Luc Rigaux promet un lifting au PS
«Évincé» du collège communal, le socialiste Luc Rigaux se positionne comme candidatà la présidencedu PS péruwelzien.
- Publié le 19-10-2012 à 07h00
Le président du CPAS est le candidat le plus malheureux des élections. Son score, le sixième de sa liste, l'exclut d'un nouveau mandat exécutif. «Pourtant, parmi les membres socialistes du collège sortant, je suis celui qui, en pourcentage, a progressé le plus (+12%) en nombre de voix de préférence. Et chacun sait que le poste de président de CPAS est tout sauf un tremplin vers la popularité: le travail est ardu et souvent il se passe à huis clos. Parmi les quatre derniers mandataires à ce poste, je suis le seul président à sortir renforcé d'un scrutin communal», observe le citoyen de Braffe. «Bref, je ne suis pas évincé du collège à cause d'un rejet populaire, ni à cause de mon bilan, mais en raison d'une règle interne qui donne une priorité aux personnes ayant obtenu le plus de voix de préférence sans aucune pondération possible». Luc Rigaux est beau joueur; il ne veut pas remettre en cause cette règle. «J'ai l'ai toujours défendue car elle donne une légitimité; ce n'est pas maintenant que je vais la remettre en question sous prétexte qu'elle s'applique à moi».
Pour rappel, Nathalie Deplus a remporté quatre voix de plus que lui. Rose-Marie Vinchent, qui avait obtenu du parti une dérogation à la limite d'âge (65 ans), beaucoup plus. «Que ça soit très clair. Humainement, et en fonction de son parcours, je trouve normal que Rose-Marie ait envie de faire partie du collège». Il se garde bien d'émettre le moindre commentaire sur une lecture plus stratégique de la situation. «Je n'ai de toute façon pas été associé aux négociations», fait-il remarquer. «Finalement, je pourrais faire comme d'autres: jouer au caliméro et sortir tous les arguments qui feraient de moi un martyr; ou me faire engager, tel un mercenaire, dans une autre famille politique; ou siéger comme conseiller indépendant; ou simplement démissionner… Mais tout ça ne me ressemble pas. Je resterai conseiller communal par respect pour tous ceux qui ont voté pour moi et m'ont placé à la neuvième place tous partis confondus. Je serai même chef du groupe PS au conseil communal pour les six années à venir».
Luc Rigaux envisage par ailleurs de poser sa candidature à la fonction de président de l'union socialiste communale de l'entité de Péruwelz. «Mon parti a besoin d'un bon lifting, d'une grosse structure où la politique, et pas seulement les soupers, serait au centre de tout. Or, le PS local tourne actuellement encore beaucoup selon un vieux schéma, autour de sections locales qui ne cessent de se manger le nez». Tout un programme quand on connaît un peu le contexte local!
Au conseil communal, Luc Rigaux entend ne pas jouer passivement un rôle de spectateur. «On peut compter sur moi pour jouer mon rôle de contrôle de l'exécutif, pour ne pas laisser faire n'importe quoi». Il prévient aussi: «Les choses se décideront au niveau du parti et pas juste par quelques personnes».