Rénovation du hall Satta à Templeuve: les choses commencent à bouger
Les clubs sportifs templeuvois sont en attente depuis de longues années. Mais il faudra encore un peu de patience.
- Publié le 20-05-2021 à 07h00
Tous les ans au mois de mai, Vincent Coppenolle voit cette publication revenir sur son mur Facebook. «C'est désormais officiel, la ville de Tournai a donné son feu vert au projet de nouvelle salle culturo-sportive à Templeuve. Le projet est enfin lancé après plusieurs mois d'un travail citoyen. Les travaux ne sont pas encore sur le point de commencer. Un auteur de projet doit être désigné et un comité d'accompagnement sera mis sur pied». Mais trois ans plus tard, rien ne semble avoir vraiment bougé. «L'année passée, en juillet, nous avons eu des réunions club par club afin de faire part de nos attentes, détaille le secrétaire de l'ASBL qui gère le centre culturo-sportif. On nous a dit à l'époque qu'Ipalle avait été désigné pour suivre le projet. Mais près d'un an plus tard, on reste dans l'inconnu. On n'a toujours pas vu de plans. Y aura-t-il un étage? Toutes nos attentes ont-elles été entendues? On ne sait pas… On se pose un tas de questions. Je suis le seul hors politique dans le comité décisionnel. C'est souvent frustrant. On a l'impression que rien ne bouge. Pourtant, le hall continue à se détériorer. À chaque grosse pluie, on craint de voir le toit s'effondrer comme c'est arrivé à Blaton il y a quelques années».
Dans les interrogations, celle qui revient le plus souvent, c'est de savoir le sort qui sera réservé aux clubs durant la démolition et la reconstruction. «Les halls de Tournai ne sont pas extensibles à souhait. Pour certains clubs, comme le Subbuteo ou de trains électriques, cela devrait le faire. Mais pour de gros organismes comme le basket ou la pétanque, ce sera certainement plus difficile».
L'ASBL espère désormais que les travaux pourront début prochainement. «À la base, on nous avait promis l'inauguration pour la fin de la mandature (en 2024). Si on peut déjà avoir la démolition à ce moment-là, ce serait déjà bien, sourit jaune notre interlocuteur. Mais il ne faudra pas tarder par crainte de voir des clubs disparaître… On a déjà perdu le volley, qui est parti au Collège de Tournai, parce que la salle n'était pas homologuée. Il y a pas mal de peur pour le futur».
Depuis qu'il a pris son poste d'échevin des Sports, Vincent Braeckelaere a fait de la rénovation du centre culturo-sportif Satta l'une de ses priorités. «Cela a été inscrit de suite dans notre plan stratégique transversal. Depuis, il y a eu pas mal de mouvements car on veut vraiment offrir aux Templeuvois un hall digne de ce nom. L'année passée, avec notre partenaire Ipalle, nous avons rencontré les responsables de chaque club pour voir leurs besoins. Pour répondre à tout, on allait avoir un problème de surface… On va donc travailler sur deux étages, sauf au-dessus de la salle dédiée entièrement aux sports».
Ces dernières semaines, le projet a connu un coup d'accélérateur. «On a reçu le décret définitif pour les subsides il y a un mois. On a tout rentré auprès d'Infrasports dans la foulée. On attend le retour. On peut espérer 2,5 millions.
En Collège, on a également décidé d’augmenter le budget initial afin d’offrir aux Templeuvois un bâtiment à la hauteur des attentes. On devrait être à 5 millions investis sur fonds propres. Cela va passer au prochain conseil communal. On va aussi essayer de voir si on peut débloquer de l’argent du côté culturel
Dès qu'on aura le retour officiel de la promesse de subsidation, on pourra lancer le marché public pour désigner l'auteur de projet».
Le politicien socialiste espère que tout sera débloqué d'ici fin 2021, début 2022. «Je comprends l'attente des clubs concernés. Cela fait de longues années qu'on leur fait des promesses. Mais ici, tout est vraiment sur les rails. Et, avec la nouvelle majorité, on fait le maximum pour que le train n'en sorte pas. Si on ne rencontre pas de soucis sur la route, on espère pouvoir commencer la démolition en début 2023.
En attendant, on ne reste pas les bras croisés. Dès 2022, on verra à nouveau les clubs un par un afin de trouver une solution pendant les travaux. On comprend leurs inquiétudes. Mais je peux assurer qu'aucun ne se retrouvera sans local pendant la durée du chantier».