Anne-Marie Habets, la madame volley de la province
Devenue présidente faisant fonction de l’AIF, Anne-Marie Habets craint pour les petits clubs. Elle préfère l’action sur le terrain que dans les bureaux.
- Publié le 16-03-2017 à 05h00
La nouvelle est tombée voici quelques semaines. À la suite du décès d'Albert Daffe, le président de l'AIF, Anne-Marie Habets est devenue présidente faisant fonction de l'AIF. Une nouvelle fonction qui prendra fin au mois d'avril. Et ne comptez pas sur elle pour devenir la nouvelle présidente à temps plein. «Moi, je préfère l'action sur le terrain, explique la citoyenne de Redu. Je peux vous dire que cette fonction prend du temps. En plus, il faut lancer le nouveau plan de programme. C'est pas mal de boulot. J'ai eu deux réunions en début de semaine et je serai encore à Bruxelles ce jeudi pour une autre réunion. Les exigences deviennent de plus en plus importantes au niveau des clubs, de la formation et de la formation des coaches. La charge de travail devient plus importante pour les clubs. Et je m'insurge à ce sujet. Car il ne faut pas oublier que nos petits clubs sont dirigés par des bénévoles. L'élitisme, c'est une chose, mais il ne faut pas oublier ce qui est à la base de la pyramide. » Le volley, Anne-Marie Habets connaît. Ancienne joueuse au niveau AIF sous les couleurs de La Vierre, elle s'est ensuite tournée vers le coaching. «Je suis un peu à la base de la création du club de Forrières, signale Anne-Marie Habets. J'ai également assuré le coaching dans les clubs de Bertrix et de Libramont. J'ai aussi commencé l'arbitrage à cette époque. Mais en 1987, tout s'est arrêté. J'ai été victime d'un grave accident de la route. Je suis restée trois ans sans pouvoir pratiquer du sport. Et je ne peux d'ailleurs plus en pratiquer de manière intensive. Je touchais un peu à tout, je jouais aussi au tennis (NDLR: elle est d'ailleurs la secrétaire du club de tennis de Transinne). Cela a été un moment difficile pour moi.»
Le calendrier, c’est elle
Histoire de ne pas arrêter complètement le volley-ball, Anne-Marie Habets s'est tournée vers la gestion et les documents administratifs. Actuellement, Anne-Marie Habets est responsable des rencontres de la Province du Luxembourg. En plus de ses activités d'arbitre. «Avec Bernard Valentin, je m'occupe de tout ce qui est calendrier et déplacement des rencontres, précise Anne-Marie Habets. Désormais, le calendrier n'est plus trop compliqué grâce à l'informatique. Mais avant, je peux vous dire qu'il s'agissait d'un travail de bénédictin. Mais bon, c'est quand même du boulot. Nous avons dû replacer les rencontres des play-off voici une dizaine de jours. Je sais que les clubs n'ont pas toujours énormément de disponibilités au niveau des salles. Mais il faut quand même parvenir à recaser toutes les rencontres.»
Interrogée sur la situation du volley en province du Luxembourg, Anne-Marie Habets se veut positive. «Cela ne se passe pas si mal que cela, estime-t-elle. Regardez encore ce qui s'est passé le week-end dernier. Pour la première fois, des sélections provinciales ont pu jouer des matches face à des équipes du Grand-Duché. C'est très positif pour la suite. Au niveau des filles, nous n'avons pas de problèmes. Nous avons beaucoup de membres, avec des P1, des P2 et de P3. C'est une bonne chose. Le souci est plus pour les garçons. Il nous manque une bonne dizaine d'équipes en deuxième provinciale. Car quand les jeunes commencent en P2, ils tombent parfois contre des vieux briscards qui sont là pour s'amuser mais qui ont encore un excellent niveau. Et ce n'est pas spécialement gai pour eux. Mais bon, il ne faut pas non plus oublier que nous avons des moyens moindres que d'autres provinces de Belgique. Il faudrait cependant rajeunir un peu les cadres. Car ce n'est pas un secret, dans notre province, la population de joueurs est plutôt vieillissante. Par contre, au niveau national, tout se passe bien. Cinq équipes, ce n'est pas mal du tout. Bouillon et Athus réalisent une belle saison. Et il est fort possible que des équipes comme Houffalize et Stabulois se sauvent. Voici dix ans, on savait presque que l'équipe luxembourgeoise promue en N3 allait terminer la saison à la dernière place avec huit points de retard sur l'avant-dernier. Mais désormais, les choses ont changé. Et c'est très bien.»