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Barnes and Noble

Les debuts de la forgeronne: Le piege aux maris

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I Comment se perdent les femmes. Le vicomte de Chatenay ne s'était pas trompé, quand il avait dit que la veuve de Moronval viendrait lui demander des nouvelles de son fils. Dès le lendemain de ce souper à la Maison-Dorée, que nos lecteurs n'ont sans doute pas oublié, une femme élégamment vêtue, mais d'un extérieur convenable, se présentait à son hôtel et lui faisait demander un moment d'entretien. Le vicomte jeta les yeux sur la carte que venait, de lui remettre son domestique et ne put s'empêcher de sourire en lisant ce nom: Suzanne Moronval. -Allons, se dit-il, j'avais deviné juste. Faites entrer dans le petit salon. Encore une étude à faire, ajouta-t-il! Je vais donc savoir ce qu'il y a au fond du cœur de cette femme! Et il pénétra dans la pièce où Suzanne, pâle comme une morte, l'attendait debout, la main appuyée sur le dos d'un fauteuil. -Asseyez-vous, madame, lui dit poliment le vicomte, et veuillez m'apprendre le motif de cette visite. -Monsieur..., ne me reconnaissez-vous pas? -Non, madame. La carte que vous m'avez fait remettre porte le nom de Madame Moronval, et je n'ai jamais eu l'honneur de me trouver avec cette dame. Je suis heureux du hasard qui nous met en présence, et je vous supplierai de ne pas oublier que c'est à madame Moronval, seulement, que je désire avoir affaire... Mais, je vous le répète... asseyons-nous et causons! Il approcha un fauteuil près de Suzanne qui s'y laissa plutôt tomber qu'elle ne s'y assit. Puis, comme le vicomte semblait décidé à ne point entamer la conversation, elle prit la parole en ces termes: -Monsieur, hier au soir, dans un souper à la Maison-Dorée, vous avez laissé tomber quelques paroles dont le sens n'a pas été perdu pour moi: vous étiez l'ami de M.Moronval, et je vous reconnais tous les droits à haïr et à mépriser la femme qui fut cause de sa mort, et dont la conduite fut un scandale public. - Mais, monsieur le vicomte, M.Moronval avait laissé un enfant en mourant... Et vous savez où cet enfant a été placé? -Je le sais, oui, madame! -Eh bien, monsieur..., où est mon fils? -Madame..., j'attendais votre visite..., je l'avoue; mais, avant de vous indiquer le lieu où habite le fils d'un homme auquel j'avais voué la plus vive amitié, j'ai besoin d'avoir avec vous un entretien solennel. -Parlez, monsieur, je suis prête à répondre à tout ce qu'il vous plaira de me demander. -Je vous avertis que je vais être plus qu'indiscret. Vous avez prononcé tout à l'heure les mots de haine et de mépris: je n'ai le droit ni de vous haïr, ni de vous mépriser. Je ne vous connais pas, et M.Moronval, en mourant, n'a chargé personne de le venger du mal que vous pouvez lui avoir fait. Ce que j'ai à vous demander est fort simple, et vous pouvez me répondre sans craindre aucune récrimination de ma part. Cet enfant... est-il réellement le fils de M.Moronval? -Oh! monsieur... -Répondez-moi, madame... Ma question est délicate, je le sais; mais il faut que je sache à quoi m'en tenir à ce sujet. -V
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