L’ASBL qui gère l’abbaye a 40 ans
L’ASBL Abbaye de Villers-la-Ville a fêté ses 40 ans vendredi. Sur le site, le chantier se poursuit et un nouveau directeur est attendu en 2014.
- Publié le 15-10-2013 à 06h00
Les vieilles pierres s’en souviennent certainement… Il y a tout juste quarante ans, huit hommes se sont mobilisés afin de mettre en valeur le patrimoine de l’abbaye villersoise. Leurs noms: François Bernier, Jacques Browet, Roland Couvreur, Valmy Féaux, Jules Flamand, Jean Hannon, Gaston Tournay et Pierre Vandenberg. C’était en 1973 donc, l’ASBL Association pour la Promotion touristique et culturelle de Villers-la-Ville (APTCV), voyait le jour. Par la suite, elle deviendra l’ASBL Abbaye de Villers-la-Ville (en 2006). L’anniversaire a été fêté dans les murs du moulin, vendredi, notamment avec deux conférences. La naissance de l’APTCV fut rendue possible grâce à l’appui d’autres acteurs tels que la Province, l’Intercommunale du Brabant wallon (IBW), la Communauté française et le syndicat d’initiative (SI) local. Tous favorables pour que l’APTCV gère le site des ruines et le valorise par des activités culturelles. Ce qui se fait alors en 1991, quand l’État fédéral confie l’exploitation des ruines (entretien, animation et promotion) à l’association. Avant cela, la gestion était assurée par le Touring Club, puis par le SI. Depuis cette époque, bien de l’eau a coulé sous les ponts. L’abbaye s’ouvre au public et des emplois sont créés au sein de l’équipe, qui compte actuellement vingt-six personnes. Ainsi, le premier employé fut Marcel-Pierre Hicter (1984). Engagé en tant que coordinateur, il sera remplacé par Albert Baiwir (1991) et Jacques Cornez (2000).
Nouveau directeur en janvier
En quarante ans, on a assisté à des changements de présidence: Valmy Féaux, Philippe Rémy et Alain Lejeune. Depuis 2008, la fonction est attribuée à la gouverneure Marie-José Laloy. Les visiteurs ont sans doute aussi remarqué une évolution de l’offre culturelle. L’ASBL a mis sur pied des outils de visite, dont un audioguide et un plan-guide conçus en plusieurs langues, des panneaux d’explications à différents endroits du site cistercien, un album reprenant des reconstitutions des lieux… Cet été, pas moins de 210 familles (d’après les responsables) ont découvert l’abbaye en se livrant à un jeu de piste basé sur les QR-codes.
2014, année particulière pour l’abbaye. Non seulement marquée par les grands travaux, déjà en cours, de réunification du site dont on devrait voir l’aboutissement en 2015. Chantier mené dans le cadre du schéma de développement du site, géré par l’Institut du patrimoine wallon (IPW) et financé par la Région et le Feder (Fonds européen de développement régional).
«J'avais peur que le projet de développement ne soit guidé que dans un esprit commercial, pour des raisons financières. Mais je constate que ce n'est pas le cas et il répond à nos souhaits formulés il y a quarante ans. On est sur la bonne voie!» se réjouit un des fondateurs, Jacques Browet.
L’année 2014 sera aussi marquée aussi par l’arrivée d’un nouveau directeur, Patrick Fautré, dès le 1er janvier, et d’un adjoint Michel Dubuisson.