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Pr�sent et avenir de la  Cidip
Le probl�me de base et fondamental... 

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LE PROBLEME DE BASE ET FONDAMENTAL: LA CIDIP EST-ELLE NECESSAIRE?
(Observations formul�es par Diego P. Fern�ndez Arroyo, invit� sp�cial de l�OEA)*
1. D�embl�e, il me semble qu�il existe un probl�me fondamental qui, vingt-cinq ans apr�s la cr�ation de la CIDIP, doit faire l�objet d�un examen approfondi.  Ce qu�il faut aujourd�hui, c�est d�finir ou red�finir la fonction de la CIDIP en g�n�ral et sa viabilit� en tant qu�organe de codification du Droit international priv� (DIPr) et du Droit du commerce international (DComI).  � cet effet, on doit tenir compte, en particulier, d�une s�rie de questions sp�cifiques, telles que les questions suivantes:
 - int�r�t r�el de l�OEA pour la codification du DIPr et du DComI (c�est � peine si les th�mes de DIPr figurent dans les programmes de l�OEA, la vaste majorit� des th�mes trait�s relevant du droit international public �DIP);
 - n�cessit� ou non d�un Organe permanent (OP) (ou de personnel de l�OEA exclusivement consacr� � cette t�che;
 - probl�mes budg�taires et solutions propos�es (la cr�ation de la Zone de libre-�change des Am�riques �ZLEA- a peut-�tre un r�le � jouer � ce sujet, �tant donn� qu�un dispositif juridique sera sans aucun doute n�cessaire pour cette zone de libre-�change); possibilit� et limites du financement priv�;
 - r�le du CJI et manque de sp�cialistes de DIPr au sein du CJI;
 - probl�mes li�s � la ratification et � l�application (et connaissance de cette application) dans les �tats membres de l�Organisation;
 - rapport entre les normes des conventions de la CIDIP et les autres normes conventionnelles, en particulier, les normes sous-r�gionale d�int�gration;
 - (question portant davantage sur le fond) n�cessit� d�une codification au niveau r�gional dans la situation actuelle du monde.
 La seule fa�on d�apporter une r�ponse valable � ces questions et � de nombreuses autres questions connexes consisterait � convoquer une R�union d�experts, gouvernementaux et ind�pendants, dans un d�lai raisonnable (elle pourrait avoir lieu, � mon avis, � la fin de 2003 ou au d�but de 2004), qui aurait exclusivement pour objectif d�analyser les activit�s de la CIDIP et de d�terminer s�il est utile et n�cessaire de les poursuivre (en y apportant les modifications jug�es ertinentes) ou non.[1]/  Les conclusions de cette r�union devraient �tre prises au pied de la lettre par les organes de l�OEA.  Pour cela, il serait tr�s utile que la CIDIP VI (ou le Conseil permanent -CP- � d�faut) demande � l�Assembl�e g�n�rale de convoquer la R�union d�experts et de r�aliser un programme de divulgation pr�alable dans tous les �tats membres, pour que les participants arrivent � la r�union d�experts apr�s avoir d�j� largement discut� de chacun des th�mes.  � ce sujet, il est, selon moi, indispensable que l�OEA, par l�interm�diaire du Sous-Secr�tariat aux questions juridiques (SAJ), encourage (et dans certains cas parraine) la r�alisation de Journ�es sous-r�gionales (pour lesquelles on pourrait suivre le sch�ma des processus d�int�gration, c�est-�-dire: TLCAN, SICA, CARICOM, CAN et  MERCOSUR) et nationales.
