perspectives des cultures sont relativement favorables gr�ce � des pluies suffisantes, � de plus grandes disponibilit�s de semences et � une extension des emblavures. On rapporte que le cheptel s�est consid�rablement accru depuis 1999, une ann�e o� beaucoup de b�tail a �t� tu� pendant les violences. Malgr� une am�lioration g�n�rale de l��tat des disponibilit�s alimentaires, l�instabilit� �conomique et politique, le mauvais syst�me de commercialisation et l�insuffisance des infrastructures agricoles continuent d�entraver le d�veloppement du secteur agricole.

TURKM�NISTAN (6 juin)

Du fait de manque d'eau d'irrigation, cette ann�e encore, les objectifs officiels (ambitieux) concernant la production de c�r�ales et de coton, risquent de ne pas �tre atteints. L'objectif fix� pour le bl� d'hiver est de 2 millions de tonnes, et il est �galement cultiv� du riz et du ma�s de printemps. Officiellement, les c�r�ales d'hiver ont �t� sem�es sur quelque 775 000 hectares, soit une superficie d'approximativement 10 pour cent de plus que l'an dernier, dans un pays essentiellement d�sertique, o� la plupart des cultures doivent �tre irrigu�es. Les efforts entrepris pour accro�tre la production de riz, qui a diminu� l'an dernier, se poursuivent et les producteurs sp�cialis�s pr�voient d'ensemencer cette ann�e quelque 40 000 hectares.

Les estimations officielles des superficies ensemenc�es sont sans doute plus r�alistes. Comme le bl�, le riz et le coton sont des cultures qui demeurent soumises aux commandes de l'�tat et pour lesquelles des intrants peuvent �tre mobilis�s, il se peut �galement que les superficies ensemenc�es soient surestim�es et que les intrants soient utilis�s pour d'autres cultures. De plus, la plupart des estimations priv�es s'accordent � consid�rer que les �valuations des rendements sont exag�r�es. D'une part, la privatisation des terres et l'exploitation priv�e sur la base de baux agricoles ont encourag� la maximisation des rendements. De l'autre, il ressort d'informations officieuses que les rendements effectifs des cultures de bl� sont compris entre 1,5 et 2 tonnes par hectare, plut�t que des 2,5 � 2,6 tonnes par hectare officiellement d�clar�s depuis 1999. La salination entra�n�e par une irrigation excessive de terres d�sertiques fragiles et le manque de drainage constituent un probl�me croissant.

Cela �tant, et vu l'augmentation marqu�e de la disponibilit� de c�r�ales refl�t�e dans les pr�visions officielles, la FAO a r�duit ses estimations de la production depuis 1999. La production de bl� en 2000 est maintenant estim�e � 1,4 million de tonnes et la production c�r�ali�re totale � 1,5 million de tonnes. Selon les premi�res estimations disponibles, le niveau des r�servoirs est inf�rieur � ce qu'il �tait l'an dernier et il n'a �t� possible d'irriguer qu'une seule fois en avril. L'eau a apparemment manqu� pour irriguer les cultures en mai, ce qui non seulement r�duira les rendements des cultures de printemps de c�r�ales et de coton, mais pourrait aussi affecter le rendement du bl� d'hiver. Les r�gions les plus affect�es sont, semble-t-il, la province de Dashagouz (qui jouxte le Karakalpakie et qui est proche de la source de l'Amu Darya) et la province de Mary (� la fronti�re de l'Iran et de l'Afghanistan). L'eau d'irrigation, dans la province de Mary, provient du fleuve Murghab, qui a apparemment �t� � sec pendant la majeure partie de la saison v�g�tative des cultures de printemps. �tant donn� le risque de manque d'eau, et en d�pit de l'augmentation d�clar�e des superficies plant�es, il y a lieu de s'attendre � une diminution de la production vivri�re en 2001.

Les importations de bl� ont beaucoup diminu� ces derni�res ann�es et devraient demeurer stables (environ 40 000 tonnes) en 2001/02 si les pr�visions de la production c�r�ali�re se mat�rialisent. Toutefois, il est difficile de se procurer des informations sur le commerce ext�rieur, et il existe selon certaines indications des importations officieuses de farine de bl�. La strat�gie �labor�e par le gouvernement met l'accent sur l'augmentation de la production nationale de bl� et de riz, afin de r�duire les besoins d'importation. Simultan�ment, le gouvernement souhaite quintupler la production de graines de coton d'ici � 2010.

TURQUIE (15 juin)

La s�cheresse et les d�g�ts localis�s caus�s par les inondations d�but mai ont affect� les perspectives des cultures d'hiver de 2001 dont la r�colte doit commencer en mai. De ce fait, la production de bl� devrait tomber en 2001 � 17 millions de tonnes, alors que les pr�visions pr�c�dentes du gouvernement �taient de 20 millions de tonnes. De m�me, la r�colte d'orge ne devrait pas d�passer 6,5 millions de tonnes, alors qu'elle avait �t� de 8 millions de tonnes en 2000.

Le gouvernement a consid�rablement r�duit les prix de soutien des c�r�ales en juin 2000 dans le but d'att�nuer les pressions inflationnistes et de r�duire les d�penses publiques. Par exemple, les prix de soutien du bl� dur rouge d'Anatolie, qui est le plus commun, ont �t� r�duits d'environ 14 pour cent par rapport � 1999 et ramen�s � 166 dollars E.-U. la tonne.

En 2001, l'Office turc des c�r�ales (TMO) devrait acheter quelque 3,5 millions de tonnes de c�r�ales aux cultivateurs.

VIET NAM (29 mai)

La saison des moussons est arriv�e en mai dans le delta du M�kong et dans certaines r�gions des hautes terres du centre du pays, o� elle a partout caus� de fortes pr�cipitations. La r�colte du riz d'hiver et de printemps, qui est la plus importante dans le nord et le sud du pays, devrait �tre plus �lev�e que l'an dernier dans les deltas du Fleuve rouge et du M�kong du fait de l'utilisation de vari�t�s hybrides � haut rendement.

Les semis du riz d'�t� et d'automne progressent dans le sud en vue d'une r�colte en octobre. �tant donn� la baisse des prix du riz, les superficies cultiv�es ont diminu� et, dans certaines r�gions, les agriculteurs ont remplac� le riz d'�t� et d'automne par d'autres cultures plus rentables. Pour emp�cher une nouvelle baisse des prix, l'�tat a achet� environ un million de tonnes de riz aux agriculteurs locaux en avril. Les contingents impos�s aux exportations de riz et aux importations d'engrais ont r�cemment �t� supprim�s pour stimuler les exportations et la production. Environ 2 millions de tonnes, soit 50 pour cent de l'objectif fix� cette ann�e pour les exportations, ont �t� exp�di�es dans diff�rents pays d'Afrique, du Moyen-Orient et d'Asie.

Y�MEN (25 mai)

Les pr�cipitations et les temp�ratures convenant aux principales cultures de sorgho et de mil qui doivent �tre r�colt�es vers la fin de l'ann�e sont apparemment normales. Pour 2000, la production c�r�ali�re totale est estim�e � 672 000 tonnes, soit un chiffre semblable � la moyenne des cinq ann�es pr�c�dentes.

