André Flahaut victime d’un casting féminin?
Mercredi soir, c’est l’effervescence dans toutes les rédactions. Le gouvernement De Croo est sur les rails mais il faut encore le casting.
- Publié le 02-10-2020 à 07h12
Qui va être ministre? Qui va être secrétaire d’État? Qui va être président de la Chambre, un «perchoir» qui revient aux socialistes? André Flahaut. Le nom circule. Faut dire que le socialiste nivellois a déjà présidé la Chambre des représentants de 2010 à 2014.
Aussi ancien ministre de la Défense, l'homme a de l'expérience à revendre même si, quand ce jeudi matin, en découvrant le casting, on se rend compte que l'expérience n'est pas nécessairement un atout pour faire partie de ce gouvernement. Peu importe, dans les colonnes de notre édition de jeudi, on l'annonce donc bien comme président de la Chambre. «Non, c'est Éliane Tillieux (NDLR: députée socialiste namuroise) qui prendra la présidence de la Chambre», nous répond André Flahaut quand on le contacte jeudi matin.
Avec tout son flegme, le député ne semble pas plus déçu que ça. « C'est un casting féminin», glisse-t-il comme si cette parité dans le nouveau gouvernement avait réduit ses chances, ou celles d'autres de ses collègues plus expérimentés, d'y obtenir une place.
C’est sûr, la parité, et même la jeunesse, ont guidé certains choix.
André Flahaut ne s'épanche pourtant pas sur son cas: «Je trouve qu'il y avait place pour quelque comme Anne Lambelin, dans ce gouvernement, ajoute-t-il. Elle a déjà siégé comme députée (NDLR: au Parlement wallon).Elle est très compétente et elle avait l'expérience pour faire partie de ce gouvernement. Mon regard sur ce gouvernement? On va voir. Une chose est sûre, Éliane Tillieux ne va pas avoir facile.»
L'opposition à la «Vivaldi», qu'elle vienne de la gauche wallonne ou de la droite flamande, s'annonce en effet plus que féroce sur les bancs du Parlement. Il faudra probablement beaucoup de poigne pour empêcher les débordements. «Personne ne va lui faire de cadeau», estime le Nivellois.