CAROLINE WIEGANDT-SAKOUN

LES MISSIONS CATHOLIQUES ITALIENNES DANS L'ENTRE-DEUX-GUERRES : L'EXEMPLE FRANÇAIS

Les nombreuses références à des prêtres ou des religieuses souvent qualifiés de missionnaires dans la presse fasciste ou antifasciste, l'existence même d'une presse catholique italienne en France et les critiques comme les louanges dont ils sont l'objet dans les archives diplomatiques nous ont conduit à penser qu'ils devaient constituer une sorte d'enjeu dans les milieux de l'émigration et dans le contexte politique plus général pré ou post-concordataire.

Cependant une étude plus exhaustive de ces missionnaires n'a été rendue possible que par l'existence de deux fonds d'archives très riches :

- les archives diplomatiques italiennes contenant pour chaque année un fascisule «Missions et missionnaires» et surtout dans le fonds Émigration, le dossier «Opera Bonomelli»;

- les archives Scalabrini, rassemblées et conservées au Centre d'études de l'émigration de Rome (C.S.E.R.), constituées d'une partie générale traitant des relations avec le Vatican et d'une autre partie regroupant les dossiers de chaque missionnaire.

La mise en place des missions catholiques italiennes : un équilibre difficile à trouver

Rappelons d'abord brièvement comment la principale œuvre des missionnaires dans les milieux émigrés s'est mise en place.