Il n'a toujours pas �t� signal� d'infestations de criquets p�lerins, mais les pluies d'hiver qui sont tomb�es r�cemment dans les plaines qui s'�tendent le long de la c�te de la Mer Rouge ont sans doute cr�� une situation favorable � la multiplication de ces insectes.

AMÉRIQUE CENTRALE
(y compris les Caraïbes)

COSTA RICA (28 mai)

La saison des pluies a commenc� et, ainsi, la campagne agricole de 2001. Les intentions de semis de ma�s blanc demeurent inchang�es par rapport � l'an dernier. Les semis de la premi�re culture de paddy sont presque achev�s et les superficies ensemenc�es devraient �galement semblables � ce qu'elles �taient l'an dernier. La troisi�me et principale r�colte de haricots est termin�e, et la production est estim�e � 16 000 tonnes.

La campagne de commercialisation 2000/01 (juillet/juin) touche � sa fin et les importations de bl� devraient approcher les 120 000 tonnes. Les importations de ma�s blanc sont estim�es � quelque 50 000 tonnes et de ma�s jaune � 500 000 tonnes. Les importations de haricots pendant l'ann�e de commercialisation 2001/02 (juillet/juin) devraient se monter � 40 000 tonnes.

CUBA (28 mai)

Il a beaucoup plu en mai, ce qui a profit� � la floraison des plants de caf�, mais a oblig� le pays � arr�ter la r�colte de canne � sucre de 2001, qui avait pr�c�demment �t� affect�e par la s�cheresse. La production cubaine de canne � sucre devrait, selon les derni�res estimations, �tre de 3,6 millions de tonnes, contre 4,1 millions de tonnes l'an dernier. La production de paddy devrait �tre plus �lev�e qu'en 2000, des pluies mod�r�es sur les r�gions de Pinar del R�o, de La Havane et de Matanzas ayant reconstitu� en partie les r�servoirs d'eau. Malgr� les pluies, la s�cheresse n'est pas termin�e, et il faudra continuer � surveiller la situation jusqu'� la fin de 2001 en raison du d�ficit hydraulique qui s'est accumul�e.

Les importations de riz pendant l'ann�e de commercialisation 2001 (janvier/d�cembre) devraient demeurer inchang�es (400 000 tonnes) par rapport � l'an dernier.

EL SALVADOR (28 mai)

Le pays se remet peu � peu des deux forts tremblements de terre de janvier et de f�vrier, mais la distribution de vivres et d'autres types de secours d'urgence se poursuivra sans doute jusqu'au d�but des premi�res r�coltes, en ao�t/septembre. L'�conomie semble reprendre peu � peu, mais les deux catastrophes ont plong� 160 000 personnes de plus dans la mis�re. Le gouvernement distribue des enveloppes d'intrants agricoles aux petits exploitants pour faire en sorte qu'ils puissent planter la premi�re r�colte et, selon les sources officielles, la production de c�r�ales de base de la campagne en cours ne sera probablement pas inf�rieure � celle de l'an dernier. Des chocs secondaires de moindre envergure sont fr�quents, et l'on craint que les cyclones, pendant la saison des pluies qui vient de commencer, ne provoquent des glissements de terrain et de boue.

L'ann�e de commercialisation 2000/01 (juillet/juin) est bien avanc�e. Les importations de bl� devraient approcher les 200 000 tonnes, mais les estimations des importations de ma�s ont �t� r�vis�es � la baisse pour les ramener � quelque 320 000 tonnes. Les importations de riz pendant la campagne de commercialisation 2001 (janvier/d�cembre) devraient repr�senter 30 000 tonnes.

GUATEMALA (28 mai)

Les semis des premi�res r�coltes, pr�vues pour ao�t/septembre, sont bien avanc�s. Avril a �t� un mois relativement sec, mais il a plu en mai dans les principaux d�partements producteurs de ma�s, notamment ceux de Jutiapa, de Solol�, de Quetzaltenango et de San Marcos, de sorte que la campagne agricole a pris un meilleur d�part que l'an dernier, l'arriv�e tardive des pluies ayant alors remis les semis jusqu'� juin.

Les importations � la fin de l'ann�e de commercialisation 2000/01 (juillet/juin) devraient se monter � environ 400 000 tonnes de bl� et � 550 000 tonnes de ma�s (principalement jaune). Les importations de riz pendant l'ann�e de commercialisation 2001 (janvier/d�cembre) devraient repr�senter quelque 35 000 tonnes, contre 30 000 tonnes en 2000.

HA�TI* (2 juin)

Trois jours ininterrompus de fortes pluies, � la mi-mai, ont marqu� le d�but de la saison des pluies, et les semis de culture de c�r�ales secondaires sont en cours. Les intentions de semis seront sans doute inchang�es par rapport � l'an dernier. Les pluies ont caus� un certain nombre de morts et ont endommag� les plantations et les �levages. Cependant, le d�ficit hydraulique r�sultant de la s�cheresse de l'an dernier n'est pas encore combl� et il faudra suivre de pr�s la situation au cours des mois � venir pour surveiller le d�veloppement des cultures. Le gouvernement s'emploie � coordonner l'aide alimentaire fournie au pays pour att�nuer la pauvret� et am�liorer la s�curit� alimentaire pendant les mois critiques qui s�parent les r�coltes. Pendant l'ann�e de commercialisation 2000/01 (juillet/juin), les livraisons d'aide alimentaire ont repr�sent� 85 000 tonnes de produits.

HONDURAS (28 mai)

Les semis de la premi�re r�colte de ma�s, la plus importante, ont commenc� et se poursuivront jusqu'en juillet. Cette r�colte repr�sente normalement plus de 80 pour cent de la production totale. Les superficies plant�es correspondront sans doute � la normale, la saison des pluies �tant arriv�e � point nomm�. Les semis de la premi�re r�colte de paddy ont commenc� en mars et les superficies ensemenc�es devraient �tre l�g�rement sup�rieures � l'an dernier. Les cultivateurs et l'industrie du paddy se sont entendus sur un nouveau prix, ce qui devrait avoir pour effet d'accro�tre la production pendant la campagne en cours (la production de paddy ne s'est jamais remise du cyclone Mitch, en 1998, lorsqu'elle a �t� r�duite de pr�s des deux tiers).

Les besoins d'importations de bl� pendant l'ann�e de commercialisation 2001/02 (juillet/juin) devraient se monter � quelque 200 000 tonnes. Les importations de ma�s pendant l'ann�e de commercialisation 2000/01 en cours (juillet/juin) devraient atteindre environ 160 000 tonnes, et un volume semblable est pr�vu pour l'an prochain.

MEXIQUE (28 mai)

Les r�coltes de bl� de 2001 sont en cours et la production devrait d�passer 3,2 millions de tonnes, soit � peu pr�s 5 pour cent de moins que l'an dernier par suite de la diminution des superficies emblav�es et du temps sec qui a pr�valu. Les semis de c�r�ales secondaires pluviales ont commenc� en avril. Les intentions de plantation de ma�s sont inchang�es par rapport � l'an dernier mais, si les pluies sont favorables cette ann�e, les superficies plant�es de ma�s cet �t� devraient augmenter d'environ un million d'hectares, et la production �tre sup�rieure de 2,6 millions de tonnes � ce qu'elle a �t� l'an dernier. On pense que quelque 1,9 million d'hectares de terres seront ensemenc�es de sorgho � partir de juillet, soit 4 pour cent de plus que l'an dernier, par suite de l'augmentation de la demande du secteur de l'�levage. La production de paddy en 2001 devrait demeurer inchang�e par rapport � l'an dernier et �tre de l'ordre de 400 000 tonnes.

