Gourdange pointe déni de démocratie
Marcel Gourdange a été éjecté de la liste du bourgmestre pour octobre 2012. Il s’inquiète d’un manque de démocratie dans ce choix.
- Publié le 05-06-2012 à 07h00
Marcel Gourdange ne sera pas présent sur la liste du bourgmestre (majorité MR et minorité cdH) en octobre prochain. Le conseiller n'apprécie pas cette mise à l'écart, parlant même de déni de démocratie. « À aucun moment les conseillers de la majorité n'ont été associés au changement politique opéré: tout a été ficelé sans concertation possible en réduisant à néant notre travail de conseillers communaux. Pour moi, c'est un déni de démocratie et peu de respect à mon égard. Malgré ma loyauté sans faille depuis douze ans et mon investissement communal, quelques élus ont décidé de m'exclure de la liste d'Yves Besseling sans possibilité de m'expliquer devant eux. Je ne cache pas ma déception tout en précisant que ma conviction reste complètement intacte. »
Le mayeur de Vaux-sur-Sûre a une autre vision de la chose. « Marcel était un des premiers à être heureux du fait que le MR et le PS ne repartent ensemble, explique-t-il.
Il n’a jamais caché qu’il avait des soucis avec des membres du PS. Par ailleurs, Marcel a eu des critiques envers des membres du collège. Il avait également des difficultés pour s’impliquer dans certaines missions et jouait aussi parfois le rôle de la minorité par des questions malhabiles qui nuisaient à l’image de la cohésion que doit donner une majorité. »
Pas assez de candidats de Sibret ?
Outre cela, Marcel Gourdange ne comprend pas la répartition géographique des candidats, pointant selon lui un déficit de candidature sur son village, Sibret, avec l'absence de candidat de majorité sortante sur la nouvelle liste (NDLR: il était le seul élu de Sibret village sur cette liste). « Après avoir perdu ses statuts civils et religieux, le village de Sibret est maintenant réduit à un assujettissement électoral. » Là encore, Yves Besseling veut réagir: « C'est une campagne de dénigrement non-fondée. Il y avait quatre candidats sur l'ancienne commune de Sibret en 2006 et ils seront cinq pour les élections à venir. » Marcel Gourdange y voit, pour sa part, une campagne au devoir de respect et non de dénigrement.
L'avenir du conseiller de l'actuelle majorité serait-il avec la phalange PS du collège ? Lui ne veut pas le confirmer. Par contre, côté « liste du bourgmestre », cela semble clair. « Il s'agit d'un secret de polichinelle, poursuit Yves Besseling.
Et Marcel nous avait prévenus de cette campagne de dénigrement. Lors des dialogues, il avait accepté de ne pas être repris sur la liste, mais uniquement s'il devenait président de CPAS. Face à de telles menaces et vu cette proposition très peu démocratique, il faut décider de ne pas céder à ses menaces. » Le respect de la démocratie sera-t-il finalement un des thèmes de la campagne à Vaux-sur-Sûre ? Une polémique qui ne semble pas encore terminée.