Firmin Frippiat a écrit le mot fin
Après avoir roulé sa bosse sur bien des terrains, Firmin Frippiat vient de mettre un terme à sa carrière, avec les vétérans de Pessoux.
- Publié le 20-06-2014 à 06h00
Ceux qui ont le football dans le sang et l’ont pratiqué pendant de nombreuses années arrivent difficilement à pendre définitivement le tablier au clou. Non pas qu’ils se sentent indispensables au club et au groupe, mais ils en ont tout simplement besoin. Besoin de se retrouver après une semaine de travail, pour se défouler aux côtés des copains. Avant de prendre la température auprès de tous et de chacun, au cours d’une troisième mi-temps moins fatigante, mais bien plus désaltérante. C’est dans ce contexte que le comité de Pessoux et sa section «vétérans» viennent de fêter l’un des leurs: Firmin Frippiat.
Que d'heures de vol pour ce Monsieur. Et non des moindres. Il commença sa longue carrière à Ocquier, en 3e provinciale. Il n'a que seize ans, et il promet. C'est ainsi qu'il rejoint les juniors provinciaux du Standard. Dommage de n'avoir pas connu plus tôt les jeunes formations de ce club. Après deux ans sous la vareuse rouge, il boucla sa valise et signa pour Bastogne, aux côtés de René Evrard. Avant de reprendre son bâton de pèlerin pour faire escale à Saint-Ode, qu'il aida à grimper en 1re provinciale. Puis, ce fut le Condrusien. Là, on parla franchement de… Promotion. Et il disputa, à Dinant, ce fameux test-match, au terme duquel les verts furent éliminés aux tirs au but. Le bonhomme monta tout doucement en âge et se laissa courtiser par le club de Sinsin. Deux montées, au cours desquelles il évolua comme joueur et comme entraîneur. Son parcours ressemble un peu à celui de Saint-Firmin de Compostelle. Après Miécret et un passage de P3 en P2, il revint au Condrusien, drillé par Delbrouck, avant de poser définitivement ses pénates à Pessoux. Tout d'abord en P3 avec Alphonse Thonon, puis en vétérans. La boucle était bouclée. Mais on ne peut la boucler sans parler du côté profondément humain de ce personnage hors du commun. Dans son stock, que de richesses. C'est du cœur sur la main et la main sur le cœur. Un peu comme les meilleurs scouts: toujours prêt. En y ajoutant la manière, c'est-à-dire toujours avec le sourire. Et ne croyez pas que la retraite va gommer ce côté on ne peu plus affable de l'ex-échevin des Sports de la Commune de Hamois.