Lambert Demonceau: 40 ans au service de Thimister-Clermont… et prêt à poursuivre au-delà de 2024
Le bourgmestre Lambert Demonceau fêtera, samedi, ses 40 ans d’implication au niveau politique à Thimister-Clermont. Et il se voit même prolonger au-delà de 2024…
- Publié le 29-03-2023 à 07h00
- Mis à jour le 29-03-2023 à 09h06
Lambert Demonceau, vous fêtez ce samedi vos 40 ans de "vie politique", dont bientôt 5 en tant que bourgmestre. Vous rattrapez presque votre grand-père, président du CAP (CPAS, depuis lors)…
Mon grand-père, qui m’a élevé (mes parents travaillaient à la ferme), s’est impliqué en 1923 et il fut président du CPAS du 28 janvier 1928 jusqu’à son décès en août 1969. Il fut marqué par les secours d’hiver, en 40-45. c’est ce qui l’a le plus affecté durant son mandat. Je pense à lui, car il a toujours été mon modèle. Il était passionné par la chose publique. Il est décédé alors que j’avais 12 ans, et je porte son prénom.
Votre papa fut conseiller communal pendant 18 ans…
Oui, et c’est par ce biais-là, lors de la campagne de 1976, que je suis entré en politique, en accompagnant mon père. En 82, on a gagné les élections et on m’a confié la présidence du CPAS le 1er avril 1983 alors que je n’étais pas sur la liste. Papa fut conseiller de 76 à 94, et je me suis présenté sur une liste en 1994. Je me suis impliqué pour mon papa, même si lui n’était pas un mordu, un passionné. On était déjà des libéraux.
L’ambition de devenir bourgmestre est-elle vite apparue ?
C’est venu de fil en aiguille. D’abord en apprend le métier, on rencontre des gens… J’ai toujours vu cela comme une progression. D’autant qu’on a perdu les élections en 94 (victoire de Didier d’Oultremont), et après 12 ans de gestion on s’est retrouvé dans l’opposition. On y apprend le métier aussi.
On parle de plus en plus du "blues des mandataires". Comment redonner goût à l’engagement politique ?
Le souci, c’est que c’est très chronophage et que les procédures sont lentes et longues. Ici, on est assez réactif (4 ans pour la nouvelle administration) mais on a souvent l’impression de ne pas avoir fait grand-chose en un mandat à cause des procédures. On ne simplifiera plus rien… et la relation avec les gens se complexifie aussi, même si on a encore de la chance en zone rurale. On garde cette proximité et cette disponibilité. L’aide de la famille est aussi primordiale, sans elle ça ne saurait pas marcher. J’ai la chance d’avoir une femme formidable, et d’avoir la santé.
Du tac au tac...
Le dossier dont vous êtes le plus fier ?
"Le rachat, le 1er avril 1993, de la maison de repos aux Filles de la Croix et la réalisation du hall omnisports."
Pas les écoles, donc ?
"Si on est arrivé en politique en 83, c’est grâce au maintien des écoles dans les villages. Il y avait un projet mammouth d’une école rue Pierreux, on avait même les plans. On a fait bousculer cette histoire et moderniser les écoles des villages."
L’attribution au collège… que vous n’avez jamais eue ?
"Les travaux, alors que c’est une passion. Il y a toujours eu des personnes compétentes, de métier."
La fonction extra-communale la plus valorisante ?
"Administrateur délégué puis vice-président du CHR Verviers, un super défi. Et on est en réflexion pour avoir un hôpital sur un autre site. J’y suis depuis 2007."
Votre meilleur "ami" en politique ?
"Thierry Wimmer, toujours là, loyal, disponible…"
Votre plus proche colistier ?
"Gaston Schreurs, qui nous a rejoints en 1985. On a toujours été ensemble dans chaque aventure, le fidèle des fidèles."
Le conseil que vous donneriez à un de vos enfants ou petits-enfants, intéressés par la vie politique ?
"Ils ne sont pas intéressés. Je serai fier, mais je ne peux mal d’influencer. Mon frère est devenu échevin à Welkenraedt sans moi…"
Le membre de la minorité qui vous a donné le plus de fil à retordre ?
"Herbert Meyer, car au-delà du débat démocratique légitime on avait du mal à avoir un consensus. On est aux antipodes au niveau philosophique (pas au niveau humain)."
La chose que vous n’avez jamais osé dire ?
"J’essaie de faire ce que je dis, je ne me suis jamais caché."
Tête de liste en 2024 ?
"Oui, si l’équipe le souhaite et que ça se met en place, je suis prêt à être le capitaine si la santé est là. Mais je laisserai ma place à un moment."