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AFP : nouveau conseil d'administration autour du budget 2001

Par Nathalie Silbert

Publié le 29 janv. 2001 à 01:01

Président surprise de l'Agence France-Presse, Bertrand Eveno va connaître son baptême du feu ce matin au cours d'un conseil d'administration qui promet d'être animé. Il s'agira en effet pour l'ancien patron du pôle d'édition éducative de Vivendi, Havas Education et Référence, de faire voter le budget de l'année en cours. Très attendu par les salariés de l'agence, entre autres parce qu'il doit refléter la stratégie de développement pour les années à venir, celui-ci n'a toujours pas été approuvé. Un déficit en 2001 paraissait difficile à éviter. Or les statuts de l'agence ne lui permettent pas d'être en perte.

Selon les syndicats, l'Etat serait prêt à utiliser des artifices comptables pour sortir de cette situation inextricable. Par des jeux d'écriture, le budget 2000 de l'AFP serait a posteriori bouclé en perte, les charges induites par la mise en oeuvre des 35 heures lui étant imputées. Le budget 2001 en sortirait ainsi sensiblement amélioré. Parallèlement, les recettes de l'agence seraient dopées par une revalorisation des tarifs. En comité d'entreprise vendredi 19 janvier, Bertrand Eveno a indiqué qu'il entendait demander un relèvement de 2 %, et non de 0,9 %, du prix des abonnements de l'Etat. Les abonnements de la presse française seraient soumis à une hausse identique.

Contrepartie
Surtout, après avoir à plusieurs reprises assuré l'AFP de son soutien, le gouvernement n'exclurait pas d'accorder un prêt participatif de 150 millions de francs. Un ballon d'oxygène permettant à l'agence d'envisager l'avenir dans une perspective de développement. Le feu vert des éditeurs de presse, majoritaires au conseil d'administration de l'agence, à une revalorisation des tarifs d'abonnement, et les largesses de l'Etat n'iront pas sans contreparties. La décision du gouvernement d'octroyer un emprunt sera notamment conditionnée au plan de développement qui lui sera présenté.

L'emploi, entre autres, pourrait être au coeur des débats. Selon les syndicats, un plan triennal de 15 millions de francs par an serait envisagé en particulier pour inciter au départ volontaire des personnels déjà proches de l'âge de la retraite. « Cela pourrait apparaître comme un plan social déguisé sauf que Bertrand Eveno nous a garanti qu'au bout du compte, le solde des emplois ne serait pas négatif », indique un représentant du comité d'entreprise. L'agence, qui nourrit le projet de rajeunir sa pyramide des âges, pourrait, en revanche, trouver là une voie élégante pour y parvenir.

NATHALIE SILBERT

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