L'affaire du Val d'Heure avait couté, en 2010, à Laurence Wilgaut son poste d'échevine de la petite enfance et du troisième âge. Ex-administratrice gérante de la société de logements, elle est soupçonnée, à l'instar de son père Michel Wilgaut, ex-échevin et ex-président du Val d'Heure, d'avoir bénéficié de travaux à prix modiques en leurs domiciles personnels et dans un appartement situé sur la côte belge à La Panne. En contrepartie, l'entrepreneur Jacques B., impliqué dans les sociétés Hullbridge et Polyconstruct, aurait été favorisé dans l'attribution des marchés publics, dont les appels d'offres ont été contournés.
Selon le parquet, les travaux à titre privé auraient été couverts par un système de fausse facturation, répercuté sur d'autres chantiers.
Interrogé par le tribunal, Michel Wilgaut a nié l'ensemble des faits. Il reconnaît toutefois ne pas avoir respecté la loi sur les marchés publics lorsqu'il fut question d'attribuer les réparations de sinistres à la société Polyconstruct. Et ce, dit-il, parce que la procédure était trop lente et qu'elle entraînait des coûts supplémentaires pour le Val d'Heure. Michel Wilgaut affirme que les travaux effectués chez lui et sa fille ont été facturés correctement, sans favoritisme en contrepartie. Il ajoute que l'appartement à La Panne n'a pas fait l'objet de rénovations.
L'entrepreneur Jacques B., qui était un ami de Michel Wilgaut, déclare qu'au moment de la passation des marchés, il n'était plus qu'employé chez Hullbridge et n'avait qu'un rôle de poussant financier pour Polyconstruct. "Je me foutais donc de leurs chantiers", a-t-il déclaré.
La suite de l'instruction d'audience et le réquisitoire auront lieu le 11 décembre.
Belga
