Que faire devant un polype de l’endomètre ?

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Le polype utérin est une hypertrophie focale de l’endomètre contenant des glandes, un stroma et des vaisseaux. Il peut être muqueux ou fibreux, sessile ou pédiculé, unique ou multiple, et de taille variable. Sa fréquence est de 10-15 à 50 % des femmes avec saignements, 10 à 30 % des femmes infertiles et de 6 à 36 % en post­ménopause. On estime à environ 30 % les polypes utérins de moins de 1 cm qui régressent spontanément en 1 an en période d’activité génitale. Le signe clinique principal est la métrorragie, plus que la ménorragie. Le diagnostic se fait visuellement après pose d’un spéculum si le polype est accouché par le col de l’utérus (fig. 1) ou par échographie, hysté­rosonographie et hystéroscopie.

En échographie, le polype apparaît comme une structure hypoéchogène centrale ou latéro-déviée par rapport à la ligne de vacuité utérine, présentant au Doppler une vascularisation centrale (ce qui le différencie d’un myome à circulation périphérique) (fig. 2). 12 % des polypes sont découverts fortuitement à l’échographie pelvienne.

En hystérosonographie, le polype présente le même aspect qu’en échographie mais sera cerné par le sérum physio­logique après injection intra-utérine, différenciant ainsi les formes sessiles ou pédiculées (fig. 3).

En hystéroscopie, le polype muqueux sera visualisé comme une formation molle, rouge avec un piqueté blanchâtre (orifices glandulaires). Le polype fibreux apparaît plus blanc et les orifices glandulaires ont disparu (fig. 4). Des prélèvements biopsiques dirigés peuvent être réalisés en cas de doute sur une dégénérescence. 16 % des polypes sont découverts fortuitement à l’hystéroscopie.

L’étiologie des polypes utérins est multi­factorielle. Ils sont estrogénodépendants mais également résistants à l’effet de la progestérone (par modification de leurs récepteurs de la progestérone). Ainsi, l’obésité, une longue vie génitale et des agonistes des estrogènes (comme le tamoxifène) favorisent la survenue de polype utérin. Au sein du polype existe une diminution de l’apoptose[...]

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À propos des auteurs

Centre d’AMP et CECOS Bretagne, CHRU de Brest, Hôpital Morvan, BREST.

Service de Gynécologie-obstétrique et Médecine de la reproduction, CHRU de Brest, hôpital Morvan, BREST.

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