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Un photographe très sympathique disait : “faire une photo d’orage c’est comme partir à la pêche, on sait ce qu’on veut attraper mais ce n’est pas toujours ce qu’on aura vraiment !”. Bien que cette réflexion possède une grande part de vérité, elle ne tient pas entièrement compte de votre persévérance. La photographie d’orage est à la portée de tous, à condition de se donner du temps. Du temps que vous mettrez à profit en multipliant les essais pratiques et à affiner vos connaissances météorologiques. Votre plus grand challenge n’est pas lié à la technique de prise de vue. Votre principal défi est de vous transformer en véritable chasseur d’orage. En tant que tel, vous saurez mieux vous placer. Vous mettrez alors toutes les chances de votre côté pour immortaliser la foudre dans un environnement post-apocalyptique.

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Courte synthèse sur la formation d’un orage

L’ air contient de l’eau sous forme de vapeur (plus ou moins selon la température et la pression). Lorsque la température de l’air se refroidit, la vapeur d’eau se condense sur de minuscules poussières appelées noyaux de condensation. Des gouttelettes se forment et en réfléchissant une partie de la lumière, il apparaît de mignons petits nuages.

En passant de l’état gazeux à l’état liquide, l’eau libère de la chaleur. Ce processus accéléré, par une humidité ambiante forte et par des courants ascendants, génère un déficit de charge négative en haut du nuage et un excès de charge positive en bas de nuage. Ce phénomène rend la situation “électrique” et provoque ainsi des éclairs.

Savez-vous qu’il existe plusieurs types d’éclairs :

  • intra-nuageux (à l’intérieur des nuages)
  • inter-nuageux (qui vont d’un nuage à l’autre)
  • les éclairs qui frappent le sol que l’on appellent plus communément la foudre, ce sont aussi les plus dangereux
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Sécurité élémentaire pour la photo d’orage

Faire de la photographie en extérieur aux abords proches de cellules orageuses n’est pas sans danger. Pensez le contraire et vous prendrez des risques inutiles ! Je vous conseille très fortement de ne jamais vous éloigner de votre véhicule. En effet, si vous vous situez à l’intérieur de la zone de foudroiement, votre véhicule agira comme une cage de Faraday et vous y serez en sécurité .En France une quinzaine de personnes par an meurent foudroyées.

Tenez-vous également à distance des poteaux électriques, des arbres (un arbre à 50 fois plus de chance de se faire foudroyer qu’un être humain) et des cours d’eau à cause des crues éventuelles.

L’endroit idéal pour photographier les éclairs

L’endroit idéal est de se trouver en haut d’une colline avec un horizon bien dégagé. Mais la photographie d’éclairs peut très bien être réalisée bien au chaud et au sec, depuis chez vous ! 

Étant donné que la photographie d’éclairs est une pose longue, faites attention à la pollution lumineuse environnante qui peut gâcher le rendu de la photo.

Cherchez à rester relativement éloigné de la cellule orageuse. Si vous êtes trop près : 

  • la pluie nuira à la qualité de votre image et pourra éventuellement détériorer votre appareil photo
  • le vent mettra à mal la stabilité de votre trépied et vos photos seront floues

En dehors de la fierté à figer cet événement furtif, votre image gagnera en impact (jeu de mot ?) si vous incluez l’éclair dans son environnement. Il est beaucoup plus aisé de photographier la foudre au grand angle qu’au téléobjectif. Ne vous compliquez pas la tâche inutilement !

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Où trouver un orage ?

Il est coutume d’appeler les photographes férus de ce type de photographie des “chasseurs d’orages”. Quand on est passionné par la photo d’orage, on traque parfois ces phénomènes climatiques sur des centaines, voir des milliers de kilomètres.

Pour avoir une photo d’orage vous avez 2 solutions :

  • allez chercher les cellules orageuses
  • attendre que les éclairs viennent à vous

Pour connaître précisément l’endroit d’un orage, consultez sur internet une carte qui répertorie en temps réel les impacts de foudre. En dehors d’un stagiaire, de votre compagne ou compagnon, votre meilleur allié est la carte des impacts de foudre, fournie par les services météorologistes en temps réel. Cette carte est indispensable pour vous positionner ou repositionner au mieux pour la composition de l’image. Et aussi pour sortir au plus vite de la zone de foudroiement, la sécurité avant tout.

Tous ces impacts sont détectés en temps réel par les antennes Météorage réparties dans tout le pays. Grâce à ces impacts on peut suivre le déplacement des cellules orageuses à la trace.

