La Coulemelle, c’est un peu la Madeleine de Proust des balades à la campagne ! Leur port élégant et leur grand chapeau les rendent bien visibles en bordures de sous-bois, de chemins, et bien sûr au milieu des champs, des prés et des pâtures. Une vraie bouffée de plein air. Cette lépiote délicieuse, aussi facile à cuisiner qu’à cueillir dans la nature ou faire pousser, jouit d’une grande popularité chez les amateurs de champignons. Vous voulez cultiver vos propres coulemelles ? Je vous dis tout sur cet incontournable de la famille des champignons !

Coulemelle ou lépiote élevée en forêt
Avec son grand chapeau et son élégance, la coulemelle ou lépiote élevée fait partie des champignons préférés à dénicher lors de balades en pleine nature.

Fiche d’identité de la Coulemelle

Rappel : les mots suivis de 🌻 sont définis dans la colonne de droite (sur ordinateur) ou en fin d’article (sur mobile)

  • Nom : Coulemelle ou lépiote élevée
  • Nom latin : Macrolepiota procera
  • Famille : Agaricaceae
  • Terre : terrains siliceux
  • Exposition : ombre légèrement éclairée
  • Multiplication : par dispersion du mycelium
  • Mode de végétation : en bacs, sacs, pots…
  • Hauteur : 10 à 30 cm
  • Etalement et distance de plantation : aucun

Semis

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Pousses

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Tout savoir sur la Coulemelle

La lépiote (🌻) élevée (d’où son nom de Macrolepiota procera en latin) est un grand classique de nos campagnes françaises. Mais on la retrouve dans bien d’autres régions du monde : de l’Extrême Orient à l’Amérique et même en Sibérie, en Inde ou en Australie. Et pour cause, cette lépiote est un champignon qui pousse très facilement, à condition d’être entouré d’un climat tempéré. Vous la trouverez, ou la cultiverez, d’ailleurs plus facilement au printemps ou dans la période de septembre à novembre.

La Macrolepiota procera possède aussi des qualités nutritionnelles et médicinales remarquables. C’est un champignon riche en antioxydants, caroténoïdes, acide ascorbique. Il contient aussi beaucoup de fibres, zinc, fer, acides aminés, protéines, glycérine… Ses propriétés anti-tumorales sont aussi observées de près par les chercheurs. Ce champignon, dont on consomme davantage le chapeau que le pied creux et fibreux, est donc aussi bon à cuisiner que sain pour la santé.

Pour en découvrir plus sur les Coulemelles et de nombreux autres champignons, retrouvez notre Fiche Culture : Tout savoir sur les champignons !

Coulemelles dans un pré
La Coulemelle présente un anneau blanc en dessous de son chapeau. Si vous pouvez le faire glisser de haut en bas, c’est qu’il s’agit bien d’une lépiote.

Mise en place de la Coulemelle

Dans la nature, vous trouverez la coulemelle solitaire ou grégaire (on parle de “ronds de sorcières”). Sa pousse est rapide et elle apprécie les sols siliceux, riches en azote et légers. Vous pouvez cultiver vos propres lépiotes aussi très facilement. Il vous suffit pour cela d’inoculer dans le sol préalablement préparé du mycélium (🌻) de lépiotes. Le climat tempéré et une humidité suffisante feront le reste !

D’autres champignons exigent des conditions plus contraignantes (une pièce sombre pour les champignons de Paris, ou du bois en décomposition pour les lignicoles, par exemple). La coulemelle, elle, est si facile à cultiver que vous pouvez même disperser le mycélium… en pot ! En quelques jours vous obtiendrez de magnifiques lépiotes parasols.

Vous redoutez de confondre la coulemelle avec des champignons toxiques ? Il est vrai que certains lui ressemblent : la lépiote helvéolée, la lépiote brun-rose, la lépiote de Josserand sont ainsi mortelles, tandis que la lépiote à crête ou la lépiote de Badham sont toxiques. Pour distinguer les champignons, la taille est importante : la lépiote élevée est généralement beaucoup plus haute de pied que les autres. En cas de doute, consultez bien sûr votre pharmacien.  



Définitions (🌻)

Qu’est-ce qu’une LÉPIOTE ?

Une lépiote est un champignon à lamelles libres, dont le chapeau se sépare très facilement du pied, à anneau et à spores blanches.

Qu’est-ce que le MYCELIUM ?

Le mycélium désigne tout l’appareil végétatif du champignon, dont les filaments qui se développent en général dans le substrat. On appelle parfois le mycélium “blanc de champignon”.


Le saviez-vous ?

Connaissez-vous tous les surnoms de la Coulemelle ? J’ai moi-même du mal à m’en souvenir tant ils sont nombreux et varient selon les terroirs : bonhomme, lépiote élevée, filleul, couamelle, baguette, nez-de-chat, parasol, Saint-Michel… Et dans votre région, comment appelle-t-on ce champignon si populaire ?


Les petits + :

Deux coulemelles dans un champ

Voici mes trucs et astuces favoris pour profiter au mieux de vos Coulemelles !

  • Vous pouvez ajouter du silice, sous forme de sable ou de grès, à votre terre mais attention : cette terre très peu calcaire sèche plus rapidement et devra donc être exposée à une humidité importante sans être excessive.
  • L’un des petits tests pour savoir si une lépiote est bien une coulemelle est de vérifier si l’anneau du champignon glisse le long de son pied fin et long.

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