 Il peut �tre particuli�rement efficace d�utiliser les contacts personnels que le SAJ a dans les diff�rents �tats membres pour que ceux-ci se chargent d�inscrire la question de l�AVENIR DE LA CIDIP comme th�me prioritaire dans les r�unions  scientifiques ordinaires et extraordinaires qui auront lieu entre la CIDIP VI et la R�union d�experts de 2003/2004.  Un grand nombre des r�alisations d�ordre juridique les plus importantes, en Am�rique et dans le monde, sont li�es � l�attitude et � l�activit� de personnes concr�tes.  La Loi v�n�zu�lienne de DIPr de 1998 est un exemple tr�s significatif � ce sujet. Il serait extr�mement important que pendant la CIDIP VI on adopte une r�solution par laquelle on exhorterait les institutions scientifiques et universitaires � pr�parer les d�bats pour l�ann�e 2003/2004.  Il y a des pays qui poss�dent des institutions tr�s bien �quip�es pour cela, comme le Mexique avec son Acad�mie mexicaine de droit international priv� et compar� ou l�Uruguay avec l�Institut de Droit international priv� de l�Universit� de la R�publique; mais m�me dans les pays qui n�ont pas une structure analogue, il faut encourager la r�union et la participation de tous ceux qui sont concern�s par le DIPr: universitaires, fonctionnaires et sp�cialistes en g�n�ral. Chacune des r�unions sous-r�gionales et nationales devrait disposer de toute la documentation qui �mane du SAJ (l�installation d�une messagerie �lectronique est, dans ce contexte, indispensable, en plus d��tre bon march� et facile � r�aliser). Il serait aussi tr�s important que participent � ces r�unions des fonctionnaires du SAJ ou des experts ad-hoc (qui pourraient bien �tre pr�sents physiquement � ces r�unions, dans le cadre de vid�o-conf�rences et/ou au moyen de l��laboration de documents sp�cifiques).
 La R�union d�experts de 2003/2004 devrait servir � �noncer des directives concr�tes et r�alistes concernant l�avenir de la CIDIP, t�che qui devrait �tre assum�e par l�OEA, ou, au contraire, � d�clarer r�volue (avec tous les honneurs) cette �tape florissante et riche de l��volution du DIPr interam�ricain.  Pour apporter une r�ponse d�une telle importance, il faut faire appel aux meilleurs repr�sentants du DIPr des Am�riques (en qualit� de repr�sentants des �tats membres ou d�observateurs invit�s) et � de hauts fonctionnaires, afin qu�il ne se produise pas de divorce entre les illusions (souvent l�gitimes) des universitaires et les int�r�ts prioritaires des gouvernements.
 2. Je suis personnellement d�avis que la CIDIP devrait continuer d�exister et d�exercer ses activit�s mais que son fonctionnement devrait �tre profond�ment modifi� et ses objectifs devraient �tre relativement red�finis. Cependant, comme je l�ai dit, j�ai conscience qu�il existe d�autres opinions, aussi fond�es que la mienne, ce qui montre clairement qu�un d�bat est n�cessaire, comme je l�ai propos�.   Ce qui, selon moi, ne fait, en revanche, aucun doute c�est que les activit�s de la CIDIP doivent �tre profitables � tous ses �tats (les �tats de �toutes les Am�riques�) et qu�en cons�quence, ceux-ci doivent tous participer activement � la pr�paration de ses textes.
 Pour que les �tats membres se sentent concern�s par les activit�s de la CIDIP, il me semble que le secret r�side dans l�identification par le SAJ (ou l�Organe permanent, si l�on parvient � le cr�er) d�une ou de  plusieurs personnes dans chaque �tat membre qui aurait pour fonction d�encourager cette participation active. Ces �personnalit�s servant de correspondants� (PRC) peuvent varier selon les th�mes et selon les r�unions; un m�me PRC pourrait couvrir plus d�un pays.  Ce qui importe c�est que ces correspondants aient, d�une part, une communication fluide avec le SAJ et, d�autre part, un �impact institutionnel�.  Il n�y a pas de raison pour que cela cr�e des probl�mes avec les �tats membres.  Il faut tenir compte du fait qu�actuellement il existe des sp�cialistes am�ricains de DIPr qui occupent des charges institutionnelles (y compris celle de ministre des affaires �trang�res) ou bien qui sont consultants ext�rieurs aupr�s de gouvernements ou d�un Minist�re donn�, ou sont des personnalit�s tr�s importantes (il y a aussi un juge de la Cour internationale de justice).  Le SAJ devra alors �tre en contact permanent avec les PRC, et ceux-ci devraient avoir �l�obligation� (au moins, informelle) de communiquer p�riodiquement au SAJ le bilan de la situation dans leur domaine g�ographique et champ d�action.  Le succ�s de cette m�thodologie est �troitement li� au choix d�interlocuteurs (PRC) appropri�s.
