Cinquante ans du Foyer de la Haute Sambre
Davantage de logements sociaux : une nécessité pour la population et une opportunité pour pouvoir disposer des meilleurs moyens de gestion.
- Publié le 29-09-2012 à 07h00
Myriam Quairiaux, présidente, évoque quelques implications du nouveau code wallon du logement et de l’habitat durable dans les missions de la société de logement: l’accompagnement social des locataires par un référent social, un rôle de véritable opérateur immobilier, l’établissement d’un cadastre du logement social qui évalue les besoins et détermine les priorités des investissements.
Mixité sociale
Plusieurs des orateurs ont dit leur crainte que l’inflexibilité draconienne des critères d’attribution des logements soit un obstacle à une mixité sociale pourtant nécessaire pour éviter l’image négative des «cités».
Jean-Claude Leyman est de ceux qui espèrent que le gouvernement wallon laissera une certaine souplesse au comité d’attribution pour 10% des logements.
La garantie de la représentativité de tous les partis politiques et la présence du commissaire de la Région tant au CA qu’au comité devrait redonner confiance, et laisser ce comité juger sur le terrain en tenant compte des situations précises et pas seulement d’une liste de points.
Gestion optimisée
Pour permettre une gestion plus efficace tout en conservant une dimension humaine, il estime à 1 500 logements le volume idéal d’une société. Celle de Thuin devrait en compter 1 200 dans quelques années pour une population de 3 000 personnes sur les 5 communes affiliées à ce jour.
Aujourd’hui, dit-il, la gestion demande de disposer de personnel qualifié comme elle en dispose déjà au niveau administratif, technique, social. Il manque par exemple une personne avec une compétence juridique qui sécurise la bonne légalité des décisions à prendre car personne n’est à l’abri d’une erreur malgré sa bonne volonté et sa bonne foi.
Aussi, il déclare sa société prête à s’investir dans un programme de remembrement et/ou voire de fusion, en pensant à une rationalisation sur le plan géographique qui pourrait concerner Beaumont, Strée, Montigny-le-Tilleul, Gozée.
Un logement pour tous
Le ministre Paul Furlan et le directeur général de la Société wallonne du Logement, Alain Rosonoer, soulignaient le besoin énorme en logements publics en Wallonie. Et de comparer le pourcentage de logements sociaux de 7% en Wallonie, pour 19% en France et 33% en Hollande.
Un demi-siècle
Les deux directeurs gérants honoraires, Jacques Unger et Jacques Jeunehomme, ont retracé l’histoire du logement social dans la région. Ils ont rappelé l’opiniâtreté de Julien Brochard qui, malgré les embûches, débouchait sur la construction des premiers logements en 1968 à Thuin, à la résidence Kennedy et au Clos de Stoupré. La société est rejointe par La Buissière en 1970, Marbaix-la-Tour en 1972 et Haulchin en 1973.
En 2000, la fusion volontaire des sociétés de Thuin et d’Erquelinnes a anticipé le remembrement organisé par la Société Wallonne de Logement. Celui-ci confiait au «Foyer de la Haute Sambre» la gestion de tous les logements sociaux des entités de Thuin, Lobbes, Erquelinnes, Merbes-le-Château et Ham-sur-Heure/Nalinnes.