La Spirale tourne depuis 25 ans
Centre d’animation et de diffusion culturel et touristique situé dans une ancienne ferme à Natoye, la Spirale fête son quart de siècle.
- Publié le 04-04-2015 à 06h00
La Spirale, c’est aujourd’hui un centre d’animation et de diffusion culturel et touristique qui éclate en trois sous-centres différents: un centre d’éducation permanente, un centre d’expression et de créativité et un centre régional de l’artisanat. Il a vu le jour, en 1990 à Hamois, là où se trouve actuellement l’Office communal du tourisme et de la culture.(OCTC). Un lieu qui a dû être abandonné, sept ans plus tard, parce que la Commune l’avait repris à son compte. Cette année-là, la Spirale devient autonome et indépendante. Jusque-là, elle avait fait partie de la commission communale de la culture. Pendant cinq ans, la Spirale a dû se chercher des locaux, endurer six déménagements. La galère. En 2002, elle trouvait le lieu où elle a pu s’épanouir: l’ancienne ferme riveraine de l’ancienne chaussée de Marche, à Natoye. Un lieu où il manque encore des parkings pour les jours de grande animation.
«Face au mépris»
En 25 ans de vie, il s'en est passé des choses avant que l'ASBL se trouve dans ses murs. Des lieux dignes du travail qui s'y passe. Le président de l'ASBL depuis 22 ans, Yves Watterman, a retracé le chemin de celle-ci, au long d'un discours que tout le monde n'a sans doute pas apprécié de la même manière. Car ce qui pèse au président, c'est le manque de considération qu'il rencontre au niveau local, il l'a dit: «la Spirale a dû faire face au mépris». Pourtant cette association compte quatre emplois, une dizaine d'animateurs vacataires, un collectif d'une cinquantaine d'artistes et artisans, elle accueille bon an mal an plus de 300 jeunes et moins jeunes au cours de stages culturels ou artisanaux et environ 5 000 visiteurs. Et elle réalise un chiffre d'affaires de 270 000€. L'argent, elle en a bien besoin pour payer les locaux qu'elle a transformés et qui ont coûté plus de 800 000€ subsidiés à raison de 70%. Tous les mois, il lui faut trouver 11 500€ sur fonds propres pour faire face aux emprunts, charges diverses et salaires, bien que 41% du budget proviennent de subsides communautaires et régionaux. Ce sont sans doute ces difficultés qui ont poussé le président et son conseil d'administration à persévérer. La passion aussi. Il a remercié tous ceux qui aident la Spirale: les communes de Somme-Leuze pour ses nombreux partenariats, de Ciney, Havelange, Hamois, Hastière pour leur aide logistique, les écoles où elle réalise des animations, le Castel des Sorbiers à Heer, le Relais du monde à Natoye, le ministre Borsus qui était présent, les organismes publics aidants, les partenaires des premiers moments: l'Hélicon et Piktural Grange, les milliers d'artistes qui ont franchi les portes et exposé leurs œuvres, la presse, etc.