Les importations pendant l'ann�e de commercialisation 2000/01 (juillet/juin) devraient �tre d'environ 2,4 millions de tonnes de bl�, de 5,6 millions de tonnes de ma�s et de 4,2 millions de tonnes de sorgho, tandis que, selon les estimations, les importations de riz devraient atteindre 440 000 tonnes.

NICARAGUA (30 mai)

La saison des pluies �tant arriv�e � temps, les perspectives des r�coltes de c�r�ales secondaires d'hiver qui sont actuellement ensemenc�es dans les r�gions humides et semi-humides sont favorables. Officiellement, les superficies ensemenc�es pendant cette campagne devraient �tre d'environ 4 pour cent de moins que l'an dernier par suite de la faiblesse des prix et de contraintes financi�res. La production de paddy en 2000 devrait �tre proche de 300 000 tonnes.

Les besoins d'importations pendant l'ann�e de commercialisation 2001/02 (juillet/juin) devraient, selon les pr�visions, atteindre 120 000 tonnes de bl�, 90 000 tonnes de ma�s et 90 000 tonnes de riz.

R�PUBLIQUE DOMINICAINE (28 mai)

La saison des pluies a commenc� et, en m�me temps, les semis des premi�res r�coltes. La r�colte de paddy de printemps est bien avanc�e et l'on pr�voit pour 2001 une production record de 540 000 tonnes. Les prix du paddy sont d�prim�s en raison de l'importance des stocks report�s de l'an dernier et de l'excellente r�colte qui est pr�vue. Les superficies ensemenc�es de cultures vivri�res secondaires (yucca, haricots et pommes de terre) correspondent apparemment � la moyenne.

Les importations de bl� pendant l'ann�e de commercialisation 2000/01 (juillet/juin) devraient se monter � 300 000 tonnes et les importations de ma�s jaune (utilis� pour l'alimentation des animaux) devraient �tre semblables � ce qu'elles ont �t� l'an dernier, c'est-�-dire de 700 000 tonnes.

AMERIQUE DU SUD

ARGENTINE (30 mai)

Les semis de bl� ont commenc� pendant un automne relativement pluvieux et froid. Ainsi, les pluies ont retard� la pr�paration de la terre, mais ont apport� une humidit� abondante qui garantira une bonne germination. Les superficies emblav�es devraient augmenter cette ann�e et atteindre 7 millions d'hectares par suite de la hausse escompt�e des prix et des superficies records �10 millions d'hectares � qui ont �t� plant�es en soja l'�t� dernier (les cultures de bl� sont g�n�ralement altern�es avec celles de soja). La r�colte de ma�s est presque termin�e et la production devrait atteindre 15,4 millions de tonnes. Les superficies ensemenc�es de paddy en 2001 ont diminu� d'un tiers par rapport � l'an dernier et la production ne devrait pas d�passer 640 000 tonnes.

BOLIVIE (30 mai)

Les terres sont actuellement pr�par�es en vue de la prochaine campagne de bl� et de pommes de terre. Gr�ce � l'eau qui s'est accumul�e dans les r�servoirs des vall�es apr�s les abondantes pluies d'�t�, les premi�res perspectives de ces r�coltes sont favorables. La r�colte des c�r�ales et des cultures racines dans les hautes terres et les vall�es est en cours et les rendements dans les d�partements qui n'ont pas �t� affect�s par les inondations sont apparemment sup�rieurs � la moyenne. Dans les hautes terres du nord du pays, dans les d�partements de La Paz et d'Oruro, les cultures ont �t� tr�s endommag�es par un exc�s d'eau le long des cours d'eau et dans les plaines. Dans les vall�es, les cultures aussi bien de c�r�ales que de tubercules ont �t� affect�es aussi par la saturation de la terre et des orages de gr�le mais, dans les r�gions qui n'ont pas �t� affect�es, les rendements sont apparemment sup�rieurs � la moyenne. Dans les r�gions tropicales du pays, les cultures sont parvenues � maturit� et la r�colte avance normalement. Selon les rapports officiels, l'on manque de semences pour la prochaine campagne agricole.

L'ann�e de commercialisation 2000/01 (juillet/juin) touche � sa fin et les importations de bl� sont estim�es � 305 000 tonnes environ. Les besoins d'importations de bl� pendant la prochaine ann�e de commercialisation devraient, selon les pr�visions, d�passer 300 000 tonnes.

BR�SIL (30 mai)

Des conditions m�t�orologiques favorables ont permis de commencer les semis de bl� � temps dans l'�tat du Paran�, o� se trouve la moiti� du total des superficies emblav�es. Le nombre d'hectares ensemenc�s cette ann�e devrait �tre semblable � celui de l'an dernier. La r�colte de ma�s d'�t� a atteint des niveaux records et la production totale de ma�s pour 2001 devrait d�passer de pr�s de 7 millions de tonnes la moyenne de 2000. De ce fait, le pays devrait �tre non plus importateur net, mais exportateur net de ma�s. Les superficies plant�es de ma�s safrinha (deuxi�me r�colte) sont sans doute inf�rieures de 15 pour cent � ce qu'elles ont �t� l'an dernier et n'atteindront peut-�tre pas le million d'hectares. La r�colte safrinha ne se d�veloppe pas bien dans le nord-est (Goi�s et Pernambuco) par suite du temps sec, et la production devrait �tre inf�rieure de 25 pour cent � ses niveaux de l'an dernier. En mai, les r�gions arides et semi-arides du nord et du nord-est n'ont re�u que des averses dispers�es et les perspectives ne sont gu�re favorables. La r�colte de paddy est termin�e et la production est estim�e � 11 millions de tonnes. Les importations de bl� pendant l'ann�e de commercialisation 2000/01 (juillet/juin) sont estim�es � 7,7 millions de tonnes.

CHILI (31 mai)

Les pluies mod�r�es qui sont tomb�es en mai encouragent la germination et le d�veloppement des cultures de bl� de 2001 dans le centre du pays. Selon les intentions de plantation, les superficies emblav�es sont sans doute sup�rieures de 6 pour cent � ce qu'elles ont �t� en 2000. La r�colte de ma�s de 2001 est achev�e et la production est estim�e � 720 000 tonnes. La production de paddy devrait d�passer de 15 pour cent celle de l'an dernier, qui avait �t� affect�e par la s�cheresse, et atteindre quelque 140 000 tonnes.

Les besoins d'importations pour l'ann�e de commercialisation 2001/02 (juillet/juin) seront probablement de 460 000 tonnes de bl�, de 1,1 million de tonnes de ma�s (surtout jaune) et de 70 000 tonnes de riz.

