Décès de Maryse Gobeaux: une femme de coeur et d'engagement
Chimay s’est réveillé groggy ce vendredi matin, en apprenant le décès subit de l’échevine Maryse Gobeaux. Des personnalités lui rendent hommage.
- Publié le 29-04-2017 à 06h51
L’échevine des Affaires sociales et du Logement de la Ville de Chimay aurait été victime, durant la nuit de jeudi à vendredi, d’un malaise cardiaque.
« Elle avait de gros problèmes de dos, mais rien ne laissait présager un infarctus, même si elle paraissait un peu fatiguée ces derniers temps» réagit la bourgmestre Françoise Fassiaux, profondément attristée par l'annonce du décès de son échevine et amie.
Âgée de 69 ans et habitant Baileux, Maryse Gobeaux était échevine depuis 2012, élue sur la liste Bouge. Elle avait déjà occupé un poste scabinal, avec l’attribution des Travaux, en 2005, à la fin d’une mandature 2000-2006 agitée qui a vu Denis Danvoye reprendre le mayorat après la démission de Paul Colson. Elle avait ensuite siégé dans l’opposition sous l’étiquette Demain Ma Commune de 2006 à 2012.
En 2012, malgré l’épreuve de la maladie et du décès de son époux, elle avait rejoint la nouvelle liste Bouge menée par Françoise Fassiaux. Elle y a réalisé un joli score de 1119 voix de préférence, ce qui lui a valu d’accéder au poste d’échevine des Affaires sociales et du Logement, avec aussi les attributions des cimetières, PCS, cultes, fabriques d’églises, politique de la personne handicapée, intégration sociale, coopération au développement.
Une femme au grand cœur
Des attributions qui collaient bien à cette ex-infirmière à domicile que chacun s'accorde à décrire comme une femme de cœur et d'engagement. « Elle avait vraiment à cœur d'aider les gens. Si on venait lui demander un logement, elle remuait ciel et terre jusqu'à trouver, quitte à aller frapper aux portes de privés si elle ne trouvait rien» souligne le 1er échevin Tanguy Dardenne.
Femme de cœur, Maryse Gobeaux était aussi «entière, franche, sincère, elle ne supportait pas l'hypocrisie, poursuit-il. Elle s'était engagée en politique pour changer les choses, porter des projets, surtout dans le social. Elle faisait preuve d'une empathie incomparable. Elle s'occupait de chaque personne qui en avait besoin comme si elle était de sa famille. De même lorsqu'on devait discuter que questions de personnel. Elle prenait en compte les personnes, leurs difficultés, leur vie personnelle avant toute décision ». Elle avait du coup parfois du mal avec les côtés, plus sombres, des jeux d'alliance et de stratégie.
Battante, avec une énergie hors du commun, elle a multiplié les engagements ces dernières années. À côté de son travail scabinal, elle venait de reprendre la présidence de la maison communautaire pour seniors l'Étincelle, et était toujours une membre active de la chorale Sainte-Aldegonde de Rance, dont elle appréciait la simplicité et la convivialité, «à son image» souligne Françoise Fassiaux. Son engagement social passait aussi par la Clairière, ce centre pour sans-abri installé dans l'ancienne cure de Bourlers. «Elle y passait très souvent, avec toujours une petite attention pour les résidents».
L’aboutissement de la création d’une nouvelle crèche à Baileux s’inscrit dans cette ligne d’actions inspirées par sa fibre sociale.
À côté de ses activités sociales et politique, Maryse Gobeaux avait une autre passion: la nature et les animaux, plus particulièrement les moutons et les chevaux, passion partagée avec son défunt mari ferronnier. «Elle n'a jamais pris beaucoup de congés, mais quand c'était le cas, c'était pour se rendre dans des lieux où elle pouvait se retrouver proche de la nature et des animaux comme la Baie de Somme, ou comme l'an passé, lorsqu'elle a pu participer à la transhumance d'un troupeau de la vallée jusqu'aux pâturages d'altitude en montagne» se souvient la bourgmestre.
Femme de cœur et d’engagement, Maryse Gobeaux était aussi et surtout maman de cinq enfants et grand-mère de plusieurs petits-enfants aujourd’hui brutalement privés de son affection.