Des Palestiniens devant une maison détruite par un bombardement israélien à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le 3 décembre 2023

Des Palestiniens devant une maison détruite par un bombardement israélien à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le 3 décembre 2023

afp.com/Mahmud HAMS

Les faits essentiels

Dimanche, l’armée israélienne a fait état de 17 salves de roquettes tirées depuis Gaza. La plupart des roquettes ont été interceptées par le système de défense anti-aérienne israélien.


Les infos à retenir

⇒ L’armée israélienne continue à étendre son opération contre le Hamas.

⇒ Trois soldats israéliens sont morts.

⇒ Une délégation du Sénat français en Israël fin décembre.


Les Etats-Unis demandent à Israël de laisser plus de carburant entrer dans Gaza

Les Etats-Unis ont appelé ce lundi leur allié israélien à laisser davantage de carburant entrer dans la bande de Gaza, le territoire palestinien faisant face à une grave pénurie.

"Nous avons signifié de manière claire que nous voulons voir (les niveaux de livraisons de carburant) remonter, pas seulement jusqu'aux niveaux de carburant entrés (à Gaza) durant la pause, mais plus haut encore", a déclaré à la presse le porte-parole du département d'Etat américain, Matthew Miller.


Israéliens et Palestiniens s’accusent mutuellement de "génocide" à l'ONU

Les représentantes israélienne et palestinienne ont échangé lundi au Conseil des droits de l’homme des Nations unies à Genève des accusations mutuelles de "génocide" à propos de la guerre à Gaza, à la veille du 75e anniversaire de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide.

LIRE AUSSI : Guerre Israël-Hamas : cette doctrine derrière les bombardements de Gaza

"Les attaques (commises par) le Hamas le 7 octobre étaient motivées par une idéologie génocidaire", a déclaré Yeela Cytrin, conseillère juridique de la mission israélienne à Genève devant les diplomates réunis au siège européen de l'ONU.

La représentante palestinienne Dima Asfour, quant à elle, a estimé que "la catastrophe d’origine humaine" résultant des bombardements massifs et de l’offensive terrestre de l’armée israélienne dans la bande de Gaza constituait "un cas d’école de génocide".


Une délégation du Sénat français se rendra en Israël fin décembre

Le président du Sénat Gérard Larcher, accompagné d’une délégation de parlementaires des groupes de la chambre haute, se rendra en Israël l’avant-dernière semaine de décembre, a-t-on appris lundi auprès de la présidence du Sénat, confirmant une information du Parisien.

Le programme précis de cette visite, sur fond de guerre entre Israël et le Hamas, n’a pas encore été établi mais "tous les présidents de groupes parlementaires" du Sénat ont été conviés par Gérard Larcher, a fait savoir la présidence.


La cheffe du CICR dénonce les souffrances "intolérables" de la population à Gaza

En déplacement ce lundi dans la bande de Gaza, la présidente du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) Mirjana Spoljaric a dénoncé les souffrances "intolérables" de la population. Elle a prévu de se rendre en Israël "dans les semaines à venir", a indiqué ensuite dans un communiqué le CICR, accusé d’en faire trop peu pour les otages à Gaza mais aussi pour les prisonniers palestiniens.

LIRE AUSSI : Didier Fassin : "Prévenir un génocide à Gaza devrait être une priorité morale"

"Je réitère notre appel urgent pour que les civils soient protégés conformément aux lois de la guerre et que l’aide puisse entrer sans entrave. Les otages doivent être libérés et le CICR autorisé à leur rendre visite en toute sécurité", a écrit Mirjana Spoljaric, sur le réseau social X (ex-Twitter).

Selon le CICR, son déplacement à Gaza vise à faire "avancer les efforts pour alléger le lourd tribut humanitaire que le conflit actuel fait payer aux civils" alors que les combats opposant l’armée israélienne au Hamas ont repris le 1er décembre.


L’armée israélienne dit agir "avec force" à Khan Younès, dans le sud de Gaza

L’armée israélienne a affirmé ce lundi agir "avec force" autour de la ville de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, soumise à d’intenses bombardements et près de laquelle ses chars ont commencé à entrer.

