Luc Gonne: «Je suis déçu par le PS»
Le 2 octobre devait avoir lieu la passation de pouvoir entre Claude Parmentier et Christophe Lacroix. Un deuxième remaniement aura lieu. Élu depuis 2000, Luc Gonne hésitait à se représenter en 2018. Il a pris sa décision après le scandale Publifin.
Que Christophe Lacroix devienne bourgmestre en titre de Wanze n’est plus une surprise pour personne. Dès janvier, emporté par le scandale Publifin qui lui a valu son poste de chef de cabinet adjoint du ministre Furlan, Claude Parmentier a annoncé qu’il abandonnerait son poste de bourgmestre un an avant l’échéance, à l’âge de la retraite, quand il fêterait ses 65 ans en septembre. C’était ce vendredi.
La surprise est plutôt venue de Luc Gonne. Lors de la séance du 2 octobre, le Vinalmontois démissionnera de son poste d’échevin des sports et de la jeunesse. Officiellement, « parce qu’il souhaite retrouver du temps pour sa famille, ses loisirs, le sport et son travail », indique Christophe Lacroix.
Ce qui n’est pas faux. Luc Gonne reconnaît qu’il hésitait effectivement à se relancer pour un 4e mandat. Il avait déjà laissé entendre qu’il ne se représenterait peut-être pas au scrutin 2018.
Mais ce n’est pas non plus la seule raison. « J’ai été fort déçu de ce qui s’est passé fin 2016 au PS et qui a également touché le bourgmestre et Wanze. J’ai été choqué de voir ce que certains pouvaient gagner. À notre niveau, nous n’étions pas au courant », s’offusque Luc Gonne, qui n’épargne pas Claude Parmentier.
« On savait qu’il avait beaucoup de mandats. Même s’il a d’énormes qualités, à partir du moment où on se dit socialiste, il y a quand même des limites. Oui, je le dis, il m’a fort déçu », commente-t-il.
Âgé de 58 ans, Luc Gonne a été élu conseiller en 2000 et est devenu en 2006 échevin de la culture, des sports et de la jeunesse (deux matières qu’il assume jusqu’à ce jour). Il a aussi été président du CPAS.
« Les sports et la jeunesse sont des compétences que j’aimais beaucoup mais bon, voilà, je suis de moins en moins en phase avec les gens du parti. Pas tellement au niveau local. Mais davantage avec nos dirigeants, comme Elio Di Rupo. Pour faire de la bonne gouvernance, il faudra encore beaucoup de temps, je ne sais pas si cela va bouger », lâche-t-il, un brin pessimiste.
Malgré ses griefs, Luc Gonne quitte l’assemblée et la politique en bons termes avec ses anciens partenaires. Il a négocié son départ avec Christophe Lacroix. Et de commun accord, ils ont convenu de le faire coïncider avec celui de Claude Parmentier. Il confesse qu’il serait bien resté encore un peu mais cela voulait dire un second remaniement.
« C’est dans cette logique-là que nous lui avons demandé de quitter le collège maintenant », conclut Christophe Lacroix.
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