Jean-Luc Boxus a même son effigie
À 63 ans, Jean-Luc Boxus – cela en a étonné plus d’un -, ne sera plus bourgmestre de Donceel. Mais il restera attentif et actif.
- Publié le 13-10-2018 à 06h00
À 63 ans seulement, Jean-Luc Boxus, qui était bourgmestre de Donceel depuis 2012 ans («j'avais alors arrêté mon travail de prof de gym pour me consacrer uniquement à ça»), ne se représentera pas aux élections. Lui qui s'était mis sur les listes pour la première fois il y a 24 ans («j'étais dans le monde du foot, par sympathie, j'ai accepté d'y être, et je suis devenu conseiller»), a très vite été échevin, succédant en pleine législature à Marcel Lepage (décédé depuis lors) qui avait dû quitter son poste pour des problèmes personnels.
Et justement, vu qu'il a été échevin et 1er échevin pendant 15 ans, puis bourgmestre pendant 6 ans, Jean-Luc Boxus a forcément eu une influence sur sa commune. «Je suis fier, avec toute une équipe bien sûr, d'avoir contribué à ce que Donceel devienne une commune propre, bien entretenue avec une qualité de voirie excellente par rapport à d'autres communes, confie-t-il. Fier aussi que nous nous soyons tournés vers les énergies nouvelles, avec un éclairage public LED, comme à Limont sur la route de Hannut, ou dans les nouveaux lotissements, qui devront tous obligatoirement avoir un éclairage (led) intelligent. Mais le secteur de l'énergie contient aussi mon plus grand regret: le fait est que nous n'ayons pas pu, avec les communes de Verlaine et Faimes, à cause d'une décision du ministre De Crem, faire aboutir le projet de parc éolien qui, à terme, aurait mené la commune à une autonomie financière.»
On peut se demander pourquoi, en l'entendant encore si motivé, le bourgmestre arrête. «C'est vrai que j'aurais pu faire encore six ans, mais un quart de siècle de mandats, ça suffit. Je pense que passer le relais à temps est une des clés de la réussite. Mais je compte rester un citoyen actif. Je suivrai notamment de près l'évolution du foot sur la commune, des nouvelles infrastructures prévues à Limont. Mais un peu comme une belle-mère, car j'ai totale confiance à l'équipe qui me succédera.»
Quand on lui demande s'il se souvient d'une anecdote amusante, Jean-Luc Boxus raconte: «Oui. Avant, les écharpes d'échevin se portaient plus bas sur le ventre que maintenant, où elles passent plutôt par l'épaule. Et donc, un jour que je la portais, un enfant s'est approché de moi et m'a demandé "monsieur, pourquoi vous avez mis votre ceinture de judo?" Ah et il y a aussi cet artisan qui nous avait représentés en statuettes. Elles sont toujours là.»
Quant à ce qui se passe ces jours-ci dans le football belge, quel est l'avis de l'homme-politique et ancien joueur/entraîneur de foot qu'est Jean-Luc Boxus? «Que c'est un peu à l'image de notre société, où certains rats sont à l'affût de tout ce qui peut leur rapporter de l'argent, oubliant l'essentiel. J'espère que le football belge, qui n'a jamais été à un niveau aussi haut, notamment en termes de formation grâce à pas mal de bénévoles, n'en pâtira pas. Le foot m'a servi dans ma carrière politique. Je me suis parfois retrouvé sur le banc, et je n'ai pas l'habitude de m'incruster à tout prix. Et en tant que coach, j'ai appris à gérer ma sélection de façon humaine. Ça m'a servi pour le travail en équipe à la commune.»