COLOMBIE (31 mai)

Les pr�cipitations du mois d'avril ont marqu� le d�but de la saison des pluies et les semis des premi�res r�coltes de bl�, de ma�s, de sorgho, d'orge, de riz et de pommes de terre sont en cours. Selon les sources officielles, la plupart des d�partements des r�gions andines et des Cara�bes du pays souffrent d'un d�ficit hydraulique l�g�rement inf�rieur � la moyenne pass�e, tandis que l'eau est abondante dans les d�partements de l'est, de l'Amazone et de l'Atlantique. D'une mani�re g�n�rale, les conditions m�t�orologiques sont favorables � un d�veloppement normal des cultures.

Les importations pendant l'ann�e de commercialisation 2000/01 (juillet/juin) sont estim�es � 1,2 million de tonnes de bl� et � 2,1 millions de tonnes de ma�s. Les besoins d'importations de ces deux produits pour la prochaine ann�e de commercialisation devraient augmenter d'environ 5 pour cent.

�QUATEUR (31 mai)

Les cultures de ma�s jaune et de paddy dans les r�gions c�ti�res se d�veloppent normalement gr�ce � des pluies d'automne mod�r�es et �galement r�parties. � Loja, dans le sud, la pr�paration de la terre en vue des semis de la deuxi�me r�colte de paddy, en ao�t/septembre, est en cours. Dans les d�partements andins, la r�colte des cultures de ma�s pr�coce, de bl� et d'orge (plant�es en septembre) a commenc�. Dans les d�partements de l'Amazonie, le gouvernement a proclam� l'�tat d'urgence apr�s que les fortes pluies au mois de juin ont caus� des inondations localis�es et des glissements de terrain et ont oblig� � �vacuer plus de 8 000 personnes. La production de ma�s de 2001 est estim�e � 770 000 tonnes (3 pour cent de plus que l'an dernier) et celle de paddy � 1,5 million de tonnes.

Les besoins d'importations pendant l'ann�e de commercialisation 2000/02 (juillet/juin) sont estim�es � 450 000 tonnes de bl� et 200 000 tonnes de ma�s.

P�ROU (31 mai)

Dans les r�gions c�ti�res, la r�colte du bl� est en cours et les rendements devraient �tre sup�rieurs � la moyenne. Les cultures de ma�s jaune se d�veloppent normalement et la production devrait augmenter de 8 pour cent par rapport � l'an dernier gr�ce � la fois � la disponibilit� d'eau et � l'augmentation des superficies ensemenc�es. Dans les hautes terres, o� vivent la plupart des paysans, la r�colte du ma�s blanc a commenc� en mai et se poursuivra jusqu'en juillet. La production des trois derniers mois laisse entrevoir une diminution de la production totale de 15 pour cent par rapport � l'an dernier. Le temps pluvieux a retard� la maturation et la r�colte du paddy (65 pour cent de la production totale est r�colt�e entre mai et ao�t), mais la production devrait atteindre 1,9 million de tonnes. Les inondations qui se sont produites dans la province de Puno en f�vrier et mars ont d�vast� quelque 17 000 hectares de terres agricoles et ont compromis la s�curit� alimentaire de quelque 30 000 personnes. La communaut� internationale, le gouvernement et les organisations de la soci�t� civile fournissent une assistance dans le cadre d'activit�s vivres-contre-travail.

Les besoins d'importations pendant l'ann�e de commercialisation 2000/02 (juillet/juin) sont estim�s � 1,3 million de tonnes de bl� et � 1 million de tonnes de ma�s (principalement ma�s jaune).

URUGUAY (4 juin)

Les intentions de plantation pour la campagne de bl� de 2001 sont de 200 000 hectares, soit nettement plus que les 120 000 hectares emblav�s l'an dernier. Cette augmentation est due � la hausse escompt�e des cours du bl� ainsi qu'aux rendements �lev�s obtenus l'an dernier. De plus, il est probable que, cette ann�e, les agriculteurs, apr�s les �pid�mies r�centes de fi�vre aphteuse, pr�f�reront privil�gier l'agriculture plut�t que la production de viande de b�uf. Les superficies ensemenc�es d'orge devraient �galement augmenter. La r�colte r�cente du ma�s a donn� une production estim�e � 200 000 tonnes. L'Association des cultivateurs de riz (ACA) a fait savoir qu'il avait �t� r�colt� au total 157 000 hectares de paddy, pour une production estim�e � 990 000 tonnes.

Les fortes pr�cipitations du d�but du mois de juin ont fait quelque 8 000 sans-abri dans le d�partement septentrional d'Artigas et dans le sud du Br�sil. La situation �conomique de la r�gion est pr�caire, les �changes ayant �t� suspendus au d�but de l'ann�e pour contenir l'�pid�mie de fi�vre aphteuse.

VENEZUELA (1er juin)

Un temps relativement sec en avril et des pluies mod�r�es en mai ont permis de proc�der normalement � la pr�paration de la terre et aux semis de la premi�re r�colte d'�t� de 2001. Il sera sans doute ensemenc� cette ann�e quelque 420 000 hectares de ma�s blanc, 30 000 hectares de ma�s jaune et 300 000 hectares de sorgho. La production de paddy devrait �tre l�g�rement sup�rieure � celle de l'an dernier et atteindre 800 000 tonnes.

Les importations de bl� et de ma�s pendant l'ann�e de commercialisation 2001/02 (juillet/juin) devrait atteindre dans l'un et l'autre cas environ 1,3 million de tonnes.

EUROPE

CE (11 juin)

Les conditions demeurent mitig�es pour les r�coltes de c�r�ales de 2001. En g�n�ral, les parties septentrionales de la Communaut� ont enregistr� des pr�cipitations abondantes en avril et d�but mai qui ont entrav� les semis des cultures de printemps et d'�t� et les autres activit�s de printemps comme l'�pandage d'engrais. � la mi-mai, toutefois, le temps plus sec et plus chaud a att�nu� le probl�me caus� par une humidit� excessive et l'�tat des terres s'est am�lior�. Dans la P�ninsule ib�rique, en revanche, le manque de pr�cipitations et des temp�ratures sup�rieures � la normale en avril ont nui aux cultures les plus avanc�es. Les conditions se sont n�anmoins am�lior�es � la mi-mai pour les cultures d'�t� qui venaient d'�tre sem�es avec un rafra�chissement du temps et l'arriv�e de quelques averses.