Comme toute discipline photographique, vous apprendrez rapidement les caractéristiques techniques de prise de vue. Cependant il faudra de la patience et de la pratique pour étudier les cartes météo et lire les nuages dans le ciel. Les nuages d’orage sont des cumulo-nimbus, on les reconnaît d’abord à la taille car ce sont les plus gros nuages (aussi bien en longueur qu’en hauteur, avec plusieurs kilomètres de haut). Pour qu’un nuage se développe en cellule orageuse il faut 2 conditions majeures :

  • de l’air chaud qui s’élève dans l’atmosphère
  • beaucoup d’humidité

C’est pour cela que la meilleure saison pour chasser l’orage à l’intérieur des terres est l’été ! Je dis à l’intérieur des terres car les régions côtières du sud de la France peuvent prolonger la chasse à l’orage jusqu’en automne, grâce à la restitution de la chaleur dans l’atmosphère par la mer.

En France on comptabilise environ un million de coups de foudre par an !

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La prise de vue en photo d’orage

Inutile de vouloir photographier un éclair à la volée. Aussi bons soient vos réflexes, un éclair dure environ 200 millisecondes. Tous vos efforts seront vains et auront raison de votre détermination initiale.

La photo d’éclair est une photographie avec une longue exposition. Il est donc plus facile de réaliser des photos d’éclair, de nuit.

De jour, il faudra utiliser un dispositif spécifique, que nous détaillons dans le paragraphe suivant. En effet, un filtre gris neutre ne suffira pas pour compenser la luminosité ambiante.

Voici  4 étapes simples pour débuter en photo d’éclair, dans la plupart des situations de nuit : 

  • mettre son appareil sur trépied et y fixer un intervallomètre ou utiliser une télécommande
  • mettre l’appareil et/ou l’objectif en mise au point manuelle
  • configurer une exposition de relativement longue durée (entre 10 secondes et 1 minute, en fonction de l’activité électrique et le rendu recherché)
  • déterminer une ouverture du diaphragme selon la quantité de lumière souhaitée (faites plusieurs tests)
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Les dispositifs pour la photo d’orage

Comme énoncé précédemment, la photographie d’orage peut être réalisée exclusivement avec un intervallomètre et en pose longue. Cependant d’autres dispositifs existent pour nous assister dans cette tâche : la cellule de déclenchement à haute vitesse.

Cette cellule ordonne le déclenchement de l’appareil photo lors d’un changement rapide d’un événement. Suivant la cellule, vous pouvez déclencher selon une barrière infrarouge, un bruit ou encore un changement  brusque de luminosité. C’est cette dernière utilisation qui nous intéresse ici. Il ne vous restera alors plus qu’à soigner le cadre de votre composition et attendre. Ces cellules de déclenchement à haute vitesse ou “triggers” sont populaires chez les passionnés. Ces triggers peuvent quelquefois communiquer en bluetooth avec votre smartphone pour accéder aux différentes options de la cellule.

Depuis que j’utilise des focales fixes (que je choisis en fonction de mon sujet photographique), j’ai appris à acquérir du matériel efficace et spécialisé sur une tâche précise. Je ne suis donc pas très adepte du 5 en 1 qui fait presque tout correctement mais qui ne rivalise pas avec des produits plus spécifiques, en matière de rapidité et de fiabilité. Je reste néanmoins conscient que l’on peut hésiter à réaliser ce type d’investissement, au périmètre d’utilisation limitée.

Si vous souhaitez un déclencheur polyvalent qui vous permettra de vous amuser (c’est l’essentiel) dans plusieurs domaines du déclenchement haute vitesse, dirigez-vous sans crainte vers ce modèle : le smart déclencheur de chez Miops (environ 220€).

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En revanche si vous décidez de vous spécialiser, optez pour la cellule de détection de foudre LPTM3 de Nebuleo (environ 120€).

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Pierre, conseiller au magasin Miss Numerique et photographe professionnel a testé ce produit et nous livre ses impressions !

 » La nature est fascinante et passionnante, certains phénomènes météorologiques le sont plus particulièrement. Avec la foudre, on est soit impressionné, soit inquiet, mais elle ne laisse personne de marbre. Et la photographier peut se révéler mission quasi-impossible en pleine journée, car la vitesse d’un éclair est tellement rapide que votre réactivité sera mise à rude épreuve. Autant la nuit, une simple pose longue règle le problème mais la lumière du jour ne permet pas cette utilisation. Pour résoudre cette équation, le fabricant français (disons même artisan) Nebuleo propose des cellules de détection de foudre, très prisées par les chasseurs d’orages. Il en est d’ailleurs à sa 4ème sortie de produits. N’avez-vous pas rêvé de regarder le ciel, de surveiller les radars de précipitations ou encore la carte des impacts pendant que votre appareil s’occupait du reste ?

