La der de Laurence Kinon
En présentant ses vœux à son personnel communal, celle qui ne le fera plus l’an prochain a surtout mis l’accent sur le dialogue interpersonnel.
- Publié le 08-02-2012 à 07h00
On le savait déjà. Pour des raisons personnelles, la bourgmestre Laurence Kinon ne se présentera au prochain scrutin communal. Sera-ce pour une législature sabbatique ou un retrait définitif ? Elle ne se prononce pas sur cette question et n’exclut donc pas un retour aux affaires communales mais pas avant 2019. C’était donc en ce mois de janvier sa dernière occasion avant longtemps de souhaiter la bonne année à la cantonade et devant un micro. Elle l’a fait avec sa sobriété mais aussi un accent très humaniste au Palais Gourmand de Hannut que, très satisfaite du service, l’administration geeroise avait une fois de plus décidé de partiellement envahir.
Laurence Kinon, qui avait été la dauphine de l’emblématique Freddy Dabompré, bourgmestre pendant 24 ans, quittera donc provisoirement la fonction à la fin de cette année après déjà une douzaine de réceptions de nouvel an. Sans doute s’y est-elle plusieurs fois répétée mais en mettant toujours l’accent sur les bonnes relations de travail.
Attention aux nouveaux échanges verbaux
Observant que janvier 2012, sans gel et avec un gouvernement, ne ressemblait quand même pas à janvier 2011, avec gel et sans gouvernement, elle s’est plue à constater que l’avenir de sa commune était heureusement moins inquiétant que celui du pays. Certes n’aura-t-on plus les moyens d’exécuter de grands travaux mais bien la chance de continuer à y vivre paisiblement. Et quand on travaille à la commune, qu’on a un emploi à deux pas de chez soi, des collègues qui sont des amis, des voisins sinon des parents, c’est mieux que dans pas mal d’autres situations. À condition toutefois, et ici Laurence Kinon insiste avec vigueur, de ne pas donner la priorité aux échanges nouveaux sur les échanges verbaux. D’accord pour SMS, mails, Facebook ou Twitter pourvu qu’ils n’entraînent pas vers le « tout tout de suite » ou le silence radio avec ses collègues et ses proches.
S’enrichir des expériences personnelles des autres et avancer dans la vie en dialoguant avec eux, voilà le message essentiel que la bourgmestre en partance laisse provisoirement en héritage à son personnel. Un message qu’elle a elle-même expérimentée avec eux après l’avoir fait auprès de Freddy Dabompré et du regretté François Mahiels.¦