Selon les derni�res informations, la r�colte de c�r�ales dans la CE devrait effectivement diminuer en 2001 par suite, principalement, d'une contraction marqu�e des superficies ensemenc�es de bl� tendre d'hiver. La production totale de bl� de 2001 devrait, selon les derni�res pr�visions, repr�senter 97,5 millions de tonnes, soit un peu moins que pr�vu dans le rapport pr�c�dent et 7,5 pour cent de moins que la r�colte record de l'an dernier. Ind�pendamment d'une r�duction consid�rable des superficies emblav�es, les perspectives de rendement ont �t� l�g�rement r�duites au cours des deux derniers mois car, dans de nombreuses r�gions de la Communaut�, les conditions v�g�tatives n'ont pas �t� optimales. Pour ce qui est c�r�ales secondaires, et bien que les r�sultats des semis de printemps et d'�t� demeurent incertains, on peut pr�voir, � ce stade, une r�duction globale de la production qui devrait tomber � un peu moins de 108 millions de tonnes, contre 108,3 millions de tonnes en 2000. La production d'orge diminuera peut-�tre un peu, mais celle de ma�s pourrait augmenter s'il est effectivement ensemenc� des superficies plus vastes en France, principal producteur de la Communaut�. La campagne de paddy de 2001/02 est en cours mais, pour l'essentiel les intentions de plantation demeurent incertaines. En attendant des informations plus d�taill�es et selon les estimations provisoires, la production dans la CE devrait reprendre apr�s avoir diminu� de 11 pour cent l'an dernier, du fait des pertes caus�es par les inondations en Italie. Les plafonds impos�s au plan national dans le cadre de la politique agricole commune (PAC) continuent de limiter les possibilit�s d'accro�tre beaucoup les superficies plant�es. Ces plafonds ont n�anmoins �t� d�pass�s l'an dernier en Espagne. L'abondance de l'eau disponible dans le pays ainsi qu'une am�lioration constante de la productivit� risquent de se traduire par des superficies encore une fois sup�rieures � la limite nationale impos�e dans le cadre de la PAC en d�pit des p�nalit�s que tout d�passement de plafond peut entra�ner du point de vue des aides � la production.

ALBANIE (11 juin)

La r�colte c�r�ali�re de cette ann�e devrait �tre l�g�rement sup�rieure � celle de l'an dernier par suite de conditions m�t�orologiques g�n�ralement plus favorables. La production globale pourrait atteindre environ 600 000 tonnes, dont quelque 350 000 tonnes de bl�.

B�LARUS (7 juin)

Les semis de printemps ont �t� achev�s bien avant l'�poque correspondante de l'an dernier. Un temps favorable et l'humidit� suffisante de la terre ont g�n�ralement favoris� les cultures aussi bien de printemps que d'hiver. Les superficies ensemenc�es de c�r�ales de printemps en 2001 devraient couvrir quelque 1,6 million d'hectares, soit un chiffre semblable � celui de l'an dernier, et la production devrait atteindre approximativement 2,8 millions de tonnes (contre 2,6 millions de tonnes en 2000). Selon les informations disponibles, la r�colte de c�r�ales de 2001 pourrait atteindre 5 millions de tonnes, en poids nettoy�, contre 4,8 millions de tonnes en 2000.

BOSNIE-HERZ�GOVINE* (4 juin)

Les perspectives concernant la r�colte c�r�ali�re de 2001 sont mitig�es. La situation des c�r�ales d'hiver a �t� satisfaisante jusqu'� pr�sent, mais les r�coltes de ma�s de printemps d�pendront directement de la persistance des pr�cipitations, l'humidit� de la terre devant �tre reconstitu�e apr�s le temps sec qui a pr�valu l'�t� et l'automne dernier. Pour faire face � la demande, les importations de bl� ont augment� r�guli�rement et le pays a �galement import� du ma�s, la s�cheresse ayant r�duit la production l'an dernier.

BULGARIE (11 juin)

Au cours des deux derniers mois, les conditions m�t�orologiques sont rest�es g�n�ralement favorables au d�veloppement des cultures c�r�ali�res et la production devrait reprendre cette ann�e apr�s avoir diminu� l'an dernier. La production c�r�ali�re totale pour 2001 devrait, selon les derni�res pr�visions, se monter � quelque 5,4 millions de tonnes, soit environ 18 pour cent de plus qu'en 2000, dont approximativement 3,2 millions de tonnes de bl�.

CROATIE (4 juin)

Les premi�res perspectives concernant la r�colte c�r�ali�re de 2001 sont mitig�es. Apr�s que la production s'est trouv�e r�duite par la s�cheresse l'an dernier, les pr�cipitations ont �t� jusqu'� pr�sent suffisantes pour les cultures de c�r�ales d'hiver, mais les r�serves d'humidit� de la terre n'ont pas �t� pleinement reconstitu�es. La r�colte de bl� de 2001, sur 215 000 hectares emblav�s, devrait, selon les pr�visions officielles, se situer entre 0,95 et 1,0 million de tonnes, soit un peu plus que les 929 000 tonnes de l'an dernier et un chiffre sup�rieur � la moyenne. Les superficies ensemenc�es de cultures de printemps seront l�g�rement inf�rieures � celles de l'an dernier par suite de la r�duction pr�vue des cultures de tournesol, de betteraves � sucre et d'orge. Les superficies plant�es de ma�s devraient augmenter l�g�rement et atteindre 386 000 hectares contre 379 000 hectares en 2000, afin de reconstituer les stocks de ma�s apr�s la mauvaise r�colte provoqu�e par la s�cheresse en 2000 (1,3 million de tonnes seulement contre 2,1 millions de tonnes en 1999). En d�pit des mauvaises r�coltes et d'une situation tendue sur le plan des approvisionnements, du ma�s est export� en Bosnie-Herz�govine. Le pays a besoin chaque ann�e de quelque 650 000 tonnes de bl�, ce qui laisse un exc�dent exportable. L'�coulement du bl� stock� dans les magasins d'�tat a frein� la hausse des prix du bl� dans le pays.

ESTONIE (4 juin)

Les premi�res perspectives concernant les r�coltes de c�r�ales d'hiver sont satisfaisantes. Des pr�cipitations ad�quates en avril et en mai et un temps plus chaud que la normale en avril ont �galement permis de commencer plus t�t les semis de printemps. La r�colte de c�r�ales d'hiver de 2001 devrait �tre � peu pr�s aussi bonne que l'an dernier et, si les conditions demeurent favorables jusqu'� la fin des r�coltes, en septembre, la production totale pourrait �tre proche de la r�colte record de 0,6 million de tonnes en poids nettoy� de l'an dernier, c'est-�-dire � peu pr�s 25 pour cent de plus qu'en 1999. La reprise de la production laiti�re s'est poursuivie pendant le premier trimestre de 2001 et le taux d'abattage des animaux s'est ralenti.

F�D�RATION DE RUSSIE (30 mai)

Les semis de printemps ont avanc� beaucoup plus rapidement que l'an dernier. � la mi-mai, plus de la moiti� des terres c�r�ali�res avaient �t� ensemenc�es. Les conditions m�t�orologiques ont g�n�ralement �t� favorables aux cultures d'hiver et d'�t� et les pr�cipitations ont �t� suffisantes presque partout. Selon les indications disponibles, la superficie totale des terres ensemenc�es de c�r�ales (d'hiver et de printemps) devrait augmenter de plus de 2 millions d'hectares pour atteindre pr�s de 48 millions d'hectares, y compris 35 millions d'hectares de c�r�ales de printemps. C'est dans le bassin de la Volga et dans les r�gions du Centre que l'augmentation des semis de c�r�ales a sans doute �t� la plus marqu�e. Des c�r�ales d'hiver ont �t� sem�es sur 14,7 millions d'hectares et le gel n'a endommag� que quelque 1,2 million d'hectares de cultures.

