Couverture fascicule

La manufacture de la Paille : Charlot (Colette), Bérard (Jean-Louis), La Paille à Montpellier. Une manufacture de produits chimiques et pharmaceutiques (1782-1879), 2011

[compte-rendu]

Année 2012 374 pp. 232-233
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232 Revue d’Histoire de la pharmacie

La manufacture de la Paille

Cet ouvrage est signé de deux auteurs : M adame C olette C harlot, fidèle membre de la S ociété d’histoire de la pharmacie, bien connue pour sa passion pour l’histoire de la pharmacie, brillant conservateur du M usée de la pharmacie de M ontpellier. Et M onsieur Jean-Louis Bérard, qui fut expert judiciaire près de la C our d’appel de Montpellier pendant 25 ans, et qui appartient à une extraordinaire famille montpelliéraine, dont les membres, pendant trois générations successives, créèrent et firent vivre la manufacture de la P aille. Dans cet ouvrage de 196 pages (format 21 x 27 cm), sont présentés, avec une très grande précision, le démarrage et le fonctionnement de la manufacture, son évolution remarquable, ses créateurs, ses directeurs, le rôle essentiel de la famille Bérard, le tout accompagné de 80 illustrations. Je tiens à préciser d’entrée qu’il n’existait pas, en France, de fabriques de produits chimiques à la fin du XVIII e siècle, en dehors de laboratoires attenant aux officines pharmaceutiques. A ux alentours de 1800 commencèrent à naître en France des entreprises distinctes des officines, telle que la M anufacture de M onseigneur le C omte d’Artois, pour les acides et les sels minéraux, à Javel depuis 1788, où sont fabriqués l’eau de «Javelle » et divers produits chimiques par L abarraque et Berthollet. Vers 1790, le M ontpelliérain C haptal ouvre la voie industrielle. I l décide la création d’une fabrique de produits chimiques, dans le quartier de la P aille, au sud-ouest de M ontpellier, sur un terrain acheté en novembre 1782. L es travaux de construction et d’équipement vont durer 18 mois. E n septembre 1784, il s’associe à Étienne Bérard (1764-1839), qui effectuait son stage de pharmacie, mais va alors l’abandonner pour devenir le chimiste de l’entreprise. Très rapidement, la fabrique est équipée de nombreux appareils : fours, alambics, distillateur, etc., et d’ateliers de verrerie et de poterie. À la fin du XIXe siècle, 28 produits chimiques vont y être préparés ; tels, par exemple, que l’huile de vitriol (ou acide sulfurique), très demandée, l’esprit de nitre (ou acide nitrique), l’esprit de sel (ou acide chlorhydrique), des aluns, des colorants (par exemple, le brun rouge), des sels (tels le sel d’Epsom, le sel admirable de Glauber, le tartre vitriolé), etc. Mais en 1800, C haptal est obligé de monter à P aris : il sera ministre de l’Intérieur auprès de Napoléon Bonaparte de 1800 à 1804. D e plus, il préfère être au contact des savants qui sont nombreux dans la C apitale. I l vend alors la manufacture de la Paille à Étienne Bérard et à un dénommé L ouis M artin, au sujet duquel ne figure pas d’informations. L ’ entreprise continue à se développer et est agrandie. I l est évident qu’Étienne Bérard est l’acteur essentiel de cette activité croissante. E t, effectivement, en 1813, il achète les parts de L ouis M artin et devient l’unique propriétaire de la manufacture de la P aille. D e nombreuses substances d’intérêt pharmaceutique Charlot (Colette), Bérard (Jean-Louis), La Paille à Montpellier. Une manufacture de produits chimiques et pharmaceutiques (1782-1879), AVL D iffusion I mp., 2011.

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