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Le BEP : Un diplôme, deux finalités ?

[article]

Année 1999 66 pp. 39-55
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Le BEP : un diplôme, deux finalités ?

par Bernard Fourcade et Maurice Ourtau

Créé en 1 966, le BEP a subi moult transformations. Entre autres, il s'est vu confier

depuis dix ans une double finalité : préparer à la vie active et à la poursuite d'études.

L'étude conduite par les auteurs révèle un dégradé de situations au regard de cette

double finalité. Sous l'influence des réalités des branches et des sous-marchés du

travail soumis à des règles spécifiques, certains BEP s'avèrent hautement

« propédeutiques », d'autres restent fortement orientés vers la vie active immédiate.

Le brevet d'études professionnelles (BEP), diplôme professionnel délivré par l'Éducation nationale, a subi depuis sa création en 1966 une série de transformations telles qu'il est devenu nécessaire de s'interroger sur l'identité de ce diplôme, et de faire le point sur ses modalités actuelles de fonctionnement. Cette réflexion paraît d'autant plus opportune que le BEP n'a cessé de gagner en importance sur le plan du nombre d'élèves scolarisés et de la production de diplômés. Ainsi, on note un décuplement en 25 ans des effectifs scolarisés en année terminale (21 900 en 1968-1969, 225 000 en 1994-1995), et un sextuplement du nombre des diplômés (passage de 28 000 à 182 000 diplômés BEP de 1970 à 1995). Dans la même période, le nombre de diplômés du certificat d'aptitude professionnelle (CAP) a connu une croissance moindre, passant de 183 000 à 252 000, mais ils restent plus nombreux que les BEP. Dans le même temps, les taux de réussite aux deux examens se sont améliorés, mais davantage en CAP (51 % en 1970 et 72 % en 1995) qu'en BEP (respectivement 60 et 67 % aux mêmes dates). Les politiques éducatives successives ont particulièrement bousculé le BEP qui est sûrement un des diplômes les plus « malmenés » depuis sa création. On peut même faire l'hypothèse que la dernière transformation en date du BEP, qui en fait le principal marchepied pour le baccalauréat professionnel (bac pro), participe d'une crise larvée de l'enseignement professionnel en France. La tentative de revalorisation de cet enseignement que la création du baccalauréat professionnel a clairement manifestée, suivie de la disparition du CAP dans les lycées professionnels (LP),

n'ont-elles pas généré une sourde interrogation sur l'identité de la formation professionnelle ? Témoin cette réflexion spontanée d'un chef de travaux d'un LP public toulousain (spécialisé dans les formations de la métallurgie) : « Le jour où on a supprimé le CAP dans les LP, on a tué l'enseignement professionnel » Le couple « coopératif » BEP-bac pro, qui s'est substitué au couple « antagoniste » CAP-BEP dans les LP, ne constitue plus, aux yeux de certains, l'axe d'un véritable enseignement professionnel, mais autre chose, plutôt mal identifié, et qui engendre un malaise.

Bernard Fourcade et Maurice Ourtau sont économistes du travail, ingénieurs CNRS au Lîrhe (Laboratoire interdisciplinaire de recherches sur les ressources humaines et l'emploi}, ô l'université de Toulouse I. Ils ont contribué au rapport de Lucie Tanguy pour le secrétariat d'État à TEnseignement technique [Quelle formation pour les ouvriers et les employés en France 9, La Documentation française, Paris, Î991} pour l'analyse du fonctionnement des instances de concertation en matière de formations et de diplômes, À partir de travaux réalisés dans une perspective d'aide à la décision pour te secrétariat générai des Commissions professionnelles consultatives de la Direction des lycées et collèges, les auteurs ont également contribué à un ouvrage collectif {Les diplômes professionnels en Allemagne et en France : conception et jeux d'acteurs, Môbus M. et Verdier E. éditeurs, L'Harmattan, Paris, 1997) sur les thèmes de la création des premiers baccalauréats professionnels de la métallurgie {B. Fourcade} et de l'expertise dans le modèle français de création des formations et des diplômes (M. Ourtau}.

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