Un peu partout en Belgique, des centres hospitaliers se mobilisent à l’occasion de la journée mondiale du rein. A Mons par exemple, le hall d’entrée de l’hôpital Ambroise Paré accueille les membres du personnel et tous ceux qui souhaitent se faire dépister. Des dizaines de personnes y participent. L’intervention ne dure que quelques minutes.
Le dépistage
"Quand les patients arrivent, nous leur proposons différents tests. On prend leur tension, on leur fait une piqûre au doigt pour mesure leur taux de sucre dans le sang et ensuite on réalise un test d’urine. Ces différents facteurs peuvent influencer les maladies rénales " explique Yaël Kriebus, diététicienne à l’hôpital Ambroise Paré.
Une maladie silencieuse
Les résultats sont quasiment immédiats. En cas d'anomalies, les personnes seront invitées à faire des analyses plus approfondies. Ce dépistage ne dure que quelques minutes, il est pourtant essentiel, car les maladies rénales sont malheureusement souvent silencieuses. Le diabète et l’hypertension en sont les principales causes.
" La maladie est très insidieuse et très lentement évolutive. Souvent les patients viennent nous voir quand la maladie est déjà bien avancée. L’importance de cette journée est de détecter la l’insuffisance rénale avant qu’elle ne soit à un stade terminal, au stade de la dialyse" explique le Docteur Fabienne Mestrez, la chef de service de néphrologie de l’hôpital Ambroise Paré.
50 000 cas
En Belgique francophones, on estime que plus de 50 000 personnes sont atteintes de maladies rénales significatives. Environ 3 500 d'entre elles doivent être dialysées (toutes techniques confondues). Avant ce stade avancé, des mesures existent pour freiner la progression de l’insuffisance rénale et éviter les complications cardiaques et vasculaires.
" Dépister un diabète, une hypertension artérielle, les maladies cardiovasculaires , arrêter de fumer, mais aussi des mesures hygiéno-diététiques comme bien boire (au minimum un litre ½ par jour) limiter le sel, la consommation de protéines, faire du sport, éviter une surconsommation de sucres et de graisses " rajoute le Docteur Mestrez. Ces mesures hygiéno-diététiques ne concernent bien évidemment pas seulement les personnes atteintes de problèmes rénaux !
