Mais que devient Christophe Coppens ?
Installé à Los Angeles depuis 4 ans, le créateur belge, qui réalisa des costumes de scène pour Rihanna ou encore Lady Gaga, a créé 50 masques qui questionnent la société. En une expo qui intrigue la Cité des Anges.
- Publié le 17-05-2016 à 16h02
- Mis à jour le 17-05-2016 à 16h06
Installé à Los Angeles depuis 4 ans, le créateur belge, qui réalisa des costumes de scène pour Rihanna ou encore Lady Gaga, a créé 50 masques qui questionnent la société. Et qui intrigue la Cité des Anges.
"Durant des milliers d’années, les masques ont joué un rôle important dans les rituels, la religion et le spectacle vivant. Quel peut être leur rôle aujourd’hui ? Dérangeants ou grotesques, beaux ou intrigants, ils pourraient nous permettre de nous exprimer, de partager une opinion, de nous créer une nouvelle identité, de nous cacher ou d’être le reflet de nos états d’âme. Ils peuvent également affirmer notre pouvoir, marquer notre appartenance à une nouvelle tribu urbaine ou nous soustraire au monde qui nous entoure."
Le Belge Christophe Coppens est ainsi fait, il se pose toujours beaucoup de questions sur tout... et c'est ce qui le fait avancer. Artiste multi-disciplinaire, il s'est réinventé à Los Angeles où il est parti s'installer, quittant la Belgique après avoir arrêté sa société pour échapper aux trop lourdes contraintes économiques et ouvrir toute grande la porte artistique. C'était en 2012, la marque Christophe Coppens était pourtant vendue dans 140 boutiques dans le monde et il avait derrière lui une carrière longue de 21 ans entre fashion weeks, créations de chapeaux et participations à des défilés de créateurs réputés tels qu’Issey Miyake, Guy Laroche, JuunJ, Manish Arora, ... Il a aussi créé des accessoires pour des performances mémorables de stars comme Rihanna (et son chapeau fait de couteaux), Grace Jones, Scissor Sisters, Roïsin Murphy et Beth Ditto.
Une expo qui attire le Tout-Los Angeles
Son exposition américaine « MASKS: Made in America » est un ensemble de 50 masques sculptures réalisés dans un mélange de techniques par l’artiste désormais installé à L.A. Dans ces formes, ces matières, les noms donnés, il entend évoquer des sujets lourds sur un mode « light » mais secouant.
Ces créations témoignent de son parcours unique, entre mode et art, et traduisent les impressions ressenties depuis son emménagement à Los Angeles. “J’ai grandi avec la culture américaine et la culture pop, mais depuis 4 ans que je vis ici, j’ai découvert tellement d’autres facettes, tellement de nuances. Ces masques m’accompagnent dans mon voyage, loin de chez moi, et m’aident à m’établir dans cet endroit si familier et parfois si incompréhensible. » Elles se vendent entre 2500 et 9000 dollars pour "The Oracle Mask" qui a été réalisé en utilisant toutes les parties (ou presque) d'un poulet...
Spectaculaires, les masques sont exposés dans la galerie « Please, Do not Enter », lieu hype et original s'il en est ouverts par deux français, collectionneurs d'art contemporain éclairés. Le magazine Hollywood Reporters a même consacré un article à ces oeuvres, à lire ici (en anglais).