D'une mani�re g�n�rale, les perspectives concernant la r�colte c�r�ali�re de 2001 sont bonnes � ce stade. Selon les pr�visions officielles, la r�colte c�r�ali�re de 2001 devrait �tre de l'ordre de 65 � 70 millions de tonnes, soit pr�s de 5 millions de tonnes de plus que les 65,4 millions de tonnes enregistr�es en 2000. Selon les derni�res pr�visions de la FAO, la r�colte c�r�ali�re de cette ann�e devrait �tre d'approximativement 74 millions de tonnes, soit � peu pr�s 3 millions de tonnes de plus que les estimations pour 2000 (71 millions de tonnes) et environ 10 pour cent de plus que les estimations officielles. L'Union c�r�ali�re estime que de 10 � 20 pour cent du commerce de c�r�ales se font sur le march� parall�le. Les graves inondations qui se sont produites en Yakoutie ont caus� des difficult�s et des d�g�ts, mais n'affecteront probablement pas la production totale.

Apr�s la relative bonne r�colte de 2000, les importations de c�r�ales pendant l'ann�e de commercialisation 2000/01 devraient tomber � 2,4 millions de tonnes, contre 8,4 millions de tonnes l'ann�e pr�c�dente, dont 1,4 million de tonnes de bl� et 700 000 tonnes de c�r�ales secondaires (orge, ma�s et seigle). Les exportations de c�r�ales atteindront sans doute 1,24 million de tonnes, contre 670 000 tonnes l'ann�e pr�c�dente. Selon les sources officielles, les stocks de c�r�ales au 1er mai �taient au total de 16,3 millions de tonnes, soit pr�s de 4 millions de tonnes (29 pour cent) de plus qu'� l'�poque correspondante de l'ann�e pr�c�dente. Apparemment, les stocks de c�r�ales du pays sont suffisants pour faire face aux besoins de consommation jusqu'� la prochaine r�colte.

Selon les rapports officiels, il est pr�vu de planter des cultures de printemps en Tch�tch�nie sur 116 000 hectares de terres, dont 63 000 hectares de c�r�ales. Pr�s de 38 000 hectares (33 pour cent de l'objectif) avaient d�j� �t� labour�s au 15 mai, contre 29 000 hectares � la p�riode correspondante de l'an dernier. N�anmoins, la production reste compromise par l'ins�curit� et l'insuffisance des intrants agricoles.

Les personnes d�plac�es et les personnes affect�es par le conflit en Tch�tch�nie et en Ingoutchie continuent de d�pendre de l'aide alimentaire de base et compl�mentaire du PAM et des ONG.

Pendant la deuxi�me quinzaine de mai, le PAM a distribu� 1 900 tonnes de produits alimentaires � quelque 131 000 b�n�ficiaires dans les deux R�publiques. Le manque de financement continue de limiter les activit�s du PAM.

HONGRIE (11 juin)

Le temps sec qui a r�gn� en avril a �t� favorable aux semis des cultures de printemps. En outre, des averses, au d�but et au milieu du mois de mai, ont contribu� � recharger l'humidit� de la terre, g�n�ralement faible depuis l'�t� dernier, mais plus d'eau sera n�cessaire pour assurer un d�veloppement satisfaisant des cultures jusqu'� la r�colte. Selon les derni�res pr�visions, la production de bl� devrait reprendre et atteindre environ 4,5 millions de tonnes apr�s avoir �t� r�duite ces deux derni�res ann�es. On s'attend aussi � une nette reprise de la production de ma�s, � condition toutefois que les pr�cipitations continuent � �tre suffisantes.

LETTONIE (4 juin)

Selon les premi�res indications disponibles, les perspectives concernant les r�coltes c�r�ali�res de 2001 sont satisfaisantes. Gr�ce � des pr�cipitations ad�quates pendant l'hiver et au printemps, les r�serves d'humidit� de la terre sont suffisantes. Les superficies ensemenc�es ont sans doute correspondu � la moyenne. Si les conditions favorables durent, la production c�r�ali�re de 2001 pourrait � nouveau, comme l'an dernier, approcher les 924 000 tonnes, soit 18 pour cent de plus que la mauvaise r�colte de 1999. La production de l'�levage reste d�prim�e et le nombre de t�tes de b�tail continue de diminuer, de sorte que les importations de c�r�ales ces derni�res ann�es n'ont pas d�pass� de 50 000 � 70 000 tonnes par an, compos�es principalement de bl� panifiable devant �tre m�lang� avec le bl� d'origine locale. Apparemment, la productivit� animale est en hausse.

LITUANIE (4 juin)

Les premi�res perspectives concernant la r�colte de c�r�ales d'hiver de 2001 sont satisfaisantes, mais les cultures dans la partie nord-est du pays, � proximit� de la Lettonie, sont un peu moins avanc�es qu'il y a un an. Cette ann�e, les cultures ont bien r�sist� � l'hiver et la r�colte de c�r�ales de 2000 pourrait, comme en 2000, �tre sup�rieure � la moyenne et atteindre 2,7 millions de tonnes, � condition bien entendu que les conditions demeurent favorables pendant toute la saison v�g�tative. Les exportations de viande (b�uf) ont �t� affect�es par l'enc�phalopathie spongiforme bovine, mais les exportations de produits laitiers ont augment�.

L'EX-R�PUBLIQUE YOUGOSLAVE DE MAC�DOINE (11 juin)

Apr�s un hiver exceptionnellement sec, surtout dans l'est du pays, les perspectives concernant les r�coltes c�r�ali�res de 2001 demeurent passablement incertaines. La production de bl� d'hiver en particulier a �t� s�v�rement affect�e dans certains d�partements, de sorte que la production totale pourrait �tre cette ann�e inf�rieure � la moyenne.

Le PAM continue de distribuer des rations de base aux r�fugi�s qui vivent dans des familles d'accueil et des centres collectifs. Depuis fin mai, l'accroissement des tensions et les �changes de coups de feu entre les forces mac�doniennes de s�curit� et les groupes arm�s d'origine albanaise dans la r�gion de la Municipalit� de Lipkovo ont caus� de nouveaux d�placements de populations � l'int�rieur et � l'ext�rieur du pays. Toutes les personnes d�plac�es sont log�es par des familles d'accueil.

MOLDOVA (4 juin)

Les cultures de printemps sont presque parvenues � maturation et ont b�n�fici� de conditions m�t�orologiques g�n�ralement satisfaisantes et d'une humidit� ad�quate de la terre. Les superficies sur lesquelles ont �t� plant�es les principales cultures de c�r�ales de printemps, de ma�s et de l�gumineuses, devraient demeurer stables, c'est-�-dire approcher les 500 000 hectares. Les perspectives concernant le bl� d'hiver, ensemenc� sur quelque 350 000 hectares, sont meilleures que l'an dernier. De ce fait, la r�colte c�r�ali�re totale devrait, selon les derni�res estimations, atteindre quelque 2,4 millions de tonnes, sur pr�s de 1 million d'hectares, soit environ 300 000 tonnes de plus que les r�coltes de 1999 et de 2000, qui avaient �t� affect�es par la s�cheresse.

POLOGNE (11 juin)

Les conditions m�t�orologiques pendant l'hiver et le printemps ont �t� excellentes pour les cultures c�r�ali�res de 2001. Ainsi, bien que la superficie totale des terres plant�es de c�r�ales ait sans doute �t� semblable � celle de l'an dernier, l'am�lioration des rendements devrait se traduire par une nette augmentation de la production. Actuellement, on pr�voit que la production c�r�ali�re totale devrait revenir � pr�s de 26 millions de tonnes, soit 15 pour cent de plus que la r�colte r�duite de l'an dernier, dont pr�s de 9 millions de tonnes de bl�.

