Elor Azria (c), soldat israélien inculpé d'homicide pour avoir achevé un assaillant palestinien blessé, en permission pour deux jours, le 22 avril 2016 à son arrivée chez lui à Ramla en Israël

Elor Azria (c), soldat israélien inculpé d'homicide pour avoir achevé un assaillant palestinien blessé, en permission pour deux jours, le 22 avril 2016 à son arrivée chez lui à Ramla en Israël

afp.com/STRINGER

Le soldat Elor Azria, confiné dans sa base, a "été libéré vendredi pour se rendre chez lui à l'occasion de la fête de Pessah", qui débute vendredi. Il devra être de retour dans sa base dimanche matin, a précisé l'armée dans un communiqué.

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Agé de 19 ans et détenteur également de la nationalité française, le soldat a été accueilli en "héros" et porté sur les épaules par les membres de sa famille et des habitants de Ramleh, sa ville d'origine située au sud de Tel-Aviv, selon des témoins.

Son cas divise profondément les Israéliens, entre ceux qui plaident pour le respect par l'armée de valeurs éthiques comme l'usage proportionnel de la force et ceux qui au contraire défendent le militaire en invoquant la multiplication des attaques palestiniennes.

Lundi, le soldat a été inculpé d'homicide par la justice militaire et non pour le crime plus grave d'assassinat. Il est accusé d'avoir achevé d'une balle dans la tête, le 24 mars, un Palestinien blessé et à terre qui avait auparavant attaqué des soldats au couteau à Hébron.

Une autopsie a établi que le coup de feu tiré par le soldat avait été fatal à l'assaillant palestinien de 21 ans.

Les faits ont été documentés par une vidéo qui s'est propagée sur les réseaux sociaux le jour même de l'affaire. Le Palestinien ne semblait plus représenter le moindre danger pour les soldats et les infirmiers alentour.

Elor Azria a été inculpé pour avoir enfreint les consignes de tirs en ouvrant le feu "sans justification opérationnelle alors que le terroriste était blessé à terre et ne présentait aucun danger", selon l'acte d'accusation.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le ministre de la Défense Moshé Yaalon ont réprouvé l'acte du soldat, alors que les hommes politiques d'extrême droite ont appelé à sa libération.

Mardi, des milliers d'Israéliens avaient manifesté à Tel-Aviv pour soutenir Elor Azria.

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