Et dire qu’on croyait Thierry Mailleux fichu !
Officiellement, ce n’est pas un titre, mais c’est tout comme. Le Marchois a fini 1er vétéran 2 au national, après trois ans de galère.
- Publié le 11-04-2024 à 14h07
- Mis à jour le 11-04-2024 à 14h08
Certes, son titre de champion de Belgique sur format court n’est qu’officieux. Car il n’y a pas de podium de catégorie au national, et il n’est pas licencié. Mais Thierry Mailleux n’en a pas moins fini 1er vétéran 2 (50-59 ans), avec 12' d’avance sur le 2e, en se classant 26e d’un Ouftitrail tricolore à La Roche, à 1 minute seulement du Chinot Renaud Lequeux, 25e, un des provinciaux en forme du moment.
"Le championnat de Belgique n’était pas un objectif, je participais parce que la course avait lieu dans ma région, note l’inspecteur des finances marchois, première année en vétérans 2 et qui fêtera ses 50 ans en novembre. Je n’accorde guère d’importance à ce résultat, vu qu’il n’est pas officiel. Mais quand je mets un dossard, c’est pour être premier de catégorie. Donc je suis content. D’autant plus que le niveau n’a jamais été aussi relevé sur un national. Le parcours était très exigeant. Pourtant, c’est parti à une vitesse dingue. J’ai fait ma course, en gestion. J’étais 40e ou 50e, puis j’ai grignoté des places, en courant seul les 42 km."
"Un ultra ? J’ai peur de retomber dans l’addiction"
Ce résultat fait d’autant plus plaisir à Thierry Mailleux qu’il revient de très loin. "On croit que les blessures n’arrivent qu’aux autres quand on n’a jamais rien eu, mais en 2018, mon corps a lâché, rembobine-t-il. Je faisais trop d’ultras. C’était addictif. J’ai eu un tas de pathologies en même temps, aux genoux, aux tendons, des blessures musculaires… En 2020, j’ai dû arrêter de courir pendant 6 mois. Cela a été dur. Un spécialiste m’a même dit que je devais stopper définitivement. Mais j’ai eu d’autres avis médicaux. Que j’ai suivis à la lettre. J’ai repris progressivement. J’ai seulement refait une course en 2022."
Thierry Mailleux ajoute: "Je cours entre 4 000 et 4 500 km par an, en général 80 km et 2 000 m de dénivelé positif par semaine. Mais juste pour le plaisir et aux sensations. Je ne mets plus que cinq dossards tout au plus sur une saison. Et je prends plus de plaisir quand je fais une course. Car les courses, cela use mentalement."
Quand on lui demande si un ultra de plus de 100 km est dans ses plans, il répond: "Depuis mon retour, j’en ai juste fait un, les 112 km du Mullerthal. Je n’exclus pas d’en refaire un. Mais les déboires que j’ai eus ont toujours un effet traumatisant dans ma tête et me font réfléchir. J’ai peur de retomber dans l’addiction si cela se passe bien !"