Le Tribunal Correctionnel de Mons a rendu son jugement dans l’affaire Sorelobo bis, à savoir le volet "bis" du drame des Mésanges survenu en 2003 et qui avait coûté la vie à sept personnes. Sorelobo était le nom que portait à l'époque l'actuelle société de logement social Toit et Moi.
Huit personnes étaient poursuivies dont Victor Zdanov (l'ancien directeur-gérant de la Sorelobo), Raphaël Pollet (commissaire spéciale de la Région Wallonne) ainsi que six cadres de la société de logement social. Ils étaient poursuivis pour des faux en écriture, des détournements par fonctionnaire, des abus de biens sociaux, des frais fictifs, des prises d'intérêt, entre 2001 et 2006. La justice reprochait aussi à l'ancien directeur-gérant, alors à la tête de la Sorelobo, d'avoir fait travailler des employés de l'immobilière sociale pour le compte de trois intercommunales et d'une ASBL.
Prescription sur toute la ligne, ou presque
Au final, le tribunal a estimé que la quasi-totalité des faits étaient prescrits car trop anciens. Seul Didier Langerock, l’ancien chef des achats à la Sorelobo, a été reconnu coupable d’avoir touché des rémunérations déguisées, sous forme de frais de déplacements et de frais de représentation fictifs. Bénéficiant de la suspension du prononcé, il n'est cependant pas condamné. Au Civil, Didier Langerock doit payer 2675 euros de dommage matériel, une somme à majorer des intérêts.
Quant à Viktor Zdanov, l’ex-directeur-gérant de la Sorelobo, il n’est reconnu coupable que sur le plan Civil et pour une seule prévention: celle d'avoir utilisé, à des fins privées, du personnel comptable de la société de logement social, pendant ses heures de travail.
Il devra verser un euro, à titre provisionnel, à la société Toit et Moi.
