JACQUES DUTRONC
Soirée continue

Jacques Dutronc,
la vie malgré lui

Divertissement suivi du film « Van Gogh » - Inédit - Vendredi 15 décembre à partir de 20.55

L’étonnante trajectoire du plus mystérieux, désinvolte et piquant de nos chanteurs, retracée par Jacques Dutronc lui-même, et Françoise Hardy, dans deux entretiens croisés exclusifs.

 

« Tu m’as réveillé !... Salopard ! », s’amuse l’homme aux verres fumés et à l’éternel cigare devant la caméra du réalisateur Frédéric Brunnquell. Le ton blagueur et sans fard de l’entretien est donné ! Se faisant rare dans les médias, Jacques Dutronc a accepté de quitter sa retraite corse le temps d’une longue interview livrée à son rythme, au gré de souvenirs intimes, d’anecdotes cocasses, de sourires en coin qui en disent long, de points de suspension aussi, sur ses cinquante ans de carrière dans la chanson et au cinéma. Un destin de chanteur et d’acteur qu’il confesse avoir obtenu sans l‘avoir vraiment choisi, presque malgré lui. « Au départ, j’étais vraiment un martien par rapport au show-biz. J’aimais juste jouer et accompagner des groupes avec ma guitare Selmer, que j’ai d’ailleurs donnée à mon fils. » Un itinéraire d’enfant talentueux et gâté par la vie que confirme sa compagne de route, de vie (aujourd’hui séparés, ils sont toujours mariés, depuis 1981), celle avec qui le succès est arrivé, en lui composant, en 1963, la musique de sa chanson « Le temps de l’amour », Françoise Hardy : « Il n’avait pas spécialement envie d’être chanteur. Et acteur, encore moins ! ».

Pas de Hardy sans Dutronc

« Il est sympa, et attirant. Mais, mais, mais, mais, mais méfiez-vous : c’est un truand ! ». Dès la deuxième moitié des années 60, alors en pleine ascension, le provocateur et caustique Jacques Dutronc annonce la couleur dans le texte de son titre « Le dragueur des supermarchés » : il aime bousculer et demeurer insaisissable. Un esprit libre et anticonformiste, un style irrévérencieux, le dandy qui ne se prend pas au sérieux a des arguments pour faire fondre le cœur de l’autre vedette montante du moment, Françoise Hardy, dont il partage le même producteur : Jacques Wolfsohn. « C’était impossible de lui résister, avoue-t-elle. Comme je me comprends ! ». Ils deviennent un couple emblématique, adulé par les médias, par le public, dont l’existence est rythmée par les tournées en série de Jacques. Un style de vie qui laissera souvent Françoise dans le désarroi. « Je ne le voyais pas beaucoup, je ne savais pas trop ce qu’il fabriquait. Je n’ai jamais autant pleuré que durant les premières années. Nous avons vécu ensemble au bout de sept ans seulement. Thomas (né en 1973, ndlr) avait alors un an, il n’était pas habitué à le voir, il l’a rejeté pendant longtemps. » Pour Dutronc l’indomptable, on ne transige pas avec sa liberté. Et c’est non négociable. « On ne va pas tout transformer pour lui, déclarait-il à l’époque. C’est à Thomas à s’adapter à notre vie. » Et d’ajouter, quelques années plus tard, en papa attendri et, comme toujours, fier d’amuser la galerie : « C’est en fait surtout lui qui s’occupe de moi ! ».

Et… pas de Dutronc sans Hardy

Avec les années, l’animal Dutronc est toujours un peu sauvage, difficile à cerner. Françoise Hardy avoue même qu’elle le pense « un peu misanthrope, certainement plus proche des animaux que des hommes ». À défaut de se laisser capturer, celui qui partage aujourd’hui sa maison avec plus de vingt chats en Corse, et qui nous confie avoir élevé « jusqu’à deux cents souris » lorsqu’il vivait dans l’appartement parisien de ses parents, se laisse approcher et nous laisse entrevoir une facette intime de lui-même, sincère aussi. « Françoise était très belle, au-dessus des autres, de la mêlée. Dans sa tête, déjà, reconnaît-il. Mais ses chansons me filaient le bourdon. Françoise, c’est vraiment la reine du cafard. Je n’ai pas été très honnête avec elle… ». Il y pense, puis il oublie. C’est la vie, c’est la vie…

Sylvie Tournier

104 min

Un film de Frédéric Brunnquell

Produit par Nilaya, avec la participation de France 3

Van Gogh

Avant-dernier film de Maurice Pialat dans lequel Jacques Dutronc – auréolé du césar du meilleur acteur pour le rôle-titre – crève l’écran dans la peau d’un Vincent Van Gogh à la veille de son suicide.

Jacques Dutronc (Van Gogh)

© Les Films du Livradois / Erato Films / Gaumont / Le Studio Canal+ / Films A2

Fin mai 1890. Venu se faire soigner chez le docteur Gachet, à Auvers-sur-Oise, le peintre traverse ses dernières journées tiraillé entre une création intensive (une centaine de tableaux et de dessins), des amours malheureuses avec Marguerite la bourgeoise, puis Cathy la prostituée, et surtout le désespoir. Un portrait sec et poignant du peintre maudit.

VAN GOGH

1991

2h40

Avec Jacques Dutronc, Bernard Le Coq, Elsa Zylberstein, Alexandra London, Gérard Séty

Réalisé par Maurice Pialat

Produit par Les Films du Livradois et Erato Films

 

© Les Films du Livradois / Erato Films / Gaumont / Le Studio Canal+ / Films A2

© Les Films du Livradois / Erato Films / Gaumont / Le Studio Canal+ / Films A2

Anoush Morel
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