Ce produit révolutionnaire par sa taille (à peine plus de 4 cm de diamètre), se fixe simplement sur la griffe flash de l’appareil. Il suffit ensuite de le connecter sur l’appareil via un cordon (non fourni, variant en fonction de votre appareil). L’application mobile permet de gérer certaines fonctions, dont la sensibilité. Une fois l’appareil photo bien réglé, la cellule détectera toute variation soudaine de lumière et activera le déclencheur, sans que vous n’ayez rien à faire. La version 3 améliore la réactivité et l’angle de détection, et apporte de précieux réglages. Le fabricant annonce d’ailleurs la possibilité de fonctionner en intervallomètre et en mode télécommande dès la mise à jour de l’application prévue cet été.

Ce produit propose de très nombreux avantages face à sa concurrence. Comme il est compact, une fois installé sur l’appareil photo en situation de chasse, il est possible de ranger votre matériel dans un sac photo sans risque de casse. Avant de partir, vous pouvez donc préparer votre matériel et gagner parfois quelques précieuses minutes sur le terrain. Étanche, cette cellule de détection supportera probablement mieux que vous la pluie et permettra de continuer à photographier si les précipitations arrivent sur votre position (attention généralement vous êtes déjà en zone de foudroiement).

La réactivité de la cellule, associé au mode préfocus (autrement dit, comme si vous appuyez à mi-course sur votre déclencheur) garantit une très grande efficacité sur le terrain. Et encore les éclairs non photographiés sont généralement des impacts trop rapides quasi impossibles à attraper. En fonction de l’intensité de l’orage, le réglage de la sensibilité peut s’avérer très utile, permettant d’éviter les « faux-positifs » avec des impacts trop lointains ou noyés dans les précipitations. Bien réglé, l’ensemble de votre matériel garantit un nombre limité d’images sans intérêt. Son angle de détection plus large permet aussi d’éviter de rater LA photo quand on est très proche de l’orage, avec un grand angle.

En conclusion, ce produit est l’outil indispensable en photo d’orages diurnes. Il évite de tout miser sur le facteur chance, et permet de garantir un déclenchement de l’appareil, quand il se passe véritablement quelque chose. Avec un peu d’expérience, une belle vue, vous pourrez réaliser de sublimes clichés qui impressionneront votre entourage. »

Le matériel minimum requis pour immortaliser la foudre

Hormis l’option non obligatoire d’une cellule de déclenchement rapide, une photographie de foudre requiert peu de matériel supplémentaire à celui que vous possédez déjà : 

  • Un trépied stable et lourd (qui dit orage dit souvent vent fort).
  • Une télécommande pour réduire les vibrations lors du déclenchement. La meilleure solution consiste à disposer d’un intervallomètre. Vous devez prendre des photos en permanence pour compenser l’imprévisibilité des éclairs. D’un point de vue statistique, vous aurez plus de chances d’attraper un éclair si vous multipliez les prises de vue.
  • Un reflex ou un hybride pour la faculté à être opérationnel rapidement après une longue exposition.

Traitement d’une photo d’orage

Encore une fois, peu d’éléments sont caractéristiques ou spécifiques au traitement d’une image d’orage. Ce n’est pas une astrophotographie. Les points de vigilance sont les suivants :

  • L’aberration chromatique : c’est rarement un problème quand l’éclair ou la foudre est situé au centre de l’image. En revanche, les aberrations sont très souvent présentes en périphérie de l’image. Ce point est d’autant plus important à corriger selon la qualité de votre objectif.
  • La balance des blancs : loin de moi l’idée de saborder toute créativité naissante, mais ne faites pas votre balance des blancs globale en vous fiant à la lumière près de l’éclair.
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Conclusion

Photographier les éclairs c’est regarder les orages autrement. Nul doute que cette aventure photographique développe en vous votre instinct de chasse, avec une pointe d’adrénaline.

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Les produits pour faire de la photo d'orage et d'éclairs
Miops Smart déclencheur
Nebuleo LPTM3 cellule de détection de foudre
Télécommande appareil photo
Appareil photo reflex
Appareil photo hybride

 

Crédits photo :

© Pierre ROLIN : www.pierrerolin.fr

© Laurent Bastide : https://imagesemotions.fr/

© Stanley Marie : https://stanmarie.wixsite.com/stanphotos

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Avatar de Patrick Goujon
Auteur

Photographe passionné spécialisé dans la macro et proxi photographie créative. Amoureux de la nature et aussi un peu geek sur le matériel photographique ?.

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