R�PUBLIQUE SLOVAQUE (11 juin)

En R�publique slovaque, les perspectives concernant les cultures c�r�ali�res d'hiver sont satisfaisantes et la production devrait reprendre apr�s avoir �t� r�duite l'an dernier.

R�PUBLIQUE TCH�QUE (11 juin)

La production c�r�ali�re devrait �tre moyenne cette ann�e par suite des conditions m�t�orologiques g�n�ralement satisfaisantes qui ont pr�valu pendant les semis et la p�riode v�g�tative. La superficie ensemenc�e de c�r�ales en 2001 devrait �tre semblable � celle de l'an dernier, c'est-�-dire environ 1,6 million d'hectares, et la production devrait atteindre quelque 6,7 millions de tonnes.

ROUMANIE (11 juin)

Les perspectives concernant les r�coltes c�r�ali�res de 2001 se sont am�lior�es au cours des deux derniers mois, des pluies tr�s attendues ayant contribu� � reconstituer les r�serves d'humidit� de la terre, qui avaient �t� s�rieusement �puis�es. Les rendements devraient �tre meilleurs que l'an dernier et la production c�r�ali�re totale devrait, selon les derni�res pr�visions, atteindre pr�s de 14 millions de tonnes, soit 4 millions de tonnes de plus que l'an dernier, mais un chiffre qui demeure nettement inf�rieur � la moyenne des cinq ann�es qui ont pr�c�d� la grave s�cheresse de 2000.

UKRAINE (31 mai)

Les semis de printemps ont �t� achev�s bien avant la date correspondante de l'an dernier. Des conditions m�t�orologiques favorables ainsi qu'un acc�s plus facile aux intrants agricoles ont permis aux cultivateurs d'achever le 18 mai la plantation de cultures de printemps sur 16 millions d'hectares, contre 12,6 millions d'hectares seulement � la date correspondante de l'an dernier. Les superficies ensemenc�es de c�r�ales d'hiver ont �galement augment� de 600 000 hectares. Si les objectifs fix�s sont atteints, ce qui est probable �tant donn� la situation favorable qui r�gne actuellement, le total des superficies ensemenc�es de c�r�ales pour 2001 pourrait atteindre 14,6 millions d'hectares, soit pr�s de 700 000 hectares de moins que l'an dernier. � ce stade, on pense que les rendements moyens seront plus �lev�s qu'en 2000 et qu'en 2001, la production c�r�ali�re totale pourrait atteindre 31 millions de tonnes, soit pr�s de 8 millions de tonnes de plus que les estimations de la FAO pour l'an dernier. Si le temps demeure favorable jusqu'� la fin de la r�colte, la production comprendra sans doute 18 millions de tonnes de bl� (11 millions de tonnes en 2000) et 13 millions de tonnes de c�r�ales secondaires (12 millions de tonnes en 2000).

Si les pr�visions de la production se mat�rialisent, les importations c�r�ali�res en 2001/02 devraient diminuer et tomber � moins de 200 000 tonnes, contre pr�s de 900 000 tonnes pendant l'ann�e de commercialisation en cours. En revanche, les exportations en 2001/02 pourraient se monter � pr�s de 5 millions de tonnes, soit environ 3,5 millions de tonnes de plus qu'en 2000/01, y compris 3 millions de tonnes de bl� et pr�s de 2 millions de tonnes de c�r�ales secondaires.

YOUGOSLAVIE, R�P. F�D. DE (SERBIE ET MONT�N�GRO)* (4 juin)

La r�colte de bl� d'hiver, qui doit commencer ce mois-ci, devrait �tre assez bonne �tant donn� que les pr�cipitations ont g�n�ralement �t� suffisantes depuis d�cembre, et ce malgr� un temps sec pendant l'automne, des semis tardifs, des p�nuries d'engrais et, d'une fa�on g�n�rale, le chaos dans lequel se trouve le secteur depuis le changement de gouvernement. Il est difficile d'estimer la superficie des terres ensemenc�es ou de pr�voir ce que sera la prochaine r�colte �tant donn� que les points de rep�re sont tr�s incertains. Les estimations pr�c�dentes, selon lesquelles les superficies ensemenc�es de c�r�ales d'hiver (principalement de bl�) avaient atteint l'objectif de 700 000 � 750 000 hectares en d�pit de la s�cheresse qui avait pr�valu pendant l'automne et du manque d'intrants et d'argent, sont de plus en plus remises en question et l'on pense qu'il est plus r�aliste de consid�rer qu'il a �t� emblav� quelque 670 000 hectares en 2001. Les photographies prises par satellite montrent que, jusqu'� fin mai, les cultures s'�taient d�velopp�es comme l'an dernier, sauf que la situation est meilleure dans l'est de la Voyvodine, r�gion s�rieusement affect�e par les inondations et une longue saturation l'an dernier. Selon les estimations des r�coltes de la FAO, il devrait �tre r�colt� entre 1,7 et 1,8 million de tonnes de bl� sur une superficie comprise entre 600 000 et 640 000 hectares, et �tant donn� les p�nuries de carburant, d'engrais et d'autres intrants enregistr�es en 2000, la r�colte de bl� devrait atteindre quelque 2 millions de tonnes en 2001, soit un chiffre inf�rieur aux pr�visions officielles, c'est-�-dire une r�colte de 2,9 millions de tonnes sur 800 000 hectares.

En ce qui concerne les cultures de printemps, les perspectives demeurent incertaines. Les pluies de printemps, bien qu'ad�quates, n'ont pas encore totalement reconstitu� les r�serves d'humidit� de la terre. Les rendements des cultures continueront de d�pendre de la r�gularit� des pluies pendant toute la p�riode v�g�tative, jusqu'en octobre. Les superficies ensemenc�es de ma�s devraient, selon les pr�visions officielles, atteindre 1,4 million d'hectares. Les prix du ma�s dans le pays demeurent plus int�ressants que ceux du bl�, ce qui encourage la plantation de ma�s, ce produit �tant moins r�glement� que le bl�. Toutefois, m�me si les superficies plant�es correspondent � l'objectif fix�, l'objectif officiel d'une r�colte record de 6 millions de tonnes para�t �lev� �tant donn� les p�nuries de carburant et de produits chimiques pour l'agriculture. Selon les indications disponibles, il semble que les superficies plant�es de betteraves � sucre et de soja seront moindres que l'an dernier.

Le PAM fournit actuellement une assistance � quelque 700 000 r�fugi�s et personnes vuln�rables. Il envisage de r�duire ce chiffre de moiti� � la mi-2002. En outre, le CICR aide 200 000 personnes d�plac�es auxquelles il distribue des rations individuelles, ainsi que 100 000 cas sociaux qui re�oivent chaque jour un repas chaud dans le cadre du programme de soupes populaires.

