Maison de village: les seniors lésés?
Dans l’ancienne garede Mellier, les jeunes bénéficient de locaux exclusifs. Pas les seniors. Ils veulent un endroit où stocker leur matériel.
- Publié le 04-02-2019 à 06h00
Tout le monde est-il logé à la même enseigne à la maison de village de Mellier?
Mercredi soir, au conseil communal de Léglise, c’est en substance la question qu’a posée Éveline Gontier, élue de l’opposition. Elle s’est inquiétée de savoir si le club des seniors de Mellier ou les cours de gym allaient pouvoir enfin bénéficier d’un endroit de stockage.
Vendredi, nous avons contacté Henri Bosquet, président du club des seniors actifs de Mellier (et époux d’Éveline Gontier) afin qu’il nous explique la problématique.
Voilà cinq ans maintenant que le club existe et ne se «contente pas de jouer aux cartes», pour reprendre les mots d'Henri Bosquet. Outre des activités culturelles et de marche, certains jouent même au ping-pong. Nous devrions plutôt écrire «jouaient».
Où stocker le matériel?
Avec une salle louée le week-end pour des festivités privées, les seniors ne peuvent pas y laisser de matériel. Non seulement transporter une table de ping-pong sur une remorque est fastidieux, mais en plus le transport l’abîme. Fini donc le ping-pong.
«Nous aimerons investir dans un kicker, mais là aussi le problème du stockage se pose», poursuit Henri Bosquet.
Pour les cours de gym et de yoga, la donne est plus ou moins la même.
«Toutes les associations ne sont pas mises sur un pied d'égalité», résume le président des seniors actifs.
Dans la maison de village située dans l’ancienne gare, le club des jeunes dispose de l’usage exclusif d’un local. Même chose pour le patro à l’étage.
Mercredi, au conseil communal, Éveline Gontier avait suggéré que les jeunes partagent leurs locaux.
«On ne peut quand même pas les déloger, était intervenue Myriam Poncelet, présidente du CPAS et membre de l'ASBL qui gère la maison de village. En 2004, quand l'ancienne gare a été transformée en maison de village, les jeunes ont été les seuls à manifester un intérêt pour un local. Ils l'ont donc obtenu. »
Et le bourgmestre Francis Demasy de souligner qu’un local destiné aux jeunes est rarement compatible avec d’autres activités.
L’ancienne gendarmerie?
Alors quelle solution? Au conseil communal, Éveline Gontier a proposé que des associations puissent utiliser les locaux situés derrière l’ancienne gendarmerie. Ancienne gendarmerie qui sera transformée en logements tremplins. Dans ce projet, il est prévu de raser les locaux situés à l’arrière, pour y mettre du parking et un espace jardin.
«Cela a été décidé en conseil, on ne reviendra pas dessus», a expliqué l'échevin Pierre Gascard, avançant également qu'il était peu opportun pour les locataires d'avoir du va-et-vient à l'arrière de chez eux.
Autre solution avancée, la construction d'une annexe à la maison de village. Pas simple car juste derrière la maison de village, se trouvent les rails du chemin de fer. «La seule possibilité, c'est sur la droite du bâtiment mais il y a une cabine électrique d'Infrabel pas très loin du mur, signale Myriam Poncelet. Construire une annexe, cela paraît compliqué.» Une annexe pour du stockage paraît encore techniquement envisageable. Un local, c'est par contre impossible.