Hervé Renard face à l'Argentine (2-1)Getty

Argentine-Arabie Saoudite (1-2) : Hervé Renard, l’homme des grands exploits

S’il y avait bien un entraîneur capable de faire tomber une grande nation sud-américaine comme l’Argentine avec une modeste équipe comme l’Arabie Saoudite (2-1) en Coupe du monde, c’est bien Hervé Renard. Un exploit retentissant, encore un pour celui qui n’a eu de cesse de déjouer tous les pronostics au cours de sa carrière.

Renard a "taquiné" ses joueurs à la pause

Ce mardi, le sélectionneur des Faucons n’a pas révolutionné le football : une défense solide et très compacte, la majorité de l’équipe concernée par la défense et des projections rapides sur les contre-attaques. Et en nombre sur les coups de pied arrêtés, sans oublier un traitement spécial réservé à Lionel Messi. Le tout en haranguant ses troupes de la 1ère à la… 104e minute !

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Et en faisant trembler les murs du vestiaire à la mi-temps, aussi. "En première période, ça se joue à une ou deux positions d’hors jeu, a tenu à rappeler l’entraîneur passé par Sochaux et Lille, comme pour signifier qu’un exploit ne peut se faire sans une grosse part de réussite. À la pause, ils se sont fait taquiner. Je leur ai dit qu’ils avaient bien trottiné (sourire) ! Et ils sont partis faire la différence en seconde période."

Pas de révolution, mais un plan tactique (très) bien rôdé et des joueurs parfaitement conditionnés pour l’impliquer. Et pour rendre honneur à leur entraîneur, comme lui l’a fait dès le coup de sifflet final en rejoignant rapidement le vestiaire afin, sans doute, de laisser toute la lumière à ses troupes dans ce moment de gloire. Pour ce qui représente le plus grand exploit du football saoudien.

La Zambie sur le toit de l’Afrique

Les exploits, Hervé Renard connaît. Très bien, même. Dès sa première expérience de sélectionneur avec la Zambie (2008-2010 puis 2011-2013), il a atteint les quarts de finale de la CAN pour la première fois depuis 14 ans, avant de définitivement emmener le pays sur le toit de l’Afrique en 2012 suite à une victoire aux tirs au but contre la Côte d’Ivoire. Le meilleur parcours des Chipolopolos jusque-là ? Trois demi-finales. Puis le technicien français est passé par là.

Hervé Renardsaudi arabia

"Je l’ai souvent dit : nous ne sommes pas les meilleurs. Mais on avait une force incroyable en nous durant ce tournoi. Ça a fait la différence. On a eu de la réussite. Mais je pense que pour réussir une Coupe d’Afrique, il faut de la réussite. Tout a tourné rond pour nous, ce soir", savourait à l’époque celui qu’on surnomme en Afrique le "Sorcier blanc".

Et rebelote avec la Côte d’Ivoire !

Et il a encore fait parler sa magie avec la Côte d’Ivoire (2014-2015) en remportant l’édition 2015 de la CAN après une courte expérience à Sochaux. Sa deuxième Coupe d’Afrique personnelle, en attendant la suite… La suite, c’est avec sa nouvelle équipe du Maroc et face à son ancienne équipe ivoirienne, qu’il a battu lors de l’édition 2017, sans réussir à aller au bout derrière. La faute à l’Egypte.

Un exploit, Renard en réalisera un autre en 2017 lorsqu’il qualifie les Lions de l’Atlas pour le Mondial 2018. Mais il ne parviendra malheureusement pas à en faire un autre derrière… Dans une poule ultra-relevée avec l’Espagne, le Portugal et l’Iran, le Maroc a fini bon dernier avec un petit point au compteur. Puis il a rebondi. À la recherche d’un nouveau challenge, à la recherche de nouvelles prouesses à accomplir.

Jusqu’à son dernier exploit en date…

Direction l’Arabie Saoudite en juillet 2019 pour deux ans et demi, qui seront transformés en sept ans et demi dès mai 2022. Une prolongation bienvenue juste avant le Mondial, histoire de mettre le "Sorcier blanc" dans les meilleures conditions. Pour l’instant, ça lui réussit plutôt bien, et c’est sans doute la Pologne et le Mexique qui tremblent désormais…

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