 Enfin, le probl�me des ressources (extr�mement limit�es) de l�OEA pour le DIPr n�a pas n�cessairement grand-chose � faire avec ce qui pr�c�de. Il importe de parvenir � un �quilibre entre l�appui que peuvent apporter les institutions publiques et priv�es qui s�int�ressent au d�veloppement de certains th�mes par la CIDIP[2] et la n�cessit� de ne pas �privatiser� totalement le processus, en pr�servant l�ind�pendance indispensable et essentielle qui doit guider les Conf�rences. D�autre part, plus les responsables des �tats membres sont convaincus de l�importance des questions � traiter, plus grandes sont les chances que les cr�dits budg�taires soient plus importants.  Quoi qu�il en soit, les d�penses ne devraient pas �tre si �lev�es. En dehors des Conf�rences, elles comprendraient quelques r�unions d�experts (auxquelles il est indispensable de venir avec le mat�riel le plus avanc�), des d�penses ponctuelles que pourraient engendrer certaines PRC,  l��tablissement de certains rapports, la collaboration avec les r�unions sous-r�gionales, et gu�re plus. Pour toutes les r�unions (d�experts ou sous-r�gionales), les d�penses n�ont pas �t� jusqu�ici ni ne seront � l�avenir exclusivement � la charge de l�OEA, car elles sont partag�es avec les �tats membres et avec les institutions publiques et priv�es (question qui peut se poser).  Ce qui serait important de laisser � la charge de l�OEA, dans certains domaines plus sp�cialis�s, c�est la participation de sp�cialistes (PRC), tant par le biais de rapports que par leur pr�sence aux r�unions. Sur ce point, il faut se rendre compte que la question qui se pose est de savoir �vendre le produit� CIDIP.  Dans tous les �tats membres, y compris ceux qui ont plus de difficult�s acad�miques, chaque ann�e sont organis�es des rencontres universitaires, sportives, artistiques, politiques, etc., infiniment plus co�teuses que toute r�union comme celle que nous proposons ici. 

*  Les id�es �bauch�es ici sont d�velopp�es dans ma contribution au Liber Amicorum J�rgen Samtleben, r�cemment paru.
1. En r�alit�, il �tait pr�vu que le th�me de l�avenir de la CIDIP serait trait� � la CIDIP VI, � partir des conclusions que devait adopter le CJI pendant sa session d�ao�t 2001. � cette fin, le CJI a d�sign� � sa r�union de mars 2001 � Ottawa deux de ses membres (Jo�o Grandino Rodas, du Br�sil et Pr�sident du CJI, et Carlos Manuel V�zquez, des �tats-Unis) pour qu�ils pr�sentent un rapport sur ce sujet. � cet effet, le 22 mai 2001, le CJI, avec l�aide du Sous-Secr�tariat aux questions juridiques (SAJ), a fait circuler un Questionnaire sur l�avenir de la CIDIP entre �un groupe s�lecte d�universitaires, de juristes et d�experts en droit des Am�riques et d�autres pays�, questionnaire auquel il fallait r�pondre avant le 30 juin.  Je ne connais pas les r�sultats de ce questionnaire, mais j�estime que les d�bats doivent �tre plus vastes et se prolonger, compte tenu de l�importance de ce qui est en jeu.  En particulier, il semble tr�s difficile, voire m�me impossible, que les d�l�gu�s et observateurs pr�sents � la CIDIP VI puissent, en cinq jours seulement, traiter des trois th�mes pr�vus pour cette occasion et avoir en plus le temps d�adopter une d�cision de fond sur l�avenir de la CIDIP.
2. Ainsi, dans l�invitation � la Troisi�me r�union d�experts pr�paratoire de la CIDIP VI  (Miami, 26 - 30 novembre 2000), qui a �t� organis�e par l�OEA et le National Law Center for Inter-American Free Trade (NLCIFT), des remerciements �taient adress�s aux promoteurs suivants: Astigarraga Davis Mullins & Grossman, Federal Express Corporation, Ford Motor Credit Company, Greemberg Traurig, Banco Interamericano de Desarrollo, Lucent Technologies, MasterCard International Incorporated, Microsoft Corporation, NIC Conquest, Oracle Corporation, the Summit of the Americas Center at Florida International University (Miami), et 3Com Corporation. Il ne para�t pas du tout illogique que ceux qui ont le plus int�r�t � ce que soient approuv�es certaines r�glementations collaborent effectivement � les faire approuver, mais cela ne signifie pas qu�ils acceptent pour autant une forme quelconque de compromis.  Il est vrai que l�int�r�t public (ou l�int�r�t g�n�ral) co�ncident avec certains int�r�ts priv�s, mais cette convergence n�implique pas pour autant de pression financi�re.

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