Engagée depuis le 27 octobre dans une offensive terrestre dans le nord du petit territoire, l’armée israélienne a affirmé étendre désormais ses opérations au sol contre le Hamas "dans l’ensemble de la bande de Gaza". Lundi, des témoins ont indiqué à l’AFP que des dizaines de chars, de transports de troupes et de bulldozers israéliens étaient entrés dans Gaza, au niveau de Khan Younès, proche de la frontière avec l’Egypte.


Trois soldats israéliens morts à Gaza

L’armée israélienne a annoncé lundi que trois de ses soldats étaient morts dans les combats à Gaza, portant à 75 le nombre de militaires tués depuis le début de l’offensive terrestre dans le territoire palestinien le 27 octobre.

Les trois soldats ont été tués dimanche. Le bilan total des membres des forces de la défense israélienne tués depuis l’attaque du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre s’élève à 401, selon l’armée, dont la grande majorité a péri le jour de l’attaque.


Des dizaines de chars à Gaza

L’armée israélienne étend ce lundi ses opérations dans la bande de Gaza. "L’armée israélienne continue d’étendre son opération terrestre contre le Hamas dans l’ensemble de la bande de Gaza. L’armée opère partout où le Hamas a des bastions", a déclaré tard dimanche soir son porte-parole, Daniel Hagari. Des dizaines de chars, de transports de troupes et de bulldozers israéliens sont entrés dans le sud de la bande de Gaza, au niveau de la ville de Khan Younès, ont indiqué lundi des témoins à l’AFP.

Amine Abou Hola, 59 ans, a rapporté que ces véhicules militaires israéliens étaient désormais entrés "sur une profondeur de deux kilomètres", dans le village d’al-Qarara, au nord-est de Khan Younès. "Les chars sont désormais sur la route Salaheddine", qui longe la bande de Gaza du nord au sud, a ajouté de son côté Moaz Mohammed, 34 ans.


Une frappe sur une entrée d’un hôpital

Dans la nuit de dimanche à lundi, une frappe sur une entrée de l’hôpital Kamal Adwan, situé dans le nord de Gaza, aurait fait plusieurs morts selon l’agence palestinienne Wafa. Le gouvernement du Hamas a accusé dans un communiqué l’armée israélienne d’une "grave violation" du droit humanitaire international.

LIRE AUSSI : Turquie : comment Erdogan instrumentalise la guerre entre Israël et le Hamas

Contactée par l’AFP pour savoir si elle avait bien bombardé le périmètre de cet hôpital, l’armée israélienne n’a pas répondu dans l’immédiat. Israël accuse le Hamas d’avoir installé des infrastructures dans ou sous des hôpitaux et d’utiliser les civils comme des boucliers humains.


Gaza : Berlin demande à Israël de garantir une protection "réelle" aux civils

Le gouvernement allemand a exhorté ce lundi l’armée israélienne à garantir aux centaines de milliers de civils de la bande de Gaza une protection réelle et effective contre les combats qui s’intensifient dans tout le territoire.

"Nous attendons d’Israël de ne pas seulement demander aux civils de quitter la zone de danger, mais qu’ils soient aussi réellement et effectivement en mesure de trouver un abri sûr ailleurs", a déclaré un porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Sebastian Fischer, assurant que "trop de civils ont déjà été tués dans cette guerre".


Les corps de 15 Israéliens se trouvent dans la bande de Gaza, selon Israël

Le bureau du Premier ministre israélien a annoncé ce lundi que les corps de quinze Israéliens, 11 civils et quatre soldats, se trouvent dans la bande de Gaza assiégée et bombardée depuis l’attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre sur le sol israélien.

Les quatre militaires, dont un officier supérieur, ont été tués lors de cette attaque sans précédent qui a fait 1 200 morts, en majorité des civils, dans la région frontalière d’Israël avec le nord de la bande de Gaza. Parmi les 11 civils figurant sur la liste diffusée ce lundi, certains avaient déjà été annoncés morts, en Israël ou à Gaza. Les autorités israéliennes ne précisent pas les éléments sur lesquels elles se basent pour déterminer la mort de ces personnes.

Publicité