Qu’est-ce que la rafle du Vél’ d’Hiv ?
L’ANTISÈCHE – Ce week-end marque les 80 ans de la rafle du Vél d’Hiv. À cette occasion de nombreuses cérémonies de commémoration auront lieu en France. Mais au fait, qu’est-ce que c’est, la rafle du Vél d’Hiv ? Chaque jour, l'antisèche du JDD répond à une question pas si bête que ça, pour mieux comprendre l'actualité.
Les 16 et 17 juillet 1942, 4 500 policiers et gendarmes français arrêtent dans la région parisienne plus de 13 000 hommes, femmes et enfants juifs et les emmènent principalement au Vélodrome d’Hiver. On appelle cet évènement la rafle du Vélodrome d’Hiver ou plus souvent « rafle du Vél’ d’Hiv ». Cet épisode est la plus grande vague d'arrestations de Juifs réalisée en France durant la Seconde Guerre mondiale. Ils seront ensuite déportés à Auschwitz et seulement une centaine d’entre eux reviendront des camps de la mort.
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La « rafle » renvoie à l’arrestation massive de personnes par la police et les gendarmes français. Dès le matin du 16 juillet 1942, 9 000 fonctionnaires français, sous les ordres de René Bousquet, chef de la police de Vichy, vont mener l’opération. Elle va s’étaler sur trente-six heures. À la demande de l’Allemagne nazie, l’objectif est d’arrêter plus de 25 000 Juifs de la région parisienne, la plupart étrangers. Des fuites ont toutefois permis à certains Juifs de partir ou de se cacher. Finalement, plus de 8 000 personnes – 4 115 enfants, 2 916 femmes et 1 129 hommes – sont entassées dans une dizaine de bus parisiens et conduites au stade du Vélodrome d’Hiver. Les autres sont conduites en transit au camp de Drancy.
Le Vélodrome d’Hiver n’existe plus aujourd’hui
Au Vél’ d’Hiv, les familles restent sur place pendant cinq jours, sous une forte chaleur, sans ravitaillement et dans des conditions d’hygiène déplorables, selon les témoignages des survivants, avant d’être transportées vers les camps de la mort. Quatre-vingts ans plus tard, il ne reste qu’un seul cliché de cet événement tragique : des bus garés les uns derrière les autres à côté du Vél’ d’Hiv. Aucune trace de photographie prise dans l’enceinte de l’habituelle enceinte sportive n’a été retrouvée.
Situé au bout de la rue Nélaton, dans le 15e arrondissement de Paris, le palais des sports du Vélodrome d’Hiver n’existe plus aujourd’hui. Il a été détruit en 1959 et remplacé par un immeuble occupé par le ministère de l’Intérieur jusqu’en 2011. Ce lieu est aujourd’hui le siège du groupe Les Echos-Le Parisien.
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