AMERIQUE DU NORD

CANADA (11 juin)

Au Canada, o� les semis des cultures de printemps de 2001 sont virtuellement achev�s, les derni�res informations disponibles confirment que, comme on s'y attendait, la superficie totale des terres emblav�es a diminu�, celle-ci, selon les derni�res pr�visions officielles, �tant de 10,7 millions d'hectares, soit 2 pour cent de moins que l'ann�e pr�c�dente. En outre, le temps ayant �t� peu favorable aux semis dans l'Alberta et dans certaines r�gions du Saskatchewan, le rendement moyen dans l'ouest du Canada sera sans doute inf�rieur aux chiffres initialement pr�vus, et la production totale de bl� devrait, selon les derni�res pr�visions, �tre de 23,7 millions de tonnes, soit 2 millions de tonnes de moins que les pr�visions pr�c�dentes. S'agissant des c�r�ales secondaires, il semble, selon les derni�res indications disponibles, que les superficies plant�es aient augment� de 4 � 5 pour cent pour l'orge pour atteindre pr�s de 4,7 millions d'hectares, et de 14 pour cent pour le ma�s, avec approximativement 1,2 million d'hectares. Toutefois, le temps sec qui a r�gn� pendant les semis a conduit � r�duire les rendements attendus pour les c�r�ales secondaires, et l'orge en particulier, de m�me que les pr�visions de la production totale, qui ne sont plus que d'environ 27 millions de tonnes, chiffre qui repr�senterait n�anmoins approximativement 10 pour cent de plus qu'en 2000.

�TATS-UNIS (11 juin)

Selon les pr�visions officielles, la production totale de bl� (d'hiver et de printemps) en 2001 devrait se monter � 53,4 millions de tonnes, soit 12 pour cent de moins que l'ann�e pr�c�dente. Selon les derni�res pr�visions, les superficies ensemenc�es de bl� d'hiver devant �tre r�colt�es en 2001 devraient �tre de quelque 13 millions d'hectares, soit approximativement 8 pour cent de moins qu'en 2000, et le chiffre le plus r�duit depuis 1971. S'agissant du bl� de printemps, les semis �taient virtuellement achev�s fin mai et, si les indications figurant dans le "Prospective Plantings Report" du Minist�re de l'agriculture des �tats-Unis se sont mat�rialis�es, les superficies plant�es seront inf�rieures d'environ 1 pour cent � ce qu'elles �taient en 2000, c'est-�-dire 7,7 millions d'hectares. Pour ce qui est des c�r�ales secondaires, selon le m�me rapport du Minist�re de l'agriculture, il est �galement attendu une diminution du total des superficies plant�es par rapport � l'ann�e pr�c�dente. Les semis de ma�s, d'orge et d'avoine devraient diminuer, tandis que les superficies plant�es de sorgho pourraient augmenter. Apparemment, les semis de ma�s ont �t� achev�s � 90 pour cent lors de la publication du rapport int�rimaire du 4 juin du Minist�re de l'agriculture, soit un chiffre semblable � celui de l'an dernier et correspondant � la moyenne. Sur la base d'estimations des superficies ensemenc�es et � supposer que les conditions m�t�orologiques restent normales pendant le reste de la saison, la production totale de c�r�ales secondaires aux �tats-Unis devrait �tre en 2001 d'environ 267 millions de tonnes, soit quelque 3 pour cent de moins que l'ann�e pr�c�dente. Sur ce chiffre, le ma�s repr�senterait 243 millions de tonnes. Les semis de la r�colte de paddy de 2001/02 sont en cours. Les pr�occupations suscit�es par les pannes p�riodiques d'�lectricit�, dont on a besoin pour l'irrigation, en Californie, qui est le principal �tat producteur et par la diminution de la demande de l'industrie de l'usinage ont conduit � r�viser � la baisse les pr�visions de la r�colte de cette ann�e. Par cons�quent la production de paddy pour 2001/02 devrait, selon les chiffres officiels, diminuer d'environ 3 pour cent par rapport � l'ann�e pr�c�dente, pour tomber � 8,4 millions de tonnes.

OCEANIE

AUSTRALIE (11 juin)

Les perspectives concernant la r�colte des c�r�ales d'hiver de 2001 se sont nettement am�lior�es avec l'arriv�e d�but juin, apr�s une longue p�riode de s�cheresse, de pluies tr�s attendues, qui ont b�n�fici� aux cultures qui avaient d�j� �t� sem�es en terrain sec et encourag� de nombreux exploitants � continuer de semer des c�r�ales d'hiver. Apr�s un d�but prometteur de la saison des semis, l'on craignait, apr�s le temps sec qui a pr�valu pendant la majeure partie du mois d'avril et en mai, que de nombreux exploitants reconsid�rent leurs intentions, ce qui se serait traduit par une r�duction des superficies plant�es de bl� d'hiver. Les derni�res pr�visions officielles de la r�colte de bl� de 2001, qui ont �t� publi�es d�but juin, juste avant l'arriv�e des pluies, ont �t� s�rieusement r�vis�es � la baisse et ramen�es � 21,7 millions de tonnes, soit un niveau semblable � celui de l'an dernier. Les derni�res indications disponibles portent cependant � penser qu'il est probable qu'en d�finitive, la r�colte sera l�g�rement sup�rieure � celle de l'an dernier, m�me si elle n'atteint pas le niveau initialement pr�vu. La diff�rence pourra �tre compens�e par l'orge, normalement sem� plus tard, qui aurait �t� la culture d'hiver privil�gi�e si le temps sec avait persist�. La r�colte de riz de 2001 est presque achev�e, et elle a atteint le chiffre record de pr�s de 1,8 million de tonnes gr�ce � la disponibilit� accrue d'eau d'irrigation et aux conditions id�ales qui ont pr�valu pendant la saison v�g�tative.

�LES SALOMON (15 juin)

La situation des approvisionnements alimentaires demeure difficile pour nombre d'habitants du pays, et surtout pour les personnes d�plac�es et les nouveaux rapatri�s, qui ont besoin d'une aide humanitaire. En d�pit de la signature d'un accord global de paix entre les principales factions � la fin de l'an dernier, le processus de r�insertion et de r�installation n'a avanc� que lentement. Les possibilit�s d'emploi et de gains sont rares dans le pays, l'activit� �conomique s'�tant ralentie et le bilan des trois derni�res ann�es n'atteignant m�me pas la moiti� de la normale.

PAPOUASIE-NOUVELLE-GUIN�E (15 juin)

D�but juin, le pays a �t� secou� par deux tremblements de terre qui ont affect� surtout les r�gions septentrionales du pays, comme en d�cembre 2000. Ces deux tremblements de terre, de force 6,4 sur l'�chelle de Richter, ont �t� suivis par plusieurs secousses secondaires et en particulier de glissements de terrain aux voisinages imm�diats de leur �picentre. Bien que les d�g�ts corporels et mat�riels aient apparemment �t� limit�s, deux villages ont �t� d�truits, ce qui a fait quelque 200 sans-abri.

VANUATU (15 juin)

La saison des cyclones a �t� g�n�ralement calme cette ann�e, le seul cyclone tropical majeur ayant �t� signal� � l'extr�mit� nord du pays d�but avril, sans toutefois faire de dommages importants aux r�coltes. En fait, les fortes pluies dans les r�gions affect�es ont peut-�tre profit� aux cultures.


Page précédenteTable des matièresPage suivante