Le soldat israélien Gilad Shalit, captif du Hamas depuis cinq ans

Le sergent Shalit, 24 ans, a été capturé à la lisière de la bande de Gaza le 25 juin 2006 par un commando de trois groupes armés palestiniens de Gaza, dont l'un relevant du mouvement islamiste Hamas au pouvoir dans ce territoire.
Le sergent Shalit, 24 ans, a été capturé à la lisière de la bande de Gaza le 25 juin 2006 par un commando de trois groupes armés palestiniens de Gaza, dont l'un relevant du mouvement islamiste Hamas au pouvoir dans ce territoire.

Temps de lecture : 3 min

Israël marque samedi la détention à Gaza depuis cinq ans de son soldat Gilad Shalit, coupé du reste du monde par ses geôliers palestiniens du Hamas, sans qu'un accord sur un échange de prisonniers ne paraisse en vue en dépit des rumeurs récurrentes.

La newsletter international

Tous les mardis à 11h

Recevez le meilleur de l’actualité internationale.

Votre adresse email n'est pas valide

Veuillez renseigner votre adresse email

Merci !
Votre inscription a bien été prise en compte avec l'adresse email :

Pour découvrir toutes nos autres newsletters, rendez-vous ici : MonCompte

En vous inscrivant, vous acceptez les conditions générales d’utilisations et notre politique de confidentialité.

La Maison Blanche a appelé vendredi le Hamas à libérer "immédiatement" le soldat franco-israélien Gilad Shalit.

"Bientôt cinq années sont passées depuis que les terroristes du Hamas ont traversé Israël et enlevé Gilad Shalit", a déclaré, à la veille du cinquième anniversaire de cette détention, le porte-parole de la Maison Blanche Jay Carney dans un communiqué.

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a également demandé vendredi la "libération immédiate" du soldat franco-israélien.

Le sergent Shalit, 24 ans, a été capturé à la lisière de la bande de Gaza le 25 juin 2006 par un commando de trois groupes armés palestiniens de Gaza, dont l'un relevant du mouvement islamiste Hamas au pouvoir dans ce territoire.

Le jeune homme, qui a la nationalité française, est depuis détenu au secret.

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), qui n'a jamais eu accès au soldat détenu, a exigé du Hamas "la preuve" qu'il est "vivant". "L'absence totale d'information concernant M. Shalit est tout à fait inacceptable", a déclaré le directeur général du CICR, Yves Daccord, dans un communiqué.

Toutefois, cette déclaration a provoqué la colère du Hamas à Gaza.

"Nous n'envisagerons de résoudre le cas de Shalit que si le problème des prisonniers palestiniens enfermés dans les geôles de l'occupant (Israël) est réglé", a réagi un porte-parole du Hamas, Sami Abou Zouhri.

Des dizaines de manifestants ont lancé des oeufs jeudi contre l'antenne de la Croix-Rouge à Gaza pour protester contre le communiqué du CICR.

De son côté, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a promis un durcissement des conditions des prisonniers palestiniens en Israël.

"Nous allons modifier les conditions de détention des terroristes dans nos prisons. Je ne vais pas vous donner la liste détaillée de ces mesures, mais je peux vous dire que la fête est finie", a-t-il assuré.

La libération de Gilad Shalit a paru proche en 2009, après des négociations indirectes menées via l'Egypte et un médiateur allemand, qui prévoyaient l'échange du soldat contre un millier de détenus palestiniens.

Mais elles ont échoué en raison d'un désaccord sur l'identité des détenus concernés et le lieu où ils seraient relâchés, Israël se refusant à libérer en Cisjordanie des Palestiniens impliqués dans des attentats.

L'ex-chef d'état-major, le général Gaby Ashkenazi, a pour a part admis fin mai que l'armée n'était pas en mesure de libérer le soldat en lançant une opération de commando faute de pouvoir localiser son lieu de détention exact.

Soutenus par 63% des Israéliens selon un sondage, les parents de Gilad Shalit se sont installés dans une tente, devenue un lieu de pèlerinage, près de la résidence officielle de Benjamin Netanyahu au coeur de Jérusalem pour faire pression sur le Premier ministre afin qu'il accepte les demandes du Hamas.

La famille du soldat a porté sa cause à l'étranger en portant plainte à Paris au début juin pour enlèvement et séquestration. Noam Shalit, le père, a été reçu par le président Nicolas Sarkozy qui a appelé à maintes reprises à sa libération.

Jusqu'à présent, Benjamin Netanyahu se dit favorable à un échange, mais "pas à n'importe quel prix!".

"L'expérience du passé nous enseigne que des dizaines d'Israéliens ont été tués dans des attentats commis par des terroristes qui avaient été relâchés dans le cadre d'échanges de prisonniers antérieurs", a expliqué M. Netanyahu.

Reste que des gouvernements israéliens de différentes couleurs ont déjà accepté des échanges au nom du principe selon lequel "Tsahal (l'armée israélienne) n'abandonne jamais" ses soldats prisonniers et fait tout pour récupérer les corps de ceux tombés au combat.

"Les forces de défense israéliennes et les autres institutions de l'Etat continuent à tout faire pour ramener Gilad Shalit", a assuré un porte-parole militaire dans un communiqué.

Commentaires (2)

  • Nobody

    Il n'a pas qu'Israël qui marque la détention de Gilad par le groupe terroriste Hamas, il y a tous ceux qui pensent à lui de par le monde.
    Que pour une fois la France vole plus loin que son hexagone et ne penche pas du mauvais côté !

  • Karzai

    Les journalistes français font la part belle à ce soldat d'une armée étrangère qui ne défend aucunement les intérêts de la France alors que l'on a un sous officier de la DGSE prisonnier en somalie depuis juillet 2009 et personne ne vient défendre sa cause.
    Le monde tourne à l'envers.